Le Drian suggère un "moratoire" du bras de fer commercial UE/USA #
Le ministre français des Affaires étrangères a suggéré dimanche un "moratoire" sur le bras de fer commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne, estimant qu'il permettrait de régler un "dossier qui empoisonne tout le monde".
"Le dossier qui empoisonne tout le monde, c'est celui de la surenchère tarifaire et des taxes sur l'acier, le numérique, Airbus et plus singulièrement notre secteur viticole", a estimé Jean-Yves Le Drian dans une interview au Journal du Dimanche.
"Si on pouvait rapidement trouver une méthode qui permette de régler ce contentieux avec l'Europe et la France, ce serait un pas en avant", a-t-il estimé. "Cela peut prendre du temps mais, en attendant, on peut toujours décréter des moratoires".
Les nouveaux droits de douane de Washington, annoncés en fin d'année, visent des produits français et allemands : +25% sur les vins non pétillants, moûts de raisin et cognacs, et +15% sur certaines pièces aéronautiques.
Ils entrent en vigueur à quelques jours de la fin du mandat de Donald Trump, pendant lequel les relations commerciales des États-Unis avec l'UE se sont profondément détériorées. Ces taxes s'ajoutent à celles imposées depuis 2019 sur des produits européens (vin, fromage, huile d'olive, whisky) et sur les avions d'Airbus.
Un autre conflit, celui de la taxe française sur les géants du numérique, laisse depuis plus d'un an planer la menace de droits de douane de 100% sur certains produits français, comme les fromages, produits de beauté ou sacs à main.
La France a confirmé en novembre qu'elle prélèverait bien en 2020 sa taxe sur les "Gafa" (Google, Amazon, Facebook et Apple), s'exposant à ce que Washington mette à exécution sa menace, qui concerne 1,3 milliard de dollars de produits français.
dla/lb
"Il est urgent de dire à l'Iran que cela suffit" (Le Drian) #
L'Iran est en train d'acquérir l'arme nucléaire et "il est urgent de dire que cela suffit", a estimé dimanche le ministre français des Affaires étrangères, plaidant pour un retour à l'accord de Vienne que Donald Trump avait brutalement quitté.
Dans une interview au Journal du Dimanche, Jean-Yves Le Drian a exprimé ses inquiétudes sur les activités nucléaires de la République islamique, appelant à une réaction immédiate et à un retour des Etats-Unis dans l'accord de 2015 dès l'entrée en fonction de Joe Biden.
"L'Iran -je le dis clairement- est en train de se doter de la capacité nucléaire", a estimé M. le Drian. "Il y a également une élection présidentielle en Iran à la mi-juin. Il est donc urgent de dire aux Iraniens que cela suffit et de prendre les dispositions pour que l'Iran et les Etats-Unis reviennent dans l'Accord de Vienne".
Cet accord prévoit une levée partielle des sanctions internationales contre l'Iran, en échange de mesures destinées à garantir que ce pays ne se dotera pas de l'arme atomique. Mais Donald Trump en était sorti unilatéralement en 2018.
"En sortant de cet accord, l'administration Trump a choisi la stratégie qu'il a appelée de la pression maximale contre l'Iran. Le résultat, c'est que cette stratégie n'a fait que renforcer le risque et la menace. Il faut donc enrayer cette mécanique", a estimé le chef de la diplomatie française.
"Cela ne suffira pas", a-t-il toutefois ajouté. "Il faudra des discussions difficiles sur la prolifération balistique et les déstabilisations par l'Iran de ses voisins dans la région. Je suis tenu par le secret sur le calendrier de ce genre de dossier, mais il y a urgence".
L'Iran avait indiqué mercredi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avancer dans sa production d'uranium métal pour servir de carburant à un réacteur. Le sujet est sensible car l'uranium métal peut être utilisé comme composant pour des armes nucléaires et l'accord de 2015 comporte une interdiction de 15 ans sur "la production ou l'acquisition de métaux de plutonium ou d'uranium ou leurs alliages".
dla/avz
"Un jour, on se lève et on se bat" : Stéphane Ravacley, un boulanger au "coeur social" #
"Un jour, on se lève et on se bat" : homme déterminé au "coeur social", Stéphane Ravacley, un boulanger de l'est de la France, a été jusqu'à se mettre en danger, avec une grève de la faim, pour arracher la régularisation de son apprenti guinéen.
Ni militant, ni politisé, juste un "petit boulanger qui ne connaît personne" qui n'a pas supporté de voir son apprenti guinéen, un "bon gamin", travailleur et rêvant d'une vie meilleure, voué à l'expulsion. "Avant que Laye arrive, je ne m'intéressais pas spécialement au sort de ces jeunes".
Derrière le regard doux de cet homme sensible et replet de 50 ans se cache une farouche détermination.
En dépit d'une santé fragile - il a fait trois embolies pulmonaires - Stéphane Ravacley a entamé une grève de la faim, il y a deux semaines, pour protester contre l'expulsion de Laye Fodé Traoré. Et il a tenu, jusqu'au malaise après avoir perdu huit kilos, avant d'obtenir gain de cause jeudi avec la régularisation de son apprenti.
"Je suis fier de mon patron et du combat qu'il a mené", a confié ce jeune orphelin.
Vendredi, Stéphane Ravacley s'activait déjà dans son fournil. "J'aime être seul avec ma farine, mon pain", assure-t-il.
S'il a cessé de s'alimenter pendant dix jours, le boulanger n'a jamais arrêté de travailler, de 3 heures du matin à 8 heures du soir, six jours sur sept, tout en répondant inlassablement, et avec aisance, aux sollicitations de centaines de médias français et étrangers.
Le goût du travail, il l'a hérité de son père, un agriculteur de Haute-Saône (centre-est) qui s'était retrouvé seul à élever trois enfants après le décès de sa femme dans un accident de tracteur, six mois après l'incendie de la ferme familiale. Stéphane avait 4 ans.
Pendant près d'un an, le petit garçon sera hospitalisé pour anorexie mentale. L'absence de sa mère le marquera à vie.
Après ces drames, son père trouve un emploi à la mairie de Besançon. Dans le quartier populaire où la famille emménage, "il y avait toutes les communautés possibles, à l'époque il n'y avait pas de racisme, on vivait tous ensemble dans une belle ambiance", se souvient le boulanger.
Scolarisé dans une institution catholique, il se dirige à 15 ans vers l'apprentissage sur les conseils de son père : "tu vas entrer en boulangerie, ainsi tu ne mourras pas de faim".
"Il m'a trouvé un super patron, un grand homme qui m'a tout appris", confie-t-il, parlant avec tendresse de ce maître de stage qui "sortait" ses apprentis le lundi soir au restaurant et en discothèque.
Puis vient le temps du service militaire. Stéphane Ravacley part en service long en Afrique, à Djibouti : "une ville aux nombreux bordels". Surnommé "papi" par ses camarades parce qu'il sort peu, il occupe ses après-midis à donner le biberon "aux enfants issus d'amours trop rapides" dans un orphelinat de la ville. Il porte une affection particulière à une petite fille handicapée aux membres tordus, qui ne sortait pas de son lit à barreaux mais "souriait tout le temps".
"Mon premier traumatisme a été de voir tous ces enfants abandonnés. Le deuxième, fut la découverte de l'immense bidonville de Balbala et l'épidémie très virulente qui l'a touché", obligeant les militaires à creuser des fosses communes pour enterrer les morts, confie l'artisan, auquel la vie n'a pas donné d'enfant, ce qu'il aurait "adoré".
"A 20 ans, même quand vous avez vécu des malheurs, vous n'êtes pas prêt à voir ça", poursuit-il, "c'est ce qui a fait naître un deuxième coeur social".
Après un passage par la Réunion, où il tombe amoureux d'une femme mariée - décédée depuis et dont il est en train d'adopter la fille désormais adulte -, il rentre à Besançon et ouvre en 1998 La Hûche à Pain, boulangerie réputée du centre-ville où il travaille avec sept employés.
"C'est admirable ce qu'il a fait, c'est un beau geste humain", glisse l'une des vendeuses, Julie Paire, en ajoutant: "il tend la main facilement et offre toujours un petit quelque chose aux enfants".
Stéphane Ravacley se réjouit de voir revenir son apprenti dès mardi. Il a offert au jeune homme de le suivre tout au long de sa formation et de l'embaucher à l'issue, "s'il le souhaite". "Laye, je le prends comme il est : c'est un gamin méritant, qui en a bavé, mais il reste un employé", dit-il, réfutant tout attachement filial.
Le pâtissier qui avait occupé les ronds points avec les "gilets jaunes", "au début", veut "poursuivre le combat pour les autres". Il réclame "une politique migratoire plus cohérente", alors que les artisans peinent à trouver des apprentis en France.
as/ha/fka/mr
"Un jour, on se lève et on se bat" : Stéphane Ravacley, un boulanger au "coeur social" #
"Un jour, on se lève et on se bat" : homme déterminé au "coeur social", le boulanger de Besançon Stéphane Ravacley n'a pas hésité à se mettre en danger, entamant une grève de la faim, pour arracher la régularisation de son apprenti guinéen.
Il n'était ni militant, ni politisé, juste un "petit boulanger qui ne connaît personne" mais qui n'a pas supporté de voir son apprenti guinéen, un "bon gamin", travailleur et rêvant d'une vie meilleure, voué à l'expulsion. "Avant que Laye arrive, je ne m'intéressais pas spécialement au sort de ces jeunes".
Derrière le regard doux de cet homme sensible de 50 ans, qui porte les cheveux ras, se cache une farouche détermination.
En dépit d'une santé fragile - il a fait trois embolies pulmonaires -, Stéphane Ravacley a entamé une grève de la faim il y a deux semaines pour protester contre l'expulsion de Laye Fodé Traoré. Et il a tenu. Jusqu'au malaise après avoir perdu huit kilos. Jusqu'à obtenir gain de cause jeudi avec la régularisation du jeune guinéen.
"Je suis fier de mon patron et du combat qu'il a mené", a confié le jeune orphelin en apprenant la nouvelle.
Sa grève de la faim à peine achevée, Stéphane Ravacley s'activait déjà vendredi, seul dans son fournil, en tee-shirt blanc et polaire sans manche. "J'aime être seul avec ma farine, mon pain", assure-t-il.
S'il a cessé de s'alimenter pendant dix jours, ce travailleur infatigable n'a jamais arrêté de travailler, de 3 heures du matin à 8 heures du soir, six jours sur sept, tout en répondant inlassablement, et avec aisance, aux sollicitations de dizaines de médias français et étrangers.
Le goût du travail, il l'a hérité de son père, un agriculteur de Haute-Saône qui s'était retrouvé seul à élever trois enfants après le brutal décès de sa femme dans un accident de tracteur, six mois après l'incendie de la ferme familiale. Stéphane avait 4 ans.
Pendant près d'un an, le petit garçon sera hospitalisé pour anorexie mentale. L'absence de sa mère le marquera à vie.
Après ces drames, son père a trouvé un emploi salarié à la ville de Besançon et la famille a emménagé dans un appartement du quartier Montrapon. Dans ce quartier populaire, "il y avait toutes les communautés possibles, à l'époque il n'y avait pas de racisme, on vivait tous ensemble dans une belle ambiance", se souvient le boulanger, enfant toujours prompt à se hisser sur les genoux d'une voisine.
Scolarisé dans une institution catholique privée, il se dirige à 15 ans vers l'apprentissage sur les conseils de son père : "tu vas entrer en boulangerie, ainsi tu ne mourras pas de faim".
"Il m'a trouvé un super patron, un grand homme qui m'a tout appris", confie-t-il, parlant avec tendresse de ce maître de stage qui "sortait" ses apprentis le lundi soir au restaurant et en discothèque.
Puis vient le temps du service militaire. Stéphane Ravacley part en service long en Afrique, à Djibouti : "une ville aux nombreux bordels". Surnommé "papi" par ses camarades parce qu'il sort peu, il occupe ses après-midi à donner le biberon "aux enfants issus d'amours trop rapides" dans un orphelinat de la ville. Il porte alors une affection particulière à cette petite fille handicapée aux membres tordus, qui ne sortait pas de son lit à barreaux mais "souriait tout le temps".
"Mon premier traumatisme a été de voir tous ces enfants abandonnés. Le deuxième, fut la découverte de l'immense bidonville de Balbala et l'épidémie très virulente (de choléra) qui l'a touché", obligeant les militaires à creuser des fosses communes pour enterrer les morts, confie l'artisan, auquel la vie n'a pas donné d'enfant, ce qu'il aurait "adoré".
"A 20 ans, même quand vous avez vécu des malheurs, vous n'êtes pas prêt à voir ça", poursuit-il, "c'est ce qui m'a fait naître un deuxième coeur social".
Après un passage par la Réunion, où il tombe amoureux d'une femme mariée - décédée depuis et dont il est en train d'adopter la fille désormais adulte -, il rentre à Besançon, rencontre sa première épouse et ouvre en 1998 La Hûche à Pain, cette boulangerie réputée du centre-ville où il travaille désormais avec sept employés.
"C'est admirable ce qu'il a fait, c'est un beau geste humain", glisse l'une des vendeuses, Julie Paire, partageant l'avis des centaines de clients du commerce. "Il tend la main facilement, connaît les clients et offre toujours un petit quelque chose aux enfants", ajoute la jeune femme.
Stéphane Ravacley se réjouit de voir revenir son apprenti au fournil dès mardi. Il a offert au jeune homme de le suivre tout au long de sa formation et de l'embaucher à l'issue, "s'il le souhaite". "Laye, je le prends comme il est : c'est un gamin méritant, qui en a bavé, mais il reste un employé", dit-il, réfutant tout attachement filial.
Le pâtissier qui avait occupé les ronds-points avec les "gilets jaunes", "au début", veut "poursuivre le combat pour les autres". Il réclame "une politique migratoire plus cohérente", alors que les artisans peinent tant à trouver des apprentis en France.
as/ha/sp
"Un jour, on se lève et on se bat" : Stéphane Ravacley, un boulanger au "coeur social" #
"Un jour, on se lève et on se bat" : homme déterminé au "coeur social", le boulanger de Besançon Stéphane Ravacley n'a pas hésité à se mettre en danger, entamant une grève de la faim, pour arracher la régularisation de son apprenti guinéen.
Il n'était ni militant, ni politisé, juste un "petit boulanger qui ne connaît personne" mais qui n'a pas supporté de voir son apprenti guinéen, un "bon gamin", travailleur et rêvant d'une vie meilleure, voué à l'expulsion. "Avant que Laye arrive, je ne m'intéressais pas spécialement au sort de ces jeunes".
Derrière le regard doux de cet homme sensible de 50 ans, qui porte les cheveux ras, se cache une farouche détermination.
En dépit d'une santé fragile - il a fait trois embolies pulmonaires -, Stéphane Ravacley a entamé une grève de la faim il y a deux semaines pour protester contre l'expulsion de Laye Fodé Traoré. Et il a tenu. Jusqu'au malaise après avoir perdu huit kilos. Jusqu'à obtenir gain de cause jeudi avec la régularisation du jeune guinéen.
"Je suis fier de mon patron et du combat qu'il a mené", a confié le jeune orphelin en apprenant la nouvelle.
Sa grève de la faim à peine achevée, Stéphane Ravacley s'activait déjà vendredi, seul dans son fournil, en tee-shirt blanc et polaire sans manche. "J'aime être seul avec ma farine, mon pain", assure-t-il.
S'il a cessé de s'alimenter pendant dix jours, ce travailleur infatigable n'a jamais arrêté de travailler, de 3 heures du matin à 8 heures du soir, six jours sur sept, tout en répondant inlassablement, et avec aisance, aux sollicitations de dizaines de médias français et étrangers.
Le goût du travail, il l'a hérité de son père, un agriculteur de Haute-Saône qui s'était retrouvé seul à élever trois enfants après le brutal décès de sa femme dans un accident de tracteur, six mois après l'incendie de la ferme familiale. Stéphane avait 4 ans.
Pendant près d'un an, le petit garçon sera hospitalisé pour anorexie mentale. L'absence de sa mère le marquera à vie.
Après ces drames, son père a trouvé un emploi salarié à la ville de Besançon et la famille a emménagé dans un appartement du quartier Montrapon. Dans ce quartier populaire, "il y avait toutes les communautés possibles, à l'époque il n'y avait pas de racisme, on vivait tous ensemble dans une belle ambiance", se souvient le boulanger, enfant toujours prompt à se hisser sur les genoux d'une voisine.
Scolarisé dans une institution catholique privée, il se dirige à 15 ans vers l'apprentissage sur les conseils de son père : "tu vas entrer en boulangerie, ainsi tu ne mourras pas de faim".
"Il m'a trouvé un super patron, un grand homme qui m'a tout appris", confie-t-il, parlant avec tendresse de ce maître de stage qui "sortait" ses apprentis le lundi soir au restaurant et en discothèque.
Puis vient le temps du service militaire. Stéphane Ravacley part en service long en Afrique, à Djibouti : "une ville aux nombreux bordels". Surnommé "papi" par ses camarades parce qu'il sort peu, il occupe ses après-midi à donner le biberon "aux enfants issus d'amours trop rapides" dans un orphelinat de la ville. Il porte alors une affection particulière à cette petite fille handicapée aux membres tordus, qui ne sortait pas de son lit à barreaux mais "souriait tout le temps".
"Mon premier traumatisme a été de voir tous ces enfants abandonnés. Le deuxième, fut la découverte de l'immense bidonville de Balbala et l'épidémie très virulente (de choléra) qui l'a touché", obligeant les militaires à creuser des fosses communes pour enterrer les morts, confie l'artisan, auquel la vie n'a pas donné d'enfant, ce qu'il aurait "adoré".
"A 20 ans, même quand vous avez vécu des malheurs, vous n'êtes pas prêt à voir ça", poursuit-il, "c'est ce qui m'a fait naître un deuxième coeur social".
Après un passage par la Réunion, où il tombe amoureux d'une femme mariée - décédée depuis et dont il est en train d'adopter la fille désormais adulte -, il rentre à Besançon, rencontre sa première épouse et ouvre en 1998 La Hûche à Pain, cette boulangerie réputée du centre-ville où il travaille désormais avec sept employés.
"C'est admirable ce qu'il a fait, c'est un beau geste humain", glisse l'une des vendeuses, Julie Paire, partageant l'avis des centaines de clients du commerce. "Il tend la main facilement, connaît les clients et offre toujours un petit quelque chose aux enfants", ajoute la jeune femme.
Stéphane Ravacley se réjouit de voir revenir son apprenti au fournil dès mardi. Il a offert au jeune homme de le suivre tout au long de sa formation et de l'embaucher à l'issue, "s'il le souhaite". "Laye, je le prends comme il est : c'est un gamin méritant, qui en a bavé, mais il reste un employé", dit-il, réfutant tout attachement filial.
Le pâtissier qui avait occupé les ronds-points avec les "gilets jaunes", "au début", veut "poursuivre le combat pour les autres". Il réclame "une politique migratoire plus cohérente", alors que les artisans peinent tant à trouver des apprentis en France.
as/ha/sp
Sahel: face au danger mortel des engins explosifs, les armées cherchent à s'adapter #
Leur nombre n'augmente pas mais leur charge tend à croître: les engins explosifs improvisés (IED) posés par les jihadistes le long des routes sahéliennes restent le danger numéro un pour les militaires français, poussant les armées à chercher des parades pour mieux s'en protéger.
En l'espace de trois semaines, entre fin décembre et début janvier, cinq militaires de la force antijihadiste Barkhane ont été tués au Mali dans l'explosion d'un IED au passage de leur véhicule blindé léger (VBL), et six autres blessés par une voiture piégée conduite par un kamikaze.
Intensément employés contre les forces occidentales engagées en Irak et en Afghanistan, les engins explosifs improvisés constituent aussi une menace létale pour les troupes françaises au Mali ou au Niger: sur les 50 morts au combat depuis le début de l'intervention militaire au Sahel en 2013, 23 ont été tués par des IED ou par des véhicules piégés, selon le porte-parole de l'état-major français, le colonel Frédéric Barbry.
Ces attaques occasionnent également de très graves blessures parmi les soldats, dont le ministère refuse de donner un bilan chiffré.
"Tous les ans, nous découvrons et empêchons l'explosion d'une grosse vingtaine d'IED posés par les groupes terroristes. Mais tous les ans, nous déplorons en moyenne une dizaine d'attaques par IED", explique le colonel Barbry.
Malgré la récente série d'incidents qui ont endeuillé la force Barkhane, quelques semaines après la libération par les autorités maliennes de 200 prisonniers contre des otages, dont certains possèdent "des expertises techniques" de l'aveu de sources françaises, l'état-major dément une recrudescence de l'usage de ces engins explosifs sur le terrain sahélien.
"Le pic de ces attaques a eu lieu en 2015, elles sont aujourd'hui en décroissance", assure le porte-parole, tout en admettant que les armées constatent une tendance croissante à "l'adjonction d'explosifs artisanaux, avec des charges qui peuvent aller jusqu'à 40 kg".
Face à ce danger invisible, les armées cherchent depuis des années à améliorer leurs dispositifs de détection et à mieux protéger leurs soldats en réduisant les vulnérabilités de leurs véhicules.
"Cette menace, nous avons appris à mieux la connaître. En Afghanistan, nous avons amorcé ce processus de protection passive de nos engins, par du blindage, du brouillage et surtout par une autre approche du renseignement en amont des convois pour essayer de déceler les signaux faibles et tenter d'entraver les tentatives de l'ennemi", a rappelé, mardi, la ministre des Armées, Florence Parly.
Aujourd'hui, les armées disposent d'un parc de 400 brouilleurs, dont plus des deux tiers sont déployés au Mali. Les systèmes actuels seront progressivement remplacés par un nouveau dispositif de brouillage, baptisé "Barrage", développé par l'industriel français Thales. Une demi-douzaine sont déjà déployés en bande sahélo-saharienne, essentiellement au sein des troupes du génie chargées d'ouvrir les itinéraires.
Toutefois, admet l'état-major, si "les brouilleurs sont particulièrement efficaces contre les IED déclenchés à distance", à l'aide d'un téléphone portable par exemple, "la très grande majorité des IED sont déclenchés par pression", au simple passage d'un véhicule.
Les armées ont également entrepris de renforcer leurs blindés, en particulier les VBL, les plus vulnérables aux IED, dont 150 exemplaires sont déployés au Sahel.
"Un nouveau modèle de VBL plus durci va très prochainement équiper nos forces. Le déploiement aura lieu au Sahel au premier semestre de cette année", a promis Mme Parly. Selon elle, la France travaille également "à plus long terme sur un programme de véhicule blindé un peu plus lourd dont nous souhaiterions qu'il puisse être conduit en coopération européenne".
Toutefois, "quelle que soit la force du blindage, les quantités d'explosif utilisées au Mali au cours des derniers mois sont telles que même le meilleur engin blindé ne peut pas protéger les soldats qui s'y trouvent", a fait valoir la ministre.
Les armées poursuivent donc leurs travaux pour améliorer la détection des IED, via des radars pénétrateurs de sol, des radars aériens embarqués pour détecter d'éventuelles modifications de terrain, ou encore des véhicules autonomes d'ouverture d'itinéraire. "Ces technologies ne sont pas encore au point, reconnaît Mme Parly. Mais nous considérons que ce sont des pistes extrêmement prometteuses".
dab/fz/slb
Mali: une quinzaine de jihadistes tués près de la frontière avec le Burkina (état-major français) #
L'armée française a tué une quinzaine de jihadistes le week-end dernier dans la région malienne de Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso, où agit le groupe GSIM affilié à Al Qaïda, a annoncé vendredi l'état-major.
"Le 9 janvier, en identifiant un groupe armée terroriste à moto, les militaires français ont pu guider un aéronef et réaliser une frappe. Le lendemain, dans le même secteur (...), le groupe commando a décelé un autre groupe armé terroriste, a expliqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry, lors d'un point-presse.
"Appuyés par des hélicoptères de reconnaissance et d'attaque, les militaires ont pu remporter ce combat et procéder au ratissage de la zone".
Les opérations ont permis de neutraliser une quinzaine de jihadistes, d'en interpeller quatre et de saisir armement, motos et diverses autres ressources dans un secteur réputé être "une zone de prédation" du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste sahélienne affiliée à Al-Qaïda, a-t-il encore précisé.
Par ailleurs, l'officier a fait état de la saisie "de très nombreux matériels entrant dans la confection et la pose d'engins explosifs improvisés (IED)" ces dernières semaines au Mali.
Entre fin décembre et début janvier, cinq militaires de la force antijihadiste Barkhane ont été tués au Mali dans l'explosion d'un IED au passage de leur véhicule blindé léger, et six autres blessés par une voiture piégée conduite par un kamikaze.
Au total, sur les 50 militaires français morts au combat depuis 2013 dans la région, 23 ont été tués par des IED ou des véhicules piégés, selon l'état-major français.
En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5.100. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement.
dab/dla/thm
Sahel: Al-Qaïda revendique l'attentat suicide qui a blessé six soldats français #
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste sahélienne affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué jeudi l'attentat suicide qui a blessé six soldats français le 8 janvier au Mali, dans un communiqué publié par sa plate-forme de propagande Al-Zallaqa.
Le GSIM (ou Jnim selon l'acronyme arabe), principale alliance jihadiste du Sahel, invoque notamment la mort présumée de civils dans une récente frappe aérienne et la poursuite de la présence militaire française dans la sous-région.
Un combattant du groupe a "fait détonner son véhicule bourré d'explosifs contre un convoi des forces d'occupations françaises et des apostats maliens, à Arbanda, près de la frontière avec le Burkina Faso", a affirmé le GSIM.
"Nous voulons affirmer au gouvernement et au peuple français que quelle que soit la force de la puissance occupante, elle ne pourra vaincre la volonté du peuple de vivre libre. Si vous ne vous retirez pas, vous assisterez à de nouvelles attaques, encore plus violentes", a-t-il ajouté.
L'armée française avait annoncé le 8 janvier que six soldats de sa force antijihadiste Barkhane avaient été blessés le jour même au Mali par un véhicule-suicide.
Il s'agit de la troisième attaque depuis fin décembre contre les militaires français, qui ont déjà déploré cinq morts pendant la période, selon l'état-major de l'armée française.
En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5.100. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement.
Fin novembre, le commandant de Barkhane, Marc Conruyt, avait désigné devant les députés français le GSIM comme l'"ennemi le plus dangereux" au Sahel. Un an auparavant, c'est le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) qui avait été désigné comme ennemi numéro un dans la région.
Le communiqué du GSIM a été authentifié par le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
thm/fjb
L'apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé #
Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, s'est réjoui auprès de l'AFP de l'annonce jeudi de la régularisation du jeune homme par la préfecture de la Haute-Saône.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", a jubilé M. Ravacley, joint par téléphone à l'issue d'un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
La préfecture a confirmé dans un communiqué que le jeune apprenti avait été "admis au séjour en France après l'examen de nouvelles pièces apportées à son dossier", qui ont notamment permis "d'établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée".
La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, 18 ans, prenant également en compte "son parcours d'intégration jusqu'alors exemplaire" et "ses perspectives d'insertion professionnelle", à savoir une formation complète auprès du boulanger bisontin.
A l'annonce de sa régularisation, Laye a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage qui entend désormais l'embaucher.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a ajouté le boulanger.
"Je suis tellement heureux. J'aimerais vraiment remercier tous ceux qui m'ont soutenu et mon patron également et mon foyer aussi", a lancé le jeune homme devant les caméras de France 3 Franche-Comté.
"Je suis fier de mon patron et du combat qu'il a mené", a-t-il insisté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée qui "lui a délivré un acte de naissance" et la mobilisation en sa faveur ont conduit la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
Son avocate, Me Amandine Dravigny, s'est réjouie de cette nouvelle. "Cela confirme que monsieur Traoré n'a pas produit de faux documents, ni menti sur son identité et que le rapport de la PAF (Police aux frontières) ne permettait pas de conclure à des faux documents", a-t-elle souligné.
La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, qui avait pris position en sa faveur, a salué une "excellente nouvelle" et appelé à continuer le "combat pour celles et ceux qui restent dans cette situation inacceptable".
"Laye reste avec nous !", a pour sa part tweeté le député européen Raphaël Glucksmann, l'une des premières personnalités à l'avoir soutenu.
Stéphane Ravacley avait entamé une grève de la faim il y a dix jours pour protester contre l'expulsion de son apprenti. Il avait également lancé une pétition qui avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Très faible après avoir perdu huit kilos, l'artisan avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé jeudi qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire, notamment, avaient appelé lundi le président Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/ha/bma
Bretagne: un gérant poursuivi pour l'emploi de 42 étrangers en situation irrégulière et escroquerie #
Un gérant d'une société de transport bretonne soupçonné d'avoir fait travailler 42 étrangers en situation irrégulière et de fraudes au dispositif d'activité partielle pendant le confinement, a été placé sous contrôle judiciaire et comparaîtra pour "travail dissimulé" et "escroquerie aggravée" à Rennes le 15 mars, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Une opération judiciaire a été déclenchée lundi au siège social de cette société basée à Bain-de-Bretagne (sud de Rennes), et sur des sites en Loire-Atlantique.
Placé en garde à vue, le gérant mis en cause, un Marocain né en 1981 a été déféré mardi au parquet de Rennes.
Il a été présenté au juge des libertés et de la détention et "placé sous contrôle judiciaire, lui interdisant de quitter le territoire national et d'exercer toute activité dans le domaine du transport routier de marchandises", indique le procureur de la République Philippe Astruc dans un communiqué.
Il est convoqué au tribunal correctionnel de Rennes le 15 mars et comparaîtra pour "emploi d'étrangers sans autorisation de travail salarié", "escroquerie aggravée" et "travail dissimulé commis à l'égard de plusieurs personnes".
Ce gérant est soupçonné d'avoir employé "42 personnes en situation irrégulière sur le territoire national" et d'avoir perçu "43.000 euros d'indemnisations au titre de l'activité partielle lors de la première période de confinement", précise le magistrat.
"Il avait invoqué une cessation quasi totale de son activité alors qu'il procédait à de nouvelles embauches et que son chiffre d'affaires était multiplié par deux", souligne M. Astruc.
Selon le procureur, "les tous premiers soupçons étaient apparus pendant la première période de confinement lorsqu'un contrôle nocturne routier (d'un) véhicule de luxe (...) conduit par le gérant avait révélé qu'il ne disposait pas de titre de séjour".
Les premières recherches faisaient apparaître que "22 de ces employés détenaient de faux titre d'identité et que six autres faisaient l'objet d'obligation de quitter le territoire ou de reconduite à la frontière".
"Certains de ces chauffeurs étaient hébergés sur au moins quatre départements différents (Morbihan, Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire-Loire-Atlantique) dans des conditions parfois rudimentaires, par la société de transports louant ces logements", ajoute M. Astruc.
"Des fraudes au dispositif d'activité partielle", avaient aussi été dénoncées par l'inspection du travail.
Pendant le temps de la garde à vue, les enquêteurs ont saisi trois comptes bancaires, un véhicule Mercédès GLE et vingt autres véhicules, camions et utilitaires enregistrés au nom de la société ou du gérant.
lg/vk
France: le boulanger de Besançon va pouvoir garder son apprenti guinéen #
Le boulanger de Besançon, dans l'est de la France qui était en grève de la faim depuis une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen va pouvoir continuer de l'employer car le jeune Africain a obtenu des papiers pour rester en France, a annoncé l'artisan à l'AFP.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", s'est réjoui le boulanger, Stéphane Ravacley, contacté par téléphone, à l'instant où il sortait d'un entretien avec le secrétaire général de la préfecture de Haute-Saône.
La préfecture a confirmé dans un communiqué que le jeune homme avait été "admis au séjour en France après l'examen de nouvelles pièces apportées à son dossier", qui ont notamment permis "d'établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée".
La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, prenant également en compte "son parcours d'intégration jusqu'alors exemplaire" et "ses perspectives d'insertion professionnelle", à savoir une formation complète auprès du boulanger qui s'est offert de l'embaucher ensuite.
A l'annonce de sa régularisation, le jeune homme de 18 ans, Laye Fodé Traoré, a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et une forte mobilisation citoyenne en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
La maire écologiste de Besançon, Anne Vignot, qui avait pris position en sa faveur, a salué une "excellente nouvelle", appelant à continuer le "combat pour celles et ceux qui restent dans cette situation inacceptable".
"Laye reste avec nous !", a pour sa part tweeté le député européen Raphaël Glucksmann, l'une des premières personnalités à l'avoir soutenu.
Une pétition en faveur du jeune Guinéen, lancée par son patron, avait recueilli jeudi près de 242.000 signatures.
Le boulanger, en grève de la faim depuis 10 jours, avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire dont Omar Sy, Nicolas Hulot et Marion Cotillard avaient appelé lundi le président français Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans l'Obs.
as/bdx/fka/cf/thm
L'apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé #
Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a assuré jeudi à l'AFP que la situation du jeune homme avait été régularisée, après une rencontre à la préfecture de la Haute-Saône.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", a assuré M. Ravacley, joint par téléphone après un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
La préfecture haute-saônoise a confirmé dans un communiqué que le jeune homme avait été "admis au séjour en France après l'examen de nouvelles pièces apportées à son dossier", qui ont notamment permis "d'établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée".
La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, prenant également en compte "son parcours d'intégration jusqu'alors exemplaire" et "ses perspectives d'insertion professionnelle", à savoir une formation complète auprès du boulanger bisontin qui s'est offert de l'embaucher ensuite.
Stéphane Ravacley et Laye Fodé Traoré, qui est âgé de 18 ans, ont été reçus jeudi par la préfecture de Haute-Saône.
A l'annonce de sa régularisation, Laye a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et la mobilisation en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
Son avocate, Me Amandine Dravigny, s'est réjouie de cette nouvelle. "Cela confirme que monsieur Traoré n'a pas produit de faux documents, ni menti sur son identité et que le rapport de la PAF (Police aux frontières) ne permettait pas de conclure à des faux documents", a-t-elle souligné.
La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, qui avait pris position en sa faveur, a salué une "excellente nouvelle", appelant à continuer le "combat pour celles et ceux qui restent dans cette situation inacceptable".
"Laye reste avec nous !", a pour sa part tweeté le député européen Raphaël Glucksmann, l'une des premières personnalités à l'avoir soutenu.
Stéphane Ravacley avait entamé une grève de la faim il y a dix jours pour protester contre l'expulsion de son apprenti. Il avait également lancé une pétition qui avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Très faible après avoir perdu huit kilos, l'artisan avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé après la régularisation de Laye qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire, notamment, avaient appelé lundi le président Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/bdx/caz
L'apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé #
Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a assuré jeudi à l'AFP que la situation du jeune homme avait été régularisée, après une rencontre à la préfecture de la Haute-Saône.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", a assuré M. Ravacley, joint par téléphone après un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
La préfecture haute-saônoise a confirmé dans un communiqué que le jeune homme avait été "admis au séjour en France après l'examen de nouvelles pièces apportées à son dossier", qui ont notamment permis "d'établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée".
La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, prenant également en compte "son parcours d'intégration jusqu'alors exemplaire" et "ses perspectives d'insertion professionnelle", à savoir une formation complète auprès du boulanger bisontin qui s'est offert de l'embaucher ensuite.
Stéphane Ravacley et Laye Fodé Traoré, qui est âgé de 18 ans, ont été reçus jeudi par la préfecture de Haute-Saône.
A l'annonce de sa régularisation, Laye a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et la mobilisation en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
Son avocate, Me Amandine Dravigny, s'est réjouie de cette nouvelle. "Cela confirme que monsieur Traoré n'a pas produit de faux documents, ni menti sur son identité et que le rapport de la PAF (Police aux frontières) ne permettait pas de conclure à des faux documents", a-t-elle souligné.
La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, qui avait pris position en sa faveur, a salué une "excellente nouvelle", appelant à continuer le "combat pour celles et ceux qui restent dans cette situation inacceptable".
"Laye reste avec nous !", a pour sa part tweeté le député européen Raphaël Glucksmann, l'une des premières personnalités à l'avoir soutenu.
Stéphane Ravacley avait entamé une grève de la faim il y a dix jours pour protester contre l'expulsion de son apprenti. Il avait également lancé une pétition qui avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Très faible après avoir perdu huit kilos, l'artisan avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé après la régularisation de Laye qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire, notamment, avaient appelé lundi le président Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/bdx/caz
France: le boulanger de Besançon va pouvoir garder son apprenti guinéen #
Le boulanger de Besançon, dans l'est de la France qui était en grève de la faim depuis une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen va pouvoir continuer de l'employer car le jeune Africain a obtenu des papiers pour rester en France, a annoncé l'artisan à l'AFP.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", s'est réjoui M. Ravacley contacté par téléphone, à l'instant où il sortait d'un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
Sollicitée, la préfecture locale n'était pas joignable en début d'après-midi.
Stéphane Ravacley et Laye Fodé Traoré, Guinéen de 18 ans visé par une obligation de quitter le territoire français, ont été reçus jeudi en préfecture de Haute-Saône.
A l'annonce de sa régularisation, le jeune homme a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et une forte mobilisation citoyenne en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
Une pétition en faveur du jeune boulanger, lancée par son patron, avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Le boulanger, en grève de la faim depuis 10 jours, avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire dont Omar Sy, Nicolas Hulot et Marion Cotillard avaient appelé lundi le président français Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/bdx/fka/thm
L'apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé #
Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a assuré jeudi à l'AFP que la situation du jeune homme avait été régularisée, après une rencontre à la préfecture de la Haute-Saône.
Contactée, la préfecture haute-saônoise n'était pas joignable en début d'après-midi.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", a assuré M. Ravacley, joint par téléphone après un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
Stéphane Ravacley et Laye Fodé Traoré, Guinéen de 18 ans visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), ont été reçus jeudi en préfecture de Haute-Saône.
A l'annonce de sa régularisation, le jeune homme a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et la mobilisation en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
La pétition en faveur du jeune boulanger, lancée par M. Ravacley, avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Le boulanger, en grève de la faim depuis 10 jours, avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire, notamment, avaient appelé lundi le président français Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/bdx/bat