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Blanchiment: la Grèce remet aux Etats-Unis un Russe condamné en France #

8/5/2022, 11:54 PM
Athènes, GRC

La Grèce a extradé vers les Etats-Unis un expert russe en informatique et en cryptomonnaie condamné pour blanchiment d'argent en France, quelques heures après sa sortie de prison, a annoncé vendredi son avocat.

Alexander Vinnik "a été placé à bord d'un avion privé à destination des Etats-Unis" sans qu'on lui ait permis de demander l'asile en Grèce, a déclaré son avocate, Zoe Konstantopoulou.

M. Vinnik, 43 ans, avait été remis à la Grèce par les autorités françaises jeudi après-midi, quelques semaines à peine après sa condamnation définitive à Paris à cinq ans de prison pour blanchiment d'argent par la Cour de Cassation, plus haute autorité judiciaire française, a précisé en France une source proche du dossier.

Père de deux enfants, Alexander Vinnik a passé deux ans en prison en France après avoir été extradé par la Grèce. Il avait été arrêté en juillet 2017 dans la station balnéaire grecque d'Halkidiki (nord) et la Grèce avait décidé de le remettre à la France, alors que la Russie et les Etats-Unis demandaient également son extradition.

Arrivé aux Etats-Unis, il a été présenté vendredi à une juge fédérale de San Francisco, a annoncé dans un communiqué le ministère américain de la Justice.

Il est visé par 21 chefs d'accusation, dont usurpation d'identité, complicité de trafic de drogue et blanchiment d'argent.

Les procureurs accusent Alexander Vinnik "d'avoir dirigé BTC-e, une plateforme criminelle d'échange de cryptomonnaies qui a blanchi plus de quatre milliards de dollars de revenus criminels".

Cet outil a "facilité des transactions pour des cybercriminels dans le monde entier" en "permettant à ses utilisateurs d'échanger des bitcoins avec un haut niveau d'anonymat", a précisé la justice américaine.

En Russie, en revanche, il est accusé seulement de fraude pour un montant de 9.500 euros.

La Russie est "indignée par les actions inamicales de la Grèce qui, sous pression des Etats-Unis" ont extradé Alexander Vinnik à "la justice punitive américaine", a réagi dans la soirée le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Malgré une demande officielle de l'ambassade de Russie à Athènes, aucun employé consulaire, ni son avocat et interprète n'ont été autorisés à le voir", dénonce le communiqué.

"Les diplomates russes feront tout leur possible pour défendre ses droits et intérêts légitimes", souligne-t-il.

abb-hec-jph/bur/ial/ube/led

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AUG 5

Blanchiment: la Grèce remet aux Etats-Unis un Russe condamné en France #

8/5/2022, 5:59 PM
Athènes, GRC

La Grèce a extradé vers les Etats-Unis un expert russe en informatique et en cryptomonnaie condamné pour blanchiment d'argent en France, quelques heures après sa sortie de prison, a annoncé vendredi son avocat.

Alexander Vinnik "a été placé à bord d'un avion privé à destination des Etats-Unis" sans qu'on lui ait permis de demander l'asile en Grèce, a déclaré son avocat, Zoe Konstantopoulou.

M. Vinnik, 43 ans, avait été remis à la Grèce par les autorités françaises jeudi après-midi, quelques semaines à peine après sa condamnation définitive à Paris à cinq ans de prison pour blanchiment d'argent par la Cour de Cassation, plus haute autorité judiciaire française, a précisé en France une source proche du dossier.

Père de deux enfants, Alexander Vinnik a passé deux ans en prison en France après avoir été extradé par la Grèce. Il avait été arrêté en juillet 2017 dans la station balnéaire grecque d'Halkidiki (nord) et la Grèce avait décidé de le remettre à la France, alors que la Russie et les Etats-Unis demandaient également son extradition.

Le ressortissant russe fait l'objet aux Etats-Unis de 21 chefs d'accusation, dont usurpation d'identité, complicité de trafic de drogue et blanchiment d'argent.

En Russie, en revanche, il est accusé seulement de fraude pour un montant de 9.500 euros.

La Russie est "indignée par les actions inamicales de la Grèce qui, sous pression des Etats-Unis" ont extradé Alexander Vinnik à "la justice punitive américaine", a réagi dans la soirée le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Malgré une demande officielle de l'ambassade de Russie à Athènes, aucun employé consulaire, ni son avocat et interprète n'ont été autorisés à le voir", dénonce le communiqué.

"Les diplomates russes feront tout leur possible pour défendre ses droits et intérêts légitimes", souligne-t-il.

abb-hec-jph/bur/ial/

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AUG 5

Blanchiment: la Grèce remet aux Etats-Unis un Russe condamné en France #

8/5/2022, 3:14 PM
Athènes, GRC

La Grèce a extradé vers les Etats-Unis un expert russe en informatique et en cryptomonnaie condamné pour blanchiment d'argent en France, quelques heures après sa sortie de prison, a annoncé vendredi son avocat.

Alexander Vinnik "a été placé à bord d'un avion privé à destination des Etats-Unis" sans qu'on lui ait permis de demander l'asile en Grèce, a déclaré son avocat, Zoe Konstantopoulou.

M. Vinnik, 43 ans, avait été remis à la Grèce par les autorités françaises jeudi après-midi, quelques semaines à peine après sa condamnation définitive à Paris à cinq ans de prison pour blanchiment d'argent par la Cour de Cassation, plus haute autorité judiciaire française, a précisé en France une source proche du dossier.

Père de deux enfants, Alexander Vinnik a passé deux ans en prison en France après avoir été extradé par la Grèce. Il avait été arrêté en juillet 2017 dans la station balnéaire grecque d'Halkidiki (nord) et la Grèce avait décidé de le remettre à la France, alors que la Russie et les Etats-Unis demandaient également son extradition.

Le ressortissant russe fait l'objet aux Etats-Unis de 21 chefs d'accusation, dont usurpation d'identité, complicité de trafic de drogue et blanchiment d'argent.

En Russie, en revanche, il est accusé seulement de fraude pour un montant de 9.500 euros.

abb-hec-jph/ial/at

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Le gouvernement conservateur grec éclaboussé par un scandale d'espionnage présumé #

8/5/2022, 1:52 PM
Athènes, GRC

Le gouvernement grec du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a été frappé vendredi par une double démission, dont celle du chef des services secrets éclaboussé par un scandale d'espionnage présumé d'un chef de l'opposition et de deux journalistes.

Le directeur des services grecs du renseignement Panagiotis Kontoleon, nommé en août 2019 peu après l'élection du parti de droite Nouvelle-Démocratie de Kyriakos Mitsotakis, a démissionné vendredi.

Il l'a fait en raison d'"erreurs" de gestion dans l'exercice de ses fonctions à la tête des services nationaux du renseignement (EYP), ont annoncé les services du Premier ministre.

Panagiotis Kontoleon a été aussitôt remplacé par Themistoclis Demiris, jusqu'ici secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, selon la même source.

Depuis une des premières réformes du gouvernement en place, très critiquée par l'opposition, le renseignement grec est directement placé sous l'égide du Premier ministre.

Quelques heures plus tôt, un autre responsable du gouvernement Grigoris Dimitriadis, secrétaire général des services du Premier ministre et neveu de ce dernier, a également présenté sa démission et porté plainte contre le site Reporters United et le quotidien grec Efimerida ton syntakton (gauche) qui l'avaient mis en cause.

Ces médias ainsi que les sites d'investigation Inside Story et Solomon ont révélé des faits de surveillance présumée via le logiciel illégal Predator et le renseignement grec.

Ces deux démissions interviennent après la révélation la semaine dernière de la tentative d'écoute de Nikos Androulakis, chef du Kinal-Pasok (socialiste), troisième parti parlementaire, dont le téléphone portable aurait été ciblé par Predator.

"Découvrir celui qui est caché derrière ces pratiques nocives n'est pas une question personnelle mais un devoir démocratique", avait alors déclaré M. Androulakis, exhortant le gouvernement à s'abstenir de "toute tentative (...) de minimiser l'affaire".

Il s'agit du troisième cas de surveillance présumée en Grèce en moins d'un an: en avril Thanassis Koukakis, journaliste grec spécialisé en affaires financières avait saisi la justice, dénonçant l'attaque de son téléphone par Predator.

Et en février, l'écoute présumée par les services secrets d'un autre journaliste grec d'investigation sur les questions migratoires, Stavros Malichudis, a été portée devant la cour suprême.

Dans les trois cas, le gouvernement a exclu "toute implication de l'Etat".

Le ministre d'Etat George Gerapetritis et bras droit du Premier ministre, avait notamment démenti à l'AFP "toute surveillance des journalistes" en Grèce.

Qualifiée de "scandale immense" par le principal parti d'opposition Syriza (gauche radicale), la tentative de surveillance du patron du Kinal-Pasok a été abordée vendredi à huis clos par la commission parlementaire des Institutions et de la Transparence.

Alors encore à la tête de l'EYP, M. Kontoleon avait laissé entendre que les deux journalistes auraient été surveillés sur ordre de services étrangers, provoquant un tollé.

Alexis Tsipras, leader de Syriza et ex-Premier ministre de gauche, a qualifié vendredi la démission de M. Dimitriadis comme un "aveu de culpabilité". Il a évoqué "les responsabilités du Premier ministre lui-même".

Le gouvernement a nié à plusieurs reprises ces derniers mois toute implication dans ces surveillances présumées soulignant que l'Etat n'a pas acheté ce genre de logiciels.

Son porte-parole Yannis Economou a même suggéré que "vraisemblablement des particuliers" auraient utilisé Predator en Grèce.

Développé initialement en Macédoine du Nord, pays frontalier de la Grèce, par la société Cytrox, puis en Israël, le spyware Predator pirate le téléphone ciblé, et peut accéder aux messages et aux conversations de son utilisateur, selon des experts.

"Predator figure parmi les logiciels espion les plus chers, inaccessibles aux particuliers", a indiqué à l'AFP Anastasios Arampatzis, spécialiste de cybersécurité.

Il comprend "de nombreux niveaux de sécurité dont seulement un Etat pourrait avoir besoin", a estimé ce membre de l'association grecque Homo Digitalis de protection des internautes.

Le gouvernement a rappelé que "toute l'Europe fait face à des menaces de surveillance".

Kostas Karagounis, député de Nouvelle-Démocratie, a indiqué que des hommes politiques en Europe avaient été également les cibles de surveillance. "Est-ce que cela signifie que leurs gouvernements respectifs se trouvent derrière ces surveillances?", a-t-il demandé.

"La sécurité et la protection de la vie privée doivent être assurées par tout régime démocratique. Si un Etat surveille ses citoyens, nous nous dirigeons vers une réalité dystopique, orwellienne", prévient le cyberexpert Anastasios Arampatzis.

hec/chv/

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AUG 5

Le gouvernement conservateur grec éclaboussé par un scandale d'espionnage présumé #

8/5/2022, 12:28 PM
Athènes, GRC

Le gouvernement grec du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a été frappé vendredi par une double démission, dont celle du chef des services du renseignement éclaboussé par un scandale d'espionnage présumé d'un chef de l'opposition et de deux journalistes.

Le directeur des services grecs du renseignement Panagiotis Kontoleon, nommé en août 2019 à ce poste peu après l'élection du parti de droite Nouvelle-Démocratie de Kyriakos Mitsotakis, a démissionné vendredi.

Il l'a fait en raison d'"erreurs" de gestion dans l'exercice de ses fonctions à la tête des services nationaux de renseignements (EYP), ont annoncé les services du Premier ministre.

Panagiotis Kontoleon a été aussitôt remplacé par Themistoclis Demiris, jusqu'ici secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, au sommet de ces services placés sous l'égide du Premier ministre, selon la même source.

Quelques heures plus tôt, un autre responsable du gouvernement Grigoris Dimitriadis, secrétaire général des services du Premier ministre et neveu de ce dernier, a également présenté sa démission.

Il est mis en cause par des médias d'investigation pour ses "liens" avec un "scandale" d'espionnage via le logiciel illégal Predator.

Ces deux démissions interviennent après la révélation la semaine dernière de la tentative de surveillance de Nikos Androulakis, chef du Kinal-Pasok (socialiste), troisième parti parlementaire, dont le téléphone portable aurait été ciblé par Predator.

"Découvrir celui qui est caché derrière ces pratiques nocives n'est pas une question personnelle mais un devoir démocratique", avait alors déclaré M. Androulakis, exhortant le gouvernement à s'abstenir de "toute tentative (...) de minimiser l'affaire".

Il s'agit du troisième cas de surveillance présumée en Grèce en moins d'un an: en avril Thanassis Koukakis, journaliste grec spécialisé en affaires financières avait saisi la justice, dénonçant l'attaque de son téléphone par Predator.

Et en février, l'écoute présumée par les services secrets d'un autre journaliste grec d'investigation sur les questions migratoires a été portée devant la cour suprême.

Dans les trois cas, le gouvernement a exclu "toute implication de l'Etat".

Qualifiée de "scandale immense" par le principal parti d'opposition Syriza (gauche radicale), la tentative de surveillance du patron du Kinal-Pasok avait été abordée vendredi à huis clos par la commission parlementaire des Institutions et de la Transparence.

Alors encore à la tête de l'EYP, Panagiotis Kontoleon avait laissé entendre que les deux journalistes auraient été surveillés sur ordre de services étrangers, provoquant un tollé.

Le site d'investigation Reporters United a révélé que le second responsable démissionnaire, M. Dimitriadis, "était lié à des personnes physiques et morales directement ou indirectement impliquées dans l'affaire d'écoutes téléphoniques".

Alexis Tsipras, leader de Syriza et ex-Premier ministre de gauche, a qualifié vendredi la démission de M. Dimitriadis comme un "aveu de culpabilité". Il a évoqué "les responsabilités du Premier ministre lui-même".

Le gouvernement a nié à plusieurs reprises ces derniers mois toute implication dans ces surveillances présumées soulignant que l'Etat n'a pas acheté ce genre de logiciels.

Développé initialement en Macédoine du Nord, pays frontalier de la Grèce, par la société Cytrox, puis en Israël, le spyware Predator pirate le téléphone ciblé, et peut accéder aux messages et aux conversations de son utilisateur, selon des experts.

"Predator figure parmi les logiciels espion les plus chers, inaccessibles aux particuliers", a indiqué à l'AFP Anastasios Arampatzis, spécialiste de cybersécurité.

Il comprend "de nombreux niveaux de sécurité dont seulement un Etat pourrait avoir besoin", a estimé ce membre de l'association grecque Homo Digitalis de protection des internautes.

Le porte-parole du gouvernement Yannis Economou avait estimé que "vraisemblablement des particuliers" auraient utilisé Predator.

Le gouvernement a rappelé que "toute l'Europe fait face à des menaces de surveillance".

Kostas Karagounis, député du Nouvelle-Démocratie, le parti de droite au pouvoir, a indiqué que des hommes politiques en Europe avaient été également victimes de surveillances. "Est-ce que cela signifie que leurs gouvernements respectifs se trouvent derrière ces surveillances?", a-t-il demandé.

"La sécurité et la protection de la vie privée doivent être assurées par tout régime démocratique. Si un Etat surveille ses citoyens, nous nous dirigeons vers une réalité dystopique, orwellienne", prévient cyberexpert Anastasios Arampatzis.

hec/chv/ial/

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Logiciel espion Predator: le gouvernement grec sur la sellette #

La tentative de surveillance du chef du parti socialiste grec par le logiciel espion Predator envenime le débat politique en Grèce, l'opposition de gauche accusant le gouvernement conservateur de vouloir "minimiser" ce "scandale immense".

Nikos Androulakis, dirigeant du Kinal-Pasok (socialiste), le troisième parti au parlement grec, a porté plainte devant la cour suprême la semaine dernière pour "tentative" d'espionnage sur son téléphone portable.

"Découvrir celui qui est caché derrière ces pratiques nocives n'est pas une question personnelle mais un devoir démocratique", a estimé l'eurodéputé socialiste.

Le gouvernement de droite affirme pour sa part que l'Etat n'a pas acheté ce genre de logiciels et estime que c'est à la justice d'enquêter.

Il s'agit du troisième cas de surveillance présumée en Grèce en moins d'un an: en avril Thanassis Koukakis, journaliste grec spécialisé en affaires financières avait saisi la justice, dénonçant l'attaque de son téléphone par Predator.

Et en février, l'écoute présumée par les services secrets d'un autre journaliste grec d'investigation sur les questions migratoires a été portée devant la cour suprême.

Dans les trois cas, le gouvernement a exclu "toute implication de l'Etat".

Mais des syndicats de journalistes grecs et étrangers ont dit leur "inquiétude" sur la situation de la liberté de presse, qui s'est dégradée en Grèce ces dernières années.

Sous la pression de journalistes, le porte-parole du gouvernement Yannis Economou a estimé, lors d'un point presse, que "vraisemblablement des particuliers" auraient utilisé Predator, excluant à nouveau la responsabilité des autorités.

Nikos Androulakis a riposté en exhortant le gouvernement à s'abstenir de "toute tentative (...) de minimiser cette affaire".

"Rien n'arrive par hasard", a renchéri le député du Kinal-Pasok Haris Kastanidis, appelant le gouvernement à identifier ces particuliers.

"Outre l'enquête judiciaire, les institutions étatiques, les services nationaux de renseignement (EYP) et l'Autorité de protection de la vie privée doivent se prononcer sur ces affaires", a-t-il fustigé.

"Si l'Etat n'a aucun rapport" avec ces surveillances présumées, "comment une société peut commercialiser un logiciel si puissant et si cher?", s'est demandé le site d'investigation Inside story, qui, avec ses confrères de Reporters United et Solomon, a révélé les détails de ces affaires.

Développé initialement en Macédoine du Nord, pays frontalier de la Grèce, par la société Cytrox, puis en Israël, le spyware Predator pirate le téléphone ciblé, et peut accéder aux messages et aux conversations de son utilisateur, selon des experts.

"Predator figure parmi les logiciels espion les plus chers inaccessibles aux particuliers", a indiqué à l'AFP Anastasios Arampatzis, spécialiste de cybersécurité.

Il comprend "de nombreux niveaux de sécurité dont seulement un Etat pourrait avoir besoin", a estimé ce membre de l'association grecque Homo Digitalis de protection des internautes.

Qualifiée de "scandale immense" par le principal parti d'opposition Syriza, l'affaire a été abordée vendredi à huis clos par la commission parlementaire des Institutions et de la Transparence.

Le chef de l'EYP, Panagiotis Kontoleon, a laissé entendre que les deux journalistes auraient été surveillés sur ordre de services étrangers, provoquant un tollé.

"Le gouvernement tente à nouveau de couvrir les multiples surveillances", a alors tweeté George Katrougalos, député de Syriza et ancien ministre des Affaires étrangères.

Il a imputé "la responsabilité politique" de cette affaire au Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, avertissant que Syriza ne "laisserait pas passer cette affaire".

De son côté, le gouvernement a rappelé que "toute l'Europe fait face à des menaces de surveillance".

Kostas Karagounis, député du Nouvelle-Démocratie, le parti de droite au pouvoir, a indiqué que des hommes politiques en Europe avaient été également victimes de surveillances. "Est-ce que cela signifie que leurs gouvernements respectifs se trouvent derrière ces surveillances?", a-t-il demandé.

"La sécurité et la protection de la vie privée doivent être assurées par tout régime démocratique", assure le cyberexpert Anastasios Arampatzis.

"Si un Etat surveille ses citoyens, nous nous dirigeons vers une réalité dystopique, orwellienne", prévient-il.

hec/chv/emp

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