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Est de la RDC: 13 morts dans des attaques et incidents meurtriers en trois jours #

Treize personnes, dont deux soldats, ont été tuées dans des attaques de groupes armés ou dans des incidents meurtriers depuis vendredi dans l'est et le nord-est de la République démocratique du Congo, déstabilisés depuis près de trois décennies, a-t-on appris dimanche de sources militaire et locales.

"Nous venons de perdre ce dimanche matin un vaillant soldat tué dans l'attaque de notre position à la sortie nord de la ville de Butembo par des miliciens Maï-Maï", a déclaré à l'AFP un chef militaire qui n'a pas souhaité être cité. Deux assaillants ont été aussi tués.

Dans la province voisine de l'Ituri (nord-est) dimanche, "six orpailleurs ont été tués décapités par des rebelles du groupe Coopérative pour le développement du Congo" (Codeco), a déclaré à l'AFP Prince Kaleta, président de la société civile de la localité de Lodjo (Ituri, nord-est).

Les rebelles Codeco prétendent protéger les membres de la communauté Lendu contre la communauté rivale hema et les forces de sécurité. Ils sont accusés d'être à la base des violences en Ituri depuis 2017.

Au Nord-Kivu, "dans la nuit de samedi à dimanche, trois civils ont été tués dans une attaque des ADF (Forces démocratiques alliées)", a quant à lui déclaré à l'AFP Flavien Kakule, chef d'une localité de la chefferie de Bashu dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Présenté par l'organisation "État islamique" comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP), le groupe ADF est considéré comme l'un des plus meurtriers de l'est congolais.

Au sud du Nord-Kivu, lors de manifestations contre les Nations unies vendredi et samedi, "il y a eu un mort parmi les manifestants porteurs d'armes blanches et qui lançaient des pierres sur une base des Casques bleus" à Kiwanja, a déclaré à l'AFP Jason Ntawiha, bourgmestre de la commune de Rutshuru.

Dans ce territoire, les militaires congolais et les Casques bleus font face aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), défaits en 2013. Ils ont repris les armes en novembre pour obtenir l'application d'un accord passé avec les autorités.

Enfin, "il y a un militaire qui a été tué, lynché par la population en colère. Le militaire venait de tuer un civil à Kimoka", a déclaré à l'AFP le colonel Philémon Kakule, commandant du régiment de l'armée congolaise à Sake (Nord-Kivu).

sm-jjp-hbm-bmb/blb

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AUG 28

RDC: 18 personnes tuées dans des violences dans l'ouest (bilan officiel) #

Dix-huit personnes ont été tuées début août dans des affrontements impliquant deux communautés de l'ouest de la République démocratique du Congo, qui se disputent des taxes et des terres, selon le bilan du gouvernement congolais consulté dimanche par l'AFP.

Début août, les membres des communautés Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d'environ 200 kilomètres, et Yaka venus s'installer après, se sont affrontés à l'arme blanche, notamment dans la cité de Kwamouth, à une centaine de km de la capitale Kinshasa.

"Dans le conflit qui oppose Yaka et Teke dans la province de Mai-Ndombe, 18 personnes ont été tuées dont 9 du côté Yaka de Masia y compris le Chef de terre et sa femme", a indiqué la ministre de la Culture Catherine Kathungu dans le compte-rendu du Conseil des ministres.

En plus des personnes tuées, "175 maisons ont été incendiées et une arme AK47 d'un élément de la Police Nationale Congolaise a été emportée par les assaillants Teke", a-t-elle ajouté.

"Le cité de Kwamouth est calme maintenant. L'armée est désormais déployée tout autour pour sécuriser la population", a déclaré à l'AFP Rita Bola, la gouverneure de la province du Mai-Ndombe, qui recevait dans la zone le ministre congolais de l'Intérieur et trois autres membres du gouvernement.

Ces violences ont commencé après le refus des membres de la communauté Yaka de verser une "redevance coutumière", aux chefs traditionnels Teke, a expliqué à l'AFP l'abbé Félicien Boduka, président de la Commission justice et paix du diocèse d'Inongo dans le Mai-Ndombe (ouest).

"Nous Yaka ne voulions plus payer cette taxe parce que la Constitution autorise aux Congolais à s'installer librement partout sur le territoire national", a expliqué à l'AFP Grégoire Losoto, acteur de développement qui a abandonné ses champs de manioc et des étangs de poisson à Kwamouth, l'épicentre de ces violences.

"La situation s'était aggravée en août parce que les Yaka ont installé leur chef coutumier pour remplacer un ancien chef coutumier Teke", a-t-il encore expliqué. Ce chef coutumier et son épouse ont été tués "par des assaillants", selon plusieurs témoins interrogés par l'AFP.

bk-bmb/cl

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LocationKikwit - COD
Date8/28/2022, 9:40 AM