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Mali: neuf militaires maliens tués dans le centre du pays (nouveau bilan) #

2/26/2021, 10:27 AM
Bamako, MLI

Au moins neuf militaires maliens ont été tués jeudi soir dans une attaque contre la gendarmerie dans le centre du Mali, où sévissent des groupes jihadistes, a indiqué vendredi une source militaire vendredi, alors que de premiers bilans faisaient état de huit gendarmes tués.

"Le nouveau bilan est de neuf morts dans nos rangs", a dit à l'AFP cette source militaire ayant requis l'anonymat.

Une source militaire avait indiqué auparavant qu'il y avait "eu une attaque contre le détachement de la gendarmerie de Bandiagara par les individus armés non identifiés" entre 21H00 et 22H00 jeudi. "Le bilan provisoire est de huit morts et neuf blessés, dont cinq graves", avait-elle précisé.

L'attaque a visé un petit bâtiment abritant l'escadron de la gendarmerie à la sortie de la ville, sur la route de Bankass, selon cette source. Un autre responsable sécuritaire a pour sa part évoqué une attaque "simultanée" contre trois positions de la gendarmerie à Bandiagara.

"Les coups de feu ont duré (une partie) de la nuit", a déclaré à l'AFP un élu de Bandiagara.

Selon le porte-parole d'un collectif d'associations du pays dogon, Adama Dionko, "les échanges de tirs ont duré parce que les assaillants étaient en nombre important". Il a aussi évoqué des "dégâts matériels considérables".

Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions, indépendantiste puis jihadiste, dans le nord, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale et l'intervention de forces de l'ONU, africaines et françaises.

Les violences se sont propagées vers le centre du pays, qui en est devenu un des principaux foyers, et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.

Les groupes armés apparus en 2015 dans le centre du Mali ont prospéré sur les anciens antagonismes liés à la terre, entre éleveurs et agriculteurs et entre ethnies peul, bambara et dogon. Ils attaquent tout ce qui reste de représentation de l'Etat et fomentent ou attisent ces tensions. Des "groupes d'autodéfense" communautaires sont également accusés d'exactions.

kt-sd/siu/sba

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FEB 26

Mali: huit militaires maliens tués dans une attaque dans le centre du pays (sources sécuritaires) #

2/26/2021, 9:45 AM
Bamako, MLI

Au moins huit militaires maliens ont été tués jeudi soir dans une attaque contre un poste de gendarmerie à la sortie de la ville de Bandiagara, dans le centre du Mali, où sévissent des groupes jihadistes, ont indiqué vendredi à l'AFP des sources sécuritaire et locale.

"Entre 21H00 et 22H00, il y a eu une attaque contre le détachement de la gendarmerie de Bandiagara par les individus armés non identifiés. Le bilan provisoire est de huit morts et neuf blessés, dont cinq graves", a indiqué une source militaire ayant requis l'anonymat. "Les échanges de tirs ont duré parce que les assaillants étaient en nombre important", a dit le porte-parole d'un collectif d'associations du pays dogon, Adama Dionko.

sd-kt/siu/sba

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FEB 23

Mali: la justice reporte sa décision sur une tentative de coup d'Etat #

2/23/2021, 5:27 PM

La justice malienne a renvoyé au 2 mars une décision sur une tentative présumée de coup d'Etat impliquant notamment un ancien Premier ministre et un populaire animateur de radio, a-t-on appris mardi auprès de la défense des prévenus.

Six personnalités, dont le dernier Premier ministre avant le putsch d'août 2020, Boubou Cissé, sont poursuivies depuis décembre pour "complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs, offense à la personne du chef de l'Etat et complicité".

La chambre d'accusation de la Cour d'appel de Bamako devait se prononcer mardi à huis clos sur la demande d'abandon des poursuites introduite par la défense.

Mais elle a ordonné la réouverture des débats mardi prochain devant une chambre autrement composée, certains des juges actuels étant en passe d'être nommés à d'autres fonctions, a indiqué à l'issue de l'audience l'un des avocats des prévenus, Kassoum Tapo.

Cette affaire, révélée en décembre avec une série d'interpellations menées par la Direction générale des services de l'Etat (DGSE, le renseignement malien), demeure entourée de mystère.

Elle a suscité une grande perplexité, étant donné la personnalité des mis en cause et le caractère étonnant d'une éventuelle tentative de déstabilisation, alors que les militaires ont la mainmise sur le pouvoir depuis le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Le parquet évoque des faits présumés "d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat", des "indices graves et concordants" de l'existence d'une "entreprise criminelle" et des "actions de sabotage" contre des initiatives prises par les autorités de transition mises en place par les militaires après leur putsch.

En dehors de Boubou Cissé, qui n'a pas été interpellé et a affirmé être "en lieu sûr" à Bamako, la justice a écroué Mohamed Youssouf Bathily, dit "Ras Bath", militant, polémiste et animateur radio aux nombreux sympathisants ; Vital Robert Diop, directeur général du Pari mutuel urbain (organisation de paris sur les courses de chevaux et de jeux de hasard) ; Aguibou Tall, un responsable d'une agence oeuvrant à l'accès aux télécommunications, demi-frère de Boubou Cissé; et deux hauts cadres du Trésor public (Finances de l'Etat), Mamadou Koné et Souleymane Kansaye.

Autre personnage dans le collimateur: Sékou Traoré, secrétaire général de la présidence de la République. Interpellé lui aussi, il avait été relâché, mais il n'est pas tiré d'affaire et son dossier a été transmis au procureur général de la Cour suprême.

sd/siu/thm

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