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Festival de commandes pour Boeing au salon de Farnborough #

7/19/2022, 4:12 PM
Farnborough, GBR

L'avionneur américain Boeing a accumulé les commandes commerciales mardi, au deuxième jour d'un salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni) toujours écrasé par la chaleur où son rival européen Airbus s'est fait plus discret.

Après une première journée déjà riche en annonces, Boeing a poursuivi sur sa lancée avec la signature d'un accord avec le fonds américain 777 Partners pour une commande ferme de 30 Boeing 737 MAX-8 (3,6 milliards de dollars au prix catalogue) et une option pour 36 modèles supplémentaires de la même famille (4,4 milliards de dollars).

777 Partners a prévu de mettre les 30 appareils achetés, une variante densifiée du MAX 8, à disposition de ses compagnies à bas coût, le transporteur canadien Flair Airlines et le transporteur australien Bonza Aviation, dont les premiers vols commerciaux doivent avoir lieu cette année.

Cette commande est une bonne nouvelle de plus pour Boeing, qui cherche à rassurer sur le MAX, son avion vedette cloué au sol entre mars 2019 et décembre 2020 après deux accidents mortels rapprochés et soumis depuis à des normes réglementaires beaucoup plus strictes.

"C'est un vote de confiance et le signe que Boeing avance dans la bonne direction après la crise du MAX", estime l'analyste indépendant Howard Wheeldon.

Dès lundi, le géant américain avait sécurisé une grosse commande de Delta (100 737 MAX 10, option pour 30 achats supplémentaires) et confirmé une commande de la holding de la compagnie japonaise ANA (20 MAX 8, option pour 10 achats supplémentaires).

Aviation Capital Group, une filiale du groupe japonais Tokyo Century Corporation, a également annoncé mardi ajouter 12 MAX 8 à son catalogue, un contrat qui figurait déjà dans le carnet de commandes de Boeing sans que le nom de l'acquéreur n'ait été dévoilé.

Du côté des gros porteurs, la société irlandaise de location d'avions AerCap a passé une commande ferme cinq appareils de la famille 787 Dreamliner, un modèle qui n'a plus été livré depuis le printemps 2021. Les appareils commandés sont la version 787-9, d'une capacité de 296 passagers. Au prix catalogue, le contrat pèse 1,5 milliard de dollars.

La plupart des livraisons de ce modèle sont interrompues depuis que des vices de fabrication ont été découverts à l'été 2020, mais des dirigeants de Boeing ont laissé entendre qu'un retour à la normale était proche sans pour autant s'avancer sur une date précise.

- Airbus timide -

Airbus se montre, lui, plus timide. Le constructeur européen a pour l'heure seulement engrangé une commande de 12 avions A220 de Delta, annoncée mardi.

Ce contrat a une valeur de près d'1,1 milliard de dollars, selon le dernier prix catalogue communiqué par Airbus. Les appareils, des A220-300 d'une capacité de 130 sièges, seront livrés à partir de 2026.

Le salon de Farnborough est pour Boeing l'occasion de combler une partie de son retard sur son principal rival. Fin juin, le groupe américain totalisait en effet 286 commandes depuis le début de l'année, quand Airbus en comptait 365, sans inclure une commande groupée de quatre compagnies chinoises début juillet pour 292 A321.

Derrière les deux mastodontes, Embraer trace sa route.

L'avionneur brésilien a dévoilé mardi un contrat d'une valeur totale de 1,1 milliard de dollars au prix catalogue avec Alaska Air Group, qui lui a commandé 8 modèles du moyen-courrier E175 et placé une option pour 13 appareils supplémentaires.

La compagnie régionale canadienne Porter Airlines a, pour sa part, placé une commande ferme pour 20 modèles supplémentaires du Embraer 195-E2, un accord valorisé à 1,6 milliard de dollars au prix catalogue.

Malgré cette série d'annonces, M. Wheeldon met en garde contre un excès d'optimisme quant au redémarrage d'un secteur lourdement affecté par la pandémie et le ralentissement du trafic aérien mondial.

"Les prix des billets ont grimpé et les avions sont loin d'être pleins", souligne l'analyste. "Les pénuries de personnel continuent d'avoir un impact et il n'y a pas de solution rapide", ajoute-t-il.

L'aérodrome de Farnborough, où sont exposés plusieurs modèles issus de l'aviation civile et militaire, continuait par ailleurs d'être terrassé par la canicule qui s'abat sur l'ensemble du Royaume-Uni. La température est montée jusqu'à 39 degrés mardi dans cette ville située au sud-ouest de Londres.

dho-mra/ode/spi

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JUL 19

Festival de commandes pour Boeing au salon de Farnborough #

7/19/2022, 3:16 PM
Farnborough, GBR

L'avionneur américain Boeing accumulait les commandes commerciales mardi, au deuxième jour d'un salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni) toujours écrasé par la chaleur, son rival européen Airbus se faisant plus discret.

Après une première journée déjà riche en annonces, Boeing a poursuivi sur sa lancée avec la signature d'un accord avec le fonds américain 777 Partners pour une commande ferme de 30 Boeing 737 MAX-8 (3,6 milliards de dollars au prix catalogue) et une option pour 36 modèles supplémentaires de la même famille (4,4 milliards de dollars).

777 Partners a prévu de mettre les 30 appareils achetés, d'une variante densifiée du MAX 8, à disposition de ses compagnies à bas coût, le transporteur canadien Flair Airlines et le transporteur australien Bonza Aviation, dont les premiers vols commerciaux doivent avoir lieu cette année.

Cette commande est une bonne nouvelle de plus pour Boeing, qui cherche à rassurer sur le MAX, son avion vedette cloué au sol entre mars 2019 et décembre 2020 après deux accidents mortels rapprochés et soumis depuis à des normes réglementaires beaucoup plus strictes.

Dès lundi, le géant américain avait sécurisé une grosse commande de Delta (100 737 MAX 10, option pour 30 achats supplémentaires) et confirmé une commande de la holding de la compagnie japonaise ANA (20 MAX 8, option pour 10 achats supplémentaires).

Aviation Capital Group, une filiale du groupe japonais Tokyo Century Corporation, a également annoncé mardi ajouter 12 MAX 8 à son catalogue, un contrat qui figurait déjà dans le carnet de commandes de Boeing sans que le nom de l'acquéreur n'ait été dévoilé.

Du côté des gros porteurs, la société irlandaise de location d'avions AerCap s'est engagée à acheter cinq appareils de la famille 787 Dreamliner, un modèle qui n'a pas été livré depuis mai 2021.

Les appareils commandés sont la version 787-9, d'une capacité de 296 passagers. Au prix catalogue, jamais appliqué dans la réalité, le contrat pèse 1,5 milliard de dollars.

La plupart des livraisons de ce modèle sont interrompues depuis que des vices de fabrication ont été découverts à l'été 2020, mais des dirigeants de Boeing ont laissé entendre qu'un retour à la normale était proche sans pour autant s'avancer sur une date précise.

"Quand nous reprendrons les livraisons, nous étudierons les besoins des différentes compagnies et le calendrier selon lequel elles aimeraient recevoir leurs avions", a indiqué mardi Ihssane Mounir, vice-président des ventes commerciales et du marketing de Boeing.

"Nos contrats nous permettent d'avoir une certaine flexibilité", a-t-il ajouté.

- Airbus timide -

Airbus se montre, lui, plus timide. Le constructeur européen a engrangé mardi une commande de 12 avions A220 de Delta, portant la flotte de ce petit monocouloir destiné à des liaisons intérieures à 107 appareils pour la compagnie américaine.

Ce contrat a une valeur de près d'1,1 milliard de dollars, selon le dernier prix catalogue communiqué par Airbus.

Les appareils, des A220-300 d'une capacité de 130 sièges, seront livrés à partir de 2026.

Le salon de Farnborough est pour Boeing l'occasion de combler une partie de son retard sur son principal rival. Fin juin, le groupe américain totalisait en effet 286 commandes depuis le début de l'année, quand Airbus en comptait 365, sans inclure une commande groupée de quatre compagnies chinoises début juillet pour 292 A321.

Derrière les deux mastodontes, l'avionneur brésilien Embraer tente de se frayer un chemin. Il a dévoilé mardi un contrat d'une valeur totale de 1,1 milliard de dollars au prix catalogue avec Alaska Air Group, qui va lui commander 8 modèles du moyen-courrier E175 et a placé une option pour 13 appareils supplémentaires.

Les avions seront livrés à partir de 2023 et utilisés par la compagnie régionale Horizon Air, qui opère en Amérique du Nord.

L'aérodrome de Farnborough, où sont exposés plusieurs modèles issus de l'aviation civile et militaire, continuait par ailleurs d'être terrassé par la canicule qui s'abat sur l'ensemble du Royaume-Uni. La température est montée jusqu'à 37 degrés mardi dans cette ville située au sud-ouest de Londres.

dho-mra/ved/spi

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JUL 19

Delta Airlines commande 12 avions A220 supplémentaires à Airbus #

7/19/2022, 9:33 AM
Farnborough, GBR

La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a commandé 12 avions A220 à Airbus, portant à terme sa flotte de ce petit monocouloir destiné à ses liaisons intérieures à 107 appareils, ont annoncé mardi les deux entreprises au deuxième jour du salon aéronautique de Farnborough.

Ce contrat a une valeur de près d'1,1 milliard de dollars selon le dernier prix catalogue communiqué par Airbus - mais jamais appliqué dans la réalité.

Les appareils, des A220-300 d'une capacité de 130 sièges, seront livrés à partir de 2026.

Depuis l'ouverture de ce premier rendez-vous majeur de l'aéronautique mondiale lundi au sud-ouest de Londres, la major américaine a été l'une des rares à animer le traditionnel marché des annonces de commandes.

Elle a ainsi annoncé lundi une commande ferme de 100 modèles du 737 MAX 10, le moyen-courrier de l'avionneur américain Boeing. Cette commande est assortie d'une option pour 30 appareils supplémentaires et totalise environ 13,5 milliards de dollars au prix catalogue.

"La flotte en expansion d'A220 de Delta renforce l'engagement de la compagnie pour l'environnement. Les moteurs GTF de dernière génération de Pratt&Whitney qui propulsent l'A220 permettent une économie de carburant de 25% par rapport aux appareils qu'ils remplacent", explique Delta dans un communiqué.

"Delta a été le client de lancement de l'A220 aux États-Unis et nous sommes ravis d'annoncer cette commande supplémentaire qui démontre à quel point elle est satisfaite de l'A220, tant du point de vue économique que du point de vue des passagers", selon Christian Scherer, directeur commercial d'Airbus, cité dans un communiqué de l'avionneur.

Delta opère actuellement 11 A220-300 et en a 51 en commande - en comptant les 12 avions commandés mardi - et dispose dans sa flotte de 45 appareils A220-100 d'une capacité de 109 passagers.

Fabriqué à Mirabel au Canada, le programme A220 correspond à l'ancien CSeries du groupe canadien Bombardier, un programme dont Airbus a pris le contrôle en 2017.

Au 30 juin, Airbus avait vendu 762 avions A220 depuis le lancement du programme, dont 218 ont été livrés.

mra/ode/bt

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JUL 18

Canicule et première grosse commande au salon aéronautique de Farnborough #

7/18/2022, 5:17 PM
Farnborough, GBR

Le salon aéronautique de Farnborough a débuté lundi sous la chaleur écrasante qui s'est abattue sur le Royaume-Uni, Boeing ouvrant le bal de commandes à l'occasion de ce premier rendez-vous majeur de l'aéronautique mondiale depuis la pandémie.

Visiteurs réfugiés dans les chalets climatisés, tarmac déserté et queues se formant devant le marchand de glaces pour les démonstrations en vol: les dizaines de milliers de personnes attendues tout au long des cinq jours se sont adaptés à l'alerte rouge "chaleur extrême" décrétée pour lundi et mardi, une première dans le pays.

"Les gens qui viennent nous rendre visite sont vraiment heureux de le faire, certains restent un peu plus longtemps qu'ils ne le feraient en temps normal", rigole John Paul Frazier, conseiller pour De Havilland Aicraft, dans le chalet de l'avionneur canadien qui construit notamment les bombardiers d'eau Canadair.

Avec 37 degrés annoncés, les terrasses sont désertées et beaucoup laissent tomber la veste pour arpenter le gazon roussi par le soleil quand ils se rendent sur le tarmac admirer les évolutions en vol des avions commerciaux et militaires.

Aaron Rutter a de nombreuses éditions du salon à son actif mais "c'est le plus chaud" qu'il ait connu. Et si quelques gouttes de sueur perlent sur son crâne alors qu'il admire les virages serrés du future gros porteur de Boeing, le 777x, il a gardé sa veste noire sur les épaules.

"On est quelques fous à l'avoir fait", s'amuse cet employé du fournisseur Lisi Aerospace pour qui cette canicule britannique est "toute relative": il vient d'Arizona.

Pour ce premier Farnborough depuis 2018 -ce salon bisannuel avait été annulé il y a deux ans pour cause de pandémie-, Boeing a ouvert le bal dans la traditionnelle rivalité des annonces de commandes avec son concurrent européen Airbus.

L'avionneur américain a annoncé la signature avec la compagnie américaine Delta Airlines d'une commande de 100 Boeing 737 MAX-10 ainsi que 30 options, représentant pour sa partie ferme un prix catalogue -jamais appliqué dans la réalité- de près de 13,5 milliards de dollars.

- Un démonstrateur du Tempest d'ici 5 ans -

Le MAX-10 est la version la plus grosse de la nouvelle génération du monocouloir de Boeing. Il est destiné à concurrencer l'A321 d'Airbus, qui engrange les succès commerciaux.

La holding de la compagnie japonaise ANA a par ailleurs confirmé une commande à Boeing de 20 appareils 737 MAX-8, assortie de 10 options, représentant plus de 2,4 milliards de dollars au prix catalogue. Cette commande figurait déjà dans le carnet de commandes de Boeing, mais l'acquéreur n'avait pas été dévoilé.

Boeing totalisait au 30 juin 286 commandes depuis le début de l'année, quand Airbus en comptait 365, sans compter une commande groupée de quatre compagnies chinoises début juillet pour 292 A321.

Bien qu'affaiblies par la pandémie, les compagnies aériennes se préparent au rebond du trafic aérien -qui devrait plus que doubler d'ici 2050 par rapport à son niveau de 2019- et cherchent à renouveler leurs flottes avec des avions plus modernes et économes, consommant moins de carburant et donc émettant moins de CO2.

Sous pression de l'urgence climatique et le mouvement "Flygskam" (la honte de voler), le secteur aérien représente entre 2 et 3% des émissions mondiales de CO2 et s'est engagé au zéro émission nette à l'horizon 2050.

Le secteur devra répondre au défi de la décarbonation, a averti le Premier ministre Boris Johnson en inaugurant le salon.

A côté de la défense, c'est selon lui "l'autre grand défi: comment faire traverser l'Atlantique à un avion sans brûler des tonnes de kérosène".

Au-delà des développements technologiques et introduction graduelle de carburants d'aviation durables nécessaires à la décarbonation du secteur, Airbus et sept compagnies aériennes partenaires ont annoncé qu'elles allaient acheter 400.000 tonnes de crédits CO2 qui seront captés dans l'air et stockés à 2.000 mètres de profondeur au Texas, dans le plus gros site de stockage du monde actuellement en construction.

Dans un contexte d'augmentation des dépenses de défense à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, le gouvernement britannique a de son côté annoncé une nouvelle étape dans son programme de futur avion de combat, prévu pour 2035, en lançant un démonstrateur "qui volera d'ici 5 ans".

Cette sorte de pré-prototype doit servir à tester les technologies en développement pour ce programme, baptisé Tempest et auquel collaborent l'Italie, la Suède et le Japon.

dho-rfj-mra/ode/LyS

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JUL 18

Après des années chaotiques, Boeing espère voir le bout du tunnel #

7/18/2022, 3:08 PM
Farnborough, GBR

Des accidents du 737 MAX aux mésaventures de ses gros porteurs, Boeing peine à émerger de la plus grave crise de son histoire. Au premier jour du salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni) lundi, le géant américain a cherché à marquer les esprits en signant de gros contrats.

La compagnie américaine Delta a d'abord passé une commande ferme de cent modèles du 737 MAX 10, le moyen-courrier de Boeing, ce qui représente un montant de 13,5 milliards de dollars au prix catalogue. L'accord prévoit aussi une option pour l'achat de trente appareils supplémentaires.

La holding du transporteur japonais ANA a, elle, confirmé l'acquisition de vingt MAX 8 (2,4 milliards de dollars au prix catalogue) avec une option pour dix avions de plus. Le contrat figurait déjà dans le carnet de commandes de Boeing mais l'acheteur n'avait pas été dévoilé.

"Nous sommes fiers de la qualité de nos clients et de leurs compétences commerciales", s'est félicité le patron de Boeing Dave Calhoun, interrogé sur CNBC après l'annonce.

Pour M. Calhoun, la commande de Delta, dernière grande compagnie américaine à acheter des MAX, est le signe de la confiance retrouvée envers le modèle phare de Boeing.

Le groupe compte prouver que les déboires de l'appareil, cloué au sol pendant 20 mois, de mars 2019 à décembre 2020 après deux crashs mortels, sont derrière lui.

Depuis le retour dans le ciel du MAX, Boeing s'est efforcé de faire amende honorable auprès des autorités américaines et des régulateurs, reconnaissant partiellement sa responsabilité dans les accidents et versant plusieurs milliards de dollars pour solder des poursuites.

Le MAX et les autres modèles de Boeing restent toutefois fragilisés par les perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale, les pénuries de personnel et la crise ukrainienne, qui pourraient peser sur l'augmentation des cadences de production. Boeing construit actuellement une moyenne de 31 MAX par mois.

Le sort du MAX 10, version la plus grande et la plus récente du moyen courrier, est entre les mains du Congrès américain, qui doit décider d'ici fin décembre d'accorder ou non une exemption à une loi imposant de nouvelles normes pour le système d'alerte de l'équipage.

M. Calhoun a laissé entendre dans une récente interview à Aviation Week que l'entreprise pourrait renoncer au MAX 10 s'il n'obtenait pas de dérogation ou n'était pas certifié avant la fin de l'année.

Une absence de certification impliquerait des formations supplémentaires pour les pilotes, rendant le modèle plus coûteux pour les compagnies, qui pourraient s'en détourner.

Lundi, M. Calhoun a toutefois assuré sur CNBC que Boeing comptait "faire valoir ses arguments" et se montrer "convaincant".

- Accumulation de charges -

Sur le marché des gros porteurs, la plupart des livraisons du 787 Dreamliner sont gelées depuis que des vices de fabrication ont été découverts à l'été 2020. Quant à la future version du 777, le 777X, sa certification a de nouveau été repoussée à 2025 pour satisfaire à des exigences réglementaires.

"Quand on ne produit pas, c'est difficile d'obtenir des commandes", a souligné dimanche à Londres Stan Deal, président de la division commerciale de Boeing, à propos du 787.

Avec 51 avions livrés en juin (dont 43 MAX), Boeing a malgré tout réalisé son meilleur mois depuis mars 2019.

Pas encore remis de la pandémie, le groupe a accumulé les charges au premier trimestre (guerre en Ukraine, renégociation du contrat de l'avion présidentiel Air Force One, etc.) et sa dette s'élevait fin mars à près de 58 milliards de dollars.

"Financièrement, l'entreprise n'est pas dans un risque existentiel", rassure Michel Merluzeau, du cabinet spécialisé AIR, qui estime que certains programmes, notamment dans le secteur de la défense, seront rentables sur le long terme.

C'est, selon l'expert, le cas du ravitailleur militaire KC-46 ou du MQ-25, futur drone ravitailleur de la Marine américaine.

Boeing a également des ambitions dans la conquête spatiale. Sa capsule Starliner, qui doit transporter les astronautes de la Nasa vers la Station spatiale internationale, a réussi fin mai un test clef après moult péripéties, mais fait face à SpaceX, l'entreprise d'Elon Musk.

Reste la question du lancement d'un nouveau modèle pour combler le segment de marché entre le MAX et le 787 et rivaliser avec l'A321 d'Airbus, notamment sa version au très long rayon d'action.

Dave Calhoun a enterré début 2020 un projet de NMA (New Midsize Aircraft) mais de nombreux observateurs pensent que Boeing pourrait le relancer sous peine d'abandonner trop de parts de marché à son concurrent européen.

dho/ode/LyS

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JUL 18

Canicule et première grosse commande au salon aéronautique de Farnborough #

7/18/2022, 2:28 PM
Farnborough, GBR

Le salon aéronautique de Farnborough a débuté lundi sous la chaleur écrasante qui s'est abattue sur le Royaume-Uni, Boeing ouvrant le bal de commandes à l'occasion de ce premier rendez-vous majeur de l'aéronautique mondiale depuis la pandémie.

Visiteurs réfugiés dans les chalets à l'air conditionné, tarmac déserté et queues se formant devant le marchand de glaces pour les démonstrations en vol: les dizaines de milliers de personnes attendues tout au long des cinq jours se sont adaptés à l'alerte rouge "chaleur extrême" décrétée pour lundi et mardi, une première dans le pays.

"Les gens qui viennent nous rendre visite sont vraiment heureux de le faire, certains restent un peu plus longtemps qu'ils ne le feraient en temps normal", rigole John Paul Frazier, conseiller pour De Havilland Aicraft, dans le chalet de l'avionneur canadien qui construit notamment les bombardiers d'eau Canadair.

Avec 37 degrés annoncés, les terrasses sont désertées et beaucoup laissent tomber la veste pour arpenter le gazon roussi par le soleil quand ils se rendent sur le tarmac admirer les évolutions en vol des avions commerciaux et militaires.

Aaron Rutter a de nombreuses éditions du salon à son actif mais "c'est le plus chaud" qu'il ait connu. Et si quelques gouttes de sueur perlent sur son crâne alors qu'il admire les virages serrés du future gros-porteur de Boeing, le 777x, il a gardé sa veste noire sur les épaules.

"On est quelques fous à l'avoir fait", s'amuse cet employé du fournisseur Lisi Aerospace pour qui cette canicule britannique est "toute relative": il vient d'Arizona.

Pour ce premier Farnborough depuis 2018 -ce salon bisannuel avait été annulé il y a deux pour cause de pandémie-, Boeing a ouvert le bal dans la traditionnelle rivalité des annonces de commandes avec son concurrent européen Airbus.

L'avionneur américain a annoncé la signature avec la compagnie américaine Delta Airlines d'une commande de 100 Boeing 737 MAX-10 ainsi que 30 options, représentant pour sa partie ferme un prix catalogue -jamais appliqué dans la réalité- de près de 13,5 milliards de dollars.

- L'enjeu de la décarbonation -

Delta, qui doit recevoir quelque 222 avions de la part d'Airbus, était jusqu'ici la seule des grosses compagnies américaines à ne pas avoir commandé de MAX, appareil à l'histoire chaotique, cloué au sol pendant 20 mois après deux accidents ayant fait 346 morts.

Le MAX-10 est la version la plus grosse de la nouvelle génération du monocouloir de Boeing. Il est destiné à concurrencer l'A321 d'Airbus, qui engrange les succès commerciaux.

Delta équipera ses MAX 10 de 200 moteurs LEAP de CFM, selon la coentreprise entre le français Safran et l'américain GE.

La holding de la compagnie japonaise ANA a par ailleurs confirmé une commande à Boeing de 20 appareils 737 MAX-8, assortie de 10 options, représentant plus de 2,4 milliards de dollars au prix catalogue. Cette commande figurait déjà dans le carnet de commandes de Boeing, mais l'acquéreur n'avait pas été dévoilé.

Boeing totalisait au 30 juin 286 commandes depuis le début de l'année, quand Airbus en comptait 365, sans compter une commande groupée de quatre compagnies chinoises début juillet pour 292 A321.

Bien qu'affaiblies par la pandémie, les compagnies aériennes se préparent au rebond du trafic aérien -qui devrait plus que doubler d'ici 2050 par rapport à son niveau de 2019- et cherchent à renouveler leurs flottes avec des avions plus modernes et économes, consommant moins de carburant et donc émettant moins de CO2.

Sous pression par l'urgence climatique et le mouvement "Flygskam" (la honte de voler), le secteur aérien représente entre 2 et 3% des émissions mondiales de CO2 et s'est engagé au zéro émission nette à l'horizon 2050.

Le secteur devra répondre au défi de la décarbonation, a averti le Premier ministre Boris Johnson en inaugurant le salon.

A côté de la défense, dont les budgets sont en hausse, c'est selon lui "l'autre grand défi: comment faire traverser l'Atlantique à un avion sans brûler des tonnes de kérosène"?

dho-rfj-mra/ved/LyS

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ANA

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JUL 18

Après des années chaotiques, Boeing espère voir le bout du tunnel #

7/18/2022, 12:12 PM
Farnborough, GBR

Des accidents du 737 MAX aux mésaventures de ses gros porteurs, Boeing peine à émerger de la plus grave crise de son histoire. Au premier jour du salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni) lundi, le géant américain a cherché à marquer les esprits en signant de gros contrats.

La compagnie américaine Delta a d'abord passé une commande ferme de cent modèles du 737 MAX 10, le moyen-courrier de Boeing, ce qui représente un montant de 13,5 milliards de dollars au prix catalogue. L'accord prévoit aussi une option pour l'achat de trente appareils supplémentaires.

Le transporteur japonais ANA a, lui, confirmé l'acquisition de vingt MAX 8 (2,4 milliards de dollars au prix catalogue) avec une option pour dix avions de plus ainsi que celle de deux longs courriers 777-8 pour le fret aérien.

Grâce à ces commandes, Boeing compte prouver que les déboires du MAX sont derrière lui. L'appareil a été cloué au sol pendant 20 mois, de mars 2019 à décembre 2020, après deux crashs mortels.

"La plus difficile de nos crises est gérée efficacement. Ce n'est pas fini", mais le constructeur remet ses avions MAX "en service pour (ses) clients", indique le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, dans un entretien au FT paru lundi.

Depuis le retour dans le ciel du MAX, Boeing s'est efforcé de faire amende honorable auprès des autorités américaines et des régulateurs, reconnaissant partiellement sa responsabilité dans les accidents et versant plusieurs milliards de dollars pour solder des poursuites.

"Sur le MAX, on a passé le cap", résume Michel Merluzeau du cabinet spécialisé AIR, qui estime toutefois qu'"il reste pas mal de questions à résoudre du côté des fournisseurs", liées aux problèmes de la chaîne d'approvisionnement mondiale, aux pénuries de personnel et à la crise ukrainienne.

Ces perturbations pourraient peser sur l'augmentation des cadences de production de Boeing.

"On sera limité par les problèmes d'approvisionnement pendant un moment", a reconnu dimanche Stan Deal, président de la division commerciale de Boeing.

Le sort du MAX 10, la version la plus grande et la plus récente du moyen courrier, est, lui, entre les mains du Congrès américain, qui doit décider d'ici à fin décembre d'accorder ou non une exemption à une loi imposant de nouvelles normes pour le système d'alerte de l'équipage

Dave Calhoun a laissé entendre dans une récente interview à Aviation Week que l'entreprise pourrait renoncer au MAX 10 s'il n'obtenait pas de dérogation ou n'était pas certifié avant la fin de l'année.

Une absence de certification impliquerait des formations supplémentaires pour les pilotes, rendant le modèle plus coûteux pour les compagnies, qui pourraient s'en détourner.

- Santé chancelante -

Sur le marché des gros porteurs, la plupart des livraisons du 787 Dreamliner sont gelées depuis que des vices de fabrication ont été découverts à l'été 2020. Quant à la future version du 777, le 777X, sa certification a de nouveau été repoussée à 2025 pour satisfaire à des exigences réglementaires.

"Quand on ne produit pas, c'est difficile d'obtenir des commandes", a souligné Stan Deal à propos du 787.

Avec 51 avions livrés en juin (dont 43 MAX), Boeing a malgré tout réalisé son meilleur mois depuis mars 2019.

Pas encore remis de la pandémie et de ses propres tourments, le groupe affiche une santé chancelante. Il a accumulé les charges au premier trimestre (guerre en Ukraine, renégociation du contrat de l'avion présidentiel Air Force One, etc.) et sa dette s'élevait fin mars à près de 58 milliards de dollars.

"Financièrement, l'entreprise n'est pas dans un risque existentiel", rassure Michel Merluzeau, qui estime que certains programmes, notamment dans le secteur de la défense, seront rentables sur le long terme.

C'est, selon l'expert, le cas du ravitailleur militaire KC-46 ou du MQ-25, futur drone ravitailleur de la Marine américaine.

Boeing a également des ambitions dans la conquête spatiale. Sa capsule Starliner, qui doit transporter les astronautes de la Nasa vers la Station spatiale internationale, a réussi fin mai un test clef après moult péripéties, mais fait face à Starlink, l'entreprise d'Elon Musk.

Reste la question du lancement d'un nouveau modèle pour combler le segment de marché entre le MAX et le 787 et rivaliser avec l'A321 d'Airbus, notamment sa version au très long rayon d'action.

Dave Calhoun a enterré début 2020 un projet de NMA (New Midsize Aircraft) mais de nombreux observateurs pensent que Boeing pourrait le relancer sous peine d'abandonner trop de parts de marché à son concurrent européen.

dho/ved/LyS

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JUL 18

Delta annonce une commande de 100 Boeing 737 MAX #

7/18/2022, 11:53 AM

La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a annoncé lundi une commande ferme de 100 modèles du 737 MAX 10, le moyen-courrier de l'avionneur américain Boeing, à l'occasion du salon aéronautique de Farnborough au Royaume-Uni.

Cette commande, qui, au prix catalogue du MAX 10, totalise environ 13,5 milliards de dollars, est un nouveau signe du regain de confiance des compagnies aériennes dans cet appareil qui avait été immobilisé pendant des mois à la suite de deux accidents mortels.

L'accord prévoit également une option pour l'achat de 30 appareils supplémentaires. Les livraisons doivent avoir lieu à partir de 2025.

"Les Boeing 737-10 seront un ajout important à la flotte de Delta au moment où nous façonnons un futur plus durable pour le trafic aérien avec une expérience client de haut niveau, des carburants plus efficaces et la meilleure performance possible", a déclaré dans un communiqué le patron de Delta, Ed Bastian.

En plus de Delta, Boeing s'est assuré la commande de 20 appareils MAX 8 de la compagnie japonaise ANA, avec une option pour l'achat de 10 appareils supplémentaires, ce qui représente environ 2,4 milliards de dollars au prix catalogue.

Ana a également passé commande pour 2 long-courriers 777-8 que l'entreprise prévoit d'utiliser pour le fret aérien.

L'accord avec Delta prévoit pour sa part également la reconfiguration de l'intérieur de 29 modèles de 737-900 de Delta, qui doivent être aptes à voler à l'été 2025.

Delta est la dernière des grandes compagnies américaines à commander des MAX.

Le MAX 10, version la plus récente et la plus grande du monocouloir de Boeing, n'a pas encore été certifié par le régulateur de l'aviation civile aux Etats-Unis (FAA), contrairement aux MAX 8 et MAX 9.

Son sort repose notamment entre les mains du Congrès américain, qui doit décider d'ici à fin décembre d'accorder ou non une exemption à une loi imposant de nouvelles normes pour le système d'alerte de l'équipage.

Une absence de certification impliquerait des formations supplémentaires pour les pilotes, rendant le modèle plus coûteux pour les compagnies, qui pourraient s'en détourner.

Le régulateur américain a resserré la vis pour la certification de Boeing après deux accidents mortels rapprochés de MAX 8. L'appareil avait été cloué au sol pendant 20 mois, de mars 2019 à décembre 2020.

Le salon de Farnborough, qui a ouvert ses portes lundi, se tient jusqu'à vendredi, avec pour principaux thèmes la décarbonation et le futur durable de l'aviation.

dho/ode/er

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