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Course à Downing Street: Liz Truss reçoit un nouveau soutien de poids #

8/3/2022, 8:00 PM
Londres, GBR

La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a reçu mercredi un nouveau soutien de poids avec celui de son ex-collègue de la Santé Sajid Javid, et voit sa confortable avance confortée par un nouveau sondage.

Selon une étude de l'influent site conservateur Conservative Home, réalisée auprès d'un millier d'adhérents du parti, Liz Truss bénéficie d'une avance de 32 points sur son adversaire Rishi Sunak, tandis qu'une précédente étude YouGov lui donnait 34 points d'avance.

Dans une tribune publiée dans le Times mercredi soir, l'ex-ministre de la Santé Sajid Javid, dont la démission début juillet avait déclenché une hémorragie de départs fatale à Boris Johnson, a apporté son soutien à Liz Truss.

"Si nous pouvons renouveler notre gouvernement avec un agenda audacieux, les conservateurs peuvent toujours battre" les partis d'opposition, travaillistes en tête, et "Liz est la mieux placée pour le faire", a estimé Sajid Javid.

Il s'agit du cinquième soutien d'un ex-candidat en faveur de Liz Truss. Sajid Javid avait fini par se désister faute de soutien suffisant pour obtenir le nombre de parrainages requis.

Si les deux finalistes ont été désignés par une série de vote successifs réservés aux députés conservateurs, il revient à présent aux adhérents du parti - dont le nombre est estimé à près de 200.000 - de choisir le successeur de Boris Johnson, contraint à la démission à la suite d'une série de scandales.

L'annonce des résultats de ce vote par correspondance est attendue le 5 septembre.

spe/mm

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AUG 3

Course à Downing Street: l'envoi des bulletins de vote retardé pour raisons de sécurité #

8/3/2022, 7:18 AM
Londres, GBR

L'envoi de bulletins de vote aux membres du Parti conservateur britannique qui choisiront le remplaçant du Premier ministre Boris Johnson a été retardé pour des raisons de cybersécurité, a rapporté le Telegraph mercredi.

Selon le journal, le parti au pouvoir a agi sur les conseils du Centre national de cybersécurité (NCSC), sur fond d'inquiétudes quant au risque de piratage.

A l'origine, les membres éligibles au vote pouvaient voter par voie postale ou en ligne et, en cas de changement d'avis, pouvaient modifier leur décision tant que le scrutin restait ouvert, le résultat final devant être annoncé le 5 septembre.

Selon le quotidien Telegraph, le parti a abandonné la possibilité pour les votants de modifier leur choix.

Dans un email envoyé aux membres, le Parti conservateur a indiqué que les bulletins, qui devaient être envoyés à partir du 1er août, sont "en chemin - mais arriveront un peu plus tard qu'initialement prévu".

"C'est parce que nous avons pris du temps pour ajouter une sécurité supplémentaire à notre processus de vote, ce qui nous a légèrement retardés", a justifié la formation.

Le NCSC s'est contenté d'indiquer avoir "fourni des conseils au Parti conservateur sur les considérations en termes de sécurité pour le vote en ligne".

Pour le moment, la cheffe de la diplomatie Liz Truss fait la course en tête face à son rival, l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak.

Selon un sondage publié mardi par l'institut YouGov pour le journal The Times, la ministre des Affaires étrangères a encore accru l'écart avec son concurrent: 60% des électeurs conservateurs sondés ces cinq derniers jours ont affirmé qu'ils voteraient pour elle, contre seulement 26% pour l'ancien ministre des Finances.

pau/ode

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AUG 2

Course à Downing Street : Liz Truss confortée dans les sondages malgré un premier volte-face #

8/2/2022, 8:42 PM
Londres, GBR

Liz Truss s'est vue confortée par les sondages mardi dans sa position de favorite pour succéder au Premier ministre britannique Boris Johnson, malgré le tollé provoqué par l'annonce puis l'abandon d'une promesse de coupes massives dans les salaires des fonctionnaires.

Selon un sondage publié mardi par l'institut YouGov pour le journal The Times, la ministre de 47 ans a encore accru l'écart avec son rival Rishi Sunak. 60% des électeurs conservateurs sondés ces cinq derniers jours ont affirmé qu'ils voteraient pour elle, contre seulement 26% pour l'ancien ministre des Finances.

Ces derniers chiffres contredisent un précédent sondage privé du quotidien britannique, qui donnait Liz Truss gagnante avec seulement cinq petits points d'avance sur M. Sunak plus tôt mardi.

Ce nouveau sondage très favorable pour la cheffe de la diplomatie intervient alors qu'elle a provoqué un tollé lundi soir en annonçant un plan de 8,8 milliards de livres (10,5 milliards d'euros) d'économies dans les salaires du secteur public, en les indexant sur le coût de la vie de chaque région.

Certains conservateurs ont estimé que ces coupes rendraient plus pauvres les infirmières, les policiers ou encore les professeurs dans des régions déjà défavorisées.

Mardi matin, soit douze heures seulement après avoir annoncé son projet, Liz Truss est revenue en arrière en abandonnant l'idée, sa porte-parole dénonçant des "déformations délibérées" du plan.

"Les niveaux actuels des salaires du secteur public seront absolument maintenus", a confirmé la porte-parole : "suggérer le contraire est faux".

Le projet présenté lundi soir parlait bien de la création de "grilles de salaires régionales" hors de Londres.

Selon l'équipe de campagne de Rishi Sunak, un tel projet entamerait les salaires de près de six millions de travailleurs du secteur public.

Si les conservateurs sont souvent favorables aux coupes dans les services publics, ils ont remporté les législatives de 2019 avec la promesse de "niveler par le haut" au profit des régions défavorisées, notamment du nord de l'Angleterre, où ils ont enregistré de spectaculaires progrès électoraux.

Les membres du parti conservateur commencent à voter cette semaine pour élire celui ou celle qui remplacera Boris Johnson, qui a démissionné début juillet après une série de scandales.

Ce vote a lieu jusqu'au 2 septembre par correspondance. L'annonce du résultat est attendue pour le 5 septembre.

Liz Truss a reçu ces derniers jours les soutiens de plusieurs figures de son parti et celui mardi du Daily Telegraph, un quotidien influent auprès de l'électorat conservateur.

vg/mm

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AUG 2

Course à Downing Street: volte-face de Liz Truss sur les salaires des fonctionnaires #

8/2/2022, 2:30 PM
Londres, GBR

La candidate au poste de Première ministre britannique Liz Truss a abandonné mardi une promesse de coupes massives dans les salaires des fonctionnaires qui avait provoqué un tollé, premier revers majeur pour la favorite dans la course à Downing Street.

Lundi soir, la cheffe de la diplomatie annonçait un plan de 8,8 milliards de livres (10,5 milliards d'euros) d'économies dans les salaires du secteur public, en les indexant sur le coût de la vie de chaque région.

Ces coupes ont provoqué un tollé chez certains conservateurs qui ont estimé qu'elles rendraient plus pauvres les infirmières, les policiers ou encore les professeurs dans des régions déjà défavorisées.

Mardi matin, soit 12 heures seulement après avoir annoncé son projet, Liz Truss est revenue en arrière en abandonnant l'idée, sa porte-parole dénonçant des "déformations délibérées" du plan.

"Les niveaux actuels des salaires du secteur public seront absolument maintenus", a confirmé la porte-parole: "suggérer le contraire est faux".

Le projet présenté lundi soir parlait bien de la création de "grilles de salaires régionales" hors de Londres, qui permettraient à terme d'économiser 8,8 milliards de livres par an.

Si les conservateurs sont souvent favorables aux coupes dans les services publics, ils ont remporté les législatives de 2019 avec la promesse de "niveler par le haut" au profit des régions défavorisées, notamment du Nord de l'Angleterre, où ils ont enregistré de spectaculaires progrès électoraux.

Ben Houchen, un maire conservateur qui soutient Rishi Sunak dans la course à Downing Street, a affirmé être resté "sans voix" après la proposition de Liz Truss, la qualifiant sur la BBC "d'horriblement mauvaise".

Selon l'équipe de campagne de son rival Rishi Sunak, un tel projet entamerait les salaires de près de six millions de travailleurs du secteur public.

Liz Truss, 47 ans, fait figure de favorite pour remplacer le Premier ministre Boris Johnson, qui a démissionné début juillet après une série de scandales. Elle a reçu ces derniers jours les soutiens de plusieurs figures de son parti, et celui mardi du Daily Telegraph, quotidien influent auprès de l'électorat conservateur.

Mais selon le Times, un sondage privé lui donne seulement cinq points d'avance sur M. Sunak, alors qu'un sondage YouGov lui en donnait 24 au moment où les deux finalistes pour le vote des adhérents du parti conservateur ont été connus.

Ce vote a lieu jusqu'au 2 septembre par correspondance. L'annonce du résultat est attendue le 5 septembre.

vg/gmo/def

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AUG 2

Les indépendantistes écossais outrés par des propos de Liz Truss #

8/2/2022, 9:47 AM
Londres, GBR

La candidate à Downing Street Liz Truss s'est attirée les foudres des indépendantistes écossais du SNP en estimant lundi soir que la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon ne cherche qu'à "attirer l'attention" et qu'il convient de "l'ignorer".

Lors de l'un des 12 grands oraux dans la campagne pour succéder à Boris Johnson, la ministre des Affaires étrangères, considérée comme la favorite, s'est présentée comme une "enfant de l'union".

"Je crois vraiment que nous sommes une famille et que nous sommes mieux ensemble et je pense que la meilleure chose à faire avec Nicola Sturgeon est de l'ignorer", a déclaré Liz Truss, applaudie par les adhérents du parti à Exeter (sud-ouest de l'Angleterre).

"Elle cherche à attirer l'attention", a-t-elle poursuivi, estimant qu'il faut "montrer aux gens en Ecosse, en Irlande du Nord et au Pays de Galles que nous tenons nos engagements pour eux et que nos politiques s'appliquent dans tout le Royaume-Uni".

A la question d'un nouveau référendum sur l'indépendance, Liz Truss a répété trois fois "non".

Sur la BBC, le vice-Premier ministre écossais John Swinney a jugé "complètement et absolument inacceptables" les commentaires de Liz Truss. Les Ecossais seront "absolument horrifiés par les propos nocifs" de la candidate.

"Nicola Sturgeon a bien plus de légitimité démocratique que Liz Truss n'en aura si elle devient Première ministre", a-t-il déclaré mardi matin, faisant référence au fait que seuls les adhérents du parti conservateur - estimés à près de 200.000 personnes - ne prendront part au vote, qui ne représentent qu'une petite fraction du corps électoral.

-"Mépris" -

Le député SNP Chris Law a quant à lui dénoncé le "mépris total" de la "future Première ministre".

De son côté, le concurrent de Lis Truss dans la course à Downing Street Rishi Sunak a mis en avant le soutien de 10 élus conservateurs écossais. "Faire que le Royaume-Uni reste ensemble signifie affronter le nationalisme et les battre dans les urnes", a tweeté l'ex-ministre des Finances, qui semble en train de réduire son retard.

Malgré le refus répété du gouvernement britannique, Nicola Sturgeon entend organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse le 19 octobre 2023.

Anticipant un bras de fer judiciaire avec le gouvernement central, la dirigeante indépendantiste a pris les devants et saisi la Cour suprême, pour que celle-ci détermine si le Parlement écossais a le pouvoir de légiférer pour organiser ce référendum sans l'accord du gouvernement britannique. L'audience est prévue les 11 et 12 octobre.

Les Ecossais avaient déjà été consultés sur le sujet en 2014 et avaient voté à 55% pour rester au sein du Royaume-Uni.

Le SNP estime cependant que le Brexit, contre lequel les Ecossais ont voté à 62% en 2016, a changé la donne. L'objectif du SNP est que l'Ecosse rejoigne l'Union européenne en tant qu'Etat indépendant.

Les adhérents du parti conservateur britannique ont jusqu'au 2 septembre pour voter par correspondance pour désigner le successeur de Boris Johnson, qui a annoncé sa démission il y a près d'un mois après une succession de scandales. L'annonce du résultat est attendue le 5 septembre.

Selon le Times, un sondage privé donne seulement cinq points d'avance à Liz Truss, là où un sondage YouGov à la fin de la sélection des deux finalistes lui donnait 24 points d'avance. La cheffe de la diplomatie a reçu ces derniers jours une série de soutiens de figures de son parti ainsi que mardi du Daily Telegraph, quotidien influent auprès de l'électorat conservateur.

spe/gmo/as

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AUG 2

Les indépendantistes écossais outrés par des propos de Liz Truss #

8/2/2022, 7:28 AM
Londres, GBR

La candidate à Downing Street Liz Truss s'est attirée les foudres des indépendantistes écossais du SNP en estimant lundi soir que la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon ne cherche qu'à "attirer l'attention" et qu'il convient de "l'ignorer".

Lors de l'un des 12 grands oraux dans la campagne pour succéder à Boris Johnson, la ministre des Affaires étrangères s'est présentée comme une "enfant de l'union". "Je crois vraiment que nous sommes une famille et que nous sommes mieux ensemble et je pense que la meilleure chose à faire avec Nicola Sturgeon est de l'ignorer", a déclaré Liz Truss, applaudie par les adhérents du parti à Exeter (sud-ouest de l'Angleterre).

"Elle cherche à attirer l'attention", a-t-elle poursuivi, estimant qu'il faut "montrer aux gens en Ecosse, en Irlande du Nord et au Pays de Galles que nous tenons nos engagements pour eux et que nos politiques s'appliquent dans tout le Royaume-Uni".

A la question d'un nouveau référendum d'indépendance, Liz Trus a répété trois fois "non".

Sur la BBC, le vice-Premier ministre écossais John Swinney a jugé "complètement et absolument inacceptables" les commentaires de Liz Truss. Les Ecossais seront "absolument horrifiés par les propos nocifs" de la candidate.

Le député SNP Chris Law a quant à lui dénoncé le "mépris total" de la "future Première ministre".

Malgré le refus répété du gouvernement britannique, Nicola Sturgeon entend organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse le 19 octobre 2023.

Anticipant un bras de fer judiciaire avec le gouvernement central, la dirigeante indépendantiste a pris les devants et saisi la Cour suprême, pour que celle-ci détermine si le Parlement écossais a le pouvoir de légiférer pour organiser ce référendum sans l'accord du gouvernement britannique. L'audience est prévue les 11 et 12 octobre.

Les Ecossais avaient déjà été consultés sur le sujet en 2014 et avaient voté à 55% pour rester au sein du Royaume-Uni.

Le SNP estime cependant que le Brexit, contre lequel les Ecossais ont voté à 62% en 2016, a changé la donne. L'objectif du SNP est que l'Ecosse rejoigne l'Union européenne en tant qu'Etat indépendant.

Les adhérents du parti conservateur britannique ont jusqu'au 2 septembre pour voter par correspondance pour désigner le successeur de Boris Johnson, qui a annoncé sa démission il y a près d'un mois après une succession de scandales. L'annonce du résultat est attendue le 5 septembre.

spe/as

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AUG 1

Course à Downing Street : déjà favorite, Liz Truss récolte des soutiens de taille #

La cheffe de la diplomatie Liz Truss a encore marqué des points lundi pour succéder à Boris Johnson à Downing Street, récoltant des soutiens de taille au moment où les membres du Parti conservateur britannique commencent à voter pour choisir leur nouveau dirigeant.

Après un début de campagne très ouvert et une série de votes réservés aux seuls députés du parti pour sélectionner les deux finalistes, le suspense semble retomber.

Candidat préféré des députés de la majorité, l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, 42 ans, loué pour son action pendant la pandémie de Covid-19, est nettement moins populaire auprès de la base du parti pour devenir le prochain chef du gouvernement.

Forte de sondages favorables à l'issue des premiers duels télévisés l'ayant opposée à M. Sunak, Liz Truss, 47 ans, qui promet des baisses d'impôts massives, voit les ralliements se multiplier.

A l'occasion du lancement d'un grand oral avec les deux candidats organisé à Exeter (sud-ouest) lundi, l'ancienne candidate Penny Mordaunt, qui avait terminé troisième dans la course à Downing Street à l'issue du vote des députés, est sortie de sa réserve pour soutenir la cheffe de la diplomatie.

Refusant d'être une "girouette", elle a affirmé qu'elle avait dû faire un choix "difficile". "J'aime les deux candidats", mais "j'en ai vu assez pour savoir qui est la personne en qui je vais croire. Et c'est Liz Truss".

Plus tôt dans la journée, c'était l'actuel ministre des Finances Nadhim Zahawi qui s'était déclaré en faveur de Mme Truss, estimant dans le Daily Telegraph qu'elle allait "renverser l'orthodoxie économique éculée et diriger notre économie d'une manière conservatrice".

Mme Truss compte également parmi ses soutiens, l'ancien ministre chargé de l'Irlande du Nord Brandon Lewis, le député candidat malheureux à la tête du parti Tom Tugendhat et le très respecté ministre de la Défense Ben Wallace.

- Début du vote -

Les adhérents du parti au pouvoir depuis 12 ans, dont le nombre exact reste confidentiel mais qui est évalué à près de 200.000 (moins de 0,3% de la population), ont jusqu'au 2 septembre pour exprimer leur choix au cours d'un vote par correspondance.

Les bulletins doivent arriver d'ici à la fin de la semaine chez les adhérents, un corps électoral plutôt âgé, masculin et blanc. Le résultat est attendu pour le 5 septembre.

Si elle semble largement en tête, "la course est très très serrée et je me bats pour chaque voix", a assuré Liz Truss ce week-end.

Alors qu'elle avait paru rigide et peu à l'aise dans certains débats dans les premières phases de la compétition, elle a une nouvelle fois semblé plus détendue et plus assurée.

Jeudi, elle était déjà sortie renforcée du premier des 12 grands oraux face aux militants.

A Exeter, elle a affirmé qu'elle comptait s'inspirer de "l'esprit des Lionnes", une allusion à l'équipe féminine d'Angleterre de football sacrée championne d'Europe dimanche.

- "Poignardé dans le dos" -

De son côté, Rishi Sunak enchaîne les déconvenues. Un temps donné favori, certains conservateurs lui reprochent d'avoir "poignardé dans le dos" le Premier ministre, sa démission début juillet ayant contribué à précipiter la chute de Boris Johnson après des mois de scandales.

Depuis le début de la campagne interne, les deux finalistes s'opposent principalement sur la fiscalité.

Liz Truss promet des baisses d'impôts sans attendre, annonçant qu'elle reviendrait sur une hausse des cotisations sociales introduites au printemps pour financer le système public de santé, mis à rude épreuve par la pandémie.

"Je pense que les Finances doivent changer", a-t-elle affirmé lundi soir, se disant prête à "battre les oeufs pour que l'omelette prenne".

Rishi Sunak met quant à lui en garde contre les "contes de fées" et avertit qu'il convient d'attendre que l'inflation, au plus haut depuis 40 ans, s'estompe avant d'envisager une baisse de la pression fiscale.

"Oui, bien sûr que je veux contenir l'inflation, c'est la chose sensée à faire en tant que conservateur", a-t-il affirmé aux électeurs conservateurs venus l'écouter.

Ce très riche ex-banquier a toutefois amorcé une inflexion en promettant une réduction de la TVA sur l'énergie pour soulager les ménages et une baisse de 20% de l'impôt sur le revenu dans les sept ans, immédiatement raillé par le camp Truss, rétorquant qu'elle abaisserait pour sa part les impôts en sept semaines.

spe/vg/bds

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AUG 1

Course à Downing Street: déjà favorite, Liz Truss récolte des soutiens de taille #

La cheffe de la diplomatie Liz Truss a encore marqué des points lundi pour succéder à Boris Johnson à Downing Street, récoltant des soutiens de taille au moment où les membres du Parti conservateur britannique commencent à voter pour choisir leur nouveau dirigeant.

Après un début de campagne très ouvert et une série de votes réservés aux seuls députés du parti pour sélectionner les deux finalistes, le suspense semble retomber.

Candidat préféré des députés de la majorité, l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, 42 ans, loué pour son action pendant la pandémie de Covid-19, est nettement moins populaire auprès de la base du parti.

Forte de sondages favorables à l'issue des premiers duels télévisés l'opposant à M. Sunak, Liz Truss, 47 ans, qui promet des baisses d'impôts massives, voit les ralliements se multiplier.

Lors du lancement d'un grand oral avec les deux candidats organisé à Exeter (sud-ouest) lundi, l'ancienne candidate Penny Mordaunt, qui avait terminé troisième dans la course à Downing Street à l'issue du vote des députés, est sortie de sa réserve pour soutenir la cheffe de la diplomatie.

Refusant d'être une "girouette", elle a affirmé qu'elle avait dû faire un choix "difficile". "J'aime les deux candidats", mais "j'en ai vu assez pour savoir qui est la personne en qui je vais croire. Et c'est Liz Truss".

Plus tôt dans la journée, c'est l'actuel ministre des Finances Nadhim Zahawi qui s'était déclaré en faveur de Mme Truss, estimant dans le Daily Telegraph qu'elle allait "renverser l'orthodoxie économique éculée et diriger notre économie d'une manière conservatrice".

Mme Truss compte également parmi ses soutiens, l'ancien ministre chargé de l'Irlande du Nord Brandon Lewis, le député candidat malheureux à la tête du parti Tom Tugendhat et le très respecté ministre de la Défense Ben Wallace.

- Début du vote -

Les adhérents du parti conservateur au pouvoir depuis 12 ans, dont le nombre exact reste confidentiel mais qui est estimé à près de 200.000 (moins de 0,3% de la population), ont jusqu'au 2 septembre pour exprimer leur choix lors d'un vote par correspondance.

Les bulletins doivent arriver d'ici à la fin de la semaine chez les adhérents, qui représentent un corps électoral plutôt âgé, masculin et blanc. Le résultat est attendu le 5 septembre.

Si elle semble largement en tête, "la course est très très serrée et je me bats pour chaque voix", a assuré Liz Truss ce week-end.

Alors qu'elle avait paru rigide et peu à l'aise lors de certains débats dans les premières phases de la compétition, elle a semblé plus détendue et plus assurée ces derniers jours.

Elle est déjà sortie renforcée jeudi soir du premier des 12 grands oraux face aux militants.

A Exeter, elle a affirmé qu'elle comptait s'inspirer de "l'esprit des Lionnes", en référence à l'équipe féminine d'Angleterre de football sacrée championne d'Europe dimanche.

- "Poignardé dans le dos" -

De son côté, Rishi Sunak enchaîne les déconvenues. Un temps donné favori, certains conservateurs lui reprochent d'avoir "poignardé dans le dos" le Premier ministre, sa démission début juillet ayant contribué à précipiter la chute de Boris Johnson après des mois de scandales.

Depuis le début de la campagne interne, les deux finalistes s'opposent principalement sur la fiscalité.

Liz Truss promet des baisses d'impôts sans attendre, annonçant qu'elle reviendrait sur une hausse des cotisations sociales introduites au printemps pour financer le système public de santé, mis à rude épreuve par la pandémie.

Rishi Sunak met en garde contre les "contes de fées" et avertit qu'il convient d'attendre que l'inflation, au plus haut depuis 40 ans, s'estompe avant d'envisager une baisse de la pression fiscale. Ce très riche ex-banquier a toutefois amorcé une inflexion en promettant une réduction de la TVA sur l'énergie pour soulager les ménages, et promis une baisse de 20% de l'impôt sur le revenu d'ici à sept ans, immédiatement raillé par le camp Truss, rétorquant qu'elle baisserait elle les impôts en sept semaines.

Pour séduire la base conservatrice, il a aussi promis un durcissement des règles migratoires et s'est lancé dans les polémiques chères à l'aile droite du parti, promettant d'empêcher "les agitateurs de gauche" de s'attaquer au "bulldozer à notre histoire, nos traditions et nos valeurs fondamentales".

spe/vg/cls

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AUG 1

Course à Downing Street: l'heure du choix pour les conservateurs #

8/1/2022, 7:25 AM
Londres, GBR

Les adhérents du Parti conservateur britannique commencent à voter cette semaine pour choisir leur nouveau dirigeant, qui succèdera dans cinq semaines à Boris Johnson à Downing Street, avec Liz Truss donnée désormais largement favorite face à Rishi Sunak.

Les adhérents du parti au pouvoir depuis 12 ans, dont le nombre exact reste confidentiel mais qui est estimé à près de 200.000 (moins de 0,3% de la population), ont jusqu'au 2 septembre pour exprimer leur choix lors d'un vote par correspondance.

Les bulletins doivent arriver d'ici à la fin de la semaine chez les adhérents, qui représentent un corps électoral plutôt âgé, masculin et blanc. Le résultat est attendu le 5 septembre.

Après un début de campagne très ouvert et une série de cinq votes réservés aux seuls députés du parti pour sélectionner les deux finalistes, le suspense semble retomber.

Candidat préféré des députés de la majorité, qui l'ont inlassablement placé en tête lors de la première phase du scrutin interne, Rishi Sunak, 42 ans, loué pour son action pendant la pandémie de Covid-19, est nettement moins populaire auprès de la base du parti.

Forte de sondages favorables à l'issue des premiers duels télévisés l'opposant à l'ex-ministre des Finances, Liz Truss, 47 ans, qui promet des baisses d'impôts massives, voit les ralliements se multiplier.

Ainsi, l'actuel ministre des Finances Nadhim Zahawi s'est déclaré lundi en faveur de la cheffe de la diplomatie, estimant dans les colonnes du Daily Telegraph qu'elle va "renverser l'orthodoxie économique éculée et diriger notre économie d'une manière conservatrice".

Il rejoint des rangs déjà bien garnis, avec l'ancien ministre chargé de l'Irlande du Nord Brandon Lewis, le député candidat malheureux à la tête du parti Tom Tugendhat et surtout le ministre de la Défense Ben Wallace, très respecté au sein du parti, qui a mis en avant son "expérience" en temps de guerre en Ukraine.

- "Poignardé dans le dos" -

"La course est très très serrée et je me bats pour chaque voix", a malgré tout assuré Liz Truss ce week-end.

Alors qu'elle avait paru rigide et peu à l'aise lors de certains débats dans les premières phases de la compétition, elle a semblé plus détendue et plus assurée ces derniers jours, alors que Rishi Sunak comptait sur ses facilités oratoires pour rattraper son retard.

Elle est encore sortie renforcée jeudi soir du premier d'une série de 12 grands oraux face aux militants conservateurs.

Le deuxième exercice du genre est prévu lundi soir dans la ville d'Exeter, dans le sud-ouest de l'Angleterre.

Honni par le camp Johnson, Rishi Sunak s'est vu accuser par un militant d'avoir "poignardé dans le dos" le Premier ministre. Sa démission a contribué à précipiter une avalanche de départs du gouvernement qui n'a laissé Boris Johnson sans autre choix que d'annoncer son départ après des mois de scandales, au premier rang desquels celui des fêtes organisées à Downing Street pendant les confinements lourds de sacrifice pour les Britanniques.

Depuis le début de la campagne interne, où les questions environnementales ne sont quasiment pas évoquées, les deux finalistes s'opposent principalement sur la fiscalité.

D'un côté, Liz Truss promet des baisses d'impôts sans attendre, annonçant en particulier qu'elle reviendrait sur une hausse des cotisations sociales introduites au printemps pour financer le système public de santé, mis à rude épreuve par la pandémie.

Rishi Sunak met en garde quant à lui contre les "contes de fées" et avertit qu'il convient d'attendre que l'inflation, au plus haut depuis 40 ans, s'estompe avant d'envisager une baisse de la pression fiscale. Ce très riche ex-banquier a toutefois récemment amorcé une inflexion en promettant une réduction de la TVA sur l'énergie pour soulager les ménages, et promis une baisse de 20% de l'impôt sur le revenu d'ici à sept ans, immédiatement raillé par le camp Truss, rétorquant qu'elle baisserait elle les impôts en sept semaines.

Pour séduire la base conservatrice, il a aussi promis un durcissement des règles migratoires et s'est lancé, pendant le week-end, dans les guerres culturelles chères à l'aile droite du parti. Il a promis d'empêcher "les agitateurs de gauche" de s'attaquer au "bulldozer à notre histoire, nos traditions et nos valeurs fondamentales".

spe/bat

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AUG 1

Rishi Sunak, longtemps coqueluche des "Tories" et désormais à la peine #

8/1/2022, 2:00 AM
Londres, GBR

Longtemps favori pour succéder à Boris Johnson et devenir le premier chef de gouvernement non-blanc du Royaume-Uni, Rishi Sunak, ex-ministre des Finances à l'ascension politique météorique, peine à convaincre dans la dernière ligne droite.

Candidat préféré des députés, ce riche ancien banquier hindou de 42 ans, petit-fils d'immigrés indiens, est distancé par la cheffe de la diplomatie Liz Truss dans les sondages au sein des quelque 200.000 adhérents du Parti conservateur, chargés de les départager d'ici début septembre.

Accusé d'avoir trahi Boris Johnson en claquant la porte du gouvernement début juillet, jugé trop lisse, trop centriste ou trop timoré dans sa prudence budgétaire face à une concurrente qui promet des baisses massives d'impôts, la tâche est rude pour Rishi Sunak, malgré la popularité acquise quand il distribuait des milliards de livres d'aides publiques pendant la pandémie de Covid-19.

Malgré ses facilités oratoires qui lui donnaient l'espoir de remonter la pente lors de la campagne, ce partisan du Brexit de la première heure n'a pas réussi à inverser la tendance. Pire, il a semblé condescendant lors du premier duel télévisé, coupant sans arrêt la parole à Liz Truss et semblant lui faire la leçon.

Face au choc fiscal proposé par la cheffe de la diplomatie, qualifié de "conte de fées", il oppose la prudence budgétaire et la nécessité de maîtriser l'inflation historique qui plombe les ménages britanniques. Sous pression, il a cependant fait volte-face en promettant des baisses de TVA sur l'énergie et s'est lancé dans une surenchère de propositions séduisantes pour l'aile droite des "Tories", sur l'immigration par exemple.

Mais en période de crise du coût de la vie, sa fortune, amassée lors de sa carrière dans la finance et via son mariage à Akshata Murty, fille d'un multimilliardaire indien, passe mal. Les alliés de Liz Truss ont moqué ses costumes onéreux et chaussures Prada portées pendant la campagne. Il a aussi récemment vu resurgir une vidéo de jeunesse où il confessait ne pas avoir d'ami issu de la classe ouvrière.

- Parcours élitiste -

Face à ces critiques, ce fan de la saga Star Wars renvoie son histoire familiale, comme une success story comme les conservateurs les aiment.

Né le 12 mai 1980 à Southampton, sur la côte sud de l'Angleterre, Rishi Sunak est en effet l'aîné de trois enfants et le fils d'un médecin généraliste du système de santé public et d'une pharmacienne. Nés en Inde, ses grands-parents ont émigré en Afrique orientale britannique dans les années 1960.

"Ma famille a émigré ici il y 60 ans. (Ma mère) tenait la pharmacie locale de Southampton. C'est là où j'ai grandi, dans la boutique, livrant les médicaments. J'ai travaillé comme serveur au restaurant indien au bout de la rue", a-t-il souligné lors d'un rare moment des débats où il s'est attiré les applaudissements. "Je suis ici grâce au dur labeur, au sacrifice et à l'amour de mes parents".

Une manière aussi de rappeler le parcours de Margaret Thatcher, la "Dame de fer" aux réformes libérales, fille de commerçants dont les candidats se disputent l'héritage et qui est souvent citée en modèle par Liz Truss.

Rishi Sunak a cependant très vite accédé à l'élite en fréquentant le Winchester College, un très chic pensionnat pour garçons. Il a ensuite étudié la politique, la philosophie et l'économie dans les prestigieuses universités d'Oxford, en Angleterre, et de Stanford, aux Etats-Unis.

Avant d'entrer en politique, il a travaillé dans la finance, en particulier chez Goldman Sachs, et fondé sa propre société d'investissement.

Ce père de deux filles prête serment sur la Bhagavad Gita, un texte sanskrit, quand il est élu député du Yorkshire (nord de l'Angleterre) en 2015. A peine cinq ans plus tard, il accède à 39 ans au poste très convoité de ministre des Finances, peu avant le début de la pandémie.

Rappelant le travailliste Tony Blair, il bâtit une véritable marque "Rishi Sunak" sur Twitter et Instagram. Connu pour ne pas boire d'alcool et son goût du détail, on l'y voit en train de travailler en sweat à capuche ou en visite sur un chantier. Avec parfois des retours de flamme, comme lorsqu'il a été raillé pour la très onéreuse tasse connectée trônant sur son bureau.

bur-gmo/spe/alc

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AUG 1

Liz Truss ou l'art d'être l'héritière de Johnson sans en avoir l'air #

8/1/2022, 2:00 AM
Londres, GBR

Dans cinq semaines, elle deviendra peut-être la troisième femme à la tête d'un gouvernement au Royaume-Uni. Donnée favorite, la ministre des Affaires étrangères Liz Truss s'efforce de trouver le délicat équilibre entre renouveau et continuité pour convaincre les conservateurs.

Quand son adversaire Rishi Sunak est perçu comme un traître par les fidèles de Boris Johnson, Liz Truss, 47 ans, s'attache à souligner les réalisations du futur ex-Premier ministre, entre Brexit et majorité inédite depuis les années 1980. Et affirme regretter son départ, qui lui ouvre les portes de Downing Street.

Depuis près d'un an, Liz Truss est à la tête de la diplomatie britannique. A la fois une consécration et une nomination - la deuxième d'une femme à ce poste - perçue comme une manière pour Boris Johnson d'essayer de garder le contrôle sur les ambitions d'une figure montante chez les conservateurs.

Dans la campagne, son opposition initiale au Brexit revient en boucle. Elle dit aujourd'hui avoir eu "tort" et met en avant son bilan.

Dès son arrivée au pouvoir fin juillet 2019, Boris Johnson confie à Liz Truss le portefeuille du Commerce extérieur. A ce poste, cette amatrice de karaoké à la raide chevelure blonde devient le visage des négociations commerciales de Londres post-Brexit et se familiarise avec les circuits diplomatiques.

A la tête du Foreign Office, Liz Truss s'est illustrée par son attitude d'abord conciliante puis intransigeante face à l'Union européenne dans les délicates négociations sur les dispositions post-Brexit concernant la province britannique d'Irlande du Nord.

- Chapka sur la place Rouge -

Elle a à son actif d'avoir obtenu la libération de l'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, retenue pendant plus de six ans en Iran pour des accusations de complot qu'elle a toujours niées.

Aux côtés de Boris Johnson, Liz Truss a aussi incarné le soutien massif du Royaume-Uni à l'Ukraine, notamment grâce à des sanctions économiques d'une ampleur inédite.

Elle a aussi connu quelques déconvenues. Lors d'un voyage à Moscou qui faisait figure d'ultime tentative de dissuader Vladimir Poutine, Liz Truss s'est fait piéger par son homologue russe Sergueï Lavrov en affirmant qu'elle ne reconnaîtrait "jamais" la souveraineté de Moscou sur deux villes russes proches de l'Ukraine, Rostov et Voronej, dont l'appartenance à la Russie n'est pas contestée.

Ce déplacement a également été une source de railleries, Liz Truss se voyant accusée de singer Margaret Thatcher, posant chapka sur la tête sur la place Rouge, quelques mois après s'être fièrement postée à la tourelle d'un char.

Lors du tout premier débat entre les prétendants, la similitude entre son chemisier à noeud et celui de la "Dame de fer", contrastant avec ses habituelles tenues aux couleurs vives, n'a pas non plus échappé aux observateurs.

Pourtant, pendant son enfance, Liz Truss a manifesté avec ses parents pour demander le départ de la "Dame de Fer", figure tutélaire pour les conservateurs. Elle l'a aussi incarnée lors d'un spectacle à l'école.

- Missile en carton -

Née le 26 juillet 1975, mariée et mère de deux filles, Liz Truss se présente, avec l'enthousiasme des convertis, comme l'incarnation du conservatisme britannique par excellence, faible imposition et Etat réduit.

Après une dizaine d'années dans le privé (comme directrice commerciale notamment), elle est d'abord conseillère locale dans le sud-est de Londres puis devient députée en 2010, pour la circonscription de South West Norfolk (est de l'Angleterre).

En 2012, elle entre au gouvernement et enchaîne depuis les portefeuilles, d'abord secrétaire d'Etat à l'Education, puis ministre de l'Environnement de 2014 à 2016. Elle devient aussi la première femme ministre de la Justice, puis secrétaire en chef du Trésor.

Sa présence même chez les conservateurs est loin d'aller de soi: Liz Truss a grandi dans un milieu très à gauche. A la prestigieuse université d'Oxford, dont elle est diplômée en politique et économie, elle préside le groupe des europhiles libéraux-démocrates.

De son propre aveu, elle provoque la stupeur de ses parents - un père professeur universitaire de mathématiques et une mère militant pour le désarmement nucléaire, qu'elle accompagne enfant à des manifestations avec de faux missiles en carton - en se positionnant en fin de compte franchement à droite.

Depuis le début de la campagne, certains se plaisent à ressusciter un surnom qui était le sien quand elle était au ministère de l'Education: la "grenade humaine".

"Un compliment détourné", a-t-elle récemment estimé dans le tabloïd The Sun, "ça veut dire que je fais les choses".

spe/gmo/ybl

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AUG 1

Agés, blancs et mâles: les électeurs conservateurs qui choisissent le Premier ministre britannique #

8/1/2022, 2:00 AM
Londres, GBR

Ils ne sont qu'autour de 200.000 mais vont choisir à eux-seuls le prochain Premier ministre britannique: les adhérents du Parti conservateur sont en moyenne plus âgés, plus blancs et plus souvent des hommes que la population.

Voici le profil de cet électorat basé sur le Party Members Project (PMP) - une recherche de l'Université Queen Mary de Londres et de l'Université de Sussex publiée en 2020.

- Corps électoral -

Le Royaume-Uni est une démocratie parlementaire, de sorte que le chef de la majorité devient Premier ministre, sans obligation d'organiser des législatives en cas de changement de direction à mi-mandat.

En vertu de ce processus, moins de 0,3% de la population du Royaume-Uni (qui compte au total 67 millions d'habitants) choisira le prochain dirigeant.

Le Parti conservateur n'a pas encore fourni le nombre exact d'adhérents éligibles.

Un porte-parole a récemment déclaré que ce chiffre dépasserait les 160.000 personnes qui ont voté lors du dernier scrutin de ce type, qui s'était conclu par la victoire de Boris Johnson en 2019.

La présidente du parti de l'époque, Amanda Milling, a déclaré l'an dernier qu'il y avait désormais environ 200.000 électeurs.

Peuvent voter les membres encartés au moins trois mois avant le scrutin.

Ils ont jusqu'au 2 septembre pour exprimer leur choix, par correspondance ou en ligne. Le résultat sera annoncé le 5 septembre.

- Âge, sexe et origine ethnique -

Contrastant avec la grande diversité des candidats à la course à Downing Street, les adhérents conservateurs sont plus âgés, plus blancs et plus susceptibles d'être des hommes que la moyenne du pays.

Près des deux tiers sont des hommes, contre une répartition quasiment égale entre les sexes au Royaume-Uni.

Une grande proportion - 39% - a plus de 65 ans, et un cinquième a entre 50 et 64 ans.

A titre de comparaison, moins de 20% de la population britannique est âgée de 65 ans et plus, selon le bureau des statistiques nationales, l'ONS.

Le corps électoral du parti est également très majoritairement blanc : 96%, soit plus de 10 points de plus que la population globale.

- Brexit -

Lors du référendum sur le Brexit en 2016, 52% des Britanniques ont voté en faveur de la sortie de l'Union européenne.

Au sein du Parti conservateur, l'opinion est beaucoup moins divisée: environ les trois quarts des membres sont pro-Brexit, selon le Party Members Project.

La ministre des Affaires étrangères Liz Truss, favorite dans les sondages, a défendu le maintien dans l'Union européenne en 2016 avant de devenir une fervente partisane du Brexit. A l'inverse, son concurrent Rishi Sunak a voté "leave".

- Origine sociale -

Les membres du Parti conservateur sont généralement plus riches que l'électorat au sens large: 80% sont considérés comme appartenant aux classes sociales moyennes et supérieures, contre 57% des Britanniques selon l'institut YouGov.

- Répartition géographique -

Les adhérents se concentrent largement dans le sud de l'Angleterre - où vit un peu plus d'un tiers de la population totale - et notamment à Londres. Seulement un cinquième réside dans le nord de l'Angleterre et 6% en Écosse.

- Qualités de meneur -

La personnalité des candidats plutôt que leurs promesses politiques est citée comme un élément décisif du vote, indique un sondage YouGov mené au sein des membres du parti en juillet.

Après les scandales ayant entaché le mandat de Boris Johnson, la moitié des adhérents interrogés ont déclaré que "l'honnêteté et l'intégrité" du nouveau dirigeant étaient importantes.

En termes de politiques, les sondés ont manifesté une volonté de retourner à un "conservatisme conventionnel", en mettant l'accent sur la baisse des impôts et des dépenses de l'État. Cela correspond au programme de Liz Truss, tandis que son rival Rishi Sunak se concentre sur l'équilibre budgétaire après l'impact de la pandémie de Covid.

jj-pau/gmo/alc

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AUG 1

Course à Downing Street: l'heure du choix pour les conservateurs #

8/1/2022, 2:00 AM

Les adhérents du Parti conservateur britannique commencent à voter cette semaine pour choisir leur nouveau dirigeant, qui succèdera dans cinq semaines à Boris Johnson à Downing Street, avec Liz Truss désormais donnée largement favorite face à Rishi Sunak.

Forte de sondages favorables à l'issue des premiers duels télévisés l'opposant à l'ex-ministre des Finances, la cheffe de la diplomatie, qui promet des coupes d'impôts massives, accumule les ralliements alors que la course à Downing Street entre dans le vif du sujet.

Les adhérents du parti au pouvoir depuis 12 ans, dont le nombre exact reste confidentiel mais qui est estimé à près de 200.000 (moins de 0,3% de la population), ont jusqu'au 2 septembre pour exprimer leur choix lors d'un vote par correspondance.

Les bulletins doivent arriver d'ici à la fin de la semaine auprès des adhérents, qui représentent un corps électoral plutôt âgé, masculin et blanc. Le résultat est attendu le 5 septembre.

Après un début de campagne très ouvert et une série de cinq votes réservés aux seuls députés du parti pour sélectionner les deux finalistes, le suspense semble retomber.

Candidat préféré des députés de la majorité, qui l'ont inlassablement placé en tête lors de le première phase du scrutin interne, Rishi Sunak, 42 ans, loué pour son action pendant la pandémie de Covid-19, est nettement moins populaire auprès de la base du parti.

Agée de 47 ans, Liz Truss a reçu une série de soutiens ces derniers jours: l'ancien ministre chargé de l'Irlande du Nord Brandon Lewis, le député candidat malheureux à la tête du parti Tom Tugendhat et surtout le ministre de la Défense Ben Wallace, très respecté au sein du parti, qui a mis en avant son "expérience" en temps de guerre en Ukraine.

- "Poignardé dans le dos" -

"La course est très très serrée et je me bats pour chaque voix", a malgré tout assuré Liz Truss en campagne pendant le week-end.

Alors qu'elle avait paru rigide et peu à l'aise lors de certains débats dans les premières phases de la compétition, elle a semblé plus détendue et plus sûre d'elle ces derniers jours, alors que Rishi Sunak comptait sur ses facilités oratoires pour rattraper son avance.

Elle est encore sortie renforcée jeudi soir du premier d'une série de 12 grands oraux face aux militants conservateurs.

Le deuxième exercice du genre est prévu lundi soir dans la ville d'Exeter, dans le sud-ouest de l'Angleterre.

Honni par le camp Johnson, Rishi Sunak s'est vu accuser par un militant d'avoir "poignardé dans le dos" le Premier ministre. Sa démission a contribué à précipiter une avalanche de départs du gouvernement qui n'a laissé Boris Johnson sans autre choix que d'annoncer son départ, après des mois de scandales, au premier rang desquels celui des fêtes organisées à Downing Street pendant les confinements lourds de sacrifice pour les Britanniques.

Depuis le début de la campagne interne, où les questions environnementales ne sont quasiment pas évoquées, les deux finalistes s'opposent principalement sur la fiscalité.

D'un côté, Liz Truss promet des baisses d'impôts "dès le premier jour", annonçant en particulier qu'elle reviendrait sur une hausse des cotisations sociales introduites au printemps pour financer le système public de santé mis à rude épreuve par la pandémie.

Rishi Sunak met en garde quant à lui contre les "contes de fées" et avertit qu'il convient selon lui d'attendre que l'inflation, au plus haut depuis 40 ans, s'estompe avant d'envisager une baisse de la pression fiscale. Ce très riche ex-banquier a toutefois récemment amorcé une inflexion en promettant une réduction de la TVA sur l'énergie pour soulager les ménages.

Pour séduire la base conservatrice, il a aussi promis un durcissement des règles migratoires et s'est lancé pendant le week-end dans les guerres culturelles chères à l'aile droite du parti. Il a promis d'empêcher "les agitateurs de gauche" de s'attaquer au "bulldozer à notre histoire, nos traditions et nos valeurs fondamentales".

spe/gmo/ybl

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