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Renault veut séduire avec une nouvelle R5 et redresser ses marges #

1/14/2021, 10:49 AM
Paris, FRA

Une nouvelle R5 électrique et une Lada Niva modernisée, 500 millions d'euros d'économies supplémentaires et des plans pour Alpine: Renault a dévoilé jeudi sa feuille de route pour affronter la révolution du secteur automobile jusqu'en 2025.

Le groupe va lancer 24 véhicules dans les cinq prochaines années et au moins 10 véhicules électriques, repositionnant clairement chacune de ses marques.

Renault a notamment dévoilé lors d'une grande conférence de presse les premières images d'une nouvelle version de la R5, star des années 1970, une "voiture électrique à un prix accessible à tous", a précisé Luca De Meo.

La marque Renault veut se positionner comme la "nouvelle vague" de l'industrie automobile, une marque high-tech collaborant avec Google, avec des ventes composées à 35% d'hybrides et 30% d'électriques d'ici à 2025. Les prix devraient augmenter de 7000 euros par véhicule en moyenne.

Le Losange se voit "leader dans l'électrification" en 2025, avec un gigantesque "électro pôle", la "plus grande usine de voitures électriques d'Europe" qui sera installée "potentiellement dans le nord de la France", selon M. De Meo.

- Lada Niva et Alpine Lotus -

Les marques économiques Dacia et Lada vont réduire leur gamme en passant de 18 types de carrosseries à 11. Sept modèles seront lancés d'ici à 2025, dont un SUV Dacia et deux nouvelles Lada Niva, le robuste 4X4 emblématique de l'industrie automobile russe.

Alpine, la marque sportive du groupe, aura pour mission d'être compétitive, mais aussi rentable. Elle lancera trois nouveaux véhicules 100% électriques basés sur les plateformes de l'Alliance Renault-Nissan: une petite sportive, un "crossover" (carrosserie de type SUV sur base de voiture classique), et une voiture exclusive avec la marque britannique Lotus.

Du point de vue stratégique, le directeur général Luca De Meo a confirmé la volte-face de Renault par rapport aux objectifs de son prédécesseur Carlos Ghosn.

Viser 5 millions de véhicules vendus dans 100 pays "était peut-être un objectif approprié il y a cinq ans, mais ça a clairement échoué", a lancé M. De Meo, arrivé en mai. "C'est comme si une voiture devenait trop grosse pour son moteur".

Renault prévoit désormais de produire 3,1 millions d'unités en 2025 et va se concentrer sur les marchés "à fortes marges", notamment en Amérique latine, en Inde et en Corée, et renforcer sa présence en Espagne, au Maroc, en Roumanie, en Turquie et en Russie.

La nouvelle marque de services mobilité du groupe, Mobilize, proposera quatre véhicules adaptés aux automobilistes qui ne "veulent plus acheter de voiture", a précisé Clotilde Delbos, la directrice générale adjointe du groupe: un véhicule à deux-places et la Dacia Spring, un nouveau véhicule développé pour les VTC, et un autre pour la livraison du "dernier kilomètre".

Mobilize vise à générer 20% des revenus du groupe d'ici à 2030, via des partenariats et des nouvelles solutions de financement comme l'abonnement.

- Redresser les marges -

Après avoir annoncé fin mai un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde, le groupe a annoncé jeudi une nouvelle coupe dans ses budgets, de recherche notamment, mais pas de nouveaux licenciements.

Comptant sur son alliance avec Nissan et Mitsubishi, le Losange va également rationaliser sa production, en passant de huit à quatre familles de moteurs, allant de 45 à 400 chevaux, et de six à trois plateformes (châssis). Son but ultime: 3% de marge opérationnelle d'ici à 2023 et 5% de marge d'ici 2025.

Déjà en difficulté, le groupe français a été durement frappé par les conséquences la crise sanitaire en 2020, perdant 7,3 milliards d'euros rien qu'au premier semestre. Ses ventes ont chuté de 21,3% au niveau mondial, ses marques étant très exposées dans les pays qui ont été les plus sévèrement confinés.

Après un mariage raté avec Fiat-Chrysler, qui a finalement choisi Peugeot-Citroën, Renault sort également du scandale provoqué par l'arrestation et l'évasion au Japon de son ex-directeur général Carlos Ghosn, accusé de malversations financières.

tsz/tq/spi

Renault

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JAN 14

Nouvelle chasse aux coûts chez Renault qui veut devenir plus compétitif #

1/14/2021, 8:02 AM
Paris, FRA

Renault va produire moins, être plus économe et ne viser que les marchés rentables pour redresser ses marges, a annoncé le groupe jeudi dans le cadre de son plan "Renaulution".

Le groupe va appliquer une "discipline stricte en matière de coûts", a annoncé Renault dans un communiqué précédant une conférence de presse.

Le plan d'économies annoncé en mai, de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans et prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde, est achevé "en avance". Il va être étendu à 2023 pour atteindre 2,5 milliards d'euros d'économies, avec un objectif de -3 milliards d'euros d'ici à 2025.

Le groupe va également redimensionner sa capacité industrielle de 4 millions d'unités en 2019 à 3,1 millions d'unités en 2025. Il va rationaliser sa production, en passant de 8 à 4 familles de moteurs et de 6 à 3 plateformes (châssis).

Le groupe vise désormais 3% de marge opérationnelle d'ici 2023, avec une réduction des investissements de recherche de 10% à 8% du chiffre d'affaires, et 5% de marge d'ici 2025.

"Cette nouvelle organisation permettra de créer un portefeuille de produits rééquilibré et plus rentable avec 24 lancements d'ici 2025 - dont la moitié dans les segments C/D (compactes et berlines) - et au moins 10 véhicules électriques".

Le groupe a précisé ses intentions pour ses quatre marques. Renault incarnera "la modernité et l'innovation" et tentera une "offensive" sur le segment des compactes. Le Losange se voit "leader dans l'électrification" en 2025, avec un gigantesque "électro pôle", "potentiellement dans le nord de la France". La moitié des lancements en Europe seront des véhicules électriques, avec aussi une grande offre en hybrides et des utilitaires à l'hydrogène.

Les marques économiques Dacia et Lada vont réduire leur gamme en passant de 18 types de carrosserie à 11. Sept modèles seront lancés d'ici 2025, dont deux s'attaqueront au segment des compactes.

La marque Alpine, qui réunit les voitures Alpine, Renault Sport et les activités sportives du groupe, aura pour objectif d'être rentable en 2025. Elle lancera de nouveaux véhicules 100% électriques basés sur les plateformes de l'Alliance Renault-Nissan, dont une nouvelle voiture de sport électrique avec la marque britannique Lotus.

Mobilize, la nouvelle marque de services de mobilité de Renault, proposera quatre véhicules adaptés: deux pour l'autopartage, un pour le service avec chauffeur, un pour la livraison. Mobilize vise à générer 20% des revenus du groupe d'ici 2030, via des partenariats et des nouvelles solutions de financement comme l'abonnement.

Au niveau international, le groupe Renault va s'orienter "vers les marchés à fortes marges", notamment en Amérique latine, en Inde et en Corée, et renforcer sa présence en Espagne, au Maroc, en Roumanie, en Turquie et en Russie.

tsz/ak/nth

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JAN 14

PSA: les ventes mondiales chutent de 27,8% en 2020 sur fond de crise sanitaire #

1/14/2021, 7:48 AM
Paris, FRA

Les ventes mondiales du constructeur automobile français PSA, sur le point de s'unir à Fiat Chrysler, ont dégringolé de 27,8% en 2020, à 2,5 millions de véhicules, pénalisées par la crise sanitaire, selon un communiqué publié jeudi.

Les volumes ont notamment chuté en Europe (-29,7% à 2,1 millions), où le groupe a réalisé près de 85% de ses livraisons, et en Chine (-57,7% à 45.965), le premier marché mondial. Sur ce territoire, il connaît depuis plusieurs années un recul ininterrompu, alors qu'il y écoulait encore 740.000 véhicules en 2014.

Mettant en avant les effets néfastes de la pandémie de Covid-19 sur son activité, PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) souligne que la crise a néanmoins été l'occasion de se développer sur le e-commerce. Il espère ainsi écouler 100.000 véhicules via ce canal d'ici fin 2021 en Europe, contre 40.000 l'an dernier.

Sur le Vieux Continent, le constructeur relève également que ses ventes "se sont fortement redressées" lors du second semestre 2020, augmentant de 40% par rapport aux six premiers mois de l'année. Il met également en avant le maintien de sa part de marché sur son principal territoire, la France.

La tendance a été similaire en Chine, où les livraisons progressent mois après mois depuis septembre, atteignant en décembre 2020 leur niveau de décembre 2019.

Sur la zone Moyen-Orient-Afrique, PSA se félicite d'avoir vu ses livraisons grimper de 20%, à près de 200.000 unités, dans un marché en baisse de 14%, tandis qu'il a souffert en Amérique latine (-29,7% à 95.357).

Parmi les entités du groupe, c'est Peugeot qui a le mieux résisté en 2020 (-23% à 1,1 million de ventes) et Opel Vauxhall qui a été la plus pénalisée par la crise sanitaire (-35% à environ 630.000).

PSA est désormais tourné vers son mariage avec Fiat Chrysler, plébiscité lundi par les actionnaires et censé lui faire atteindre une taille critique sur un marché automobile en pleine révolution.

L'union PSA-FCA, effective samedi, va donner naissance à Stellantis, quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et troisième en chiffre d'affaires derrière le japonais Toyota et l'allemand Volkswagen.

Ce nouvel ensemble comptera plus de 400.000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques et très différentes comme Citroën et Maserati (déjà brièvement mariées il y a 50 ans), Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep.

mch/ak/spi

PSA

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JAN 14

Renault présente la "Renaulution" qui doit relancer ses ventes #

1/14/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

Des R5 et 4L électriques, des économies et des plans pour Alpine: Renault doit dévoiler jeudi sa feuille de route pour affronter la révolution du secteur automobile.

Déjà en difficulté, le groupe français a été durement frappé par les conséquences la crise sanitaire. Il a annoncé fin mai un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.

Les ventes ont chuté de 21,3% au niveau mondial, ses marques Renault, Dacia, Alpine et Lada étant très exposées dans les pays qui ont été les plus sévèrement confinés.

Après un mariage raté avec Fiat-Chrysler, qui a finalement choisi Peugeot-Citroën, Renault sort également du scandale provoqué par l'arrestation et l'évasion au Japon de son ex-directeur général Carlos Ghosn, accusé de malversations financières.

Deuxième constructeur mondial via son alliance avec Nissan-Mitsubishi, Renault doit maintenant s'engager à fond dans la transition écologique du secteur, devenir plus rentable, et s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation des automobilistes, ce qu'il appelle la "Renaulution".

Transfuge du groupe Volkswagen et arrivé en juillet, le nouveau directeur général de Renault Luca De Meo a déjà annoncé que le groupe allait privilégier "la profitabilité aux volumes", c'est-à-dire vendre moins de voitures mais les vendre plus cher.

M. De Meo et Jean-Dominique Senard, président de Renault, en ont discuté lundi avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, l'Etat étant actionnaire du groupe. Le plan a aussi été présenté aux syndicats mercredi soir.

"M. De Meo veut donner du punch au groupe. L'objectif sera un meilleur cadrage des activités de chaque marque", a déclaré une source dans l'entreprise.

- Energies alternatives -

Pionnier dans l'électrique avec la ZOE, Renault a multiplié les annonces ces derniers mois avec une Twingo électrique, une Dacia à batterie positionnée comme la voiture électrique la moins chère du marché, et une nouvelle Mégane électrique. Le groupe a également dopé en 2020 son offre de véhicules hybrides et hybrides rechargeables.

"En 2025, il n'y aura plus de moteurs thermiques seuls dans la gamme", a souligné à l'AFP Gilles Le Borgne, directeur de l'ingénierie du groupe Renault. Exit le diesel, qui souffre d'un "anathème" et pourrait être chassé des centre-villes: "on va garder une famille de moteurs essence, combinée avec nos chaînes de traction hybride".

Dès mardi, le constructeur a dévoilé le premier volet de la "Renaulution": il va se renforcer dans les camionnettes à hydrogène dès la fin 2021, via une coentreprise avec le pionnier américain Plug Power. Le constructeur va également continuer à investir dans le gaz naturel (GNV) et le GPL, qui rencontre un beau succès chez Dacia.

- Electrique rétro -

Pour marquer davantage son virage vers le futur, Renault pourrait présenter jeudi des voitures électriques aux lignes inspirées de la R5, la star des années 1970, mais aussi de la 4L, autre icône légère et fiable de Renault, selon une autre source au sein de l'entreprise.

Le directeur général de Renault devrait également préciser ses projets pour Alpine, qui regroupe désormais toutes les activités sportives du groupe. La marque historique a une nouvelle tête depuis lundi: Laurent Rossi, ex-directeur de la stratégie du groupe, a remplacé Cyril Abiteboul, figure de Renault en Formule 1.

Selon la même source dans le groupe, il pourrait y avoir trois modèles Alpine: "la remplaçante de la 110 actuelle, un modèle un peu SUV" et une Mégane estampillée Alpine qui remplacerait la Mégane RS, adulée par les amateurs de circuit.

"La seule information qu'on a, c'est qu'il (Luca De Meo) souhaite lancer un petit véhicule qu'on pourrait fabriquer en France", souligne Jean-François Pibouleau de la CGT. "Pour nous, ce qui est important, c'est l'emploi et que Renault sorte de la salle des urgences", explique Mariette Rih, de FO.

Luca de Meo a déjà cherché à rassurer sur l'avenir de l'usine historique de Flins (Yvelines) qui, quand elle cessera de fabriquer des véhicules neufs en 2024, se consacrera au reconditionnement de véhicules récents, au recyclage de véhicules hors d'usage, à la réparation et la réutilisation de batteries.

tsz-er/tq/ao

Renault

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JAN 13

Le Canadien Couche-Tard veut racheter Carrefour, mais Paris "pas favorable" #

1/13/2021, 7:20 PM
Paris, FRA

Carrefour dans le viseur: le groupe canadien Couche-Tard a dévoilé mercredi une offre "en vue d'un rapprochement amical" avec le distributeur français et ce dernier va désormais l'"examiner", mais le ministre français de l'Économie a dit n'être "pas favorable" à une telle opération.

La révélation de "discussions préliminaires" entre Couche-Tard et Carrefour, dans la nuit de mardi à mercredi par l'agence Bloobmerg, confirmée dans la foulée par les entreprises, en a surpris plus d'un.

Voilà un groupe à 44,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur le dernier exercice annuel (2019-20), spécialisé dans la vente d'essence et les magasins de petit format, intéressé par un géant de la distribution alimentaire, historiquement fort sur les très grandes surfaces et qui a réalisé près de 81 milliards d'euros de ventes en 2019.

"Couche-Tard est habitué à grossir par acquisitions mais cela n'a jamais été des fusions de cette taille", observe Clément Genelot, spécialiste du secteur de la distribution à Bryan, Garnier & Co.

Le groupe, qui compte plus de 130.000 employés dans le monde (contre 320.000 pour Carrefour), créé au Québec en 1980, s'est en effet établi aux États-Unis au début des années 2000, en Europe du Nord en 2012 puis sur le marché asiatique fin 2020 via de multiples acquisitions externes.

Mercredi, il a annoncé avoir "récemment soumis à Carrefour une lettre d'intention non-engageante en vue d'un rapprochement amical". Ce, en proposant un prix de 20 euros par action qui valoriserait le distributeur français à plus de 16 milliards d'euros hors une dette de plusieurs milliards d'euros que devrait également reprendre le groupe canadien.

"Les termes de la transaction sont toujours en cours de discussions (...) mais la rémunération proposée devrait en grande majorité être en numéraire", a précisé Couche-Tard, prévenant toutefois qu'"il n'y a aucune certitude" quant au fait que ces discussions "déboucheront sur un accord ou une opération".

Cette prudence est d'autant plus de mise que le ministre français de l'Économie a dit mercredi soir n'être "a priori pas favorable" à une telle opération et rappelé qu'un récent décret permettait de la bloquer.

Carrefour représente un "chaînon essentiel dans la sécurité alimentaire des Français, dans la souveraineté alimentaire", a-t-il martelé à l'antenne de la télévision France 5.

- "Pas de synergies" -

Avant cela Carrefour, dans une communication interne que l'AFP a pu consulter mercredi, a déclaré qu'il allait "examiner le projet" pour savoir s'il était dans son intérêt.

De son côté, le délégué national CFDT Carrefour hypermarchés Thierry Babot a fait part de sa méfiance vis-à-vis de l'initiative de Couche-Tard.

"On va rester vigilants. Qu'est-ce que cette entreprise veut faire? Un vrai projet à long terme ou juste une opération financière?", s'est-il interrogé.

"On ne voit pas de synergies sur la chaîne d'approvisionnement ou la logistique" dans le cas d'un rapprochement, a estimé pour sa part Yves Marin, expert du secteur de la distribution au sein du cabinet Bartle.

Pour Couche-Tard, l'opération pourrait toutefois présenter l'avantage de s'appuyer sur un maillage géographique plus complet, puisqu'il n'y a qu'en Pologne que les deux enseignes sont toutes deux présentes. Elle permettrait en outre de diversifier ses sources de revenus, alors que l'essor de la voiture électrique menace à terme ses ventes de carburants.

En outre, un autre spécialiste du secteur estime que "face à Amazon et consorts", les volumes d'investissements à réaliser par les distributeurs "sont colossaux". "Il y a donc obligation de trouver une forme d'alliance".

Carrefour, toujours en interne, dit voir dans cette approche la preuve du "bien-fondé de la transformation lancée il y a trois ans" par son PDG Alexandre Bompard, visant à en faire "le leader mondial de la transition alimentaire pour tous".

Ayant "retrouvé une trajectoire de croissance rentable", il dit désormais "pouvoir envisager de participer à des opérations de consolidation si les conditions de marché sont réunies", est-il encore indiqué. Mais le groupe du CAC 40, dont l'action a bondi mercredi de 13,4% sur la séance, se montre lui aussi prudent.

D'autant que son statut de "premier employeur privé" de France, rappelé mercredi soir par M. Le Maire, confère au dossier une tonalité très politique dans l'Hexagone.

bur-cda-boc/tq/LyS

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JAN 13

Le ministre français de l'Économie "pas favorable" au rapprochement Couche-Tard - Carrefour #

1/13/2021, 6:54 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé mercredi n'être "pas favorable" au rapprochement dans la distribution alimentaire entre le canadien Couche-Tard et le géant français Carrefour.

"A priori, je ne suis pas favorable à cette opération", a déclaré le ministre sur la chaîne de télévision France 5, qualifiant Carrefour de "chaînon essentiel dans la sécurité alimentaire des Français, dans la souveraineté alimentaire".

"Il y a un décret sur le contrôle sur le contrôle des investissements étrangers en France qui nous permet de donner ou non notre accord à des opérations de ce type-là", a ajouté M. Le Maire.

Il a rappelé que ce décret avait été complété et que son champ incluait depuis le 1er janvier 2020 la sécurité alimentaire.

"Le jour où vous allez chez Carrefour, chez Auchan, et qu'il n'y plus de pâtes, plus de riz, vous faites comment?", s'est encore exclamé le ministre de l'Economie, rappelant que Carrefour est aussi le "premier employeur privé de France".

Carrefour a confirmé dans la nuit de mardi à mercredi des informations de l'agence Bloomberg sur une offre de Couche-Tard "en vue d'un rapprochement amical", avec des discussions qui en sont encore à un stade préliminaire.

Le groupe canadien, fondé en 1980 et spécialisé sur les "dépanneurs", des supérettes qui vendent aussi du carburant, a connu une très forte croissance par acquisitions externes.

Couche-Tard possède un réseau de plus de 14.000 ces magasins, principalement en Amérique du Nord, mais aussi en Europe du Nord, en Amérique latine et en Asie.

Carrefour, qui revendique un réseau de 12.300 supermarchés et hypermarchés dans plus d'une trentaine de pays à travers le globe et emploie plus de 320.000 personnes, a indiqué "pouvoir envisager de participer à des opérations de consolidation si les conditions de marché sont réunies".

boc/tq/LyS

ALIMENTATION COUCHE-TARD

CARREFOUR

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JAN 13

Seine-et-Marne: manifestation de salariés de la raffinerie Total de Grandpuits #

1/13/2021, 6:51 PM
Bobigny, FRA

Plus d'une centaine de salariés de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), dont Total a annoncé la reconversion, ont manifesté mercredi devant la préfecture à Melun pour "sauver l'emploi", a-t-on appris de source policière et de la CGT.

Depuis le 4 janvier, les salariés de la raffinerie de Grandpuits sont en grève, perturbant les expéditions de carburant.

Total "continuera à assurer les approvisionnements de son réseau de stations-service et de ses clients", a indiqué à l'AFP la direction du groupe.

Les expéditions de carburant avaient déjà été bloquées en octobre et décembre par un arrêt de travail mené par l'intersyndicale CGT, FO et la CFDT.

"Total refuse de nous écouter", a déploré Adrien Cornet, délégué CGT (majoritaire) qui a été reçu mercredi après-midi avec une délégation par Nadège Baptista, la préfète déléguée pour l'égalité des chances de la Seine-et-Marne.

Le groupe pétrolier français a annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait "fin 2023". Il doit laisser place, selon lui, à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.

D'un budget de 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera "aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes vers d'autres sites".

Le groupe assure que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville (Yvelines) seraient maintenus.

Des négociations ont débuté en décembre concernant les salariés et leurs mesures sociales d'accompagnement (MSA), prévues par le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

Selon la CGT, la reconversion du site "va entraîner des suppressions d'emplois notamment chez les sous-traitants".

Le groupe affirme de son côté "s'engager à accompagner chaque entreprise concernée par l'évolution du site".

Une nouvelle assemblée générale sera organisée jeudi pour décider de la suite du mouvement de grève.

we-jmi/nk/nm

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JAN 13

Le ministre français de l'Economie "pas favorable" au rapprochement Couche-Tard - Carrefour #

1/13/2021, 6:30 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé mercredi n'être "pas favorable" au rapprochement dans la distribution alimentaire entre le canadien Couche-Tard et le géant français Carrefour.

"A priori, je ne suis pas favorable à cette opération", a déclaré le ministre sur la chaîne de télévision France 5, qualifiant Carrefour de "chaînon essentiel dans la sécurité alimentaire des Français, dans la souveraineté alimentaire".

boc/tq/LyS

ALIMENTATION COUCHE-TARD

CARREFOUR

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JAN 13

AccorInvest (hôtellerie) envisage 1.900 suppressions d'emplois en Europe dont près de 770 en France #

1/13/2021, 6:23 PM
Paris, FRA

Le groupe AccorInvest, qui détient près de 900 hôtels dans le monde, a annoncé mercredi qu'il envisageait la suppression de 1.900 emplois en Europe dont environ 770 en France, conséquence de la crise sanitaire qui a fait chuter le chiffre d'affaires du groupe de 70%.

"Dans le but de contenir les effets de cette crise sur le long terme, AccorInvest envisage un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui concernerait près de 1.900 postes au sein de l'entreprise, au niveau européen", a écrit dans un communiqué le groupe, ex-filiale d'Accor qui exploite principalement des marques du géant français de l'hôtellerie (Ibis, Novotel, Mercure...). Cela représente près de 9% des emplois du groupe sur le continent.

En France, 767 postes sont concernés par cette restructuration, dont "709 dans les hôtels et 58 dans les sièges", selon FO, qui dénonce "une saignée sociale". Un porte-parole d'AccorInvest confirme qu'"environ 770 postes" seront concernés dans le pays.

Dans le détail, en France, les personnels d'étage (309 postes concernés) et de la restauration (218 postes) sont les plus touchés par ce plan, selon Ange Romiti, responsable de l'hôtellerie au sein de la fédération CGT Commerce et Services.

"L'enjeu à court terme mettra en difficulté l'entreprise demain", estime le représentant CGT, qui craint que les salariés qui resteront se retrouvent en sous-effectif lorsque les touristes reviendront.

"C'est un choix irrationnel et illégitime dans un secteur qui a une forte capacité de rebond", abonde Nabil Azzouz, secrétaire fédéral FO.

"Depuis le début de cette crise, AccorInvest a toujours eu pour principale préoccupation d'assurer la pérennité de l'entreprise et le maintien des compétences", se défend le groupe, qui assure avoir demandé un prêt garanti par l'Etat (PGE) et réfléchir à un renforcement de son capital, deux opérations d'un montant chacune de 470 millions d'euros.

"Des mesures d'accompagnement importantes seront mises en place afin de favoriser la préservation de l'emploi, notamment grâce au reclassement et à la formation", précise AccorInvest.

"L'entreprise se fixe jusqu'à la fin de l'année" pour définir les modalités de ce plan de départs, selon un porte-parole du groupe, assurant que "l'objectif est d'avoir un dialogue serein face à une crise historique".

kau/bfa/nm

ACCOR

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JAN 13

Bombardier et CAF choisis pour de nouveaux RER, face à Alstom #

1/13/2021, 6:22 PM
Paris, FRA

La RATP et la SNCF ont annoncé mercredi avoir attribué à un consortium associant les constructeurs canadien Bombardier Transport et espagnol CAF la commande de 146 nouveaux trains pour la ligne B du RER, un contrat de 2,56 milliards d'euros, financés par Ile-de-France Mobilités.

Les premiers trains sont attendus fin 2025 sur cet important axe nord-sud de l'Ile-de-France qui traverse tout Paris et dessert notamment l'aéroport Charles-de-Gaulle, transportant environ 1 million de personnes par jour (hors pandémie).

Alternant des voitures interconnectées à un et deux niveaux, ils offriront 20% de capacité supplémentaire par rapport aux rames actuelles et seront plus accessibles, selon un porte-parole de Bombardier.

Bombardier et CAF étaient opposés au géant français du ferroviaire Alstom --lequel doit absorber Bombardier Transport le 29 janvier--, qui avait saisi la justice pour contester la procédure.

Le Tribunal judiciaire de Paris avait partiellement suspendu la procédure le 17 décembre en demandant une reprise de certains éléments, ce qui a été fait selon la RATP et la SNCF.

En outre, un recours devant le Tribunal administratif de Paris engagé par Alstom a été rejeté mercredi.

"Sous réserve d'éventuels recours, la signature pourra se faire après un délai légal de 11 jours", ont relevé les deux groupes publics dans un communiqué commun.

"Alstom prend note et regrette" l'annonce de l'attribution du marché et "sera attentif au fait que ce contrat soit bien attribué dans le respect du droit", a indiqué une porte-parole du constructeur français.

"Alstom souhaite tout mettre en oeuvre pour s'assurer, en tant que repreneur de Bombardier, de la viabilité économique du projet, et ainsi permettre le respect du planning initial (...), à savoir la livraison des premiers trains fin 2025", a-t-elle ajouté.

liu/tq/pb

BOMBARDIER

ALSTOM

CAF

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JAN 13

Le Canadien Couche-Tard veut racheter Carrefour, qui va "examiner" l'offre #

1/13/2021, 6:08 PM
Paris, FRA

Carrefour dans le viseur: le groupe canadien Couche-Tard a dévoilé mercredi une offre "en vue d'un rapprochement amical" avec le distributeur français et ce dernier va désormais l'"examiner", sans garantie en l'état que ces discussions aboutissent.

La révélation de "discussions préliminaires" entre Couche-Tard et Carrefour, dans la nuit de mardi à mercredi par l'agence Bloobmerg, confirmée dans la foulée par les entreprises, en a surpris plus d'un.

Voilà un groupe à 44,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur le dernier exercice annuel (2019-20), spécialisé dans la vente d'essence (plus de 70% de ses ventes) et les magasins de petit format, intéressé par un géant de la distribution alimentaire, historiquement fort sur les très grandes surfaces et qui a réalisé près de 81 milliards d'euros de ventes en 2019.

"Couche-Tard est habitué à grossir par acquisitions mais cela n'a jamais été des fusions de cette taille", observe Clément Genelot, spécialiste du secteur de la distribution à Bryan, Garnier & Co.

Le groupe, qui compte plus de 130.000 employés dans le monde (contre 320.000 pour Carrefour), créé au Québec en 1980, s'est en effet établi aux États-Unis au début des années 2000, en Europe du Nord en 2012 puis sur le marché asiatique fin 2020 via de multiples acquisitions externes.

Mercredi, il a annoncé avoir "récemment soumis à Carrefour une lettre d'intention non-engageante en vue d'un rapprochement amical". Ce, en proposant un prix de 20 euros par action qui valoriserait le distributeur français à plus de 16 milliards d'euros hors une dette de plusieurs milliards d'euros que devrait également reprendre le groupe canadien.

"Les termes de la transaction sont toujours en cours de discussions (...) mais la rémunération proposée devrait en grande majorité être en numéraire", a précisé Couche-Tard, qui se montre toutefois prudent: "il n'y a aucune certitude" quant au fait que ces discussions "déboucheront sur un accord ou une opération".

- "Pas de synergies" -

Dans une communication interne au groupe Carrefour, que l'AFP a pu consulter mercredi, le distributeur français a déclaré qu'il allait "examiner le projet" pour savoir s'il est dans son intérêt.

"Plusieurs conditions déterminantes devront être satisfaites", selon la même source, notamment le fait de "permettre une accélération du développement du groupe", d'"avoir du sens pour l'ensemble de ses parties prenantes, en particulier les collaborateurs du groupe et être créateur de valeur".

C'est justement la question que se posaient les spécialistes du secteur mercredi: "on ne voit pas de synergies sur la chaîne d'approvisionnement ou la logistique" dans le cas d'un rapprochement, estime Yves Marin, expert du secteur de la distribution au sein du cabinet Bartle.

Pour Couche-Tard, l'opération pourrait toutefois présenter l'avantage de s'appuyer sur un maillage géographique plus complet, puisqu'il n'y a qu'en Pologne que les deux enseignes sont toutes deux présentes. Elle permettrait en outre de diversifier ses sources de revenus, alors que l'essor de la voiture électrique menace à terme ses ventes de carburants.

En outre, un autre spécialiste du secteur estime que "face à Amazon et consorts", les volumes d'investissements à réaliser par les distributeurs "sont colossaux". "Il y a donc obligation de trouver une forme d'alliance".

De son côté Carrefour, toujours en interne, dit voir dans cette approche la preuve du "bien-fondé de la transformation lancée il y a trois ans" par son PDG Alexandre Bompard, visant à en faire "le leader mondial de la transition alimentaire pour tous", en appuyant notamment sur le développement du bio.

Ayant "retrouvé une trajectoire de croissance rentable", il dit désormais "pouvoir envisager de participer à des opérations de consolidation si les conditions de marché sont réunies", est-il encore indiqué. Mais le groupe du CAC 40, dont l'action a bondi mercredi de 13,4% sur la séance, se montre lui aussi prudent.

D'autant que son statut de "premier employeur privé" de France, encore affiché début décembre par Alexandre Bompard, confère au dossier une tonalité très politique dans l'Hexagone, même si, sans synergies, l'opération ne semble a priori pas menacer l'emploi.

et-lo-cda/tq/LyS

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JAN 13

AccorInvest (hôtellerie) envisage 1.900 suppressions d'emplois en Europe dont près de 770 en France #

1/13/2021, 5:58 PM
Paris, FRA

Le groupe AccorInvest, qui détient près de 900 hôtels dans le monde, a annoncé mercredi qu'il envisageait la suppression de 1.900 emplois en Europe dont environ 770 en France, conséquence de la crise sanitaire qui a fait chuter le chiffre d'affaires du groupe de 70%.

"Dans le but de contenir les effets de cette crise sur le long terme, AccorInvest envisage un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui concernerait près de 1.900 postes au sein de l'entreprise, au niveau européen", a écrit dans un communiqué le groupe, ex-filiale d'Accor qui exploite principalement des marques du géant français de l'hôtellerie (Ibis, Novotel, Mercure...). Près de 770 postes en France sont concernés par cette restructuration, ont dit à l'AFP un porte-parole du groupe et les syndicats FO et CGT.

kau/bfa/nm

ACCOR

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JAN 13

Ubisoft s'associe à Lucasfilm pour un nouveau jeu Star Wars en monde ouvert #

1/13/2021, 5:33 PM
Paris, FRA

L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a annoncé mercredi une collaboration avec le studio Lucasfilm Games pour développer un nouveau jeu en monde ouvert dans l'univers de Star Wars.

"La richesse de l'univers de Star Wars est une source d'inspiration fabuleuse pour nos équipes", a déclaré Yves Guillemot, cofondateur et PDG d'Ubisoft, cité dans un communiqué du groupe.

"C'est le début d'une collaboration de long terme avec Disney et Lucasfilm Games", a ajouté le dirigeant.

Depuis le rachat de Lucasfilm par Disney en 2012, les adaptations de Star Wars dans les jeux vidéo étaient confiées à l'éditeur américain Electronic Arts, et la franchise représente donc une prise de choix pour Ubisoft, dont le titre côté à la Bourse de Paris a décollé mercredi de 5,46% à 83,5 euros.

Cette nouvelle "aventure narrative Star Wars en monde ouvert" sera dirigée par Massive Entertainment (Far Cry 3, The Division 2), le studio d'Ubisoft basé en Suède.

"Ubisoft a un savoir-faire unique quand il s'agit de créer des mondes immersifs". Massive Entertainment a "la créativité, l'expérience et la proximité nécessaire avec la communauté [de fans] pour insuffler une authenticité incroyable, une profondeur et un caractère innovant à ce nouveau jeu Star Wars", a indiqué Douglas Reilly, vice-président de Lucasfilm Games, également dans le communiqué.

Les informations sur la date de sortie du jeu seront partagées ultérieurement, a précisé le groupe français, mais celui-ci ne devrait pas voir le jour avant l'hiver 2023 au plus tôt, selon l'analyste de Midcap Partners Charles-Louis Planade, interrogé par l'AFP.

Le studio Massive Entertainment développe également un jeu basé sur le film Avatar prévu pour 2022. "Cela fait de Disney (également propriétaire de la franchise) un nouveau prédateur naturel pour Ubisoft, aux côtés du champion chinois des jeux Tencent ou de Google" parfois cités par les experts du secteur, remarque M. Planade.

La célèbre saga Star Wars de George Lucas a vu naître une foule de titres vidéoludiques, des sorties toujours très suivies par les fanatiques de la franchise, dont les jeux de tir Battlefront, des titres d'action-aventure comme le dernier Jedi Fallen Order sorti en 2019, ou des combats de vaisseaux spatiaux.

Mais le label historique Lucasfilm Games souhaite également revenir sur le devant de la scène avec d'autres aventures épiques, et collabore notamment avec le studio Bethesda (The Elder Scrolls, Fallout), récemment acquis par Microsoft, pour développer le grand retour sur consoles du héros Indiana Jones.

jub/ak/LyS

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JAN 13

Suppressions d'emplois chez Cargill Haubourdin: nouveau revers judiciaire pour la CGT #

1/13/2021, 4:39 PM
Lille, FRA

La justice a rejeté mercredi la demande de la CGT d'annuler la validation du plan de sauvegarde de l'emploi à l'usine d'Haubourdin (Nord) du géant américain du négoce et de la transformation des matières premières agricoles Cargill, selon un jugement consulté par l'AFP.

Le tribunal administratif de Lille a notamment estimé que, même si la direction n'a pas donné aux représentants du personnel "les pièces comptables et fiscales" qu'ils réclamaient pour évaluer "la réalité du motif économique", les informations qu'elle leur a données dans le "Livre II" au cours de la procédure d'information- consultation leur permettaient "de se prononcer en toute connaissance de cause".

Selon l'avocat de la CGT, Me Fiodor Rilov, les élus du CSE n'ont jamais eu accès à la comptabilité de Cargill en France.

"Cette comptabilité existe, mais on ne nous l'a jamais donnée, sans doute parce que la situation en France est très profitable", affirme-t-il, interrogé par l'AFP. Il compte faire appel.

Selon lui, "on ne peut pas dire que les représentants du personnel sont responsables de la vérification de la situation économique de l'entreprise et en même temps les priver des comptes".

Homologué par l'administration mi-août, le PSE prévoit la "suppression de cent soixante-dix emplois et la modification de seize contrats de travail" sur les quelque 320 salariés du site d'Haubourdin, qui transforme du maïs, en provenance essentiellement du sud de la France et du sud de l'Europe.

La direction veut y abandonner l'activité d'extraction d'amidon, qu'elle dit déficitaire, et se "repositionner" sur la deuxième activité du site de transformation de l'amidon en ingrédient industriel pour la pharmacie et l'alimentation infantile.

"La mise en oeuvre du PSE se traduit in fine par 80 licenciements", affirme dans un communiqué la direction de Cargill Haubourdin, qui se félicite que le tribunal "inflige un nouveau camouflet à la CGT et son avocat Me Rilov, dont la guérilla judiciaire tous azimuts, qui n'est fondée sur aucun élément tangible, ne trompe personne."

"Bas les masques et halte aux postures politiques ! Non, tout n'est pas bon pour justifier une sombre bataille politicienne ni le (juteux) business d'un avocat et de ses experts", lance-t-elle, ironisant sur la "drôle de conception de la +lutte pour les salariés+" du syndicat.

En France, Cargill exploite 15 sites, emploie 2.000 personnes et transforme "près de 20 % des protéines végétales produites dans le pays."

jpa/rl/ide

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JAN 13

Couche-Tard propose 16 milliards d'euros pour le capital de Carrefour #

1/13/2021, 3:43 PM
Paris, FRA

Le canadien Couche-Tard a "récemment soumis à Carrefour une lettre d'intention non-engageante en vue d'un rapprochement amical", sur la base d'un prix de 20 euros par action qui valoriserait le distributeur français à plus de 16 milliards d'euros hors dette, selon un communiqué mercredi.

"Les termes de la transaction sont toujours en cours de discussions et demeurent soumis à une vérification diligente, mais la rémunération proposée devrait en grande majorité être en numéraire", précise le groupe canadien, qui se montre prudent: "il n'y a aucune certitude" quanyt au fait que ces discussions "déboucheront sur un accord ou une opération".

Carrefour compte un peu plus de 800 millions d'actions, donc l'offre de Couche-Tard valorise le capital du groupe français à plus de 16 milliards d'euros. Si la transaction était réalisée, le groupe canadien devrait en outre reprendre en outre à son compte la dette de Carrefour, qui se chiffre en milliards d'euros.

Dans une communication interne au groupe Carrefour, que l'AFP a pu consulter mercredi, le distributeur français indique qu'il "va examiner le projet qui lui est soumis par Alimentation Couche-Tard", afin de "déterminer si un projet peut être conçu dans l'intérêt" du groupe.

Selon cette même source, "plusieurs conditions déterminantes devront être satisfaites", notamment le fait de "permettre une accélération du développement du groupe", d'"avoir du sens pour l'ensemble de ses parties prenantes, en particulier les collaborateurs du groupe et être créateur de valeur".

Toujours dans cette communication interne, Carrefour dit voir dans cette approche la preuve du "bien-fondé de la transformation lancée il y a trois ans". Ayant "retrouvé une trajectoire de croissance rentable", il dit désormais "pouvoir envisager de participer à des opérations de consolidation si les conditions de marché sont réunies", est-il encore indiqué.

Carrefour revendique "un réseau multi-formats de 12.300 magasins dans plus de 30 pays" et "plus de 320.000 collaborateurs" dans le monde, pour un chiffre d'affaires de 80,7 milliards d'euros en 2019. Il affichait une capitalisation boursière de 12,64 milliards d'euros à la Bourse de Paris mardi soir.

De son côté Couche-Tard a dégagé un bénéfice de près de 2,4 milliards de dollars américains lors de son exercice décalé de 2019, sur un chiffre d'affaires de 54 milliards de dollars. Le groupe affichait une capitalisation de 46 milliards de dollars canadiens (29,7 milliards d'euros) à la Bourse de Toronto mardi soir.

cda/pn/LyS

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JAN 13

Couche-Tard propose 20 euros par action Carrefour, valorisé à plus de 16 milliards d'euros hors dette (communiqué) #

1/13/2021, 3:14 PM
Paris, FRA

Le canadien Couche-Tard a "récemment soumis à Carrefour une lettre d'intention non-engageante en vue d'un rapprochement amical", sur la base d'un prix de 20 euros par action qui valoriserait le distributeur français à plus de 16 milliards d'euros hors dette, selon un communiqué mercredi.

"Il n'y a aucune certitude" sur le fait que ces discussions "déboucheront sur un accord ou une opération", précise Couche-Tard dans son communiqué. Dans une communication interne au groupe Carrefour, que l'AFP a pu consulter mercredi, le distributeur français indique qu'il "va examiner le projet qui lui est soumis par Alimentation Couche-Tard".

cda/pn/LyS

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JAN 13

Couche-Tard/Carrefour: la logique d'un possible rapprochement #

1/13/2021, 2:03 PM
Paris, FRA

Étendre l'ancrage géographique, soutenir la croissance et accroître les capacités d'investissement dans un contexte bouleversé par le Covid-19: l'intérêt du groupe canadien Couche-Tard pour Carrefour a surpris, mais cet éventuel "rapprochement" aurait une logique, selon des spécialistes du secteur.

Acteurs complémentaires?

D'un côté, un champion du format "dépanneurs", magasins de petite taille souvent adossés à des stations-service, surtout présent en Amérique du Nord et un peu en Europe du Nord. De l'autre, un géant des grandes surfaces installé notamment en France, Europe du Sud et de l'Est et au Brésil.

Difficile a priori de faire plus dissemblable que Couche-Tard, qui réalise une grande majorité de son chiffre d'affaires via la vente de carburants (environ 70%), et Carrefour, entreprise de la grande distribution alimentaire. "Il n'existe pas d'imbrication géographique et de format entre les deux" parties, synthétisent des analystes de Jefferies dans une note mercredi.

Avantage: cela évite, a priori, tout "risque de cannibalisation", estime auprès de l'AFP Yves Marin, expert du secteur de la distribution au sein du cabinet Bartle. Un rapprochement n'aurait pas non plus, a priori, d'impact sur l'emploi et ne poserait pas de problème en matière de concentration ou de concurrence.

Synergies possibles?

Mais la médaille a un revers: si "Couche-tard mise sûrement sur des synergies commerciales avec un meilleur maillage du territoire", analyse Clément Genelot, spécialiste du secteur de la distribution à Bryan, Garnier & Co, il se montre dubitatif sur la "création de valeur" d'une telle opération.

"On ne voit pas de synergies sur la chaîne d'approvisionnement ou la logistique" dans le cas d'un rapprochement, complète Yves Marin. Le poids de Couche-Tard dans la distribution d'essence permettrait d'envisager l'achat de carburants à l'échelle internationale, mais "les économies d'échelle ont prouvé leurs limites dans le métier de la distribution".

Un autre facteur peut expliquer la volonté de rapprocher des distributeurs, selon un autre spécialiste du secteur souhaitant rester anonyme: "face à Amazon et consorts, les volumes d'investissements sur la capacité logistique et technologique sont colossaux, il y a donc obligation de trouver une forme d'alliance, au-delà des synergies à l'achat".

Quel type de rapprochement?

Si les deux enseignes ont parlé dans la nuit de mardi à mercredi d'un "rapprochement" et d'une opération "amicale" à un stade très préliminaire, c'est bien le groupe québécois, qui a fêté ses 40 ans en 2020, qui est à l'initiative.

"Ils ont une volonté d'expansion et sont sur une logique de croissance extensive", observe Yves Marin. Le groupe a en effet crû de cette manière: il s'est établi aux États-Unis au début des années 2000 en rachetant de plus petits concurrents, puis en Europe du Nord en 2012 avec l'acquisition du groupe norvégien Statoil, pour 2,8 milliards de dollars américains.

Le groupe de plus de 130.000 employés a aussi fait une entrée remarquée en novembre sur le marché asiatique en rachetant pour près de 360 millions de dollars le groupe hongkongais Convenience Retail Asia. Toutefois, "il n'a jamais été sur des fusions de cette taille", observe Clément Genelot. L'ensemble des acteurs sondés par l'AFP s'interrogent en outre sur les conditions financières du rapprochement, sans commune mesure avec les précédentes opérations de Couche-Tard.

Quel intérêt pour Carrefour?

Pour Carrefour, une telle opération "permettrait d'aller chercher des leviers de croissance par alliance", observe Yves Marin, et permettrait de soutenir le cours de l'action. Depuis que ces "discussions préliminaires" ont été rendues publiques par l'agence Bloobmerg, le cours du distributeur du CAC 40 s'est envolé, pointant à 14H00 françaises à 17,74 euros, en hausse de près de 15%.

De quoi réjouir ses actionnaires privés, notamment la société Galfa - holding de la famille Moulin qui possède les Galeries Lafayette -, le PDG de LVMH Bernard Arnault ou le milliardaire brésilien Abilio Diniz. Le cours du distributeur s'est érodé depuis l'arrivée à sa tête d'Alexandre Bompard, en juillet 2017.

Fin octobre, le groupe, qui vient de racheter en France le distributeur spécialisé Bio C'Bon, avait communiqué sur un troisième trimestre 2020 "dynamique" avec des ventes au-dessus des attentes de marché. Mais il reste moins bien valorisé en Bourse que Couche-Tard, à 12,64 milliards d'euros mardi soir.

kd-cda/tq/LyS

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JAN 12

EDF: les confédérations syndicales pressent Macron de renoncer au projet "Hercule" #

1/12/2021, 7:08 PM
Paris, FRA

Front commun des quatre principales confédérations syndicales contre la "désintégration" d'EDF: la CFDT, la CGT, FO et la CFE-CGC ont appelé mardi le président Emmanuel Macron à renoncer au très contesté projet "Hercule" de scission de l'énergéticien en trois entités.

"Face à un projet Hercule conçu sur des fondamentaux strictement financiers et conduisant de fait à la désintégration de leur entreprise, les salariés du groupe EDF n'ont pas hésité à se mobiliser massivement en affichant leur opposition", ont rappelé les quatre confédérations dans un communiqué commun.

Ce projet prévoit de scinder EDF en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables et une troisième (azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques dont les concessions seraient remises en concurrence sous la pression de Bruxelles.

Les salariés d'EDF se sont déjà mobilisés contre "Hercule" les 26 novembre, 10 et 17 décembre, trois journées lors desquelles près d'un agent sur trois était en grève. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 19 janvier.

"Les confédérations syndicales demandent donc au président de la République d'entendre et de mesurer cette très forte mobilisation sociale en renonçant au projet Hercule", écrivent les quatre confédérations.

Elles demandent en outre "l'ouverture d'un véritable dialogue avec les salariés" et "l'organisation d'un véritable débat public sur l'avenir d'EDF et ses moyens d'investissement au service de la Nation".

Ce projet, "c'est deux ou trois bonnes idées préparées dans l'alcôve d'un ministère ou de l'Elysée et qui s'imposent au patron d'EDF sans jamais consulter les salariés", a dénoncé le président de la CFE-CGC François Hommeril sur BFM Business. "Or tous les salariés sont contre et ce ne sont quand même pas 220.000 personnes qui pensent à l'envers", a-t-il ajouté.

"Le service public de l'électricité doit demeurer au centre même de la stratégie d'EDF", a insisté M. Hommeril.

En décembre, la cheffe des députés PS Valérie Rabault avait annoncé son intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le "démantèlement" d'EDF via le projet "Hercule".

"Aujourd'hui EDF va dans le mur si nous ne sommes pas capables de lui donner les moyens d'investir", a déclaré mardi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire lors de ses voeux à la presse, ajoutant que son "niveau d'endettement (n'était) pas un niveau d'endettement soutenable".

"Ma responsabilité de ministre de l'Économie et des Finances c'est de donner à EDF (...) les moyens de se développer et de rester l'une des plus grandes entreprises énergéticiennes de la planète. C'est ça l'objectif", a-t-il insisté, démentant toute volonté de "démantèlement".

Il s'est cependant engagé à rendre compte aux organisations syndicales de la situation "dès lors que nous aurons une vision plus claire de la position définitive de la Commission européenne". Le projet est subordonné à l'avancée des discussions entre la France et Bruxelles, notamment sur le nucléaire.

kau-mhc-agu/lum/it

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JAN 12

Une "Renaulution" très attendue chez le constructeur français #

1/12/2021, 5:06 PM
Paris, FRA

Une nouvelle R5 électrique, des plans pour Alpine et des Renault vendues plus cher: le constructeur français doit dévoiler jeudi sa feuille de route pour affronter la révolution du secteur automobile.

Le groupe a présenté mardi des chiffres de ventes pour 2020 en dessous du niveau du marché, avec une chute de 21,3% au niveau mondial "principalement due à sa forte exposition dans les pays ayant subi un confinement strict".

La crise a frappé un groupe qui était déjà en difficulté. La firme au Losange a annoncé fin mai un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelques 15.000 suppressions de postes dans le monde, dont 4.600 en France.

Après un mariage raté avec Fiat-Chrysler, qui a finalement choisi Peugeot-Citroën, Renault sort également du scandale provoqué par l'arrestation et l'évasion au Japon de son ex-directeur général Carlos Ghosn, accusé de malversations financières.

Le scandale a fait tanguer l'alliance de Renault avec Nissan et Mitsubishi. Les alliés tentent depuis de se relancer et prévoient de développer et produire en commun près de 50% de leurs modèles à horizon 2025.

- Une R5 électrifiée -

Outre l'alliance et la chasse aux coûts, le nouveau directeur général Luca De Meo, arrivé en juillet, a déjà annoncé que le groupe allait privilégier "la profitabilité aux volumes", c'est-à-dire vendre moins de voitures mais les vendre plus cher. Une volte-face stratégique, qui fait passer Renault du modèle de Carlos Ghosn à celui de Carlos Tavares chez PSA.

Le groupe est désormais structuré autour de quatre marques: le navire amiral Renault, les Dacia à petit prix, les sportives Alpine et la nouvelle marque de mobilité Mobilize.

Pionnier dans l'électrique avec la ZOE, le groupe a multiplié les annonces ces derniers mois avec une Twingo électrique, une Dacia à batterie qui veut se positionner comme l'offre électrique la moins chère du marché et une nouvelle Mégane électrique, basée sur une plateforme développée avec Nissan.

Le groupe a également dopé en 2020 son offre de véhicules hybrides et hybrides rechargeables. Mardi, il a annoncé un premier volet de la "Renaulution": il va se renforcer dans les utilitaires à hydrogène dès la fin 2021, via une coentreprise avec l'Américain Plug Power.

Pour marquer davantage son virage vers le futur, Renault pourrait présenter jeudi une version électrique de la R5, la star des années 1970, mais aussi de la 4L, autre icône légère et fiable de Renault, selon une source au sein de l'entreprise.

Le DG de Renault devrait également préciser jeudi ses projets pour Alpine, qui regroupe désormais toutes les activités sportives du groupe. Il a donné lundi une nouvelle tête à la marque: Laurent Rossi, ex-directeur de la stratégie du groupe, a remplacé Cyril Abiteboul, figure de Renault en Formule 1.

Selon la même source dans le groupe, il pourrait y avoir trois modèles Alpine: "la remplaçante de la 110 actuelle, un modèle un peu SUV" et une Mégane estampillée Alpine qui remplacerait la Mégane RS, chouchou des amateurs de circuit.

- Tensions sociales -

"La seule information qu'on a, c'est qu'il (Luca De Meo) souhaite lancer un petit véhicule qu'on pourrait fabriquer en France", souligne Jean-François Pibouleau de la CGT. "Pour nous, ce qui est important, c'est l'emploi et que Renault sorte de la salle des urgences", explique Mariette Rih, de FO.

Luca de Meo a déjà cherché à rassurer sur l'avenir de l'usine historique de Flins (Yvelines) qui, quand elle cessera de fabriquer des véhicules neufs en 2024, se consacrera au reconditionnement de véhicules récents, au recyclage de véhicules hors d'usage, à la réparation et la réutilisation de batteries.

Un comité central social et économique (CCSE), puis un conseil d'administration (CA), sont convoqués mercredi soir, à la veille de la présentation de M. De Meo, selon plusieurs sources syndicales.

En pleine crise du Covid, les dispositifs d'activité partielle ont été maintenus sur certains sites. "Les gens sont débordés de travail, ce qui est plutôt bon signe, mais sur quatre jours" au lieu de cinq, explique le représentant CGT.

Au technocentre de Guyancourt, "la charge de travail est énorme", explique Franck Daoût, délégué CFDT. "Il y a danger, ça commence à être tendu".

tsz-er/tq/LyS

GROUPE PSA

Renault

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JAN 12

EDF: les confédérations syndicales pressent Macron de renoncer au projet "Hercule" #

1/12/2021, 12:06 PM
Paris, FRA

Front commun des quatre principales confédérations syndicales contre la "désintégration" d'EDF: la CFDT, la CGT, FO et la CFE-CGC ont appelé mardi le président Emmanuel Macron à renoncer au très contesté projet "Hercule" de scission de l'énergéticien en trois entités.

"Face à un projet Hercule conçu sur des fondamentaux strictement financiers et conduisant de fait à la désintégration de leur entreprise, les salariés du groupe EDF n'ont pas hésité à se mobiliser massivement en affichant leur opposition", ont rappelé les quatre confédérations dans un communiqué commun.

Ce projet prévoit de scinder EDF en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables et une troisième (azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques dont les concessions seraient remises en concurrence sous la pression de Bruxelles.

Les salariés d'EDF se sont déjà mobilisés contre "Hercule" les 26 novembre, 10 et 17 décembre, trois journées lors desquelles près d'un agent sur trois était en grève. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 19 janvier.

"Les confédérations syndicales demandent donc au président de la République d'entendre et de mesurer cette très forte mobilisation sociale en renonçant au projet Hercule", écrivent les quatre confédérations.

Elles demandent en outre "l'ouverture d'un véritable dialogue avec les salariés" et "l'organisation d'un véritable débat public sur l'avenir d'EDF et ses moyens d'investissement au service de la Nation".

En décembre, la cheffe des députés PS Valérie Rabault avait annoncé son intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le "démantèlement" d'EDF via le projet "Hercule".

"Aujourd'hui EDF va dans le mur si nous ne sommes pas capables de lui donner les moyens d'investir", a déclaré mardi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire lors de ses voeux à la presse, ajoutant que son "niveau d'endettement (n'était) pas un niveau d'endettement soutenable".

"Ma responsabilité de ministre de l'Économie et des Finances c'est de donner à EDF (...) les moyens de se développer et de rester l'une des plus grandes entreprises énergéticiennes de la planète. C'est ça l'objectif", a-t-il insisté, démentant toute volonté de "démantèlement".

Il s'est cependant engagé à rendre compte aux organisations syndicales de la situation "dès lors que nous aurons une vision plus claire de la position définitive de la Commission européenne". Le projet est subordonné à l'avancée des discussions entre la France et Bruxelles, notamment sur le nucléaire.

kau-mhc/lum/vk

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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JAN 12

Défense: Bercy rappelle à Volkswagen ses engagements pour sa filiale française Man Energy Solutions #

1/12/2021, 11:01 AM
Paris, FRA

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a rappelé mardi à Volkswagen ses engagements industriels en France concernant sa filiale Man Energy Solutions, qui produit notamment des moteurs pour les sous-marins de la Marine française.

La filiale du constructeur allemand a annoncé début août un plan de restructuration prévoyant la suppression de 2.600 postes dans le monde et une "rationalisation" de ses sites, notamment en France.

Or sur son site français de Saint-Nazaire, MAN Energy Solutions produit notamment des moteurs diesel de secours pour les sous-marins nucléaires français Barracuda. Mais, selon Les Echos, l'entreprise a informé l'Etat français en novembre 2019 de son intention d'arrêter la production de ces équipements.

"Le groupe Volkswagen est tenu au titre des engagements qu'il a pris de maintenir sur le territoire national les activités de défense et les capacités industrielles qui sont associées", a affirmé mardi Bruno Le Maire, insistant sur le fait que ces engagements sont "des engagements de droit".

"Les organisations syndicales nous ont alertés sur des manquements éventuels à ces engagements dans le cadre du projet de restructuration qui est porté par la direction allemande", a-t-il ajouté.

En conséquence, Bercy a "engagé des discussions avec Volkswagen en application des textes sur les investissements étrangers en France", a indiqué le ministre.

mhc/soe/spi

VOLKSWAGEN

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JAN 12

Les armées commandent des centaines de micro-drones au fabricant français Parrot #

1/12/2021, 10:01 AM
Paris, FRA

La Direction générale de l'armement (DGA) a passé une première commande de 300 micro-drones à la société française Parrot, qui seront destinés à des missions militaires de reconnaissance et de renseignement, selon un communiqué du ministère des Armées publié mardi.

Ce contrat sur 5 ans, conclu au terme d'un appel d'offres européen lancé début 2020, prévoit au total la livraison de "plusieurs centaines de systèmes de drones et d'équipements complémentaires", écrit le ministère, sans préciser le montant du contrat. Les premières livraisons sont attendues en juin.

"L'équipement en systèmes de micro-drones collectifs répond à un besoin opérationnel des trois armées, aussi bien pour les forces conventionnelles que pour les forces spéciales", et sera destiné aux troupes déployées en opération, aux bâtiments de la Marine nationale ou à la protection des sites militaires.

La répartition de ces mini-drones au sein des armées devrait être de 60% pour l'armée de Terre, 28% pour la Marine nationale et 12% pour l'armée de l'Air et de l'Espace.

Ce micro-drone, issu de la famille de drones grand public ANAFI et spécialement adapté à un usage militaire, pèse moins de 500 grammes. Il peut voler de jour comme de nuit et dispose d'une autonomie d'une trentaine de minutes de vol. Selon le ministère, il peut "détecter des cibles de taille humaine avec une grande précision jusqu'à deux kilomètres de distance" et peut être "mis en oeuvre en moins d'une minute".

dab/bat

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JAN 12

EDF: les confédérations syndicales pressent Macron de renoncer au projet "Hercule" #

1/12/2021, 9:45 AM
Paris, FRA

Front commun des quatre principales confédérations syndicales contre la "désintégration" d'EDF: la CFDT, la CGT, FO et la CFE-CGC ont appelé mardi le président Emmanuel Macron à renoncer au très contesté projet "Hercule" de scission de l'énergéticien en trois entités.

"Face à un projet Hercule conçu sur des fondamentaux strictement financiers et conduisant de fait à la désintégration de leur entreprise, les salariés du groupe EDF n'ont pas hésité à se mobiliser massivement en affichant leur opposition", ont rappelé les quatre confédérations dans un communiqué commun.

Ce projet prévoit de scinder EDF en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables et une troisième (azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques dont les concessions seraient remises en concurrence sous la pression de Bruxelles.

Les salariés d'EDF se sont déjà mobilisés contre "Hercule" les 26 novembre, 10 et 17 décembre, trois journées lors desquelles près d'un agent sur trois était en grève. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 19 janvier.

"Les confédérations syndicales demandent donc au président de la République d'entendre et de mesurer cette très forte mobilisation sociale en renonçant au projet Hercule", écrivent les quatre confédérations.

Elles demandent en outre "l'ouverture d'un véritable dialogue avec les salariés" et "l'organisation d'un véritable débat public sur l'avenir d'EDF et ses moyens d'investissement au service de la Nation".

En décembre, la cheffe des députés PS Valérie Rabault avait annoncé son intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le "démantèlement" d'EDF via le projet "Hercule".

kau/bfa/vk

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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JAN 12

Une "Renaulution" très attendue chez le constructeur français #

1/12/2021, 9:39 AM
Paris, FRA

Une nouvelle R5 électrique, des plans pour Alpine et des Renault vendues plus cher: le constructeur français doit dévoiler jeudi sa feuille de route pour affronter la révolution du secteur automobile.

Le groupe a présenté mardi des chiffres de ventes pour 2020 en dessous du niveau du marché, avec une chute de 21,3% au niveau mondial "principalement due à sa forte exposition dans les pays ayant subi un confinement strict".

La crise a frappé un groupe qui était déjà en difficulté. La firme au Losange a annoncé fin mai un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelques 15.000 suppressions de postes dans le monde, dont 4.600 en France.

Après un mariage raté avec Fiat-Chrysler, qui a finalement choisi Peugeot-Citroën, Renault sort également du scandale provoqué par l'arrestation et l'évasion au Japon de son ex-directeur général Carlos Ghosn, accusé de malversations financières.

Le scandale a fait tanguer l'alliance de Renault avec Nissan et Mitsubishi. Les alliés tentent depuis de se relancer et prévoient de développer et produire en commun près de 50% de leurs modèles à horizon 2025.

- Une R5 électrisée -

Outre l'alliance et la chasse aux coûts, le nouveau directeur général Luca De Meo, arrivé en juillet, a déjà annoncé que le groupe allait privilégier "la profitabilité aux volumes", c'est-à-dire vendre moins de voitures mais les vendre plus cher. Une volte-face stratégique, qui fait passer Renault du modèle de Carlos Ghosn à celui de Carlos Tavares chez PSA.

Le groupe est désormais structuré autour de quatre marques: le navire amiral Renault, les Dacia à petit prix, les sportives Alpine et la nouvelle marque de mobilité Mobilize.

Pionnier dans l'électrique avec la ZOE, le groupe a multiplié les annonces ces derniers mois avec une Twingo électrique, une Dacia à batterie qui veut se positionner comme l'offre électrique la moins chère du marché, et une nouvelle Mégane électrique, basée sur une plateforme développée avec Nissan.

Le groupe a également dopé en 2020 son offre de véhicules hybrides et hybrides rechargeables. Et il a réduit son offre de motorisations: les Diesel ont déjà disparu chez la très populaire Dacia Sandero.

Pour marquer son virage vers le futur, Renault pourrait présenter jeudi une version électrique de la R5, la star des années 1970, mais aussi de la 4L, autre icône légère et fiable de Renault, selon une source au sein de l'entreprise.

Le DG de Renault devrait également préciser jeudi ses projets pour Alpine, qui regroupe désormais toutes les activités sportives du groupe. Il a donné lundi une nouvelle tête à la marque: Laurent Rossi, ex-directeur de la stratégie du groupe, a remplacé Cyril Abiteboul, figure de Renault en Formule 1.

Selon la même source dans le groupe, il pourrait y avoir trois modèles Alpine: "la remplaçante de la 110 actuelle, un modèle un peu SUV" et une Mégane estampillée Alpine qui remplacerait la Mégane RS, chouchou des amateurs de circuit.

- Tensions sociales -

"La seule information qu'on a, c'est qu'il (Luca De Meo) souhaite lancer un petit véhicule qu'on pourrait fabriquer en France", souligne Jean-François Pibouleau de la CGT. "Pour nous, ce qui est important, c'est l'emploi, et que Renault sorte de la salle des urgences", explique Mariette Rih, de FO.

Luca de Meo a déjà cherché à rassurer sur l'avenir de l'usine historique de Flins (Yvelines) qui, quand elle cessera de fabriquer des véhicules neufs en 2024, se consacrera au reconditionnement de véhicules récents, au recyclage de véhicules hors d'usage, à la réparation et la réutilisation de batteries.

Un comité central social et économique (CCSE), puis un conseil d'administration (CA), sont convoqués mercredi soir, à la veille de la présentation de M. De Meo, selon plusieurs sources syndicales.

En pleine crise du Covid, les dispositifs d'activité partielle ont été maintenus sur certains sites. "Les gens sont débordés de travail, ce qui est plutôt bon signe, mais sur quatre jours" au lieu de cinq, explique le représentant CGT. Au technocentre de Guyancourt, "la charge de travail est énorme", explique Franck Daoût, délégué CFDT. "Il y a danger, ça commence à être tendu".

tsz-er/pn/spi

GROUPE PSA

Renault

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JAN 12

Renault: ventes en baisse de 21,3% dans le monde en 2020, à 2,9 millions d'unités #

1/12/2021, 8:05 AM
Paris, FRA

Le constructeur automobile Renault a vu ses ventes baisser de 21,3% en 2020, où il a souffert comme le reste du secteur des restrictions liées à la crise sanitaire mondiale.

Selon un communiqué publié mardi, le groupe a écoulé 2,9 millions d'unités, sur un marché mondial en repli de 14,2%.

La baisse des ventes du groupe est "principalement due à sa forte exposition dans les pays ayant subi un confinement strict et la suspension de leurs activités commerciales au deuxième trimestre, ainsi qu'un ralentissement au quatrième trimestre, notamment en France", précise-t-il.

En Europe, les ventes ont reculé de 25,8% à 1,4 million d'unités.

"Le deuxième semestre fait état d'une meilleure résilience et d'une bonne performance sur les marchés électrique et hybride", a assuré le directeur commercial Denis le Vot. Le groupe affichait fin décembre un niveau de commandes supérieur de 14% à celui de 2019 en Europe et un niveau de stock en baisse de 20%, a-t-il souligné.

"Nous privilégions désormais la profitabilité aux volumes de ventes, avec une marge unitaire nette par véhicule plus élevée, et ce sur chacun de nos marchés", a déclaré le directeur général Luca de Meo.

"Les premiers résultats sont d'ores et déjà visibles au second semestre 2020, particulièrement en Europe où la marque Renault progresse sur les canaux de vente les plus rentables et renforce son leadership dans l'électrique."

Renault a continué de dominer le marché électrique en Europe en 2020 avec 115.888 véhicules vendus (+101,4% sur un an), dont 100.000 ZOE. Il a aussi lancé une version électrifiée de sa mini-citadine Twingo et a présenté pour 2021 l'électrique qui se veut la moins chère du marché, la Dacia Spring, face à la multiplication de l'offre des concurrents.

Le groupe a confirmé par ailleurs avoir atteint ses objectifs de réduction d'émissions de CO2 (CAFE) pour les voitures particulières et véhicules utilitaires légers à fin 2020. Il a notamment été aidé par le lancement de sa gamme hybride E-Tech qui, avec 30.000 ventes en Europe, représente 25% des volumes de commandes sur les véhicules concernés (Clio, Captur et Mégane Estate).

tsz/soe/nth

Renault

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JAN 12

Une "Renaulution" très attendue chez le constructeur français #

1/12/2021, 6:00 AM
Paris, FRA

Une nouvelle R5 électrique, des plans pour Alpine et des Renault vendues plus cher: le constructeur français doit dévoiler jeudi sa feuille de route pour affronter la révolution du secteur automobile.

Le groupe doit d'abord présenter mardi ses chiffres de vente mondiales pour 2020, une année marquée par une chute inédite des ventes de voitures liée à la crise sanitaire.

En France, le groupe a vu ses ventes de voitures particulières dévisser de 24,9%, selon le comité des constructeurs français, à 412.000 exemplaires et 25% de part de marché.

La crise a frappé un groupe qui était déjà en difficulté. La firme au Losange a annoncé fin mai un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelques 15.000 suppressions de postes dans le monde, dont 4.600 en France.

Après un mariage raté avec Fiat-Chrysler, qui a finalement choisi Peugeot-Citroën, Renault sort également du scandale provoqué par l'arrestation et l'évasion au Japon de son ex-directeur général Carlos Ghosn, accusé de malversations financières.

Le scandale a fait tanguer l'alliance de Renault avec Nissan et Mitsubishi. Les alliés tentent depuis de se relancer et prévoient de développer et produire en commun près de 50% de leurs modèles à horizon 2025.

- Une R5 électrisée -

Outre l'alliance et la chasse aux coûts, le nouveau directeur général Luca De Meo, arrivé en juillet, a déjà annoncé que le groupe allait privilégier "la profitabilité aux volumes", c'est-à-dire vendre moins de voitures mais les vendre plus cher. Une volte-face stratégique, qui fait passer Renault du modèle de Carlos Ghosn à celui de Carlos Tavares chez PSA.

Le groupe est désormais structuré autour de quatre marques: le navire amiral Renault, les Dacia à petit prix, les sportives Alpine et la nouvelle marque de mobilité Mobilize.

Pionnier dans l'électrique avec la ZOE, le groupe a multiplié les annonces ces derniers mois avec une Twingo électrique, une Dacia à batterie qui veut se positionner comme l'offre électrique la moins chère du marché, et une nouvelle Mégane électrique, basée sur une plateforme développée avec Nissan.

Le groupe a également dopé en 2020 son offre de véhicules hybrides et hybrides rechargeables. Et il a réduit son offre de motorisations: les Diesel ont déjà disparu chez la très populaire Dacia Sandero.

Pour marquer son virage vers le futur, Renault pourrait présenter jeudi une version électrique de la R5, la star des années 1970, mais aussi de la 4L, autre icône légère et fiable de Renault, selon une source au sein de l'entreprise.

Le DG de Renault devrait également préciser jeudi ses projets pour Alpine, qui regroupe désormais toutes les activités sportives du groupe. Il a donné lundi une nouvelle tête à la marque: Laurent Rossi, ex-directeur de la stratégie du groupe, a remplacé Cyril Abiteboul, figure de Renault en Formule 1.

Selon la même source au sein du groupe, il pourrait y avoir trois modèles Alpine: "la remplaçante de la 110 actuelle, un modèle un peu SUV" et une Mégane estampillée Alpine qui remplacerait la Mégane RS, chouchou des amateurs de circuit.

- Tensions sociales -

"La seule information qu'on a, c'est qu'il (Luca De Meo) souhaite lancer un petit véhicule qu'on pourrait fabriquer en France", souligne Jean-François Pibouleau de la CGT. "Pour nous, ce qui est important, c'est l'emploi, et que Renault sorte de la salle des urgences", explique Mariette Rih, de FO.

Luca de Meo a déjà cherché à rassurer sur l'avenir de l'usine historique de Flins (Yvelines) qui, quand elle cessera de fabriquer des véhicules neufs en 2024, se consacrera au reconditionnement de véhicules récents, au recyclage de véhicules hors d'usage, à la réparation et la réutilisation de batteries.

Un comité central social et économique (CCSE), puis un conseil d'administration (CA), sont convoqués mercredi soir, à la veille de la présentation de M. De Meo, selon plusieurs sources syndicales.

En pleine crise du Covid, les dispositifs d'activité partielle ont été maintenus sur certains sites. "Les gens sont débordés de travail, ce qui est plutôt bon signe, mais sur quatre jours" au lieu de cinq, explique le représentant CGT. Au technocentre de Guyancourt, "la charge de travail est énorme", explique Franck Daoût, délégué CFDT. "Il y a danger, ça commence à être tendu".

tsz-er/pn/rhl

GROUPE PSA

Renault

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JAN 11

Galeries Lafayette: 189 emplois menacés par un plan de départs #

1/11/2021, 3:14 PM
Paris, FRA

Le groupe Galeries Lafayette a présenté en Comité social et économique (CSE) un plan de départs pouvant conduire à la suppression de jusqu'à 189 emplois et entraînant la cessation des activités de voyagiste du groupe, a appris l'AFP de sources syndicales.

Un accord de méthode ouvrant la voie aux négociations, que l'AFP a pu consulter, a été signé le 4 janvier par les trois premiers syndicats du groupe, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT (majoritaires).

La direction des Galeries Lafayette avait averti le CSE du groupe, réuni du 8 au 10 décembre derniers, d'un "projet de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) associé incluant un plan de départs volontaires (PDV)", ainsi que d'un "projet de cessation de l'activité de la société GL Voyages", d'après l'ordre du jour du CSE consulté par l'AFP.

Ces départs seront répartis entre le siège des Galeries Lafayette et les filiales GL Voyages et GGL Services, société de services financiers du groupe, a précisé à l'AFP David Pereira, élu SUD au CSE.

Selon lui, les salariés paient "des choix stratégiques qu'on ne comprend pas", dont l'ouverture, en mars 2019, d'"un magasin qui n'a jamais rapporté d'argent". "Une catastrophe sans précédent sur le chiffre d'affaires", pour le syndicaliste.

Pour un autre élu syndical, "il ne faut pas confondre ce que les Galeries n'ont pas gagné et des pertes". "C'est une entreprise qui a les reins solides", a-t-il ajouté.

"On n'est pas à l'abri d'un PSE-PDV dans le magasin du boulevard Haussmann", l'adresse emblématique de l'enseigne, a également alerté David Pereira. Pour l'heure, selon lui, les salariés de ce magasin sont au chômage partiel à hauteur de 25%, un dispositif qui n'est pas utilisé dans les autres magasins du groupe.

Jointe par l'AFP, la direction des Galeries Lafayette n'avait pas réagi lundi en milieu d'après-midi.

kau/lum/dlm

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JAN 11

Galeries Lafayette: 189 emplois menacés par un plan de départs #

1/11/2021, 11:25 AM

Le groupe Galeries Lafayette a présenté en Comité social et économique (CSE) un plan de départs pouvant conduire à la suppression de jusqu'à 189 emplois et entraînant la cessation des activités de voyagiste du groupe, a appris l'AFP de sources syndicales.

Un accord portant sur 189 emplois a été signé le 4 janvier par les trois premiers syndicats du groupe, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT (majoritaires), a assuré à l'AFP un délégué du personnel élu au CSE, sous couvert d'anonymat.

La direction des Galeries Lafayette avait averti le CSE du groupe, réuni du 8 au 10 décembre derniers, d'un "projet de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) associé incluant un plan de départs volontaires (PDV)" ainsi que d'un "projet de cessation de l'activité de la société GL Voyages", d'après l'ordre du jour du CSE consulté par l'AFP.

Ces départs seront répartis entre le siège des Galeries Lafayette et les filiales GL Voyages et GGL Services, société de services financiers du groupe, a précisé à l'AFP David Pereira, élu SUD au CSE.

Selon lui, les salariés paient "des choix stratégiques qu'on ne comprend pas", dont l'ouverture, en mars 2019, d'"un magasin qui n'a jamais rapporté d'argent". "Une catastrophe sans précédent sur le chiffre d'affaires", pour le syndicaliste.

Pour un autre élu syndical, "il ne faut pas confondre ce que les Galeries n'ont pas gagné et des pertes". "C'est une entreprise qui a les reins solides", a-t-il ajouté.

"On n'est pas à l'abri d'un PSE-PDV dans le magasin du boulevard Haussmann", l'adresse emblématique de l'enseigne, a-t-il également alerté. Pour l'heure, selon lui, les salariés de ce magasin sont au chômage partiel à hauteur de 25%, un dispositif qui n'est pas utilisé dans les autres magasins du groupe.

Jointe par l'AFP, la direction des Galeries Lafayette n'avait pas réagi lundi en milieu de journée.

kau/cel/dlm

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