Mort de George Floyd: le policier face à un troisième chef d'inculpation #
Derek Chauvin, le policier blanc accusé du meurtre de l'Afro-Américain George Floyd, fait l'objet d'un troisième chef d'inculpation dans son procès qui a démarré mardi, a annoncé jeudi le juge qui préside les débats à Minneapolis.
Cet homme de 44 ans, dont 19 au service de la police de cette ville du nord des Etats-Unis, était déjà inculpé de meurtre et d'homicide involontaire.
Le juge, Peter Cahill, a accepté d'ajouter un troisième chef requis par l'accusation, proche de "violences volontaires ayant entraîné la mort" et puni de 25 ans de prison, après plusieurs recours judiciaires.
L'avocat de la famille de George Floyd, Ben Crump, s'est dit "satisfait" de cette décision.
"Le procès est très douloureux et la famille veut faire son deuil. Nous sommes heureux que toutes les voies judiciaires aient été explorées et que le procès puisse continuer", a-t-il dit dans un communiqué.
Le procès a débuté mardi avec la sélection des premiers jurés. Le débat de fond doit démarrer le 29 mars et un verdict est attendu fin avril.
Derek Chauvin était resté agenouillé près de neuf minutes sur le cou du quadragénaire noir, menotté et plaqué au sol sur le ventre, lors de son interpellation le 25 mai 2020.
Devant des passants effarés, George Floyd avait lancé à vingt reprises "Je ne peux pas respirer" avant de s'évanouir. Il n'avait pu être ranimé par les médecins arrivés sur place un peu plus tard.
L'avocat de Derek Chauvin estime que son client n'est pas responsable du décès de l'Afro-Américain qui aurait succombé, selon lui, à une overdose de fentanyl.
La mort de George Floyd a entraîné un mouvement de colère historique, aux Etats-Unis et dans le monde, contre le racisme et les brutalités policières.
cyj/vgr
Nouvelle accusation, plus grave, contre le gouverneur de New York #
Déjà accusé de harcèlement sexuel, le gouverneur de l'Etat de New York est désormais confronté à une allégation plus grave, une employée l'accusant d'avoir passé la main sous sa blouse et de l'avoir touchée de façon "agressive", a rapporté mercredi un quotidien new-yorkais.
Le journal Times-Union -basé à Albany, capitale de l'Etat de New York où le gouverneur a sa résidence officielle- cite une source anonyme "ayant directement connaissance des allégations" de l'employée, elle aussi non identifiée.
Selon cette source, la scène s'est déroulée dans la résidence officielle du puissant gouverneur démocrate, alors que lui et l'employée, beaucoup plus jeune que lui, s'étaient retrouvés seuls après qu'il lui eut demandé de l'aider avec son téléphone portable.
L'employée, qui n'a pas porté plainte formellement, affirme par ailleurs que le gouverneur l'a touchée de façon inappropriée à d'autres occasions, ajoute le journal.
Sollicité par le journal, le gouverneur Andrew Cuomo, 63 ans, a rejeté cette accusation, affirmant "n'avoir jamais rien fait de tel", tout en qualifiant l'allégation de "poignante".
Le Times-Union avait déjà indiqué mardi qu'une sixième femme accusait le gouverneur de l'avoir touchée de façon inappropriée fin 2020 dans sa résidence officielle d'Albany, mais sans détailler ses allégations.
Le gouverneur avait alors répété n'avoir "jamais touché personne de façon inappropriée".
Les précédentes accusatrices avaient parlé de harcèlement sexuel ou de gestes inappropriés, sans accuser le gouverneur d'avoir touché des parties intimes du corps.
Les allégations les plus sérieuses jusqu'ici émanaient d'une ex-conseillère du gouverneur, Lindsey Boylan, qui a affirmé fin février qu'il l'avait embrassée sur la bouche de façon non sollicitée et qu'il avait suggéré qu'elle joue avec lui au "strip poker", quand elle travaillait avec lui entre 2015 et 2018.
Vu par beaucoup comme un héros de la lutte anti-pandémie en 2020, M. Cuomo, l'un des gouverneurs américains les plus influents, fait depuis deux semaines l'objet d'appels croissants à démissionner, y compris dans son propre camp démocrate.
Il a balayé ces appels pour l'instant, demandant aux New-Yorkais d'attendre les résultats d'une enquête sur ces allégations supervisée par la procureure de l'Etat de New York, Letitia James, à l'indépendance incontestée.
L'enquête vient de démarrer et pourrait prendre des mois.
Des élus républicains ont parallèlement amorcé une procédure en destitution devant le parlement de New York, où les démocrates sont majoritaires, à l'issue incertaine. Une destitution requiert une majorité simple à la chambre basse et les deux-tiers au Sénat de l'Etat.
cat/rle
Facebook cherche à faire annuler des poursuites anti-monopole #
Facebook a déposé mercredi des requêtes en irrecevabilité, visant à casser des procédures judiciaires sur des pratiques anticoncurrentielles lancées à son encontre par les procureurs généraux d'Etats américains et l'autorité américaine de la concurrence, la FTC.
L'enquête de la FTC "ignore complètement la réalité de l'industrie dynamique et ultra-compétitive de la high-tech au sein de laquelle Facebook opère", dénonce le géant des réseaux sociaux dans un document transmis à un tribunal de Washington.
L'entreprise affirme que la FTC n'a pas réussi à démontrer l'existence d'un marché anticoncurrentiel, l'exercice d'un monopole ou une conduite illégale susceptible de restreindre la concurrence.
Concernant la plainte des procureurs généraux, Facebook estime, dans une autre requête, que celle-ci "n'est pas en mesure d'affirmer que les citoyens ont payé des prix plus élevés, que la productivité a diminué ou que toute mesure objective de qualité ait décliné en raison des actions de Facebook qui sont contestées".
"Au contraire, les Etats, encore plus explicitement que la FTC, basent leurs poursuites sur des sujets de politique publique - comme la protection de la vie privée numérique - qui ne sont pas des sujets anti-concentration", poursuit le groupe. "Et, comme la FTC, les Etats concentrent leurs attaques sur ce que Facebook a fait il y a longtemps."
Le 9 décembre, la FTC et les procureurs représentant 48 Etats et territoires ont accusé le groupe de Mark Zuckerberg d'abuser de sa position dominante pour évincer la concurrence et ont demandé à la justice de forcer le groupe à se séparer d'Instagram et WhatsApp.
En rachetant ces deux services, respectivement en 2012 et 2014, Facebook a pu étendre sa famille d'applications et agrandir son empire numérique.
Mais les régulateurs américains considèrent que la société californienne s'est servie de ces acquisitions pour créer une situation de monopole, qui nuit aux consommateurs.
"Nos acquisitions ont été bonnes pour la compétition, bonnes pour les annonceurs et bonnes pour les gens", se défend Facebook dans un communiqué. "Nos produits restent populaires car nous évoluons, innovons et investissons sans arrêt pour de meilleures expériences pour les gens contre des rivaux d'envergure internationale".
dho/juj/oaa
Mort de George Floyd: le procès débute avec la sélection de premiers jurés #
Le procès du meurtre de George Floyd a débuté mardi avec la sélection de premiers jurés, un coup d'envoi salué par la famille de cet Afro-Américain devenu une icône de la lutte antiraciste.
Le policier blanc Derek Chauvin est accusé d'avoir tué le quadragénaire noir le 25 mai à Minneapolis, en maintenant son genou sur son cou pendant près de neuf minutes.
Il est poursuivi pour "meurtre" et "homicide involontaire".
Remis en liberté sous caution, il s'est présenté mardi devant la justice vêtu d'un costume gris et armé d'un carnet, sur lequel il a consciencieusement pris des notes, tandis que les jurés potentiels passaient sur le gril.
Compte-tenu des passions suscitées par ce dossier, qui a déclenché un débat de fond sur la police et le racisme aux Etats-Unis, la sélection du jury relève du casse-tête.
Sur les neuf premières personnes auditionnées mardi, toutes ont reconnu avoir eu vent de l'affaire. "C'était tout le temps à la télé", a souligné l'une d'elles. Certaines ont admis avoir forgé leur opinion, ont critiqué la police. D'autres ont au contraire salué son travail.
Plusieurs jurés potentiels ont confié être inquiets pour leur sécurité. Leur anonymat est pourtant protégé et les caméras qui filment les audiences doivent les garder hors-cadre.
Seuls deux hommes blancs et une jeune femme métisse ayant un oncle policier ont convaincu les parties de leur impartialité.
Ils reviendront devant le tribunal le 29 mars pour le début des débats de fond.
"Nous sommes contents que la procédure judiciaire ait commencé", a déclaré à l'AFP Shareeduh Tate, une cousine de George Floyd qui représentait sa famille dans la salle d'audience.
Cette femme de 50 ans, venue exprès du Texas, a rappelé que la mort de son cousin avait déclenché des manifestations monstres dans tous les Etats-Unis et au delà.
"Cette réaction, le mouvement créé, me rendent optimiste dans le fait que l'issue du procès sera différente" du passé, a-t-elle confié.
Jusqu'ici, les policiers américains faisaient rarement l'objet de poursuites pour usage excessif de la force et étaient encore moins souvent condamnés, les jurés ayant souvent tendance à leur accorder le bénéfice du doute.
Mais, après la mobilisation de l'été, "j'ai confiance dans les procureurs et je suis à peu près sûre qu'on aura un jury juste et impartial", a estimé Mme Tate.
Elle a toutefois admis que "la simple vidéo du drame ne suffirait pas à obtenir d'emblée la condamnation" de Derek Chauvin.
Le 25 mai, cet homme de 44 ans, dont 19 dans les rangs de la police de Minneapolis, était intervenu avec trois collègues afin d'arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir utilisé un faux billet de vingt dollars pour s'acheter un paquet de cigarettes.
Le policier était resté agenouillé sur le quadragénaire, menotté et plaqué au sol, malgré ses supplications et celles de passants effarés.
Alertées par une vidéo du drame, des foules sont descendues dans les rues, de Miami à Los Angeles, mais aussi à Londres, Paris ou Sydney en clamant "Black Lives matter" (Les vies noires comptent).
La phase d'examen des jurés potentiels, dite "voir dire", reprendra mercredi et durera trois semaines.
Elle permet aux parties d'écarter "les dangers potentiels pour leur cause" mais aussi de tester leurs arguments, selon Steve Tuller, un consultant spécialisé dans cet exercice.
"La cause de la mort de George Floyd fait l'objet d'une forte controverse", a de fait déclaré mardi Eric Nelson, l'avocat de Derek Chauvin. Il compte plaider que son client n'est pas responsable du décès de l'Afro-Américain, mort, selon lui, d'une overdose au fentanyl.
L'autopsie a montré qu'il avait consommé cet opiacé de synthèse, mais identifié la "compression de son cou" comme cause de la mort.
L'accusation soutiendra pour sa part que Derek Chauvin a fait un usage excessif de la force en connaissance de cause.
Dans des documents judiciaires, elle a notamment souligné qu'il avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire, même une fois celui-ci inconscient et son pouls indétectable.
Le verdict ne devrait pas être rendu avant fin avril.
chp/mlb
USA: la cousine de George Floyd affiche sa "confiance" au début du procès #
Après avoir assisté à la sélection des premiers jurés, la cousine de George Floyd s'est dite mardi "confiante" dans l'issue du procès du policier qui a tué cet Afro-Américain et déclenché un sursaut antiraciste dans tous les Etats-Unis.
"C'est un moment doux-amer", a confié à l'AFP Shareeduh Tate, qui représentait la famille Floyd dans la salle d'audience au premier jour du procès de Derek Chauvin.
"La raison pour laquelle nous sommes là ne pourra jamais être une source de réjouissance, mais nous sommes contents que la procédure judiciaire ait commencé", a-t-elle ajouté.
Le 25 mai à Minneapolis, le policier blanc a maintenu son genou sur le cou de George Floyd pendant près de neuf minutes, bien que celui-ci ait supplié à une vingtaine de reprises: "je ne peux pas respirer".
Ce furent ses derniers mots et ils sont devenus le cri de ralliement de foules impressionnantes qui, de New York à Los Angeles, mais aussi Paris ou Londres, ont battu le pavé pendant des semaines pour réclamer la fin des violences policières et du racisme.
"Très vite on a compris que c'était bien plus important que notre perte personnelle", relate Mme Tate, 50 ans, venue exprès de Houston au Texas à Minneapolis, où se tient le procès.
"Cette réaction, le mouvement créé, me rendent optimiste dans le fait que l'issue du procès sera différente" du passé, dit-elle.
Jusqu'ici, les policiers américains faisaient rarement l'objet de poursuites pour usage excessif de la force et étaient encore moins souvent condamnés, les jurés ayant souvent tendance à leur accorder le bénéfice du doute.
Mais, après la mobilisation de l'été, "j'ai confiance dans les procureurs et je suis à peu près sûre qu'on aura un jury juste et impartial", estime Mme Tate.
Sans naïveté, elle admet tout de même que le système judiciaire a ses exigences et que "la simple vidéo du drame ne suffira pas à obtenir d'emblée la condamnation" de Derek Chauvin.
Le procès de ce policier de 44 ans s'est ouvert mardi avec la sélection de trois premiers jurés. Les débats n'entreront dans le vif que le 29 mars et un verdict n'est pas prévu avant la fin avril.
Les membres de la famille Floyd ont prévu de se relayer pour occuper tour à tour, et en permanence, l'unique siège qui leur est réservé dans la salle d'audience.
Le siège attribué aux proches de Derek Chauvin est, lui, resté vide mardi.
chp/mlb
USA: la Garde nationale restera au Capitole jusqu'à fin mai #
Le Pentagone a annoncé mardi prolonger de deux mois la mission de protection du Capitole confiée à des milliers de soldats de la Garde Nationale américaine après l'attaque du 6 janvier par des partisans de Donald Trump.
Près de 2.300 soldats seront mobilisés jusqu'au 23 mai, une réduction de moitié des effectifs actuels.
Le Capitole est sous haute sécurité depuis le 6 janvier, lorsque des milliers de partisans de Donald Trump se sont rassemblés au pied du siège du Congrès américain après un discours de Donald Trump.
Plusieurs centaines d'entre eux avaient violemment attaqué le bâtiment, semant le chaos. Cinq personnes, dont un policier du Capitole, sont mortes.
Depuis, des barrières ont été érigées pour protéger les abords du Capitole et les soldats de la Garde nationale restent mobilisés en soutien de la police, mais leur mission devait s'achever le 12 mars.
"Durant cette période additionnelle, le ministère de la Défense travaillera conjointement avec la police du Capitole pour réduire progressivement la présence de la Garde nationale", a annoncé le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Le ministère de la Défense avait annoncé la semaine dernière avoir reçu une requête formelle de la police chargée de la sécurité du Capitole pour une poursuite de l'assistance de la Garde nationale, sans préciser si cette demande correspondait à des risques spécifiques.
cjc/vgr
Mort de George Floyd: le procès débute avec la sélection des jurés #
La sélection des jurés qui décideront du sort du policier accusé du meurtre de George Floyd a commencé mardi à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis, donnant le coup d'envoi d'un procès hors norme.
Neuf mois après la mort du quadragénaire noir, les avocats de l'accusé, Derek Chauvin, et les procureurs ont entamé un examen scrupuleux des jurés potentiels.
Compte-tenu des passions suscitées par ce dossier, qui a déclenché un débat de fond sur la police et le racisme aux Etats-Unis, cette phase du procès est très délicate.
Sur les neuf premières personnes auditionnées mardi, toutes ont reconnu avoir eu vent de l'affaire. "C'était tout le temps à la télé", a souligné l'une d'elles. Certaines ont admis avoir forgé leur opinion, ont critiqué ou loué la police.
Plusieurs ont confié être inquiètes pour leur sécurité. Leur anonymat est pourtant protégé et les caméras qui filment les audiences doivent les garder hors-cadre.
Seuls deux hommes blancs et une jeune femme métisse ayant un oncle policier ont convaincu les parties de leur impartialité.
Ils reviendront devant le tribunal le 29 mars pour le début des débats de fond.
Face à eux, Derek Chauvin, costume gris et chemise bleue, a consciencieusement pris des notes. Remis en liberté contre le versement d'une caution d'un million de dollars, il comparaît libre.
Le 25 mai, cet homme de 44 ans, dont 19 dans les rangs de la police de Minneapolis, était intervenu avec trois collègues afin d'arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir utilisé un faux billet de vingt dollars pour s'acheter un paquet de cigarettes.
Le policier avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire noir, menotté et plaqué au sol, pendant près de neuf minutes, malgré ses supplications et celles de passants effarés.
Alertées par une vidéo du drame, des foules sont descendues dans les rues, de Miami à Los Angeles, mais aussi à Londres, Paris ou Sydney en clamant "Black Lives matter" (Les vies noires comptent).
La mobilisation s'est tassée à l'automne mais des manifestants se sont de nouveau fait entendre ce week-end à Minneapolis pour réclamer la condamnation de Derek Chauvin.
Son procès aurait dû démarrer lundi mais des incertitudes sur les charges pesant contre lui ont retardé la procédure.
Pour l'instant, il est inculpé de meurtre et d'homicide involontaire. Un troisième chef, proche de "violences volontaires ayant entraîné la mort", fait l'objet d'un ultime recours.
La phase d'examen des jurés potentiels, dite "voir dire", va durer trois semaines.
Elle permet aux parties d'écarter "les dangers potentiels pour leur cause" mais aussi de tester leurs arguments, selon Steve Tuller, un consultant spécialisé dans cet exercice.
"La cause de la mort de George Floyd fait l'objet d'une forte controverse", a de fait déclaré mardi Eric Nelson, l'avocat de Derek Chauvin.
Il compte plaider que son client n'est pas responsable du décès de l'Afro-Américain, mort, selon lui, d'une overdose au fentanyl.
L'autopsie a montré qu'il avait consommé cet opiacé de synthèse, mais identifié la "compression de son cou" comme cause de la mort.
L'accusation soutiendra pour sa part que Derek Chauvin a fait un usage excessif de la force en connaissance de cause.
Dans des documents judiciaires, elle a notamment souligné qu'il avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire, même une fois celui-ci inconscient et son pouls indétectable.
Le verdict ne devrait pas être rendu avant fin avril.
Si le policier devait être acquitté ou si les douze jurés n'arrivent pas à se mettre d'accord -- ce qui annulerait tout bonnement le procès -- "les gens vont se déchaîner", a prédit l'oncle de George Floyd, Selwyn Jones lors d'un entretien avec l'AFP.
Les autorités de Minneapolis, qui s'était déjà embrasée à la fin mai, ont prévu de mobiliser des milliers de policiers et de soldats de la Garde nationale au moment du verdict.
Les abords du siège du gouvernement, où se tient le procès, ont déjà pris des airs de camp retranché, avec de hautes clôtures, des barbelés et des blocs de béton.
Si Derek Chauvin est condamné, ses trois anciens confrères, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés ensemble en août pour "complicité de meurtre".
chp/cjc
USA: le FBI publie de nouvelles images du poseur de bombes près du Congrès #
La police fédérale américaine a diffusé mardi de nouvelles images d'un homme soupçonné d'avoir déposé des bombes artisanales à Washington le 5 janvier, la veille de l'assaut contre le Congrès, dans l'espoir de recueillir des informations permettant de l'identifier.
La vidéo rendue publique montre des images du suspect captées par des caméras de surveillance dans plusieurs rues de la capitale américaine. Vêtu d'un pantalon noir et d'un haut de survêtement, son visage est caché par une capuche, un masque et des lunettes. Il porte des gants et tient un sac à dos dans une main.
Le FBI avait déjà publié des photos du suspect, notamment des baskets de marque qu'il avait aux pieds, offrant une récompense de 100.000 dollars pour toute information menant à son arrestation.
L'homme est soupçonné d'avoir déposé des bombes artisanales près des sièges des partis républicain et démocrate, à proximité du Capitole. Les bombes n'ont jamais explosé et pourraient n'avoir été destinées qu'à éloigner la police du Capitole juste avant l'assaut.
"Nous continuons à penser que quelqu'un, quelque part, a des informations dont il n'a pas réalisé l'importance jusqu'ici", a déclaré Steven D'Antuono, directeur adjoint du bureau du FBI à Washington.
Ces bombes artisanales étaient "des engins opérationnels qui auraient pu exploser, provoquant des blessures graves ou la mort", a-t-il souligné.
Plusieurs milliers de partisans de Donald Trump s'étaient jetés à l'assaut du siège du Congrès le 6 janvier, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.
Cinq personnes sont mortes au cours de cette attaque, dont le caractère spontané est de plus en plus remis en cause, et plus de 300 personnes ont été arrêtées jusqu'ici en lien avec leur participation à l'assaut.
cyj/vgr
Mort de George Floyd: le procès débute avec la sélection des jurés #
La sélection des jurés qui décideront du sort du policier accusé du meurtre de George Floyd a commencé mardi à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis, donnant le coup d'envoi d'un procès hors-norme.
Neuf mois après la mort du quadragénaire noir sous le genou d'un policier blanc, les avocats de ce dernier, Derek Chauvin, et les procureurs ont entamé un examen scrupuleux des jurés potentiels.
Compte-tenu des passions suscitées par ce dossier, qui a déclenché un sursaut antiraciste dans le monde entier, cette phase du procès, prévue sur trois semaines, est très délicate.
Sur les huit premières personnes auditionnées, toutes ont reconnu avoir eu vent de l'affaire. "C'était tout le temps à la télé", a souligné l'une d'elles. Certaines ont admis avoir forgé leur opinion, ont critiqué ou loué la police.
Plusieurs ont confié être inquiètes pour leur sécurité. Leur anonymat est pourtant protégé et les caméras qui filment les audiences doivent les garder hors-cadre.
Six ont été écartées à la fin de leur interrogatoire. Seize l'avaient déjà été la veille sur la base de leurs réponses à un questionnaire.
Seuls un jeune homme blanc, un chimiste qui s'est dit attaché "aux faits", et une jeune femme métisse ayant un oncle policier ont convaincu les parties de leur impartialité.
Ils reviendront devant le tribunal le 29 mars pour le début des débats de fond.
Face à eux, Derek Chauvin, costume gris et chemise bleue, a consciencieusement pris des notes. Remis en liberté contre le versement d'une caution d'un million de dollars, il comparaît libre.
Le 25 mai, cet homme de 44 ans, dont 19 dans les rangs de la police de Minneapolis, était intervenu avec trois collègues afin d'arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir utilisé un faux billet de vingt dollars pour s'acheter un paquet de cigarettes.
Devant des passants effarés, le policier avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire noir, menotté et plaqué au sol, pendant près de neuf minutes, malgré ses supplications.
Alertées par une vidéo du drame, des foules sont descendues dans les rues, de Miami à Los Angeles, mais aussi à Londres, Paris ou Sydney pour réclamer la fin des violences policières et du racisme.
La mobilisation s'est tassée à l'automne mais des manifestants se sont de nouveau fait entendre ce week-end à Minneapolis pour réclamer la condamnation de Derek Chauvin.
Son procès aurait dû démarrer lundi mais des incertitudes sur les charges pesant contre lui ont retardé la procédure.
Pour l'instant, il est inculpé de meurtre et d'homicide involontaire. Un troisième chef, proche de "violences volontaires ayant entraîné la mort", fait l'objet d'un ultime recours.
La phase d'examen des jurés potentiels, dite "voir dire", permet aux parties d'écarter "les dangers potentiels pour leur cause" mais aussi de tester leurs arguments, selon Steve Tuller, un consultant spécialisé dans cet exercice.
"La cause de la mort de George Floyd fait l'objet d'une forte controverse", a de fait déclaré mardi Eric Nelson, l'avocat de Derek Chauvin.
Il compte en effet plaider que son client n'est pas responsable de la mort de l'Afro-Américain et que celui-ci est mort d'une overdose au fentanyl.
L'autopsie a montré qu'il avait consommé cet opiacé de synthèse, mais identifié la "compression de son cou" comme cause de la mort.
L'accusation soutiendra pour sa part que Derek Chauvin a fait un usage excessif de la force en connaissance de cause.
Dans des documents judiciaires, elle a notamment souligné qu'il avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire, même une fois celui-ci inconscient et son pouls indétectable.
Le verdict ne devrait pas être rendu avant fin avril.
Si le policier devait être acquitté ou si les douze jurés n'arrivent pas à se mettre d'accord -- ce qui annulerait tout bonnement le procès -- "les gens vont se déchaîner", a prédit l'oncle de George Floyd, Selwyn Jones lors d'un entretien avec l'AFP.
Les autorités de Minneapolis, qui s'était déjà embrasée à la fin mai, ont prévu de mobiliser des milliers de policiers et de soldats de la Garde nationale au moment du verdict.
Les abords du siège du gouvernement, où se tient le procès, ont déjà pris des airs de camp retranché, avec de hautes clôtures, des barbelés et des blocs de béton.
Les trois autres policiers impliqués dans le drame, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront pour leur part jugés ensemble en août pour "complicité de meurtre".
chp/vgr
Harcèlement sexuel: une sixième femme accuse le gouverneur de New York #
Une nouvelle femme a affirmé que le gouverneur de New York l'avait touchée de façon inappropriée fin 2020, a indiqué mardi un quotidien new-yorkais, portant à six le nombre de celles qui accusent Andrew Cuomo de harcèlement ou comportement déplacé.
Fidèle à la position qu'il affiche depuis la première de ces allégations fin février, le puissant gouverneur démocrate de 63 ans a peu après de nouveau écarté l'idée d'une démission.
Assurant "ne pas être au courant" de cette nouvelle accusation, il a répété qu'il attendrait les résultats d'une enquête indépendante sur ces allégations, supervisée par la procureure générale de l'Etat, Letitia James, à l'indépendance incontestée.
"Laissons l'enquête établir les faits, on verra ensuite", a déclaré M. Cuomo lors d'un point de presse téléphonique convoqué peu après la publication de cette nouvelle accusation.
Selon les informations du Albany Times Union, journal de la capitale de l'Etat de New York, ce nouvel épisode de conduite inappropriée présumée a eu lieu dans la résidence officielle du gouverneur à Albany et concerne une employée non identifiée à ce stade.
Si cette dernière n'a pas déposé de plainte formelle, ses allégations ont été transmises au service juridique du gouverneur et aux services de la procureure de l'Etat, a précisé le journal.
Ces nouvelles accusations continuent de fragiliser la position du gouverneur, au pouvoir depuis 10 ans et dont le mandat expire en 2022.
Vu par beaucoup comme un héros de la lutte anti-pandémie en 2020, M. Cuomo, l'un des gouverneurs américains les plus influents, fait désormais l'objet de nombreux appels à démissionner, y compris dans son propre camp démocrate.
Des élus républicains ont amorcé une procédure en destitution devant le parlement de New York, où les démocrates sont majoritaires. Ses chances d'aboutir sont incertaines, une destitution requérant une majorité simple à la chambre basse et les deux-tiers au Sénat.
cat/vgr
Le président du Honduras accusé d'aide au trafic de drogue par un procureur new-yorkais #
Le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a aidé à acheminer des tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis, a affirmé mardi un procureur fédéral new-yorkais, dans son réquisitoire à l'ouverture du procès d'un narcotrafiquant présumé.
Ce dernier, Geovanny Fuentes, arrêté le 1er mars 2020 à Miami, a "versé des pots-de-vin même au président du Honduras", et était devenu "intouchable" grâce à leur association, a assuré le procureur Jacob Gutwillig.
Le président du Honduras, surnommé "JOH", a touché, entre 2013 et 2014, quelque 25.000 dollars pour garantir la protection du narcotrafiquant, selon le procureur.
"L'accusé était un élément-clé du narco-Etat hondurien", a-t-il encore déclaré.
Présentant aux jurés le déroulement de ce procès prévu pour durer deux semaines, le procureur a indiqué qu'un des témoins pour l'accusation témoignerait "du choc et de la peur qu'il a ressentis en voyant l'accusé assis aux côtés du président".
Le témoin, un comptable du nom de José Sanchez, devrait aussi citer des propos du président, qui aurait dit à M. Fuentes qu'il transporterait "tellement de cocaïne vers les Etats-Unis que les +gringos+ en auraient jusqu'aux narines".
Toujours selon le procureur, l'accusé a formé un "partenariat direct" avec l'actuel président à partir 2013, peu avant que ce dernier n'emporte la présidentielle hondurienne.
Avocat de formation, le président Hernandez, 52 ans, au pouvoir depuis 2014, a toujours rejeté ces accusations. Il se présente comme un champion de la lutte contre la drogue et les gangs qui terrorisent le Honduras.
Lundi, sur Twitter, il a accusé les témoins à charge d'être prêts à des "faux témoignages" pour se venger de sa lutte contre le narcotrafic et réduire leur peine de prison aux Etats-Unis.
Lui qui se présentait comme un partenaire privilégié de Donald Trump dans la lutte contre l'immigration en provenance d'Amérique centrale, a aussi prévenu que "si les trafiquants tiraient profit de faux témoignages aux Etats-Unis, l'alliance internationale avec le Honduras s'effondrerait".
"Nous sommes déterminés à lutter contre la corruption au Honduras", a cependant réagi un porte-parole du Département d'Etat.
"Tout dirigeant (...) non disposé à lutter contre la corruption ne sera pas en position de bénéficier d'un partenariat étroit avec les Etats-Unis".
Dans sa plaidoirie d'ouverture, l'avocat de M. Fuentes, Eylan Schulman, a lui aussi tenté de discréditer d'avance les témoins à charge.
"Supposément 25.000 dollars peuvent suffire à corrompre un président", a-t-il lancé.
Il a souligné que José Sanchez, qui a demandé l'asile aux Etats-Unis, avait "beaucoup à gagner, et rien à perdre" en témoignant pour l'accusation. Et averti les jurés qu'un autre témoin à charge, l'ex-leader du cartel hondurien Leonel Rivera, était "l'un des pires assassins" au monde.
"Le gouvernement (américain) a accepté de faire un pacte avec ce diable (...) en aucun cas il n'est digne de foi", a-t-il ajouté.
Les procureurs new-yorkais considèrent le président Hernandez, au pouvoir depuis janvier 2014, comme "complice" de M. Fuentes dans le trafic de cocaïne, même si le dirigeant n'a pas été inculpé.
Le premier témoin appelé à déposer mardi devant les jurés a été un agent de l'agence anti-drogue fédérale, la Drug Enforcement Agency (DEA).
Il a confirmé avoir trouvé, dans le portable de M. Fuentes, le mail et le téléphone portable du président.
L'accusation a aussi montré aux jurés des photos du frère et du fils de l'accusé en compagnie du président.
Le procès de M. Fuentes intervient après le procès du frère du président, Tony Hernandez, un ex-député jugé coupable de trafic de cocaïne à New York en octobre 2019.
L'audience pour fixer sa sentence, plusieurs fois reportée, est désormais prévue pour le 23 mars. Il risque la perpétuité.
lbc-cat/cjc
Le président du Honduras a aidé au trafic de cocaïne vers les Etats-Unis, selon un procureur new-yorkais #
Le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a aidé à acheminer des tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis, a affirmé mardi un procureur fédéral new-yorkais, dans son réquisitoire à l'ouverture du procès d'un narcotrafiquant présumé.
Selon le procureur Jacob Gutwillig, Geovanny Fuentes a "versé des pots-de-vin même au président du Honduras", et était devenu "intouchable" grâce à leur association. Le président du Honduras a touché, entre 2013 et 2014, quelque 25.000 dollars pour garantir la protection du narcotrafiquant, d'après M. Gutwillig.
Selon le procureur, l'un des témoins pour l'accusation lors de ce procès qui doit durer deux semaines témoignera à la barre "du choc et de la peur qu'il a ressentis en voyant l'accusé assis aux cotés du président".
Le témoin, José Sanchez, devrait aussi citer des propos du président, qui aurait dit à M. Fuentes qu'il transporterait "tellement de cocaïne vers les Etats-Unis que les +gringos+ en auront jusqu'aux narines".
L'avocat de M. Fuentes, Eylan Schulman, a lui tenté de discréditer d'avance ces témoins à charge.
"Supposément 25.000 dollars peuvent suffire à corrompre un président", a-t-il lancé.
Il a souligné que José Sanchez, qui a demandé l'asile aux Etats-Unis, avait "beaucoup à gagner, et rien à perdre" en témoignant pour l'accusation. Et averti les jurés qu'un autre témoin à charge, l'ex-leader du cartel hondurien Leonel Rivera, était "l'un des pires assassins" au monde.
Les procureurs new-yorkais considèrent le président Hernandez, 52 ans, au pouvoir depuis janvier 2014, comme "co-conspirateur" de M. Fuentes dans le trafic de cocaïne, même si le dirigeant n'a pas été inculpé.
Le procès de M. Fuentes intervient après le procès du frère du président, Tony Hernandez, un ex-député jugé coupable de trafic de cocaïne à New York en octobre 2019.
L'audience pour fixer sa sentence, plusieurs fois reportée, est désormais prévue pour le 23 mars. Il risque la perpétuité.
Lors de la condamnation de son frère, le président Hernandez, surnommé "JOH", avait dénoncé le verdict, rejetant "les versions fausses et irresponsables qui cherchent à salir le nom du Honduras" à l'origine de ce jugement.
lbc-cat/dax
Le président du Honduras a aidé à acheminer des tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis (procureur fédéral new-yorkais) #
Le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a aidé à acheminer des tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis, a affirmé mardi un procureur fédéral new-yorkais, dans son réquisitoire à l'ouverture du procès d'un narcotrafiquant présumé.
Selon le procureur Jacob Gutwillig, Geovanny Fuentes a "versé des pots-de-vin même au président du Honduras", et était devenu "intouchable" grâce à leur association. Le président du Honduras a touché, entre 2013 et 2014, quelque 25.000 dollars pour garantir la protection du narcotrafiquant, d'après M. Gutwillig.
Le procès de M. Fuentes intervient après le procès du frère du président, Tony Hernandez, jugé coupable de trafic de cocaïne à New York en octobre 2019. Sa sentence devrait être connue à l'issue d'une audience prévue le 23 mars.
lbc/cat/dax
Mort de George Floyd: le procès débute avec la sélection des jurés #
Le procès très attendu du policier accusé du meurtre de George Floyd a débuté mardi par la sélection des jurés, neuf mois après le drame qui a rouvert les plaies raciales aux Etats-Unis.
Le tribunal de Minneapolis, dans le nord du pays, a entamé cette procédure délicate avec un jour de retard en raison d'incertitudes sur les charges pesant sur Derek Chauvin.
Le 25 mai, ce policier blanc est resté agenouillé pendant près de neuf minutes sur le cou du quadragénaire noir. La vidéo de la scène, devenue virale, a déclenché des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières dans le monde entier.
Licencié sur le champ, arrêté quelques jours plus tard, il comparaît libre après avoir été remis en liberté à l'automne contre le versement d'une caution d'un million de dollars.
En costume gris et chemise bleue, Derek Chauvin était présent au tribunal mardi, séparé de son avocat par une paroi en plexiglas. Armé d'un carnet, il prenait consciencieusement des notes.
Pour l'instant, cet homme de 44 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide involontaire.
Un troisième chef, proche de "violences volontaires ayant entraîné la mort", fait l'objet d'un ultime recours. L'accusation avait craint, lundi, qu'entamer le procès tant que la question reste en suspens, ne mette toute la procédure en péril.
Le juge Peter Cahill a toutefois jugé mardi qu'il était temps de donner le coup d'envoi du procès, qui a débuté par l'interrogatoire d'une poignée de jurés potentiels.
En raison des pressions qui pèsent sur eux, leurs noms sont couverts par le secret et les caméras qui filment les audiences doivent les garder hors-champ.
La première personne interrogée était une femme, d'origine étrangère, qui a reconnu avoir entendu parler de l'affaire. George Floyd a répété "je ne peux pas respirer" et le policier a gardé son genou sur le cou, a-t-elle rappelé. "C'était à la télé tous les jours".
La sélection des jurés, délicate tant l'affaire suscite de passions, doit durer trois semaines.
L'accusation et la défense chercheront à identifier "les dangers potentiels pour leur cause" afin de les écarter, résume Steve Tuller, un consultant spécialisé dans cet exercice.
Elles en profiteront, selon lui, pour tester leurs arguments avant l'ouverture des débats de fond, prévue le 29 mars.
Dès lundi, Eric Nelson, l'avocat de Derek Chauvin, a donné le ton de sa défense. "La cause de la mort de George Floyd est l'objet d'une forte controverse", a-t-il assuré. Il compte plaider que l'Afro-Américain est mort d'une overdose au fentanyl.
L'autopsie a montré qu'il avait consommé cet opiacé de synthèse, mais identifié la "compression de son cou" comme cause de la mort.
L'accusation soutiendra que Derek Chauvin a fait un usage excessif de la force en connaissance de cause. Dans des documents judiciaires, elle a notamment souligné qu'il avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire, même une fois celui-ci inconscient et son pouls indétectable.
Le 25 mai, il était intervenu avec trois collègues afin d'arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir utilisé un faux billet de vingt dollars pour s'acheter un paquet de cigarettes.
Devant des passants effarés, le policier avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire noir, menotté et plaqué au sol, malgré ses supplications.
Alertés par une vidéo du drame, des foules sont descendues dans les rues, de Miami à Los Angeles, mais aussi à Londres, Paris ou Sydney pour réclamer justice.
La mobilisation, qui a ouvert un débat de fond aux Etats-Unis sur les méthodes de la police et le passé raciste du pays, s'est tassée à l'automne. Mais à l'approche du procès, elle a repris à Minneapolis.
Pour parer à d'éventuels débordements, la ville, secouée par de violentes émeutes à la fin mai, a mobilisé des milliers de policiers et de soldats de la Garde nationale, et érigé des clôtures en béton et barbelés autour du tribunal.
Les autorités se tiennent prêtes pour le verdict, qui ne devrait pas être rendu avant fin avril.
Les trois autres policiers impliqués dans le drame, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront pour leur part jugés ensemble en août pour "complicité de meurtre".
chp/dax
Mort de George Floyd: début du procès avec la sélection des jurés #
Le procès très attendu du policier accusé du meurtre de George Floyd a débuté mardi par la sélection des jurés, neuf mois après le drame qui a rouvert les plaies raciales aux Etats-Unis.
Le tribunal de Minneapolis, dans le nord du pays, a entamé cette phase délicate du procès avec un jour de retard en raison d'incertitudes sur les charges pesant sur Derek Chauvin.
Le 25 mai, ce policier blanc de 44 ans est resté agenouillé pendant près de neuf minutes sur le cou du quadragénaire noir. La vidéo de la scène, devenue virale, a déclenché des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières dans le monde entier.
chp/dax
Mort de George Floyd: le coup d'envoi du procès retardé #
Faux départ et confusion: le procès du policier blanc accusé du meurtre de l'Afro-Américain George Floyd a été retardé lundi en raison d'incertitudes sur les charges pesant sur l'accusé.
Malgré tout, les protagonistes ont continué à préparer ce procès historique, qui sera autant celui d'un homme que des méthodes policières aux Etats-Unis.
Remis en liberté sous caution, Derek Chauvin, vêtu d'un costume sombre, s'est présenté tôt lundi matin au tribunal de Minneapolis, dans le nord du pays, ville où il était resté agenouillé, le 25 mai dernier, près de neuf minutes sur le cou du quadragénaire noir.
La soeur de sa victime, Bridgett Floyd, coiffée d'un chapeau rouge éclatant, est venue du Texas pour "porter la voix" de son frère. "L'attente est finie, on y est", a-t-elle déclaré aux médias à la fin d'une journée qu'elle a jugée éprouvante. "J'ai eu l'impression d'être sur des montagnes russes."
De fait, les rebondissements n'ont pas manqué. Les parties se sont bien retrouvées comme prévu le matin, les jurés potentiels avaient également répondu à l'appel, prêts à passer sur le gril.
Après des hésitations, le juge Peter Cahill les a finalement renvoyés chez eux. "Soyons réalistes, on ne va pas commencer la sélection avant au moins demain", a-t-il déclaré, prenant acte des réticences de l'accusation à aller de l'avant tant que demeure un doute sur les chefs d'inculpation retenus contre Derek Chauvin.
Pour l'instant, cet homme de 44 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide involontaire.
Un troisième chef, proche de "violences volontaires ayant entraîné la mort", fait l'objet d'un ultime recours. L'Etat du Minnesota, qui porte l'accusation, craint qu'entamer le procès sans attendre l'issue de ce recours fasse courir un risque à toute la procédure.
Le procureur général a donc demandé l'avis d'une cour d'appel, qui devrait intervenir rapidement. En attendant sa réponse, le procès a été mis en pause.
Dans l'après-midi, les parties ont toutefois continué à discuter de questions logistiques, s'entendant notamment pour réduire la liste des témoins qui seront appelés à la barre.
Sur la base d'un questionnaire adressé aux jurés potentiels, qui ont fait apparaître des risques de partialité, elles ont également décidé d'en exclure seize. Trouver des jurés impartiaux relève de la gageure, tant l'affaire a suscité les passions depuis le 25 mai.
Ce jour-là, Derek Chauvin était intervenu avec trois collègues afin d'arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir utilisé un faux billet de vingt dollars pour s'acheter un paquet de cigarettes.
Devant des passants effarés, le policier avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire noir, menotté et plaqué au sol, bien que celui-ci ait lancé à vingt reprises: "Je ne peux pas respirer."
Ce furent ses derniers mots et ils sont devenus le cri de ralliement des manifestants qui, alertés par une vidéo du drame, sont descendus dans les rues, de Miami à Los Angeles, mais aussi à Londres, Paris ou Sydney pour réclamer justice.
La mobilisation, qui a ouvert un débat de fond aux Etats-Unis sur les méthodes de la police et le passé raciste du pays, s'est tassée à l'automne. Mais à l'approche du procès, elle a repris à Minneapolis.
Lundi, encore un millier de personnes se sont massées dans le centre-ville. "Il y a un problème en Amérique", commentait un militant noir, Marcus Smith: "Les flics sont acquittés par un système raciste."
Comme lui, les proches de George Floyd abordent le procès avec appréhension.
"Je veux que justice soit rendue", a déclaré à l'AFP son oncle Selwyn Jones, tout en exprimant sa méfiance envers un "système" qui, dans le passé, a souvent disculpé les policiers. Selon lui, si Derek Chauvin échappe à la prison, "les gens vont se déchaîner".
Par précaution, la ville de Minneapolis, secouée par de violentes émeutes à la fin mai, a déjà mobilisé des milliers de policiers et de soldats de la Garde nationale, et érigé des clôtures en béton et barbelés autour du tribunal.
Lors des débats de fond, attendus après le 29 mars, l'accusation tentera de démontrer que Derek Chauvin avait "l'intention" de causer des souffrances, et qu'il ne s'agit pas d'une simple négligence.
La défense soutiendra pour sa part que Derek Chauvin a agi conformément à sa formation et que le quadragénaire noir est mort d'une overdose au fentanyl.
L'autopsie a montré qu'il avait consommé cet opiacé de synthèse, mais identifié la "compression de son cou" comme cause de la mort.
Les trois autres policiers impliqués dans le drame, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront pour leur part jugés ensemble en août pour "complicité de meurtre".
chp/vgr