Céréales: cinq nouveaux cargos au départ d'Ukraine dimanche #
Cinq cargos chargés de céréales prendront la mer dimanche au départ des ports ukrainiens de Tchernomorsk et Odessa afin de poursuivre l'exportation des céréales, a annoncé samedi soir le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations.
Au total, ces bateaux transportent plus de 161.000 tonnes de maïs et de produits alimentaires vers la Turquie, la Chine et l'Italie, selon le CCC qui suivra leur progression jusqu'à Istanbul, où ils seront inspectés au large avant d'emprunter le Bosphore.
Avec ces nouveaux départs, les exportations de céréales ukrainiennes trouvent progressivement un rythme régulier.
Le CCC précise, dans un communiqué, qu'il est en train de "finaliser les procédures d'exportation régulières" dans le cadre de l'Initiative de la Mer noire pour les céréales, nom officiel de l'accord.
"Les horaires pourront être affectés par les préparatifs et les conditions météo ou tout autre circonstance imprévue", précise-t-il.
Parallèlement le centre a autorisé le cargo MV Osprey à appareiller, à vide, pour Tchernomorsk dès qu'il aura été inspecté dimanche, au large d'Istanbul.
Le CCC est établi à Istanbul aux termes de l'accord international signé le 22 juillet entre la Russie l'Ukraine, la Turquie et l'Onu.
Cet accord libère les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février et celles de produits agricoles russes, malgré les sanctions occidentales.
Samedi soir, les experts ont terminé l'inspection du Navistar, qui avait quitté Odessa vendredi pour l'Irlande.
Deux autres bâtiments partis en même temps seront inspectés dimanche, précise-t-il.
Dans son adresse aux Ukrainiens samedi soir, le président Volodymyr Zelensky s'est félicité de la relance des exportations par la mer des productions agricoles ukrainiennes. "Nos ports de mer Noire fonctionnent", a-t-il dit.
"Mais le principal risque, la sécurité, demeure. Le danger d'une provocation russe et d'actes terroristes perdure. Chacun doit en avoir conscience. Mais si nos partenaires remplissent leurs obligations et garantissent la sécurité des livraisons, cela résoudra la crise alimentaire mondiale", a-t-il ajouté.
ach/clr
Erdogan confirme que la Turquie paiera le gaz russe en roubles #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé que les livraisons de gaz russe à la Turquie seront payés en roubles, ont rapporté samedi les médias turcs.
"Un aspect positif de notre visite à Sotchi est notre d'accord avec M. Poutine sur le rouble. Si Dieu le permet, nos échanges en roubles assureront des bénéfices à la Turquie et à la Russie", a affirmé le chef de l'Etat turc aux journalistes à bord de son vol de retour de Sotchi (Russie), sur les rives de la mer Noire, où il a rencontré vendredi le président russe Vladimir Poutine.
Les deux présidents se sont mis d'accord pour que les livraisons du gaz russe à la Turquie soient "partiellement payées en roubles", avait annoncé vendredi soir le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak.
M. Erdogan n'a pas précisé le volume des transactions futures en roubles.
La Russie cherche depuis des mois à imposer sa devise dans les règlements internationaux face à l'euro et au dollar, sur fond de sanctions économiques occidentales sans précédent contre Moscou en raison de son invasion de l'Ukraine.
Tout en condamnant rapidement l'offensive russe, la Turquie a opté pour la neutralité entre les deux pays et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.
En 2021, la Russie a représenté environ un quart des importations de pétrole de la Turquie et 45% de ses achats de gaz naturel.
Payer le gaz russe, même partiellement, en roubles, pourrait permettre à la Turquie de ne pas réduire davantage ses réserves de devises en dollars.
Selon des économistes, le gouvernement turc aurait dépensé des dizaines de milliards de dollars l'année dernière pour tenter d'arrêter l'effondrement de la livre turque, qui a perdu près de la moitié de sa valeur en un an.
M. Erdogan et M. Poutine se sont par ailleurs engagés à Sotchi à renforcer la coopération énergétique et économique.
bg-zak/cm
Erdogan chez Poutine pour le sonder sur l'Ukraine et la Syrie #
Une trêve dans la guerre en Ukraine et le lancement d'une opération en Syrie ? Le président turc Recep Tayyip Erdogan devait évoquer vendredi avec Vladimir Poutine deux sujets brûlants.
Trois semaines après leur entretien à Téhéran, le chef de l'Etat turc retrouve son homologue russe à Sotchi sur la mer Noire, fort de son récent succès diplomatique qui a favorisé l'accord international sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes via le Bosphore.
Trois nouveaux bateaux chargés de maïs ont ainsi quitté les ports ukrainiens vendredi matin à destination de l'Irlande, du Royaume-uni et de la Turquie.
Les deux dirigeants doivent se retrouver en tête-à-tête à 15H00 locales (12H00 GMT) avant de partager un déjeuner avec leurs délégations. Aucune rencontre avec la presse ne figure au programme officiel.
Le mois dernier à Téhéran, le président turc avait été clairement mis en garde par Vladimir Poutine contre toute nouvelle opération en Syrie contre les combattants kurdes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan et ses alliés.
Juste avant l'atterrissage de M. Erdogan, vendredi, le Kremlin a de nouveau appelé Ankara à ne pas déstabiliser la Syrie avec une incursion militaire, malgré ses "inquiétudes légitimes".
Pour les analystes, ces tensions récurrentes font partie de la "coopération compétitive" qui définit la relation entre les deux dirigeants depuis vingt ans.
"La guerre de la Russie contre l'Ukraine a restauré l'image que la Turquie veut donner d'elle-même, celle d'un acteur géopolitique-clé, et redonné de la visibilité à Erdogan", écrivait récemment Asli Aydintasbas, membre du Conseil européen des relations étrangères.
Pour elle, "la plupart des Turcs soutiennent la position de leur pays de quasi-neutralité entre l'Est et l'Ouest".
La volonté de la Turquie, quoique membre de l'Otan, de rester neutre entre Kiev et Moscou commence à porter ses fruits.
Après des mois d'efforts, les deux pays ont signé à Istanbul un accord soutenu par l'Onu permettant de reprendre les exportations de céréales ukrainiennes suspendues depuis le début de la guerre le 24 février.
La Turquie veut maintenant tenter d'en tirer parti pour obtenir l'ouverture de négociations directes entre le président russe et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, si possible à Istanbul.
"Nous avons discuté (pour voir) si l'accord sur les céréales pouvait être l'occasion d'un cessez-le-feu durable", a confié mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu après une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov en Asie.
Mais ces efforts sont compliqués par les menaces répétées d'Ankara d'opération militaire en Syrie, où les intérêts russes et turcs s'entrechoquent.
Moscou a largement soutenu le président syrien Bachar al-Assad face à des groupes appuyés en partie par la Turquie.
Aujourd'hui, Erdogan veut de nouveau traverser la frontière pour établir une zone de sécurité dans une région où patrouillent les troupes russes et leurs affidés, mais d'où il veut chasser les groupes kurdes qu'il considère comme des "terroristes".
"il est probable que la réunion (de vendredi) portera sur une éventuelle incursion en Syrie, pour laquelle la Turquie n'a pas obtenu le feu vert de la Russie ou de l'Iran", remarque le spécialiste en relations internationales Soli Ozel, de l'Université Has d'Istanbul. "La Russie devrait obtenir quelque chose en retour", estime-t-il.
Pour certains médias turcs, ce que veut vraiment Vladimir Poutine ce sont des drones.
Ankara a fourni à l'Ukraine ses fameux drones de combats Bayraktar-TB2 à l'efficacité prouvée face aux chars russes.
Selon des responsables américains, une délégation russe s'est rendue en Iran pour envisager l'achat de centaines de drones. Et Erdogan lui-même a rapporté à son retour de Téhéran une demande de Poutine en ce sens.
Un responsable turc a ensuite assuré que le président plaisantait. Mais le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a donné corps à l'idée, assurant que "la coopération militaire et technologique figure toujours à l'agenda des deux pays".
Et vendredi, le président des industries de défense turques, Ismail Demir, accompagnait M. Erdogan à Sotchi.
M. Erdogan a également embarqué ses ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Economie et de l'Energie, ce qui témoigne de ses attentes alors que la Turquie, qui importe l'essentiel de son énergie, subit une crise économique et une inflation proche de 80% sur l'année.
Selon le Washington Post, les services de renseignement ukrainiens auraient divulgué une "proposition" de Moscou détaillant les possibilités d'investissements russes en Turquie afin de contourner les sanctions occidentales.
Reste enfin une possible source de tension entre les deux présidents, connus pour leurs retards chroniques.
A Téhéran, Erdogan a fait patienter Vladimir Poutine seul, pendant 50 secondes, debout dans une pièce sous la caméra de l'agence de presse officielle turque centrée sur son visage tendu.
Pour beaucoup, c'était la riposte du président turc au retard que lui avait infligé le patron du Kremlin, près de deux minutes durant, en 2020.
zak-ach/cpy
Erdogan chez Poutine pour le sonder sur l'Ukraine et la Syrie #
La fin de la guerre en Ukraine et peut-être le début d'une autre en Syrie domineront la nouvelle rencontre vendredi en Russie entre Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
Trois semaines après leur entretien à Téhéran, le chef de l'Etat turc retrouve son homologue russe à Sotchi sur la mer Noire, fort de son récent succès diplomatique qui a favorisé l'accord international sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes via le Bosphore.
Trois nouveaux bateaux chargés de maïs ont ainsi quitté les ports ukrainiens vendredi matin à destination de l'Irlande, du Royaume-uni et de la Turquie.
Selon la chaine publique TRT, le président turc s'est envolé en début d'après-midi pour Sotchi.
Les deux dirigeants doivent se retrouver en tête-à-tête à 15H00 locales (12H00 GMT) avant de partager un déjeuner avec leurs délégations. Aucune rencontre avec la presse ne figure au programme officiel.
M. Erdogan est accompagné, entre autres, de ses ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Economie et de l'Energie, ce qui témoigne de ses attentes alors que la Turquie, qui importe l'essentiel de son énergie, subit une crise économique et une inflation proche de 80% sur l'année.
Le mois dernier à Téhéran, le président turc avait été clairement mis en garde par Vladimir Poutine contre toute nouvelle opération militaire en Syrie visant à repousser les combattants kurdes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan et ses alliés.
Pour les analystes, ces tensions récurrentes font partie de la "coopération compétitive", qui définit la relation entre les deux dirigeants depuis vingt ans.
"La guerre de la Russie contre l'Ukraine a restauré l'image que la Turquie veut donner d'elle-même, celle d'un acteur géopolitique-clé, et redonné de la visibilité à Erdogan", écrivait récemment Asli Aydintasbas, membre du Conseil européen des relations étrangères.
Pour elle, "la plupart des Turcs soutiennent la position de leur pays de quasi-neutralité entre l'Est et l'Ouest".
La volonté de la Turquie, quoique membre de l'Otan, de rester neutre face à Moscou au sujet de l'Ukraine commence à porter ses fruits.
Après des mois d'efforts, Moscou et Kiev ont signé à Istanbul un accord soutenu par l'Onu: la première expédition de maïs au départ d'Odessa depuis le début de la guerre le 24 février a permis de ravitailler le Liban et d'autres suivront, soulageant les craintes de crise alimentaire mondiale.
La Turquie veut maintenant tenter d'obtenir l'ouverture de négociations en vue d'une trêve, entre le président russe et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, si possible à Istanbul.
"Nous avons discuté (pour voir) si l'accord sur les céréales pouvait être l'occasion d'un cessez-le-feu durable", a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu après une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov en Asie.
Mais ces efforts sont compliqués par les menaces répétées d'Ankara d'opération militaire en Syrie, où les intérêts russes et turcs s'entrechoquent.
Moscou a largement soutenu le président syrien Bachar al-Assad face à des groupes appuyés en partie par la Turquie.
Aujourd'hui, Erdogan veut de nouveau traverser la frontière pour établir une zone de sécurité dans une région où patrouillent déjà les troupes russes et leurs affidés, mais d'où il veut chasser les groupes kurdes qu'il considère comme des "terroristes".
"il est probable que la réunion (de vendredi) portera sur une éventuelle incursion en Syrie, pour laquelle la Turquie n'a pas obtenu le feu vert de la Russie ou de l'Iran", remarque le spécialiste en relations internationales Soli Ozel, de l'Université Has d'Istanbul. "La Russie devrait obtenir quelque chose en retour", estime-t-il.
Pour certains médias turcs, ce que veut vraiment Vladimir Poutine ce sont des drones.
Ankara a fourni à l'Ukraine ses fameux drones de combats Bayraktar-TB2 à l'efficacité prouvée face aux chars russes.
Selon des responsables américains, une délégation russe s'est rendue en Iran pour envisager l'achat de centaines de drones. Et Erdogan lui-même a rapporté à son retour de Téhéran une demande de Poutine en ce sens.
Une confidence corrigée par un responsable turc assurant que le président plaisantait.
Mais le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a donné corps à l'idée, en assurant que "la coopération militaire et technologique figure toujours à l'agenda des deux pays".
Et vendredi, le président des industries de défense turques, Ismail Demir, a bien embarqué avec M. Erdogan pour Sotchi.
Reste enfin une possible source de tension entre les deux présidents, connus pour leurs retards chroniques.
A Téhéran, Erdogan a fait patienter Vladimir Poutine seul, pendant 50 secondes, debout dans une pièce sous la caméra de l'agence de presse officielle turque centrée sur son visage tendu.
Pour beaucoup, c'était la riposte du président turc au retard que lui avait infligé le patron du Kremlin, près de deux minutes durant, en 2020.
zak-ach/at
Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukraine #
Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukraine en convoi vendredi matin et un autre se dirige vers ses côtes, à vide, entamant une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Les trois bâtiments, chargés de maïs, desserviront l'Irlande, l'Angleterre et la Turquie, a précisé le ministère dans un communiqué.
Simultanément un cargo, le Fulmar, sous pavillon de la Barbade, fait route vers le port de Tchernomorsk pour y charger des céréales, indique le ministère.
Tous progressent sous l'oeil du Centre de coordination conjointe (CCC) établi à Istanbul aux termes de l'accord international signé à Istanbul le 22 juillet.
La Russie et l'Ukraine ont signé deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février et celles de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.
Le Navistar, battant pavillon panaméen, a quitté Odessa pour l'Irlande avec 33.000 tonnes de maïs; le Rojen, sous pavillon maltais, fait route vers l'Angleterre depuis Tchernomorsk avec 13.000 tonnes.
Le CCC avait précisé dans la nuit la destination des bateaux, Ringaskiddy en Irlande et Teesport au Royaume-Uni.
Enfin le cargo turc Polarnet, qui patientait à quai à Tchernomorsk, se dirige vers Karasu, port turc sur la mer Noire, avec 12.000 tonnes de maïs.
Ce dernier bateau sera "inspecté par l'équipe d'inspection conjointe au nord d'Istanbul" avant de rejoindre Karasu, précise le ministère.
Sur Twitter, le ministère turc de la Défense a également précisé que "l'équipe du CCC a terminé l'inspection du Fulmar qui sera chargé dans le port ukrainien de Tchernomorsk".
Ces inspections ont été exigées par la Russie qui veut s'assurer que les bateaux ne transportent rien d'autre que les chargements de céréales autorisés.
La première expédition de maïs, à bord du cargo Razoni, a été effectuée au départ d'Odessa lundi et, après son inspection mercredi par le CCC à l'entrée de Bosphore, se dirigeait vers Tripoli, dans le nord du Liban.
Le Centre de coordination conjointe a expliqué vouloir tenter "une opération avec de multiples bateaux" empruntant un couloir sécurisé pour traverser la mer Noire, afin d'éviter les mines potentielles posées par Kiev pour protéger ses côtes.
Etabli à Istanbul, ce centre qui réunit des experts délégués par les quatre signataires, supervise les exportations de céréales ukrainiennes et veille à la stricte application de l'accord du 22 juillet.
ach/cpy
Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukraine #
Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukraine en convoi vendredi matin et un autre se dirige vers ses côtes, à vide, entamant une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Les trois bâtiments, chargés de maïs, desserviront l'Irlande, l'Angleterre et la Turquie, a précisé le ministère dans un communiqué.
Simultanément un cargo, le Fulmar, sous pavillon de la Barbade, fait route vers le port de Tchernomorsk pour y charger des céréales, indique le ministère.
Tous progressent sous l'oeil du Centre de coordination conjointe (CCC) établi à Istanbul aux termes de l'accord international signé à Istanbul le 22 juillet.
La Russie et l'Ukraine ont signé deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février et celles de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.
Le Navistar, battant pavillon panaméen, a quitté Odessa pour l'Irlande avec 33.000 tonnes de maïs; le Rojen, sous pavillon maltais, fait route vers l'Angleterre depuis Tchernomorsk avec 13.000 tonnes.
Le CCC avait précisé dans la nuit la destination des bateaux, Ringaskiddy en Irlande et Teesport au Royaume-Uni.
Enfin le cargo turc Polarnet, qui patientait à quai à Tchernomorsk, se dirige vers Karasu, port turc sur la mer Noire, avec 12.000 tonnes de maïs.
Ce dernier bateau sera "inspecté par l'équipe d'inspection conjointe au nord d'Istanbul" avant de rejoindre Karasu, précise le ministère.
Sur Twitter, le ministère turc de la Défense a également précisé que "l'équipe du CCC a terminé l'inspection du Fulmar qui sera chargé dans le port ukrainien de Tchernomorsk".
Ces inspections ont été exigées par la Russie qui veut s'assurer que les bateaux ne transportent rien d'autre que les chargements de céréales autorisés.
La première expédition de maïs, à bord du cargo Razoni, a été effectuée au départ d'Odessa lundi et, après son inspection mercredi par le CCC à l'entrée de Bosphore, se dirigeait vers Tripoli, dans le nord du Liban.
Le Centre de coordination conjointe a expliqué vouloir tenter "une opération avec de multiples bateaux" empruntant un couloir sécurisé pour traverser la mer Noire, afin d'éviter les mines potentielles posées par Kiev pour protéger ses côtes.
Etabli à Istanbul, ce centre qui réunit des experts délégués par les quatre signataires, supervise les exportations de céréales ukrainiennes et veille à la stricte application de l'accord du 22 juillet.
ach/cpy
Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukaine #
Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukraine en convoi vendredi matin, entamant une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles, grâce à l'accord international signé en juillet, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Ces trois bâtiments, chargés de maïs, desserviront l'Irlande, l'Angleterre et la Turquie, a précisé le ministère dans un communiqué.
Ils progressent sour l'oeil du Centre de coordination conjointe (CCC) établi à Istanbul aux termes de l'accord international signé à Istanbul le 22 juillet. La Russie et l'Ukraine ont signé deux accords séparés. L'accord a également été paraphé par la Turquie et les Nations unies. Il permet les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février.
Le Navistar, battant pavillon panaméen, a quitté Odessa pour l'Irlande avec 33.000 tonnes de maïs.
Le Rojen, sous pavillon maltais, fait route vers l'Angleterre depuis le port de Tchernomorsk avec 13.000 tonnes.
Le CCC avait précisé dans la nuit la destination des bateaux, Ringaskiddy en Irlande et Teesport au Royaume-Uni.
Enfin le cargo turc Polarnet, qui patientait également à quai à Tchernomorsk, fait route vers Karasu, port turc sur la mer Noire, avec 12.000 tonnes de maïs.
Ce dernier bateau sera "inspecté par l'équipe d'inspection conjointe au nord d'Istanbul" avant de rejoindre Karasu, précise le ministère.
Le premier chargement de céréales à bord du cargo Razoni avait quitté Odessa lundi et, après son inspection par le CCC à l'entrée de Bosphore, se dirige depuis mercredi vers Tripoli, dans le nord du Liban.
Le Centre de coordination conjointe a expliqué qu'il tentait désormais "une opération avec de multiples bateaux" empruntant un couloir sécurisé pour traverser la mer Noire et éviter les mines potentielles posées par Kiev pour protéger ses côtes.
Etabli à Istanbul, ce centre supervise les exportations de céréales ukrainiennes et veille à la stricte application de l'accord du 22 juillet.
ach/emp
Erdogan chez Poutine pour le sonder sur l'Ukraine et la Syrie #
La fin de la guerre en Ukraine et peut-être le début d'une autre en Syrie domineront la nouvelle rencontre vendredi en Russie entre Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
Trois semaines après leur entretien à Téhéran, le chef de l'Etat turc retrouve son homologue russe à Sotchi sur la mer Noire, fort de son récent succès diplomatique qui a favorisé l'accord international sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes via le Bosphore.
A Téhéran, le mois dernier, il a été clairement mis en garde par le président russe contre toute nouvelle opération militaire en Syrie visant à repousser les combattants kurdes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan et ses alliés.
Pour les analystes, ces tensions récurrentes font partie de la "coopération compétitive", qui définit la relation entre les deux dirigeants depuis vingt ans.
"La guerre de la Russie contre l'Ukraine a restauré l'image que la Turquie veut donner d'elle-même, celle d'un acteur géopolitique-clé, et redonné de a visibilité à Erdogan", écrivait récemment Asli Aydintasbas, membre du Conseil européen des relations étrangères.
Pour elle, "la plupart des Turcs soutiennent la position de leur pays de quasi-neutralité entre l'Est et l'Ouest".
La volonté de la Turquie, quoique membre de l'Otan, de rester neutre face à Moscou au sujet de l'Ukraine commence à porter ses fruits.
Après des mois d'efforts, Moscou et Kiev ont signé à Istanbul un accord soutenu par l'Onu: la première expédition de maïs au départ d'Odessa depuis le début de la guerre le 24 février a permis de ravitailler le Liban et d'autres suivront, soulageant les craintes de crise alimentaire mondiale.
La Turquie veut maintenant tenter d'obtenir l'ouverture de négociations en vue d'une trêve, entre le président russe et l'Ukrainien, Volodymyr Zelensky, si possible à Istanbul.
"Nous avons discuté (pour voir) si l'accord sur les céréales pouvait être l'occasion d'un cessez-le-feu durable", a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu après une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov en Asie.
Mais ces efforts sont compliqués par les menaces répétées d'Ankara d'opération militaire en Syrie, où les intérêts russes et turcs s'entrechoquent.
Moscou a largement soutenu le président syrien Bachar al-Assad face à des groupes soutenus en partie par la Turquie.
Aujourd'hui,Erdogan veut de nouveau traverser la frontière pour établir une zone de sécurité dans une région où patrouillent déjà les troupes russes et leurs affidés, mais d'où il veut chasser les groupes kurdes qu'il considère comme des "terroristes".
"il est probable que la réunion (de vendredi) portera sur une éventuelle incursion en Syrie, pour laquelle la Turquie n'a pas obtenu le feu vert de la Russie ou de l'Iran", remarque le spécialiste en relations internationales Soli Ozel, de l'Université Has d'Istanbul. "La Russie devrait obtenir quelque chose en retour", estime-t-il.
Pour certains médias turcs, ce que veut vraiment Vladimir Poutine ce sont des drones.
Ankara a fourni à l'Ukraine ses fameux drones de combats Bayraktar-TB2 à l'efficacité prouvée face aux chars russes.
Selon des responsables américains, une délégation russe s'est rendue en Iran pour envisager l'achat de centaines de drones. Et Erdogan lui-même a rapporté à son retour de Téhéran une demande de Poutine en ce sens.
Une confidence corrigée par un responsable turc assurant que le président plaisantait.
Mais le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a donné corps à l'idée, en assurant que "la coopération militaire et technologique figure toujours à l'agenda des deux pays".
Reste enfin une possible source de tension entre les deux présidents, connus pour leurs retards chroniques.
A Téhéran, Erdogan a fait patienter Vladimir Poutine seul, pendant 50 secondes, debout dans une pièce sous la caméra de l'agence de presse officielle turque centrée sur son visage tendu.
Pour beaucoup, c'était la riposte du président turc au retard que lui avait infligé le patron du Kremlin, près de deux minutes durant, en 2020.
zak/ach/am