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En défendant l'IVG, les habitants du Kansas ont aussi conforté Biden #

8/4/2022, 12:21 AM
Washington, USA

Joe Biden s'est à nouveau posé mercredi en défenseur du droit à l'avortement au lendemain d'un vote en faveur du droit à l'IVG sur des terres très conservatrices, qui a conforté sa stratégie en vue des élections de mi-mandat.

"Les électeurs du Kansas ont envoyé un message fort: cet automne, les Américains voteront pour préserver ce droit", a lancé le président démocrate lors d'une intervention à la Maison Blanche.

Les habitants de cet Etat rural étaient les premiers Américains appelés à se prononcer sur le droit à avorter depuis que la Cour suprême l'a enterré, le 24 juin, et le scrutin avait valeur de test avant les élections de novembre.

Les démocrates et leur chef Joe Biden, fragilisés par une inflation galopante et un ralentissement de l'économie, espèrent en effet sauver quelques sièges au Congrès en mobilisant leurs électeurs sur la défense du droit à l'IVG.

Le vote au Kansas leur a donné des raisons d'espérer: avec un taux de participation élevée, près de 60% des électeurs ont rejeté mardi un amendement constitutionnel qui aurait fragilisé le droit à interrompre une grossesse.

Cet Etat du centre des Etats-Unis est pourtant très conservateur: au cours des 80 dernières années, il n'a voté qu'à une occasion en faveur d'un candidat démocrate à la présidentielle, et les analystes prédisaient un résultat serré.

Pour les défenseurs du droit à l'avortement, le résultat n'est toutefois pas surprenant.

"Les habitants du Kansas ont prouvé ce que l'on dit depuis longtemps: défendre l'accès à l'avortement est gagnant sur le plan politique", a commenté Jenny Lawson de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood.

Selon les derniers sondages, environ 60% de la population américaine défend le droit à l'avortement, et même s'il existe d'importantes fractures partisanes, près de 40% des électeurs républicains le soutiennent.

Dans son intervention -- virtuelle parce qu'il est toujours positif au Covid-19 --, Joe Biden a qualifié d'"extrémistes" les élus républicains qui essaient "d'interdire tous les avortements dans tous les Etats".

"Ils n'ont aucune idée du pouvoir des femmes américaines, mais la nuit dernière au Kansas, ils ont pu en prendre la mesure", a-t-il poursuivi, avant de signer son second décret en un mois, destiné à minimiser les effets de la volte-face de la Cour suprême.

Le premier offrait des garanties aux cliniques mobiles d'IVG, et cherchait à protéger l'accès à la pilule du lendemain.

Celui-ci ordonne au gouvernement d'examiner les moyens d'étendre la couverture médicale des femmes obligées de voyager pour avorter. Il prévoit aussi de promouvoir la recherche sur l'impact de la décision de la Cour et de lutter contre le refus de soins par le personnel soignant.

"Je suis heureuse de voir que le président Biden est encouragé par la victoire au Kansas", a commenté Rachel O'Leary Carmona, directrice de l'association féministe Women's March, dans un communiqué.

Pour elle, les habitants de cet Etat ont "dit aux républicains extrémistes (...) d'aller en enfer" mais ils ont aussi donné "une leçon aux démocrates" sur l'importance de "s'organiser et de se battre comme des diables" pour défendre les droits des femmes.

Les initiatives de Joe Biden restent toutefois assez floues et ont une portée limitée dans un pays où le pouvoir présidentiel, aussi grand qu'il paraisse, ne pèse pas lourd face aux compétences des Etats, du Congrès et de la Cour suprême.

Elles n'ont pas empêché une dizaine d'Etats de bannir les IVG sur leur sol et, à terme, avorter sera quasi impossible dans une moitié des 50 Etats du pays, surtout dans le sud et le centre plus religieux.

A l'inverse, les Etats progressistes cherchent à sacraliser le droit à l'avortement et les électeurs de Californie, Michigan, Nevada et Vermont voteront, à leur tour, cette année sur des mesures protectrices.

Mercredi soir, devant la direction de son parti, le président a donné un avant-goût du message que martèleront les démocrates pendant la campagne à venir.

Joe Biden a déclaré que la démocratie était "menacée par des extrémistes MAGA au sein du parti républicain" -- une référence à l'acronyme du célèbre slogan de Donald Trump, "Make America Great Again".

Face à ce danger, les démocrates doivent réussir à faire comprendre à leurs compatriotes l'importance des "choix essentiels, fondamentaux" entre "nous et les républicains MAGA", a-t-il assuré.

chp/ube/led

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AUG 4

En défendant l'IVG, les habitants du Kansas ont aussi conforté Biden #

8/4/2022, 12:21 AM
Washington, USA

Joe Biden s'est à nouveau posé mercredi en défenseur du droit à l'avortement au lendemain d'un vote en faveur du droit à l'IVG sur des terres très conservatrices, qui a conforté sa stratégie en vue des élections de mi-mandat.

"Les électeurs du Kansas ont envoyé un message fort: cet automne, les Américains voteront pour préserver ce droit", a lancé le président démocrate lors d'une intervention à la Maison Blanche.

Les habitants de cet Etat rural étaient les premiers Américains appelés à se prononcer sur le droit à avorter depuis que la Cour suprême l'a enterré, le 24 juin, et le scrutin avait valeur de test avant les élections de novembre.

Les démocrates et leur chef Joe Biden, fragilisés par une inflation galopante et un ralentissement de l'économie, espèrent en effet sauver quelques sièges au Congrès en mobilisant leurs électeurs sur la défense du droit à l'IVG.

Le vote au Kansas leur a donné des raisons d'espérer: avec un taux de participation élevée, près de 60% des électeurs ont rejeté mardi un amendement constitutionnel qui aurait fragilisé le droit à interrompre une grossesse.

Cet Etat du centre des Etats-Unis est pourtant très conservateur: au cours des 80 dernières années, il n'a voté qu'à une occasion en faveur d'un candidat démocrate à la présidentielle, et les analystes prédisaient un résultat serré.

Pour les défenseurs du droit à l'avortement, le résultat n'est toutefois pas surprenant.

"Les habitants du Kansas ont prouvé ce que l'on dit depuis longtemps: défendre l'accès à l'avortement est gagnant sur le plan politique", a commenté Jenny Lawson de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood.

Selon les derniers sondages, environ 60% de la population américaine défend le droit à l'avortement, et même s'il existe d'importantes fractures partisanes, près de 40% des électeurs républicains le soutiennent.

Dans son intervention -- virtuelle parce qu'il est toujours positif au Covid-19 --, Joe Biden a qualifié d'"extrémistes" les élus républicains qui essaient "d'interdire tous les avortements dans tous les Etats".

"Ils n'ont aucune idée du pouvoir des femmes américaines, mais la nuit dernière au Kansas, ils ont pu en prendre la mesure", a-t-il poursuivi, avant de signer son second décret en un mois, destiné à minimiser les effets de la volte-face de la Cour suprême.

Le premier offrait des garanties aux cliniques mobiles d'IVG, et cherchait à protéger l'accès à la pilule du lendemain.

Celui-ci ordonne au gouvernement d'examiner les moyens d'étendre la couverture médicale des femmes obligées de voyager pour avorter. Il prévoit aussi de promouvoir la recherche sur l'impact de la décision de la Cour et de lutter contre le refus de soins par le personnel soignant.

"Je suis heureuse de voir que le président Biden est encouragé par la victoire au Kansas", a commenté Rachel O'Leary Carmona, directrice de l'association féministe Women's March, dans un communiqué.

Pour elle, les habitants de cet Etat ont "dit aux républicains extrémistes (...) d'aller en enfer" mais ils ont aussi donné "une leçon aux démocrates" sur l'importance de "s'organiser et de se battre comme des diables" pour défendre les droits des femmes.

Les initiatives de Joe Biden restent toutefois assez floues et ont une portée limitée dans un pays où le pouvoir présidentiel, aussi grand qu'il paraisse, ne pèse pas lourd face aux compétences des Etats, du Congrès et de la Cour suprême.

Elles n'ont pas empêché une dizaine d'Etats de bannir les IVG sur leur sol et, à terme, avorter sera quasi impossible dans une moitié des 50 Etats du pays, surtout dans le sud et le centre plus religieux.

A l'inverse, les Etats progressistes cherchent à sacraliser le droit à l'avortement et les électeurs de Californie, Michigan, Nevada et Vermont voteront, à leur tour, cette année sur des mesures protectrices.

Mercredi soir, devant la direction de son parti, le président a donné un avant-goût du message que martèleront les démocrates pendant la campagne à venir.

Joe Biden a déclaré que la démocratie était "menacée par des extrémistes MAGA au sein du parti républicain" -- une référence à l'acronyme du célèbre slogan de Donald Trump, "Make America Great Again".

Face à ce danger, les démocrates doivent réussir à faire comprendre à leurs compatriotes l'importance des "choix essentiels, fondamentaux" entre "nous et les républicains MAGA", a-t-il assuré.

chp/ube/led

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En défendant l'IVG, les habitants du Kansas ont aussi conforté Biden #

8/4/2022, 12:21 AM
Washington, USA

Joe Biden s'est à nouveau posé mercredi en défenseur du droit à l'avortement au lendemain d'un vote en faveur du droit à l'IVG sur des terres très conservatrices, qui a conforté sa stratégie en vue des élections de mi-mandat.

"Les électeurs du Kansas ont envoyé un message fort: cet automne, les Américains voteront pour préserver ce droit", a lancé le président démocrate lors d'une intervention à la Maison Blanche.

Les habitants de cet Etat rural étaient les premiers Américains appelés à se prononcer sur le droit à avorter depuis que la Cour suprême l'a enterré, le 24 juin, et le scrutin avait valeur de test avant les élections de novembre.

Les démocrates et leur chef Joe Biden, fragilisés par une inflation galopante et un ralentissement de l'économie, espèrent en effet sauver quelques sièges au Congrès en mobilisant leurs électeurs sur la défense du droit à l'IVG.

Le vote au Kansas leur a donné des raisons d'espérer: avec un taux de participation élevée, près de 60% des électeurs ont rejeté mardi un amendement constitutionnel qui aurait fragilisé le droit à interrompre une grossesse.

Cet Etat du centre des Etats-Unis est pourtant très conservateur: au cours des 80 dernières années, il n'a voté qu'à une occasion en faveur d'un candidat démocrate à la présidentielle, et les analystes prédisaient un résultat serré.

Pour les défenseurs du droit à l'avortement, le résultat n'est toutefois pas surprenant.

"Les habitants du Kansas ont prouvé ce que l'on dit depuis longtemps: défendre l'accès à l'avortement est gagnant sur le plan politique", a commenté Jenny Lawson de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood.

Selon les derniers sondages, environ 60% de la population américaine défend le droit à l'avortement, et même s'il existe d'importantes fractures partisanes, près de 40% des électeurs républicains le soutiennent.

Dans son intervention -- virtuelle parce qu'il est toujours positif au Covid-19 --, Joe Biden a qualifié d'"extrémistes" les élus républicains qui essaient "d'interdire tous les avortements dans tous les Etats".

"Ils n'ont aucune idée du pouvoir des femmes américaines, mais la nuit dernière au Kansas, ils ont pu en prendre la mesure", a-t-il poursuivi, avant de signer son second décret en un mois, destiné à minimiser les effets de la volte-face de la Cour suprême.

Le premier offrait des garanties aux cliniques mobiles d'IVG, et cherchait à protéger l'accès à la pilule du lendemain.

Celui-ci ordonne au gouvernement d'examiner les moyens d'étendre la couverture médicale des femmes obligées de voyager pour avorter. Il prévoit aussi de promouvoir la recherche sur l'impact de la décision de la Cour et de lutter contre le refus de soins par le personnel soignant.

"Je suis heureuse de voir que le président Biden est encouragé par la victoire au Kansas", a commenté Rachel O'Leary Carmona, directrice de l'association féministe Women's March, dans un communiqué.

Pour elle, les habitants de cet Etat ont "dit aux républicains extrémistes (...) d'aller en enfer" mais ils ont aussi donné "une leçon aux démocrates" sur l'importance de "s'organiser et de se battre comme des diables" pour défendre les droits des femmes.

Les initiatives de Joe Biden restent toutefois assez floues et ont une portée limitée dans un pays où le pouvoir présidentiel, aussi grand qu'il paraisse, ne pèse pas lourd face aux compétences des Etats, du Congrès et de la Cour suprême.

Elles n'ont pas empêché une dizaine d'Etats de bannir les IVG sur leur sol et, à terme, avorter sera quasi impossible dans une moitié des 50 Etats du pays, surtout dans le sud et le centre plus religieux.

A l'inverse, les Etats progressistes cherchent à sacraliser le droit à l'avortement et les électeurs de Californie, Michigan, Nevada et Vermont voteront, à leur tour, cette année sur des mesures protectrices.

Mercredi soir, devant la direction de son parti, le président a donné un avant-goût du message que martèleront les démocrates pendant la campagne à venir.

Joe Biden a déclaré que la démocratie était "menacée par des extrémistes MAGA au sein du parti républicain" -- une référence à l'acronyme du célèbre slogan de Donald Trump, "Make America Great Again".

Face à ce danger, les démocrates doivent réussir à faire comprendre à leurs compatriotes l'importance des "choix essentiels, fondamentaux" entre "nous et les républicains MAGA", a-t-il assuré.

chp/ube/led

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AUG 3

En défendant l'IVG, les habitants du Kansas ont aussi conforté Biden #

8/3/2022, 8:07 PM
Washington, USA

Joe Biden s'est à nouveau posé mercredi en défenseur du droit à l'avortement au lendemain d'un vote en faveur du droit à l'IVG sur des terres très conservatrices, qui a conforté sa stratégie en vue des élections de mi-mandat.

"Les électeurs du Kansas ont envoyé un message fort: cet automne, les Américains voteront pour préserver ce droit", a lancé le président démocrate lors d'une intervention à la Maison Blanche.

Les habitants de cet Etat rural étaient les premiers Américains appelés à se prononcer sur le droit à avorter depuis que la Cour suprême l'a enterré, le 24 juin, et le scrutin avait valeur de test avant les élections de novembre.

Les démocrates et leur chef Joe Biden, fragilisés par une inflation galopante et un ralentissement de l'économie, espèrent en effet sauver quelques sièges au Congrès en mobilisant leurs électeurs sur la défense du droit à l'IVG.

Le vote au Kansas leur a donné des raisons d'espérer: avec un taux de participation élevée, près de 60% des électeurs ont rejeté mardi un amendement constitutionnel qui aurait fragilisé le droit à interrompre une grossesse.

Cet Etat du centre des Etats-Unis est pourtant très conservateur: au cours des 80 dernières années, il n'a voté qu'à une occasion en faveur d'un candidat démocrate à la présidentielle, et les analystes prédisaient un résultat serré.

Pour les défenseurs du droit à l'avortement, le résultat n'est toutefois pas surprenant.

"Les habitants du Kansas ont prouvé ce que l'on dit depuis longtemps: défendre l'accès à l'avortement est gagnant sur le plan politique", a commenté Jenny Lawson de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood.

Ils ont envoyé "un message clair aux politiques qui, dans le pays, luttent contre l'avortement: votre temps est compté", a-t-elle ajouté alors que des candidats hostiles à l'IVG ont remporté les primaires républicaines dans plusieurs Etats.

Selon les derniers sondages, environ 60% de la population américaine défend le droit à l'avortement, et même s'il existe d'importantes fractures partisanes, près de 40% des électeurs républicains le soutiennent.

Dans son intervention -- virtuelle parce qu'il est toujours positif au Covid-19 --, Joe Biden a qualifié d'"extrémistes" les élus républicains qui essaient "d'interdire tous les avortements dans tous les Etats".

"Ils n'ont aucune idée du pouvoir des femmes américaines, mais la nuit dernière au Kansas, ils ont pu en prendre la mesure", a-t-il poursuivi, avant de signer son second décret en un mois, destiné à minimiser les effets de la volte-face de la Cour suprême.

Le premier offrait des garanties aux cliniques mobiles d'IVG, et cherchait à protéger l'accès à la pilule du lendemain.

Celui-ci ordonne au gouvernement d'examiner les moyens d'étendre la couverture médicale des femmes obligées de voyager pour avorter. Il prévoit aussi de promouvoir la recherche sur l'impact de la décision de la Cour et de lutter contre le refus de soins par le personnel soignant.

"Je suis heureuse de voir que le président Biden est encouragé par la victoire au Kansas", a commenté Rachel O'Leary Carmona, directrice de l'association féministe Women's March, dans un communiqué.

Pour elle, les habitants de cet Etat ont "dit aux républicains extrémistes (...) d'aller en enfer" mais ils ont aussi donné "une leçon aux démocrates" sur l'importance de "s'organiser et de se battre comme des diables" pour défendre les droits des femmes.

Les initiatives de Joe Biden restent toutefois assez floues et ont une portée limitée dans un pays où le pouvoir présidentiel, aussi grand qu'il paraisse, ne pèse pas lourd face aux compétences des Etats, du Congrès et de la Cour suprême.

Elles n'ont pas empêché une dizaine d'Etats de bannir les IVG sur leur sol et, à terme, avorter sera quasi impossible dans une moitié des 50 Etats du pays, surtout dans le sud et le centre plus religieux.

A l'inverse, les Etats progressistes cherchent à sacraliser le droit à l'avortement et les électeurs de Californie, Michigan, Nevada et Vermont voteront, à leur tour, cette année sur des mesures protectrices.

chp/ube

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AUG 3

En défendant l'IVG, les habitants du Kansas ont aussi conforté Biden #

Joe Biden se pose à nouveau mercredi en défenseur du droit à l'avortement au lendemain d'une victoire pour le droit à l'IVG dans le très conservateur Etat du Kansas qui l'a conforté dans sa stratégie en vue des élections de mi-mandat.

Les habitants du Kansas étaient les premiers Américains appelés à se prononcer sur le droit des femmes à interrompre leur grossesse, depuis que la Cour suprême l'a enterré, le 24 juin.

Le scrutin était considéré comme un test avant les élections de novembre: les démocrates et leur chef Joe Biden, fragilisés par une inflation galopante et un ralentissement de l'économie, espèrent sauver quelques sièges au Congrès en mobilisant leurs électeurs sur la défense du droit à l'IVG.

Et le vote au Kansas leur a donné des raisons d'espérer. Avec un taux de participation élevée, près de 60% des électeurs ont rejeté mardi une mesure anti-avortement.

Cet Etat rural est pourtant très conservateur: au cours des 80 dernières années, il n'a voté qu'à une occasion en faveur d'un candidat démocrate à la présidentielle, et les analystes prédisaient un résultat serré.

Pour les défenseurs du droit à l'avortement, qui ont salué un "raz-de-marée historique", le résultat n'est toutefois pas surprenant.

"Les habitants du Kansas ont prouvé ce que l'on dit depuis longtemps: défendre l'accès à l'avortement est gagnant sur le plan politique", a renchéri Jenny Lawson de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood.

Ils ont envoyé "un message clair aux politiques qui, dans le pays, luttent contre l'avortement: votre temps est compté", a-t-elle ajouté alors que des candidats hostiles à l'IVG ont remporté les primaires républicaines dans plusieurs Etats.

"Le vote a prouvé ce que l'on savait déjà: une majorité des Américains pensent que les femmes doivent avoir accès à l'avortement", a également commenté Joe Biden dans un communiqué.

Selon les derniers sondages, environ 60% de la population défend le droit à l'avortement, et même s'il existe d'importantes fractures partisanes, près de 40% des électeurs républicains le soutiennent.

S'appuyant sur ces chiffres, le locataire de la Maison Blanche, qui risque de perdre le contrôle du Congrès en novembre, tente depuis l'arrêt du 24 juin de créer un sursaut chez ses électeurs.

Après le vote du Kansas, il a encore appelé ses concitoyens à "continuer de faire entendre leurs voix pour protéger les droits des femmes".

En parallèle, le démocrate tente de minimiser les effets de la volte-face de la haute juridiction, qui a déjà permis à une dizaine d'Etats d'interdire les avortements sur leur sol.

Après un premier décret pour garantir l'accès à la pilule du lendemain ou protéger les cliniques mobiles, il doit signer à 14H00 (18H00 GMT) une seconde directive, face aux caméras, et entourés de nombreux ministres.

Ce texte ordonnera notamment à son gouvernement d'examiner les moyens d'étendre la couverture médicale des femmes obligées de voyager pour avorter. Il prévoit aussi de promouvoir la recherche sur la santé maternelle, et de chercher des moyens pour empêcher le refus de soins par le personnel soignant.

La veille, son ministre de la Justice avait déjà porté plainte contre une loi de l'Idaho, par crainte qu'elle ne force les médecins à refuser de pratiquer des avortements même en cas d'urgence médicale.

Mais toutes ces initiatives ont une portée limitée et, à terme, avorter sera quasi impossible dans une moitié des 50 Etats du pays, surtout dans le sud et le centre plus religieux où les républicains disposent de solides majorités.

A l'inverse, les Etats progressistes cherchent à sacraliser le droit à l'avortement et les électeurs de Californie, Michigan, Nevada et Vermont voteront, à leur tour, cette année sur des mesures protectrices.

chp/dax

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AUG 3

L'Etat américain du Kansas maintient la garantie constitutionnelle sur le droit à l'avortement (médias) #

8/3/2022, 2:51 AM

Les électeurs du Kansas, dans le Midwest américain, se sont prononcés mardi pour le maintien de la garantie constitutionnelle sur l'avortement, lors du premier scrutin majeur sur l'avortement depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a annulé le droit fédéral à l'IVG.

Les électeurs de cet Etat conservateur ont rejeté un amendement qui aurait supprimé le texte garantissant le droit à l'avortement dans la Constitution de l'État et aurait pu ouvrir la voie à une réglementation plus stricte ou à une interdiction.

caw/to/am/alc

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LocationOverland Park - USA
Date8/3/2022, 2:51 AM