Allemagne: Scholz ouvre la porte à une prolongation des centrales nucléaires #
Olaf Scholz a ouvert mercredi la voie à une prolongation de la durée d'exploitation des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne, face aux craintes croissantes de crise énergétique liée au bras de fer gazier avec la Russie.
Les dernière centrales nucléaires "ne sont pertinentes que pour la production d'électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci", mais "cela peut quand même avoir du sens" de ne pas les couper du réseau comme prévu, a affirmé le chancelier allemand.
L'Allemagne a en principe décidé de sortir de l'énergie nucléaire à la fin de cette année.
La raréfaction des livraisons de gaz russe en Allemagne, dans le contexte de la guerre en Ukraine, a toutefois remis sur le tapis la question de maintenir les dernières centrales en activité plus longtemps que prévu.
Berlin doit trancher dans les prochaines semaines en s'appuyant sur une expertise en cours, la deuxième du genre. "Nous tirerons ensuite nos conclusions", a dit le chancelier en visite à Mülheim an der Ruhr.
Il s'est rendu sur le site de l'industriel Siemens Energy, où une turbine à gaz, récemment réparée au Canada, est destinée à équiper le gazoduc Nord Stream 1 reliant la Russie à l'Allemagne.
Mais elle reste actuellement bloquée en Allemagne et Berlin et Moscou divergent sur les raisons.
Olaf Scholz a accusé mercredi la Russie d'être responsable du blocage de la livraison de cet équipement sans lequel le gazoduc ne peut pas, selon Moscou, fonctionner normalement. Le "tuyau" ne fournit depuis mi-juillet que 20% de sa capacité en gaz.
"il n'y a aucune raison qui empêcherait la livraison d'avoir lieu" et Moscou doit juste "fournir les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie", a-t-il martelé.
L'opérateur russe Gazprom accuse lui Siemens Energy de ne pas avoir envoyé les documents nécessaires pour permettre une remise en marche de la turbine, ce dont l'entreprise se défend.
"Le régime des sanctions au Canada, dans l'UE et en Grande-Bretagne ainsi que les incohérences de la situation actuelle concernant les obligations contractuelles de Siemens rendent la livraison impossible", a-t-il indiqué.
"Cette situation tendue et absurde a été provoquée par les restrictions et les sanctions" occidentales, a dénoncé mercredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Gazprom a reçu mercredi le soutien de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, très lié au Kremlin et aux groupes énergétiques russes, et qui a mis en cause Siemens.
Berlin soupçonne en fait Moscou dans cette affaire d'utiliser la turbine comme "prétexte" pour des pressions politiques sur les Occidentaux dans le cadre de la guerre Ukraine.
Lors d'une récente rencontre avec Gerhard Schröder, le président Vladimir Poutine a assuré qu'il était "technologiquement possible", faute de pouvoir utiliser pleinement Nord Stream 1, de procéder aux livraisons de gaz par le gazoduc Nord Stream 2, qui "est prêt à être utilisé à n'importe quel moment", a indiqué M. Peskov.
Sous pression de ses alliés, l'Allemagne avait fini par suspendre - avant sa mise en service - ce pipeline, très controversé car il devait accentuer la dépendance de l'Europe au gaz russe. Cette décision avait été prise deux jours avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
Face à l'enlisement de la crise gazière, l'Allemagne, à l'instar de nombreux autres pays européens, cherche à compenser avec d'autres sources d'énergie.
Une remise en cause de l'arrêt du nucléaire en fin d'année, décidé en 2011 par Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima, serait politiquement une mesure très forte.
Les trois centrales nucléaires encore en activité -en Bavière, Basse-Saxe et Bade-Wurtemberg- concourent pour 6% de la production nette d'électricité en Allemagne.
La question divise néanmoins la coalition gouvernementale, les Verts étant sceptiques, et les libéraux du FDP favorables.
M. Scholz a justifié sa prise de position par le fait que l'Allemagne devait se montrer solidaire" avec d'autres pays européens dont les propres centrales sont à l'arrêt, et aussi par un développement des énergies renouvelables en Allemagne plus lent que prévu.
"C'est particulièrement vrai en Bavière, qui a progressé lentement avec l'expansion de l'énergie éolienne", a-t-il lancé, dans une pique à l'adresse de cette région historiquement dirigée par les conservateurs.
jpl-ilp/ylf/eb/mm
Allemagne: Scholz ouvre la porte à une prolongation des centrales nucléaires #
Olaf Scholz a ouvert mercredi la voie à une prolongation de la durée d'exploitation des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne, face aux craintes croissantes de crise énergétique liée au bras de fer gazier avec la Russie.
Les dernière centrales nucléaires "ne sont pertinentes que pour la production d'électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci", mais "cela peut quand même avoir du sens" de ne pas les couper du réseau comme prévu, a affirmé le chancelier allemand.
L'Allemagne a en principe décidé de sortir de l'énergie nucléaire à la fin de cette année.
La raréfaction des livraisons de gaz russe en Allemagne, dans le contexte de la guerre en Ukraine, a toutefois remis sur le tapis la question de maintenir les dernières centrales en activité plus longtemps que prévu.
Berlin doit trancher dans les prochaines semaines en s'appuyant sur une expertise en cours, la deuxième du genre. "Nous tirerons ensuite nos conclusions", a dit le chancelier en visite à Mülheim an der Ruhr.
Il s'est rendu sur le site de l'industriel Siemens Energy, où une turbine à gaz, récemment réparée au Canada, est destinée à équiper le gazoduc Nord Stream 1 reliant la Russie à l'Allemagne.
Mais elle reste actuellement bloquée en Allemagne et Berlin et Moscou divergent sur les raisons.
Olaf Scholz a accusé mercredi la Russie d'être responsable du blocage de la livraison de cet équipement sans lequel le gazoduc ne peut pas, selon Moscou, fonctionner normalement. Le "tuyau" ne fournit depuis mi-juillet que 20% de sa capacité en gaz.
"il n'y a aucune raison qui empêcherait la livraison d'avoir lieu" et Moscou doit juste "fournir les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie", a-t-il martelé.
L'opérateur russe Gazprom accuse lui Siemens Energy de ne pas avoir envoyé les documents nécessaires pour permettre une remise en marche de la turbine, ce dont l'entreprise se défend.
"Cette situation tendue et absurde a été provoquée par les restrictions et les sanctions" occidentales, a dénoncé mercredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Gazprom a reçu mercredi le soutien de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, très lié au Kremlin et aux groupes énergétiques russes, et qui a mis en cause Siemens.
Berlin soupçonne en fait Moscou dans cette affaire d'utiliser la turbine comme "prétexte" pour des pressions politiques sur les Occidentaux dans le cadre de la guerre Ukraine.
Lors d'une récente rencontre avec Gerhard Schröder, le président Vladimir Poutine a assuré qu'il était "technologiquement possible", faute de pouvoir utiliser pleinement Nord Stream 1, de procéder aux livraisons de gaz par le gazoduc Nord Stream 2, qui "est prêt à être utilisé à n'importe quel moment", a indiqué M. Peskov.
Sous pression de ses alliés, l'Allemagne avait fini par suspendre - avant sa mise en service - ce pipeline, très controversé car il devait accentuer la dépendance de l'Europe au gaz russe. Cette décision avait été prise deux jours avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
Face à l'enlisement de la crise gazière, l'Allemagne, à l'instar de nombreux autres pays européens, cherche à compenser avec d'autres sources d'énergie.
Une remise en cause de l'arrêt du nucléaire en fin d'année, décidé en 2011 par Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima, serait politiquement une mesure très forte.
Les trois centrales nucléaires encore en activité -en Bavière, Basse-Saxe et Bade-Wurtemberg- concourent pour 6% de la production nette d'électricité en Allemagne.
La question divise néanmoins la coalition gouvernementale, les Verts étant sceptiques, et les libéraux du FDP favorables.
M. Scholz a justifié sa prise de position par le fait que l'Allemagne devait se montrer solidaire" avec d'autres pays européens dont les propres centrales sont à l'arrêt, et aussi par un développement des énergies renouvelables en Allemagne plus lent que prévu.
"C'est particulièrement vrai en Bavière, qui a progressé lentement avec l'expansion de l'énergie éolienne", a-t-il lancé, dans une pique à l'adresse de cette région historiquement dirigée par les conservateurs.
jpl-ilp/ylf/eb
Allemagne: Scholz ouvre la porte à une prolongation des centrales nucléaires #
Olaf Scholz a ouvert mercredi la voie à une prolongation de la durée d'exploitation des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne, Berlin craignant une crise énergétique alors que le bras de fer gazier avec la Russie s'enlise.
Les dernière centrales nucléaires "ne sont pertinentes que pour la production d'électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci", mais "cela peut quand même avoir du sens" de ne pas les couper du réseau comme prévu, a affirmé le chancelier allemand.
L'Allemagne a en principe décidé de sortir de l'énergie nucléaire à la fin de cette année.
La raréfaction des livraisons de gaz russe en Allemagne, dans le contexte de la guerre en Ukraine, a toutefois remis sur le tapis la question de maintenir les dernières centrales en activité plus longtemps que prévu.
Berlin doit trancher dans les prochaines semaines sur le sujet en s'appuyant sur une expertise en cours, la deuxième du genre.
Une fois les résultats de ce "test de résistance" connus, "nous tirerons ensuite nos conclusions", a dit le chancelier en visite à Mülheim an der Ruhr (ouest).
Il s'est rendu sur le site de l'industriel Siemens Energy, où une turbine à gaz, récemment réparée au Canada, est destinée à équiper le gazoduc Nord Stream 1 reliant la Russie à l'Allemagne. Mais elle reste actuellement bloquée en Allemagne et Berlin et Moscou divergent sur les raisons.
Olaf Scholz a accusé la Russie d'être responsable du blocage de la livraison de cette turbine sans laquelle le gazoduc ne peut pas, selon Moscou, fonctionner normalement. Le "tuyau" ne fournit depuis mi-juillet que 20% de sa capacité en gaz.
"il n'y a aucune raison qui empêcherait la livraison" de la turbine "d'avoir lieu" et Moscou doit juste "fournir les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie", a-t-il martelé.
L'opérateur russe Gazprom a lui accusé à plusieurs reprises Siemens Energy de ne pas avoir envoyé les documents nécessaires pour remettre en marche la turbine. Il a reçu mercredi le soutien de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, très lié au Kremlin et aux groupes énergétiques russes, et qui a mis en cause Siemens.
L'industriel allemand a lui assuré avoir tout fait pour exporter l'équipement et être en pourparlers avec Gazprom, jusqu'ici sans résultat.
Berlin soupçonne en fait Moscou dans cette affaire d'utiliser la turbine comme "prétexte" pour des pressions politiques sur les Occidentaux dans le cadre de la guerre Ukraine.
Face à l'enlisement de la crise gazière, l'Allemagne, à l'instar de nombreux autres pays européens, cherche à compenser avec d'autres sources d'énergie. Une remise en cause de l'arrêt du nucléaire en fin d'année, décidé en 2011 par Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima, serait politiquement une mesure très forte.
Les trois centrales nucléaires encore en activité -en Bavière, Basse-Saxe et Bade-Wurtemberg- concourent pour 6% de la production nette d'électricité en Allemagne.
La question divise néanmoins la coalition gouvernementale, les Verts étant sceptiques, et les libéraux du FDP pour.
M. Scholz a justifié sa prise de position par le fait que l'Allemagne devait se montrer solidaire" avec d'autres pays européens dont les propres centrales sont à l'arrêt, et aussi par un développement des énergies renouvelables en Allemagne plus lent que prévu.
Il est "très différent d'une région à l'autre en Allemagne", a-t-il dit. Or, ces énergies sont censées remplacer l'énergie nucléaire et le charbon.
"C'est particulièrement vrai en Bavière, qui a progressé lentement avec l'expansion de l'énergie éolienne", a-t-il lancé, dans une pique à l'adresse de cette région historiquement dirigée par les conservateurs.
jpl/ylf/abx
Allemagne: Scholz ouvre la porte à une prolongation des centrales nucléaires #
Olaf Scholz a estimé mercredi que cela "peut faire sens" de prolonger la durée d'exploitation des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne, en partie privée de gaz russe et qui craint une crise énergétique.
Ces centrales "ne sont pertinentes que pour la production d'électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci", mais "cela peut quand même avoir du sens", a affirmé le chancelier allemand.
L'Allemagne a en principe décidé de sortir de l'énergie nucléaire à la fin de cette année.
La raréfaction des livraisons de gaz russe en Allemagne a toutefois remis sur le tapis la question de maintenir les dernières centrales en activité plus longtemps que prévu, face à la crise gazière.
Berlin doit trancher dans les prochaines semaines sur une possible prolongation de ces centrales en s'appuyant sur une nouvelle expertise en cours.
Une fois les résultats de ce "test de résistance" connus "nous tirerons ensuite nos conclusions", a dit le chancelier en visite à Mülheim an der Ruhr (ouest) sur le site de l'industriel Siemens Energy, où une turbine à gaz réparée et destinée à équiper un gazoduc russe vers l'Europe attend d'être acheminée vers la Russie.
Les trois centrales nucléaires encore en activité -en Bavière, Basse-Saxe et Bade-Wurtemberg- concourent actuellement pour 6% de la production nette d'électricité en Allemagne.
La question de leur prolongation divise la coalition gouvernementale, les Verts étant sceptiques, le parti social-démocrate d'Olaf Scholz jusqu'ici réservé, et les libéraux du FDP pour.
Elle est aussi réclamée par l'Union conservatrice CDU-CSU dans l'opposition.
M. Scholz a justifié les réflexions en cours sur une prolongation du nucléaire par le fait que le développement des énergies renouvelables, censées remplacer l'énergie nucléaire et le charbon, est plus lent que prévu.
Il est "très différent d'une région à l'autre en Allemagne", a-t-il dit.
"C'est particulièrement vrai en Bavière, qui a progressé lentement avec l'expansion de l'énergie éolienne", a-t-il lancé, dans une pique à l'adresse de cette région historiquement dirigée par les conservateurs et fortement consommatrice d'énergie.
"Nous soutiendrons toutes les régions d'Allemagne du mieux que nous pouvons" pour l'approvisionnement énergétique de "tous les citoyens en Allemagne et de toutes les entreprises", a assuré M.Scholz.
jpl/ylf/abx
Nord Stream: Scholz accuse Moscou de bloquer la livraison d'une turbine #
Olaf Scholz a accusé mercredi la Russie d'être responsable du blocage de la livraison d'une turbine actuellement en Allemagne, sans laquelle le pipeline Nord Stream 1 qui fournit du gaz à l'Europe ne peut, selon Moscou, fonctionner normalement.
"Il n'y a aucune raison qui empêcherait la livraison d'avoir lieu", a affirmé le chancelier allemand alors que la Russie a coupé le volume de ses livraisons de gaz arguant de la nécessité de cette turbine.
Moscou doit juste "fournir les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie", a-t-il dit lors d'une visite à l'usine de Siemens à Mühlheim an der Ruhr (ouest) où se trouve cette turbine.
La Russie a réduit en juin et en juillet le volume de ses livraisons, en disant que le gazoduc ne pouvait fonctionner normalement sans une turbine en réparation au Canada et qui n'était pas revenue en Russie à cause des sanctions imposées par les Occidentaux à la suite de l'assaut russe contre l'Ukraine.
L'Allemagne et le Canada se sont entendus pour ramener l'équipement en Russie, mais la turbine n'a toujours pas atteint sa destination finale.
Berlin a plus d'une fois estimé ces derniers jours qu'il ne s'agissait que d'un "prétexte" et d'une décision "politique" pour peser sur les Occidentaux dans le cadre de la guerre Ukraine.
Pour M. Scholz, Moscou envoie aussi un "message compliqué" au monde entier en laissant planer des doutes sur sa volonté de "se tenir à ses engagements" à l'avenir.
Le gazoduc Nord Stream, d'une capacité selon Gazprom de 167 millions de m3 quotidiens, relie la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique. Le tube est stratégique pour les approvisionnements en gaz des Européens, surtout allemands, très dépendants des ressources énergétiques russes.
Les Occidentaux accusent Moscou de se servir de l'arme énergétique en représailles des sanctions adoptées après l'offensive contre l'Ukraine.
Le Kremlin, lui, dit que les sanctions sont à l'origine de problèmes techniques sur l'infrastructure gazière et que l'Europe souffre dès lors de mesures qu'elle impose à la Russie.
bur-ilp/ylf/abx
Allemagne: une prolongation des centrales nucléaires "peut faire sens" (Scholz) #
Olaf Scholz a estimé mercredi que cela "peut faire sens" de prolonger la durée d'exploitation des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne, en partie privée de gaz russe et qui craint une crise énergétique.
Ces centrales "ne sont pertinentes que pour la production d'électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci", mais "cela peut quand même avoir du sens", a affirmé le chancelier allemand. L'Allemagne a en principe décidé de sortir de l'énergie nucléaire à la fin de cette année.
jpl/ylf/abx
Nord Stream: Scholz accuse Moscou de bloquer la livraison d'une turbine #
Olaf Scholz a accusé mercredi la Russie d'être responsable du blocage de la livraison d'une turbine actuellement en Allemagne, sans laquelle le gazoduc Nord Stream ne peut, selon Moscou, fonctionner normalement.
"il n'y a aucune raison qui empêcherait la livraison d'avoir lieu", a affirmé le chancelier allemand alors que la Russie a coupé le volume de ses livraisons de gaz arguant de la nécessité de cette turbine. Moscou doit juste "fournir les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie", a-t-il dit.
bur-ilp/ylf/abx
Les brasseries allemandes redoutent le choc énergétique #
La consommation de bière en Allemagne a repris au premier semestre après la période sobre du Covid-19 mais le spectre d'un arrêt de l'approvisionnement en gaz plane désormais sur les brasseries qui redoutent des arrêts de production.
"Sans gaz, les rayons des supermarchés restent vides", a averti lundi la fédération des brasseurs, très dépendants de cette énergie fossile pour la production.
L'industrie alimentaire est, derrière l'industrie chimique, le secteur le plus gourmand en gaz, utilisé notamment lors du maltage, première étape dans la fabrication du breuvage alcoolisé.
Après la chute drastique de la consommation pendant la crise sanitaire, la demande de bière a repris: les Allemands ont bu 3,6 milliards de litres entre janvier et juin -une hausse de 6,4% sur un an.
Mais les exportations ont reculé de 19%, entraînant une baisse de 3,8% des ventes de la filière, selon l'Institut statistique fédéral Destatis.
Comparé à 2019, avant l'impact de la pandémie, les brasseries allemandes ont écoulé 5,5% de moins au premier semestre.
"L'industrie de la bière continue de travailler en mode de crise", avertit Holger Eichele, président de la fédération des brasseurs.
Il est aujourd'hui "impossible" de remplacer le gaz comme principale source d'énergie et l'ampleur du choc énergétique "n'est pas encore estimable", ajoute-t-il.
Plusieurs brasseries ont déjà augmenté leurs prix en réaction à la hausse des coûts de production avant la guerre en Ukraine.
Depuis l'invasion russe, les prix de plusieurs matières premières, à commencer par les céréales, ont encore flambé.
Les fournisseurs des brasseries dont la production dépend également du gaz souffrent aussi, à commencer par les fabricant du verre des bouteilles.
ys/jpl/abx