Ukraine: la Russie "met en danger la région" en occupant la centrale nucléaire de Zaporijjia (G7) #
Le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a accusé mercredi Moscou de "mettre en danger" la région ukrainienne autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par les troupes russes, et demandé la restitution de la centrale à l'Ukraine.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué publié par l'Allemagne, qui en assure la présidence. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.
"Le personnel ukrainien qui exploite la centrale nucléaire de Zaporijjia doit pouvoir s'acquitter de ses fonctions sans subir de menaces ou de pressions", juge encore le G7.
Le groupe des sept se dit également "profondément préoccupé par la grave menace" que fait peser l'armée russe sur "la sécurité" des installations nucléaires ukrainiennes.
Leur occupation par les troupes de Moscou "augmente considérablement le risque d'un accident ou d'un incident nucléaire" et "met en danger la population de l'Ukraine, les États voisins et la communauté internationale", selon la même source.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
Sur la base des informations fournies par l'Ukraine, les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont estimé que les bombardements de la fin de la semaine dernière "ne constituaient pas une menace immédiate pour la sûreté nucléaire", a déclaré le directeur général Rafael Grossi.
Dans un communiqué actualisé mercredi, il a de nouveau souligné la nécessité qu'une mission d'experts de l'AIEA se rende dans la centrale dès que possible.
L'AIEA n'a pas été en mesure de visiter l'installation depuis le début du conflit il y a plus de cinq mois.
yap/ys/emp/bg/jg
Ukraine: la Russie "met en danger la région" en occupant la centrale nucléaire de Zaporijjia (G7) #
Le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a accusé mercredi Moscou de "mettre en danger" la région ukrainienne autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par les troupes russes, et demandé la restitution de la centrale à l'Ukraine.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué publié par l'Allemagne, qui en assure la présidence. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.
"Le personnel ukrainien qui exploite la centrale nucléaire de Zaporijjia doit pouvoir s'acquitter de ses fonctions sans subir de menaces ou de pressions", juge encore le G7.
Le groupe des sept se dit également "profondément préoccupé par la grave menace" que fait peser l'armée russe sur "la sécurité" des installations nucléaires ukrainiennes.
Leur occupation par les troupes de Moscou "augmente considérablement le risque d'un accident ou d'un incident nucléaire" et "met en danger la population de l'Ukraine, les États voisins et la communauté internationale", selon la même source.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
yap/ys/emp
Ukraine: la Russie "met en danger la région" en occupant la centrale nucléaire de Zaporijjia (G7) #
Le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a accusé mercredi Moscou de "mettre en danger" la région ukrainienne autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par les troupes russes, et demandé la restitution de la centrale à l'Ukraine.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué publié par l'Allemagne, qui en assure la présidence. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger".
yap/ys/emd
Proche de Poutine, l'ex-chancelier allemand Schröder sauve sa peau au SPD #
Malgré sa proximité affichée avec le président russe Vladimir Poutine, l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder a échappé lundi à une exclusion humiliante de son propre parti social-démocrate, même si ses opposants n'ont pas dit leur dernier mot.
"Gerhard Schröder ne s'est pas rendu coupable d'une infraction au règlement du parti, car aucune infraction n'a pu être prouvée à son encontre", a expliqué la section SPD de Hanovre (nord), le fief de l'ancien chancelier, dans un communiqué.
"La commission d'arbitrage estime que le domaine des relations amicales personnelles fait partie du domaine de la vie privée", a-t-elle ajouté, estimant néanmoins "souhaitable" une "prise de distance nette" vis-à-vis de M. Poutine.
Actuellement au pouvoir, le plus vieux parti politique allemand est plongé dans l'embarras depuis des mois à cause de celui qui, aujourd'hui âgé de 78 ans et ayant été à la tête du gouvernement allemand de 1998 à 2005, continue de cultiver ses liens avec le chef de l'Etat russe malgré la guerre en Ukraine.
Un appel de cette décision peut encore être interjeté par des membres du SPD dans un délai d'un mois.
Une option considérée par certains : "Nous n'avons rien changé à notre position selon laquelle M. Schröder doit être exclu du SPD", a ainsi déclaré le président d'une section locale du SPD d'Essen (ouest), Ali Kaan Sevinc, au quotidien Rheinische Post.
Pour le chef de ce parti, Lars Klingbeil, l'échec provisoire de l'exclusion n'enlève rien au fait que, "politiquement, Gerhard Schröder est isolé avec ses positions au sein du SPD".
La décision est "mauvaise" pour la "crédibilité du SPD", mais aussi "mauvaise pour notre pays tout entier", a jugé pour sa part Thorsten Frei, un député de l'opposition conservatrice.
Une quinzaine de sections locales du SPD avaient exigé des sanctions à l'encontre M. Schröder -allant jusqu'à son exclusion-, en raison de ses liens avec Vladimir Poutine mais aussi de ses activités au sein de groupes énergétiques russes.
La codirigeante du SPD Saskia Esken ainsi que la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser s'étaient déclarées en faveur de son renvoi du parti.
M. Schröder, également très impliqué au sein de Nord Stream AG, les gazoducs controversés entre la Russie et l'Allemagne, est longtemps resté silencieux.
Contrairement à la plupart des anciens dirigeants européens présents avant la guerre dans des instances dirigeantes d'entreprises russes, il a tardé à démissionner de ses différentes fonctions.
Après plusieurs appels en ce sens, l'ex-dirigeant, le mentor de l'actuel chancelier Olaf Scholz, s'était résolu en mai à quitter le conseil d'administration de la compagnie pétrolière Rosneft. Il avait ensuite annoncé renoncer à entrer dans celui du géant gazier Gazprom.
Il a également demandé à Berlin de reconsidérer la position allemande sur le gazoduc Nord Stream 2, dont la construction s'est terminée au début de l'année mais dont le démarrage a été bloqué par le gouvernement allemand à l'approche de l'invasion de l'Ukraine.
"Je ne renoncerai pas à mes possibilités de discussions avec le président Poutine", a-t-il encore prévenu le 10 juillet dans le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Après sa récente rencontre avec le chef de l'Etat russe à Moscou, il avait affirmé que la Russie souhaitait une "solution négociée" en Ukraine, des propos qualifiés de "dégoûtants" par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Mme Esken avait pour sa part jugé que M. Schröder n'agissait "pas en tant qu'ex-chancelier, mais en tant qu'homme d'affaires".
"Avec tout ce qu'il fait et dit, il agit dans son propre intérêt et dans celui de ses partenaires commerciaux", avait-elle ajouté.
En Allemagne, le prédécesseur d'Angela Merkel s'est déjà vu retirer une partie de ses avantages d'ex-chancelier, à savoir un bureau et du personnel dédié au sein du Parlement allemand.
M. Schröder, qui a noué au début des années 2000 une relation amicale avec le président russe, qu'il a qualifié en 2004 de "parfait démocrate", reste aussi menacé de sanctions par les eurodéputés.
dac/ilp/bds
Allemagne: le SPD garde l'ex-chancelier Schröder, lié à Poutine, dans ses rangs #
Le parti social-démocrate allemand (SPD) a décidé lundi de garder dans ses rangs l'ex-chancelier Gerhard Schröder, critiqué pour ses liens avec Vladimir Poutine qu'il n'a jamais reniés malgré la guerre en Ukraine.
La section SPD de Hanovre (nord), fief de l'ancien chancelier de 78 ans, a estimé que ce dernier n'avait pas enfreint le règlement du parti.
"Gerhard Schröder ne s'est pas rendu coupable d'une infraction au règlement du parti, car aucune infraction n'a pu être prouvée à son encontre", a expliqué la section dans un communiqué, estimant néanmoins qu'une "prise de distance nette" vis-à-vis du président russe serait "souhaitable" .
"La commission d'arbitrage estime que le domaine des relations amicales personnelles fait partie du domaine de la vie privée", a ajouté la section.
Un appel de cette décision peut encore être interjeté par des membres du SPD dans un délai d'un mois.
Une quinzaine de sections locales du parti social-démocrate actuellement au pouvoir en Allemagne avaient exigé des sanctions, allant jusqu'à l'exclusion du parti, de M. Schröder en raison de son manque de distance vis-à-vis du dirigeant russe Vladimir Poutine et des activités de l'ex-chancelier au sein de groupes énergétiques russes.
La co-dirigeante du SPD, Saskia Esken, mais aussi la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser s'étaient déclarées en faveur de son exclusion.
L'ex-dirigeant, mentor de l'actuel chancelier Olaf Scholz, s'est résolu en mai à quitter le conseil d'administration de la compagnie pétrolière Rosneft et dit avoir renoncé à entrer à celui du géant gazier Gazprom.
Contrairement à la plupart des anciens dirigeants européens présents avant la guerre dans les instances dirigeantes des entreprises russes, M. Schröder, également très impliqué au sein de Nord Stream AG, les gazoducs controversés entre la Russie et l'Allemagne, a tardé à démissionner de ses différentes fonctions.
"Je ne renoncerai pas à mes possibilités de discussion avec le président Poutine", avait encore prévenu le 10 juillet dans le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung l'ancien chancelier (1998-2005).
En Allemagne, le prédécesseur d'Angela Merkel s'est déjà vu retirer une partie de ses avantages d'ex-chancelier et a été lâché par son entourage.
M. Schröder, qui a noué au début des années 2000 une amitié avec le président russe, qualifié en 2004 de "parfait démocrate", reste aussi menacé de sanctions par les eurodéputés.
dac/ilp/mr
Gaz russe : en Allemagne, l'avenir embué d'une usine de flacons à parfums #
Avec ses 400 ans d'histoire, l'entreprise Heinz-Glas, qui fabrique des flacons en verre pour les plus grands parfumeurs, dont l'Oréal, a vu passer les tempêtes. Mais l'actuelle crise gazière qui secoue l'Allemagne pourrait être fatale.
"Nous vivons une situation hors du commun", dit à l'AFP Murat Agac, adjoint exécutif du PDG de cette société familiale allemande, qui a vu passer treize générations à sa tête depuis 1622.
"En cas de fin des livraisons de gaz (...) la production de verre disparaîtra", ajoute-t-il.
Implantée dans la région verrière du Rennsteig, à cheval entre la Bavière, dans le sud du pays, et la Thuringe à l'est, l'entreprise est l'un des principaux acteurs mondiaux du secteur.
Dans son usine bavaroise de Kleintettau, près de 70 tonnes de verre sortent chaque jour du vacarme des machines et de la chaleur des fours.
Pour fabriquer et modeler ce matériau, l'usine a besoin de hautes températures, jusqu'à 1.600 degrés. Le gaz est massivement utilisé dans ce processus.
Jusqu'à récemment la ressource coulait à flot, et à petit prix, grâce aux pipelines reliant l'Allemagne à la Russie.
Mais cette époque est révolue. Moscou a réduit, dans le sillage de la guerre en Ukraine, de 80% ses livraisons.
Résultat, une envolée des prix. Pour Heinz-Glas, le coût "été multiplié par dix, parfois même vingt par rapport à 2019", une situation qui n'est "pas tenable économiquement", estime Murat Agac.
A Kleintettau, de petits vases, agrémentés de motifs à reliefs, sont modelés dans la fournaise, inspectés minutieusement par les ouvriers, avant d'être envoyés aux clients de l'entreprise - dont le français l'Oréal.
Les conséquences d'un arrêt des livraisons de gaz russe seraient très lourdes pour l'entreprise, qui produit un million de ces flacons par jour en Allemagne.
Le four de la deuxième usine du groupe à Piesau, village de montagne au pied des pâturages, serait définitivement endommagé s'il venait à s'arrêter, selon M. Agac.
Même dans l'usine de Kleintettau, où les fours fonctionnent à l'électricité, environ "40%" du processus industriel marche encore au gaz.
A l'image de Heinz-Glas, c'est l'ensemble de l'industrie allemande, pilier de la première économie de la zone euro, qui est menacée.
Le gaz russe représentait jusqu'à 55% des importations allemandes avant la guerre en Ukraine.
Les industriels se préparent désormais à une fin prochaine des livraisons, alors que le spectre d'un rationnement est déjà agité par le gouvernement.
Le géant chimique BASF a mis au point un vaste plan visant à remplacer le gaz par du mazout dans sa deuxième usine allemande. Le groupe Henkel, spécialiste des lessives et adhésifs, prévoit de son côté un recours massif au télétravail.
Pour faire face, Heinz-Glas a elle investi dans une bassine de stockage de gaz liquéfié, qui pourrait arriver quotidiennement par camion.
Mais cela devrait coûter "trois fois plus cher" qu'actuellement, et ne suffira pas.
A long terme, le remplacement de l'ensemble du système gazier en infrastructures électriques pourrait coûter "50 millions d'euros" pour le groupe, un montant qu'il s'estime incapable de débourser.
"Nous avons besoin du soutien de l'Etat", affirme Murat Agac, laissant planer le risque de délocalisations en Inde, ou en Chine, où l'entreprise détient déjà une usine.
Les deux usines allemandes du groupe auraient en outre besoin de l'équivalent de "3.000 terrains de football de panneaux solaires" pour fonctionner.
Pour les 1.500 salariés de l'entreprise en Allemagne- et 54.000 employés du secteur dans l'ensemble du pays- les perspectives sont donc sombres.
"Moi, je suis âgée, mais les jeunes ici ont peur pour leur emploi", déclare à l'AFP Michaela Trebes, 61 ans, en inspectant des centaines de petites fioles sortant, bien alignées, des chaînes de production.
La direction tente de rassurer les troupes.
"Nous avons vécu lors de notre fondation la guerre de Trente ans (...) la peste. Et rien qu'au 20ème siècle, la Première et la Seconde Guerre mondiale, le choc pétrolier. Nous allons surmonter cette crise", dit M.Agac.
fcz/ylf/nth