Steve Bannon, ex-conseiller de Trump, accusé de se croire "au-dessus de la loi" lors de son procès #
Steve Bannon, un ex-conseiller de Donald Trump qui avait joué un rôle crucial dans l'élection du républicain en 2016, a été accusé mardi de se croire "au-dessus de la loi" lors de son procès pour avoir refusé de coopérer à l'enquête parlementaire sur l'assaut contre le Capitole.
M. Bannon a "ignoré les ordres d'obtempérer même après que le Congrès a rejeté ses prétextes, et a écarté de nombreux avertissements selon lesquels il ferait face à des poursuites s'il ne se pliait pas à l'assignation à comparaître comme il était tenu de le faire", a dit la procureure Amanda Vaughn.
"Ce faisant, l'accusé a empêché les autorités d'obtenir les informations importantes dont elles avaient besoin pour les aider à comprendre ce qui s'est passé le 6 janvier et comment s'assurer que cela ne se reproduise plus", a-t-elle ajouté.
"L'accusé a décidé qu'il était au-dessus de la loi", a-t-elle lancé.
L'avocat de M. Bannon, Evan Corcoran, a lui assuré que "personne n'a(vait) ignoré l'assignation à comparaître". Selon lui, des négociations ont même eu lieu avec la commission concernant sa date de déposition.
Conseiller discret mais très influent, M. Bannon avait donné un virage résolument populiste à la campagne de M. Trump pour la présidentielle de 2016, avant d'être poussé vers la sortie.
Les deux hommes, restés proches, avaient échangé dans les jours précédant l'attaque du 6 janvier 2021 contre le siège du Congrès, selon la commission de la Chambre des représentants chargée de faire la lumière sur le rôle de l'ancien président dans ce coup de force.
Pour connaître la nature de leurs discussions, la commission avait assigné Steve Bannon à témoigner et à produire des documents. Il avait refusé, invoquant le droit des présidents à garder certaines conversations secrètes.
Son refus lui a valu d'être inculpé d'"entrave" au travail du Congrès.
Donald Trump est soupçonné de n'avoir rien fait pendant près de trois heures le 6 janvier 2021 alors que ses partisans envahissaient le Capitole, semaient la violence et le chaos et forçaient les élus à interrompre la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
sw-iba/vgr
Plusieurs parlementaires arrêtés à Washington lors d'une manifestation pour le droit à l'avortement #
Dix-sept parlementaires américains, dont l'étoile montante de la gauche Alexandria Ocasio-Cortez, ont été arrêtés mardi à Washington à la suite d'une manifestation pour défendre le droit à l'avortement, a annoncé la police.
"Nous avons arrêté au total 35 personnes" dont "17 membres du Congrès" car après trois sommations, "certains des manifestants (refusaient) de quitter la rue" située entre le Capitole et la Cour suprême, a tweeté la police du Capitole.
L'élue démocrate Ilhan Omar a écrit sur le réseau social avoir été arrêtée lors d'une "action de désobéissance civile". "Je ferai tout ce que je pourrai pour sonner l'alerte sur l'assaut visant nos droits reproductifs", a ajouté celle qui est membre de l'aile gauche du parti démocrate, comme Alexandria Ocasio-Cortez.
Une vidéo publiée sur le compte Twitter de cette dernière, surnommée AOC, la montre escortée par un policier hors de la rue qui fait face au siège de la Cour suprême.
Cette dernière a dynamité fin juin le droit constitutionnel à l'IVG aux Etats-Unis, renvoyant à chaque Etat le droit de l'interdire et provoquant un tsunami politique.
Les démocrates et le président Joe Biden cherchent à mobiliser leur électorat autour de ce thème en vue des élections de mi-mandat prévues en novembre.
Selon le média américain Axios, les 17 parlementaires arrêtés, membres de la Chambre des représentants, sont tous démocrates et essentiellement des femmes.
C'est dans cette même rue, au coeur de la capitale fédérale et située entre le Capitole et la Cour suprême, que des milliers de personnes s'étaient rassemblées dans les heures et jours qui ont suivi la décision historique de la haute Cour, le 24 juin, pour protester contre un "retour en arrière" historique.
ube/vgr
Steve Bannon, proche de Trump, jugé pour son refus de coopérer à l'enquête sur l'attaque du Capitole #
La justice américaine a sélectionné lundi le jury chargé d'examiner le refus par Steve Bannon, un proche de Donald Trump, de coopérer à l'enquête parlementaire sur l'assaut contre le Capitole.
Son procès pour "entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès" entrera donc dans le dur mardi avec les déclarations préliminaires de l'accusation et de la défense.
Conseiller discret mais très influent, il avait joué un rôle crucial dans l'élection du milliardaire républicain en 2016, en donnant un virage résolument populiste à sa campagne, avant d'être poussé vers la sortie l'année suivante.
Les deux hommes, restés proches, avaient échangé dans les jours qui ont précédé l'attaque du 6 janvier 2021 contre le siège du Congrès, selon la commission de la Chambre des représentants chargée de faire la lumière sur le rôle de l'ancien président dans ce coup de force.
Pour connaître la nature de leurs discussions, la commission avait assigné Steve Bannon à témoigner et à produire des documents. Il avait refusé, invoquant le droit des présidents à garder certaines conversations secrètes.
Son refus lui a valu d'être inculpé en novembre d'"entrave" au travail du Congrès. Il avait alors promis "l'enfer" aux démocrates pour ses déboires.
Compte tenu de l'extrême sensibilité politique du dossier, il a fallu une journée entière pour sélectionner 22 jurés potentiels, un nombre qui sera ramené à douze titulaires et deux remplaçants mardi matin.
A l'approche de son procès, Steve Bannon, 68 ans, avait fait volte-face et accepté de coopérer avec les parlementaires. Les procureurs avaient dénoncé "un revirement de dernière minute afin d'éviter" une condamnation et le juge en charge du dossier a souhaité maintenir le procès.
Ses avocats ont également demandé, en vain, un report du procès par crainte que les jurés ne soient influencés par la diffusion des auditions de la commission d'enquête, dont la prochaine est prévue jeudi soir à une heure de grande écoute.
Après plus d'un an d'investigations, la commission détaillera la journée du 6 janvier telle que vécue par Donald Trump, "ce qui a été fait et ce qui n'a pas été fait", a expliqué dimanche l'élue démocrate Zoe Lofgren sur la chaîne ABC.
L'ex-président républicain est soupçonné de n'avoir rien fait pendant près de trois heures, alors que ses partisans envahissaient le Capitole, semaient la violence et le chaos, et forçaient les élus à interrompre la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
chp/vgr
Steve Bannon, l'éminence grise déchue de Donald Trump #
Il a été banquier d'affaires, patron de presse et haut conseiller en stratégie à la Maison Blanche. Mais, ce lundi, le populiste Steve Bannon est un prévenu dont le procès à Washington marque la déchéance.
L'homme d'aujourd'hui 68 ans, contempteur virulent de l'establishment politique, est étroitement associé aux idées de la droite extrême qu'il a poussées, grâce à Donald Trump, au sommet du pouvoir fédéral.
Aisément reconnaissable à sa crinière poivre et sel --qui a récemment blanchi-- il est poursuivi pour "entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès". On lui reproche d'avoir sciemment ignoré les convocations de la commission parlementaire qui cherche à établir les responsabilités de l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021.
La veille de ce jour ayant ébranlé la démocratie américaine, M. Bannon avait prédit un déferlement de "tout l'enfer". Il a surtout échangé au téléphone avec M. Trump, signe qu'il avait conservé l'oreille du président républicain longtemps après que celui-ci l'eut écarté de la West Wing.
S'il fallait une autre preuve des liens entre les deux hommes, on pourrait citer la décision du locataire de la Maison Blanche, juste avant son départ, de gracier son ancien collaborateur, dans une autre affaire. M. Bannon était accusé d'avoir détourné des fonds prétendument destinés à la construction d'un mur à la frontière mexicaine.
C'est dans les mois qui ont précédé la victoire électorale de M. Trump en 2016 que M. Bannon a commencé à imprimer son empreinte, dans la dénonciation populiste d'un ordre mondial contrôlé par des élites politiques et financières.
Des idées qu'il défendait en dirigeant le site d'information controversé Breitbart, plaque tournante de la "droite alternative", mouvement associé à certaines thèses conspirationnistes et comptant nombre de militants convaincus de la supériorité de la race blanche.
L'entrée de Steve Bannon à la Maison Blanche début 2017 a d'ailleurs été dénoncée par des associations antiracistes, qui ont rappelé les innombrables articles incendiaires publiés sur Breitbart, frôlant l'antisémitisme, alimentant la nostalgie pour le drapeau confédéré ou dénonçant le multiculturalisme.
"L'extrême droite raciste et fasciste est représentée au seuil du Bureau ovale", avait tweeté John Weaver, proche du républicain modéré John Kasich.
D'autres démocrates avaient cité les accusations de l'ex-femme de Steve Bannon, Mary Louise Piccard, selon lesquelles son ex-mari avait refusé d'envoyer leurs enfants dans une certaine école en raison de la présence de juifs. Des accusations qu'il a niées.
"Je ne suis pas un suprémaciste blanc, je suis un nationaliste, je suis un nationaliste économique", avait déclaré Steve Bannon dans un premier entretien à la Maison Blanche.
Au fil des mois au coeur du pouvoir, le "président Bannon", ainsi qu'on surnommait l'influent conseiller, a semblé connaître des moments de faveur ou de disgrâce, n'obtenant de soutien ni auprès des médias qu'il a qualifiés de "parti d'opposition", ni auprès des "élites" qu'il a promis de secouer.
Ses relations avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, étaient notoirement mauvaises.
Il a été forcé de quitter l'exécutif en août 2017 dans le sillage des violences dans la ville de Charlottesville en Virginie, lors d'un rassemblement de militants de la droite radicale.
Né à Norfolk, dans ce même Etat, M. Bannon explique avoir grandi dans une famille ouvrière démocrate, pro-Kennedy, pro-syndicats. Ses études achevées, il s'est engagé plusieurs années dans la marine, comme jeune officier.
Steve Bannon a ensuite été banquier d'affaires chez Goldman Sachs dans les années 1980. Il a alors fondé une petite banque d'investissements, Bannon & Co, rachetée par la Société Générale. Il se tourne alors vers Hollywood.
Dans les années 2000, il commence à produire des films politiques, sur Ronald Reagan, le Tea Party ou Sarah Palin.
Il rencontre à cette époque Andrew Breitbart, fondateur du site éponyme, et se joint à la guerre du Tea Party contre l'establishment politique américain, tant démocrate que républicain.
Ces dernières années Steve Bannon a élargi ses horizons et témoigné un soutien vigoureux à des partis nationalistes ou d'extrême droite en Asie, Amérique latine et particulièrement en Europe, où il a notamment rencontré Marine Le Pen.
Et, selon un article de presse, le militant possède un portrait de lui-même habillé en Napoléon, offert par le Britannique europhobe Nigel Farage.
seb/dax
Steve Bannon, l'éminence grise déchue de Donald Trump #
Il a été banquier d'affaires, patron de presse et haut conseiller en stratégie à la Maison Blanche. Mais, ce lundi, le populiste Steve Bannon est un prévenu dont le procès à Washington marque la déchéance.
L'homme d'aujourd'hui 68 ans, contempteur virulent de l'establishment politique, est étroitement associé aux idées de la droite extrême qu'il a poussées, grâce à Donald Trump, au sommet du pouvoir fédéral.
Aisément reconnaissable à sa crinière poivre et sel --qui a récemment blanchi-- il est poursuivi pour "entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès". On lui reproche d'avoir sciemment ignoré les convocations de la commission parlementaire qui cherche à établir les responsabilités de l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021.
La veille de ce jour ayant ébranlé la démocratie américaine, M. Bannon avait prédit un déferlement de "tout l'enfer". Il a surtout échangé au téléphone avec M. Trump, signe qu'il avait conservé l'oreille du président républicain longtemps après que celui-ci l'eut écarté de la West Wing.
S'il fallait une autre preuve des liens entre les deux hommes, on pourrait citer la décision du locataire de la Maison Blanche, juste avant son départ, de gracier son ancien collaborateur, dans une autre affaire. M. Bannon était accusé d'avoir détourné des fonds prétendument destinés à la construction d'un mur à la frontière mexicaine.
C'est dans les mois qui ont précédé la victoire électorale de M. Trump en 2016 que M. Bannon a commencé à imprimer son empreinte, dans la dénonciation populiste d'un ordre mondial contrôlé par des élites politiques et financières.
Des idées qu'il défendait en dirigeant le site d'information controversé Breitbart, plaque tournante de la "droite alternative", mouvement associé à certaines thèses conspirationnistes et comptant nombre de militants convaincus de la supériorité de la race blanche.
L'entrée de Steve Bannon à la Maison Blanche début 2017 a d'ailleurs été dénoncée par des associations antiracistes, qui ont rappelé les innombrables articles incendiaires publiés sur Breitbart, frôlant l'antisémitisme, alimentant la nostalgie pour le drapeau confédéré ou dénonçant le multiculturalisme.
"L'extrême droite raciste et fasciste est représentée au seuil du Bureau ovale", avait tweeté John Weaver, proche du républicain modéré John Kasich.
D'autres démocrates avaient cité les accusations de l'ex-femme de Steve Bannon, Mary Louise Piccard, selon lesquelles son ex-mari avait refusé d'envoyer leurs enfants dans une certaine école en raison de la présence de juifs. Des accusations qu'il a niées.
"Je ne suis pas un suprémaciste blanc, je suis un nationaliste, je suis un nationaliste économique", avait déclaré Steve Bannon dans un premier entretien à la Maison Blanche.
Au fil des mois au coeur du pouvoir, le "président Bannon", ainsi qu'on surnommait l'influent conseiller, a semblé connaître des moments de faveur ou de disgrâce, n'obtenant de soutien ni auprès des médias qu'il a qualifiés de "parti d'opposition", ni auprès des "élites" qu'il a promis de secouer.
Ses relations avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, étaient notoirement mauvaises.
Il a été forcé de quitter l'exécutif en août 2017 dans le sillage des violences dans la ville de Charlottesville en Virginie, lors d'un rassemblement de militants de la droite radicale.
Né à Norfolk, dans ce même Etat, M. Bannon explique avoir grandi dans une famille ouvrière démocrate, pro-Kennedy, pro-syndicats. Ses études achevées, il s'est engagé plusieurs années dans la marine, comme jeune officier.
Steve Bannon a ensuite été banquier d'affaires chez Goldman Sachs dans les années 1980. Il a alors fondé une petite banque d'investissements, Bannon & Co, rachetée par la Société Générale. Il se tourne alors vers Hollywood.
Dans les années 2000, il commence à produire des films politiques, sur Ronald Reagan, le Tea Party ou Sarah Palin.
Il rencontre à cette époque Andrew Breitbart, fondateur du site éponyme, et se joint à la guerre du Tea Party contre l'establishment politique américain, tant démocrate que républicain.
Ces dernières années Steve Bannon a élargi ses horizons et témoigné un soutien vigoureux à des partis nationalistes ou d'extrême droite en Asie, Amérique latine et particulièrement en Europe, où il a notamment rencontré Marine Le Pen.
Et, selon un article de presse, le militant possède un portrait de lui-même habillé en Napoléon, offert par le Britannique europhobe Nigel Farage.
seb/dax
Steve Bannon, proche de Trump, jugé pour son refus de coopérer à l'enquête sur l'attaque du Capitole #
La justice américaine entame lundi la sélection des jurés chargés d'examiner le refus par Steve Bannon, un proche de Donald Trump, de coopérer à l'enquête parlementaire sur l'assaut contre le Capitole.
Conseiller discret mais très influent, il avait joué un rôle crucial dans l'élection du milliardaire républicain en 2016, en donnant un virage résolument populiste à sa campagne, avant d'être poussé vers la sortie l'année suivante.
Les deux hommes, restés proches, avaient échangé dans les jours qui ont précédé l'attaque du 6 janvier 2021 contre le siège du Congrès, selon la commission de la Chambre des représentants chargée de faire la lumière sur le rôle de l'ancien président dans ce coup de force.
Pour connaître la nature de leurs discussions, la commission avait assigné Steve Bannon à témoigner et à produire des documents. Il avait refusé, invoquant le droit des présidents à garder certaines conversations secrètes.
Son refus lui a valu d'être inculpé en novembre d'"entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès".
A l'approche de son procès, cet homme de 68 ans avait fait volte-face et accepté de coopérer avec les parlementaires. Les procureurs avaient dénoncé "un revirement de dernière minute afin d'éviter" une condamnation et le juge en charge du dossier a souhaité maintenir le procès.
Ses avocats ont également demandé, en vain, un report du procès par crainte que les jurés ne soient influencés par la diffusion des auditions de la commission d'enquête, dont la prochaine est prévue jeudi soir à une heure de grande écoute.
Après plus d'un an d'investigations, celle-ci détaillera la journée du 6 janvier telle que vécue par Donald Trump, "ce qui a été fait et ce qui n'a pas été fait", a expliqué dimanche l'élue démocrate Zoe Lofgren sur la chaîne ABC.
Le républicain est soupçonné de n'avoir rien fait pendant près de trois heures, alors que ses partisans envahissaient le Capitole, semaient la violence et le chaos et forçaient les élus à interrompre la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
chp/ube