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La Suisse adopte l'initiative anti-burqa d'une courte majorité #

3/7/2021, 7:30 PM
Genève, CHE

Les Suisses ont voté dimanche à une courte majorité en faveur de l'interdiction de se dissimuler le visage, un signal contre l'islam radical selon ses partisans, une initiative xénophobe et sexiste pour les autres.

Le texte, initialement proposé par le parti populiste de droite UDC, a obtenu 51,21% des voix et une majorité de cantons, selon les résultats officiels publiés par le gouvernement fédéral.

Il a été soutenu par des féministes et une partie des électeurs de la gauche laïque.

"Nous nous réjouissons. Nous ne voulons pas qu'il y ait un islam radical dans notre pays", a lancé le président de l'UDC Suisse, Marco Chiesa sur la chaîne Blick.tv.

Le texte n'évoque ni la burqa - une large pièce de tissu qui couvre de la tête aux pieds et munie d'une fente grillagée à hauteur des yeux - ni le niqab, qui couvre entièrement le corps et le visage à l'exception des yeux, mais les affiches de campagne ne laissaient pas de doute sur l'objet du referendum.

En votant contre le port du voile intégral dans l'espace public, la Suisse rejoint la France, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et le Danemark, après des années de débat.

Il sera donc désormais interdit de se couvrir complètement le visage en public -ce qui vaut aussi pour des manifestants cagoulés- mais des exceptions sont prévues pour les lieux de culte par exemple.

Les Suisses se sont par ailleurs prononcés en faveur d'un accord commercial avec l'Indonésie (51,65%) mais ont rejeté largement l'introduction d'une identité électronique fédérale gérée par le privé (64,36% pour le non).

Le oui risque de "banaliser l'ambiance xénophobe et raciste" à l'encontre des musulmanes, a déclaré Myriam Mastour, membre du collectif Les Foulards Violets et de la grève féministe sur la chaîne publique RTS. En revanche elle se réjouit du faible écart entre le oui et le non, alors que les premiers sondages donnaient l'initiative de l'UDC largement favorite.

Selon les opposants, le port du voile intégral n'est pas un sujet en Suisse, où on estime à quelques dizaines les femmes ainsi vêtues, en général des converties. Ce sont surtout des riches touristes que l'on voit ainsi vêtues fréquenter les boutiques chics de Genève ou Zürich.

Ce résultat, "c'est un immense soulagement", a dit Mohamed Hamdaoui, député au Grand Conseil bernois et fondateur de la campagne "A visage découvert" à l'agence ATS. "Ce vote est révélateur d'une prise de conscience", selon ce membre du PS, qui se revendique musulman laïque. C'était "l'occasion de dire stop à l'islamisme" et pas "aux musulmans, qui ont évidemment toute leur place dans ce pays", a-t-il souligné.

"L'interdiction du voile intégral n'est pas une mesure visant la libération des femmes. Il s'agit au contraire d'une dangereuse politique symbolique qui viole la liberté d'expression et de religion", accuse Cyrielle Huguenot, responsable des droits des femmes à Amnesty International Suisse, citée dans un communiqué.

Selon les chiffres de l'Office des statistiques de 2019, environ 5,5% de la population suisse est musulmane, essentiellement avec des racines en ex-Yougoslavie, où cette tradition vestimentaire est absente.

Le gouvernement fédéral et le parlement s'opposaient à cette mesure.

En 2009, les Suisses avaient déjà voté l'interdiction de la construction de minarets sur les mosquées, provoquant la colère dans les pays musulmans et l'approbation des partis nationalistes européens.

Peu après le vote dimanche quelque 150 manifestants -essentiellement des jeunes- se sont rassemblés contre l'initiative à Berne, a constaté un journaliste de l'AFP. "Il faut décoloniser la femme musulmane", pouvait-on lire en allemand sur une pancarte ou encore "Ma tête m'appartient" sur une autre arborant une tete de mannequin voilée.

La population a aussi donné dimanche un court avantage à un accord commercial avec l'Indonésie.

Le plus grand pays musulman du monde est un marché très prometteur, mais c'est l'huile de palme - à la réputation écologique sulfureuse - qui avait focalisé le débat.

Signé en 2018 et approuvé par le parlement suisse en 2019, cet accord prévoit l'abolition des droits de douane sur une grande partie des produits échangés avec l'Indonésie ainsi qu'un ensemble de règles régissant les échanges de services, la propriété intellectuelle et les investissements.

Les opposants estiment que leur score démontre que les préoccupations écologiques devront être au coeur des futures négociations commerciales.

rjm-vog/ode

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MAR 7

La Suisse adopte l'initiative anti-burqa d'une courte majorité #

3/7/2021, 5:44 PM
Genève, CHE

Les Suisses ont voté dimanche à une courte majorité en faveur de l'interdiction de se dissimuler le visage, un signal contre l'islam radical selon ses partisans, une initiative xénophobe et sexiste pour les autres.

Le texte, initialement proposé par le parti populiste de droite UDC, a obtenu 51,21% des voix et une majorité de cantons, selon les résultats officiels publiés par le gouvernement fédéral.

Il a été soutenu par des féministes et une partie des électeurs de la gauche laïque.

"Nous nous réjouissons. Nous ne voulons pas qu'il y ait un islam radical dans notre pays", a lancé le président de l'UDC Suisse, Marco Chiesa sur la chaîne Blick.tv.

Le texte n'évoque ni la burqa - une large pièce de tissu qui couvre de la tête aux pieds et munie d'une fente grillagée à hauteur des yeux - ni le niqab, qui couvre entièrement le corps et le visage à l'exception des yeux, mais les affiches de campagne ne laissaient pas de doute sur l'objet du referendum.

En votant contre le port du voile intégral dans l'espace public, la Suisse rejoint la France, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et le Danemark, après des années de débat.

Il sera donc désormais interdit de se couvrir complètement le visage en public -ce qui vaut aussi pour des manifestants cagoulés- mais des exceptions sont prévues pour les lieux de culte par exemple.

Les Suisses se sont par ailleurs prononcés en faveur d'un accord commercial avec l'Indonésie (51,65%) mais ont rejeté largement l'introduction d'une identité électronique fédérale gérée par le privé (64,36% pour le non).

Le oui risque de "banaliser l'ambiance xénophobe et raciste" à l'encontre des musulmanes, a déclaré Myriam Mastour, membre du collectif Les Foulards Violets et de la grève féministe sur la chaîçne publique RTS. En revanche elle se réjouit du faible écart entre le oui et le non, alors que les premiers sondages donnaient l'initiative de l'UDC largement favorite.

Selon les opposants, le port du voile intégral n'est pas un sujet en Suisse, où on n'estime qu'à quelques dizaines les femmes ainsi vêtues, en général des converties. Ce sont surtout des riches touristes que l'on voit ainsi vêtues fréquenter les boutiques chics de Genève ou Zürich.

Ce résultat, "c'est un immense soulagement", a dit Mohamed Hamdaoui, député au Grand Conseil bernois et fondateur de la campagne "A visage découvert" à l'agence ATS. "Ce vote est révélateur d'une prise de conscience", selon ce membre du PS, qui se revendique musulman laïque. C'était "l'occasion de dire stop à l'islamisme" et pas "aux musulmans, qui ont évidemment toute leur place dans ce pays", a-t-il souligné.

"L'interdiction du voile intégral n'est pas une mesure visant la libération des femmes. Il s'agit au contraire d'une dangereuse politique symbolique qui viole la liberté d'expression et de religion", accuse Cyrielle Huguenot, responsable des droits des femmes à Amnesty International Suisse, citée dans un communiqué.

Selon les chiffres de l'Office des statistiques de 2019, environ 5,5% de la population suisse est musulmane, essentiellement avec des racines en ex-Yougoslavie, d'où cette tradition vestimentaire est asente.

Le gouvernement fédéral et le parlement s'opposaient à cette mesure.

En 2009, les Suisses avaient déjà voté l'interdiction de la construction de minarets sur les mosquées, provoquant la colère dans les pays musulmans et l'approbation des partis nationalistes européens.

L'initiative est plébiscitée à une large majorité des cantons. Seuls quatre cantons ont dit non: Genève, les Grisons, Bâle-Ville et Appenzell Rhodes-Extérieures.

La population a aussi donné un court avantage à un accord commercial avec l'Indonésie.

Le plus grand pays musulman du monde est marché très prometteur, mais c'est l'huile de palme - à la réputation écologique sulfureuse - qui avait focalisé le débat.

Signé en 2018 et approuvé par le parlement suisse en 2019, cet accord prévoit l'abolition des droits de douane sur une grande partie des produits échangés avec l'Indonésie ainsi qu'un ensemble de règles régissant les échanges de services, la propriété intellectuelle et les investissements.

Les opposants estiment que leur score démontre que les préoccupations écologiques devront être au coeur des futures négociations commerciales.

rjm-vog/lpt

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MAR 7

La Suisse adopte l'initiative anti-burqa d'une courte majorité #

3/7/2021, 5:32 PM
Genève, CHE

Les Suisses ont voté dimanche à une courte majorité en faveur de l'interdiction de se dissimuler le visage, un signal contre l'islam radical selon ses partisans, une initiative xénophobe et sexiste pour les autres.

Le texte, initialement proposé par le parti populiste de droit UDC, a obtenu 51,21% des voix et une majorité de cantons, selon les résultats officiels publiés par le gouvernement fédéral.

Il a été soutenu par des féministes et une partie des électeurs de la gauche laïque.

"Nous nous réjouissons. Nous ne voulons pas qu'il y ait un islam radical dans notre pays", a lancé le président de l'UDC Suisse, Marco Chiesa sur la chaîne Blick.tv.

Le texte n'évoque ni la burqa - une large pièce de tissu qui couvre de la tête aux pieds et munie d'une fente grillagée à hauteur des yeux - ni le niqab, qui couvre entièrement le corps et le visage à l'exception des yeux, mais les affiches de campagne ne laissaient pas de doute sur l'objet du referendum.

En votant contre le port du voile intégral dans l'espace public, la Suisse rejoint la France, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et le Danemark, après des années de débat.

Il sera donc désormais interdit de se couvrir complètement le visage en public -ce qui vaut aussi pour des manifestants cagoulés- mais des exceptions sont prévues pour les lieux de culte par exemple.

Les Suisses se sont par ailleurs prononcés en faveur d'un accord commercial avec l'Indonésie (51,65%) mais ont rejeté largement l'introduction d'une identité électronique fédérale gérée par le privé (64,36% pour le non).

Le oui risque de "banaliser l'ambiance xénophobe et raciste" à l'encontre des musulmanes, a déclaré Myriam Mastour, membre du collectif Les Foulards Violets et de la grève féministe sur la chaîçne publique RTS. En revanche elle se réjouit du faible écart entre le oui et le non, alors que les premiers sondages donnaient l'initiative de l'UDC largement favorite.

Selon les opposants, le port du voile intégral n'est pas un sujet en Suisse, où on n'estime qu'à quelques dizaines les femmes ainsi vêtues, en général des converties. Ce sont surtout des riches touristes que l'on voit ainsi vêtues fréquenter les boutiques chics de Genève ou Zürich.

Ce résultat, "c'est un immense soulagement", a dit Mohamed Hamdaoui, député au Grand Conseil bernois et fondateur de la campagne "A visage découvert" à l'agence ATS. "Ce vote est révélateur d'une prise de conscience", selon ce membre du PS, qui se revendique musulman laïque. C'était "l'occasion de dire stop à l'islamisme" et pas "aux musulmans, qui ont évidemment toute leur place dans ce pays", a-t-il souligné.

"L'interdiction du voile intégral n'est pas une mesure visant la libération des femmes. Il s'agit au contraire d'une dangereuse politique symbolique qui viole la liberté d'expression et de religion", accuse Cyrielle Huguenot, responsable des droits des femmes à Amnesty International Suisse, citée dans un communiqué.

Selon les chiffres de l'Office des statistiques de 2019, environ 5,5% de la population suisse est musulmane, essentiellement avec des racines en ex-Yougoslavie, d'où cette tradition vestimentaire est asente.

Le gouvernement fédéral et le parlement s'opposaient à cette mesure.

En 2009, les Suisses avaient déjà voté l'interdiction de la construction de minarets sur les mosquées, provoquant la colère dans les pays musulmans et l'approbation des partis nationalistes européens.

L'initiative est plébiscitée à une large majorité des cantons. Seuls quatre cantons ont dit non: Genève, les Grisons, Bâle-Ville et Appenzell Rhodes-Extérieures.

La population a aussi donné un court avantage à un accord commercial avec l'Indonésie.

Le plus grand pays musulman du monde est marché très prometteur, mais c'est l'huile de palme - à la réputation écologique sulfureuse - qui avait focalisé le débat.

Signé en 2018 et approuvé par le parlement suisse en 2019, cet accord prévoit l'abolition des droits de douane sur une grande partie des produits échangés avec l'Indonésie ainsi qu'un ensemble de règles régissant les échanges de services, la propriété intellectuelle et les investissements.

Les opposants estiment que leur score démontre que les préoccupations écologiques devront être au coeur des futures négociations commerciales.

rjm-vog/lpt

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MAR 7

La Suisse adopte l'initiative anti-burqa d'une courte majorité #

3/7/2021, 5:13 PM
Genève, CHE

Les Suisses ont voté dimanche à une courte majorité en faveur de l'interdiction de se dissimuler le visage, un signal contre l'islam radical selon ses partisans, une initiative xénophobe et sexiste pour les autres.

Le texte, initialement proposé par le parti populiste de droit UDC, a obtenu 51,21% des voix et une majorité de cantons, selon les résultats officiels publiés par le gouvernement fédéral.

Il a été soutenu par des féministes et une partie des électeurs de la gauche laïque.

"Nous nous réjouissons. Nous ne voulons pas qu'il y ait un islam radical dans notre pays", a lancé le président de l'UDC Suisse, Marco Chiesa sur la chaîne Blick.tv.

Le texte n'évoque ni la burqa - une large pièce de tissu qui couvre de la tête aux pieds et munie d'une fente grillagée à hauteur des yeux - ni le niqab, qui couvre entièrement le corps et le visage à l'exception des yeux, mais les affiches de campagne ne laissaient pas de doute sur l'objet du referendum.

En votant contre le port du voile intégral dans l'espace public, la Suisse rejoint la France, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et le Danemark, après des années de débat.

Il sera donc désormais interdit de se couvrir complètement le visage en public -ce qui vaut aussi pour des manifestants cagoulés- mais des exceptions sont prévues pour les lieux de culte par exemple.

Les Suisses se sont par ailleurs prononcés en faveur d'un accord commercial avec l'Indonésie (52%) mais ont rejeté largement l'introduction d'une identité électronique fédérale gérée par le privé.

vog/cls

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MAR 7

La Suisse adopte l'initiative anti-burqa d'une courte majorité #

3/7/2021, 5:12 PM
Genève, CHE

Les Suisses ont voté dimanche à une courte majorité en faveur de l'interdiction de se dissimuler le visage, un signal contre l'islam radical selon ses partisans, une initiative xénophobe et sexiste pour les autres.

Le texte, initialement proposé par le parti populiste de droit UDC, a obtenu 51,21% des voix et une majorité de cantons, selon les résultats officiels publiés par le gouvernement fédéral.

Il a été soutenu par des féministes et une partie des électeurs de la gauche laïque.

"Nous nous réjouissons. Nous ne voulons pas qu'il y ait un islam radical dans notre pays", a lancé le président de l'UDC Suisse, Marco Chiesa sur la chaîne Blick.tv.

Le texte n'évoque ni la burqa - une large pièce de tissu qui couvre de la tête aux pieds et munie d'une fente grillagée à hauteur des yeux - ni le niqab, qui couvre entièrement le corps et le visage à l'exception des yeux, mais les affiches de campagne ne laissaient pas de doute sur l'objet du referendum.

En votant contre le port du voile intégral dans l'espace public, la Suisse rejoint la France, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et le Danemark, après des années de débat.

Il sera donc désormais interdit de se couvrir complètement le visage en public -ce qui vaut aussi pour des manifestants cagoulés- mais des exceptions sont prévues pour les lieux de culte par exemple.

Les Suisses se sont par ailleurs prononcés en faveur d'un accord commercial avec l'Indonésie (52%) mais ont rejeté largement l'introduction d'une identité électronique fédérale gérée par le privé.

vog/cls

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MAR 7

La Suisse adopte l'initiative anti-burqa d'une courte majorité #

3/7/2021, 5:04 PM
Genève, CHE

Les Suisses ont voté dimanche à une courte majorité en faveur de l'interdiction de se dissimuler le visage, un signal contre l'islam radical selon ses partisans, une initiative xénophobe et sexiste pour les autres.

Le texte, initialement proposé par le parti populiste de droit UDC, a été soutenu par des féministes et une partie des électeurs de la gauche laïque. Il a obtenu 51,21% des voix et une majorité de cantons, selon les résultats officiels publiés par le gouvernement fédéral.

vog/rjm/cls

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MAR 7

Suisse: vers une courte victoire pour l'initiative anti-burqa #

3/7/2021, 1:44 PM
Genève, CHE

L'initiative pour interdire de dissimuler son visage en Suisse, qui vise les rares femmes qui portent le niqab dans le pays, semblait s'acheminer vers une courte victoire dimanche.

Les dernières projections de l'institut gfs.bern à 13H00 GMT, deux heures après la clôture des bureaux de vote, et celles du Service audiovisuel donnaient 52% mais avec une marge d'erreur de deux points de pourcentage.

Pour être adoptée, l'initiative anti-burqa doit obtenir la majorité des votes de la population mais aussi remporter la majorité des cantons.

Les deux autres initiatives soumises au scrutin ce dimanche donnent le oui à un accord commercial avec l'Indonésie (51%) mais rejette l'introduction d'une identité électronique fédérale (64% de non).

Si le oui devait se confirmer pour l'initiative anti-burqa, la Suisse rejoindrait la France, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et le Danemark en bannissant le voile intégral, après des années de débat.

Le texte proposé par le parti populiste de droit UDC n'évoque ni la burqa - sorte de longue pièce de tissu qui couvre les femmes de la tête aux pieds et munie d'une fente grillagée à hauteur des yeux - ni le niqab, qui couvre entièrement le corps et le visage à l'exception des yeux, mais les affiches de campagne ne laissent pas de doute sur l'intention.

"Stopper l'islamisme radical" ou "Stopper l'extrémisme", peut-on lire sur les affiches qui montrent des femmes en niqab.

Si le oui devait l'emporter, il serait alors interdit de se couvrir complètement le visage en public, mais des exceptions sont prévues pour les lieux de culte par exemple.

Il sera aussi interdit aux hooligans ou manifestants de se cagouler.

Le oui risque de "banaliser l'ambiance xénophobe et raciste" à l'encontre des musulmanes, a déclaré Myriam Mastour, membre du collectif Les Foulards Violets et de la grève féministe sur la chaîçne publique RTS. En revanche elle se réjouit du faible écart entre le oui et le non, alors que les premiers sondages donnaient l'initiative de l'UDC largement favorite.

Selon les opposants, le port du voile intégral n'est pas un sujet en Suisse, où on n'estime qu'à quelques dizaines les femmes ainsi vêtues, en général des converties, a souligné Mme Mastour. Ce sont surtout des riches touristes que l'on voit ainsi vêtues fréquenter les boutiques chics de Genève ou Zürich.

"La cible de l'initiative, ce ne sont pas les musulmans, nous ne remettons pas en cause leurs pratiques religieuses", avait affirmé à l'AFP Jean-Luc Addor, le porte-parole du oui et membre de l'UDC. Pour lui, il s'agit de défendre "les valeurs de notre civilisation".

"C'est un immense soulagement", a dit Mohamed Hamdaoui, député au Grand Conseil bernois et fondateur de la campagne "A visage découvert" à l'agence ATS. "Ce vote est révélateur d'une prise de conscience", selon ce membre du PS, qui se revendique musulman laïque. "Non seulement parce que l'on ne ne peut pas uniquement laisser la lutte contre le hooliganisme et les casseurs à l'appréciation des cantons, mais qu'il fallait aussi donner un signal très fort à l'islamisme." C'était "l'occasion de dire stop à l'islamisme" et pas "aux musulmans, qui ont évidemment toute leur place dans ce pays".

Deux cantons ont déjà une interdiction de se couvrir le visage.

Le gouvernement fédéral et le parlement s'opposaient à cette mesure en arguant que l'initiative s'attaque à un problème qui n'existe pas.

En 2009, les Suisses avaient voté l'interdiction de la construction de minarets sur les mosquées, provoquant la colère dans les pays musulmans et l'approbation des partis nationalistes européens.

La population semble aussi avoir donné un court avantage à un accord commercial avec l'Indonésie.

Le plus grand pays musulman du monde est un immense marché très prometteur, mais c'est l'huile de palme - à la réputation écologique controversée - qui focalise le débat et avait suscité une initiative populaire des opposants.

Signé en 2018 et approuvé par le parlement suisse en 2019, cet accord prévoit l'abolition des droits de douane sur une grande partie des produits échangés avec l'Indonésie ainsi qu'un ensemble de règles régissant les échanges de services, la propriété intellectuelle et les investissements.

Les opposants fustigent la déforestation, les violations des droits humains et de l'environnement mais aussi les critères de certification de l'huile de palme eux-mêmes, que contient l'accord.

L'introduction d'une identité électronique approuvée par l'Etat fédéral qui aurait permis de faciliter et sécuriser de nombreuses démarches en ligne serait nettement rejetée selon les dernières projections.

Les résultats définitifs sont attendus en milieu d'après-midi.

rjm-vog/avz

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MAR 7

Suisse: incertitude sur l'issue du scrutin sur l'initiative anti-Burqa #

3/7/2021, 11:51 AM
Genève, CHE

Le sort de l'initiative pour interdire de dissimuler son visage en Suisse, qui vise les rares femmes qui portent le niqab dans le pays restait incertain dimanche peu après la clôture des bureaux de vote.

Peu après 11H30 GMT, les premières projections de l'institut gfs.bern et celles du Service audiovisuel public suisse donnaient un petit 51% mais avec une marge d'erreur de trois points de pourcentage.

Pour être adoptée, l'initiative anti-burqa doit obtenir la majorité des votes de la population mais aussi emporter la majorité des cantons.

Les deux autres initiatives soumises au scrutin ce dimanche, donnent le oui à un accord commercial avec l'Indonésie (51%) mais rejette l'introduction d'une identité électronique fédérale (65% de non).

Si le oui devait l'emporter pour l'initiative anti-burqa, la Suisse rejoindrait la France, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et le Danemark en bannissant le voile intégral, après des années de débat.

Le texte proposé par le parti populiste de droit UDC n'évoque ni la burqa - sorte de longue pièce de tissu qui couvre les femmes de la tête aux pieds et munie d'une fente grillagée à hauteur des yeux - ni le niqab, qui couvre entièrement le corps et le visage à l'exception des yeux, mais les affiches de campagne ne laissent pas de doute sur l'intention.

"Stopper l'islamisme radical" ou "Stopper l'extrémisme", peut-on lire sur les affiches qui montrent des femmes en niqab.

Si le oui devait l'emporter, il sera alors interdit de se couvrir complètement le visage en public, mais des exceptions sont prévues pour les lieux de culte par exemple.

"En plus d'être inutile, ce texte est raciste et sexiste", a déclaré à l'AFP Ines El Shikh, porte-parole du collectif de féministes musulmanes "Les foulards violets".

Pour Mme El Shikh, le projet de loi crée l'illusion d'un problème là où il n'y en a pas et concerne quelques dizaines de femmes seulement.

Sur son compte Twitter, Amnesty Suisse clamait le 5 mars: "plus que deux jours avant la #votation. Peu importe où, mais c'est MAINTENANT qu'il faut voter NON à l'initiative anti-#burqa" emoji coup de poing à l'appui.

"La cible de l'initiative, ce ne sont pas les musulmans, nous ne remettons pas en cause leurs pratiques religieuses", a affirmé à l'AFP Jean-Luc Addor, le porte-parole du oui et membre de l'UDC. Pour lui, il s'agit de défendre "les valeurs de notre civilisation".

Le gouvernement fédéral et le parlement s'opposent à cette mesure en arguant que l'initiative s'attaque à un problème qui n'existe pas.

Leur contre-proposition - qui serait immédiatement adoptée en cas d'échec du oui - obligerait les gens à montrer leur visage à partir du moment où les autorités l'exigent à fin d'identification, aux frontières par exemple.

Des amendes allant jusqu'à 10.000 francs suisses (un peu plus de 9.000 euros) peuvent être dressées aux contrevenants.

La très grande majorité des femmes qui portent le niqab sont des touristes. Il n'était pas rare avant la pandémie de coronavirus de les apercevoir dans les boutiques de luxe du centre de Genève ou à Zürich en train d'y faire des emplettes.

La population semble, en revanche, avoir donné son feu vert à un accord commercial avec l'Indonésie.

Le plus grand pays musulman du monde est un immense marché très prometteur, mais c'est l'huile de palme - à la réputation écologique controversée - qui focalise le débat et avait suscité une initiative populaire des opposants.

Signé en 2018 et approuvé par le parlement suisse en 2019, cet accord prévoit l'abolition des droits de douanes sur une grande partie des produits échangés avec l'Indonésie ainsi qu'un ensemble de règles régissant les échanges de services, la propriété intellectuelle et les investissements.

Les opposants fustigent la déforestation, les violations des droits humains et de l'environnement mais aussi les critères de certification de l'huile de palme eux-mêmes, que contient l'accord.

L'introduction d'une identité électronique approuvée par l'Etat fédéral qui aurait permis de faciliter et sécuriser de nombreuses démarches en ligne serait rejetée selon les premières projections.

Les résultats définitfs sont attendus en milieu d'après-midi.

rjm-vog/fio

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MAR 7

En Suisse, un scrutin serré sur l'initiative anti-Burqa #

3/7/2021, 9:06 AM

Le scrutin s'annonçait serré dimanche pour l'interdiction de se dissimuler le visage en Suisse, qui vise les rares femmes qui portent le niqab dans le pays alpin.

Si le oui devait l'emporter, la Suisse rejoindrait la France, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et le Danemark en bannissant le voile intégral, après des années de débat.

Mais l'issue du scrutin est très incertaine, note Claude Longchamp, un politologue suisse sur son site Zoonpoliticon.ch. Cela devrait être "un résultat serré avec un léger avantage au non", analyse Claude Longchamps en se basant sur les diverses études d'opinions publiées ces dernières semaines.

Les premières projections seront disponibles peu après la fermeture des bureaux de vote à 11H00 GMT. La grande majorité des Suisses votent à l'avance.

Le texte proposé par le parti populiste de droit UDC n'évoque ni la burqa - une sorte de longue pièce de tissu qui couvre les femmes de la tête aux pieds et munie d'une fente grillagée à hauteur des yeux - ni le niqab, qui couvre entièrement le corps et le visage à l'exception des yeux, mais les affiches de campagne ne laissent pas de doute sur la cible.

"Stopper l'islamisme radical ou "Stopper l'extrémisme", peut-on lire sur les affiches qui montrent des femmes en niqab.

Si le oui devait l'emporter, il sera alors interdit de se couvrir complètement le visage en public, mais des exceptions sont prévues pour les lieux de culte par exemple.

"En plus d'être inutile, ce texte est raciste et sexiste", a déclaré à l'AFP Ines El Shikh, porte-parole du collectif de féministes musulmanes "Les foulards violets".

Pour Mme El Shikh, le projet de loi crée l'illusion d'un problème là où il n'y en a pas et concerne quelques dizaines de femmes seulement.

Sur son compte Twitter, Amnesty Suisse clamait le 5 mars: "plus que deux jours avant la #votation. Peu importe où, mais c'est MAINTENANT qu'il faut voter NON à l'initiative anti- #burqa" emoji coup de poing à l'appui.

"La cible de l'initiative, ce ne sont pas les musulmans, nous ne remettons pas en cause leurs pratiques religieuses", a affirmé à l'AFP Jean-Luc Addor, le porte-parole du oui et membre de l'UDC. Pour lui, il s'agit de défendre "les valeurs de notre civilisation".

Le gouvernement fédéral et le parlement s'opposent à cette mesure en arguant que l'initiative s'attaque à un problème qui n'existe pas.

Leur contre-proposition - qui serait immédiatement adoptée en cas d'échec du oui - obligerait les gens à montrer leur visage à partir du moment où les autorités l'exigent à fin d'identification, aux frontières par exemple.

Des amendes allant jusqu'à 10.000 francs suisses (un peu plus de 9.000 euros) peuvent être infligées aux contrevenants.

La très grande majorité des femmes qui portent le niqab sont des touristes. Il n'était pas rare avant la pandémie de coronavirus de les apercevoir dans les boutiques de luxe du centre de Genève ou à Zürich en train d'y faire des emplettes.

La population doit par ailleurs se prononcer sur deux autres sujets dont, pour la première fois, un accord commercial, en l'occurrence avec l'Indonésie.

Le plus grand pays musulman du monde est un immense marché très prometteur, mais c'est l'huile de palme - à la réputation écologique sulfureuse - qui focalise le débat.

Signé en 2018 et approuvé par le parlement suisse en 2019, cet accord prévoit l'abolition des droits de douanes sur une grande partie des produits échangés avec l'Indonésie ainsi qu'un ensemble de règles régissant les échanges de services, la propriété intellectuelle et les investissements.

Les opposants fustigent la déforestation, les violations des droits humains et de l'environnement mais aussi les critères de certification de l'huile de palme eux-mêmes, que contient l'accord.

Un sondage en février donnait un net avantage à l'adoption du texte (à 52% contre 42%).

Le dernier référendum porte sur l'adoption d'une identité électronique approuvée par l'Etat fédéral qui permettrait de faciliter et sécuriser de nombreuses démarches en ligne. Elle serait octroyée sur une base volontaire auprès d'une entreprise agréée par l'Etat fédéral.

Et c'est là que le bât blesse pour les opposants qui s'inquiètent de livrer à des entreprises privées l'accès à des informations sensibles.

Selon l'analyse de Claude Longchamp cette initiative devrait être rejetée.

Les résultats sont attendus dans l'après-midi, les bureaux de vote fermant tous à 11H00 GMT.

rjm-vog/fio

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