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Écosse: les indépendantistes se déchirent, l'ancien dirigeant Salmond crée son parti #

3/26/2021, 5:23 PM
Édimbourg, GBR

Les querelles fratricides entre indépendantistes bousculent la campagne électorale en Écosse: blanchi d'accusations d'agressions sexuelles, l'ancien dirigeant Alex Salmond a effectué un retour fracassant en politique vendredi en lançant un parti concurrent de son ancienne formation, actuellement au pouvoir.

L'ancien Premier ministre écossais de 66 ans a annoncé dans un discours créer le parti Alba ("Écosse", en gaélique écossais) en vue de former "une supermajorité au Parlement écossais pour l'indépendance" à l'issue des élections locales du 6 mai, dont les indépendantistes voudraient faire un tremplin pour organiser un nouveau référendum d'autodétermination.

"La stratégie du parti est claire et sans ambiguïté: parvenir à un pays indépendant qui réussit, juste sur le plan social et responsable sur le plan de l'environnement", a-t-il expliqué.

Alex Salmond a longtemps été l'homme fort de l'Écosse, dirigeant pendant 20 ans le Scottish National Party (SNP), dont il a fait le plus grand parti local. En 2014, il avait jeté l'éponge après la victoire du "non" au référendum sur l'indépendance. Il anime ces dernières années une émission sur la chaîne d'information RT, financée par l'Etat russe.

S'il affirme vouloir renforcer la majorité indépendantiste au Parlement, son annonce consacre des mois de déchirements entre indépendantistes.

Alex Salmond en conflit ouvert avec Nicola Sturgeon, qui lui a succédé, au sujet de la gestion par cette dernière d'accusations d'agressions sexuelles sur plusieurs femmes, dont il a été blanchi par la justice en 2019.

Il a mis en cause son ancienne protégée dans ce qui à ses yeux constituait un complot pour l'écarter de la vie publique.

Mise en place pour faire la lumière sur cette affaire, une commission parlementaire a conclu dans son rapport publié mardi que Nicola Sturgeon avait "trompé" le Parlement au sujet d'une réunion sur cette affaire.

Mais une enquête indépendante distincte a exonéré Nicola Sturgeon de toute violation du code de conduite ministériel, apportant une victoire majeure à la dirigeante, renforcée par le rejet mardi au Parlement d'une motion de défiance la visant.

Si elle est parvenue à défendre son poste, cette affaire a laissé des traces dans l'opinion, les sondages récents traduisant un affaissement du soutien au SNP et à l'indépendance.

- "Revanche" -

En 2014, les Écossais ont voté à 55% pour le maintien au sein du Royaume-Uni. Mais le Brexit, contre lequel la province britannique avait voté à 62% en 2016, a donné des ailes aux velléités d'indépendance.

La gestion très critiquée de la pandémie de coronavirus par le gouvernement de Boris Johnson a accentué la tendance, le Royaume-Uni étant le pays les plus touché en Europe avec plus de 125.000 morts.

Grand favori, le SNP espère décrocher le 6 mai une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable la position du gouvernement de Boris Johnson. Ce dernier refuse toute nouvelle consultation, au motif qu'un tel vote ne doit avoir lieu qu'une fois par génération.

Le SNP a accueilli froidement l'annonce de son ex-dirigeant, dénonçant via un porte-parole ce retour en politique comme motivé par "un intérêt personnel" qui risquerait "d'occulter" celui des Écossais.

L'incapacité de M. Salmond à "montrer des signes de réflexion sur les graves préoccupations concernant sa propre conduite" soulèverait selon son ancienne formation "de réelles questions" sur la pertinence d'un retour.

Assurant ne pas vouloir affaiblir son ancienne formation dans un vote hybride mêlant listes et circonscriptions, Alba ne compte pas présenter de candidats dans les circonscriptions, évitant d'y affronter frontalement des élus du SNP qui pourraient perdre au profit de partis unionistes.

"Une majorité constituée de plusieurs partis en faveur de l'indépendance" constituerait une position plus "forte" pour entamer les négociations avec le pouvoir central en vue d'un nouveau référendum, a plaidé M. Salmond.

"Boris Johnson a déjà dit non aux propositions du SNP. Il aura beaucoup plus de mal à dire non à un parlement et à un pays" entier, a estimé l'ex-Premier ministre.

Mais l'opposition travailliste a balayé ces arguments: "Tout cela est une affaire de revanche plus que de référendum", a jugé le leader du Labour écossais, Anas Sarwar, sur la BBC.

bur-gmo-cdu/gde

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MAR 26

Écosse: les indépendantistes se déchirent, l'ancien dirigeant Salmond crée son parti #

3/26/2021, 3:22 PM
Édimbourg, GBR

Les querelles fratricides entre indépendantistes bousculent la campagne électorale en Ecosse: l'ancien dirigeant écossais Alex Salmond a lancé vendredi un nouveau parti politique concurrençant son ancienne formation, actuellement au pouvoir.

L'ancien Premier ministre écossais de 66 ans a annoncé dans un discours créer le parti Alba ("Ecosse", en gaélique écossais) en vue de former "une supermajorité au Parlement écossais pour l'indépendance" à l'issue des élections locales de mai, dont les indépendantistes veulent faire un tremplin pour organiser un nouveau référendum d'autodétermination.

"La stratégie du parti est claire et sans ambiguïté: parvenir à un pays indépendant qui réussit, juste sur le plan social et responsable sur le plan de l'environnement", a-t-il expliqué.

S'il a dit vouloir renforcer avec son parti la majorité indépendantiste au Parlement écossais, son annonce consacre des mois de déchirements entre indépendantistes.

Alex Salmond a longtemps été l'homme fort de l'Écosse, dirigeant pendant 20 ans le SNP, dont il a fait le plus grand parti local. En 2014, il avait jeté l'éponge après la victoire du "non" au référendum sur l'indépendance.

Mais il est aujourd'hui en conflit ouvert avec Nicola Sturgeon, qui lui a succédé, au sujet de la gestion par cette dernière d'accusations d'agressions sexuelles sur plusieurs femmes, dont il a été blanchi par la justice en 2019.

Alex Salmond a mis en cause son ancienne protégée dans ce qui à ses yeux constituait un complot pour l'écarter de la vie publique.

Mise en place pour faire la lumière sur cette affaire, une commission parlementaire a conclu dans son rapport publié mardi que Nicola Sturgeon avait "trompé" le Parlement, en raison d'une contradiction dans son récit au sujet d'une réunion au début de l'affaire.

Il s'agit d'une "violation potentielle" du code de conduite ministériel, a ajouté la commission, renvoyant toutefois aux conclusions d'une enquête indépendante menée par l'ancien procureur James Hamilton.

Mais ce dernier a exonéré lundi Nicola Sturgeon de toute violation dudit code de conduite dans son rapport, apportant une victoire majeure à la dirigeante.

Sans surprise au regard du rapport de force, le Parlement écossais a largement rejeté mardi une motion de défiance la visant, soumise par l'opposition conservatrice qui n'a eu de cesse d'exiger sa démission.

- Combat pour un référendum -

"Il y a eu deux procédures judiciaires, deux juges, trois commissions d'enquête et je suis prêt à les accepter. Il est temps d'avancer", a assuré M. Salmond.

En 2014, les Ecossais ont voté à 55% pour le maintien au sein du Royaume-Uni. Mais le Brexit, contre lequel la province britannique avait voté à 62% en 2016, a donné des ailes aux velléités d'indépendance.

Nicolas Sturgeon espère décrocher le 6 mai une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable la position du gouvernement de Boris Johnson qui persiste à refuser à l'Ecosse un nouvelle consultation.

Si elle est parvenue à défendre son poste, cette affaire a laissé des traces dans l'opinion, les sondages récents traduisant un affaissement du soutien à son parti indépendantiste, le SNP, et à l'indépendance.

"Il y aura un nouveau référendum d'indépendance si le peuple écossais vote pour un nouveau référendum d'indépendance", a déclaré mercredi Nicola Sturgeon lors de la dernière séance du Parlement avant les élections.

Mardi, Boris Jonhson avait réaffirmé qu'un tel vote, sur un sujet aussi "toxique" et qui sème la "division" ne pouvait se tenir qu'une fois par génération.

bur-gmo/pau/lpt

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MAR 26

Écosse: l'ancien leader indépendantiste Salmond lance son parti politique #

3/26/2021, 2:48 PM
Édimbourg, GBR

L'ancien dirigeant écossais Alex Salmond a lancé vendredi un nouveau parti politique concurrent de son ancienne formation actuellement au pouvoir, en vue des élections locales de mai, conséquence des luttes fratricides au sein du camp indépendantiste.

L'ex-Premier ministre écossais de 66 ans a annoncé dans un discours créer le parti Alba en vue de former "une supermajorité au Parlement écossais pour l'indépendance".

Alex Salmond a longtemps été l'homme fort de l'Écosse, dirigeant pendant 20 ans les indépendantistes du SNP, dont il a fait le plus grand parti local. En 2014, il avait jeté l'éponge après la victoire du "non" au référendum sur l'indépendance.

Mais il est aujourd'hui en conflit ouvert avec Nicola Sturgeon, qui lui succède, au sujet de la gestion par cette dernière d'accusations d'agressions sexuelles contre plusieurs femmes, dont il a été blanchi par la justice en 2019.

Alex Salmond a mis en cause son ancienne protégée dans ce qui, à ses yeux, était un complot pour l'écarter de la vie publique.

Le spectacle de ces déchirements est tombé à point nommé pour les anti-indépendantistes, tout juste quelques semaines avant les élections du 6 mai.

La dirigeante écossaise espère y décrocher une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable la position du gouvernement britannique de Boris Johnson de persister à refuser à l'Ecosse un nouvelle consultation d'autodétermination.

Si Nicola Sturgeon est parvenue à défendre son poste, cette affaire a laissé des traces dans l'opinion, les sondages récents traduisant un affaissement du soutien à son parti indépendantiste, le SNP, et à l'indépendance.

En 2014, les Ecossais ont voté à 55% pour le maintien au sein du Royaume-Uni. Mais le Brexit, contre lequel 62% de la province britannique avait voté en 2016, a donné des ailes aux velléités d'indépendance.

bur-gmo/mpa/mba

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MAR 26

Écosse: l'ancien leader indépendantiste Salmond lance son parti politique #

3/26/2021, 2:19 PM
Édimbourg, GBR

L'ancien dirigeant indépendantiste écossais Alex Salmond a annoncé vendredi lancer un nouveau parti politique concurrent de son ancienne formation, le SNP, actuellement au pouvoir, en vue des élections locales de mai.

L'ancien Premier ministre écossais de 66 ans, qui a lancé vendredi le parti Alba lors d'un discours, est en conflit ouvert avec Nicola Sturgeon, qui lui succède, au sujet de la gestion par cette dernière d'accusations d'agressions sexuelles, dont il a été blanchi.

bur-gmo/cdu/sg

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MAR 24

Ecosse: un succès électoral des indépendantistes mènera à un référendum, selon la Première ministre #

3/24/2021, 4:28 PM
Édimbourg, GBR

La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a assuré mercredi qu'une victoire de son parti indépendantiste aux élections locales du 6 mai mènerait à un nouveau référendum d'autodétermination dans la nation britannique.

"Il y aura un nouveau référendum d'indépendance si le peuple écossais vote pour un nouveau référendum d'indépendance", a déclaré la dirigeante indépendantiste devant le Parlement écossais à Edimbourg.

Mise en cause pour sa gestion des accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur Alex Salmond, finalement blanchi par la justice, Nicola Sturgeon a survécu à une motion de défiance mardi.

Exonérée par un rapport indépendant de toute violation du code de conduite ministériel, Nicola Sturgeon met le cap sur les élections. Elle espère décrocher une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable le refus du gouvernement de Boris Johnson d'une nouvelle consultation.

Devant une commission parlementaire mardi, Boris Jonhson a réaffirmé son refus, arguant qu'un tel vote, sur un sujet aussi "toxique" et qui sème la "division" ne peut se tenir qu'une fois par génération.

En 2014, les Ecossais avaient décidé à 55% de rester au sein du Royaume-Uni.

Lundi, le gouvernement écossais a publié son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie.

Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le vote, dont le gouvernement local pense qu'il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.

La question posée "l'Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ?", resterait la même qu'en 2014.

Le Brexit, contre lequel les Ecossais avaient voté à 62% en 2016, a depuis changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d'indépendance.

Dans les sondages, les déchirements entre la dirigeante et son prédécesseur ont conduit à un affaissement du soutien au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, et à l'indépendance, qui garde néanmoins un très léger avantage.

srg-spe/gmo/mm

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MAR 24

Ecosse: un succès électoral des indépendantistes mènera à un référendum, selon la Première ministre #

3/24/2021, 3:00 PM

La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a assuré mercredi qu'une victoire de son parti indépendantiste aux élections locales du 6 mai mènerait à un nouveau référendum d'autodétermination dans la nation britannique.

"Il y aura un nouveau référendum d'indépendance si le peuple écossais vote pour un nouveau référendum d'indépendance", a déclaré la dirigeante indépendantiste devant le Parlement écossais à Edimbourg.

Mise en cause pour sa gestion des accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur Alex Salmond, finalement blanchi par la justice, Nicola Sturgeon a survécu à une motion de défiance mardi.

Exonérée par un rapport indépendant de toute violation du code de conduite ministériel, Nicola Sturgeon met le cap sur les élections. Elle espère décrocher une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable le refus du gouvernement de Boris Johnson d'une nouvelle consultation.

Lundi, le gouvernement écossais a publié son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie.

Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le vote, dont le gouvernement local pense qu'il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.

La question posée "l'Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ?", resterait la même qu'en 2014, où la province britannique avait décidé à 55% de rester au sein du Royaume-Uni.

Le Brexit, contre lequel les Ecossais avaient voté à 62% en 2016, a depuis changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d'indépendance.

Dans les sondages, les déchirements entre la dirigeante et son prédécesseur ont conduit à un affaissement du soutien au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, et à l'indépendance, qui garde néanmoins un très léger avantage.

srg-spe/gmo/ial/

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LocationÉdimbourg - GBR
Date3/24/2021, 3:00 PM