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La famine pourrait devenir une "réalité" au Yémen, selon l'ONU #

3/2/2021, 6:17 PM
Dubaï, ARE

La famine pourrait devenir une "réalité" au Yémen en 2021, a averti mardi l'ONU au lendemain d'une conférence de donateurs qui a réuni à peine la moitié des fonds nécessaires pour prévenir un désastre humanitaire dans ce pays ravagé par la guerre.

L'objectif de l'ONU était de lever 3,85 milliards de dollars mais seulement 1,7 milliard ont été promis par une centaine de gouvernements et des donateurs particuliers.

En guerre depuis 2014, le Yémen n'est qu'à "un pas" d'une famine majeure, a déclaré à l'AFP le chef du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner.

"La perspective de voir encore plus de Yéménites souffrir de faim vient juste d'augmenter de manière exponentielle", a-t-il ajouté.

Un "point critique" pourrait être atteint dans les "prochaines semaines". "C'est pourquoi nous sommes si inquiets (...) une famine majeure pourrait vraiment devenir une réalité en 2021."

- Sonnette d'alarme -

Le conflit, qui oppose les rebelles Houthis soutenus politiquement par l'Iran aux forces loyalistes appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, a fait des dizaines de milliers de morts selon des ONG et entraîné la pire crise humanitaire actuelle au monde, selon l'ONU.

Les combats se poursuivent, avec depuis le 8 février une nouvelle offensive des insurgés sur Marib, dernier bastion loyaliste du Nord, qui a entraîné la fuite de centaines de familles.

Pour un habitant de la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles, seule la fin de la guerre pourrait sauver le pays. "Tous les Yéménites souhaitent la fin de la guerre, le plus vite possible, pour que nous n'ayons plus besoin d'aucune aide", dit-il à l'AFP.

Des millions de Yéménites sont au bord de la famine et les ONG n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme. Plus des deux tiers de la population, soit environ 20 millions de personnes, dépendent de l'aide humanitaire, déjà réduite en 2020 face à la pandémie de Covid-19

Selon les derniers chiffres de l'ONU, plus de la moitié de la population sera confrontée à la faim cette année et près de 50.000 sont dans des conditions proches de la famine.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti que 400.000 enfants de moins de cinq ans pourraient mourir de malnutrition aiguë en 2021 faute de traitement urgent.

- "Question de vie ou de mort" -

Selon M. Steiner, les "conséquences immédiates" de la baisse de l'aide seront dévastatrices. "Les agences de l'ONU et les ONG internationales doivent réduire leur soutien au Yémen au pire moment de la crise."

"Les rations doivent être diminuées, des produits alimentaires ne pourront plus être fournis tandis que le matériel de santé et les médicaments de base ne pourront pour la plupart plus être importés."

"Avec les promesses de (lundi), nous avons peut-être gagné quelques mois supplémentaires mais la perspective d'une réduction drastique de l'approvisionnement en nourriture est imminente", se désole M. Steiner. "C'est une question de vie ou de mort pour beaucoup de Yéménites."

Dans ce pays, déjà le plus pauvre de la péninsule arabique avant la guerre, écoles, usines, hôpitaux et entreprises ont été détruits ou fermés. Un quart de la population active est au chômage et ne peut subvenir aux besoins de son foyer.

Selon le PNUD, le Yémen fait face à la pire crise de développement dans le monde après avoir perdu plus de deux décennies de progrès.

"Il y a une génération toute entière de garçons et de filles qui grandissent actuellement sans la chose la plus élémentaire que nous puissions leur fournir au XXIe siècle, l'éducation", déplore M. Steiner.

mah/dm/mdz/tp

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MAR 1

La baisse des dons, "une peine de mort" contre le Yémen, selon l'ONU #

3/1/2021, 8:00 PM
Dubaï, ARE

Les promesses de dons "décevantes" pour assurer une aide au Yémen, pays ravagé par la guerre et au bord de la famine, équivalent à une "peine de mort", a regretté lundi l'ONU à l'issue d'une conférence internationale où elle a récolté seulement 1,7 milliard de dollars, sur les 3,85 milliards espérés.

Gouvernements et donateurs particuliers ont participé à une réunion virtuelle co-organisée par la Suède et la Suisse, pendant que les violences s'intensifient à Marib, dans le nord du Yémen, entre les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, et le gouvernement, appuyé par l'Arabie saoudite.

A l'ouverture de la réunion, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait exhorté les donateurs à assurer une aide de 3,85 milliards de dollars (environ 3,18 milliards d'euros), afin d'empêcher la famine d'"engloutir" le pays très pauvre de la péninsule arabique où "l'enfance est un enfer".

"Le résultat de la réunion d'aujourd'hui (...) est décevant", a regretté M. Guterres, expliquant que les promesses de dons restent moins importantes que l'aide versée en 2020, qui manquait déjà de 1,5 milliard de dollars sur les 3,4 milliards nécessaires.

"Des millions d'enfants, de femmes et d'hommes yéménites ont désespérément besoin d'aide pour vivre. Réduire l'aide équivaut à une peine de mort", a déploré le chef de l'ONU dans un communiqué.

"Je remercie ceux qui se sont engagés généreusement et je demande aux autres de réfléchir à nouveau à ce qu'ils peuvent faire pour contribuer à éviter la pire famine que le monde ait connue depuis des décennies", a insisté Antonio Guterres.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a résumé la situation: "L'argent que nous avons récolté aujourd'hui ne suffira pas à contrer la famine", a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse virtuelle.

Le conflit, déclenché en 2014 par une offensive des rebelles qui ont conquis de vastes pans du territoire, a tué des dizaines de milliers de personnes selon des ONG et poussé des millions d'autres au bord de la famine. C'est la pire crise humanitaire au monde d'après l'ONU.

- "Urgence" -

Certaines des promesses de lundi, dont les 191 millions de dollars des Etats-Unis et les 430 millions de dollars de l'Arabie Saoudite, sont inférieures aux dons de 2020. L'Allemagne a en revanche augmenté sa contribution en promettant 200 millions d'euros.

Selon les derniers chiffres de l'ONU, plus de 16 millions de Yéménites, soit environ la moitié de la population de 29 millions d'habitants, risquent d'être confrontés à la faim cette année. Près de 50.000 d'entre eux "meurent déjà de faim dans des conditions proches de la famine" et 400.000 enfants de moins de 5 ans pourraient mourir de malnutrition aiguë "sans traitement d'urgence".

En septembre 2020, l'ONU a révélé que l'aide essentielle avait été supprimée dans 300 centres de santé du Yémen en raison du manque de financement, et que plus d'un tiers de ses principaux programmes humanitaires avaient été réduits ou interrompus.

Plusieurs organisations humanitaires ont exprimé leur frustration à l'issue de la conférence de lundi. "Le Yémen a désespérément besoin d'une augmentation et non d'une réduction de l'aide", a déclaré dans un communiqué Muhsin Siddiquey, directeur d'Oxfam pour le Yémen.

- "Mettre fin au conflit" -

La conférence s'est tenue à un moment où les Etats-Unis cherchent à relancer le dialogue pour résoudre le conflit. Washington a retiré les Houthis de la liste des "organisations terroristes" et cessé de soutenir l'intervention depuis 2015 au Yémen d'une coalition menée par l'Arabie saoudite qui aide militairement le pouvoir.

Les Houthis ont néanmoins intensifié leurs opérations contre les forces du gouvernement et l'Arabie saoudite. Et l'aviation saoudienne pilonne les positions des rebelles à Marib afin de les empêcher d'avancer.

Lundi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a pressé les Houthis de cesser leur offensive et de "se joindre aux Saoudiens et au gouvernement du Yémen en agissant de manière constructive en faveur de la paix".

"L'aide seule ne mettra pas fin au conflit. Nous ne pouvons mettre fin à la crise humanitaire au Yémen qu'en mettant fin à la guerre", a-t-il affirmé lors de la réunion.

L'ONU prévoit un désastre humanitaire si les combats pour Marib continuent, rappelant qu'ils ont déjà mis "des millions de civils en danger". Cette région abrite de nombreux déplacés, dont des centaines de familles ont repris la fuite.

bur-sy-mou/mah/aem/awa

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MAR 1

La baisse des dons, "une peine de mort" contre le Yémen, selon l'ONU #

3/1/2021, 7:32 PM
Dubaï, ARE

Les promesses de dons "décevantes" pour assurer une aide au Yémen, pays ravagé par la guerre et au bord de la famine, équivalent à une "peine de mort", a regretté lundi l'ONU à l'issue d'une conférence internationale où elle a récolté seulement 1,7 milliard de dollars, sur les 3,85 milliards espérés.

Plus de 100 gouvernements et donateurs particuliers ont participé à une réunion virtuelle co-organisée par la Suède et la Suisse, pendant que les violences s'intensifient à Marib, dans le nord du Yémen, entre les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, et le gouvernement, appuyé par l'Arabie saoudite.

A l'ouverture de la réunion, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait exhorté les donateurs à assurer une aide de 3,85 milliards de dollars (environ 3,18 milliards d'euros), afin d'empêcher la famine d'"engloutir" le pays très pauvre de la péninsule arabique où "l'enfance est un enfer".

"Le résultat de la réunion d'aujourd'hui (...) est décevant", a regretté M. Guterres, expliquant que les promesses de dons restent moins importantes que l'aide versée en 2020, qui manquait déjà de 1,5 milliard de dollars sur les 3,4 milliards nécessaires.

Dans un contexte de pandémie, la situation a empiré l'année dernière avec la chute des financements de l'aide.

"Des millions d'enfants, de femmes et d'hommes yéménites ont désespérément besoin d'aide pour vivre. Réduire l'aide équivaut à une peine de mort", a déploré le chef de l'ONU dans un communiqué.

"Je remercie ceux qui se sont engagés généreusement et je demande aux autres de réfléchir à nouveau à ce qu'ils peuvent faire pour contribuer à éviter la pire famine que le monde ait connue depuis des décennies", a insisté Antonio Guterres.

Le conflit, déclenché en 2014 par une offensive des rebelles qui ont conquis de vastes pans du territoire, a tué des dizaines de milliers de personnes selon des ONG et poussé des millions d'autres au bord de la famine. C'est la pire crise humanitaire au monde d'après l'ONU.

- "Urgence" -

Certaines des promesses de lundi, dont les 191 millions de dollars des Etats-Unis et les 430 millions de dollars de l'Arabie Saoudite, sont inférieures aux dons de 2020. L'Allemagne a en revanche augmenté sa contribution en promettant 200 millions d'euros.

Selon les derniers chiffres de l'ONU, plus de 16 millions de Yéménites, soit environ la moitié de la population de 29 millions d'habitants, risquent d'être confrontés à la faim cette année. Près de 50.000 d'entre eux "meurent déjà de faim dans des conditions proches de la famine" et 400.000 enfants de moins de 5 ans pourraient mourir de malnutrition aiguë "sans traitement d'urgence".

En septembre 2020, l'ONU a révélé que l'aide essentielle avait été supprimée dans 300 centres de santé du Yémen en raison du manque de financement, et que plus d'un tiers de ses principaux programmes humanitaires avaient été réduits ou interrompus.

Douze organisations, dont Save the Children, Oxfam et Action contre la Faim, craignent une "catastrophe".

"Avec cinq millions de personnes au bord de la famine et plus des deux tiers de la population du pays ayant besoin d'aide humanitaire ou de protection, la situation ne pourrait pas être plus urgente", ont-elles déclaré dans un communiqué.

- "Mettre fin au conflit" -

La conférence s'est tenue à un moment où les Etats-Unis cherchent à relancer le dialogue pour résoudre le conflit. Washington a retiré les Houthis de la liste des "organisations terroristes" et cessé de soutenir l'intervention depuis 2015 au Yémen d'une coalition menée par l'Arabie saoudite qui aide militairement le pouvoir.

Les Houthis ont néanmoins intensifié leurs opérations contre les forces du gouvernement et l'Arabie saoudite. Et l'aviation saoudienne pilonne les positions des rebelles à Marib afin de les empêcher d'avancer.

Lundi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a pressé les Houthis de cesser leur offensive et de "se joindre aux Saoudiens et au gouvernement du Yémen en agissant de manière constructive en faveur de la paix".

"L'aide seule ne mettra pas fin au conflit. Nous ne pouvons mettre fin à la crise humanitaire au Yémen qu'en mettant fin à la guerre", a-t-il affirmé lors de la réunion.

L'ONU prévoit un désastre humanitaire si les combats pour Marib continuent, rappelant qu'ils ont déjà mis "des millions de civils en danger". Cette région abrite de nombreux déplacés, dont des centaines de familles ont repris la fuite.

bur-sy-mou/mah/aem/awa

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MAR 1

Les promesses de dons de 1,7 milliard de dollars pour le Yémen "décevantes" selon l'ONU #

3/1/2021, 6:30 PM
Dubaï, ARE

Les 1,7 milliard de dollars promis par les donateurs lors d'une conférence internationale pour aider le Yémen, ravagé par la guerre et au bord de la famine, sont un résultat "décevant" par rapport aux 3,85 milliards espérés, a regretté lundi le secrétaire général de l'ONU.

"Des millions d'enfants, de femmes et d'hommes yéménites ont désespérément besoin d'aide pour vivre. Réduire l'aide équivaut à une condamnation à mort", a-t-il déploré dans un communiqué, à l'issue de la réunion virtuelle.

bur-aem/awa

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MAR 1

Yémen: l'ONU espère récolter 3,85 milliards de dollars contre la famine #

3/1/2021, 5:04 PM
Dubaï, ARE

L'ONU a exhorté lundi les donateurs internationaux à assurer une aide de 3,85 milliards de dollars pour le Yémen afin d'empêcher la famine d'"engloutir" ce pays dévasté par la guerre et où "l'enfance est désormais un enfer".

Plus de 100 gouvernements et donateurs particuliers participent à une réunion virtuelle co-organisée par la Suède et la Suisse pour le Yémen, où les violences se sont intensifiées à Marib, dans le nord de ce pays très pauvre de la péninsule arabique.

Les rebelles Houthis ont repris le 8 février une offensive pour s'emparer de ce dernier bastion du gouvernement dans le Nord, tout en multipliant les attaques vers le territoire saoudien voisin.

"J'implore tous les donateurs de répondre généreusement à notre appel afin d'empêcher la famine d'engloutir le pays", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'ouverture de la réunion.

"Aujourd'hui, réduire l'aide est une condamnation à mort pour des familles entières", a-t-il ajouté. "Chaque dollar compte."

Le conflit, déclenché en 2014 par une offensive des rebelles qui ont conquis de vastes pans du territoire, a tué des dizaines de milliers de personnes selon des ONG et poussé des millions d'autres au bord de la famine. C'est la pire crise humanitaire au monde d'après l'ONU.

Dans un contexte de pandémie, la situation a empiré avec la chute des financements de l'aide. L'ONU a appelé lundi à un "financement immédiat".

"Pour la plupart des gens, la vie au Yémen est désormais insupportable (...). L'enfance est un enfer", a déclaré M. Guterres.

- "Urgence" -

L'ONU compte surtout sur les riches pays du Golfe pour recueillir les 3,85 milliards de dollars (3,18 milliards d'euros), après avoir manqué de 1,5 milliard de dollars sur les 3,4 milliards nécessaires l'année dernière.

Certaines des promesses de lundi, dont les 191 millions de dollars des Etats-Unis et les 430 millions de dollars de l'Arabie Saoudite, sont inférieures aux dons de 2020. L'Allemagne et la Norvège ont eux augmenté leurs contributions en promettant respectivement 200 millions de dollars pour 2021.

Selon les derniers chiffres de l'ONU, plus de 16 millions de Yéménites, soit environ la moitié de la population de 29 millions d'habitants, risquent d'être confrontés à la faim cette année. Près de 50.000 d'entre eux "meurent déjà de faim dans des conditions proches de la famine" et 400.000 enfants de moins de 5 ans pourraient mourir de malnutrition aiguë "sans traitement d'urgence".

En septembre 2020, l'ONU a révélé que l'aide essentielle avait été supprimée dans 300 centres de santé du Yémen en raison du manque de financement, et que plus d'un tiers de ses principaux programmes humanitaires avaient été réduits ou interrompus.

Douze organisations, dont Save the Children, Oxfam et Action contre la Faim, craignent une "catastrophe".

"Avec cinq millions de personnes au bord de la famine et plus des deux tiers de la population du pays ayant besoin d'aide humanitaire ou de protection, la situation ne pourrait pas être plus urgente", ont-elles déclaré dans un communiqué.

- "Mettre fin au conflit" -

La conférence se tient à un moment où les Etats-Unis cherchent à relancer le dialogue pour résoudre le conflit. Washington a retiré les Houthis de la liste des "organisations terroristes" et cessé de soutenir l'intervention depuis 2015 au Yémen d'une coalition menée par l'Arabie saoudite qui aide militairement le pouvoir.

Les Houthis ont néanmoins intensifié leurs opérations contre les forces du gouvernement et l'Arabie saoudite. Et l'aviation saoudienne pilonne les positions des rebelles à Marib afin de les empêcher d'avancer.

Lundi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a pressé les Houthis de cesser leur offensive et de "se joindre aux Saoudiens et au gouvernement du Yémen en agissant de manière constructive en faveur de la paix".

"L'aide seule ne mettra pas fin au conflit. Nous ne pouvons mettre fin à la crise humanitaire au Yémen qu'en mettant fin à la guerre", a-t-il affirmé lors de la réunion.

L'ONU prévoit un désastre humanitaire si les combats pour Marib continuent, rappelant qu'ils ont déjà mis "des millions de civils en danger". Cette région abrite de nombreux déplacés, dont des centaines de familles ont repris la fuite.

bur-sy-mou/mah/aem/awa

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MAR 1

Yémen: les Etats-Unis appellent les rebelles à cesser leur offensive à Marib #

3/1/2021, 4:05 PM
Dubaï, ARE

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a pressé les rebelles Houthis de cesser leur offensive à Marib, dans le nord du Yémen, assurant que "l'aide humanitaire seule ne mettra pas fin au conflit", lors d'une conférence virtuelle de donateurs lundi.

Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont intensifié le mois dernier leurs attaques pour s'emparer de la ville pétrolière de Marib, dernier bastion dans le Nord des forces loyales au gouvernement, appuyées elles par l'Arabie saoudite.

"L'aide seule ne mettra pas fin au conflit. Nous ne pouvons mettre fin à la crise humanitaire au Yémen qu'en mettant fin à la guerre... et les Etats-Unis relancent alors leurs efforts diplomatiques pour mettre fin à cette guerre", a déclaré Anthony Blinken.

"La première étape nécessaire est de mettre fin à l'offensive contre Marib (...) et de se joindre aux Saoudiens et au gouvernement du Yémen en agissant de manière constructive en faveur de la paix", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie américaine a promis 191 millions de dollars d'aide humanitaire lors de cette conférence virtuelle des donateurs co-organisée par la Suède et la Suisse, visant à réunir 3,85 milliards de dollars pour empêcher une famine à grande échelle.

Selon l'ONU, la pire crise humanitaire au monde ravage le Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique où la guerre a fait, depuis plus de six ans, des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et une population glissant progressivement vers la famine.

La récente bataille pour Marib menace les camps de déplacés qui y ont fui pendant les combats à travers le pays. L'ONU a prévenu que cette escalade met "des millions de civils en danger".

Le mois dernier, Washington a retiré les Houthis de la liste américaine des "organisations terroristes", afin de ne pas entraver l'acheminement de l'aide humanitaire dans les zones qu'ils contrôlent.

Mais les Etats-Unis, alliés de l'Arabie saoudite, ont condamné les attaques des rebelles contre le royaume et réitéré "le partenariat stratégique de défense" entre les deux pays.

sls/aem/hj

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MAR 1

Yémen: l'ONU espère récolter 3,85 milliards de dollars contre la famine #

3/1/2021, 2:54 PM
Dubaï, ARE

L'ONU a exhorté lundi les donateurs internationaux à assurer une aide de 3,85 milliards de dollars pour le Yémen afin d'empêcher la famine d'"engloutir" ce pays dévasté par la guerre et où "l'enfance est désormais un enfer".

Plus de 100 gouvernements et donateurs particuliers participent à une réunion virtuelle co-organisée par la Suède et la Suisse pour le Yémen, où les violences se sont intensifiées à Marib, dans le nord de ce pays très pauvre de la péninsule arabique.

Les rebelles Houthis ont repris le 8 février une offensive pour s'emparer de ce dernier bastion du gouvernement dans le Nord, tout en multipliant les attaques vers le territoire saoudien voisin.

"J'implore tous les donateurs de répondre généreusement à notre appel afin de d'empêcher la famine d'engloutir le pays", déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'ouverture de la réunion.

"Aujourd'hui, réduire l'aide est une condamnation à mort pour des familles entières", a-t-il ajouté. "Chaque dollar compte."

Le conflit, déclenché en 2014 par une offensive des rebelles qui ont conquis de vastes pans du territoire, a tué des dizaines de milliers de personnes selon des ONG internationales et poussé des millions d'autres au bord de la famine. C'est la pire crise humanitaire au monde d'après l'ONU.

Dans un contexte de pandémie, la situation a empiré avec la chute des financements de l'aide. L'ONU, qui n'a récolté que la moitié de l'aide nécessaire en 2020, a appelé lundi à un "financement immédiat".

"Pour la plupart des gens, la vie au Yémen est désormais insupportable (...). L'enfance est un enfer", a ajouté Antonio Guterres.

- "Catastrophe" -

L'ONU compte surtout sur les riches pays du Golfe entourant le Yémen pour recueillir les 3,85 milliards USD (environ 3,18 milliards d'euros), après avoir manqué de 1,5 milliard de dollars sur les 3,4 milliards nécessaires l'année dernière.

Les Emirats arabes unis se sont engagés vendredi à donner 230 millions de dollars.

Selon les derniers chiffres de l'ONU, plus de 16 millions de Yéménites, soit environ la moitié de la population de 29 millions d'habitants, risquent d'être confrontés à la faim cette année. Près de 50.000 d'entre eux "meurent déjà de faim dans des conditions proches de la famine" et 400.000 enfants de moins de 5 ans pourraient mourir de malnutrition aiguë "sans traitement d'urgence".

En septembre 2020, l'ONU a révélé que l'aide essentielle avait été supprimée dans 300 centres de santé du Yémen en raison du manque de financement, et que plus d'un tiers de ses principaux programmes humanitaires avaient été soit réduits, soit interrompus.

Douze organisations, dont Save the Children, Oxfam et Action contre la Faim, ont mis en garde contre une "catastrophe".

"Avec cinq millions de personnes au bord de la famine et plus des deux tiers de la population du pays ayant besoin d'aide humanitaire ou de protection, la situation ne pourrait pas être plus urgente", ont-elles déclaré dans un communiqué commun.

Le Programme alimentaire mondial a annoncé dimanche qu'il était lui-même "confronté à un manque de financement important".

- "Paix ou pire famine" -

La conférence se tient à un moment où les Etats-Unis cherchent à relancer le dialogue pour résoudre le conflit. Washington a retiré les Houthis de la liste des "organisations terroristes" et cessé de soutenir l'intervention depuis 2015 au Yémen d'une coalition menée par l'Arabie saoudite qui aide militairement le pouvoir.

Les Houthis ont néanmoins intensifié leurs opérations contre les forces du gouvernement et l'Arabie saoudite. Et l'aviation saoudienne pilonne les positions des rebelles à Marib afin de les empêcher d'avancer.

L'ONU a mis en garde contre un désastre humanitaire potentiel si les combats sanglants pour la conquête de Marib continuent, rappelant qu'ils ont déjà mis "des millions de civils en danger". Cette région, jusqu'alors relativement épargnée par le conflit, abrite de nombreux déplacés, dont des centaines de familles ont dû reprendre la fuite.

"Nous sommes à la croisée des chemins", a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock.

"Nous pouvons choisir la voie de la paix ou laisser les Yéménites sombrer dans la pire famine qu'ait connu le monde depuis des décennies".

bur-sy-mou/mah/aem/tp

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L'ONU appelle à plus d'aides pour empêcher la famine d'"engloutir" le Yémen #

3/1/2021, 2:27 PM
Dubaï, ARE

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a "imploré" lundi les donateurs à financer "généreusement" l'aide humanitaire au Yémen, "afin d'empêcher la famine d'engloutir" ce pays ravagé par la guerre.

"Chaque dollar compte", a-t-il insisté lors d'une conférence réunion virtuelle, co-organisée par la Suède et la Suisse, dans l'espoir de récolter 3,85 milliards de dollars pour le Yémen .

bur-aem/tp

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MAR 1

Yémen: l'ONU espère récolter 3,85 milliards de dollars contre la famine #

3/1/2021, 5:00 AM

L'ONU espère récolter lundi 3,85 milliards de dollars lors d'une conférence de donateurs pour prévenir une famine à grande échelle au Yémen, pays dévasté par la guerre et où "l'enfance est désormais un enfer".

Plus de 100 gouvernements et donateurs particuliers participent à une réunion virtuelle -co-organisée par la Suède et la Suisse- alors que sur le terrain les violences se sont récemment intensifiées à Marib, dans le nord du pays très pauvre de la péninsule arabique.

Les rebelles Houthis ont repris une offensive début février pour arracher ce dernier bastion du gouvernement dans le Nord, tout en multipliant les attaques vers le territoire saoudien voisin.

Le conflit, vieux de plus de six ans, a tué des dizaines de milliers de personnes et poussé des millions d'autres au bord de la famine: c'est la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU.

Dans un contexte de pandémie, la chute des financements de l'aide a empiré la situation. L'ONU, qui n'a récolté que la moitié de l'aide nécessaire l'année dernière, a appelé lundi à un "financement immédiat".

"Pour la plupart des gens, la vie au Yémen est désormais insupportable. La période de l'enfance est désormais un enfer. Cette guerre est en train de faire disparaître toute une génération de Yéménites", a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

"Ce n'est pas le moment de se détourner du Yémen", a ajouté le haut diplomate cité dans un communiqué.

- "Situation urgente" -

L'ONU compte notamment sur les riches pays du Golfe entourant le Yémen pour recueillir les 3,85 milliards de dollars (environ 3,18 milliards d'euros), après avoir manqué de 1,5 milliard de dollars sur les 3,4 milliards nécessaires l'année dernière.

Les Emirats arabes unis se sont engagés vendredi à donner 230 millions de dollars.

Selon les derniers chiffres des Nations unies, plus de 16 millions de Yéménites, soit environ la moitié de la population de 29 millions d'habitants, seront confrontés à la faim cette année.

Près de 50.000 d'entre eux "meurent déjà de faim dans des conditions proches de la famine" et 400.000 enfants de moins de cinq ans pourraient mourir de malnutrition aiguë "sans traitement d'urgence".

En septembre 2020, l'ONU a révélé que l'aide essentielle avait été supprimée dans 300 centres de santé du Yémen en raison du manque de financement, et que plus d'un tiers de ses principaux programmes humanitaires dans le pays avaient été soit réduits, soit complètement interrompus.

Douze organisations humanitaires, dont Save the Children, Oxfam et Action contre la Faim, ont mis en garde contre une "catastrophe" en cas de manque de financement.

"Avec cinq millions de personnes au bord de la famine et plus des deux tiers de la population du pays ayant besoin d'aide humanitaire ou de protection, la situation ne pourrait pas être plus urgente", ont-elles déclaré dans un communiqué commun.

Le Programme alimentaire mondial, prix Nobel de paix en 2020, a annoncé dimanche qu'il était lui-même "confronté à un manque de financement important".

- "Pire famine" -

La conférence se tient à un moment où les Etats-Unis cherchent à relancer le dialogue politique pour résoudre le conflit. Washington a retiré les rebelles Houthis de la liste des "organisations terroristes" et cessé de soutenir l'intervention militaire de la coalition menée par l'Arabie saoudite dans le pays depuis 2015.

Les Houthis ont néanmoins intensifié leurs opérations contre les forces du gouvernement et l'Arabie Saoudite, alors que l'aviation saoudienne pilonne les positions des rebelles dans le nord du Yémen, afin de contrer leur dernière offensive.

L'ONU a mis en garde contre un désastre humanitaire potentiel si les combats sanglants pour Marib continuent, rappelant qu'ils ont déjà mis "des millions de civils en danger". La région, jusqu'alors alors relativement épargnée par le conflit, abrite de nombreux déplacés, dont des centaines ont dû récemment reprendre la fuite.

"Nous sommes à la croisée des chemins", a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, selon le communiqué.

"Nous pouvons choisir la voie de la paix ou laisser les Yéménites sombrer dans la pire famine qu'ait connu le monde depuis des décennies".

bur-sy-mou/mah/dm/aem/awa

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