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Algérie: nouveau procès pour Khaled Drareni, symbole de la liberté de la presse #

3/25/2021, 1:18 PM
Alger, DZA

Devenu symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, le journaliste Khaled Drareni, condamné à une lourde peine de prison, sera rejugé après que la Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation présenté par ses avocats.

"La Cour suprême annule la décision. Le pourvoi (en cassation) de la défense a été accepté, donc Khaled Drareni sera rejugé", a indiqué à l'AFP un de ses avocats, Me Abdelghani Badi.

"J'espère que lors de ce nouveau procès, il n'y aura pas de pressions sur la justice, comme cela a été le cas auparavant", a ajouté Me Badi.

Lors du procès, en septembre, le collectif des avocats de Khaled Drareni avait fustigé "la pression (du pouvoir exécutif) sur les juges qui sont mis sous influence".

Incarcéré en mars 2020, le journaliste indépendant de 40 ans a bénéficié d'une mesure de grâce présidentielle le mois dernier en faveur de détenus du mouvement pro-démocratie du Hirak. Il est depuis en liberté provisoire.

"Nous nous attendions à l'acceptation du pourvoi en cassation, avec la programmation d'un nouveau procès, même si nous aurions évidemment espéré un abandon des poursuites", a réagi M. Drareni auprès de l'AFP.

"Nous espérons avec les avocats que le nouveau procès, qui va certainement être programmé dans les mois qui viennent, va corriger les deux procès que j'ai subis en premiere instance et en cour d'appel", a-t-il souligné.

Le directeur du site d'information Casbah Tribune, et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour Reporters sans frontières (RSF), avait été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".

Un verdict d'une sévérité sans précédent à l'encontre d'un journaliste ce qui a indigné ses confrères et suscité une campagne de soutien bien au delà des frontières de l'Algérie.

Khaled Drareni avait été arrêté à Alger le 7 mars 2020 alors qu'il couvrait une manifestation du Hirak, le soulèvement populaire qui secoue l'Algérie depuis plus de deux ans.

Il a aussi été accusé d'avoir critiqué sur Facebook le système politique et publié le communiqué d'une coalition de partis politiques en faveur d'une grève générale, selon RSF.

Enfin, les autorités lui ont reproché d'avoir travaillé pour un média étranger sans accréditation, une procédure bureaucratique opaque en Algérie, mais aussi d'être un "khabarji" (informateur) à la solde "de parties étrangères".

- "Combat universel" -

Khaled Drareni a rejeté ces accusations, assurant n'avoir fait que son "travail en tant que journaliste indépendant", et exercé "son droit d'informer", et décidé de se pourvoir en cassation "au nom de la morale et de l'éthique", selon ses avocats.

Son cas est devenu emblématique du combat pour la liberté de presse et d'expression en Algérie, mise à mal par une série de condamnations et un arsenal juridique très restrictif pour la presse en ligne et les réseaux sociaux.

Dans une interview à l'AFP le 24 février, il s'est dit déterminé à "mener ce combat universel en tant que journaliste algérien".

Khaled Drareni s'est fait connaître en Algérie en tant que présentateur sur les chaînes privées Dzair TV et Echourouk TV, mais aussi pour son activité sur les réseaux sociaux, où il a partagé photos, slogans et déclarations en direct des défilés du Hirak.

Sitôt libéré, il a repris ses activités de journaliste auprès de Casbah Tribune et de la chaîne française TV5Monde.

Malgré la libération récente d'une quarantaine de détenus d'opinion, une trentaine de personnes sont toujours en prison pour des faits liés au Hirak et/ou aux libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus(CNLD), une association de soutien.

L'Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF. Elle a perdu 27 places en cinq ans.

abh-agr/hj

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MAR 25

Algérie: Khaled Drareni, symbole de la liberté de la presse, va être rejugé #

3/25/2021, 11:52 AM
Alger, DZA

Devenu symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, le journaliste Khaled Drareni, condamné à une lourde peine de prison, sera rejugé après que la Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation présenté par ses avocats.

"La Cour suprême annule la décision. Le pourvoi (en cassation) de la défense a été accepté, donc Khaled Drareni sera rejugé", a indiqué à l'AFP un de ses avocats, Me Abdelghani Badi.

"J'espère que lors de ce nouveau procès, il n'y aura pas de pressions sur la justice, comme cela a été le cas auparavant", a ajouté Me Badi.

Lors du procès, en septembre, le collectif des avocats de Khaled Drareni avait fustigé "la pression (du pouvoir exécutif) sur les juges qui sont mis sous influence".

Incarcéré en mars 2020, le journaliste indépendant de 40 ans a bénéficié d'une mesure de grâce présidentielle le mois dernier en faveur de détenus du mouvement pro-démocratie du Hirak. Il est depuis en liberté provisoire.

Le directeur du site d'information Casbah Tribune, et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour Reporters sans frontières (RSF), avait été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".

Un verdict d'une sévérité sans précédent à l'encontre d'un journaliste ce qui a indigné ses confrères et suscité une campagne de soutien bien au delà des frontières de l'Algérie.

Khaled Drareni avait été arrêté à Alger le 7 mars 2020 alors qu'il couvrait une manifestation du Hirak, le soulèvement populaire qui secoue l'Algérie depuis plus de deux ans.

- "Combat universel" -

Il a aussi été accusé d'avoir critiqué sur Facebook le système politique et publié le communiqué d'une coalition de partis politiques en faveur d'une grève générale, selon RSF.

Enfin, les autorités lui ont reproché d'avoir travaillé pour un média étranger sans accréditation, une procédure bureaucratique opaque en Algérie, mais aussi d'être un "khabarji" (informateur) à la solde "de parties étrangères".

Khaled Drareni a rejeté ces accusations, assurant n'avoir fait que son "travail en tant que journaliste indépendant", et exercé "son droit d'informer", et décidé de se pourvoir en cassation "au nom de la morale et de l'éthique", selon ses avocats.

Son cas est devenu emblématique du combat pour la liberté de presse et d'expression en Algérie, mise à mal par une série de condamnations et un arsenal juridique très restrictif pour la presse en ligne et les réseaux sociaux.

Dans une interview à l'AFP le 24 février, il s'est dit déterminé à "mener ce combat universel en tant que journaliste algérien".

Khaled Drareni s'est fait connaître en Algérie en tant que présentateur sur les chaînes privées Dzair TV et Echourouk TV, mais aussi pour son activité sur les réseaux sociaux, où il a partagé photos, slogans et déclarations en direct des défilés du Hirak.

Sitôt libéré, il a repris ses activités de journaliste auprès de Casbah Tribune et de la chaîne française TV5Monde.

Malgré la libération récente d'une quarantaine de détenus d'opinion, une trentaine de personnes sont toujours en prison pour des faits liés au Hirak et/ou aux libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus(CNLD), une association de soutien.

L'Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF. Elle a perdu 27 places en cinq ans.

abh-agr/hj

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MAR 25

Algérie: nouveau procès pour le journaliste Khaled Drareni #

3/25/2021, 10:21 AM
Alger, DZA

Le journaliste algérien Khaled Drareni, condamné à une lourde peine de prison, sera rejugé après que la Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation présenté par la défense, a indiqué à l'AFP un de ses avocats.

"La Cour suprême annule la décision. Le pourvoi (en cassation) de la défense a été accepté, donc Khaled Drareni sera rejugé", a expliqué Me Abdelghani Badi.

"J'espère que lors de ce nouveau procès, il n'y aura pas de pressions sur la justice, comme cela a été le cas auparavant", a ajouté Me Badi.

Devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse dans son pays, M. Drareni, incarcéré en mars 2020, a bénéficié d'une mesure de grâce présidentielle le mois dernier et est depuis en liberté provisoire.

Correspondant de TV5Monde et de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, il avait été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour avoir couvert une manifestation du mouvement pro-démocratie du Hirak.

Khaled Drareni, 40 ans, était poursuivi pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".

Le journaliste a toujours proclamé son innocence et décidé de se pourvoir en cassation "au nom de la morale et de l'éthique", selon ses avocats.

abh-agr/hj

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MAR 25

Algérie: le journaliste Khaled Drareni sera rejugé après cassation (avocat à l'AFP) #

3/25/2021, 9:55 AM
Alger, DZA

Le journaliste algérien Khaled Drareni, condamné à une lourde peine de prison, sera rejugé après que la Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation présenté par la défense, a indiqué à l'AFP un de ses avocats.

"La Cour suprême annule la décision. Le pourvoi (en cassation) de la défense a été accepté, donc Khaled Drareni sera rejugé", a expliqué Me Abdelghani Badi. M. Drareni, en liberté provisoire, a été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour avoir couvert une manifestation du mouvement pro-démocratie du Hirak.

abh-agr/hj

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MAR 23

Algérie: des manifestants du Hirak contre la "feuille de route" du régime #

3/23/2021, 6:59 PM
Alger, DZA

Des manifestants du Hirak en Algérie, dont des étudiants et des enseignants, ont à nouveau défilé mardi à Alger contre la "feuille du route" du régime qui a décidé d'organiser des législatives anticipées, sans tenir compte des revendications du mouvement pro-démocratie, a constaté l'AFP.

Semblant moins fourni que les semaines précédentes, le cortège des hirakistes a exprimé son refus du scrutin législatif annoncé par le président Abdelmadjid Tebboune et prévu en juin.

"Tebboune dégage, il n'y aura pas d'élections", "Transférez le pouvoir au peuple", ont scandé les manifestants.

"En ce qui concerne le prochain vote pour le Parlement, ce n'est qu'une une pièce de théâtre car le +système+ est illégitime", a déclaré à l'AFP Amira, une étudiante de 18 ans.

"Je m'adresse au peuple algérien et à ceux du Hirak: ne votez pas ! Si vous le faites, c'en est fini de l'Algérie", a renchéri un retraité de 70 ans qui n'a pas voulu donner son nom.

Les manifestants ont demandé la "libération" immédiate" des détenus d'opinion en Algérie, l'un d'eux brandissant un portrait de Miloud Benrouane, étudiant emprisonné à Biskra (nord-est) depuis octobre 2020.

Le rassemblement -- en principe interdit en raison de la pandémie de Covid-19 -- a pris fin sans incident.

Des marches ont également eu lieu à Oran (nord-ouest) et à Béjaïa, en Kabylie (nord-est), selon les médias locaux.

Certains protestataires ont également proclamé leur soutien aux quatre activistes établis à l'étranger contre lesquels la justice algérienne a émis dimanche des mandats d'arrêt internationaux, les accusant d'appartenir à un groupe terroriste et de menées subversives.

Parmi ces militants anti-régime, figure Mohamed Larbi Zeitout, un des fondateurs et dirigeants du mouvement islamo-conservateur Rachad, bête noire des autorités et interdit en Algérie. M. Zeitout, un ancien diplomate de 57 ans, s'est exilé à Londres en 1995 et possède la nationalité britannique.

Sont également dans le viseur de la justice Amir Boukhors, blogueur connu sous le nom d'"Amir Dz", Hichem Aboud, un journaliste, et un ex-gendarme, Abdellah Mohamed, membre de Rachad.

Selon les autorités, Rachad, qui regrouperait d'anciens militants du Front islamique de salut (FIS, dissous en mars 1992), chercherait à infiltrer le Hirak et à l'entraîner dans la violence.

Né en février 2019 du rejet massif d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962.

Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pacifique, pluriel - des laïcs aux islamistes - et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour.

ad-abh-fa/amb-agr/hj

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MAR 23

Algérie: des manifestants du Hirak contre la "feuille de route" du régime #

3/23/2021, 5:25 PM
Alger, DZA

Des manifestants du Hirak en Algérie, dont des étudiants, ont à nouveau défilé mardi à Alger contre la "feuille du route" du régime qui a décidé d'organiser des législatives anticipées, sans tenir compte des revendications du mouvement pro-démocratie, a constaté l'AFP.

Semblant moins fourni que les semaines précédentes, le cortège des hirakistes a exprimé son refus du scrutin législatif annoncé par le président Abdelmadjid Tebboune et prévu en juin.

"Tebboune dégage, il n'y aura pas d'élections", "Transférez le pouvoir au peuple", ont scandé les manifestants.

"En ce qui concerne le prochain vote pour le Parlement, ce n'est qu'une une pièce de théâtre car le +système+ est illégitime", a déclaré à l'AFP Amira, une étudiante de 18 ans.

"Je m'adresse au peuple algérien et à ceux du Hirak: ne votez pas ! Si vous le faites, c'en est fini de l'Algérie", a renchéri un retraité de 70 ans qui n'a pas voulu donner son nom.

Certains protestataires ont également proclamé leur soutien aux quatre activistes établis à l'étranger contre lesquels la justice algérienne a émis dimanche des mandats d'arrêt internationaux, les accusant d'appartenir à un groupe terroriste et de menées subversives.

Parmi ces militants anti-régime, figure Mohamed Larbi Zeitout, un des fondateurs et dirigeants du mouvement islamo-conservateur Rachad, bête noire des autorités et interdit en Algérie. M. Zeitout, un ancien diplomate de 57 ans, s'est exilé à Londres en 1995 et possède la nationalité britannique.

Sont également dans le viseur de la justice Amir Boukhors, blogueur connu sous le nom d'"Amir Dz", Hichem Aboud, un journaliste, et un ex-gendarme, Abdellah Mohamed, membre de Rachad.

Selon les autorités, Rachad, qui regrouperait d'anciens militants du Front islamique de salut (FIS, dissous en mars 1992), chercherait à infiltrer le Hirak et à l'entraîner dans la violence.

Né en février 2019 du rejet massif d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962.

Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pacifique, pluriel - des laïcs aux islamistes - et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour.

ad-abh-fa/amb/agr/hj

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MAR 22

Alger lance des mandats d'arrêts contre des activistes accusés de "terrorisme" #

3/22/2021, 5:04 PM

Un tribunal d'Alger a émis dimanche quatre mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de quatre activistes établis à l'étranger, des influenceurs et un dirigeant d'un mouvement islamiste interdit, accusés notamment d'appartenir à un groupe terroriste.

Les personnes visées sont Mohamed Larbi Zeitout, un ancien diplomate résidant au Royaume-Uni, Amir Boukhors, blogueur connu sous le nom d'"Amir Dz", Hichem Aboud, un journaliste, et un certain Abdellah Mohamed (bien Abdellah Mohamed), un gendarme déserteur.

M. Zeitout, 57 ans, a fondé en 2007 le mouvement islamiste Rachad, bête noire du régime, illégal en Algérie. Il en est l'un des principaux dirigeants. Il a été en poste à l'ambassade d'Algérie en Libye en 1991. Puis en 1995 il s'est exilé à Londres après avoir démissionné du service diplomatique.

Selon les autorités, Rachad regroupe d'anciens militants du Front islamique de salut (FIS, dissous en mars 1992). Ce mouvement est accusé de chercher à infiltrer et entraîner dans la violence le mouvement pro-démocratie du Hirak, né en février 2019 et qui réclame pacifiquement un changement radical de "système" politique.

L'ancien diplomate algérien est poursuivi pour "gestion et financement d'un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et l'unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle", selon un communiqué du parquet publié par l'agence officielle APS.

M. Zeitout "a reçu des sommes importantes (...) pour le financement des activités secrètes du mouvement Rachad", précise le communiqué.

- "Atteinte à l'ordre public" -

Le blogueur Amir Dz (38 ans), le journaliste Hichem Aboud (65 ans) et Mohamed Abdellah sont eux poursuivis pour "adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et l'unité nationale, financement d'un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle", d'après le communiqué.

Installé en France, Amir DZ est l'auteur de très nombreuses vidéos hostiles notamment au pouvoir en place à Alger.

Quant à Hichem Aboud, il se présente comme un ancien membre des services secrets algériens. Il a été condamné en février dernier à sept ans de prison par contumace. Il a fui l'Algérie via la Tunisie en août 2013 alors qu'il était sous le coup d'une interdiction de sortie du territoire national. Il vit désormais en France.

Si les trois premiers accusés sont très prolifiques sur les réseaux sociaux, surtout depuis le début du Hirak, Abdellah Mohamed est moins connu du grand public, même s'il a créé une chaîne YouTube.

Il s'agit d'un sergent-chef de la gendarmerie qui a déserté. Il appartient au mouvement Rachad et vit à Alicante, en Espagne, selon des vidéos circulant sur les réseaux sociaux en arabe. On le dit proche de Mohamed Larbi Zeitout, le fondateur de Rachad, dont il relaie les vidéos.

En outre, ce même procureur a requis dimanche le placement sous mandat de dépôt d'un certain Ahmed Mansouri, un ancien militant islamiste repenti, arrêté le 28 février et depuis en détention provisoire.

M. Mansouri, un ex-membre du FIS, "a rejoint les groupes terroristes et a été condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositions de la Concorde civile", indique le communiqué du procureur du tribunal de Bir Mourad Rais à Alger.

Selon le communiqué, "des investigations techniques" ont confirmé qu'Ahmed Mansouri avait établi des contacts notamment avec Amir Dz, Hichem Aboud et Mohamed Abdellah afin de "mettre sur pied des plans d'atteinte à l'ordre public, notamment l'exploitation du Hirak (...) dans le but de le faire sortir de son caractère pacifique".

L'action de la justice algérienne survient au moment où le Hirak mobilise à nouveau des milliers d'Algériens chaque semaine dans les rues contre le régime, tandis que le président Abdelmadjid Tebboune a convoqué des élections législatives le 12 juin prochain.

Le gouvernement envisage de déchoir de la nationalité algérienne tout ressortissant commettant à l'étranger "des actes préjudiciables aux intérêts de l'Etat", selon un avant-projet de loi présenté au début du mois par le ministre de la Justice.

Selon ses détracteurs, cette initiative vise à "faire taire les voix réfractaires de l'étranger", en particulier les YouTubeurs.

amb-ad-agr/hj

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