Bientôt dans les manifestations, des policiers pour désamorcer les tensions #
D'ici quelques semaines, des policiers d'un nouveau genre vont s'inviter dans les manifestations. Sans bouclier, ni casque ou LBD mais avec un simple brassard siglé "Liaison et information" et une délicate mission: apaiser les tensions par un dialogue permanent avec les organisateurs.
Toulouse, Marseille, Mulhouse,... Venus de toute la France, une quarantaine de policiers ont suivi cette semaine à Paris la toute nouvelle formation des futures "équipes de liaison et d'information" (ELI) dont la première apparition dans les cortèges est prévue dès mars.
Derrière cet acronyme se cache l'une des mesures annoncées dans le nouveau schéma national du maintien de l'ordre (SNMO), présenté en septembre par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Initiée par son prédécesseur Christophe Castaner, cette réflexion se présente comme une réponse aux polémiques à répétition sur la gestion controversée par les forces de l'ordre des manifestations, très régulièrement émaillées de heurts ces dernières années avec plusieurs personnes gravement blessées par des tirs de LBD et de grenades.
"C'est un nouveau métier de la police", résume Bertrand Chamoulaud, conseiller doctrine du directeur général de la police nationale, très impliqué dans la rédaction du SNMO.
"Depuis une dizaine d'années, on constate une perméabilité des manifestations au phénomène des violences urbaines, il faut donc nous adapter", précise Philippe Lutz, directeur central du recrutement et de la formation de la police nationale.
Concrètement, des équipes de deux ou trois policiers, identifiés par un brassard bleu ciel, auront pour mission exclusive de rester en contact permanent avec les organisateurs des manifestations, rencontrés en amont lors de réunions préparatoires.
L'objectif est d'utiliser ces "points de contact" pour informer le reste du cortège des actions de la police, comme l'imminence d'une charge, en lien avec le directeur des opérations du maintien de l'ordre.
Inversement, les policiers devront faire remonter les informations recueillies auprès de leurs interlocuteurs sur le terrain, comme la modification d'un itinéraire, l'arrêt du cortège pour des prises de parole publiques ou la présence de fauteurs de troubles.
"Quand on utilise les lacrymogènes sur les casseurs, les manifestants ne le comprennent pas toujours et cette incompréhension crée des tensions inutiles avec des gens pacifiques qui finissent par venir au soutien des casseurs parce que nous n'avons pas su expliquer", souligne M. Chamoulaud.
Ce dispositif saura-t-il composer avec la nouvelle typologie des manifestations, sans leader ni organisateur véritablement désigné, dans le sillage des "gilets jaunes"? "Même dans les mouvements plus spontanés, comme les étudiants, les lycéens, il y a de fait des meneurs. Charge à nous de trouver ceux les plus à même d'être des porte-parole", pointe M. Chamoulaud.
"Avant, avec les manifestations de la CGT ou de FO, il y avait leurs services d'ordre et un balisage, ça se passait très bien. Aujourd'hui, elles ne sont parfois pas autorisées et c'est beaucoup plus compliqué car les manifestants sont déterminés à en découdre", concède Bruno, brigadier-chef à Toulouse, participant à la formation.
Les policiers de ces unités pourront conserver leur arme de service, un gilet pare-balles, leur bâton télescopique et des bombes lacrymogènes, mais seront en civil et non en tenue de maintien de l'ordre. Seul leur brassard les distinguera des policiers infiltrés dans la foule, chargés d'identifier et d'interpeller les casseurs.
"Avoir un brassard, seul au milieu de la manif, moi ça me gêne, j'ai peur qu'on soit une cible", s'inquiète un stagiaire. "Si vous sentez que ça commence à chauffer, vous dégagez et vous rendrez compte après. Ne prenez pas de risques, c'est votre sécurité avant tout", lui répond l'un des formateurs.
"L'objectif, c'est de redonner une bonne image de la police nationale. On doit servir de messager", explique Belkacem, brigadier à Toulouse. "Les policiers sont pour les manifestations, c'est un droit. Mais il y a un cadre juridique à respecter".
Les ELI seront expérimentées pendant six mois, durant lesquels 600 policiers doivent être formés, avant d'être évaluées.
Des hauts-parleurs plus puissants et des panneaux lumineux doivent s'intégrer à terme au dispositif. L'envoi de SMS groupés aux manifestants est également à l'étude au ministère de l'Intérieur mais se heurte pour l'heure à des contraintes techniques et juridiques.
alh/pga/rhl
Agroalimentaire: rassemblement à Morlaix pour la régularisation de sans papiers #
Quelque 200 personnes se sont rassemblées mardi à Morlaix pour réclamer la régularisation de sans papiers employés ou anciens employés d'entreprises du secteur de l'agroalimentaire, dénonçant leurs conditions de travail, a constaté l'AFP.
"Il faut casser la loi du silence", a assuré Eric Corbel, secrétaire de l'Union locale de la CGT, à l'origine du rassemblement soutenu par des partis politiques, associations ou syndicats locaux.
"On demande la régularisation en urgence de six travailleurs qui se retrouvent dans des situations extrêmement précaires", a-t-il expliqué à l'AFP, à propos d'anciens salariés de la société Prestavic, liquidée en décembre.
"Ils ne peuvent ni s'inscrire à Pôle emploi, ni bénéficier d'aucune aide", a souligné Eric Corbel, dénonçant des conditions de travail "extrêmement précaires" dans l'entreprise, ainsi qu'au sein de la société Aviland, située à Landivisiau, également spécialisée dans le ramassage de volailles.
"Ils travaillent 48 heures d'affilée, n'ont pas d'équipements de protection individuel, seulement deux masques par semaine, dorment dans des véhicules", a-t-il énuméré, dénonçant l'existence d'"un réseau" pour faire venir travailler des migrants en Bretagne avec la promesse de les aider à obtenir des papiers.
Sur les 23 salariés que comptait l'entreprise Prestavic, 17 étaient en situation irrégulière, selon la CGT. Chez Aviland, ils seraient 28 sans papiers sur une trentaine de salariés. La société n'était pas joignable dans l'immédiat.
"Les conditions de travail sont vraiment inhumaines", a témoigné auprès de l'AFP un salarié sous couvert d'anonymat. "Le patron ne respecte pas ce qu'il y a écrit dans le contrat de travail, le salaire est misérable, on nous fait du chantage...", a-t-il notamment évoqué.
Selon la CGT, l'inspection du travail a été saisie et des plaintes auraient été déposées auprès du parquet de Quimper pour "traite d'être humains".
Ni le parquet, ni la préfecture du Finistère n'avaient réagi dans l'immédiat.
Les manifestants se sont rendus devant la sous-préfecture de Morlaix avant de se disperser dans le calme en tout début d'après-midi.
sf/aag/it
Pesticides: manifestation d'agriculteurs contre les zones de non-traitement #
Quelques centaines d'agriculteurs ont manifesté mardi à Tours contre les zones de non-traitement (ZNT) aux pesticides, destinées à protéger les riverains et "la surréglementation franco-française", a constaté un correspondant de l'AFP.
"C'est un ras-le-bol général. On dévalorise nos métiers. Nous sommes dénigrés par le pouvoir. La profession est usée par les tentatives de régulations franco-françaises qui n'engendrent que distorsions de concurrence et appauvrissement", a déclaré Sébastien Prouteau, président de la FNSEA d'Indre-et-Loire.
"Les arrêtés d'extension des zones de non-traitement (ZNT) aux pesticides et ceux relatifs à la gestion de la carte des cours d'eau nous fait perdre, rien qu'en Indre-et-Loire, 5.000 hectares en production en net", a-t-il affirmé.
Une centaine de tracteurs ont convergé en fin de matinée en opération escargot vers le centre de Tours. Puis près de 300 personnes ont pique-niqué sur la place Jean-Jaurès, devant la mairie. Sur une banderole on pouvait lire: "Laissez-nous travailler pour vous nourrir".
Une délégation a été reçue à la préfecture à 13H30. "La préfète nous a reçus une heure. Elle a écouté nos doléances. Si nous ne sommes pas entendus, nous reviendrons manifester dans une formulation moins conviviale", a prévenu M. Prouteau.
Un décret du 27 décembre 2019 fixe des distances minimales d'utilisation des pesticides par rapport aux habitations: cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales, dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes, 20 mètres pour les substances considérées comme les plus dangereuses.
Les distances de cinq et dix mètres peuvent être ramenées respectivement à trois et cinq mètres, notamment en cas de conclusion de "chartes d'engagement départementales" proposées par les utilisateurs.
cor-aag/db/or
Plusieurs milliers de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ils étaient 5.000 selon les organisateurs, et entre 4.000 et 6.000, selon la préfecture de police de Paris.
"Le message est de rappeler que l'avortement est avant tout une violence faite aux femmes. On a souvent l'habitude de présenter l'avortement comme un droit", mais c'est "un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de cette "marche pour la vie", organisée quasiment chaque année depuis 2005.
Derrière un masque siglé "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse".
Encadrés par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se sont rassemblés devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture du déchet", devant le parvis des droits de l'Homme.
Ils protestent notamment contre deux textes législatifs qui contiennent des dispositions "scandaleuses", selon le président de la "marche pour la vie", Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.
Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines, déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce texte doit être examiné cette semaine au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublé d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.
Parmi les manifestants, Paul, 27 ans, est venu avec son bébé en poussette pour "la défense de la vie", un message relayé par d'autres participants.
Non loin de là, une dame de 81 ans explique être "contre l'avortement, contre la PMA. Autrefois, on allait en prison pour l'avortement, maintenant on est remboursé par la Sécu, vous trouvez ça normal?", lance-t-elle.
Avant cette manifestation, la "marche pour la vie" avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins vivants, ça vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"
En fin d'après-midi, des manifestants revêtus de sacs poubelles ont arboré des masques de poupons avec le message "bébé avorté = humain à la poubelle".
En 2019, 232.000 avortements ont eu lieu en France, un taux de recours en légère hausse. Depuis 2001, ce nombre oscillait entre 215.000 et 230.000.
chl-lum-tll/dlm/nr/
Après Europacity, tensions et convoitises autour des terres agricoles au nord de Paris #
Plus d'un an après l'abandon du mégacomplexe Europacity, au nord de Paris, l'avenir des terres agricoles du Triangle de Gonesse continue de mobiliser des centaines de défenseurs de l'environnement qui se sont réunis dimanche contre un projet d'installation d'une gare et d'un quartier d'affaires.
Sauvés de l'artificialisation par Emmanuel Macron qui a abandonné le méga-complexe commercial et de loisirs Europacity en novembre 2019, le sort des 280 hectares de terres agricoles situées à une quinzaine de kilomètres de Paris reste encore incertain.
"Le président de la République a eu le courage politique d'abandonner Europacity, maintenant il faut aller au bout et faire un projet du XXIe siècle", s'impatiente Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), au milieu d'un lopin boueux tout près de l'autoroute A1 survolé par quelques avions.
Pour l'heure, il est prévu que cette zone, interdite à l'habitat car coincée entre les aéroports Paris-Charles de Gaulle et du Bourget, accueille une gare de la ligne 17 du métro du Grand Paris Express d'ici 2027, et une ZAC avec bureaux.
"La région parisienne ce sont des terres de maraîchage parmi les plus riches du monde, c'est dommage de faire une énième construction... Peut-être qu'on peut la faire un peu plus loin ?", s'interroge Guillaume Moucheroud, venu en "simple citoyen" et en famille depuis Vanves (Hauts-de-Seine) pour participer dimanche à une action de mobilisation .
De son côté le CPTG soutient le projet agricole de l'association Carma qui comprendrait notamment l'installation d'activités maraîchères et horticoles, dans une dynamique de circuits courts. "Il faut protéger ces terres" qui peuvent devenir "une vitrine aux portes de Paris" et "le monde de la transition écologique est prêt" à s'y investir, martèle Alice Leroy, secrétaire générale de CARMA.
Parmi les quelque 500 manifestants dimanche, plusieurs élus écologistes et de gauche ont pris la parole, à l'image d'Eric Piolle le maire (EELV) de Grenoble ou la députée insoumise de la Seine-Saint-Denis - candidate aux régionales - Clémentine Autain.
"On a gagné sur Europacity, il faut absolument que la mobilisation reste" pour "laisser les terres à l'agriculture", estime l'eurodéputé et probable candidat à la primaire EELV de septembre Yannick Jadot, selon lequel "le projet d'Emmanuel Macron sur l'artificialisation des terres, c'est de la +guignolade+."
Sur le volet judiciaire pourtant, les défenseurs du projet Carma viennent d'essuyer plusieurs revers.
La justice administrative a définitivement validé en juillet la création d'une ZAC et a retoqué en appel, en décembre, un recours déposé contre le plan local d'urbanisme de Gonesse ouvrant la voie à l'aménagement du site. Une troisième procédure est également en cours devant la Cour administrative d'appel de Paris.
Attachés à la création d'une gare du métro, qui serait la seule du Val-d'Oise, des élus du département et de la Seine-Saint-Denis - soutenus par la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse - insistent sur la nécessaire amélioration de l'offre de transports en commun dans l'est du Val-d'Oise, touché par la pauvreté.
"Une centaine de militants politisés représentant une minorité ne peuvent pas continuer de prendre en otage l'avenir et les nombreuses opportunités d'emplois de centaines de milliers de Valdoisiens à l'est du département", a réagi dimanche Marie-Christine Cavecchi, présidente (LR) du conseil départemental.
"Si vous construisez la gare, dans quelques années il n'y a plus de terres agricoles", craint pourtant le député du Val-d'Oise (Les nouveaux démocrates) Aurélien Taché.
Dans un rapport daté de décembre et adressé au Premier ministre, dont l'AFP a eu connaissance dimanche, le préfet du Val-d'Oise estime que le chantier de la gare doit être "conforté" et se montre favorable à l'aménagement d'une ZAC de 110 hectares pour accueillir des équipements publics et des projets allant de l'industrie à "l'agriculture urbaine".
"La localisation du Triangle de Gonesse fait de cette ZAC le lieu adéquat pour conduire une opération d'aménagement ambitieuse", écrit le préfet Amaury de Saint-Quentin.
Ses propositions s'inscrivent dans le futur "plan pour le Val-d'Oise" annoncé par Jean Castex en novembre, notamment avec l'objectif de renforcer les services publics et qui doit être dévoilé prochainement.
fan/jt/dch
Plusieurs milliers de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ils étaient 5.000 selon les organisateurs, et entre 4.000 et 6.000, selon la préfecture de police de Paris.
"Le message est de rappeler que l'avortement est avant tout une violence faite aux femmes. On a souvent l'habitude de présenter l'avortement comme un droit", mais c'est "un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de cette "marche pour la vie", organisée quasiment chaque année depuis 2005.
Derrière un masque siglé "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse", reprochant au gouvernement de ne pas chercher à la "pallier".
Encadrés par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se sont rassemblés devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture du déchet", devant le parvis des droits de l'Homme.
Ils protestent notamment contre deux textes législatifs qui contiennent des dispositions "scandaleuses" selon le président de la "marche pour la vie", Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.
Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines, déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce texte doit être examiné cette semaine en séance au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublé d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.
Parmi les manifestants, Paul, 27 ans, est venu avec son bébé en poussette pour "la défense de la vie", un message relayé par d'autres participants. "Dans une société où on essaye de prôner le retour à la nature, le plus gros des retours vers la nature et vers la propreté éthique, ce serait un retour sur l'avortement qui tue finalement un nombre incontestable d'enfants", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat.
Non loin de là, une dame de 81 ans explique être "contre l'avortement, contre la PMA. Autrefois, on allait en prison pour l'avortement, maintenant on est remboursé par la Sécu, vous trouvez ça normal?", lance-t-elle.
Avant cette manifestation, la "marche pour la vie" avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins vivants, ça vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"
Un happening s'est tenu en fin d'après-midi en lien avec cette campagne: des manifestants revêtus de sacs poubelles ont arboré des masques de poupons avec le message "bébé avorté = humain à la poubelle", l'idée étant de dénoncer le "deux poids deux mesures" entre la souffrance animale et le sort réservé aux foetus après un avortement.
En 2019, 232.000 avortements ont eu lieu en France, un taux de recours en légère hausse. Depuis 2001, ce nombre oscillait entre 215.000 et 230.000.
chl-lum-tll/dlm
Plus d'un millier de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #
Plus d'un millier de personnes, 5.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Le message est de rappeler que l'avortement est avant tout une violence faite aux femmes. On a souvent l'habitude de présenter l'avortement comme un droit", mais c'est "un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de cette "marche pour la vie", organisée quasiment chaque année depuis 2005.
Derrière un masque siglé "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse", reprochant au gouvernement de ne pas chercher à la "pallier".
Encadrés par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se sont rassemblés devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture du déchet", devant le parvis des droits de l'Homme.
Ils protestent notamment contre deux textes législatifs qui contiennent des dispositions "scandaleuses" selon le président de la "marche pour la vie", Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.
Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines, déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce texte doit être examiné cette semaine en séance au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublé d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.
Parmi les manifestants, Paul, 27 ans, est venu avec son bébé en poussette pour "la défense de la vie", un message relayé par d'autres participants. "Dans une société où on essaye de prôner le retour à la nature, le plus gros des retours vers la nature et vers la propreté éthique, ce serait un retour sur l'avortement qui tue finalement un nombre incontestable d'enfants", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat.
Non loin de là, une dame de 81 ans explique être "contre l'avortement, contre la PMA. Autrefois, on allait en prison pour l'avortement, maintenant on est remboursé par la Sécu, vous trouvez ça normal?", lance-t-elle.
Avant cette manifestation, la "marche pour la vie" avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins vivants, ça vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"
Un happening s'est tenu en fin d'après-midi en lien avec cette campagne: des manifestants revêtus de sacs poubelles ont arboré des masques de poupons avec le message "bébé avorté = humain à la poubelle", l'idée étant de dénoncer le "deux poids deux mesures" entre la souffrance animale et le sort réservé aux foetus après un avortement.
En 2019, 232.000 avortements ont eu lieu en France, un taux de recours en légère hausse. Depuis 2001, ce nombre oscillait entre 215.000 et 230.000.
chl-lum/dlm
Plusieurs centaines de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #
Plus d'un millier de personnes, 5.000 selon les organisateurs, étaient rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Le message est de rappeler que l'avortement est une violence faite aux femmes, un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de La Marche pour la vie.
Vêtue d'un sweat-shirt siglé "mon corps, mon choix. Mon corps, mon droit" et d'un masque "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse".
Encadré par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se rassemblaient devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture des déchets", devant le parvis des droits de l'Homme.
Ils protestent contre deux projets de loi qui contiennent des dispositions "scandaleuses" selon le président de La marche pour la vie, Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.
Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce projet de loi doit être examiné cette semaine en séance au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublée d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.
Avant cette manifestation, La marche pour la vie avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins, ca vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"
chl-lum/dch