Premier pas du Sénat américain vers l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan #
La commission du Sénat américain pour les Affaires étrangères a approuvé mardi à la quasi-unanimité des élus des deux partis une résolution en vue de ratifier l'adhésion à l'Otan de la Suède et de la Finlande, processus engagé après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Les 30 pays de l'alliance atlantique doivent tous ratifier l'accession des deux pays nordiques, mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau menacé lundi de "geler" le processus malgré un accord de principe lors du sommet de l'Otan à Madrid fin juin.
Après le vote en commission, le Sénat devrait également donner son feu vert au cours des prochaines semaines.
Le président de cette commission, le démocrate Bob Menendez, a estimé que l'arrivée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan serait "sans aucun doute l'un des plus importants succès diplomatiques des dernières années".
"Le futur du partenariat transatlantique sera encore plus entremêlé et consolidé grâce à l'imprudence de (Vladimir) Poutine", a-t-il ajouté dans un communiqué.
L'article 5 du traité de l'alliance de l'Atlantique nord, fondée en 1949 au début de la Guerre froide, déclenche une riposte commune en cas d'attaque contre l'un des membres.
La Suède et la Finlande, qui s'étaient toujours gardées de rejoindre l'Otan afin de ne pas s'attirer les foudres de la Russie voisine, ont présenté leur candidature après l'invasion le 24 février de l'Ukraine par Moscou.
John Kirby, qui coordonne la communication du président Joe Biden sur les questions stratégiques, a déclaré que les forces armées finlandaise et suédoise avaient des "moyens incroyablement modernes".
"Nous exhortons le Congrès à agir aussi vite que possible", a-t-il ajouté.
sct/vgr/led
La Russie travaille à l'annexion des territoires ukrainiens sous son contrôle, accuse Washington #
La Russie "travaille à l'annexion des territoires ukrainiens" passés sous son contrôle ces derniers mois, en utilisant le même "mode d'emploi" que pour la Crimée en 2014, a accusé mardi la Maison Blanche.
"Le gouvernement russe dispose de plans détaillés pour annexer un certain nombre de régions en Ukraine dont Kherson, Zaporijjia et l'ensemble des Oblasts de Donetsk et Lougansk", a déclaré John Kirby, qui coordonne la communication du président Joe Biden sur les questions stratégiques.
Les représentants "illégitimes" que Moscou a imposés dans ces zones "vont organiser des référendums fantoches sur la réunification avec la Russie", "peut-être en septembre lors des élections régionales russes", a-t-il ajouté.
En parallèle, la Russie cherche à y installer des banques russes pour généraliser l'usage du rouble, "force les résidents à demander la citoyenneté russe", "impose ses fidèles dans les services de sécurité", tout en "sabotant l'internet civil", a-t-il encore assuré.
Annexer des territoires "par la force viole la charte de l'ONU", a dénoncé John Kirby, en promettant "de nouvelles sanctions contre la Russie" si elle poursuit ses préparatifs. "Moscou deviendrait encore plus un paria qu'aujourd'hui", a-t-il menacé.
Dès le début de l'offensive le 24 février contre l'Ukraine, l'armée russe a conquis une large partie de deux régions du sud, celles de Kherson et Zaporijjia. Depuis, les autorités de ces zones, sous le contrôle de Moscou, disent vouloir organiser leur rattachement à la Russie, même si officiellement le Kremlin n'a pas publiquement affiché cet objectif.
Il y a cinq jours, les autorités nommées par Moscou dans la région de Zaporijjia ont, pour la première fois, donné un calendrier, en annonçant vouloir organiser dès le début de l'automne un référendum sur une annexion par la Russie.
chp/vgr
La Russie travaille à l'annexion des territoires ukrainiens sous son contrôle, accuse Washington #
La Russie "travaille à l'annexion des territoires ukrainiens" passés sous son contrôle ces derniers mois, en utilisant le même "mode d'emploi" que pour la Crimée en 2014, a accusé mardi la Maison Blanche.
Les représentants de Moscou dans ces zones "vont organiser des référendums fantoches sur la réunification avec la Russie", "peut-être en septembre lors des élections régionales russes", a déclaré John Kirby, qui coordonne la communication de l'administration Biden sur les questions stratégiques.
chp/vgr
L'Ukraine demande à l'Occident davantage de systèmes d'artillerie de précision #
Le ministre de la Défense ukrainien a demandé mardi à l'Occident de fournir considérablement plus de systèmes d'artillerie de précision, affirmant qu'ils pourraient "changer la donne" et permettre une contre-offensive face aux soldats russes.
Depuis mi-juin, les Etats-Unis ont livré plusieurs systèmes d'artillerie de précision Himars d'une portée de 80 kilomètres, et doivent en livrer d'autres.
"Ces systèmes nous ont permis de détruire une trentaine de postes de commandement et d'entrepôts de stockage de munitions", a déclaré le ministre de la Défense ukrainien Oleksiy Reznikov à l'Atlantic Council.
"Cela a réduit de façon significative l'avancée des Russes, et énormément réduit l'intensité de leurs tirs d'artillerie. Donc cela fonctionne. Nous sommes reconnaissants à nos partenaires", a-t-il ajouté, tout en plaidant pour que davantage de ces armes soient envoyées.
"Pour une contre-offensive efficace, nous aurions besoin d'au moins 100 (Himars), je pense", a-t-il insisté.
"Cela pourrait changer la donne sur le champ de bataille."
M. Reznikov a aussi appelé à la livraison de systèmes à la portée plus longue - entre 100 et 150 km - afin de couper les troupes russes de leur dispositif d'appui.
L'administration du président américain Joe Biden a refusé de fournir ce type d'armes, craignant que l'Ukraine ne s'en serve pour viser des cibles à l'intérieur du territoire russe, poussant potentiellement les pays occidentaux dans une confrontation directe avec Moscou.
sct/led/dax
Washington promet un milliard de dollars d'aide pour la Corne de l'Afrique contre la famine #
La directrice de l'agence américaine d'aide au développement, Samantha Power, a promis lundi plus d'un milliard de dollars pour tenter d'éviter la famine dans la Corne de l'Afrique, appelant les autres pays, notamment la Chine, à faire davantage pour lutter contre la crise alimentaire approfondie par l'invasion russe de l'Ukraine.
La cheffe de l'USAID s'est alarmée du fait que la guerre ainsi que le changement climatique aggravaient la faim dans le monde, après que la pandémie de Covid a "annihilé" une décennie de progrès.
"Aujourd'hui nous faisons face à quelque chose de plus dévastateur encore, car non seulement des dizaines de millions de personnes font face à la faim, mais beaucoup d'entre elles risquent aussi d'en mourir", a-t-elle dit au centre de recherche Center for Strategic and International Studies.
La situation est particulièrement grave en Somalie, en Ethiopie et au Kenya, selon Mme Power, alors que la Corne de l'Afrique s'apprête à connaître sa cinquième sécheresse d'affilée cette année.
La responsable américaine, qui a annoncé qu'elle se rendrait dans la Corne de l'Afrique ce week-end, a dit qu'au moins 1.103 enfants y étaient morts et que quelque sept millions d'autres enfants étaient gravement malnutris.
Elle a précisé que l'aide américaine de 1,18 milliard de dollars inclurait de la nourriture d'urgence, notamment du sorgho, ainsi qu'un supplément à base d'arachide pour les enfants malnutris et des soins vétérinaires pour le bétail qui se meurt.
"Maintenant nous avons besoin que les autres fassent davantage, avant qu'une famine ne frappe, avant que des millions d'enfants supplémentaires ne se retrouvent sur le fil du rasoir", a-t-elle exhorté.
Les prix des aliments dans le monde sont montés en flèche à cause de la guerre en Ukraine, un exportateur crucial de blé. Des millions de tonnes de grain sont bloquées dans des ports ukrainiens par la présence de navires de guerre russes et celle de mines, placées par Kiev pour défendre ses côtes.
Mme Power a critiqué les politiques "sinistres" de la Russie mais a aussi blâmé la Chine en raison de ses restrictions commerciales sur les engrais et de son stockage de céréales.
Si la Chine mettait des engrais ou des céréales sur le marché mondial ou au sein du Programme alimentaire mondial, cela "atténuerait considérablement la pression sur les prix des aliments et des engrais et démontrerait avec force le désir du pays d'être un leader mondial et un ami des économies les moins développées du monde", a-t-elle déclaré.
sct/iba/dax