Conflit au Yémen: l'Italie révoque des contrats d'armement avec Ryad et les Emirats #
L'Italie a révoqué définitivement des autorisations d'exportation - suspendues depuis 18 mois - de missiles et de bombes vers l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, deux pays fortement impliqués dans le conflit au Yémen.
"Je vous annonce que le gouvernement a révoqué les autorisations d'exportation de missiles et de bombes à l'Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis", a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio sur Twitter.
"Nous considérons que c'est un devoir, un message clair de paix qui arrive de notre pays", a ajouté M. Di Maio plus tard sur Facebook, sans jamais mentionner le Yémen.
L'ONG italienne "Le réseau pour la paix et le désarmement" précise que sont concernés 12.700 bombes et missiles italiens, qui ne seront donc pas livrés aux deux pays concernés.
"Le seul arrêt de la fourniture de missiles et bombes aériennes à l'Arabie saoudite et aux Emirants arabes unis ne peut pas faire cesser la guerre au Yémen et soulager les souffrances d'une population épuisée par le conflit, la famine et les maladies, mais constitue un pas nécessaire pour créer les pré-conditions à la paix", ajoute l'ONG.
Cette décision du gouvernement italien "met un terme une fois pour toutes à la possibilité que des milliers d'engins explosifs fabriqués en Italie puissent toucher des structures civiles, faire des victimes parmi la population ou puissent contribuer à aggraver la situation humanitaire déjà grave dans ce pays", se félicite l'ONG.
Le conflit au Yémen, qui a fait des dizaines de milliers de victimes, oppose depuis six ans les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, aux forces loyales au gouvernement, appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite et dont les Emirats arabes unis font partie.
Cette décision intervient alors qu'une controverse est née sur la participation de l'ancien Premier ministre Matteo Renzi à un événement de haut niveau organisé par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
M. Renzi, ennemi de longue date de M. Di Maio, est au centre de l'actualité à Rome pour avoir déclenché une crise gouvernementale et contraint à la démission le Premier ministre Giuseppe Conte.
À Ryad, il s'est exprimé à l'Initiative pour l'investissement futur (FII) -- surnommée "Davos du désert" -- dans une vidéo apparemment pré-enregistrée avec le prince.
En dépit des inquiétudes de longue date concernant le bilan de l'Arabie Saoudite en matière de droits humains, M. Renzi a déclaré que ce pays où est appliqué un islam rigoriste "pourrait être le lieu d'une nouvelle Renaissance pour l'avenir".
Selon le journal italien Domani, qui a publié l'article sur l'engagement saoudien de M. Renzi, ce dernier reçoit 80.000 dollars par an pour siéger au conseil consultatif du FII.
"Le sénateur Renzi ne fait rien de différent de ce que font les autres dirigeants internationaux", a justifié devant des journalistes un élu de son parti, Ettore Rosato.
ljm/glr/avz
Conflit au Yémen: l'Italie révoque des contrats d'armement avec Ryad et les Emirats #
L'Italie a révoqué définitivement des autorisations d'exportation -suspendues depuis 18 mois- de missiles et de bombes vers l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, deux pays fortement impliqués dans le conflit au Yémen.
"Je vous annonce que le gouvernement a révoqué les autorisations d'exportation de missiles et de bombes à l'Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis", a annoncé vendredi sur son compte Twitter Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères.
L'ONG italienne "Le réseau pour la paix et le désarmement" précise que ce sont 12.700 bombes et missiles italiens qui ne partiront ainsi pas en direction des deux pays concernés. Le gouvernement italien avait déjà suspendu en juillet 2019 les autorisations d'exportation,
"Le seul arrêt de la fourniture de missiles et bombes aériennes à l'Arabie saoudite et aux Emirants arabes unis ne peut pas faire cesser la guerre au Yémen et soulager les souffrances d'une population épuisée par le conflit, la famine et les maladies, mais constitue un pas nécessaire pour créer les pré-conditions à la paix", ajoute l'ONG.
Cette décision du gouvernement italien "met un terme une fois pour toutes à la possibilité que des milliers d'engins explosifs fabriqués en Italie puissent toucher des structures civiles, faire des victimes parmi la population ou puissent contribuer à aggraver la situation humanitaire déjà grave dans ce pays", s'est félicitée l'ONG.
Le conflit au Yémen oppose depuis six ans les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, aux forces loyales au gouvernement, appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite et dont les Emirats arabes unis font partie.
ljm/cm/avz
Migrants bloqués en mer: le Premier ministre italien témoigne devant un juge #
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a été entendu jeudi comme témoin par un juge dans le cadre d'une affaire de migrants bloqués en mer en 2019 dans laquelle Matteo Salvini, ex-ministre de l'Intérieur, est soupçonné de séquestration de personnes.
"Le Premier ministre a fait preuve d'une grande collaboration, ses réponses ont été très détaillées", a déclaré à la presse à Rome le magistrat Nunzio Sarpietro, qui doit décider d'un éventuel renvoi de M. Salvini devant la justice.
"Nous ne parlons pas encore de délits, nous parlons d'une procédure qui vise à établir s'il y a eu un délit", a précisé M. Sarpietro, venu spécialement de Catane (Sicile, Sud) pour entendre M. Conte au siège du gouvernement à Rome.
Dans cette affaire Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite) et ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement de M. Conte, est soupçonné d'abus de pouvoir et de séquestration de personnes pour avoir bloqué en mer pendant plusieurs jours 116 migrants qui se trouvaient à bord d'un navire des garde-côtes italiens, le Gregoretti.
La stratégie de la défense de Matteo Salvini est d'impliquer le Premier ministre Giuseppe Conte, en assurant que le blocage du navire était une décision collective du gouvernement.
Dans le cadre de cette affaire, l'actuel ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, à l'époque vice-Premier ministre comme l'était également Matteo Salvini, sera entendu par le magistrat le 19 février à Catane.
M. Sarpietro n'a pas précisé quand il rendra publique sa décision sur l'éventuel renvoi en justice de M. Salvini.
Matteo Salvini affronte une autre procédure similaire à Palerme, en Sicile, dans laquelle il est également accusé de séquestration de personnes et d'abus de pouvoir pour avoir interdit le débarquement d'une centaine de migrants secourus en mer par Open Arms en août 2019 et refusé pendant des jours d'accorder un port sûr au navire de l'ONG espagnole qui mouillait au large de la petite île de Lampedusa, alors que les conditions à bord s'aggravaient.
Dans cette seconde affaire qui a débuté le 9 janvier, une nouvelle audience préliminaire est prévue le 20 mars.
ljm/glr/lch
Migrants bloqués en mer: le Premier ministre italien témoigne devant un juge #
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a été entendu jeudi comme témoin par un juge dans le cadre d'une affaire de migrants bloqués en mer en 2018 dans laquelle Matteo Salvini, ex-ministre de l'Intérieur, est soupçonné de séquestration de personnes.
"Le Premier ministre a fait preuve d'une grande collaboration, ses réponses ont été très détaillées", a déclaré à la presse à Rome le magistrat Nunzio Sarpietro, qui doit décider d'un éventuel renvoi de M. Salvini devant la justice.
"Nous ne parlons pas encore de délits, nous parlons d'une procédure qui vise à établir s'il y a eu un délit", a précisé M. Sarpietro, venu spécialement de Catane (Sicile, Sud) pour entendre M. Conte au siège du gouvernement à Rome.
Dans cette affaire Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite) et ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement de M. Conte, est soupçonné d'abus de pouvoir et de séquestration de personnes pour avoir bloqué en mer pendant plusieurs jours 116 migrants qui se trouvaient à bord d'un navire des garde-côtes italiens, le Gregoretti.
La stratégie de la défense de Matteo Salvini est d'impliquer le Premier ministre Giuseppe Conte, en assurant que le blocage du navire était une décision collective du gouvernement.
Dans le cadre de cette affaire, l'actuel ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, à l'époque vice-Premier ministre comme l'était également Matteo Salvini, sera entendu par le magistrat le 19 février à Catane.
M. Sarpietro n'a pas précisé quand il rendra publique sa décision sur l'éventuel renvoi en justice de M. Salvini.
Matteo Salvini affronte une autre procédure similaire à Palerme, en Sicile, dans laquelle il est également accusé de séquestration de personnes et d'abus de pouvoir pour avoir interdit le débarquement d'une centaine de migrants secourus en mer par Open Arms en août 2019 et refusé pendant des jours d'accorder un port sûr au navire de l'ONG espagnole qui mouillait au large de la petite île de Lampedusa, alors que les conditions à bord s'aggravaient.
Dans cette seconde affaire qui a débuté le 9 janvier, une nouvelle audience préliminaire est prévue le 20 mars.
ljm/glr/lch