SFR: jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" en 2021, dénoncent les syndicats #
Le plan stratégique de SFR prévoit jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" courant 2021, ont dénoncé jeudi les syndicats, la direction maintenant de son côté le chiffre de "1.700 départs volontaires" afin de conforter sa position de 2e opérateur télécom national à l'horizon 2025.
Aux 1.281 postes occupés supprimés sur la base du volontariat dans le pôle télécom de l'opérateur privé de télécommunications français s'ajoutent 287 postes à pourvoir, vacants, qui seront également supprimés (1.568 au total), ont précisé à l'AFP l'Unsa (premier syndicat) et la CFDT (2e).
A cela s'ajoutent "404 postes supprimés dont 381 départs volontaires et 23 postes à pourvoir supprimés" dans les boutiques de l'opérateur télécom, soit près de 2.000 postes supprimés, dénoncent-ils.
Interrogée par l'AFP, la direction maintient le chiffre de "400 salariés impactés dans la distribution ainsi que 1.300 dans les autres fonctions du pôle télécom", soit au total 1.700 "postes occupés" supprimés sur la base du volontariat. "120 créations de postes" sont également prévues, souligne-t-elle.
Des négociations d'entreprise, dont la date n'est pas encore arrêtée, devraient débuter prochainement.
A l'instar de l'Unsa, la CFDT dénonce "une utilisation cynique et opportuniste" de la crise sanitaire par la direction, accusée de "prétendre que cela affecte ses résultats pour mettre en oeuvre cette restructuration".
Le comité social et économique (CSE) central a par ailleurs assigné en référé la direction devant le tribunal de Paris pour "défaut d'informations sur ses orientations stratégiques" au cabinet expert qu'il a nommé. Une audience est fixée au 8 avril, ont précisé l'Unsa et la CFDT.
Une autre procédure judiciaire doit suivre à l'initiative commune du CSE central et des organisations syndicales pour "fraude aux orientations stratégiques et violation des accords antérieurs" qui ont pris fin au 31 décembre 2020 et prévoyaient "un maintien des effectifs, un fort accompagnement et un strict respect du volontariat", selon la CFDT.
"Il y a une grosse inquiétude sur le projet industriel et pour ceux qui ne seront pas volontaires", a déclaré à l'AFP Abdelkader Choukrane (Unsa), dénonçant "la méthode utilisée par la direction dans cette période d'extrême anxiété".
"La notion de catégorie professionnelle est un énorme enjeu. Lorsqu'un service entier est supprimé, il n'y a pas de volontariat, le rapport entre le personnel éligible et les départs doit être large, ce qui n'est pas le cas", a ajouté Xavier Courtillat (CFDT).
SFR (groupe Altice), qui compte environ 10.000 salariés, a augmenté son chiffre d'affaires de 2,4% à 10,6 milliards d'euros l'an dernier. L'Ebitda était en hausse de 3% à 4,2 milliards d'euros, sur la même période.
ls/cel/bow
Danone prévoit 1.850 suppressions de postes dans le monde #
Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.
C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l'ex-PDG Emmanuel Faber.
Le conseil d'administration, qui a évincé M. Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d'une partie des actionnaires, n'avait pas désavoué ce plan baptisé "Local First".
Censé générer des économies et accroître la rentabilité du groupe de 100.000 salariés, il met fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d'origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux) au profit d'une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d'autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.
"Local First" a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d'information-consultation "devrait s'étaler sur plusieurs mois".
"Le projet pourrait entraîner la suppression nette d'environ 1.850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l'étude en novembre", est-il rapporté.
Mais d'après Denis Enfert, coordonnateur CGT chez Danone, la direction "minimise" l'impact pour les 8.000 salariés français du groupe.
Danone France conduit en parallèle de "Local First" un projet de mutualisation des équipes commerciales qui se traduit selon lui par "un peu moins de 100" suppressions de postes supplémentaires.
La direction affirme que cette "réorganisation des forces de vente" a pour but de "rendre celles-ci plus efficaces pour générer de la croissance".
Au bout du compte, ce sont "plus de 1.100 emplois (qui) vont être supprimés sur la France" parmi les employés administratifs, cadres et directeurs, tandis qu'"un peu plus de 600" seront créés, déclare le représentant syndical à l'AFP.
"Cela va chambouler la vie de plus de 1.000 salariés même s'ils ne sont pas foutus dehors", pointe-t-il, estimant que ce projet imaginé par M. Faber "arrange bien" le nouveau président du conseil d'administration Gilles Schnepp qui "veut augmenter la rentabilité pour mieux rémunérer les actionnaires".
Selon la direction, les discussions avec les représentants du personnel "porteront notamment sur la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi avec une période de volontariat". "La mise en oeuvre de ce plan s'effectuerait de manière progressive sur plusieurs mois en 2021 et 2022", complète Danone.
myl/ngu/tsq
Vinci met des milliards sur la table pour devenir un géant des énergies renouvelables #
Le géant français du BTP Vinci a annoncé jeudi qu'il allait acquérir les activités dans l'énergie du groupe de construction espagnol ACS pour environ 4,9 milliards d'euros, afin de devenir un grand du secteur des énergies renouvelables.
Il s'agit pour le groupe français d'un "développement stratégique majeur" visant à créer un "acteur mondial de l'ingénierie, des travaux et services dans le domaine de l'énergie" et de "développer des projets d'énergie renouvelable".
L'opération, qui devrait être finalisée vers la fin de l'année, va permettre à Vinci de mettre la main sur la division Services industriels d'ACS, dédiée à l'ingénierie et aux travaux essentiellement dans le domaine de l'énergie.
Cette entité compte quelque 45.000 collaborateurs et génère un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards d'euros, principalement en Espagne et en Amérique latine.
L'acquisition concerne également les participations détenues par ACS dans huit concessions dans le domaine des réseaux de transmission électrique ainsi qu'une plateforme de développement de projets de concessions dans les énergies renouvelables.
Cette plateforme doit "permettre à Vinci de devenir un acteur majeur du secteur des énergies renouvelables".
Le groupe a déjà identifié de "nouvelles opportunités" de projets pour cette activité, principalement dans le photovoltaïque, l'éolien et l'éolien en mer. Ces projets représentent le développement d'une capacité d'environ 23 gigawatts.
Le groupe Vinci, connu notamment pour ses concessions d'autoroutes et d'aéroports, était déjà présent dans le domaine des infrastructures liées à l'énergie et aux énergies renouvelables via sa division Vinci Energies, qui a généré un chiffre d'affaires de 13,7 milliards d'euros l'an dernier.
Vinci Energies propose notamment à ses clients des "solutions techniques" afin de réduire leur empreinte carbone, et est présente dans de nombreux pays européens dont l'Allemagne, la Suisse, la Belgique et l'Espagne, selon le site internet du groupe.
Sur ces marchés, il fait face à la concurrence d'Engie, de Spie, d'Eiffage ou encore de Bouygues.
vac/pn/spi/oaa
Danone prévoit 1.850 suppressions de postes dans le monde #
Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.
C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France et principalement parmi l'encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l'ex-PDG Emmanuel Faber.
Le conseil d'administration, qui a évincé M. Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d'une partie des actionnaires, n'avait pas désavoué ce plan baptisé "Local First", qui doit accroître la rentabilité et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques dans le groupe de 100.000 salariés.
Il doit aussi mettre fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d'origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux), au profit d'une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d'autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.
"Local First" a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d'information-consultation "devrait s'étaler sur plusieurs mois".
Globalement, le "projet pourrait entraîner la suppression nette d'environ 1.850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l'étude en novembre", est-il rapporté.
En France, "les discussions porteront notamment sur la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi avec une période de volontariat, dont les modalités seront à définir avec nos instances représentatives du personnel", ajoute Danone.
"La mise en oeuvre de ce plan s'effectuerait de manière progressive sur plusieurs mois en 2021 et 2022", complète Danone.
myl/pn/els
Réorganisation chez Danone: le groupe précise prévoir 1.850 suppressions de postes dans le monde #
Le géant agroalimentaire Danone envisage désormais de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.
C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France et principalement parmi l'encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation en novembre de ce plan, baptisé "Local First" et initié par l'ex-PDG Emmanuel Faber.
myl/soe/spi