Altice, maison-mère de BFM TV, rachète la chaîne locale Azur TV #
Le groupe Altice, propriétaire de BFM TV, va acquérir Azur TV, une chaîne de télévision locale privée basée à Nice, poursuivant ainsi sa stratégie "de développement des chaînes en régions", a annoncé mercredi le groupe.
Les modalités et le montant de l'acquisition, encore soumise à l'agrément du CSA, n'ont pas été précisés.
Azur TV était jusqu'ici détenue par le magnat franco-libanais Iskandar Safa. Ce dernier, également propriétaire de l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, avait acquis 39% du capital de la chaîne en juillet 2019.
Créée en 2013, Azur TV couvre l'actualité de la côte méditerranéenne de Marseille à Menton, à travers trois émetteurs.
Cette acquisition renforce les positions de BFM dans les régions, déjà présent avec quatre chaînes locales (BFM Paris, BFM Lyon, BFM Grand Lille, BFM Grand Littoral). Deux autres chaînes, BFM DICI Haute-Provence et BFM DICI Alpes-du-Sud, seront lancées en mars.
Le rachat d'Azur TV permet d'"assurer une couverture quasi complète des autres départements de la Région Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur par les chaînes BFM: Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse", précise le groupe Altice dans un communiqué.
D'après Altice, "le succès des chaînes régionales du groupe se confirme". Entre septembre et décembre 2020, "les chaînes locales BFM Paris, BFM Lyon, BFM Grand Lille et BFM Grand Littoral ont en effet été regardées par 4,9 millions de personnes, soit 36% du bassin de diffusion global", affirme le groupe, citant des données de l'étude TV locales de Médiamétrie.
Par ailleurs, "la région Sud est stratégique pour Altice", qui précise y investir "massivement dans les infrastructures fibre et 4G/5G", SFR "avait notamment lancé la 5G en France à Nice en novembre 2020".
cgu/may/dlm
Sauvetage d'Air France contre créneaux? Mise en garde de la direction et de syndicats #
Le patron d'Air France-KLM a mis en garde mercredi contre d'éventuelles "mesures drastiques" imposées par Bruxelles pour un sauvetage, comme la cession évoquée de créneaux aéroportuaires, également rejetée par des syndicats de la compagnie française.
"Nous ne comprendrions pas que l'on nous impose des mesures drastiques, qui affaibliraient notre position à Paris", a déclaré Benjamin Smith, directeur général de l'entreprise franco-néerlandaise, dans un entretien à L'Express.
Touché de plein fouet par la crise sanitaire, Air France-KLM a déjà bénéficié d'aides publiques substantielles: plus de 10 milliards d'euros, dont 7 de prêts directs ou garantis par l'État français, actionnaire à 14,3%.
Mais alors que les perspectives de reprise restent encore éloignées et que l'entreprise subit de très importants coûts fixes, elle veut renforcer sa structure de bilan, avec le soutien de l'État français.
La solution retenue, selon l'hebdomadaire La Tribune, consiste à convertir "la dette liée au prêt d'actionnaire de 3 milliards d'euros en obligations hybrides" qui "sont considérées comme des capitaux propres et non comme de la dette".
Mais, toujours selon La Tribune, pour valider ce montage, la Commission européenne exigerait d'Air France qu'elle renonce à des créneaux ("slots") d'atterrissage et de décollage à l'aéroport parisien d'Orly, très convoités car plafonnés, dans une installation saturée.
Sa concurrente allemande Lufthansa s'était vue demander les mêmes contreparties à une recapitalisation l'année dernière, dans de grands aéroports d'outre-Rhin.
"Nous veillerons à ce que les contreparties soient proportionnées. Francfort et Munich, par exemple, ne sont pas saturés. Roissy ne l'est pas non plus, excepté sur la haute saison. Or la Commission a justement demandé à Lufthansa des +slots+ en période de pointe", a remarqué M. Smith.
Le dirigeant a par ailleurs concédé qu'il "semblait difficile" de rembourser les prêts de l'Etat "à court terme comme à moyen terme" dès mars et que son entreprise demanderait à faire "jouer les clauses d'extension pour ne pas le faire la première année".
La Commission européenne a confirmé à l'AFP "être en contact avec les autorités françaises" au sujet du dossier Air France-KLM, et rappelé que "si les États membres avaient l'intention d'apporter une aide de recapitalisation d'un montant supérieur à 250 millions d'euros à une entreprise très puissante sur les marchés sur lesquelles elle opérait, ils devaient proposer des mesures supplémentaires pour préserver une concurrence efficace".
Contacté par l'AFP, le ministère français de l'Économie s'est refusé à tout commentaire.
Mais FO, premier syndicat d'Air France, a jugé "révoltant" et "ubuesque" que Bruxelles subordonne "la validation de ces plans à la rétrocession de créneaux".
"Ces créneaux seront vitaux au rétablissement des exploitants au moment de la reprise", a prévenu l'organisation dans un communiqué.
"Quel intérêt la Commission européenne a-t-elle d'empêcher la compagnie nationale historique française de se réformer au prétexte d'ouvrir davantage la desserte de Paris à la concurrence étrangère?", s'est pour sa part interrogé le syndicat de pilotes SNPL Air France-Transavia.
Céder des créneaux à Orly contrecarrerait en outre "la profonde transformation [de l'entreprise entamée] avant la crise et dont le court-courrier à Orly est la cheville ouvrière", a remarqué le SNPL dans un communiqué.
aro-agu-tq/mra/LyS
Nombre record de créations de micro-entreprises en France en 2020 (Insee) #
Le nombre de micro-entreprises créées en 2020 en France a battu son précédent record de 2019, a rapporté mercredi l'Insee, amenant l'ensemble des créations d'entreprises à un niveau jamais atteint, sur fond de développement de nouvelles activités liées à l'épidémie de Covid-19, comme la livraison à domicile.
Les 547.900 nouveaux auto-entrepreneurs représentent l'an dernier près des deux tiers (65%) du nombre total de nouvelles entreprises, qui s'est élevé à 848.200, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques.
boc/ico/LyS
La justice relance le rachat de Suez par Veolia #
Veolia marque un point: la justice a remis le champion de l'eau et des déchets sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent.
Se prononçant sur le fond, le tribunal de Nanterre a considéré que les comités sociaux et économiques (CSE) de Suez étaient "mal fondés à prétendre que Veolia [était] devenue actionnaire majoritaire par l'effet de cette cession" et n'avaient donc pas à être informés.
Dans un communiqué, Veolia se réjouit ainsi de "recouvrer immédiatement l'ensemble de ses droits", un atout essentiel en vue de la bataille d'actionnaires qui pourrait avoir lieu lors de la prochaine assemblée générale de Suez au printemps. Veolia compte en effet y appeler à débarquer la direction de Suez et lancer son OPA sur le reste du capital de son concurrent, après en avoir acquis un premier bloc de 29,9% en octobre.
"Les droits de vote de Veolia restent suspendus sur le fondement du droit de la concurrence et Veolia ne peut déposer une offre publique +non amicale+ sur les actions Suez", a pour sa part réagi Suez. Dans son communiqué, le groupe assure que ses CSE font appel de la décision.
Celle-ci "confirme que Veolia n'a manqué à aucune obligation à l'égard des salariés de Suez", assure pourtant Veolia, désormais déterminé "à mener à son terme la création d'un champion mondial de la transformation écologique".
"En se basant sur la non-détention de 0,1% du capital de Suez par Veolia, le tribunal justifie la non-prise en compte de l'avis des salariés dans un projet global d'OPA pourtant clairement affirmé par Veolia", regrette l'intersyndicale de Suez qui déplore une annonce "surprenante" après plusieurs décisions judiciaires favorables. Reçue à Bercy le 9 février, celle-ci pourra y dénoncer le "démantèlement" qu'elle redoute.
"C'est peut-être reculer pour mieux sauter", a résumé Claude Vaillant, l'avocat du comité d'entreprise européen (CEE).
Comme l'avait demandé Veolia, qui avait racheté début octobre un premier bloc d'actions Suez, le tribunal a considéré que la consultation réclamée par les CSE de Suez ne pouvait être qu'à l'initiative de l'actionnaire de contrôle. Ce que la société d'Antoine Frérot n'est pas -encore- avec seulement 29,9% du capital de Suez acquis auprès d'Engie.
Un jugement du tribunal de Paris, confirmé en appel le 19 novembre, avait suspendu ce rachat, ainsi que l'offre publique d'achat (OPA) que Veolia entendait lancer sur les 70,1% du capital restants, en estimant qu'une procédure d'information-consultation préalable auprès des salariés devait être menée à bien.
Depuis des mois, Suez se démène en effet pour trouver comment éviter d'être racheté par son concurrent, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.
Mi-janvier, Suez a ainsi annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, qui a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Cette offre vise à garantir la pérennité des deux géants français de l'eau et des déchets en proposant une porte de sortie à Veolia, auquel il serait proposé de racheter 18 euros pièce ses titre Suez, c'est-à-dire le même prix que celui payé à Engie.
"Le conseil d'administration m'avait demandé de travailler sur des solutions alternatives et de chercher d'autres investisseurs. C'est chose faite, avec ce consortium qui est prêt à accompagner Suez", a défendu le directeur général de Suez, Bertrand Camus.
M. Frérot a toutefois répété à de nombreuses reprises qu'il refusait de vendre sa participation.
Ce plan B que Suez a mis plusieurs mois à faire émerger présente l'avantage de "d'assurer la préservation de l'emploi, le maintien d'une concurrence indispensable, notamment en France", selon M. Camus.
L'État, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a en effet pris ses distances.
Pour répondre aux lois anti-trust, Veolia prévoit en effet de céder Suez Eau France, coeur de son histoire, au fonds Meridiam. Un projet qui inquiète les salariés de Suez et qui est vivement dénoncé par la direction du groupe.
"On a trébuché sur un petit caillou, mais on n'a pas été condamnés à être racheté par Veolia. Il y a d'autres procédures en cours", se projette désormais Franck Reinhold von Essen (CGT), le secrétaire du CEE de Suez.
cd/LyS
Les syndicats de Suez déboutés, Veolia en mesure de poursuivre son rachat #
Le tribunal de Nanterre a jugé mercredi que les instances représentatives de Suez n'avaient pas à demander à Veolia l'ouverture d'une procédure d'information-consultation dans le cadre du rachat de 29,9% de son capital, ce qui permet à Veolia de se retrouver en mesure de poursuivre le rachat de son concurrent.
"Les instances représentatives du personnel de Suez n'ont pas à être consultées à ce stade du projet par la société Veolia Environnement", indique le tribunal qui, se prononçant sur le fond, a considéré que les comités sociaux et économiques (CSE) de Suez étaient "mal fondés à prétendre que Veolia [était] devenue actionnaire majoritaire par l'effet de cette cession".
La décision permet in fine à Veolia de retrouver ses droits d'actionnaires et de vote au conseil d'administration de Suez, qui avaient été suspendus par la justice en référé.
"On prend cette décision comme une régression sociale", a réagi Franck Reinhold von Essen, secrétaire CGT du comité d'entreprise européen de Suez, qui a annoncé son intention de faire appel. "Mais on n'est pas abattus. On a trébuché sur un petit caillou, mais on n'a pas été condamnés à être racheté par Veolia. Il y a d'autres procédures en cours".
Le tribunal de Paris avait suspendu le 9 octobre en première instance l'opération de rachat du bloc de 29,9% par Veolia tant que les comités sociaux et économiques (CSE) de Suez et Suez Eau France, à l'origine de la procédure, n'avaient pas été "informés et consultés" sur les décisions déjà prises. Cette suspension concernait également l'offre publique d'achat (OPA) que Veolia entendait lancer sur les 70,1% du capital restants.
Cette décision avait été confirmée en tous points le 19 novembre par la cour d'appel de Paris.
Veolia et Suez sont en conflit depuis de longs mois au sujet du rachat du second par le premier qui cherche à former un super champion dans le domaine du traitement de l'eau et des déchets. Début octobre, Veolia avait pris pied dans Suez en rachetant à Engie ses 29,9% de part au capital, premier pas vers une OPA jugée inamicale par Suez.
cd/lum/LyS
Les syndicats de Suez déboutés, Veolia en mesure de poursuivre le rachat #
Le tribunal de Nanterre a jugé mercredi que les instances représentatives de Suez n'avaient pas à demander à Veolia l'ouverture d'une procédure d'information-consultation dans le cadre du rachat de 29,9% de son capital, ce qui permet à Veolia de se retrouver en mesure de poursuivre le rachat de son concurrent.
"Les instances représentatives du personnel de Suez n'ont pas à être consultées à ce stade du projet par la société Veolia Environnement", indique le tribunal qui, se prononçant sur le fond, a considéré que les comités sociaux et économiques (CSE) de Suez étaient "mal fondés à prétendre que Veolia est devenue actionnaire majoritaire par l'effet de cette cession".
cd/lum/LyS
Bridgestone: vers une signature du PSE d'ici au 11 février, selon la direction #
La direction de Bridgestone France a annoncé mardi qu'elle présenterait pour signature aux syndicats d'ici au 11 février le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) négocié après l'annonce, mi-septembre, de la fermeture de l'usine de pneumatiques de Béthune, se prévalant d'un accord "sur l'immense majorité des sujets".
"Bridgestone France et les organisations syndicales représentatives ont achevé hier [lundi] le cycle de discussions prévu par l'accord de méthode". "Après de nouvelles réunions programmées cette semaine, le projet d'accord sera présenté aux organisations syndicales pour signature au plus tard le 11 février", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Les nouvelles réunions visent à "formaliser" les mesures du plan, a-t-on précisé à la direction selon laquelle "il y a un accord sur l'immense majorité des sujets".
"Le PSE comprend, en plus des dispositifs favorisant les départs anticipés, les pré-retraites, le congé de reclassement et les indemnités de supra-légales de départ, des mesures d'aides au reclassement interne et externe, parmi lesquelles des aides à la mobilité géographique, des aides à la formation et des aides à la création d'entreprise", précise le communiqué.
"Les négociations ont très largement avancé, il reste quelques points de désaccord à arbitrer", a pour sa part indiqué à l'AFP l'avocat de l'intersyndicale Stéphane Ducrocq. "Par exemple, un créateur d'entreprise n'est pas accessible aux primes à la mobilité", a-t-il détaillé.
"Il y aussi l'éventualité d'une reprise, qui modifierait de facto les négociations", a de son côté relevé un autre avocat de l'intersyndicale, Me Pauline Brocart, en marge d'une visite de la ministre du Travail Elisabeth Borne à Béthune.
Un point sur les projets de reprise à l'étude est prévu le 9 février avec les parties prenantes.
Rappelant que l'État avait lancé en décembre 2020 la plate-forme territoriale "Action pour l'emploi" pour contribuer au reclassement des 863 salariés de Bridgestone, la ministre a fait part de 450 offres d'emploi recensées.
"Cela ne dispense pas Bridgestone de ses obligations vis-à-vis du territoire" alors que "la négociation du volet revitalisation qui va s'engager", a-t-elle ajouté, s'affirmant "déterminée à obtenir le maximum de la part de l'entreprise aussi pour ce volet", "compte tenu du choc qu'a été la fermeture de l'usine".
Sur les 863 emplois concernés, il y aura "une centaine de personnes en pré-retraite" tandis que 65 employés ont déjà retrouvé un CDI, a précisé la direction du groupe.
Par ailleurs, une audience de référé s'est tenue mardi devant le tribunal judiciaire de Lille, un groupe de salariés voulant faire reconnaître l'illégalité de l'arrêt de la production de pneus à Béthune, arguant d'une rupture brutale des relations commerciales avec le groupe.
Le délibéré est attendu le 23 février, a indiqué à l'AFP Me Fiodor Rilov, qui représente le collectif des "Affranchis de Bridgestone", regroupant selon son président une "petite quarantaine" de salariés, en rupture avec l'intersyndicale.
bj-cmk/cab/or
Figeac Aéro revoit à la baisse ses suppressions de postes dans son usine de Figeac #
L'équipementier aéronautique Figeac Aéro a revu mardi à la baisse son plan de sauvegarde de l'emploi, ramenant le nombre de postes supprimés dans son usine de Figeac (Lot) de 320 à 220, et a renoncé à publier son chiffre d'affaires pour le troisième trimestre.
"L'adaptation de l'organisation porte finalement sur la suppression de 220 postes à Figeac contrairement aux 320 postes évoqués et 21 postes à Méaulte", a indiqué le groupe dans un communiqué.
En août dernier, il avait annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), invoquant les difficultés du secteur aérien durement touché par la crise sanitaire. Son site de Figeac emploie 966 personnes et représente plus de 70% de son chiffre d'affaires.
L'équipementier a également fait savoir qu'il ne communiquerait pas son chiffre d'affaires du 3e trimestre de l'exercice en cours, dans un contexte "notamment marqué par un manque de visibilité à court terme".
Sa prochaine publication aura lieu le 27 mai prochain "à l'occasion du chiffre d'affaires annuel au 31 mars 2021", a-t-il précisé.
L'équipementier avait accusé une perte nette de presque 14 millions d'euros pour son exercice 2019-2020. Parallèlement à ces chiffres en juillet, il avait annoncé qu'il s'apprêtait à "adapter [sa] structure de coûts au caractère durable de la crise".
L'entreprise lotoise, déjà touchée par la crise du Boeing 737 Max et le décalage de la certification du Boeing 777X, a dû affronter les baisses de cadence sur tous les autres programmes d'avions pour lesquels elle fournit des équipements.
as/mch/LyS
Latécoère supprimera moitié moins de postes qu'envisagé #
L'équipementier aéronautique Latécoère va supprimer 246 postes en France, soit presque moitié moins qu'envisagé initialement pour s'adapter à la crise du secteur aéronautique causée par l'épidémie de Covid-19, a-t-on appris mardi auprès de la direction.
L'équipementier toulousain, nom mythique de l'aviation française, avait annoncé fin septembre qu'il comptait supprimer 475 postes sur les 1.504 que comptait alors le groupe en France.
Après quatre mois de négociations avec les partenaires sociaux, ce chiffre a été revu à la baisse à la faveur des mesures d'aides mises en place par l'État, au premier rang desquelles l'activité partielle de longue durée (APLD), a confié à l'AFP Hervé Blanchard, directeur des ressources humaines du groupe.
Pour l'activité Interconnexion (câblages, meubles avioniques et équipements embarqués), au sein de laquelle 130 emplois étaient menacés, "l'APLD a permis de supprimer le PSE", a-t-il affirmé.
Le site spécialisé dans les câblages situé à Labège, en région toulousaine, promis à la fermeture, sera maintenu, tandis que celui de Liposthey (Landes) bénéficiera d'un fonds, abondé par l'État, dédié à la modernisation des outils de production.
Concernant l'activité Aérostructures (tronçons de fuselage, portes), "l'APLD a permis de sauver une centaine de postes", selon M. Blanchard. Sur les 345 suppressions d'emplois envisagées, 246 postes seront supprimés, "peut-être un peu moins".
"Mais sur ces 246, il y aura des départs pour reconversion ou création d'entreprise", espère Stéphane Faget, secrétaire Force ouvrière, signataire de l'accord, ainsi que la CFE-CGC.
S'il est trop tôt pour dire si tout licenciement pourra être évité, la direction a ouvert un plan de départs volontaires.
"Rien n'est fini, on a déjà une centaine de collaborateurs qui se projettent vers un départ volontaire", a affirmé M. Blanchard, "confiant sur les chances d'aboutir au minimum de licenciements".
Un accord de performance collective (APC), qui "n'affectera pas le pouvoir d'achat" est par ailleurs en cours de discussion pour améliorer la compétitivité de l'entreprise, selon lui.
Pour la CGT, non-signataire de l'accord, "durant les 4 mois de procédure (la direction) ne nous a présenté aucune vision stratégique, aucun horizon. À quoi ces centaines de licenciements vont-ils servir? On n'en sait rien et c'est tragique".
Le groupe, qui employait 5.200 personnes dans 13 pays fin 2019, a par ailleurs supprimé 1.100 postes à l'étranger, principalement en République tchèque, en Tunisie, au Brésil et au Mexique.
mra-ap/ico/LyS
Covid-19: vaccin russe Spoutnik V efficace à plus de 91% #
Le vaccin russe Spoutnik V est efficace contre le Covid-19, selon de très bons résultats publiés mardi par la revue médicale The Lancet, salués comme un triomphe à Moscou et qui posent la question de son utilisation en Europe.
Selon l'étude publiée par The Lancet et validée par des experts indépendants, le Spoutnik V est efficace à 91,6% contre les formes symptomatiques du Covid-19.
Son développement "a été critiqué pour sa précipitation, le fait qu'il ait brûlé des étapes et une absence de transparence. Mais les résultats rapportés ici sont clairs et le principe scientifique de cette vaccination est démontré", ont estimé les professeurs britanniques, Ian Jones et Polly Roy, dans un commentaire joint aux résultats.
Ces premiers résultats vérifiés d'efficacité corroborent les affirmations initiales de la Russie, d'abord accueillies avec une grande méfiance à l'automne par la communauté scientifique internationale.
Ils semblent classer à ce stade le Spoutnik V parmi les vaccins les plus performants, avec ceux du duo américano-allemand Pfizer/BioNTech et de l'américain Moderna (autour de 95%), qui utilisent pourtant une technologie différente (l'ARN messager).
Un succès scientifique et politique pour le Kremlin, qui voyait dans ce vaccin au nom hautement symbolique l'excellence d'une Russie vilipendée par l'Occident, et qui avait commencé dès décembre 2020 la vaccination de sa population.
Avec la publication du Lancet, "c'est une grande victoire non seulement pour la Russie mais pour le monde entier", s'est enflammé mardi Kirill Dmitriev, patron du Fond souverain russe qui a assuré son développement.
"C'est à notre avis le meilleur vaccin du monde, au niveau efficacité, sécurité, prix et logistique (...) il est abordable et peut être stocké entre +2 et +8 degrés Celsius", a-t-il indiqué. Pour lui, l'article du Lancet "est un échec et mat" contre toutes les critiques.
Alors que Moscou affiche sa volonté de le distribuer largement, le Spoutnik V a été homologué dans seize pays (ex-républiques soviétiques, alliés comme le Venezuela et l'Iran, mais aussi Corée du Sud, Argentine, Algérie, Tunisie ou Pakistan).
Le Fonds souverain russe a par ailleurs annoncé le 20 janvier avoir entamé la procédure d'homologation auprès de l'Agence européenne des médicaments (EMA). La Hongrie de Viktor Orban a déjà donné son feu vert, séparément.
Pour autant, le Spoutnik V n'est pas inclus dans les contrats de précommande signés par la Commission européenne, qui négocie au nom des Vingt-Sept.
"Parmi les critères de sélection", le fabricant du vaccin "doit avoir une capacité de production dans l'UE: le but est de s'assurer qu'on peut passer à des livraisons rapides le jour où le vaccin reçoit le feu vert de l'EMA", a souligné mardi un porte-parole de la Commission.
Un problème épineux pour le Spoutnik V, aux capacités de production déjà sous pression en Russie.
Selon Kirill Dmitriev, un partenariat pourrait être envisagé avec d'autres laboratoires. La chancelière Angela Merkel a, elle, proposé une aide allemande pour une éventuelle "production commune".
Les résultats dévoilés par le Lancet émanent de l'équipe qui a élaboré le vaccin puis mené les essais, avant d'être soumis à d'autres scientifiques indépendants pour publication.
Ils proviennent du dernier stade des essais cliniques, la phase 3, qui porte sur près de 20.000 participants. Entre septembre et novembre, ils ont tous reçu deux doses de vaccin ou de placebo, à trois semaines d'intervalle.
Néanmoins, dans la mesure où des tests PCR n'ont été réalisés "que quand les participants ont déclaré être atteints de symptômes du Covid", l'analyse de l'efficacité ne porte "que sur les cas symptomatiques".
En se basant sur quelque 2.000 cas de personnes de plus de 60 ans, l'étude juge que le vaccin semble efficace dans cette classe d'âge. Enfin, des données partielles semblent montrer qu'il protège extrêmement bien contre les formes modérées à sévères de la maladie.
Le Spoutnik V russe est un vaccin "à vecteur viral": on prend pour base d'autres virus, rendus inoffensifs et adaptés pour combattre le Covid.
C'est également la technique utilisée par le vaccin d'AstraZeneca/Oxford, efficace à 60% selon l'EMA.
Mais alors que le vaccin d'AstraZeneca est basé sur un unique adénovirus de chimpanzé, le Spoutnik V russe utilise deux adénovirus humains différents pour chacune des deux injections dans le but, selon ses concepteurs, de provoquer une meilleure réponse immunitaire.
mow-pr-jug/fmi/bat
Le groupe verrier Arc recrute 225 personnes en CDI tout en maintenant un régime d'activité partielle #
Le groupe verrier Arc, installé près de Saint-Omer (Pas-de-Calais) et confronté à des difficultés financières, a annoncé mardi le recrutement de 225 personnes en CDI, facilité par un accord d'activité partielle longue durée conclu cet automne.
"Six mois après avoir franchi une étape majeure dans la réorganisation de sa structure financière", notamment grâce au soutien de l'État, "le groupe Arc se tourne vers l'avenir et annonce le recrutement, à compter de janvier 2021, de 225 opérateurs de production en CDI", selon un communiqué du leader mondial des arts de la table.
"Cette vague d'embauches a été facilitée par l'accord d'activité partielle longue durée (APLD) signé en octobre 2020 avec l'ensemble des organisations syndicales du groupe Arc", souligne le communiqué.
"Avec l'ensemble des partenaires sociaux, on s'est mis d'accord sur le fait qu'on allait anticiper des besoins futurs et profiter du lissage de l'activité que donne l'activité partielle de longue durée pour pouvoir former les salariés, en particulier ces jeunes embauchés" a expliqué le directeur général d'Arc France, Tristan Borne, lors d'un point presse avec la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
"Dans la période qu'on traverse (...), c'est très précieux d'avoir une entreprise qui se saisit des outils mis à disposition par l'Etat pour non seulement préserver des emplois mais même embaucher", s'est félicitée la ministre.
Lancé en juillet en complément du chômage partiel comme pare-feu face à la crise, le dispositif d'APLD autorise une réduction du temps de travail jusqu'à 40% d'heures chômées sous condition d'un accord d'entreprise ou de branche, de six à 24 mois, comprenant des engagements sur l'emploi et la formation. La ministre a précisé que 9.000 de ces accords avaient été signés.
Pour le secrétaire du CSE d'Arc Patrice Bollengier (CFE-CGC), coupler activité partielle et embauches n'est pas incohérent car "d'un côté notre activité baisse, on a moins besoin de personnel avec de l'expérience mais en même temps il faut préparer l'avenir". Ces embauches corrigent, selon lui, un recours trop important aux intérimaires.
En 2019, le gouvernement avait piloté la conclusion d'un accord de financement de 120 millions d'euros pour relancer Arc, au prix de 700 suppressions de postes. État et collectivités avaient accordé de nouveaux prêts de 31 puis 108 M EUR en 2020.
Arc compte 7.500 salariés dont 4.500 en France, pour un chiffre d'affaires de 811 M EUR en 2019, selon les chiffres fournis par l'entreprise.
bj/cab/LyS
Bridgestone: vers une signature du PSE d'ici le 11 février, selon la direction #
La direction de Bridgestone France a annoncé mardi qu'elle présenterait pour signature aux syndicats d'ici le 11 février le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) négocié après l'annonce mi-septembre de la fermeture de l'usine de pneumatiques de Béthune, se prévalant d'un accord "sur l'immense majorité des sujets".
"Bridgestone France et les organisations syndicales représentatives ont achevé hier [lundi] le cycle de discussions prévu par l'accord de méthode", "après de nouvelles réunions programmées cette semaine, le projet d'accord sera présenté aux organisations syndicales pour signature au plus tard le 11 février", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Les nouvelles réunions visent à "formaliser" les mesures du plan, a-t-on précisé à la direction, selon laquelle "il y a un accord sur l'immense majorité des sujets".
"Le PSE comprend, en plus des dispositifs favorisant les départs anticipés, les pré-retraites, le congé de reclassement et les indemnités de supra-légales de départ, des mesures d'aides au reclassement interne et externe, parmi lesquelles des aides à la mobilité géographique, des aides à la formation et des aides à la création d'entreprise", précise le communiqué.
"Les négociations ont très largement avancé, il reste quelques points de désaccord à arbitrer", a pour sa part indiqué à l'AFP l'avocat de l'intersyndicale Stéphane Ducrocq. "Par exemple, un créateur d'entreprise n'est pas accessible aux primes à la mobilité", a-t-il détaillé.
"Il y aussi l'éventualité d'une reprise, qui modifierait de facto les négociations", a de son côté relevé une autre avocate de l'intersyndicale, Pauline Brocart, en marge d'une visite de la ministre du Travail Elisabeth Borne à Béthune.
Un point sur les projets de reprise à l'étude est prévu le 9 février avec les parties prenantes.
Rappelant que l'État avait lancé en décembre 2020 la plate-forme territoriale "Action pour l'emploi" pour contribuer au reclassement des 863 salariés de Bridgestone, la ministre a fait part de 450 offres d'emploi recensées.
"Cela ne dispense pas Bridgestone de ses obligations vis-à-vis du territoire" alors que "la négociation du volet revitalisation qui va s'engager", a-t-elle ajouté, s'affirmant "déterminée à obtenir le maximum de la part de l'entreprise aussi pour ce volet", "compte tenu du choc qu'a été la fermeture de l'usine".
Sur les 863 emplois concernés, il y aura "une centaine de personnes en pré-retraite" tandis que 65 employés ont déjà retrouvé un CDI, a précisé la direction du groupe.
bj-cab/LyS
Flunch: 1.244 emplois menacés par la cession de 57 restaurants (intersyndicale) #
La direction de la chaîne de restauration Flunch, qui vient d'obtenir l'ouverture d'une procédure de sauvegarde, a dévoilé mardi une liste de 57 sites amenés à être cédés, menaçant directement 1.244 emplois, déplore l'intersyndicale dans un communiqué.
"Une grande émotion est ressentie par ces 1.244 salariés, dont 44 postes supprimés au siège, en attente du sort qui leur est réservé", assure un communiqué. "Cette situation génère de la colère de la part de ces salariés".
"Nous sommes en attente des éléments, notamment les critères objectifs, qui ont conduit la direction à choisir ces établissements, ainsi que le détail précis de l'organigramme dans le cadre de la restructuration", poursuit-il.
Selon des sources syndicales, la direction a indiqué qu'elle avait déjà des pistes de reprise avec certains des 66 franchisés qui ne sont pas concernés par le projet.
De même source, on indique que tous les sites identifiés comme étant en grandes difficultés avant le début de la crise sanitaire et visés par un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévu de longue date, c'est-à-dire une quinzaine de restaurants, se retrouvent dans cette liste.
Celle-ci fait également la part belle à l'Île-de-France puisque 12 restaurants, plus de la moitié que compte la région, sont concernés.
"Toutes les dernières ouvertures sont visées, cela met en évidence que notre système, notre concept étaient dépassés", regrette encore un syndicaliste, qui assure que l'existence des sites générant le plus de flux, même s'ils ne sont pas rentables, n'est pas menacée au regard du potentiel qu'ils présentent.
Une réunion extraordinaire du comité social et économique (CSE) aura lieu le 17 février pour enclencher la procédure d'accompagnement et de reclassement des salariés visés.
Née en 1971, Flunch, qui se veut "la première chaîne française de restauration en libre-service" avec 55 millions de clients servis par an avant le Covid dans 227 restaurants dans l'Hexagone, appartient à la constellation d'entreprises du groupe Mulliez (Decathlon, Auchan, Boulanger, Leroy Merlin, Kiabi, Saint Maclou...), pour la plupart basées dans le nord de la France. L'enseigne aux 5.000 salariés a été durement éprouvée par la crise sanitaire.
Interrogée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité dévoiler la liste des restaurants visés pour ne pas hypothéquer la procédure de reprise. Elle a indiqué que l'entreprise était entrée "dans le processus de cession, qui va durer six à huit mois".
cd-ref/bfa/pb
Projet "Hercule" d'EDF: 80 députés d'opposition demandent à être reçus par Jean Castex #
Quatre-vingt députés de différents groupes d'opposition ainsi que des représentants de l'intersyndicale d'EDF demandent à être reçus par Jean Castex à Matignon, pour protester contre le plan controversé de réorganisation de l'énergéticien "Hercule", a indiqué le communiste Sébastien Jumel mardi.
Ces élus et représentants syndicaux de la CGT, CFDT, FO et CFE appellent Jean Castex à les "éclairer sur ce qui se négocie en catimini sur l'avenir d'EDF", selon ce député PCF de Seine-Maritime, où se trouvent les centrales nucléaires de Penly et Paluel.
Le parlementaire a diffusé sur les réseaux sociaux une lettre cosignée par plus de 80 collègues d'opposition, de gauche comme de droite, dont Jean-Luc Mélenchon (LFI), Olivier Faure (PS), Julien Aubert (LR) ou l'ancienne ministre de l'Ecologie et députée non inscrite Delphine Batho.
Selon eux, le gouvernement n'a pas dit "publiquement ce qu'il préparait, ce qu'il négociait pour EDF, ce qu'il voulait faire de cet outil républicain, ce fleuron industriel".
Pensé par le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, le plan "Hercule" pourrait se traduire par une scission du groupe en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.
Les syndicats y voient un risque de "démantèlement" et appellent à conserver à EDF sa qualité de "groupe intégré", dont les activités vont de la production d'électricité à la gestion du réseau (par Enedis) et à sa distribution aux foyers (RTE).
Si la mobilisation s'est intensifiée ces derniers mois, cela fait plus d'un an et demi, depuis juin 2019 et sa présentation par Jean-Bernard Lévy, que les syndicats affichent leur franche opposition.
Côté Parlement, mi-décembre la cheffe des députés PS Valérie Rabault avait annoncé son intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le projet.
"Nous n'avons, je le répète, nullement l'intention de démanteler EDF qui restera un grand groupe public, les statuts des personnels des industries énergétiques et gazières seront préservés", avait alors assuré Jean Castex.
adc/reb/cs/LyS
Covid-19: les aides ont bénéficé aux petites et moyennes entreprises #
Les mesures de soutien mises en place par le gouvernement pendant la crise ont "principalement" bénéficié aux petites et moyennes entreprises entre mars et septembre 2020, a affirmé mardi le président du Comité de suivi et d'évaluation des mesures d'urgence, Benoît Coeuré.
Pendant la première phase de la crise liée au Covid-19, "les entreprises de moins de 250 salariés représentent plus de 80% des entreprises aidées. Et aussi plus de 80% du montant total des aides, pour tous les dispositifs, y compris le prêt garanti par l'Etat", a expliqué Benoît Coeuré, lors d'une conférence de presse en ligne.
"Ça tord d'emblée le cou à une idée qu'on voit parfois, qui est que les aides bénéficient principalement aux grandes entreprises. Ce n'est pas vrai", a-t-il souligné.
Ainsi, les très petites entreprises (TPE) représentent 50% du montant des contributions sociales reportées et un peu moins de 32% du volume des prêts garantis par l'Etat, détaille un rapport de France Stratégie et de l'Inspection générale des finances.
Pour aider les entreprises à traverser la crise sanitaire, le gouvernement a mis en place quatre mesures principales: prêts garantis par l'Etat (PGE), reports de charges, chômage partiel et fonds de solidarité pour les TPE.
"Il y a une forme de spécialisation des aides par taille d'entreprise: les reports de charges pour les TPE, le fonds de solidarité pour les PME et le PGE pour les entreprises de taille moyenne ou grande", a observé M. Coeuré. "Mais globalement, l'ensemble des dispositifs bénéficient principalement à des entreprises qui sont petites ou moyennes", a-t-il insisté.
Plus globalement, à fin septembre 2020, quelque 3,7 millions d'entreprises ont bénéficié d'au moins une des quatre principales mesures de soutien, pour un montant global de près de 161 milliards d'euros, relève encore l'étude.
"Au niveau macroéconomique, on a le sentiment que les aides ont été suffisantes pour maintenir les PME à flot", a estimé le président du Comité de suivi, même si cela "cache sans doute des effets par secteur et par bassin géographique".
Sur le "quoi qu'il en coûte", c'est-à-dire la mobilisation de tous les moyens nécessaires face à la crise sanitaire, Benoit Coeuré a estimé qu'"il est absolument normal (...) qu'il soit maintenu tant que les entreprises ne pourront pas fonctionner normalement pour des raisons qui sont complètement en dehors de leur volonté".
as/pn/rhl
Covid-19: les aides ont bénéficé aux petites et moyennes entreprises (comité de suivi) #
Les mesures de soutien mises en place par le gouvernement pendant la crise ont "principalement" bénéficié aux petites et moyennes entreprises entre mars et septembre 2020, a affirmé mardi le président du Comité de suivi et d'évaluation des mesures d'urgence, Benoît Coeuré.
Pendant la première phase de la crise liée au Covid-19, "les entreprises de moins de 250 salariés représentent plus de 80% des entreprises aidées. Et aussi plus de 80% du montant total des aides, pour tous les dispositifs, y compris le prêt garanti par l'Etat", a expliqué Benoît Coeuré, lors d'une conférence de presse en ligne.
"Ça tord d'emblée le cou à une idée qu'on voit parfois, qui est que les aides bénéficient principalement aux grandes entreprises. Ce n'est pas vrai", a-t-il souligné.
Ainsi, les très petites entreprises (TPE) représentent 50% du montant des contributions sociales reportées et un peu moins de 32% du volume des prêts garantis par l'Etat, détaille un rapport de France Stratégie et de l'Inspection générale des finances.
Pour aider les entreprises à traverser la crise sanitaire, le gouvernement a mis en place quatre mesures principales: prêts garantis par l'Etat (PGE), reports de charges, chômage partiel et fonds de solidarité pour les TPE.
"Il y a une forme de spécialisation des aides par taille d'entreprise: les reports de charges pour les TPE, le fonds de solidarité pour les PME et le PGE pour les entreprises de taille moyenne ou grande", a observé M. Coeuré. "Mais globalement, l'ensemble des dispositifs bénéficient principalement à des entreprises qui sont petites ou moyennes", a-t-il insisté.
Plus globalement, à fin septembre 2020, quelque 3,7 millions d'entreprises ont bénéficié d'au moins une des quatre principales mesures de soutien, pour un montant global de près de 161 milliards d'euros, relève encore l'étude.
"Au niveau macroéconomique, on a le sentiment que les aides ont été suffisantes pour maintenir les PME à flot", a estimé le président du Comité de suivi, même si cela "cache sans doute des effets par secteur et par bassin géographique".
Sur le "quoi qu'il en coûte", c'est-à-dire la mobilisation de tous les moyens nécessaires face à la crise sanitaire, Benoit Coeuré a estimé qu'"il est absolument normal (...) qu'il soit maintenu tant que les entreprises ne pourront pas fonctionner normalement pour des raisons qui sont complètement en dehors de leur volonté".
as/pn/rhl
Le nickel, un enjeu politique en Nouvelle-Calédonie #
L'opposition des indépendantistes à la vente de l'usine de nickel du Brésilien Vale en Nouvelle-Calédonie est devenue un véritable enjeu politique, alors qu'ils ont provoqué mardi la chute du gouvernement collégial de l'archipel, peu avant la conclusion de la vente.
Une réunion visant à faire valider par les exécutifs des collectivités l'offre du consortium calédonien et international dans lequel figure le géant du négoce en matières premières, Trafigura, prévue pour le 12 février, aurait été avancée à mercredi, selon plusieurs sources.
L'exploitation du nickel, indispensable à la fabrication d'acier inoxydable, est le poumon économique du Caillou, qui détient 25% des ressources mondiales.
Le territoire compte trois usines: l'usine Doniambo de la SLN (2.150 emplois), filiale du groupe minier français Eramet, à Nouméa; l'usine Vale à Goro, dans le sud (3.000 salariés directs et indirects); l'usine KNS (Koniambo Nickel SAS), à Koniambo dans le nord, dont la province dirigée par les indépendantistes détient 51% des parts (800 salariés).
Mais concurrencées par des pays producteurs à bas coûts (Chine, Indonésie, Philippines), ces usines n'étaient pas compétitives et plusieurs mois de crise les ont encore affaiblies.
L'usine Vale est à l'arrêt depuis le 10 décembre après avoir été la cible d'une attaque menée par des opposants à son rachat. Les dégâts causés par deux mois de violences sont chiffrés à plus de 16 millions d'euros par Vale.
Mais les opposants à la reprise de l'usine ont aussi ciblé la SLN depuis début décembre en entravant son fonctionnement, dans le but de faire "pression sur l'Etat", actionnaire d'Eramet (26%).
Vale veut se désengager de son usine calédonienne, adossée au richissime gisement de Goro, qui est un gouffre financier - 2 milliards de dollars de pertes depuis 2014.
Vale a annoncé le 9 décembre la vente à Prony Resources, qui associe à hauteur de 50% des intérêts calédoniens (collectivité provinciale, salariés et société civile calédonienne), de 25% la société Trafigura basée en Suisse - géant du négoce de pétrole et métaux - et de 25% une société d'investissement multipartite.
Autorité de régulation et propriétaire des sous-sols, la province Sud, dirigée par des loyalistes, soutient ce projet, tout comme l'Etat français, impliqué dans ce dossier par le biais d'importants soutiens financiers.
Pour faire avancer le projet, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a proposé début janvier "une implication plus forte de l'Etat" dans la reprise de l'usine de Vale en posant deux conditions à cette offre: "les leaders indépendantistes doivent revenir à la table des négociations" et "si la Nouvelle-Calédonie devient indépendante, la France se désengagera" de cette usine.
Cette transaction intervient juste après un deuxième référendum sur l'indépendance, le 4 octobre 2020, remporté d'une courte tête par les partisans d'une Nouvelle-Calédonie française (53,3%), et qui a exacerbé les clivages entre communautés Kanak et européenne. Un troisième vote devrait se tenir d'ici à 2022.
Pour les indépendantistes du FLNKS, le nickel est le socle d'une indépendance viable et doit rester "sous le contrôle de la puissance publique".
Le nickel était déjà au centre de la revendication indépendantiste lors de la négociation de l'accord de Nouméa (1998) destiné notamment à "rééquilibrer" les richesses de l'archipel en faveur des Kanak après des années de tensions et de violences.
Aujourd'hui, les deux référendums et les tensions autour du nickel ont ravivé les antagonismes, faisant craindre la résurgence des "événements" violents des années 80.
Le FLNKS, mais aussi le collectif "usine du sud-usine pays", et l'instance coutumière autochtone de négociation (Ican) considèrent qu'il s'agit d'une opération "de pure spéculation boursière et de hold-up", et veulent barrer la route à Trafigura, "un trader qui a maille à partir avec la justice au sujet de trafic de déchets toxiques", selon Victor Tutugoro, porte-parole du FLNKS, en allusion à de précédentes condamnations du géant du négoce pétrolier.
Les indépendantistes avaient combattu une autre offre de reprise, celle du groupe minier australien New Century Resources, qui a finalement renoncé en septembre 2020.
Ils défendaient une offre portée par la Sofinor et Korea Zinc. Mais Korea Zinc a annoncé début décembre qu'il se retirait de l'offre.
bur-etr/cs/caz
Fonds de solidarité: Le Maire annonce des recrutements, Solidaires rappelle les suppressions de postes #
Bruno Le Maire a annoncé lundi le recrutement de 250 contractuels supplémentaires pour améliorer la gestion du fonds de solidarité, une annonce jugée insuffisante par le syndicat Solidaires, qui a rappelé que la direction des finances publiques allait perdre 2.000 postes en 2021.
Le ministre de l'Économie et des Finances a évoqué sur RTL le recrutement de "250 personnes supplémentaires" à la DGFiP, s'ajoutant aux 50 déjà en place dédiées au contrôle, afin d'"alléger" le travail des agents et d'"accélérer le traitement des dossiers".
"Quand on ouvre la possibilité de se déclarer au 15 janvier, on a chaque jour plus de 100.000 dossiers qui arrivent, et dès 30.000 euros on effectue des contrôles donc ça alourdit la procédure", a-t-il précisé, en réponse à la question d'un auditeur.
"Nous avons parfaitement conscience que pour vous c'est une question de vie ou de mort d'avoir rapidement l'indemnisation; nous en avons conscience, nous allons accélérer le traitement des dossiers", a-t-il ajouté.
Solidaires, premier syndicat de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), a dénoncé un "manque persistant de moyens" pour cette administration "très sollicitée" depuis le début de la crise sanitaire.
"Le fonds de Solidarité est sous la tutelle de la DGFiP, déjà malmenée depuis des années et qui perdra encore 2.000 postes en 2021 dans le cadre de la loi de finances. Les moyens manquaient cruellement avant et ça ne va pas s'arranger", a commenté auprès de l'AFP Anne Guyot-Welke, secrétaire nationale de Solidaires-Finances publiques.
Elle a fait état d'une "hausse exponentielle des demandes" d'aide de la part des entreprises, citant "15.000 demandes par heure recensées au niveau national le 15 janvier, date d'ouverture du dépôt des demandes du fonds de solidarité pour le mois de décembre".
Selon Mme Guyot-Welke, "les recrutements annoncés concernent des contractuels embauchés pour une mission de six mois".
"C'est une aide ponctuelle, mais que se passera-t-il à la fin des aides avec les liquidations et redressements judiciaires qui vont arriver inéluctablement et dont le contrôle de la partie impôts et taxes incombe aux agents de la DGFiP ?", s'est-elle interrogée. Elle a vu un "paradoxe" dans la concomitance de ces recrutements ponctuels et de la suppression de 2.000 postes en 2021 au sein d'une administration qui en a déjà perdu "plus de 25.000 depuis 2008".
"L'adaptabilité des agents aux perpétuelles réformes et nouvelles règles de gestion, sans reconnaissance aucune, a ses limites. Tout cela n'est pas à la hauteur des ambitions affichées", a regretté Mme Guyot-Welke.
evs-ls/bfa/LyS
Covid: Londres commande à Valneva 40 millions de doses supplémentaires de son vaccin #
Le gouvernement britannique a exercé une option visant la fourniture de 40 millions de doses supplémentaires du candidat-vaccin contre le Covid-19 de Valneva pour 2022, portant à 100 millions le nombre total de doses commandées auprès du laboratoire franco-autrichien, selon un communiqué publié lundi.
La biotech franco-autrichienne et le Royaume-Uni avaient signé en septembre un partenariat portant sur un potentiel de 190 millions de doses, pour une valeur maximale de 1,4 milliard d'euros.
"Le gouvernement britannique conserve par ailleurs des options pour 90 millions de doses supplémentaires livrables entre 2023 et 2025", a ainsi relevé Valneva.
Dans un communiqué séparé, le gouvernement britannique a signalé que ce dernier accord portait à 407 millions le nombre de doses commandées auprès de différents fournisseurs au cours des deux prochaines années.
Le vaccin de Valneva est développé via une technologie déjà éprouvée à base de virus inactivé, à l'opposé de l'ARN messager, la solution utilisée par Pfizer/BioNTech et Moderna.
Quelque 150 adultes participent actuellement à un essai clinique de phase 1/2 et les premiers résultats de l'étude sont attendus en avril 2021.
La biotech franco-autrichienne avait indiqué la semaine passée avoir initié la production de son candidat-vaccin afin d'optimiser son calendrier de livraisons potentielles, au moment où des polémiques ont émergé concernant le respect des contrats déjà signés entre l'Union européenne et plusieurs laboratoires à ce sujet.
En janvier, la Commission européenne avait pour sa part affirmé avoir conclu des pourparlers exploratoires avec Valneva et envisager d'acheter jusqu'à 60 millions de doses.
mch/soe/spi
Covid: masques et télétravail portent un coup au secteur de la beauté #
Masques et télétravail ont porté un rude coup au secteur de la beauté et surtout aux commerçants spécialisés, contraints pour certains de réduire la voilure comme le propriétaire de Nocibé, Douglas, malgré le développement de la vente et du conseil en ligne.
"Le Covid a accéléré la digitalisation, comme partout, mais c'est un choc": la fermeture prévue de 62 magasins Nocibé en France, 12% du Parc, la secrétaire (CFTC) du comité social et économique Véronique Moreau ne l'avait pas "vu venir".
Le groupe allemand de parfumerie Douglas, propriétaire de l'enseigne, prévoit de fermer 20% de son parc en Europe, menaçant au total 2.500 postes, dont "environ 350" en France.
Il invoque le "changement des habitudes de consommation" de ses clients en faveur des achats en ligne et au détriment des ventes physiques, largement accéléré par l'épidémie de Covid-19.
"Plus de naturel, moins de superflu, les vêtements, le look et le maquillage sont devenus moins essentiels" aux yeux des consommateurs français, relève également le cabinet Kantar. Contrairement à l'aménagement d'intérieur ou au sport, pour ne citer que des achats non alimentaires.
La généralisation du masque n'encourage pas à arborer son plus beau rouge à lèvres ou à soigner son rasage.
Aussi, le télétravail "a réduit les interactions sociales", observe le cabinet d'études NPD Group dans un rapport publié lundi.
Selon lui, le maquillage a perdu 35% de ses ventes en 2020 en France par rapport à l'année précédente. D'autres catégories se sont montrées plus résilientes, comme le parfum qui "demeure un cadeau de Noël apprécié" et a baissé de "seulement" 15%. Ou les soins de visage, comme "les produits contre l'acné et les imperfections" qui, dopés eux par la généralisation du masque, ont gagné 32% en valeur.
"Il va y avoir nécessité de repenser ce marché à l'aune d'une nouvelle réalité", observe auprès de l'AFP Laurent Thoumine, directeur exécutif d'Accenture France et Benelux, et spécialiste de la distribution. Il se demande notamment "comment rendre l'acte d'essai, qui nécessite beaucoup de contacts, suffisamment sécurisé" du point de vue sanitaire.
La réponse passe beaucoup par le développement de "la virtualisation de l'assistance et du conseil", estime-t-il, et par la commande en ligne. La pratique a déjà connu une accélération fulgurante en 2020: la part de ventes de beauté prestige en ligne a bondit de 52% pour peser désormais 16% des ventes totales, selon le NPD Group.
C'est même beaucoup plus pour L'Oréal, pour qui l'e-commerce a été en 2020 une "arme secrète", expliquait son PDG Jean-Paul Agon en octobre à l'AFP. "Nous étions très en avance sur nos concurrents, et cela représente presque un quart de notre chiffre d'affaires désormais."
Pour les distributeurs toutefois, c'est très insuffisant: les ventes en lignes n'ont compensé "que 18% des pertes totales des magasins physiques", toujours selon NPD Group.
Lors de la présentation de ses résultats annuels mardi, le géant du luxe LVMH a précisé que sa division Distribution sélective (Sephora, DFS), deuxième pôle d'activité du groupe, a perdu 30% de ses ventes, sans détailler par enseignes.
Et les commerçants spécialisés dans la beauté/santé recensés dans le panel de la fédération du commerce spécialisé Procos ont vu leurs ventes chuter de 18% en 2020, autant que ceux de l'équipement de la personne. A titre de comparaison, les spécialistes du sport n'ont perdu en 2020 "que" 3% de leurs ventes annuelles, et les spécialistes de l'équipement de la maison, 3,5%.
Les incertitudes sanitaires persistantes en 2021 et la baisse généralisées de la fréquentation en magasins --même partiellement compensée par des paniers plus chers-- font craindre à Laurent Thoumine "une reconfiguration, avec des fermetures de points de vente importantes dans les mois à venir".
Selon la Fédération Française de la Parfumerie Sélective, qui représente les principaux acteurs de la distribution de parfums et produits de beauté, ce secteur d'activité compte près de 18.000 salariés, dont une écrasante majorité de femmes (94%), pour un chiffre d'affaires "de plus de 3 milliards d'euros" en France.
lem-kd-fcz-bj-cda/soe/dlm
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