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France : Aurélie, pompier volontaire pour "sécuriser les gens" fait la fierté de sa fille #

8/13/2022, 8:41 AM
Ajaccio, FRA

"Ma maman, elle éteint des feux": C'est aussi pour la fierté qu'elle lit dans le regard de sa fille de trois ans qu'Aurélie Ponzevera, pompier volontaire à Ajaccio depuis dix ans, consacre bon nombre de ses week-ends au service d'autrui.

Comme 197.000 personnes en France, cette éducatrice spécialisée de 39 ans, cadre à la Collectivité de Corse, une île méditerranéenne, dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance, a fait le choix de s'engager volontairement chez les pompiers.

Face aux incendies qui se multiplient dans une France frappée par une sécheresse historique, le gouvernement a appelé cette semaine les employeurs à libérer au maximum ces soldats du feu volontaires qui représentent près de 80% des sapeurs-pompiers en France. La Corse compte ainsi un millier de pompiers volontaires et 200 pompiers professionnels.

"À la base, c'est vraiment une vocation", confie à l'AFP celle qui "aime beaucoup les missions, le village, la montagne".

En couple avec un pompier professionnel, elle reconnaît que la planification de ses semaines n'est pas une mince affaire : "C'est vraiment organisation, anticipation! On a un planning sur papier avec mon compagnon" et "quand un est de garde (chez les pompiers), l'autre non, mais l'été, il arrive qu'on se croise".

En moyenne, elle assure "une garde de 24 heures par semaine" en une ou deux fois pour répondre aux demandes de secours d'urgence. "L'été, un petit peu plus pour la surveillance des feux de forêt, on fait l'effort", précise-t-elle.

"Du lundi au vendredi, je suis fonctionnaire avec aussi des astreintes en protection de l'enfance et pratiquement toutes mes fins de semaine, je suis en caserne", décrit-elle, précisant parvenir "quand même à préserver des temps en famille" et pouvoir compter "parfois sur les grands-mères qui prennent le relais" pour sa fille.

D'autant qu'au-delà des heures en caserne, les pompiers volontaires doivent être opérationnels au même titre qu'un pompier professionnel.

"On a beaucoup de formations et une évaluation physique chaque année", ajoute-t-elle, soulignant que la Collectivité de Corse, comme d'autres institutions ou entreprises, prévoit par convention de les mettre à disposition du service d'incendie et de secours (Sdis) jusqu'à 30 jours par an.

Pour elle, il n'y a pas de crise de l'engagement au sein des pompiers volontaires, en Corse ou ailleurs: "Beaucoup de jeunes viennent tenter l'expérience mais c'est compliqué de pérenniser".

Elle précise que pompiers professionnels et volontaires font exactement la même chose: "On a les mêmes formations, l'avancement des grades c'est quasiment la même chose, les équipages sont mixtes à tous points de vue, hommes-femmes, professionnels et volontaires".

Si elle souffre "parfois du manque de disponibilités, de la fatigue, du manque de sommeil" et si "certaines interventions sont très compliquées au niveau émotionnel", "il faut passer dessus, continuer". "Ca fait partie du package avec cette adrénaline constante, c'est ça qui est passionnant", insiste-t-elle.

Et puis "ma fille, je sais qu'elle est toute fière. elle dit +ma maman, elle éteint des feux+", glisse-t-elle en souriant.

Le côté "humain" de sa mission l'enthousiasme: "On rentre vraiment dans le coeur de la vie des gens", "on va apporter un secours, parfois juste du réconfort, une parole, savoir qu'on sécurise les gens, c'est ce qui me motive aussi".

Depuis dix ans, elle estime que "le métier a changé au fil des évolutions de la société".

"Quand on traverse une crise sanitaire sans précédent (comme avec le Covid-19), en étant acteur de premier secours, c'est sûr qu'il y a de la pression. On a été confronté à un virus, au début, on ne savait pas du tout ce que c'était et il fallait quand même y aller", se rappelle-t-elle.

"Il y a aussi le changement climatique, la pression incendiaire qui devient très forte l'été, la sécheresse".

Si elle a envisagé à plusieurs reprises de devenir pompier professionnel, elle ne peut se résoudre à cesser son "métier de base" dans la protection de l'enfance qui la "passionne aussi". "J'arrive à faire les deux. Pour l'instant je suis bien comme ça".

mc/iw/vk/jg

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AUG 13

Aurélie, pompier volontaire pour "sécuriser les gens" fait la fierté de sa fille #

8/13/2022, 7:39 AM
Ajaccio, FRA

"Ma maman, elle éteint des feux": C'est notamment pour la fierté qu'elle lit dans le regard de sa fille de trois ans qu'Aurélie Ponzevera, pompier volontaire à Ajaccio depuis dix ans, consacre bon nombre de ses week-ends au service d'autrui.

Comme 197.000 personnes en France, cette éducatrice spécialisée de 39 ans, cadre à la Collectivité de Corse dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance a fait le choix de s'engager volontairement chez les pompiers.

Face aux incendies qui se multiplient dans une France frappée par une sécheresse historique, le gouvernement a appelé cette semaine les employeurs à libérer au maximum ces soldats du feu volontaires qui représentent près de 80% des sapeurs-pompiers en France. La Corse compte ainsi un millier de pompiers volontaires et 200 pompiers professionnels.

"A la base, c'est vraiment une vocation", confie à l'AFP celle qui "aime beaucoup les missions, le village, la montagne".

En couple avec un pompier professionnel, elle reconnait que la planification de ses semaines n'est pas une mince affaire: "C'est vraiment organisation, anticipation! On a un planning sur papier avec mon compagnon" et "quand un est de garde (chez les pompiers), l'autre non, mais l'été, il arrive qu'on se croise".

En moyenne, elle assure "une garde de 24 heures par semaine" en une ou deux fois pour répondre aux demandes de secours d'urgence. "L'été, un petit peu plus pour la surveillance des feux de forêt, on fait l'effort", précise-t-elle.

"Du lundi au vendredi, je suis fonctionnaire avec aussi des astreintes en protection de l'enfance et pratiquement toutes mes fins de semaine, je suis en caserne", décrit-elle, précisant parvenir "quand même à préserver des temps en famille" et pouvoir compter "parfois sur les grands-mères qui prennent le relais" pour sa fille.

D'autant qu'au-delà des heures en caserne, les pompiers volontaires doivent être opérationnels au même titre qu'un pompier professionnel.

"On a beaucoup de formations et une évaluation physique chaque année", ajoute-t-elle, soulignant que la Collectivité de Corse, comme d'autres institutions ou entreprises, prévoit par convention de les mettre à disposition du service d'incendie et de secours (Sdis) jusqu'à 30 jours par an.

Pour elle, il n'y a pas de crise de l'engagement au sein des pompiers volontaires, en Corse ou ailleurs: "Beaucoup de jeunes viennent tenter l'expérience mais c'est compliqué de pérenniser".

Elle précise que pompiers professionnels et volontaires font exactement la même chose: "On a les mêmes formations, l'avancement des grades c'est quasiment la même chose, les équipages sont mixtes à tous points de vue, hommes-femmes, professionnels et volontaires".

Si elle souffre "parfois du manque de disponibilités, de la fatigue, du manque de sommeil" et si "certaines interventions sont très compliquées au niveau émotionnel", "il faut passer dessus, continuer". "Ca fait partie du package avec cette adrénaline constante, c'est ça qui est passionnant", insiste-t-elle.

Et puis "ma fille, je sais qu'elle est toute fière. elle dit +ma maman, elle éteint des feux+", glisse-t-elle en souriant.

Le côté "humain" de sa mission l'enthousiasme: "On rentre vraiment dans le coeur de la vie des gens", "on va apporter un secours, parfois juste du réconfort, une parole, savoir qu'on sécurise les gens, c'est ce qui me motive aussi".

Depuis dix ans, elle estime que "le métier a changé au fil des évolutions de la société".

"Quand on traverse une crise sanitaire sans précédent (comme avec le Covid-19), en étant acteur de premier secours, c'est sûr qu'il y a de la pression. On a été confronté à un virus, au début, on ne savait pas du tout ce que c'était et il fallait quand même y aller", se rappelle-t-elle.

"Il y a aussi le changement climatique, la pression incendiaire qui devient très forte l'été, la sécheresse".

Si elle a envisagé à plusieurs reprises de devenir pompier professionnel, elle ne peut se résoudre à cesser son "métier de base" dans la protection de l'enfance qui la "passionne aussi". "J'arrive à faire les deux. Pour l'instant je suis bien comme ça".

mc/iw/vk

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AUG 12

Val-d'Oise: deux jeunes condamnés pour cinq incendies volontaires #

8/12/2022, 7:25 PM
Bobigny, FRA

Deux jeunes âgés de 18 ans ont été condamnés à douze mois de prison dont l'un à six mois ferme pour avoir provoqué cinq incendies à Ermont (Val-d'Oise), a-t-on appris vendredi auprès de la police du département.

Sur une plage horaire toujours identique, vers 01H30-02H00 du matin, les pompiers ont été appelés cinq fois, le 29, 30, 31 juillet, 1 et 8 août, pour éteindre des feux de broussailles à Ermont, explique la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Val-d'Oise.

La zone des incendies était située le long d'un talus séparant la voie ferrée de la voie publique, à une dizaine de mètres d'habitations.

A cours de leur intervention du 31 juillet, les pompiers ont désigné aux policiers "deux jeunes se trouvant non loin de l'incendie. Des jeunes qui avaient déjà été aperçus la veille par ces mêmes pompiers", précise la DDSP du Val-d'Oise.

Ces derniers ont été contrôlés par la police et ont déclaré "n'être que de passage et avoir appelé les pompiers à la vue de l'incendie". Les jeunes majeurs seront laissés libres.

Le 8 août, ces deux mêmes jeunes seront une nouvelle fois contrôlés sur les lieux de l'incendie et laissés libres.

Saisie de l'enquête, la sûreté urbaine d'Ermont convoque alors les deux incendiaires qui nient une nouvelle fois toute responsabilité.

Deux jours après cette convocation, ils seront finalement interpellés et placés en garde à vue.

Au cours de leurs auditions, les deux mis en cause ont "reconnu avoir mis le feu à cinq reprises" mais "étaient incapables de justifier leurs actes autrement que par +c'est une connerie, des gamineries+", détaille la police.

Les deux jeunes ont été jugés jeudi en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Pontoise. L'un a été condamné à 12 mois d'emprisonnement dont six ferme avec mandat de dépôt. Le second a été condamné à 12 mois de prison dont six avec sursis probatoire sur une période de deux ans.

we/cb/rhl

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AUG 12

Assassinat terroriste à Paris en 2018: le parquet demande un procès pour un proche de l'assaillant #

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis un procès aux assises pour un proche du jeune Français d'origine tchétchène qui avait tué avec un couteau un passant dans le quartier Opéra à Paris en 2018 avant d'être abattu, a appris l'AFP vendredi de source judiciaire.

Armé d'un couteau de cuisine, Khamzat Azimov, un Français de 20 ans né en Tchéchénie suivi pour radicalisation, avait tué le 12 mai 2018 un passant de 29 ans et blessé cinq autres personnes dans le quartier de l'Opéra, en plein coeur commerçant et touristique de Paris. Il avait été tué par les forces de l'ordre. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attentat.

Dans son réquisitoire définitif notifié le 2 août, le Pnat a demandé un procès pour Abdoul Hakim Anaiev, né lui aussi en Tchétchénie et naturalisé français, âgé d'une vingtaine d'années et fiché S (pour sûreté de l'Etat) pour radicalisation depuis juin 2016.

Le Pnat demande qu'il soit jugé aux assises pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon la source judiciaire, sans plus de précision sur les faits qui lui sont reprochés derrière cette qualification.

La décision finale de le renvoyer en procès revient au juge d'instruction chargé de cette affaire.

Abdoul Hakim Anaiev, alors sans antécédents judiciaires, était un très proche de l'auteur de l'attaque. Il avait été interpellé à Strasbourg quelques jours après l'attentat.

Il avait contesté "une quelconque participation" ou "implication" dans la préparation ou la commission de l'attentat ainsi que "tout lien récent" avec son ami, avait souligné le procureur de Paris de l'époque François Molins, lors d'une conférence de presse au moment de sa mise en examen puis de son placement en détention provisoire.

Au cours des investigations, les enquêteurs ont entendu en garde à vue plusieurs personnes, dont d'autres proches de Khamzat Azimov, mais elles n'ont pas été mises en examen.

jpa/lbx/npk

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