Commerce avec la Russie: la Turquie minimise la mise en garde de Washington #
Les entreprises turques ne devraient pas s'inquiéter du risque de sanctions américaines concernant le commerce avec la Russie, a affirmé vendredi le ministre des Finances turc après une mise en garde de Washinton aux organisations patronales turques.
"La lettre [du Trésor américain] envoyée aux cercles d'affaires turcs ne devraient pas susciter d'inquiétude", a tweeté Nurettin Nebati, "nos milieux d'affaires devraient ressentir la puissance de l'Etat à leurs côtés."
Le ministre réagit ainsi pour la première fois à la lettre envoyée par le secrétaire américain adjoint au Trésor Adewale Adeyemo mettant en garde les entreprises et institutions turques faisant du commerce avec la Russie contre le risque de sanctions américaines à leur égard.
La lettre, datée de lundi et dont le contenu a été publié par le journal américain Wall Street Journal ((WSJ)WSJmet en garde les compagnies turques d'un "risque accru" pour elles face "aux tentatives de la Russie d'utiliser" la Turquie "pour échapper aux sanctions".
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avaient annoncé début août un accord pour renforcer la coopération énergétique et économique, à l'issue de leur rencontre à Sotchi, en Russie.
Ankara avait aussi annoncé un paiement partiel en roubles du gaz russe et un élargissement du champ d'application du système russe du paiement Mir en Turquie.
Selon les chiffres officiels, les exportations turques vers la Russie entre mai et juillet ont augmenté de près de 50% par rapport à l'année dernière.
"Nous sommes déterminés à développer nos relations économiques et commerciales avec nos voisins dans plusieurs domaines, en particulier dans le tourisme", a affirmé M. Nebati.
Tout en condamnant rapidement l'offensive russe en Ukraine, la Turquie a opté pour la neutralité entre les deux pays et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.
Selon des analystes, renforcer la coopération avec la Russie pourrait aider l'économie turque, en difficulté alors qu'approchent des élections de 2023.
Le président turc avait justifié sa politique de ne pas prendre part aux sanctions contre la Russie par la forte dépendance de la Turquie au pétrole et au gaz russe.
Washington craint que des Russes sanctionnés créent des entités turques pour contourner les sanctions.
Selon le Wall Street Journal, les ressortissants russes ont ouvert plus de 500 compagnies en Turquie depuis janvier, soit plus que le double par rapport à l'année dernière.
zak-bg/mj
Commerce avec la Russie: la Turquie mise en garde par Washington #
Washington a mis en garde les entreprises et institutions turques faisant du commerce avec la Russie contre le risque de sanctions américaines à leur égard, a annoncé mardi la principale organisation patronale turque Tüsiad.
"Une lettre signée par le secrétaire américain adjoint au Trésor, Adewale Adeyemo, sur le risque de sanctions pour les entreprises en Turquie en lien avec les personnes et institutions visées par les sanctions contre la Russie, a été transmise à la Tüsiad", a affirmé l'organisation patronale dans un communiqué.
La lettre, datée de lundi et dont le contenu a été publié par le journal américain Wall Street Journal ((WSJ)WSJmet en garde les compagnies turques d'un "risque accru" pour elles face "aux tentatives de la Russie d'utiliser" la Turquie "pour échapper aux sanctions".
"Les entreprises turques ne peuvent s'attendre à faire du commerce avec les individus ou entités russes sanctionnés et maintenir des liens avec les Etats-Unis. (...) Les banques turques ne peuvent espérer avoir des liens avec les banques russes sanctionnées et conserver leurs relations avec les banques mondiales, ainsi qu'avoir accès aux dollars américains", a mis en garde le département du Trésor dans sa lettre adressée aux deux organisations patronales turques, selon le WSJ.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avaient annoncé début août un accord pour renforcer la coopération énergétique et économique, à l'issue de leur rencontre à Sotchi, en Russie.
Ankara avait aussi annoncé un paiement partiel en roubles du gaz russe et un élargissement du champ d'application du système russe du paiement Mir en Turquie.
Selon les chiffres officiels, les exportations turques vers la Russie entre mai et juillet ont augmenté de près de 50% par rapport à l'année dernière.
M. Adeyemo, a effectué une rare visite en juin à Ankara pour exprimer les inquiétudes de Washington sur les oligarques et les entreprises russes qui se servent de liens en Turquie pour échapper aux sanctions.
Tout en condamnant rapidement l'offensive russe en Ukraine, la Turquie a opté pour la neutralité entre les deux pays et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.
Les autorités turques n'ont pas pour l'instant officiellement réagi à la lettre du département du Trésor.
L'adjoint au ministre turc des Finances, Yunus Elitas, s'est cependant entretenu par téléphone avec son homologue américain vendredi.
Soulignant que la Turquie entretient des relations économiques et politiques profondes avec l'Ukraine et la Russie, M. Elitas a affirmé que la position de la Turquie sur les sanctions n'avait pas changé, a annoncé le ministère dans un communiqué.
"La Turquie ne permettra cependant pas la violation des sanctions par quelque individu ou institution que ce soit", a ajouté M. Elitas.
Selon des analystes, renforcer la coopération avec la Russie pourrait aider l'économie turque en difficulté à l'approche des élections de 2023.
Le président turc avait justifié sa politique de ne pas prendre part aux sanctions contre la Russie par la forte dépendance de la Turquie au pétrole et au gaz russe.
Selon Timothy Ash, de BlueBay Asset Management, plutôt que les grandes compagnies soucieuses de préserver un libre accès aux marchés financiers américains, de "petites entreprises, axées sur le marché intérieur" sont plus susceptibles de coopérer avec des entités russes visées par les sanctions.
"Le message relayé d'en haut en Turquie semble approuver le commerce avec la Russie et recommander d'exploiter les occasions pour contrebalancer les coûts des sanctions, voire d'en tirer des profits", a affirmé M. Ash dans un commentaire envoyé par e-mail.
zak-bg/mj
Commerce avec la Russie: les institutions turques mises en garde contre le risque de sanctions américaines #
Le Département du Trésor a mis en garde les entreprises et institutions turques faisant du commerce avec la Russie contre le risque de sanctions américaines à leur égard, a annoncé mardi la principale organisation patronale turque Tüsiad.
"Une lettre signée par le secrétaire américain adjoint au Trésor, Adewale Adeyemo, sur le risque de sanctions pour les entreprises en Turquie en lien avec les personnes et institutions visées par les sanctions contre la Russie, a été transmise à la Tüsiad", a affirmé l'organisation patronale dans un communiqué.
La lettre, datée du lundi et dont le contenu a été publié par le journal américain Wall Street Journal, met en garde les compagnies turques d'un "risque accru" pour elles face "aux tentatives de la Russie d'utiliser" la Turquie "pour échapper aux sanctions".
"Les entreprises turques ne peuvent s'attendre à faire du commerce avec les individus ou entités russes sanctionnés et maintenir des liens avec les Etats-Unis. (...) Les banques turques ne peuvent espérer avoir des liens avec les banques russes sanctionnées et conserver leurs relations avec les banques mondiales, ainsi qu'avoir accès aux dollars américains", a mis en garde le Département du Trésor dans sa lettre adressée aux deux organisations patronales turques, selon le WSJ.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avaient annoncé début août un accord pour renforcer la coopération énergétique et économique, à l'issue de leur rencontre à Sotchi, en Russie.
Ankara avait aussi annoncé un paiement partiel en roubles du gaz russe et un élargissement du champ d'application du système russe du paiement Mir en Turquie.
Selon les chiffres officiels, les exportations turques vers la Russie entre mai et juillet ont augmenté de près de 50% par rapport à l'année dernière.
Le secrétaire adjoint américain au Trésor, Wally Adeyemo, a effectué une rare visite en juin à Ankara pour exprimer les inquiétudes de Washington sur les oligarques et les entreprises russes qui se servent des liens en Turquie pour échapper aux sanctions.
Tout en condamnant rapidement l'offensive russe, la Turquie a opté pour la neutralité entre les deux pays et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.
Les autorités turques n'ont pas pour l'instant officiellement réagi à la lettre du Département du Trésor.
Selon des analystes, renforcer la coopération avec la Russie pourrait aider l'économie turque en difficulté à l'approche des élections de 2023.
Le président turc avait justifié sa politique de ne pas prendre part aux sanctions contre la Russie par la forte dépendance de la Turquie au pétrole et au gaz russe.
"Imposer des sanctions à la Russie nuirait plus que tout à la Turquie", avait de son côté déclaré en juin le conseiller en politique étrangère du chef de l'Etat turc, Ibrahim Kalin. "Nous avons adopté une approche claire. Les Occidentaux l'ont accepté en ce moment", avait-il ajouté.
zak-bg/spi