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RDC: arrivée de Blinken à Kinshasa, deuxième étape de sa tournée africaine #

8/9/2022, 4:40 PM
Kinshasa, COD

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé mardi en République démocratique du Congo pour une visite qui devrait tourner autour du conflit dans l'est de ce pays, à la base des tensions avec le Rwanda voisin, accusé de soutenir une rébellion.

Politiques et membres de la société civile attendent une condamnation ferme de l'administration américaine face au Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du "Mouvement du 23 mars" (M23) dans l'est troublé de la RDC.

M. Blinken est arrivé à l'aéroport de Ndjili et a été accueilli par le ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula, a annoncé la présidence congolaise.

"Un tête-à-tête avec le président Félix Tshisekedi" est prévu en fin de journée au palais présidentiel, a-t-elle ajouté dans un bref communiqué.

Le président Félix Tshisekedi compte évoquer avec le chef de la diplomatie américaine les tensions entre la RDC et le Rwanda voisin, qui dément tout soutien à la rébellion du M23. Après sa visite d'une journée à Kinshasa, M. Blinken doit se rendre au Rwanda, dernière étape de sa tournée africaine.

Dans un communiqué, 19 organisations congolaises et américaines ont appelé à une condamnation ferme de Kigali.

"Antony Blinken devrait clairement affirmer que les États-Unis imposeront des sanctions ciblées aux responsables gouvernementaux et aux autres personnes qui soutiennent des groupes armés qui commettent des abus" dans l'est de la RDC, ont écrit ces organisations.

- "Les vérités qui dérangent" -

"Le secrétaire d'État Blinken devrait informer le président rwandais Paul Kagame que les États-Unis ne toléreront aucun soutien au M23, comme l'a fait le président Barack Obama en 2012", a déclaré le Père Rigobert Minani Bihuzo du Centre d'études pour l'Action sociale (CEPAS), un des signataires.

Le chef de la diplomatie américaine devrait pendant ses visites au Rwanda et en RDC "exprimer clairement les vérités qui dérangent", "condamner publiquement les attaques du M23 dans les termes les plus fermes" et "avertir le Rwanda des conséquences de son soutien au M23", a estimé l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW).

"Comme en 2012, le M23 commet des crimes de guerre contre des civils" dans l'est de la RDC, souligne cette organisation de défense des droits de l'homme, en précisant que "des témoins ont décrit des exécutions sommaires d'au moins 29 personnes".

Le M23 est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d'année dernière en reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté des accords sur la démobilisation et réinsertion de ses combattants.

Dans un rapport de 131 pages au Conseil de sécurité de l'ONU consulté la semaine dernière par l'AFP, des experts missionnés par cette institution ont déclaré que les troupes rwandaises étaient intervenues militairement à l'intérieur de la RDC depuis novembre 2021.

Le Rwanda a également "fourni des renforts de troupes" pour des opérations spécifiques du M23, selon le rapport des experts, "en particulier lorsque celles-ci visaient à s'emparer de villes et de zones stratégiques".

Kinshasa et Kigali entretiennent des relations tendues depuis l'afflux massif de Hutu rwandais accusés d'avoir massacré des Tutsi lors du génocide rwandais de 1994. Les relations ont commencé à se dégeler après l'arrivée au pouvoir de Tshisekedi en 2019, mais la résurgence du M23 a ravivé les tensions.

bmb-mbb/blb

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AUG 9

RDC: arrivée de Blinken à Kinshasa, deuxième étape de sa tournée africaine #

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé mardi à Kinshasa en République démocratique du Congo, deuxième étape de sa tournée africaine, où les autorités et la société civile attendent de lui une condamnation du soutien du Rwanda à une rébellion active dans l'est congolais.

M. Blinken est arrivé à l'aéroport de Ndjili et a été accueilli par le ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula, a annoncé la présidence congolaise.

"Un tête-à-tête avec le président Félix Tshisekedi" est prévu en fin de journée au palais présidentiel, a-t-elle ajouté dans un bref communiqué.

Le président Félix Tshisekedi compte évoquer avec le chef de la diplomatie américaine les tensions entre la RDC et le Rwanda voisin, accusé de soutenir les rebelles du "Mouvement du 23 mars" (M23), ce que Kigali dément.

Dans un communiqué, 19 organisations congolaises et américaines ont appelé à une condamnation ferme de Kigali.

"Antony Blinken devrait clairement affirmer que les États-Unis imposeront des sanctions ciblées aux responsables gouvernementaux et aux autres personnes qui soutiennent des groupes armés qui commettent des abus" dans l'est de la RDC, ont écrit ces organisations.

"Le secrétaire d'État Blinken devrait informer le président rwandais Paul Kagame que les États-Unis ne toléreront aucun soutien au M23, comme l'a fait le président Barack Obama en 2012", a déclaré le Père Rigobert Minani Bihuzo du Centre d'études pour l'Action sociale (CEPAS), un des signataires.

Le chef de la diplomatie américaine devrait pendant ses visites au Rwanda et en RDC "exprimer clairement les vérités qui dérangent", "condamner publiquement les attaques du M23 dans les termes les plus fermes" et "avertir le Rwanda des conséquences de son soutien au M23", a estimé l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW).

"Comme en 2012, le M23 commet des crimes de guerre contre des civils" dans l'est de la RDC, souligne cette organisation de défense des droits de l'homme, en précisant que "des témoins ont décrit des exécutions sommaires d'au moins 29 personnes".

Le M23 est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d'année dernière en reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté des accords sur la démobilisation et réinsertion de ses combattants.

Après sa visite en Afrique du sud et en RDC, M. Blinken doit se rendre cette semaine au Rwanda.

bmb-mbb/blb

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AUG 8

RDC: Tshisekedi compte évoquer avec Blinken les tensions avec le Rwanda #

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi compte évoquer les tensions entre son pays et le Rwanda lors de la visite mardi à Kinshasa du secrétaire d'État américain Antony Blinken, a indiqué lundi la présidence congolaise.

La RDC connaît un regain de tensions avec le Rwanda voisin accusé par Kinshasa de soutenir les rebelles du "Mouvement du 23 mars" (M23), ce que Kigali dément.

Après l'Afrique du Sud, première étape de sa tournée entamée dimanche, le chef de la diplomatie américaine se rendra cette semaine dans les deux pays, en RDC puis au Rwanda.

Mardi, M. Blinken "sera reçu en début de soirée" par le président Tshisekedi qui "ne manquera pas d'évoquer des questions de partenariat stratégique entre la RDC et les USA", a indiqué la présidence congolaise dans un communiqué.

"Le dernier rapport d'experts de l'ONU sur l'invasion des troupes rwandaises muées au M23 ne manquera pas d'être abordé", ajoute-t-il.

Le Mouvement du 23 mars (M23) est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d'année dernière en reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté des accords sur la démobilisation et réinsertion de ses combattants.

Le rapport d'experts mandatés par le Conseil de sécurité détaille l'implication directe du Rwanda, "unilatéralement ou conjointement avec les combattants du M23" dans l'est congolais.

Kigali a récusé ces "allégations non valides" et avancé son "droit à défendre son territoire".

Pour l'ONG Human Rights Watch (HRW), le secrétaire d'État Blinken devrait pendant ses visites au Rwanda et en RDC "exprimer clairement les vérités qui dérangent", "condamner publiquement les attaques du M23 dans les termes les plus fermes" et "avertir le Rwanda des conséquences de son soutien au M23".

"Comme en 2012, le M23 commet des crimes de guerre contre des civils", souligne l'ONG, en précisant que "des témoins ont décrit des exécutions sommaires d'au moins 29 personnes".

mbb/bmb/emd

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AUG 7

RDC: 17 morts après des attaques d'une milice jihadiste dans l'Est (nouveau bilan) #

Quinze civils, un soldat et un rebelle ont été tués dans des attaques d'un groupe rebelle jihadiste contre des villages de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un nouveau bilan donné dimanche par des autorités locales.

Samedi, de nouvelles attaques des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) à Bandiboli, un village de l'instable province d'Ituri, ont tué cinq civils, selon le gouverneur militaire de la province, le colonel Siro Samba.

La veille, des responsables locaux avaient fait état de 10 civils tués dans de premiers combats - un à Bandiboli et neuf dans le village voisin de Kandoyi.

Un capitaine de l'armée et un combattant des ADF ont par ailleurs été tués dans les combats, selon le colonel Simba.

Les ADF, présentées par le groupe jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale (Iscap, en anglais), sont accusées de massacres de milliers de civils depuis 2014 en RDC, et d'exactions en Ouganda voisin.

Ces dernières annonces portent à près de 40 le nombre de civils tués vendredi et samedi en Ituri par des milices ou groupes jihadistes.

Vendredi soir, des rebelles de la milice Zaire sont entrés à Damas, un village du territoire de Djugu de la province d'Ituri, et y ont tué 22 personnes, selon l'armée congolaise et un chef d'un groupe de villages locaux, qui avait ajouté que 16 autres personnes avaient été grièvement blessés.

La milice Zaire se définit comme un groupe d'autodéfense des membres de l'ethnie Hema, face notamment aux attaques d'un autre milice, la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), qui dit représenter l'ethnie rivale des Lendu.

Les violences ont repris en 2017 dans cette province riche en or, imputées notamment à l'émergence de la Codeco, considérée comme l'un des groupes armés les plus meurtriers et active depuis plus de 25 ans dans l'Est congolais.

Plus de 120 milices sont recensées dans l'est de la RDC, où elles nourrissent les violences depuis près de 30 ans.

Le président congolais Felix Tshisekedi a placé l'an dernier l'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sous le contrôle des forces de sécurité pour tenter d'y réduire les violences, mais cela n'a jusqu'ici pas enrayé les attaques contre les civils.

jjp-eml/kjm/emd/mba

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AUG 6

RDC: plus de 30 civils tués dans l'Est dans des attaques de rebelles jihadistes et de milices #

8/6/2022, 7:46 PM
Bunia, COD

Plus de 30 civils ont été tués et une quinzaine grièvement blessés dans des attaques de rebelles jihadistes et de milices dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé samedi l'armée et les autorités locales.

Vendredi soir, des rebelles de la milice Zaire sont entrés à Damas, un village du territoire de Djugu de la province d'Ituri, et y ont tué 22 personnes, a indiqué le porte-parole de l'armée congolaise Jules Nongo, en condamnant cette attaque.

Selon Pilo Maka, chef d'un groupe de villages de la zone, les combattants de la milice Zaire ont fait irruption dans Damas alors que ses habitants assistaient à une veillée, et ont tiré dans la foule. Il a confirmé le nombre de 22 morts, et ajouté que 16 autres avaient été grièvement blessés.

La milice Zaire se définit comme un groupe d'autodéfense des membres de l'ethnie Hema, en conflit depuis longtemps en Iturie avec sa rivale des Lendu, face notamment aux attaques de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), une milice qui dit la représenter.

En 1999 et 2003, des affrontements entre les deux communautés avaient fait des milliers de morts, avant l'intervention d'une force de paix européenne.

Les violences ont repris en 2017 dans cette province riche en or, imputées notamment à l'émergence de la Codeco, considérée comme l'un des groupes armés les plus meurtriers et active depuis plus de 25 ans dans l'Est congolais.

Zaire et Codeco se disputent notamment le contrôle des mines d'or de la région, sans se soucier des victimes civiles de leurs affrontements, a expliqué M. Maka.

Plus de 120 milices sont recensées dans l'est de la RDC, où elles nourrissent les violences depuis près de 30 ans, dont les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), présentées par le groupe jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale (Iscap, en anglais).

Selon Atibo Yofesi, chef de plusieurs villages dans le territoire d'Irumu, toujours en Ituri, des combattants des ADF ont attaqué vendredi après-midi le village de Kandoyi, brûlé des maisons et tué des habitants.

Samedi, des jeunes du village y ont découvert les cadavres de neuf civils tués, alors que les combats se poursuivaient dans le village voisin de Bandiboli, a-t-il indiqué.

"Nous continuons à mener les recherches" d'éventuelles autres victimes, a-t-il ajouté.

Dieudonné Malangay, un représentant de la société civile locale, a confirmé le bilan de neuf morts à Kandoyi et ajouté qu'un autre civil avait été tué dans les combats entre les ADF et l'armée congolaise samedi à Bandiboli.

Les ADF ont notamment été accusées de massacres de milliers de civils depuis 2014 en RDC, mais aussi en Ouganda voisin.

Le président congolais Felix Tshisekedi a placé l'an dernier l'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sous le contrôle des forces de sécurité pour tenter d'y réduire les violences, mais cela n'a jusqu'ici pas enrayé les attaques contre les civils.

En juin dernier, l'ONU a lancé un cri d'alarme face à "la spirale de violence armée" qui a fait ces derniers mois plusieurs centaines de morts et des centaines de milliers de déplacés dans l'est de la RDC.

jjp-eml/bp/emd/mba

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AUG 6

RDC: au moins 10 civils tués dans des attaques attribuées à des rebelles jihadistes #

Au moins 10 civils ont été tués dans des attaques attribuées à des rebelles jihadistes dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où les combats se poursuivent dans certains villages, ont annoncé samedi les autorités locales.

Selon Atibo Yofesi, chef de plusieurs villages dans le territoire d'Irumu de la province d'Ituri, les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué vendredi après-midi le village de Kandoyi, brûlant notamment des maisons.

Samedi, des jeunes du village y ont découvert les cadavres de neuf civils tués, alors que les combats se poursuivaient dans le village voisin de Bandiboli, a-t-il indiqué.

"Nous continuons les recherches" d'éventuelles autres victimes, a-t-il ajouté.

Dieudonné Malangay, un représentant de la société civile locale, a confirmé le bilan de neuf morts à Kandoyi et ajouté qu'un autre civil avait été tué dans les combats entre les ADF et l'armée congolaise samedi à Bandiboli.

Les ADF sont un des groupes armés les plus violents parmi les plus de 120 milices recensées dans l'est de la RDC, où elles nourrissent les violences depuis près de 30 ans.

Cette milice, présentée par le groupe jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale (Iscap, en anglais), a notamment été accusée de massacres de milliers de civils depuis 2014 en RDC, mais aussi en Ouganda voisin.

Le président congolais Felix Tshisekedi a placé l'an dernier l'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sous le contrôle des forces de sécurité pour tenter d'y réduire les violences, mais cela n'a jusqu'ici pas enrayé les attaques contre les civils.

En juin dernier, l'ONU a lancé un cri d'alarme face à "la spirale de violence armée" qui a fait ces derniers mois plusieurs centaines de morts et des centaines de milliers de déplacés dans l'est de la RDC.

jjp-eml/bp/emd/mba

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