La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une audience le 18 février, ajoute le tribunal.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.
cho/pn/nth
La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une audience le 18 février, ajoute le tribunal.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.
cho/pn/nth
La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique la décision en référé, prise après le choix de Veolia, annoncé dimanche, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
cho/pn/nth
France: Veolia lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion français de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", ont déclaré de leur côté conjointement les syndicats de Suez dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté, des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia. Mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est brutalement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'Etat français a semblé prendre ses distances ces dernières semaines et appelait plutôt au dialogue.
ref/pn/roc
Veolia accélère et lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent, après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", a déclaré de son côté l'intersyndicale de Suez (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia: mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est brutalement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", dont le dépôt formel permet de lancer la consultation des instances représentatives du personnel et d'espérer boucler "les négociations permettant la création d'un nouveau Suez", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
Et le géant de l'eau et des déchets avait prévenu, quelques jours auparavant, qu'il s'opposerait à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'État a semblé prendre ses distances ces dernières semaines et appelait plutôt au dialogue.
ref/pn/ao
Suez juge que le dépôt d'une OPA par Veolia serait "irrégulier et illégal" #
Le groupe Suez a estimé dimanche soir que le dépôt d'une OPA à son encontre par son concurrent Veolia serait "irrégulier et illégal", dernier épisode du feuilleton de la tentative de rapprochement des deux géants français de l'eau et des déchets.
"Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné auprès de l'AFP une porte-parole de Suez, une heure après que Veolia a annoncé une offre de 7,9 milliards d'euros pour racheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas.
"C'est une rupture de l'engagement d'amicalité" pris auparavant par Veolia "devant plusieurs parties, dont l'Etat", a aussi dénoncé cette porte-parole, pour qui "Veolia défie l'Etat qui voulait promouvoir une solution amicale entre les deux groupes".
Le 3 février, Veolia avait marqué un point en justice: le tribunal de Nanterre a jugé que les instances représentatives de Suez n'avaient pas à demander à Veolia l'ouverture d'une procédure d'information-consultation dans le cadre du rachat de 29,9% de son capital. Ceci a remis Veolia en position de pouvoir poursuivre son opération.
Mais d'après la porte-parole de Suez, cette décision de justice "reposait sur l'engagement d'amicalité pris par Veolia", aussi l'annonce de l'OPA lancée par Veolia dimanche soir "détourne"-t-elle la décision du tribunal de Nanterre.
La représentante de Suez a rappelé que cet engagement d'amicalité signifiait que Veolia ne pouvait lancer d'OPA sur Suez sans avoir reçu le feu vert de son conseil d'administration.
"Cette démarche montre que Veolia n'a eu aucune volonté de rechercher de bonne foi l'amicalité", a déploré la porte-parole.
D'après une source au fait des discussions, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, et le directeur général de Suez, Bertrand Camus, se sont rencontrés vendredi dernier et une autre rencontre destinée à trouver un terrain d'entente était prévue pour cette semaine.
pn/ref/cbn
Veolia met 7,9 mds EUR sur la table pour acheter la totalité de Suez #
Le groupe Veolia annonce dimanche soir mettre 7,9 milliards d'euros sur la table pour acheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent.
Considérant que "l'intérêt social de Veolia et la bonne information du marché méritent une clarification face aux manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", le conseil d'administration du champion de l'eau et des déchets a décidé de faire "une offre publique d'acquisition en numéraire au prix de 18 euros" par action, précise un communiqué.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, "constate que ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", se justifie le groupe. Celles-ci "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier dernier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Depuis des mois, Suez se démène pour éviter d'être racheté par son concurrent Veolia, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.
Mi-janvier, Suez avait annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, lequel avait immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
L'Etat français, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a de son côté pris ses distances.
Début février, un tribunal français avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
ref/pn/cbn/fjb
Veolia passe à la vitesse supérieure, lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent, après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia: mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est visiblement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", dont le dépôt formel permet de lancer la consultation des instances représentatives du personnel et d'espérer boucler "les négociations permettant la création d'un nouveau Suez", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
Et le géant de l'eau et des déchets avait prévenu, quelques jours auparavant, qu'il s'opposerait à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'État a semblé prendre ses distances ces dernières semaines.
ref/pn/cbn
Veolia met 7,9 mds EUR sur la table pour acheter la totalité de Suez #
Le groupe Veolia annonce dimanche soir mettre 7,9 milliards d'euros sur la table pour acheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent.
Considérant que "l'intérêt social de Veolia et la bonne information du marché méritent une clarification face aux manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", le conseil d'administration du champion de l'eau et des déchets a décidé de faire "une offre publique d'acquisition en numéraire au prix de 18 euros" par action, précise un communiqué.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, "constate que ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible, poursuit-il.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", se justifie le groupe. Celles-ci "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier dernier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Depuis des mois, Suez se démène pour éviter d'être racheté par son concurrent Veolia, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.
Mi-janvier, Suez avait annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, lequel avait immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
L'État, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a de son côté pris ses distances.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
ref/pn/cbn
Sanofi propose un dividende en hausse après une envolée de son bénéfice net annuel #
Le revers sur son vaccin anti-Covid n'a pas entamé les résultats de Sanofi. Fort d'une envolée de son bénéfice net l'an dernier, certes liée à une opération ponctuelle, le géant pharmaceutique français va gâter ses actionnaires, au risque de relancer la polémique.
La réaction des syndicats a été immédiate: le refus d'une augmentation générale des salaires "n'est pas acceptable", a estimé la CFDT tandis que la CGT a dénoncé une "politique de profitabilité purement financière".
Dopé principalement par la vente d'une grande partie de ses actions Regeneron - la biotech américaine qui a développé le traitement anti-Covid utilisé par Donald Trump -, Sanofi a gagné 12,3 milliards d'euros de bénéfice net en 2020, en progression de près de 340%.
Dans la foulée, il a annoncé vendredi qu'il proposerait un dividende de 3,20 euros par action - contre 3,15 euros pour l'exercice précédent -, ce qui représentera plus de 4 milliards d'euros pour ses actionnaires.
"On augmente le dividende pour montrer à ceux qui investissent chez nous qu'investir sur le long terme, ça a du sens", a indiqué Olivier Bogillot, président France de Sanofi sur Franceinfo, qui estime qu'"un groupe comme Sanofi soit en bonne santé est une bonne nouvelle pour l'économie française".
Le groupe pharmaceutique publie ces résultats après plusieurs journées d'action syndicale contre sa stratégie: l'an dernier, il avait annoncé 1.700 suppressions de postes, dont environ un millier en France. Selon les syndicats, près de 400 de ces suppressions auront lieu dans la recherche.
La pilule passe d'autant plus mal que Sanofi, l'un des leaders mondiaux dans le monde des vaccins, a enregistré un retard de plusieurs mois dans le développement de son principal candidat face au Covid-19. Celui-ci est désormais attendu fin 2021, soit quasiment un an après les premiers vaccins autorisés en Europe, ceux de Pfizer/BioNtech et Moderna.
A l'instar d'autres laboratoires internationaux avant lui, Sanofi a décidé fin 2019, sous l'impulsion de son nouveau directeur général Paul Hudson, de se désengager de certains secteurs, comme le diabète, au profit de domaines plus porteurs et rémunérateurs, tels l'immunothérapie. Mais le groupe n'a eu de cesse d'affirmer que les vaccins n'étaient pas concernés par les coupes dans la recherche.
D'ailleurs, la division vaccins (grippe...) a été particulièrement dynamique l'an dernier, avec quasiment 6 milliards d'euros de ventes, en progression de près de 9%. Au regard de ces résultats positifs, il est donc logique de verser un dividende aux actionnaires, fait valoir la société.
"Sanofi évoluant dans un environnement international très concurrentiel, suspendre le dividende ou le réduire en raison de la pandémie actuelle viendrait à fragiliser l'entreprise, réduire son attractivité et altérer ainsi sa capacité à innover sur le long terme pour les patients", a-t-il ainsi défendu dans un courriel à l'AFP.
Les dividendes profiteront également aux salariés français, selon une note de la direction diffusée en interne vendredi, qui rappelle que 90% d'entre eux sont actionnaires. En outre, la rémunération variable collective qui leur est versée devrait être supérieure à 2019.
"L'année dernière au coeur de la crise, Sanofi a donné une prime à 15.000 salariés sur 25.000 d'environ 1.500 euros", a mis en avant Olivier Bogillot.
Mais pour Jean-Marc Burlet, coordinateur CFE-CGC, "le premier élément de rémunération, c'est le salaire de base", un "élément fixe". "Dans une boîte qui se porte très bien financièrement, ce serait normal d'avoir un retour pour les salariés", après "dix ans d'efforts, de super résultats, de pression sur les conditions de travail, de restructurations en permanence", selon lui.
L'an passé, la société a enregistré un chiffre d'affaires de 36 milliards d'euros, en hausse de quelque 3%, soutenu par les vaccins mais aussi la croissance de son produit vedette Dupixent, utilisé notamment dans le traitement de l'asthme ou de la dermatite atopique, et qui pourrait rapporter à terme plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, contre 3,5 milliards aujourd'hui.
Sanofi anticipe pour 2021 un bénéfice net par action des activités (BNPA), l'un de ses indicateurs financiers privilégiés, en nette progression, sans donner toutefois d'objectif de chiffre d'affaires.
lem-er/kd/pn/pcm
Lafarge ferme son usine de ciment près de Nice #
Le groupe cimentier LafargeHolcim va fermer d'ici la fin de l'année son usine de ciment de Contes, près de Nice, un séisme pour l'économie locale où la cimenterie est synonyme de 65 emplois directs et 300 indirects, a-t-on appris auprès de l'entreprise et des élus locaux.
"Les outils de production de l'usine de Contes sont vieillissants et la cimenterie tourne depuis des années à moins de 40% de ses capacités", a précisé à l'AFP un porte-parole de l'entreprise, confirmant que le projet avait avait été présenté aux représentants du personnel de l'usine mercredi.
L'usine de La Malle à Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône doit prendre le relais de l'usine de Contes, située à 20 km de Nice et de Monaco, qui sera elle transformée en dépôt de ciment et poursuivra son activité d'accueil de déblais inertes.
"Le marché du ciment connaît un bouleversement technologique. Il va falloir des ciments complètement différents et très bas carbone. Pour y parvenir, il faut des investissements très importants pour adapter nos outils de production à cette rupture technologique", a-t-il ajouté.
Selon la direction, "qui s'engage à proposer des solutions à chacun afin d'éviter des licenciements contraints", 65 salariés sont concernés "d'ici fin 2021-début 2022".
"Cela représente 300 emplois induits", conteste Alain Michellis, adjoint au maire de Contes, une des rares mairies PCF sur la Côte d'Azur. "Et c'est quand même une décision qui va à l'encontre des déclarations d'intention du gouvernement sur la nécessité de garder notre industrie. Voilà une petite unité, rentable, qu'on ferme brutalement".
"Il n'y a pas une famille qui n'ait pas un de ses membres ayant travaillé à Lafarge. Contes et la vallée des Paillons se sont construits autour", souligne M. Michellis.
Les élus de tous bords ont également réagi, notamment la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone, qui a regretté "la brutalité de l'annonce, sans concertation et sans précision, alors que la loi impose aux grandes entreprises la recherche d'un repreneur lors de procédures de licenciements collectifs".
Le site cimentier de Contes a plus de 150 ans et était dans le giron de Lafarge depuis 1906. Son implantation était justifiée historiquement par la proximité des matières premières principales de son activité, avec deux carrières de marnes et de calcaires.
clr/ol/LyS
Sanofi propose un dividende en hausse après une envolée de son bénéfice net annuel #
Le revers sur son vaccin anti-Covid n'a pas entamé les résultats de Sanofi. Fort d'une envolée de son bénéfice net l'an dernier, certes liée à une opération ponctuelle, le géant pharmaceutique français va gâter ses actionnaires, au risque de relancer la polémique.
La réaction des syndicats a été immédiate: le refus d'une augmentation générale des salaires "n'est pas acceptable", a estimé la CFDT tandis que la CGT a dénoncé une "politique de profitabilité purement financière".
Dopé principalement par la vente d'une grande partie de ses actions Regeneron - la biotech américaine qui a développé le traitement anti-Covid utilisé par Donald Trump -, Sanofi a gagné 12,3 milliards d'euros de bénéfice net en 2020, en progression de près de 340%.
Dans la foulée, il a annoncé vendredi qu'il proposerait un dividende de 3,20 euros par action - contre 3,15 euros pour l'exercice précédent -, ce qui représentera plus de 4 milliards d'euros pour ses actionnaires.
Le groupe pharmaceutique publie ces résultats après plusieurs journées d'action syndicale contre sa stratégie.
L'an dernier, le laboratoire avait en effet annoncé 1.700 suppressions de postes, dont environ un millier en France. Selon les syndicats, près de 400 de ces suppressions auront lieu dans la recherche.
La pilule passe d'autant plus mal que Sanofi, l'un des leaders mondiaux dans le monde des vaccins, a enregistré un retard de plusieurs mois dans le développement de son principal candidat face au Covid-19. Celui-ci est désormais attendu fin 2021, soit quasiment un an après les premiers vaccins autorisés en Europe, ceux de Pfizer/BioNtech et Moderna.
A l'instar d'autres laboratoires internationaux avant lui, Sanofi a décidé fin 2019, sous l'impulsion de son nouveau directeur général Paul Hudson, de se désengager de certains secteurs, comme le diabète, au profit de domaines plus porteurs et rémunérateurs, tels l'immunothérapie. Mais le groupe n'a eu de cesse d'affirmer que les vaccins n'étaient pas concernés par les coupes dans la recherche.
D'ailleurs, la division vaccins (grippe...) a été particulièrement dynamique l'an dernier, avec quasiment 6 milliards d'euros de ventes, en progression de près de 9%. Au regard de ces résultats positifs, il est donc logique de verser un dividende aux actionnaires, fait valoir la société.
"Sanofi évoluant dans un environnement international très concurrentiel, suspendre le dividende ou le réduire en raison de la pandémie actuelle viendrait à fragiliser l'entreprise, réduire son attractivité et altérer ainsi sa capacité à innover sur le long terme pour les patients", a-t-il ainsi défendu dans un courriel à l'AFP.
Les dividendes profiteront également aux salariés français, selon une note de la direction diffusée en interne vendredi, qui rappelle que 90% d'entre eux sont actionnaires du groupe. En outre, la rémunération variable collective qui leur est versée devrait être supérieure à 2019.
"Le premier élément de rémunération, c'est le salaire de base", un "élément fixe", déplore Jean-Marc Burlet, coordinateur CFE-CGC, pour qui "dans une boîte qui se porte très bien financièrement, ce serait normal d'avoir un retour pour les salariés", après "dix ans d'efforts, de super résultats, de pression sur les conditions de travail, de restructurations en permanence".
L'an passé, la société a enregistré un chiffre d'affaires de 36 milliards d'euros, en hausse de quelque 3%, soutenu par les vaccins mais aussi la croissance de son produit vedette Dupixent, utilisé notamment dans le traitement de l'asthme ou de la dermatite atopique, et qui pourrait rapporter à terme plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, contre 3,5 milliards aujourd'hui.
S'appuyant sur ces deux piliers, Sanofi anticipe d'ailleurs pour 2021 un bénéfice net par action des activités (BNPA), l'un de ses indicateurs financiers privilégiés, en nette progression, sans donner toutefois d'objectif de chiffre d'affaires.
Le groupe n'est pas le seul à tabler sur une bonne année 2021. Le géant américain Pfizer a ainsi, il y a quelques jours, estimé que les seules ventes de son vaccin anti-Covid atteindraient environ 15 milliards de dollars d'ici la fin de l'année.
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BNP Paribas termine 2020 avec un bénéfice de 7 milliards d'euros #
BNP Paribas a dégagé un bénéfice net de 7,07 milliards d'euros en 2020 malgré la crise, en baisse de 13,5% par rapport à l'année précédente.
Ce résultat est un peu meilleur que les prévisions de la banque, qui anticipait un affaissement de son bénéfice de 15 à 20%.
Première grande banque française à publier ses résultats pour l'année dernière, elle a rapporté un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, stabilisé à 44,28 milliards d'euros (-0,7%).
Outre la crise économique provoquée par le coronavirus, BNP Paribas a souffert de l'appréciation de l'euro face aux autres principales devises.
Mais "BNP Paribas a fait preuve d'une grande résilience grâce à son modèle diversifié et intégré, sa solidité financière, sa transformation digitale et industrielle, la puissance d'exécution de ses plateformes", a déclaré Jean-Laurent Bonnafé, directeur général, cité dans le communiqué de résultats.
La baisse des coût de gestion de 3,6% a ainsi permis de limiter l'érosion du bénéfice.
Pour 2021, le groupe bancaire table sur une "hausse modérée" des revenus, tirée par "la normalisation progressive de l'activité".
Dans le détail, le groupe a surtout vu ses revenus s'éroder dans la division "International financial services" -qui comprend crédit à la consommation, assurance, gestion privée et activités de banques de détail hors zone euro- avec une baisse du PNB de 7,2%, à 15,94 milliards.
En revanche, le groupe a vu ses revenus tirés par son activité banque de financement et d'investissement (BFI ou CIB en anglais), qui a progressé de 13,9%, à 13,76 milliards d'euros.
Le groupe prévoit de verser un dividende de 1,11 euro (21% du résultat) soit le maximum autorisé par la Banque centrale européenne.
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