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La RDC "est en train d'avancer", selon l'émissaire de l'ONU #

1/20/2021, 4:13 PM
Kinshasa, COD

La République démocratique du Congo "est en train d'avancer" malgré la persistance des groupes armés dans l'Est, a déclaré mercredi l'émissaire de l'ONU dans le pays, Leïla Zerrougui, au terme de son mandat de trois ans.

"Aujourd'hui, même si le conflit persiste, il est quand même contenu dans trois provinces de l'Est", a déclaré la cheffe de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) lors de sa dernière conférence de presse à Kinshasa.

Présente en RDC depuis 1999, la Mission de l'ONU compte environ 15.000 militaires et policiers, avec un budget annuel avoisinant un milliard de dollars.

Son travail est souvent critiqué et l'inefficacité d'une Brigade d'intervention rapide (FIB) de la Mission dans la région de Beni est régulièrement dénoncée.

On "travaille sur l'instabilité, sur la souffrance" et de ce point de vue, "ce n'est pas facile d'obtenir des résultats", a reconnu la diplomate algérienne.

"Mais avec du recul, même si beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec moi, je pense que ce pays est en train d'avancer malgré toutes les difficultés qui sont encore là", "le Congo n'est pas en train de brûler", a estimé Mme Zerrougui.

Le pays est réunifié, les élections ont été organisées, et malgré les conflits politiques, "il n'y a personne qui se revendique d'un groupe armé pour dire : +Je prends le pouvoir+", s'est-elle félicitée, en reconnaissant que "le risque de revenir en arrière n'est pas exclu".

L'émissaire onusienne a salué l'évolution dans la lutte contre les violences sexuelles et contre le recrutement d'enfants-soldats, mais également le travail de la justice militaire que "nous avons aidée à avoir une chaîne pénale mobile, fonctionnelle".

Elle a réitéré son opposition à une intégration des combattants des groupes armés dans l'armée régulière.

"Le Congo est un grand pays, il ne peut pas se permettre de rester à la traîne", a-t-elle conclu.

Mme Zerrougui sera remplacée par la Guinéenne Bintou Keïta, qui prendra ses fonctions en février.

Le mandat de la Monusco a été renouvelé en décembre pour un an par le Conseil de sécurité de l'ONU avec une amorce prudente de désengagement étalé sur plusieurs années, sans échéance de fin établie.

mbb/st/sst

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JAN 19

RDC: après un massacre, les Pygmées demandent une enquête #

1/19/2021, 9:12 PM
Kinshasa, COD

Des défenseurs des "peuples autochtones" ont demandé mardi aux autorités congolaises de "mener des enquêtes" après le massacre de 46 Pygmées jeudi dans l'Est de la République démocratique du Congo, pour identifier les auteurs de cette tuerie attribuée au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF).

Lors d'une conférence de presse à Kinshasa, des Pygmées et leurs alliés ont demandé à l'Etat congolais "de cerner les causes profondes de cette barbarie", parlant du "massacre de pygmées par d'autres communautés, avec la complicité des ADF".

Les Pygmées tués jeudi en Ituri près de la province voisine du Nord-Kivu étaient des propriétaires terriens, a indiqué à l'AFP le coordonateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA), Patrick Saidi Hemedi.

"Il n'y a rien qui prouve que ce sont les ADF qui ont perpétré ces massacres", a-t-il ajouté, parlant d'autres communautés voisines en "recherche de terres arables".

La tuerie a été attribuée par les autorités aux ADF, le groupe armé le plus violent parmi les dizaines encore actifs dans l'Est de la RDC.

Les ADF sont à l'origine des rebelles musulmans ougandais opposés au régime de Yoweri Museveni, qui ont fait souche dans l'Est de la RDC où ils se sont installés depuis 1995.

N'attaquant plus l'Ouganda voisin depuis des années, les ADF terrorisent les civils du territoire de Beni dans le Nord-Kivu (plus de 800 morts rien que depuis novembre 2019).

"Nous déplorons l'inertie des autorités", ont ajouté les organisateurs de la conférence de presse, en annonçant une marche jeudi à Kinshasa.

Les défenseurs des peuples autochtones ont également demandé aux autorités "d'adopter et de promulguer en urgence la loi" sur la protection des droits des Pygmées. Une loi actuellement à l'étude au Parlement.

st/thm

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JAN 19

RDC: après un massacre, les Pygnées demandent une enquête #

1/19/2021, 7:56 PM

Des défenseurs des "peuples autochtones" ont demandé mardi aux autorités congolaises de "mener des enquêtes" après le massacre de 46 Pygmées jeudi dans l'Est de la République démocratique du Congo, pour identifier les auteurs de cette tuerie attribuée au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF).

Lors d'une conférence de presse à Kinshasa, des Pygmées et leurs alliés ont demandé à l'Etat congolais "de cerner les causes profondes de cette barbarie", parlant du "massacre de pygmées par d'autres communautés, avec la complicité des ADF".

Les Pygmées tués jeudi en Ituri près de la province voisine du Nord-Kivu étaient des propriétaires terriens, a indiqué à l'AFP le coordonateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA), Patrick Saidi Hemedi.

"Il n'y a rien qui prouve que ce sont les ADF qui ont perpétré ces massacres", a-t-il ajouté, parlant d'autres communautés voisines en "recherche de terres arables".

La tuerie a été attribuée par les autorités aux ADF, le groupe armé le plus violent parmi les dizaines encore actifs dans l'Est de la RDC.

Les ADF sont à l'origine des rebelles musulmans ougandais opposés au régime de Yoweri Museveni, qui ont fait souche dans l'Est de la RDC où ils se sont installés depuis 1995.

N'attaquant plus l'Ouganda voisin depuis des années, les ADF terrorisent les civils du territoire de Beni dans le Nord-Kivu (plus de 800 morts rien que depuis novembre 2019).

"Nous déplorons l'inertie des autorités", ont ajouté les organisateurs de la conférence de presse, en annonçant une marche jeudi à Kinshasa.

Les défenseurs des peuples autochtones ont également demandé aux autorités "d'adopter et de promulguer en urgence la loi" sur la protection des droits des Pygmées. Une loi actuellement à l'étude au Parlement.

st/thm

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