Logo

Les procureurs américains s'opposent à la publication des raisons de la perquisition chez Trump #

Le ministère américain de la Justice s'est opposé lundi à la publication d'un document judiciaire censé donner les raisons qui ont poussé les enquêteurs fédéraux à mener une perquisition inédite chez l'ancien président Donald Trump la semaine dernière.

L'opération de la police fédérale dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride - une première pour un ex-président - a provoqué une tempête politique, M. Trump et ses partisans dénonçant une "chasse aux sorcières".

Plusieurs organisations, dont des médias, avaient demandé à un juge de publier un document judiciaire dans lequel les enquêteurs expliquent habituellement pourquoi la perquisition était nécessaire.

Le ministère de la Justice a assuré lundi qu'une telle publication "nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours", selon un document judiciaire.

Vendredi, à la demande des procureurs cette fois-ci, un juge avait rendu publics le mandat autorisant la perquisition et une liste des documents saisis.

Mais, à l'inverse des premiers, le document dont la publication était cette fois demandée contient "des informations très sensibles sur des témoins", des techniques utilisées par la police et des faits "extrêmement importants sur l'enquête", a estimé le ministère.

Sa publication pourrait révéler la stratégie des enquêteurs et "compromettre (la réussite) de prochaines étapes de l'investigation", a-t-il ajouté.

Selon les documents révélés vendredi, la justice soupçonne le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. La liste des objets saisis mentionne de nombreux documents classés "top secret".

Donald Trump, pressenti pour se relancer dans la course à la Maison Blanche pour 2024, a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.

Lundi, en indiquant avoir vu ses passeports saisis lors de la perquisition, le républicain s'est dit victime d'une "attaque contre un opposant politique comme on n'en a jamais vu dans notre pays".

cl-ube/led

permalink
AUG 15

Le chanteur R. Kelly jugé dans une nouvelle affaire de crimes sexuels #

8/15/2022, 5:23 PM
Washington, USA

La star déchue du R&B, R. Kelly, déjà condamnée à 30 ans de prison en juin pour crimes sexuels, comparaît de nouveau cette semaine pour des charges similaires dans un tribunal de sa ville natale de Chicago, où la sélection des jurés a commencé lundi.

Robert Sylvester Kelly, 55 ans, avait été reconnu coupable à New York d'avoir piloté pendant plusieurs décennies un "système" d'exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes, et condamné fin juin à 30 ans derrière les barreaux.

Il est accusé devant le tribunal de Chicago d'obstruction à la justice, de production de pédopornographie et d'activité sexuelle illégale avec une personne mineure.

Lui et deux anciens associés sont accusés d'avoir perturbé le cours de son procès pour pédopornographie en 2008, au cours duquel le jury l'avait déclaré non coupable, en ayant à la fois menacé et corrompu une victime, qui n'avait alors pas témoigné, mais devrait cette fois prendre la parole.

Les deux autres accusés sont son ancien manager Derrel McDavid et un ancien employé Milton "June" Brown. Le procès devrait durer environ quatre semaines.

Son avocate, Jennifer Bonjean, a demandé à ce que quiconque ayant vu la série documentaire "Surviving R. Kelly", qui donne la parole à plusieurs de ses victimes, soit exclu du jury, mais le juge Harry Leinenweber a rejeté cette requête.

La condamnation de R. Kelly à New York, la première dans un procès où la majorité des parties civiles étaient des femmes noires, a été vue comme un tournant du mouvement #MeToo.

Les débats avaient permis de mettre au jour le "système" de R. Kelly pour attirer de très jeunes femmes et les violer, avec la complicité de son entourage. Nombre de victimes avaient raconté leur rencontre avec leur idole lors de concerts après lesquels on leur glissait un petit papier avec les coordonnées du chanteur.

Il est également poursuivi dans deux autres Etats.

cl/vgr

permalink
AUG 14

Salman Rushdie va un peu mieux après avoir été poignardé aux Etats-Unis #

8/14/2022, 11:47 PM
New York, USA

Salman Rushdie va un peu mieux selon ses proches, deux jours après que l'écrivain des "Versets sataniques", menacé de mort depuis 1989 par une fatwa de l'Iran, eut été poignardé au moins dix fois par un Américain d'origine libanaise, dans le nord des Etats-Unis .

Cette attaque vendredi matin sur la scène d'un amphithéâtre du centre culturel de la ville tranquille de Chautauqua , près du lac Erié dans le nord de l'Etat de New York, a choqué en Occident mais a été saluée par des extrémistes musulmans.

L'intellectuel britannique et américain de 75 ans n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", s'est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.

"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'écrivain à la renommée mondiale, poignardé une dizaine de fois au cou et à l'abdomen. Un homme de 24 ans, Hadi Matar, s'était précipité sur l'estrade avant que M. Rushdie ne prenne la parole au centre culturel de Chautauqua .

- "Humour intact" -

Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour". La famille s'est dite "extrêmement soulagée".

Salman Rushdie reste hospitalisé à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Si les nouvelles de dimanche sont rassurantes, l'agent Wylie avait été alarmiste vendredi en parlant de blessures graves au bras et au foie et la perte possible d'un oeil.

L'animateur de la conférence, Henry Reese, 73 ans, qui a été légèrement touché au visage, a raconté sur CNN que l'attaque "ressemblait à une sorte de mauvaise blague (qui) n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel".

Leur agresseur, Hadi Matar, né aux Etats-Unis , vivant dans le New Jersey et dont les parents sont d'un village du sud du Liban, a été inculpé de "tentative de meurtre et agression".

En tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, il n'a pas dit un mot samedi soir devant le tribunal de Chautauqua et a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat.

Il doit comparaître de nouveau le 19 août.

- Préméditée -

Sans donner de mobile, les procureurs ont qualifié l'attaque de préméditée.

L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

Vivant à New York depuis vingt ans, naturalisé américain en 2016, Salman Rushdie avait repris une vie publique à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'avait interviewé quelques jours avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la fatwa réclamant son assassinat.

La fatwa n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.

- Combat "universel" -

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".

Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid -- dont le pays est l'ennemi de l'Iran -- a dénoncé "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".

Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.

En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité "cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie " et le journal Javan écrit dimanche qu'il s'agit d'un complot des Etats-Unis qui "veulent probablement propager l'islamophobie dans le monde".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré dimanche que des médias d'Etat iraniens "jubilaient" après l'agression de l'intellectuel. "C'est abject", a-t-il observé dans un communiqué.

Au Pakistan, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé que Rushdie "méritait d'être tué".

Au Royaume-Uni, la police enquête sur une menace dont l'autrice de Harry Potter, J.K. Rowling, dit être la cible sur Twitter, après avoir exprimé son soutien à Salman Rushdie .

bur-nr/rle/jnd/dth

permalink
AUG 14

Salman Rushdie va un peu mieux après avoir été poignardé aux Etats-Unis #

8/14/2022, 7:44 PM
New York, USA

Salman Rushdie va un peu mieux selon ses proches, deux jours après que l'écrivain des "Versets sataniques", menacé de mort depuis 1989 par une fatwa de l'Iran, eut été poignardé au moins dix fois par un Américain d'origine libanaise, dans le nord des Etats-Unis .

Cette attaque vendredi matin sur la scène d'un amphithéâtre du centre culturel de la ville tranquille de Chautauqua , près du lac Erié dans le nord de l'Etat de New York, a choqué en Occident mais a été saluée par des extrémistes musulmans.

L'intellectuel britannique et américain de 75 ans n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", s'est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.

"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'écrivain à la renommée mondiale, poignardé une dizaine de fois au cou et à l'abdomen. Un homme de 24 ans, Hadi Matar, s'était précipité sur l'estrade avant que M. Rushdie ne prenne la parole au centre culturel de Chautauqua .

- "Humour intact" -

Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour". La famille s'est dite "extrêmement soulagée".

Salman Rushdie reste hospitalisé à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Si les nouvelles de dimanche sont rassurantes, l'agent Wylie avait été alarmiste vendredi en parlant de blessures graves au bras et au foie et la perte possible d'un oeil.

L'animateur de la conférence, Henry Reese, 73 ans, qui a été légèrement touché au visage, a raconté sur CNN que l'attaque "ressemblait à une sorte de mauvaise blague (qui) n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel".

Leur agresseur, Hadi Matar, né aux Etats-Unis , vivant dans le New Jersey et dont les parents sont d'un village du sud du Liban, a été inculpé de "tentative de meurtre et agression".

En tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, il n'a pas dit un mot samedi soir devant le tribunal de Chautauqua et a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat.

Il doit comparaître de nouveau le 19 août.

- Préméditée -

Sans donner de mobile, les procureurs ont qualifié l'attaque de préméditée.

L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

Vivant à New York depuis vingt ans, naturalisé américain en 2016, Salman Rushdie avait repris une vie publique à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'avait interviewé quelques jours avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la fatwa réclamant son assassinat.

La fatwa n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.

- Combat "universel" -

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".

Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid -- dont le pays est l'ennemi de l'Iran - a dénoncé "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".

Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.

En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité "cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie " et le journal Javan écrit dimanche qu'il s'agit d'un complot des Etats-Unis qui "veulent probablement propager l'islamophobie dans le monde".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé que Rushdie "méritait d'être tué".

Au Royaume-Uni, la police enquête sur une menace dont l'autrice de Harry Potter, J.K. Rowling, dit être la cible sur Twitter, après avoir exprimé son soutien à Salman Rushdie .

bur-nr/rle

permalink
AUG 14

Un homme se tue après avoir foncé dans une barricade près du Capitole américain #

8/14/2022, 5:58 PM
Washington, USA

Un homme s'est donné la mort tôt dimanche après avoir foncé en voiture dans une barricade près du bâtiment où siège le Congrès américain, à Washington, et avoir tiré plusieurs fois en l'air sans faire de blessés, a annoncé la police du Capitole.

"Peu après 04H00 du matin, un homme a foncé avec sa voiture dans une barricade anti-véhicules située sur East Capitol Street et Second Street", soit juste derrière la Cour suprême américaine et à deux pas du Capitole, selon un communiqué de la police du Capitole dimanche matin.

La voiture a pris feu et l'homme en est sorti, avant de commencer à tirer en l'air. En entendant les coups de feu, la police s'est dirigée vers l'homme, mais celui-ci s'est ensuite tué en retournant son arme contre lui.

"Personne d'autre n'a été blessé", selon le communiqué.

Une enquête va être menée sur les antécédents de l'homme en question, qui n'a pas été identifié.

Il a deux adresses, l'une dans le Delaware et l'autre en Pennsylvanie, a seulement précisé le chef de la police du Capitole, Tom Manger, lors d'une conférence de presse dimanche.

"Nous n'avons aucune information" sur le motif de son geste pour le moment, a précisé M. Manger.

L'homme ne semblait pas viser des membres du Congrès, qui sont actuellement en congé, a noté dans son communiqué la police du Capitole.

Ce bâtiment est sous haute protection depuis l'attaque du 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump protestant contre les résultats de l'élection présidentielle. Il en est de même de la Cour suprême, notamment depuis sa décision ayant révoqué le droit constitutionnel à l'avortement.

En avril 2021, un homme avait précipité sa voiture sur des policiers du Capitole, tuant un agent et en blessant un autre, avant d'être abattu.

la/rle

permalink
AUG 14

L'homme sur scène avec Salman Rushdie durant l'attaque a d'abord cru à "une mauvaise blague" #

L'homme qui devait animer la conférence avec Salman Rushdie dans le nord des Etats-Unis , et qui se trouvait sur l'estrade avec l'écrivain au moment où il s'est fait poignarder, a raconté dimanche avoir d'abord cru à "une mauvaise blague".

Il était "très difficile de comprendre" la situation sur le coup, a expliqué Henry Reese dans une interview à la chaîne CNN.

"Ça ressemblait à une sorte de mauvaise blague, et ça n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel", a raconté l'homme de 73 ans, qui n'a pas souhaité s'exprimer plus en détails sur le déroulé exact de l'attaque.

Il a indiqué avoir "immédiatement" pensé à la fatwa visant l'écrivain depuis 30 ans, mais avoir d'abord cru à une "allusion" de mauvais goût à celle-ci, pas à une "véritable attaque".

Lui-même a été blessé, et répondait aux questions de CNN avec un large pansement blanc au-dessus de son oeil droit, noir et boursouflé.

"Je vais bien", a-t-il dit. "Nous devrions tous nous inquiéter pour Salman Rushdie , pas pour moi."

L'événement, qui a eu lieu dans un centre culturel de la petite ville de Chautauqua, dans l'Etat de New York, devait porter sur le mouvement "City of Asylum", co-fondé par Henry Reese. L'association est dédiée à la défense de la liberté d'expression des écrivains et artistes en danger à cause de leur travail, et leur propose notamment un hébergement temporaire aux Etats-Unis .

C'est précisément un discours de Salman Rushdie , dans la ville proche de "Pittsburgh, en 1997, qui a inspiré ma femme et moi pour la création de cette organisation", a expliqué Henry Reese.

"C'est la sinistre ironie, ou peut-être l'intention: de ne pas seulement attaquer son corps, mais tout ce qu'il représente", a-t-il poursuivi.

"En tant que lecteurs, nous devrions tous aller acheter un livre de Salman Rushdie cette semaine, et le lire", a-t-il appelé.

L'auteur, visé par une fatwa de l'Iran pour son roman "Les Versets sataniques" publié en 1988, reste hospitalisé aux Etats-Unis et ses blessures sont graves, mais il est actuellement en voie de rétablissement, selon son agent.

la/rle

permalink
AUG 14

Salman Rushdie en voie de rétablissement, sa famille "soulagée" #

8/14/2022, 3:24 PM
Érié, USA

Salman Rushdie va mieux et a pu parler, ont affirmé dimanche son fils et son agent, deux jours après que l'écrivain britannique eut été violemment poignardé une dizaine de fois par un Américain d'origine libanaise lors d'une conférence dans le nord des Etats-Unis .

Âgé de 75 ans, Il n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", a indiqué son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.

"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'auteur des "Versets sataniques" poignardé vendredi matin une dizaine de fois au cou et à l'abdomen, lors d'une conférence littéraire au centre culturel de Chautauqua (Etat de New York).

Son fils Zafar Rushdie a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" samedi et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour".

La famille Rushdie s'est dite "extrêmement soulagée".

- Préméditée -

Salman Rushdie reste hospitalisé depuis vendredi à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada. Selon le New York Times samedi soir, citant M. Wylie qui avait été alarmiste vendredi, le célèbre écrivain, britannique et naturalisé américain, avait recommencé à parler.

L'agresseur présumé, Hadi Matar, 24 ans, inculpé de "tentative de meurtre et agression", a comparu samedi soir devant un tribunal de Chautauqua , en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué et n'a pas dit un mot, selon la presse locale.

Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi était préméditée.

Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

Vivant à New York depuis vingt ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

- Combat "universel" -

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat.

La "fatwa" n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche".

Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid a quant à lui assuré que cet attentat est "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".

Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.

En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".

bur-nr/rle

permalink
AUG 14

Salman Rushdie "sur la voie du rétablissement", selon son agent (médias américains) #

8/14/2022, 2:29 PM
New York, USA

Salman Rushdie est "sur la voie du rétablissement", a affirmé dimanche son agent Andrew Wylie cité par des médias américains, deux jours après que l'écrivain britannique eut été poignardé une dizaine de fois par un jeune Américain d'origine libanaise lors d'une conférence dans le nord des Etats-Unis .

Il n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", a indiqué M. Wylie dans un communiqué transmis notamment au Washington Post. "Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté l'agent de l'auteur des "Versets sataniques" poignardé vendredi au centre culturel de Chautauqua (Etat de New York) au cou et à l'abdomen.

bur-nr/rle

permalink
AUG 14

Un homme se tue après avoir foncé dans une barricade près du Capitole américain #

8/14/2022, 2:11 PM
Washington, USA

Un homme s'est donné la mort tôt dimanche après avoir foncé en voiture dans une barricade près du bâtiment où siège le Congrès américain, à Washington, et avoir tiré plusieurs fois en l'air sans faire de blessés, a annoncé la police du Capitole.

"Peu après 04H00 du matin, un homme a foncé avec sa voiture dans une barricade anti-véhicules située sur East Capitol Street et Second Street", soit juste derrière la Cour suprême américaine et à deux pas du Capitole, selon un communiqué de la police du Capitole dimanche matin.

La voiture a pris feu et l'homme en est sorti, avant de commencer à tirer en l'air. En entendant les coups de feu, la police s'est dirigée vers l'homme mais celui-ci s'est ensuite tué en retournant son arme contre lui.

"Personne d'autre n'a été blessé", selon le communiqué.

Une enquête va être menée sur les antécédents de l'homme en question, qui n'a pas été identifié.

Il ne semblait pas viser des membres du Congrès, qui sont actuellement en congé, a noté la police du Capitole.

Ce bâtiment est sous haute protection depuis l'attaque du 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump protestant contre les résultats de l'élection présidentielle. Il en est de même de la Cour suprême, notamment depuis sa décision ayant révoqué le droit constitutionnel à l'avortement.

la/rle

permalink
AUG 14

L'assaillant de Salman Rushdie plaide "non coupable" de tentative de meurtre #

8/14/2022, 8:39 AM
Érié, USA

L'assaillant de Salman Rushdie , un jeune Américain d'origine libanaise, a été présenté à un juge de l'Etat de New York devant lequel il a plaidé "non coupable" de "tentative de meurtre" de l'écrivain, toujours hospitalisé dans un état grave mais qui a pu dire quelques mots samedi soir.

Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des "Versets sataniques", Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua , Hadi Matar, 24 ans, poursuivi pour "tentative de meurtre et agression", a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, et n'a pas dit un mot, d'après le New York Times (NYT) et des photos de la presse locale.

- Attaque préméditée -

Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua , où M. Rushdie allait donner une conférence, était préméditée. A 75 ans, l'intellectuel a été poignardé au moins à dix reprises au cou et à l'abdomen.

Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé du Britannique naturalisé Américain. Il a été hospitalisé vendredi sous assistance respiratoire à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Toutefois, son agent Andrew Wylie, alarmiste vendredi soir auprès du New York Times, a simplement confié au journal que son client avait recommencé à parler samedi soir, sans dire s'il restait ou pas sous assistance respiratoire.

L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

- Vie normale à New York -

Vivant à New York depuis vingt ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Les "Versets sataniques" sont jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet.

Aux Etats-Unis, le géant Amazon a fait état d'une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et la librairie new-yorkaise Strand Bookstore a indiqué à l'AFP que "des gens venaient voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on avait" en stock.

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expression".

Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid a quant à lui assuré que cet attentat est "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".

- L'attaque saluée en Iran et au Pakistan -

Dans le sud du Liban, Ali Qassem Tahfa, le maire du village de Yaroun, a indiqué à l'AFP que Hadi Matar était "d'origine libanaise". Le jeune homme "est né et a grandi aux Etats-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il assuré sans commenter l'attaque.

Mais en Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, Mehrab Bigdeli, un religieux chiite, s'est dit "très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat.

burs-nr/alc/mm/at

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 14

L'assaillant de Salman Rushdie plaide "non coupable" de tentative de meurtre #

8/14/2022, 4:04 AM
Érié, USA

L'assaillant de Salman Rushdie , un jeune Américain d'origine libanaise, a été présenté à un juge de l'Etat de New York devant lequel il a plaidé "non coupable" de "tentative de meurtre" de l'écrivain, toujours hospitalisé dans un état grave mais qui a pu dire quelques mots samedi soir.

Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des "Versets sataniques", Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua , Hadi Matar, 24 ans, poursuivi pour "tentative de meurtre et agression", a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, et n'a pas dit un mot, d'après le New York Times (NYT) et des photos de la presse locale.

- Attaque préméditée -

Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua , où M. Rushdie allait donner une conférence, était préméditée. A 75 ans, l'intellectuel a été poignardé au moins à dix reprises au cou et à l'abdomen.

Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé du Britannique naturalisé Américain. Il a été hospitalisé vendredi sous assistance respiratoire à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Toutefois, son agent Andrew Wylie, alarmiste vendredi soir auprès du New York Times -- "Salman va probablement perdre un oeil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au foie" -- a simplement confié au NYT que son client a recommencé à parler samedi soir, sans dire s'il restait ou pas sous assistance respiratoire.

L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

- Vie normale à New York -

Vivant à New York depuis 20 ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Aux Etats-Unis, le géant Amazon a fait état d'une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et la librairie new-yorkaise Strand Bookstore a indiqué à l'AFP que "des gens venaient voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on avait" en stock.

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expression".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en janvier 2015.

- L'attaque saluée en Iran et au Pakistan -

Dans le sud du Liban, Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, a indiqué à l'AFP que Hadi Matar était "d'origine libanaise". Le jeune homme "est né et a grandi aux Etats-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il assuré sans commenter l'attaque.

Mais en Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, Mehrab Bigdeli, un religieux chiite, s'est dit "très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il appelle du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.

burs-nr/alc

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 14

L'assaillant de Salman Rushdie poursuivi pour tentatative de meurtre #

8/14/2022, 2:38 AM
Érié, USA

L'assaillant de Salman Rushdie , un jeune Américain d'origine libanaise, a été présenté samedi soir à un juge de l'Etat de New York devant lequel il a plaidé "non coupable" de "tentative de meurtre" de l'écrivain à la renommée mondiale hospitalisé dans un état grave.

Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des "Versets sataniques", Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua , Hadi Matar, 24 ans, poursuivi pour "tentative de meurtre et agression", a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué. Il n'a pas dit un mot, d'après le New York Times et des photos de la presse locale.

- Attaque préméditée -

Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua , où M. Rushdie allait donner une conférence, était préméditée. A 75 ans, l'intellectuel a été poignardé au moins à dix reprises au cou et à l'abdomen.

Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé du Britannique naturalisé Américain. Il est hospitalisé sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Toutefois, son agent Andrew Wylie, alarmiste vendredi soir auprès du New York Times -- "Salman va probablement perdre un oeil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie" -- a simplement confié au journal que son client avait prononcé quelques mots samedi soir.

L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

- Vie normale à New York -

Vivant à New York depuis 20 ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Aux Etats-Unis, le géant Amazon a fait état d'une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et la librairie new-yorkaise Strand Bookstore a indiqué à l'AFP que "des gens venaient voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on avait" en stock.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé vendredi soir le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré "horrifié".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expresion".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en janvier 2015.

- L'attaque saluée en Iran et au Pakistan -

Dans le sud du Liban, Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, a indiqué à l'AFP que Hadi Matar était "d'origine libanaise". Le jeune homme "est né et a grandi aux Etats-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il assuré sans commenter l'attaque.

Mais en Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, Mehrab Bigdeli, un religieux chiite, s'est dit "très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il appelle du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette

burs-nr/adc

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 13

Indignation internationale après l'attaque contre Salman Rushdie, dans un état grave #

8/13/2022, 9:17 PM
Érié, USA

Salman Rushdie, menacé de mort depuis plus de 30 ans, reste hospitalisé samedi dans un état grave après avoir été poignardé aux Etats-Unis par un jeune homme d'origine libanaise, une attaque qui soulève l'indignation en Occident mais est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

Rien n'a filtré samedi sur l'état de santé de l'auteur des "Versets sataniques", écrivain britannique et américain à la renommée mondiale, soigné en urgence et sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

- D'origine libanaise -

L'agresseur, aussitôt arrêté et en détention depuis vendredi, s'appelle Hadi Matar, a 24 ans et vit dans l'Etat du New Jersey, selon les autorités. Il est "poursuivi pour tentative de meurtre et agression", a annoncé samedi le parquet local, précisant que la police fédérale (FBI) enquêtait sur ce crime à la dimension internationale.

Selon Ali Qassem Tahfa, chef du village de Yaroun, dans le sud du Liban, Hadi Matar "est d'origine libanaise".

"Il est né et a grandi aux Etats-Unis . Sa mère et son père sont de Yaroun", a déclaré à l'AFP M. Tahfa.

En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan l'a félicité: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, tout le monde était au courant de l'attaque, mais seuls ceux la soutenant se sont exprimés: "J'étais très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ", a lancé Mehrab Bigdeli, un religieux chiite.

- Rushdie "méritait d'être tué" -

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il appelle du blasphème antimusulman -- a jugé que Rushdie "méritait d'être tué".

L'agression a eu lieu vendredi à 11H00 (15H00 GMT) dans un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans l'Etat de New York, lorsqu'un homme s'est "précipité sur la scène" et a "poignardé" Rushdie plusieurs fois "au cou" "à l'abdomen", selon la police.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", avait indiqué vendredi soir son agent américain Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", avait-t-il détaillé en précisant que son client était sous respirateur artificiel.

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette

- Condamnations -

Naturalisé américain en 2016 et vivant à New York depuis 20 ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé quelques jours avant l'attaque et en publie samedi un extrait: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain en se disant "optimiste" mais en rappelant que "les menaces de mort sont devenues quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Aux Etats-Unis , les sites de vente en ligne comme Amazon ont constaté une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et une cheffe de rayon de la librairie new-yorkaise Strand Bookstore, Katie Silvernail, raconte que "des gens viennent voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on a" en stock.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé vendredi soir le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré "horrifié".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expresion".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en janvier 2015.

burs-nr/emp

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 13

Biden condamne l'"attaque brutale" contre Rushdie #

8/13/2022, 8:26 PM
Washington, USA

Le président des Etats-Unis Joe Biden a condamné samedi l'"attaque brutale" la veille contre l'écrivain britannique et américain Salman Rushdie qui restait dans un état grave après avoir été violemment poignardé lors d'une conférence dans l'Etat de New York.

Le président, dans un communiqué, a salué M. Rushdie pour son refus "d'être intimidé ou réduit au silence" et a dit avec son épouse Jill Biden "ensemble avec tous les Américains et les peuples du monde entier prier pour sa santé et son rétablissement".

bfm/sw/nr/emp

permalink
AUG 13

Indignation internationale après l'attaque contre Salman Rushdie, dans un état grave #

Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques" menacé de mort depuis plus de 30 ans, restait hospitalisé samedi dans un état grave après avoir été poignardé aux Etats-Unis par un jeune homme d'origine libanaise, une attaque qui a soulevé une vague d'indignation internationale, surtout en Occident.

Rien ne filtrait samedi sur l'état de santé du célèbre écrivain britannique naturalisé américain, 75 ans, soigné en urgence et sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac du même nom qui sépare les Etats-Unis du Canada.

L'attaque a provoqué une onde de choc, notamment dans les pays occidentaux, la Maison Blanche condamnant "un acte de violence consternant".

- D'origine libanaise -

L'agresseur, aussitôt arrêté et en détention depuis vendredi, s'appelle Hadi Matar, a 24 ans et vit dans l'Etat du New Jersey, selon les autorités.

Il a été samedi "formellement poursuivi pour tentative de meurtre et agression", a annoncé le parquet local, précisant que des enquêteurs de la police fédérale (FBI) travaillaient sur ce crime à la dimension internationale.

Selon Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, dans le sud du Liban, Hadi Matar "est d'origine libanaise".

"Il est né et a grandi aux Etats-Unis . Sa mère et son père sont de Yaroun", a déclaré à l'AFP M. Tahfa.

En Iran, le principal quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'agresseur: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, tout le monde était au courant samedi de l'attaque, mais seuls ceux la soutenant se sont exprimés: "J'étais très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ", a lancé Mehrab Bigdeli, qui se présente comme un religieux chiite.

- Fatwa -

L'agression a eu lieu vendredi vers 11H00 (15H00 GMT) sur l'estrade de l'amphithéâtre du centre culturel de Chautauqua, dans l'Etat de New York, lorsqu'un homme s'est "précipité sur la scène" et a "poignardé" M. Rushdie plusieurs fois "au cou" "à l'abdomen", selon la police locale.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", avait déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de M. Rushdie, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", avait détaillé M. Wylie en précisant que son client avait été placé sous respirateur artificiel.

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

- Condamnations -

Naturalisé américain et vivant à New York depuis quelques années, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'avait interviewé quelques jours avant l'attaque et en publie samedi un extrait: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale, assure l'écrivain en se disant "optimiste" mais en rappelant que "les menaces de mort sont devenues quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Aux Etats-Unis , les sites de vente en ligne comme Amazon ont constaté une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et une cheffe de rayon de la librairie new-yorkaise Strand Bookstore, Katie Silvernail, raconte que "des gens viennent voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on a" en stock.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expresion".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré "horrifié".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné enfin Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en 2015.

burs-nr/rle

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 13

Indignation internationale après l'attaque contre Salman Rushdie, dans un état grave #

Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques" menacé de mort depuis plus de 30 ans, restait hospitalisé samedi dans un état grave après avoir été poignardé aux Etats-Unis par un jeune homme d'origine libanaise, une attaque ayant soulevé une vague d'indignation internationale.

Rien ne filtrait samedi matin sur l'évolution de l'état de santé du célèbre écrivain britannique naturalisé américain, 75 ans, soigné en urgence et sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac du même nom qui sépare les Etats-Unis du Canada.

L'attaque a provoqué une onde de choc à travers le monde, la Maison Blanche condamnant "un acte de violence consternant".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné quant à lui Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en 2015.

- D'origine libanaise -

L'agresseur, aussitôt arrêté et placé en détention, s'appelle Hadi Matar, a 24 ans et vit dans l'Etat du New Jersey, selon la police.

Selon Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, dans le sud du Liban, Hadi Matar "est d'origine libanaise". "Il est né et a grandi aux Etats-Unis . Sa mère et son père sont de Yaroun", a déclaré à l'AFP M. Tahfa.

En Iran, samedi, le principal quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'agresseur. "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Au marché aux livres de Téhéran, tout le monde est au courant de l'attaque, mais seuls ceux la soutenant s'expriment: "J'étais très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur (de l'attaque), je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ", assure Mehrab Bigdeli, qui se présente comme un religieux chiite.

- Fatwa -

L'agression a eu lieu vendredi vers 11H00 (15H00 GMT) sur l'estrade de l'amphithéâtre du centre culturel de Chautauqua, lorsqu'un homme s'est "précipité sur la scène" et a "poignardé" M. Rushdie plusieurs fois "au cou" "à l'abdomen", selon la police de l'Etat de New York.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", avait déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de M. Rushdie, Andrew Wylie, après qu'il eut été poignardé au cou et à l'abdomen lors d'une conférence littéraire dans la ville voisine de Chautauqua, dans l'Etat de New York.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", avait détaillé M. Wylie en précisant que son client avait été placé sous respirateur artificiel.

L'animateur de la conférence où M. Rushdie devait s'exprimer, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage" mais est sorti de l'hôpital.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises, "essayant de le tuer".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

- Condamnations -

Naturalisé américain et vivant à New York depuis quelques années, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré, via son porte-parole, "horrifié" par l'attaque.

burs-nr/rle

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé dans l'Etat de New York #

8/13/2022, 11:21 AM
New York, USA

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

La police avait annoncé peu avant 11H00 (15H00 GMT) qu'un homme s'était "précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et (avait) attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou" et aussi "à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, a précisé le major Staniszewski, révélant que l'attaquant était Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

Samedi, le principal quotidien ultraconservateur iranien, Kayhan, a félicité l'agresseur.

"Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

- "Tuer Salman Rushdie " -

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo, près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises, "essayant de le tuer".

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde - élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée - avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il affronte alors une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie - sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe - avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

- Macron et Johnson condamnent -

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré via son porte-parole être "horrifié" par l'attaque, ajoutant "qu'en aucun cas la violence était une réponse aux mots".

"Cet acte de violence est consternant", a estimé le conseiller à la sécurité du président américain Joe Biden, Jake Sullivan.

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné quant à lui Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en 2015.

Dans son éditorial, Riss, chef de la rédaction et l'un des rares survivants de l'attentat de 2015, fustige des "petits chefs spirituels médiocres, intellectuellement nuls et culturellement souvent ignares" qui s'attaquent à "la liberté de penser, de réfléchir et de s'exprimer" parce qu'elles sont "autant de menaces contre (leur) emprise sur les esprits.

nr-mdo/dax/ube/roc/mm/ia

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé dans l'Etat de New York #

8/13/2022, 7:58 AM
New York, USA

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

Peu avant 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou", avait très rapidement annoncé la police, qui a précisé vendredi soir que M. Rushdie avait aussi été poignardé "à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, l'agent Staniszewski révélant qu'il s'appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

Samedi, le principal quotidien ultraconservateur iranien, Kayhan, a félicité l'agresseur.

"Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

- "Tuer Salman Rushdie " -

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo, près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises.

Il "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde - élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée - avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il affronte alors une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie - sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe - avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

- Macron et Johnson condamnent -

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré via son porte-parole être "horrifié" par l'attaque, ajoutant "qu'en aucun cas la violence était une réponse aux mots".

"Cet acte de violence est consternant", a estimé le conseiller à la sécurité du président américain Joe Biden, Jake Sullivan.

nr-mdo/dax/ube/roc/mm

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé dans l'Etat de New York #

8/13/2022, 5:09 AM
New York, USA

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

Peu avant 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou", avait très rapidement annoncé la police, qui a précisé vendredi soir que M. Rushdie avait aussi été poignardé "à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, l'agent Staniszewski révélant qu'il s'appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

- "Tuer Salman Rushdie " -

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo, près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises.

Il "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde - élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée - avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il affronte alors une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie - sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe - avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

- Macron et Johnson condamnent -

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré via son porte-parole être "horrifié" par l'attaque, ajoutant "qu'en aucun cas la violence était une réponse aux mots".

"Cet acte de violence est consternant", a estimé le conseiller à la sécurité du président américain Joe Biden, Jake Sullivan. "Tous les membres de l'administration Biden-Harris prient pour son prompt rétablissement", a-t-il ajouté dans un communiqué.

nr-mdo/dax/ube/roc/thm

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 13

La justice ouvre une enquête sur la principale Eglise protestante américaine pour mauvaise gestion d'un scandale sexuel #

8/13/2022, 1:42 AM
Washington, USA

Le ministère de la Justice américain a ouvert une enquête sur la Southern Baptist Convention, principale Eglise protestante du pays, a annoncé vendredi l'organisation religieuse, accusée dans un récent rapport indépendant d'avoir pratiqué l'obstruction et la dissimulation face à des victimes d'agressions sexuelles.

"Le comité de direction de la Southern Baptist Convention (SBC) a appris que le ministère de la Justice avait ouvert une enquête sur la SBC et que cette enquête portera sur plusieurs entités" de l'organisation, a indiqué celle-ci dans un communiqué, précisant qu'elle entendait "coopérer entièrement et complètement" avec les autorités.

"Les dirigeants de la Southern Baptist Convention ont fait preuve d'une détermination inébranlable à s'attaquer aux erreurs du passé et à mettre en place des mesures pour garantir qu'elles ne se répètent jamais à l'avenir", a poursuivi l'Eglise.

Un rapport d'enquête indépendant, commandé par la Southern Baptist Convention, avait conclu en mai que les victimes présumées d'agressions sexuelles ainsi que les personnes ayant cherché à dénoncer ces faits au sein de l'Eglise s'étaient heurtées durant presque deux décennies à "des résistances, de l'obstruction et même une franche hostilité" émanant de membres du comité exécutif.

Ce scandale sexuel, impliquant près de 400 pasteurs, bénévoles et éducateurs ayant commis des agressions sur plus de 700 victimes avait été mis au jour en 2019 grâce aux investigations de deux quotidiens texans, le Houston Chronicle et le San Antonio Express-News.

En juin, l'institution religieuse avait annoncé la mise en place d'outils pour lutter contre les agressions sexuelles, notamment la publication d'une base de données recensant publiquement les membres de la SBC accusés d'abus sexuels ainsi que la création d'une cellule de crise chargée de mettre en place des réformes pour lutter contre ces agressions.

L'Eglise avait en outre rendu public un document de 205 pages listant depuis 2007 ses membres ayant été accusés de violences sexuelles.

La Southern Baptist Convention, avec un réseau de milliers d'églises, compte plus de quinze millions de membres, surtout dans le sud des États-Unis.

dax/ube

permalink
AUG 13

Les imprudences de Donald Trump avec les documents classifiés #

8/13/2022, 1:30 AM
Washington, USA

La police fédérale américaine a saisi lundi des documents marqués "top secret" lors de sa perquisition au domicile de l'ancien président Donald Trump, selon des documents judiciaires révélés vendredi.

De précédents épisodes rappellent que le milliardaire républicain a parfois manipulé ou utilisé des informations confidentielles avec une certaine légèreté quand il était au pouvoir.

- Pas de tir iranien -

Ses pouvoirs de président lui permettaient de décider seul de la déclassification de certaines informations confidentielles. Mais certains de ses choix ont pour le moins déconcerté la communauté du renseignement.

Le 30 août 2019, Donald Trump a tweeté une image de ce qui semblait être une photographie en haute résolution d'un pas de tir pour fusée ou missile en Iran. Après une réunion avec ses services de renseignement, il avait confirmé avoir pris la photo.

- Informations d'Israël -

Le 10 mai 2017, le président reçoit à la Maison Blanche le ministre russe des affaires étrangères Sergeï Lavrov et l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak.

Il leur révèle des informations détaillées venues d'un pays tiers au Moyen-Orient sur les capacités d'attaque de l'organisation Etat Islamique (EI).

Mais ces éléments hautement protégés venaient en fait d'Israël, vivement irrité de voir ces informations données aux Russes.

- Sous-marins stratégiques -

Lors d'une conversation téléphonique en avril 2017, Donald Trump dit à son homologue des Philippines Rodrigo Duterte que deux sous-marins nucléaires américains naviguaient au large des côtes nord-coréennes, emportant avec eux "une énorme force de frappe", selon la présidence philippine.

La localisation des sous-marins nucléaires, éléments centraux de la dissuasion nucléaire américaine, est un secret bien gardé par le Pentagone.

- Armes nucléaires secrètes -

Dans un entretien avec le journaliste vedette américain Bob Woodward en 2019, Donald Trump avait évoqué l'existence d'un outil nucléaire américain secret.

"J'ai construit un système d'arme, un truc nucléaire, que jamais personne n'a eu dans ce pays auparavant", avait-il déclaré. "Nous avons quelque chose dont Poutine ou Xi n'ont jamais entendu parler".

- Commandos -

En révélant la mort dans un raid américain du leader de l'organisation Etat Islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi en octobre 2019, le président américain a égrainé nombre de détails -- nombre d'hélicoptères impliqués, entrée des commandos dans le bâtiment, espionnage préalable via les téléphones et internet de l'EI -- habituellement gardés secrets par le Pentagone.

Ces informations peuvent permettre aux adversaires des Etats-Unis de mieux comprendre comment son armée procède, a estimé l'ancien commandant des forces spéciales Michael Nagata auprès du site Politico.

- Poutine -

Donald Trump, enfin, ne semblait pas tout dire à ses chefs espions.

En juillet 2018, le chef des services de renseignements, Dan Coats, semblait surpris quand, lors d'une conférence, on lui dit que la Maison Blanche invitait à Washington Vladimir Poutine, avec qui M. Trump venait d'échanger à Helsinki.

"Pardon?" avait-il dit.

M. Coats avait aussi reconnu avoir été laissé dans l'ignorance de la teneur de l'entretien des chefs d'Etat en Finlande. "Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant cette rencontre", a-t-il déclaré, trois jours après l'entretien.

pmh/md/ube/roc

permalink
AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé dans l'Etat de New York #

8/13/2022, 1:23 AM
New York, USA

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

Peu avant 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou", avait très rapidement annoncé la police, qui a précisé vendredi soir que M. Rushdie avait aussi été poignardé "à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, l'agent Staniszewski révélant qu'il s'appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo, près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises.

- "Tuer Salman Rushdie " -

Il "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde -- élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée -- avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il affronte alors une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie -- sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe -- avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

- Macron et Johnson condamnent -

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré via son porte-parole être "horrifié" par l'attaque, ajoutant "qu'en aucun cas la violence était une réponse aux mots".

L'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, était aussi "sous le choc" en révélant que vendredi matin M. Rushdie leur avait proposé son "aide pour des écrivains ukrainiens".

nr-mdo/dax/ube

THE NEW YORK TIMES COMPANY

TWITTER

permalink
AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé lors d'une conférence dans l'Etat de New York #

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique de 75 ans, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après l'agression dans la matinée sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie avait été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

Peu avant 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou", avait très rapidement annoncé la police, qui a précisé vendredi soir que M. Rushdie avait aussi été "poignardé à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, l'agent Staniszewski révélant qu'il s'appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP, qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises.

- "Tuer Salman Rushdie "

Il "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde -- élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée -- avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il doit affronter une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie -- sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe -- avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

- Macron et Johnson condamnent -

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est également dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

L'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, s'est déclarée aussi "sous le choc et horrifiée" en révélant que vendredi matin M. Rushdie leur avait proposé son "aide pour des écrivains ukrainiens".

De son côté, la gouverneure Hochul a salué "quelqu'un qui a passé des décennies à dire la vérité aux puissants (...) qui s'est exposé sans crainte en dépit des menaces qui l'ont poursuivi toute sa vie d'adulte".

nr-mdo/dax

TWITTER

permalink
AUG 13

Salman Rushdie placé sous respirateur artificiel, pourrait perdre un oeil (agent au New York Times) #

L'écrivain britannique Salman Rushdie , poignardé plusieurs fois vendredi par un homme lors d'une conférence dans l'Etat de New York, a été placé sous respirateur artificiel et pourrait perdre un oeil, a indiqué son agent au New York Times.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré Andrew Wylie au quotidien. "Salman va probablement perdre un oeil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et son foie a été poignardé et est endommagé", a-t-il ajouté.

md-dax/ube

THE NEW YORK TIMES COMPANY

permalink
Infobox
LocationNew York - USA
Date8/13/2022, 12:20 AM
Wikidata
Target
Salman Rushdie
Facet of
Salman Rushdie
Country
Etats-Unis
Located in the administrative territorial entity
Chautauqua