Logo

Trois policiers américains suspendus après la diffusion d'une vidéo de passage à tabac #

Trois policiers américains ont été suspendus après la diffusion en ligne d'images les montrant en train de frapper violemment un homme durant une arrestation dans l'Arkansas (sud), ont annoncé les autorités dimanche soir.

Dans la vidéo, qui a créé l'indignation sur les réseaux sociaux, les policiers maintiennent un homme blanc à terre, lui assénant de violents coups-de-poing à la tête et des coups de genoux dans les jambes, et frappant son visage contre le sol bétonné.

"C'est grave", dit une personne hors du champ de la caméra. Quand des passants tentent de s'adresser aux policiers, l'un d'entre eux leur ordonnent de rester à distance.

Des vidéos montrant des violences policières, souvent contre des Afro-Américains, font régulièrement les gros titres aux Etats-Unis, pays encore marqué par le meurtre de George Floyd sous le genou d'un policier en mai 2020.

"Comme beaucoup d'entre vous, j'ai été choqué et écoeuré par ce que j'ai vu", a déclaré Gary Baxter, le maire de la ville où a été filmée la vidéo, Mulberry, dans un communiqué annonçant que l'un des policiers avait été placé en "congé administratif" en attendant les résultats d'une enquête.

Les deux autres agents, qui travaillent pour le comté de Crawford, ont eux aussi été suspendus, le shérif promettant qu'il prendrait "les mesures appropriées".

L'arrestation violente s'est produite dimanche autour de 10H40 (15H40 GMT) devant un magasin d'alimentation, selon la police de l'Etat de l'Arkansas, qui a ouvert une enquête sur "l'usage de la force" par les policiers.

La victime, Randall Worcester, 27 ans, a été transportée vers un hôpital avant d'être incarcérée, selon cette même source. Il est visé par plusieurs chefs d'accusation, notamment refus d'obtempérer, résistance à l'arrestation et agression.

Le suspect est accusé d'avoir menacé un employé d'une station-service, qui avait appelé la police, a précisé le shérif du comté de Crawford, Jimmy Damante, à une chaîne locale 40/29.

Randall Worcester a d'abord été coopératif, avant de devenir violent et d'essayer d'attaquer les policiers, a affirmé M. Damante.

Le gouverneur républicain de l'Etat, Asa Hutchinson, a déclaré sur Twitter avoir parlé avec le chef de la police de l'Etat, assurant que les faits feraient l'objet "d'une enquête conformément aux preuves vidéo et à la demande du procureur".

led/dax

MULBERRY GROUP

TWITTER

permalink
AUG 21

Au bord des Grands lacs américains, une communauté sous le choc de l'attaque contre Rushdie #

8/21/2022, 4:45 AM
Chautauqua, USA

Lorsqu'Emily Sack a vu un jeune homme se jeter sur l'écrivain Salman Rushdie, elle s'est à peine rendu compte, dans la panique, que l'écrivain était attaqué au couteau.

Comme nombre de résidents de la Chautauqua Institution -- sorte d'université pour séniors dans un gigantesque parc au bord du superbe lac Chautauqua, au nord de l'Etat de New York --, Emily Sack reste groggy, une semaine après les faits.

"C'est allé si vite. C'était quasiment terminé avant que cela n'ait commencé", souffle à l'AFP cette octogénaire qui était tranquillement assise dans l'amphithéâtre partiellement en plein air, le 12 août au matin.

Elle y attendait la conférence littéraire de l'auteur des "Versets sataniques" lorsque celui-ci a été attaqué par Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans habitant le New Jersey, une tentative de meurtre qui a indigné en Occident.

Après l'attentat, la Chautauqua Institution "a tout annulé pour le reste de la journée" et "tout le monde ici, moi comprise, nous en sommes sortis complètement déprimés", confie Mme Sack, les larmes aux yeux.

La Chautauqua Institution se veut être un phare de la "diversité" et de la vie culturelle, communautaire et religieuse du nord des Etats-Unis, à quelques encablures du grand lac Erié à la frontière avec le Canada.

Fondée en 1874 par deux protestants méthodistes, elle est devenue un lieu renommé d'activités et d'échanges dans les arts, les sciences humaines, l'éducation, la religion...

Le président Franklin Roosevelt y a prononcé en août 1936 un discours resté célèbre sur sa "haine" de la guerre.

Cette organisation à but non lucratif revendique durant son festival d'été 100.000 visiteurs et résidents -- dont une majorité de personnes âgées -- qui déambulent à pied et à vélo dans ce qui ressemble à un village communautaire protégé par une clôture d'enceinte, aux rues, maisons coloniales et jardins magnifiquement entretenus, avec sa bibliothèque, ses commerces, sa propre police et son service postal.

"C'est évidemment un choc pour toute notre communauté, pour toute la région et pour quiconque connaît la Chautauqua Institution. On est là depuis près de 150 ans et on n'a jamais eu à subir quelque chose de la sorte", dit à l'AFP, la gorge nouée et réprimant des sanglots, Emily Morris, la vice-présidente du centre.

"C'est malheureux que nous ayons été touchés par le monde extérieur", lâche même un résident, sous couvert de l'anonymat.

Car dans le petit comté de Chautauqua et son minuscule chef-lieu Mayville, où Hadi Matar a comparu jeudi devant le tribunal après son inculpation pour "tentative de meurtre" et "agression", personne n'imaginait que ce joli coin tranquille de la région des Grands lacs subisse une attaque au retentissement international.

Le procureur local Jason Schmidt, qui instruit le dossier de l'attaque contre M. Rushdie -- visé depuis 1989 par une condamnation à mort contenue dans une fatwa du Guide iranien --, a reconnu devant la presse que sa "petite" juridiction" n'avait pas les épaules pour gérer une telle affaire, sur laquelle la police fédérale enquête également.

Emily Sack répond aussi n'avoir "jamais pensé auparavant que cela puisse arriver" à Chautauqua.

Barbara Warner, du même âge, une habituée de la Chautauqua Institution, déplore que "ces choses, qui arrivent un peu partout dans le pays (...), arrivent aussi malheureusement" dans le centre culturel.

David Wilson est également "sous le choc", mais une semaine après il se sent tout de même "en sécurité" pour profiter des dernières activités de l'été à la Chautauqua Institution.

Le centre a été critiqué par la presse américaine pour l'absence apparente de mesures de sécurité pour un hôte tel que Salman Rushdie, lequel se rétablit lentement dans un hôpital à Erié, au bord du lac.

La vice-présidente Emily Morris a assuré avoir mis en place la détection d'objets métalliques et l'interdiction des sacs dans l'amphithéâtre.

Quelques gardes patrouillent effectivement autour de l'amphithéâtre, dont l'entrée est strictement contrôlée.

Alors que la protection autour de Salman Rushdie s'était largement allégée depuis une vingtaine d'années qu'il habitait aux Etats-Unis, "nous n'aurions évidemment pas (organisé) un tel événement si nous ne pensions pas avoir des mesures (de sécurité) adéquates", se défend Mme Morris.

nr/vgr/alc

permalink
AUG 19

A New York, le monde littéraire rend hommage à Salman Rushdie #

8/19/2022, 8:47 PM
New York, USA

Des figures du monde littéraire américain, comme les écrivains Paul Auster et Gay Talese, se sont rassemblées vendredi pour une lecture de l'oeuvre de Salman Rushdie, en soutien à l'auteur gravement blessé dans une attaque au couteau la semaine dernière.

Une dizaine d'écrivains reconnus, dont des proches de M. Rushdie, se sont exprimés sur les marches de la majestueuse bibliothèque publique de Manhattan. L'auteur a été invité à suivre l'événement en ligne, depuis sa chambre d'hôpital.

Le 12 août, Salman Rushdie, qui a écrit "Les Versets sataniques", s'apprêtait à s'exprimer lors d'une conférence dans le nord de l'Etat de New York quand un homme a fait irruption sur scène et l'a poignardé à plusieurs reprises, au cou et à l'abdomen.

Evacué en hélicoptère vers un hôpital, il avait dû être brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.

L'écrivain et journaliste Gay Talese, coiffé de son chapeau fedora fétiche, a lu un extrait du roman "La Maison Golden", tandis que l'auteur irlandais Colum McCann a récité un passage de l'essai "Out of Kansas", publié par Salman Rushdie dans la revue New Yorker en 1992.

M. Rushdie "s'est toujours montré à la hauteur du moment", a déclaré M. McCann. "Je pense qu'il aura quelque chose de profond à dire", une fois rétabli, a-t-il poursuivi.

L'Américaine A.M. Homes - dont certains des livres, comme "La fin d'Alice", ont créé la controverse - a lu des extraits du texte "On Censorship" ("Sur la Censure").

"Aucun écrivain ne veut vraiment parler de la censure", a-t-elle déclamé. "Les écrivains veulent parler de création, et la censure est anti-création."

Salman Rushdie avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques" en 1988, conduisant l'ayatollah iranien Khomeiny à émettre une fatwa réclamant son assassinat.

L'auteur avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.

Hari Kunzru, romancier et journaliste britannique, a récité le début de ce livre qui a radicalement transformé la vie de Salman Rushdie.

"Salman a écrit un jour que le rôle d'un écrivain est de nommer l'innommable, de montrer les imposteurs, de prendre parti, de lancer des débats, de façonner le monde et de l'empêcher de s'endormir", a-t-il dit. "Voilà pourquoi nous sommes ici."

Arrêté immédiatement après les faits, l'agresseur de M. Rushdie, Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans, a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression lors d'une première comparution après son inculpation par un grand jury.

"Pas même une lame à travers la gorge ne pourrait faire taire la voix de Salman Rushdie", a affirmé vendredi Suzanne Nossel, présidente de l'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, à l'origine du rassemblement.

Avant de lire un texte à son tour, l'auteure britannique Tina Brown s'est adressée directement à Salman Rushdie: "tu n'as jamais demandé à tenir le rôle d'un héros", a-t-elle dit.

"Tu voulais simplement écrire", a poursuivi Mme Brown. "Mais la ténacité avec laquelle tu as défendu la liberté d'expression fait de toi un héros, et tu as payé un lourd tribut."

Pour l'écrivaine et historienne Amanda Foreman, la mobilisation de vendredi "montre que les gens n'ont pas peur".

"Nous sommes tous prêts à défendre ce en quoi nous croyons", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, vivait à New York depuis vingt ans et était devenu citoyen américain en 2016.

En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus fréquemment en public, souvent sans protection visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l'irrévérence.

Lors d'un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l'attaque de vendredi, il s'était dit "optimiste" et avait confié: "Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n'ai plus de problèmes (...) Ma vie est de nouveau normale."

mdo/bgs/dax/led/ube

permalink
AUG 19

A New York, le monde littéraire rend hommage à Salman Rushdie #

8/19/2022, 8:47 PM
New York, USA

Des figures du monde littéraire américain, comme les écrivains Paul Auster et Gay Talese, se sont rassemblées vendredi pour une lecture de l'oeuvre de Salman Rushdie, en soutien à l'auteur gravement blessé dans une attaque au couteau la semaine dernière.

Une dizaine d'écrivains reconnus, dont des proches de M. Rushdie, se sont exprimés sur les marches de la majestueuse bibliothèque publique de Manhattan. L'auteur a été invité à suivre l'événement en ligne, depuis sa chambre d'hôpital.

Le 12 août, Salman Rushdie, qui a écrit "Les Versets sataniques", s'apprêtait à s'exprimer lors d'une conférence dans le nord de l'Etat de New York quand un homme a fait irruption sur scène et l'a poignardé à plusieurs reprises, au cou et à l'abdomen.

Evacué en hélicoptère vers un hôpital, il avait dû être brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.

L'écrivain et journaliste Gay Talese, coiffé de son chapeau fedora fétiche, a lu un extrait du roman "La Maison Golden", tandis que l'auteur irlandais Colum McCann a récité un passage de l'essai "Out of Kansas", publié par Salman Rushdie dans la revue New Yorker en 1992.

M. Rushdie "s'est toujours montré à la hauteur du moment", a déclaré M. McCann. "Je pense qu'il aura quelque chose de profond à dire", une fois rétabli, a-t-il poursuivi.

L'Américaine A.M. Homes - dont certains des livres, comme "La fin d'Alice", ont créé la controverse - a lu des extraits du texte "On Censorship" ("Sur la Censure").

"Aucun écrivain ne veut vraiment parler de la censure", a-t-elle déclamé. "Les écrivains veulent parler de création, et la censure est anti-création."

Salman Rushdie avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques" en 1988, conduisant l'ayatollah iranien Khomeiny à émettre une fatwa réclamant son assassinat.

L'auteur avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.

Hari Kunzru, romancier et journaliste britannique, a récité le début de ce livre qui a radicalement transformé la vie de Salman Rushdie.

"Salman a écrit un jour que le rôle d'un écrivain est de nommer l'innommable, de montrer les imposteurs, de prendre parti, de lancer des débats, de façonner le monde et de l'empêcher de s'endormir", a-t-il dit. "Voilà pourquoi nous sommes ici."

Arrêté immédiatement après les faits, l'agresseur de M. Rushdie, Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans, a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression lors d'une première comparution après son inculpation par un grand jury.

"Pas même une lame à travers la gorge ne pourrait faire taire la voix de Salman Rushdie", a affirmé vendredi Suzanne Nossel, présidente de l'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, à l'origine du rassemblement.

Avant de lire un texte à son tour, l'auteure britannique Tina Brown s'est adressée directement à Salman Rushdie: "tu n'as jamais demandé à tenir le rôle d'un héros", a-t-elle dit.

"Tu voulais simplement écrire", a poursuivi Mme Brown. "Mais la ténacité avec laquelle tu as défendu la liberté d'expression fait de toi un héros, et tu as payé un lourd tribut."

Pour l'écrivaine et historienne Amanda Foreman, la mobilisation de vendredi "montre que les gens n'ont pas peur".

"Nous sommes tous prêts à défendre ce en quoi nous croyons", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, vivait à New York depuis vingt ans et était devenu citoyen américain en 2016.

En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus fréquemment en public, souvent sans protection visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l'irrévérence.

Lors d'un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l'attaque de vendredi, il s'était dit "optimiste" et avait confié: "Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n'ai plus de problèmes (...) Ma vie est de nouveau normale."

mdo/bgs/dax/led/ube

permalink
AUG 19

A New York, le monde littéraire rend hommage à Salman Rushdie #

8/19/2022, 8:47 PM
New York, USA

Des figures du monde littéraire américain, comme les écrivains Paul Auster et Gay Talese, se sont rassemblées vendredi pour une lecture de l'oeuvre de Salman Rushdie, en soutien à l'auteur gravement blessé dans une attaque au couteau la semaine dernière.

Une dizaine d'écrivains reconnus, dont des proches de M. Rushdie, se sont exprimés sur les marches de la majestueuse bibliothèque publique de Manhattan. L'auteur a été invité à suivre l'événement en ligne, depuis sa chambre d'hôpital.

Le 12 août, Salman Rushdie, qui a écrit "Les Versets sataniques", s'apprêtait à s'exprimer lors d'une conférence dans le nord de l'Etat de New York quand un homme a fait irruption sur scène et l'a poignardé à plusieurs reprises, au cou et à l'abdomen.

Evacué en hélicoptère vers un hôpital, il avait dû être brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.

L'écrivain et journaliste Gay Talese, coiffé de son chapeau fedora fétiche, a lu un extrait du roman "La Maison Golden", tandis que l'auteur irlandais Colum McCann a récité un passage de l'essai "Out of Kansas", publié par Salman Rushdie dans la revue New Yorker en 1992.

M. Rushdie "s'est toujours montré à la hauteur du moment", a déclaré M. McCann. "Je pense qu'il aura quelque chose de profond à dire", une fois rétabli, a-t-il poursuivi.

L'Américaine A.M. Homes - dont certains des livres, comme "La fin d'Alice", ont créé la controverse - a lu des extraits du texte "On Censorship" ("Sur la Censure").

"Aucun écrivain ne veut vraiment parler de la censure", a-t-elle déclamé. "Les écrivains veulent parler de création, et la censure est anti-création."

Salman Rushdie avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques" en 1988, conduisant l'ayatollah iranien Khomeiny à émettre une fatwa réclamant son assassinat.

L'auteur avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.

Hari Kunzru, romancier et journaliste britannique, a récité le début de ce livre qui a radicalement transformé la vie de Salman Rushdie.

"Salman a écrit un jour que le rôle d'un écrivain est de nommer l'innommable, de montrer les imposteurs, de prendre parti, de lancer des débats, de façonner le monde et de l'empêcher de s'endormir", a-t-il dit. "Voilà pourquoi nous sommes ici."

Arrêté immédiatement après les faits, l'agresseur de M. Rushdie, Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans, a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression lors d'une première comparution après son inculpation par un grand jury.

"Pas même une lame à travers la gorge ne pourrait faire taire la voix de Salman Rushdie", a affirmé vendredi Suzanne Nossel, présidente de l'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, à l'origine du rassemblement.

Avant de lire un texte à son tour, l'auteure britannique Tina Brown s'est adressée directement à Salman Rushdie: "tu n'as jamais demandé à tenir le rôle d'un héros", a-t-elle dit.

"Tu voulais simplement écrire", a poursuivi Mme Brown. "Mais la ténacité avec laquelle tu as défendu la liberté d'expression fait de toi un héros, et tu as payé un lourd tribut."

Pour l'écrivaine et historienne Amanda Foreman, la mobilisation de vendredi "montre que les gens n'ont pas peur".

"Nous sommes tous prêts à défendre ce en quoi nous croyons", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, vivait à New York depuis vingt ans et était devenu citoyen américain en 2016.

En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus fréquemment en public, souvent sans protection visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l'irrévérence.

Lors d'un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l'attaque de vendredi, il s'était dit "optimiste" et avait confié: "Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n'ai plus de problèmes (...) Ma vie est de nouveau normale."

mdo/bgs/dax/led/ube

permalink
AUG 19

Un morceau de pied humain retrouvé dans un bassin du parc national de Yellowstone #

8/19/2022, 8:37 PM
Los Angeles, USA

Un morceau de pied humain a été retrouvé dans une source d'eau chaude à Yellowstone, a annoncé vendredi le parc national américain, qui enquête sur les circonstances du décès.

Une partie de pied, qui se trouvait dans une chaussure, a été découverte mardi par un agent dans "Abyss Pool", l'un des bassins naturels d'eau chaude (60°C) les plus profonds du parc.

Les premiers éléments de l'enquête menée par la police du parc "suggèrent qu'un événement impliquant un individu s'est probablement produit au matin du 31 juillet 2022 à Abyss Pool", précise le communiqué.

"A ce stade, le parc pense qu'il ne s'agit pas d'un acte criminel. L'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances du décès", a ajouté le parc.

Il ne s'agit pas du premier accident tragique dans ce parc national mythique de l'Ouest américain, le plus ancien du pays.

En 2016, un jeune homme était mort après avoir chuté d'une passerelle dans une autre source d'eau chaude et l'an passé, deux personnes s'étaient gravement brûlées de manière similaire.

Les autorités ont une nouvelle fois rappelé aux visiteurs de rester sur les chemins et d'"être extrêmement prudent" à proximité des espaces géothermiques.

Le parc national de Yellowstone, plus grand que la plupart des départements français et à cheval sur les Etats du Wyoming, de l'Idaho et du Montana (nord-ouest), a accueilli 4,8 millions de visiteurs en 2021.

Le parc est connu pour son activité géothermique et concentre environ la moitié des geysers actifs dans le monde.

hg/amz/bgs/ube/led

permalink
AUG 19

Tir mortel sur un tournage: Alec Baldwin dit s'attendre à ce que personne ne soit inculpé #

L'acteur américain Alec Baldwin a dit s'attendre à ce que personne ne soit inculpé pour le tir mortel émanant d'un revolver qu'il manipulait lui-même sur le tournage du western "Rust", et a indiqué qu'il avait embauché un détective privé pour établir les responsabilités dans cette affaire.

Le tir avait tué en octobre au Nouveau-Mexique la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza. L'enquête est toujours en cours et les procureurs n'ont pas écarté d'inculper des personnes impliquées.

"Je pense sincèrement (...) (que les enquêteurs vont) dire que c'était un accident. C'est tragique", a dit M. Baldwin à CNN lors d'une rare interview sur le sujet diffusée vendredi, expliquant avoir eu recours aux services d'un détective privé.

Tout en assurant ne pas vouloir "condamner" l'armurière Hannah Gutierrez-Reed, l'acteur l'a pointée du doigt et a également évoqué l'adjoint à la réalisation Dave Halls, qui lui avait remis l'arme peu avant le tir.

"Quelqu'un a mis une balle réelle dans le pistolet, et ce quelqu'un aurait dû faire preuve de discernement", a-t-il dit.

"C'était le travail" de Hannah Gutierrez-Reed. "Son travail était d'examiner les munitions et de mettre la balle à blanc, et il n'aurait pas dû y avoir de balles réelles sur le tournage", a-t-il déclaré.

"il y a deux personnes qui n'ont pas fait ce qu'elles devaient faire", a-t-il ajouté.

"Je ne suis pas là à dire que je veux qu'elles aillent en prison ou que leur vie soit un enfer. Je ne veux pas de ça, mais je veux que tout le monde sache que ce sont les deux personnes qui sont responsables de ce qui s'est passé".

Alec Baldwin, qui fait l'objet de plusieurs plaintes au civil, dont une déposée par la famille d'Halyna Hutchins, a toujours dit qu'on lui avait assuré que son arme était inoffensive et affirme n'avoir jamais actionné la détente au moment du coup de feu mortel.

Hannah Gutierrez-Reed a porté plainte contre le fournisseur de munitions du film, l'accusant d'avoir laissé des balles réelles au milieu des cartouches de balles à blanc.

Jeudi, son avocat a critiqué le FBI pour ne pas avoir effectué de tests ADN ou d'empreintes digitales pour établir qui avait manipulé les balles réelles retrouvées.

A la suite de la dernière interview d'Alec Baldwin, les avocats de Mme Gutierrez-Reed et de M. Halls ont dit à CNN que l'acteur tentait de se dédouaner de toute responsabilité.

amz/iba/ube

permalink
AUG 19

L'un des "Beatles" du groupe jihadiste Etat islamique condamné à la prison à vie aux Etats-Unis #

L'un des membres des "Beatles" du groupe jihadiste Etat islamique (EI), une cellule spécialisée dans la capture, la torture et l'exécution d'otages occidentaux, a été condamné vendredi à la prison à vie par un tribunal américain.

El Shafee el-Sheikh, 34 ans, a été condamné à huit peines de prison à perpétuité après avoir été reconnu coupable en avril pour son rôle dans la mort de quatre Américains, les journalistes James Foley et Steven Sotloff ainsi que les travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller.

cl/dax/ube

permalink
Infobox
LocationAlexandria - USA
Date8/19/2022, 4:11 PM