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Abus sexuels: une université américaine va verser plus d'un milliard de dollars d'indemnités #

3/25/2021, 11:37 PM
Los Angeles, USA

Un médecin qui exerçait sur son campus est accusé d'abus sexuels sur des centaines de femmes lors d'examens gynécologiques: l'université USC de Los Angeles a accepté de verser au total plus d'un milliard de dollars aux plaignantes en échange de l'arrêt des poursuites au civil.

Les avocats des victimes présumées ont salué jeudi "le plus gros accord amiable pour des abus sexuels jamais conclu avec une université aux Etats-Unis". Certains ont aussi eu des mots très durs contre l'USC, accusée d'avoir fermé les yeux sur les agissements du Dr George Tyndall pour préserver sa réputation.

"Les infirmières, qui étaient parfois présentes pendant les examens, regardaient littéralement de l'autre côté", a assuré une plaignante s'exprimant sous couvert de l'anonymat lors d'une conférence de presse via internet.

Un tribunal de Los Angeles a validé jeudi un accord amiable portant sur une somme de 852 millions de dollars et concernant plus de 700 victimes présumées. "Un accord juste et raisonnable", estime l'USC dans un communiqué.

Cette somme s'ajoute à un précédent accord d'un montant de 215 millions de dollars conclu fin 2018 dans le cadre d'une action de groupe menée au niveau fédéral. Plus de 16.000 anciennes patientes du gynécologue s'étaient jointes à cette action.

L'ampleur de l'accord amiable signé jeudi, en moyenne 1,2 million de dollars par plaignante, "témoigne des dégâts énormes causés à nos clientes par les actes dépravés de George Tyndall", a réagi le cabinet d'avocats Manly, Stewart & Finaldi, qui représente à lui seul 234 femmes.

"Cela en dit aussi long sur la culpabilité de l'USC, qui a employé Tyndall pendant trente ans en ignorant des tonnes de plaintes et de preuves de ses méfaits", poursuit la firme.

"Je veux que ce soit clair: l'USC et ses responsables savaient! Les communiqués de presse qu'ils ont publiés en 2018 disant qu'ils tombaient des nues étaient de sacrés mensonges. Et nous l'avons prouvé", a insisté l'avocat John Manly lors d'une conférence de presse.

Le Dr George Tyndall, aujourd'hui âgé de 74 ans, avait fait l'objet de plusieurs centaines d'accusations d'abus sexuels de la part de patientes depuis 1990.

Il aurait également pris des photos des organes génitaux de ses patientes et fait des commentaires obscènes sur leur physique, ainsi que des remarques racistes ou homophobes.

Selon les témoignages, le gynécologue s'en prenait souvent aux étudiantes étrangères, en particulier asiatiques, qui ne parlaient pas couramment anglais et n'étaient pas habituées aux examens gynécologiques. Certaines plaignantes ont aussi affirmé que le Dr Tyndall leur avait menti, prétextant avoir diagnostiqué une maladie vénérienne pour leur faire subir un examen inapproprié.

Malgré des signalements répétés, le médecin n'avait jamais été inquiété jusqu'à une enquête interne en 2016 déclenchée par une infirmière, qui avait conclu à des pratiques anormales.

Cela n'a pas empêché le gynécologue, qui a toujours nié les faits, de partir à la retraite en 2017 à la faveur d'un accord avec l'USC.

Selon John Manly, George Tyndall a touché à cette occasion "près de 200.000 dollars" alors que la somme la plus importante reçue par une plaignante au titre de l'action de groupe a été de 96.000 dollars, "ce qui est obscène".

Le président de l'USC avait démissionné dans la foulée du scandale suscité par l'affaire. Carol Folt, qui lui a succédé à la tête de la prestigieuse université, s'est dite "profondément désolée pour la douleur subie" par ces femmes, dont elle a salué "le courage d'avoir témoigné".

Outre les accords amiables, les plaintes de patientes ont également entraîné l'ouverture d'une enquête de police contre le Dr Tyndall.

Il a été arrêté en juin 2019 et inculpé pour attouchements sexuels et viols sur une vingtaine de femmes au total, pour des faits remontant jusqu'à 2009 bien que les plaintes portent sur une période bien plus longue.

Le Dr Tyndall est actuellement en liberté sous caution et risque plus de 50 ans de prison en cas de condamnation.

ban/vgr

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MAR 25

Abus sexuels: une université américaine va verser plus d'un milliard de dollars d'indemnités (avocats) #

3/25/2021, 10:02 PM
Los Angeles, USA

L'université USC de Los Angeles a accepté de verser plus d'un milliard de dollars d'indemnités à des centaines de femmes qui accusent d'abus sexuels un gynécologue employé sur le campus de l'établissement californien, a-t-on appris jeudi auprès d'avocats des plaignantes.

Un tribunal de Los Angeles a validé un accord amiable portant sur une somme de 852 millions de dollars (bien: 852) et concernant plus de 700 victimes présumées, a indiqué dans un communiqué Gloria Allred, dont le cabinet représente des dizaines de plaignantes.

Cette somme s'ajoute à un précédent accord d'un montant de 215 millions de dollars conclu fin 2018 dans le cadre d'une action de groupe menée au niveau fédéral, ce qui en fait "le plus gros accord amiable pour des abus sexuels jamais conclu avec une université aux Etats-Unis", relève Mme Allred.

"La seule ampleur de cet accord témoigne des dégâts énormes causés par les actes dépravés de George Tyndall à nos clientes", a réagi de son côté le cabinet d'avocats Manly, Stewart & Finaldi, qui représente 234 plaignantes.

"Cela en dit aussi long sur la culpabilité de l'USC, qui a employé Tyndall pendant trente ans en ignorant des tonnes de plaintes et de preuves de ses méfaits", poursuit la firme dans un communiqué.

Le Dr George Tyndall, 74 ans, a fait l'objet de plusieurs centaines d'accusations de la part de patientes au cours des trente dernières années, dénonçant attouchements et viols.

Il aurait également pris des photos des organes génitaux de ses patientes et fait des commentaires obscènes sur leur physique, ainsi que des remarques racistes ou homophobes.

Selon les témoignages, le gynécologue s'en prenait souvent aux étudiantes étrangères, en particulier asiatiques, qui ne parlaient pas couramment anglais et n'étaient pas habituées aux examens gynécologiques.

Malgré des signalements répétés, il n'avait jamais été inquiété jusqu'à une enquête interne en 2016 déclenchée par une infirmière, qui avait conclu à des pratiques anormales d'examen.

Cela n'a pas empêché le gynécologue, qui a toujours nié les faits, de partir à la retraite en 2017 à la faveur d'un accord avec l'USC, dont les modalités financières n'ont pas été dévoilées.

Le président de l'université avait démissionné dans la foulée du scandale suscité par l'affaire.

Outre les accords amiables, les plaintes de patientes ont également entraîné l'ouverture d'une enquête de police contre le Dr Tyndall.

Il a été arrêté en juin 2019 et inculpé pour divers abus sexuels sur une vingtaine de femmes au total, pour des faits remontant jusqu'à 2009 bien que les plaintes portent sur une période bien plus longue.

Le Dr Tyndall est actuellement en liberté sous caution et risque plus de 50 ans de prison s'il est condamné.

ban/vgr

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MAR 25

Abus sexuels: une université américaine va verser plus d'un milliard de dollars d'indemnités (avocats) #

3/25/2021, 9:19 PM
Los Angeles, USA

L'université USC de Los Angeles a accepté de verser plus d'un milliard de dollars d'indemnités à des centaines de femmes qui accusent d'abus sexuels un gynécologue employé sur le campus de l'établissement californien, a-t-on appris jeudi auprès d'avocats des plaignantes.

Un tribunal de Los Angeles a validé un accord amiable portant sur une somme de 842 millions de dollars et concernant 702 victimes présumées, a indiqué dans un communiqué Gloria Allred, dont le cabinet représente des dizaines de plaignantes.

Cette somme s'ajoute à un précédent accord d'un montant de 215 millions de dollars signé fin 2018, ce qui en fait "le plus gros accord amiable pour des abus sexuels jamais conclu avec une université aux Etats-Unis", relève Mme Allred.

ban/vgr

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MAR 25

USA: arrêté au supermarché avec... six armes à feu sur lui #

3/25/2021, 6:49 PM
Washington, USA

Un jeune homme porteur de six armes à feu, dont un fusil d'assaut et un fusil à pompe, a été arrêté mercredi dans un supermarché d'une banlieue d'Atlanta, a annoncé la police de la capitale de l'Etat américain de Géorgie.

Ces faits sont intervenus deux jours seulement après un massacre commis dans un supermarché du Colorado, qui avait lui-même suivi une autre tuerie la semaine précédente, perpétrée par un tireur dans des salons de massage d'Atlanta.

En plus de son petit arsenal, incluant également diverses munitions, l'homme de 22 ans portait un gilet pare-balles.

Un client l'a vu entrer dans le magasin son fusil d'assaut à la main, puis se rendre tranquillement aux toilettes, où il appuyé cette arme contre la cuvette des W.C. Ce témoin a alors donné l'alerte.

On ignore si le suspect, identifié comme Rico Marley, avait l'intention de commettre une attaque dans ce supermarché de la chaîne Publix de la ville d'Atlantic Station. Il a toutefois été inculpé de tentative d'agression et de multiples détentions illégales d'armes à feu, puis écroué.

La police d'Atlanta a diffusé une photo montrant les objets saisis sur le suspect: un fusil d'assaut, un fusil à pompe, un revolver, trois pistolets, plusieurs chargeurs et au moins deux couteaux.

seb/vgr

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MAR 25

USA: arrêté au supermarché avec... six armes à feu sur lui #

3/25/2021, 2:44 PM
Washington, USA

Un jeune homme porteur de six armes à feu, dont un fusil d'assaut et un fusil à pompe, a été arrêté mercredi dans un supermarché d'une banlieue d'Atlanta, a annoncé la police de la capitale de l'Etat américain de Géorgie.

Ces faits sont intervenus deux jours seulement après un massacre commis dans un supermarché du Colorado, qui avait lui-même suivi une autre tuerie la semaine précédente, perpétrée par un tireur dans des salons de massage d'Atlanta.

En plus de son petit arsenal, incluant également diverses munitions, l'homme de 22 ans portait un gilet pare-balles.

Un client l'a vu entrer dans le magasin son fusil d'assaut à la main, puis se rendre tranquillement aux toilettes, où il appuyé cette arme contre la cuvette des W.C. Ce témoin a alors donné l'alerte.

On ignore si le suspect, identifié comme Rico Marley, avait l'intention de commettre une attaque dans ce supermarché de la chaîne Publix de la ville d'Atlantic Station. Il a toutefois été inculpé de tentative d'agression et de multiples détentions illégales d'armes à feu, puis écroué.

La police d'Atlanta a confirmé l'authenticité d'une photo montrant les objets saisis sur le suspect: un fusil d'assaut, un fusil à pompe, un revolver, trois pistolets, plusieurs chargeurs et au moins deux couteaux.

seb/

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MAR 24

La Virginie, premier Etat du Sud aux Etats-Unis à abolir la peine de mort #

3/24/2021, 10:45 PM
Washington, USA

La Virginie a aboli mercredi la peine de mort, une décision symbolique pour cet Etat qui possède le record d'exécutions dans l'histoire américaine et qui devient le premier de l'ancien Sud ségrégationniste à mettre fin à l'application du châtiment capital.

"Aujourd'hui, il n'y a pas de place pour la peine capitale dans cet Etat, dans le Sud et dans ce pays", a affirmé le gouverneur démocrate Ralph Northam lors d'une cérémonie de signature de cette loi à la prison de Greensville, où avaient lieu jusqu'ici les exécutions.

L'abolition de la peine de mort est "la bonne chose et la chose morale à faire", a-t-il dit.

Il a notamment évoqué le cas d'Earl Washington, un homme handicapé qui avait été condamné à mort en 1984 et dont l'exécution avait été suspendue neuf jours seulement avant la date prévue. Il a été finalement acquitté en 2000.

"Le système a permis qu'un innocent soit condamné pour meurtre et si M. Washington est la seule personne à notre connaissance à avoir été sauvée du couloir de la mort en Virginie, peut-on vraiment être sûr qu'il n'y en a pas d'autres ?", a-t-il interrogé.

"On ne peut pas infliger cette punition ultime sans être sûr à 100% que l'on a raison et on ne peut pas infliger à quelqu'un cette punition ultime en sachant que le système ne marche pas de la même manière pour tout le monde", a-t-il expliqué, soulignant que 296 des 377 prisonniers exécutés au XXe siècle étaient des Afro-Américains.

Le gouverneur Northam a souligné l'histoire "longue et compliquée" de la Virginie où "le racisme et les discriminations de notre passé se répètent aujourd'hui dans notre système" judiciaire.

Après des débats très tendus, les deux Chambres de l'Etat avaient voté en faveur d'une loi pour abolir la peine capitale en début d'année.

La Virginie rejoint 22 autres Etats américains où la peine de mort a déjà été abolie et trois autres (Californie, Oregon, Pennsylvanie) qui observent un moratoire.

Les colons européens établis à Jamestown, en Virginie, ont procédé en 1608 à ce qui est considéré comme la première exécution sur le sol américain, celle d'un capitaine accusé d'espionnage.

Depuis, la Virginie a exécuté 1.391 condamnés, selon le Centre d'information sur la peine de mort (DPIC), plus que n'importe quel autre territoire américain.

Et depuis le rétablissement de la peine capitale par la Cour suprême en 1976, seul le Texas a procédé à davantage d'exécutions.

La nouvelle loi est d'autant plus symbolique qu'aucun Etat de l'ancien Sud confédéré n'avait encore franchi ce pas.

La Virginie abrita un temps la capitale des Etats confédérés pendant la guerre de Sécession (1861-1865) et son application de la peine capitale est liée à son passé esclavagiste. C'est en Virginie qu'ont débarqué en 1619 les premiers esclaves capturés en Afrique.

Le directeur exécutif du Centre d'information sur la peine de mort, Robert Dunham, a salué la décision "extraordinairement significative" du gouverneur, au moment où l'application de la peine de mort continue de décliner au niveau national.

C'est aussi "un point historique dans les relations raciales aux Etats-Unis", a-t-il ajouté, rappelant que la peine capitale dans cet Etat "est profondément enracinée dans l'esclavage, les lynchages et les lois ségrégationnistes".

L'Union européenne a également salué la signature de cette loi. "La peine de mort est incompatible avec la dignité humaine et le droit à la vie, constitue un traitement inhumain et dégradant, et n'a pas d'effet dissuasif prouvé", a assuré un porte-parole de l'UE dans un communiqué.

Depuis une dizaine d'années, la Virginie avait toutefois quasiment renoncé à la peine capitale et seuls deux condamnés restaient dans les couloirs de la mort. La loi prévoit que leur peine soit commuée en rétention à perpétuité.

"Le gouvernement n'exécutera plus personne, mais soyez en sûrs: si vous commettez le plus sérieux des crimes, vous serez punis", a mis en garde Ralph Northam.

En 2020, la plupart des Etats ont suspendu les exécutions à cause de la pandémie de Covid-19. A contre-courant, l'administration de Donald Trump a toutefois renoué avec les exécutions fédérales, interrompues depuis 17 ans, et a mis à mort 13 condamnés entre juillet et son départ de la Maison Blanche.

Cette série, sans précédent, ne devrait pas se poursuivre, son successeur Joe Biden ayant promis de travailler pour abolir la peine de mort fédérale.

cyj/cjc

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MAR 24

La Virginie, premier Etat du Sud aux Etats-Unis à abolir la peine de mort #

3/24/2021, 9:03 PM
Washington, USA

La Virginie a aboli mercredi la peine de mort, une décision symbolique pour cet Etat qui possède le record d'exécutions dans l'histoire américaine et qui devient le premier de l'ancien Sud ségrégationniste à mettre fin à l'application du châtiment capital.

"Aujourd'hui, il n'y a pas de place pour la peine capitale dans cet Etat, dans le Sud et dans ce pays", a affirmé le gouverneur démocrate Ralph Northam lors d'une cérémonie à la prison de Greensville, où avaient lieu jusqu'ici les exécutions.

L'abolition de la peine de mort est "la bonne chose et la chose morale à faire", a-t-il dit.

Il a notamment évoqué le cas d'Earl Washington, un homme handicapé qui avait été condamné à mort en 1984 et dont l'exécution avait été suspendue neuf jours seulement avant la date prévue. Il a été finalement acquitté en 2000.

"Le système a permis qu'un innocent soit condamné pour meurtre et si M. Washington est la seule personne à notre connaissance à avoir été sauvée du couloir de la mort en Virginie, peut-on vraiment être sûr qu'il n'y en a pas d'autres ?", a-t-il interrogé.

"On ne peut pas infliger cette punition ultime sans être sûr à 100% que l'on a raison et on ne peut pas infliger à quelqu'un cette punition ultime en sachant que le système ne marche pas de la même manière pour tout le monde", a-t-il expliqué, soulignant que 296 des 377 prisonniers exécutés au XXe siècle étaient des Afro-Américains.

Le gouverneur Northam a souligné l'histoire "longue et compliquée" de la Virginie où "le racisme et les discriminations de notre passé se répètent aujourd'hui dans notre système" judiciaire.

Après des débats très tendus, les deux Chambres de l'Etat avaient voté en faveur d'une loi pour abolir la peine capitale en début d'année.

La Virginie rejoint 22 autres Etats américains où la peine de mort a déjà été abolie et trois autres (Californie, Oregon, Pennsylvanie) qui observent un moratoire.

Les colons européens établis à Jamestown, en Virginie, ont procédé en 1608 à ce qui est considéré comme la première exécution sur le sol américain, celle d'un capitaine accusé d'espionnage.

Depuis, la Virginie a exécuté 1.391 condamnés, selon le Centre d'information sur la peine de mort, plus que n'importe quel autre territoire américain.

Et depuis le rétablissement de la peine capitale par la Cour suprême en 1976, seul le Texas a procédé à davantage d'exécutions.

Mais sa décision est d'autant plus symbolique qu'aucun Etat de l'ancien Sud confédéré n'avait encore franchi ce pas.

La Virginie abrita un temps la capitale des Etats confédérés pendant la guerre de Sécession (1861-1865) et son application de la peine capitale est liée à son passé esclavagiste. C'est en Virginie qu'ont débarqué en 1619 les premiers esclaves capturés en Afrique.

Le directeur exécutif du Centre d'information sur la peine de mort, Robert Dunham, a salué la décision "extraordinairement significative" du gouverneur, au moment où l'application de la peine de mort continue de décliner au niveau national.

C'est aussi "un point historique dans les relations raciales aux Etats-Unis", a-t-il ajouté, rappelant que la peine capitale dans cet Etat "est profondément enracinée dans l'esclavage, les lynchages et les lois ségrégationnistes".

Depuis une dizaine d'années, la Virginie avait toutefois quasiment renoncé à la peine capitale et seuls deux condamnés restaient dans les couloirs de la mort. La loi prévoit que leur peine soit commuée en rétention à perpétuité.

"Le gouvernement n'exécutera plus personne, mais soyez en sûrs: si vous commettez le plus sérieux des crimes, vous serez punis", a mis en garde Ralph Northam.

En 2020, la plupart des Etats ont suspendu les exécutions à cause de la pandémie de Covid-19. A contre-courant, l'administration de Donald Trump a toutefois renoué avec les exécutions fédérales, interrompues depuis 17 ans, et a mis à mort 13 condamnés entre juillet et son départ de la Maison Blanche.

Cette série, sans précédent, ne devrait pas se poursuivre, son successeur Joe Biden ayant promis de travailler pour abolir la peine de mort fédérale.

cyj/cjc

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MAR 24

La Virginie, premier Etat du Sud aux Etats-Unis à abolir la peine de mort #

3/24/2021, 7:59 PM
Washington, USA

La Virginie, qui possède le record d'exécutions sur le sol américain, est devenue mercredi le premier Etat de l'ancien Sud ségrégationniste à abolir la peine de mort.

"Aujourd'hui, il n'y a pas de place pour la peine capitale dans cet Etat, dans le Sud et dans ce pays", a affirmé le gouverneur démocrate Ralph Northam lors d'une cérémonie à la prison de Greensville, où avaient lieu jusqu'ici les exécutions.

L'abolition de la peine de mort est "la bonne chose à faire", a-t-il dit.

"On ne peut pas infliger cette punition ultime sans être sûr à 100% que l'on a raison et on ne peut pas infliger à quelqu'un cette punition ultime en sachant que le système ne marche pas de la même manière pour tout le monde", a-t-il expliqué, soulignant que 296 des 377 prisonniers exécutés au 20e siècle étaient des Afro-Américains.

Après des débats très tendus, les deux Chambres de l'Etat avaient voté en faveur d'une loi pour abolir la peine capitale en début d'année.

La Virginie rejoint 22 autres Etats américains où la peine de mort a déjà été abolie, mais sa décision est d'autant plus symbolique qu'aucun Etat de l'ancien Sud confédéré n'avait encore franchi ce pas.

Le gouverneur Northam a souligné l'histoire "longue et compliquée" de la Virginie où "le racisme et les discriminations de notre passé se répètent aujourd'hui dans notre système" judiciaire.

Les colons européens établis à Jamestown ont procédé en 1608 à ce qui est considéré comme la première exécution sur le sol américain, celle d'un capitaine accusé d'espionnage.

Depuis, la Virginie a exécuté 1.391 condamnés, selon le Centre d'information sur la peine de mort (DPIC), plus que n'importe quel autre territoire américain.

C'est aussi en Virginie qu'ont débarqué en 1619 les premiers esclaves capturés en Afrique.

cyj/cjc

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MAR 24

La Virginie, premier Etat du Sud aux Etats-Unis à abolir la peine de mort #

3/24/2021, 7:15 PM
Washington, USA

La Virginie, qui possède le record d'exécutions sur le sol américain, est devenu mercredi le premier Etat de l'ancien Sud ségrégationniste à abolir la peine de mort.

"Aujourd'hui, il n'y a pas de place pour la peine capitale dans cet Etat, dans le Sud et dans ce pays", a affirmé le gouverneur démocrate Ralph Northam lors d'une cérémonie à la prison de Greensville, où avaient lieu jusqu'ici les exécutions.

cyj/cjc

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MAR 24

Après une nouvelle tuerie, Biden réclame l'interdiction des fusils d'assaut #

3/24/2021, 12:46 AM

Le président Joe Biden a réclamé mardi l'interdiction des fusils d'assaut après une nouvelle tuerie qui a relancé le débat sur la prolifération des armes à feu aux Etats-Unis et dont l'auteur présumé, un jeune homme de 21 ans, a été inculpé.

Ce massacre lundi, qui a fait 10 morts dont un policier dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, est intervenu moins d'une semaine après qu'un homme a abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie. Une répétition qui a suscité des appels pressants envers l'administration démocrate et les élus à agir.

Identifié comme Ahmad Al Aliwi Alissa, le suspect a été blessé à la jambe et hospitalisé. Il se trouve dans un "état stable", a déclaré Maris Herold, la cheffe de la police de Boulder.

"Il a été inculpé de dix meurtres", a-t-elle précisé.

Les motivations de cet homme, décrit comme "asocial" et "paranoïaque" par des proches qui pour certains ont évoqué des troubles psychiques, ne sont pas encore connues.

Le jeune homme, issu d'une famille d'immigrants syriens et revendiquant sa religion musulmane, avait fait l'acquisition d'une arme semi-automatique Ruger AR-556 moins d'une semaine avant la fusillade.

Toutes les victimes ont été identifiées et étaient âgées de 20 à 65 ans. Parmi elles figure notamment un policier de 51 ans, Eric Talley, premier arrivé sur place pendant la fusillade. Des dizaines de personnes lui ont rendu hommage mardi en recouvrant de fleurs et de ballons sa voiture de patrouille, garée devant le poste de police de Boulder, pour honorer sa mémoire.

Trois autres victimes étaient des employés du supermarché King Soopers.

Le président Biden a ordonné que les drapeaux soient mis en berne dans tous les bâtiments publics.

"Je n'ai pas besoin d'attendre une minute de plus, encore moins une heure, pour prendre des mesures de bon sens qui sauveront des vies à l'avenir et pour exhorter mes collègues à la Chambre et au Sénat à agir", a-t-il dit. "Nous devons aussi bannir les fusils d'assaut", a-t-il ajouté.

Le suspect est accusé d'avoir abattu 10 personnes lundi après-midi dans ou autour du magasin King Soopers de Boulder.

Des images diffusées en direct ont montré un homme, seulement vêtu d'un short de sport et les mains menottées dans le dos, emmené par des policiers hors du magasin. Selon les enquêteurs, le suspect s'était dévêtu avant de se livrer aux policiers d'élite qui avaient pénétré dans le supermarché.

Des témoins avaient indiqué avoir d'abord entendu plusieurs coups de feu sur le parking du King Soopers, où Ahmad Al Aliwi Alissa aurait commencé par tuer un homme de plusieurs balles avant de poursuivre ses tirs à l'intérieur après l'arrivée de la police.

Nevin Sloan, qui en a réchappé de peu avec sa femme Quinlan, a décrit la panique grandissante à mesure que les détonations se rapprochaient.

"Soudain, on a entendu plus de +bang, bang, bang, bang+. J'ai couru vers elle (sa femme) et je lui ai dit +Eh, il faut qu'on sorte d'ici+", a-t-il raconté à la chaîne CBS. Ils ont ensuite aidé d'autres clients à fuir par une sortie de secours, selon lui.

Les fusillades de ce type, notamment dans les écoles, les centres commerciaux ou les lieux de culte, sont un mal récurrent des Etats-Unis que les gouvernements successifs ont été impuissants à endiguer.

"Nous devrions pouvoir faire nos courses sans crainte... Mais en Amérique, c'est impossible", a déploré mardi l'ancien président Barack Obama, appelant dans un communiqué à "surmonter l'opposition de politiciens lâches et la pression du lobby des armes à feu".

"Il faut agir maintenant pour empêcher ce fléau de continuer à ravager notre population", a dit la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a de son côté dénoncé "une épidémie continue de violence par armes à feu qui vole des vies innocentes avec une alarmante régularité".

Mais l'hypothèse d'un durcissement des lois sur les armes reste improbable compte tenu de l'opposition des républicains.

Le Colorado a déjà connu deux des pires tueries de l'histoire américaine.

En 1999, deux adolescents avaient tué 12 camarades de classe et un enseignant dans leur lycée de Columbine. Et en 2012, un homme lourdement armé avait abattu 12 personnes dans un cinéma d'Aurora.

La ville de Boulder avait décrété une interdiction sur les "armes de type fusil d'assaut" et les chargeurs à grande capacité après une fusillade dans un lycée de Parkland (17 morts), en Floride en 2018. Mais selon le journal Denver Post, un juge a suspendu cette interdiction la semaine dernière, une décision saluée par la National Rifle Association (NRA), le premier lobby des armes.

Cette organisation a publié sur Twitter après la fusillade de Boulder une reproduction du deuxième amendement de la Constitution américaine protégeant le droit des citoyens à porter les armes.

bur-ban/vgr

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