Six mois de guerre jour pour jour en Ukraine, nouvelle frappe russe meurtrière #
Six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 22 morts et des dizaines de blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.
"Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (centre de l' Ukraine ), en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons de passagers sont en feu", a affirmé M. Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
"il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans un wagon. Un adolescent est mort, il avait 11 ans, une roquette russe a détruit sa maison", a-t-il dit ultérieurement dans son allocution quotidienne du soir.
"Les opérations de recherche et de sauvetage vont se poursuivre", a-t-il ajouté. "Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre."
"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a pour sa part estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire du déclenchement - le 24 février - des combats, qui ont fait des centaines de milliers de morts et de blessés.
Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.
Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.
Inquiet également, le pape François a réclamé des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.
La Russie doit cesser son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.
Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Etats-Unis depuis le début du conflit.
Il s'agit, a expliqué M. Biden, de permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".
Manifestation plus symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il estimé.
Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités, même si la diaspora ukrainienne a organisé de nombreux rassemblements à travers le monde (France, Pologne, Israël...).
Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.
L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.
Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi. Dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.
Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.
Et dans la nuit de mercredi à jeudi, de mêmes sources, d'autres ont été constatées à Vychgorod, une banlieue de Kiev, et à Kryvy Rig (sud), la ville d'origine du président Zelensky.
"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré par l'AFP à Mykolaïv, cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.
Au total, près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine durant les six premiers mois de guerre, tuant au moins 98 personnes, a déploré l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les Etats-Unis s'inquiètent également à court terme d'un autre problème: "Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum" à Kherson (sud), ainsi qu'à Kharkiv, sur un rattachement de ces régions aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l' Ukraine , a lâché mercredi la Maison Blanche.
burx-jg-bds/mm/mba/ybl/mav
Six mois de guerre jour pour jour en Ukraine, nouvelle frappe russe meurtrière #
Six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 22 morts et des dizaines de blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.
"Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (centre de l' Ukraine ), en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons de passagers sont en feu", a affirmé M. Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
"il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans un wagon. Un adolescent est mort, il avait 11 ans, une roquette russe a détruit sa maison", a-t-il dit ultérieurement dans son allocution quotidienne du soir.
"Les opérations de recherche et de sauvetage vont se poursuivre", a-t-il ajouté. "Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre."
"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a pour sa part estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire du déclenchement - le 24 février - des combats, qui ont fait des centaines de milliers de morts et de blessés.
Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.
Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.
Inquiet également, le pape François a réclamé des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.
La Russie doit cesser son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.
Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Etats-Unis depuis le début du conflit.
Il s'agit, a expliqué M. Biden, de permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".
Manifestation plus symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il estimé.
Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités, même si la diaspora ukrainienne a organisé de nombreux rassemblements à travers le monde (France, Pologne, Israël...).
Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.
L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.
Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi. Dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.
Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.
"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré par l'AFP à Mykolaïv, cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.
Au total, près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine durant les six premiers mois de guerre, tuant au moins 98 personnes, a déploré l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les Etats-Unis s'inquiètent également à court terme d'un autre problème : "Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum" à Kherson (sud), ainsi qu'à Kharkiv, sur un rattachement de ces régions aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l' Ukraine , a lâché mercredi la Maison Blanche.
burx-jg-bds/mm/mba
Ukraine: au moins 22 morts dans une frappe russe sur une gare (nouveau bilan) #
Au moins 22 personnes ont été tuées mercredi par une frappe russe ayant touché une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine , selon un nouveau bilan annoncé en soirée par le président ukrainien Voldymyr Zelensky.
"Pour le moment, il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans une voiture" et un garçon de 11 ans, a déclaré M. Zelensky dans son allocution du soir. Plus tôt dans la journée, il avait annoncé un bilan d'au moins 15 morts et 50 blessés, au début d'un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
bur-mba/mm
Six mois de guerre jour pour jour en Ukraine, nouvelle frappe russe meurtrière #
Six mois exactement après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 15 morts et 50 blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé le président Volodymyr Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
"Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (centre de l' Ukraine ), en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons de passagers sont en feu", a affirmé M. Zelensky au début de son intervention.
"Au moins 15 personnes ont été tuées et environ 50 blessées. (...) C'est notre vie de tous les jours", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres en évoquant la date anniversaire du déclenchement - le 24 février - des combats, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.
Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a notamment réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement.
"Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti, tandis que les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection de ces installations.
Autre illustration de la grande inquiétude de la communauté internationale à ce sujet, le pape François a exhorté le même jour à prendre des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.
La Russie doit stopper sans conditions son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité des Nations unies. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.
"Nous allons nous battre pour (l' Ukraine ) jusqu'au bout", avait auparavant proclamé le président ukrainien, précisant qu'il s'agissait de "l' Ukraine toute entière (...) sans aucune concession ni compromis", englobant le bassin du Donbass (est), en partie aux mains de séparatistes prorusses soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.
Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Etats-Unis depuis le début du conflit.
Il s'agit, a expliqué le président américain, de permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".
Manifestation plus symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il à cette occasion estimé.
Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités.
Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - aux couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de la capitale, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie, auquel les chefs des principales confessions religieuses ont participé.
Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi et, dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.
Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.
"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré à Mykolaïv, cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.
Au total, près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine au cours des six premiers mois de l'invasion russe, coûtant la vie à au moins 98 personnes, a par ailleurs déploré l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les Etats-Unis s'inquiètent également à court terme d'un autre problème : "Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum" à Kherson (sud), ainsi qu'à Kharkiv, sur un rattachement de ces régions aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l' Ukraine , a lâché mercredi la Maison Blanche.
burx-jg-bds/mba
Ukraine: 15 morts et 50 blessés dans une frappe russe sur une gare ferroviaire (Zelensky) #
Au moins 15 personnes ont été tuées et 50 blessées mercredi dans une frappe russe ayant touché une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine , a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
"Je viens de recevoir une information sur une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk, en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons passagers sont en feu", a déclaré M. Zelensky au début de son discours.
Selon lui, "au moins 15 personnes ont été tuées et environ 50 blessées". "Les sauveteurs travaillent sur place, mais le bilan des victimes peut malheureusement s'alourdir. C'est notre vie de tous les jours", a ajouté M. Zelensky.
Cette frappe intervient alors que l' Ukraine célèbre le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle vient aussi alors que le pays entre dans son septième mois de la guerre contre la Russie, lancée le 24 février.
M. Zelensky avait assuré plus tôt mercredi que l' Ukraine se battrait "jusqu'au bout".
Si l'essentiel des combats se déroule aujourd'hui dans l'est et dans le sud de l' Ukraine , où aucun des deux camps ne semble progresser, la Russie frappe régulièrement les villes ukrainiennes avec des missiles à longue portée, selon Kiev.
bur-pop/mba
Ukraine: 15 morts et 50 blessés dans une frappe russe sur une gare ferroviaire (Zelensky) #
Au moins 15 personnes ont été tuées et 50 blessées mercredi dans une frappe russe ayant touché une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine , a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
"Je viens de recevoir une information sur une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (...) Au moins 15 personnes ont été tuées et environ 50 blessées", a déclaré M. Zelensky au début de son discours.
bur-pop/mba
L'Ukraine veut se battre "jusqu'au bout", Boris Johnson à Kiev #
Six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, le président Volodymyr Zelensky a assuré mercredi que son pays se battrait "jusqu'au bout", fermement soutenu en cela par les Occidentaux, avec une nouvelle aide militaire des Etats-Unis et, plus symboliquement, la visite-surprise à Kiev pour le Jour de l'Indépendance du Premier ministre britannique Boris Johnson.
"Aujourd'hui, marque un jalon triste et tragique", a de son côté déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres en évoquant cette date anniversaire du déclenchement le 24 février des combats qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.
Après avoir déploré les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a notamment réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement.
"Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti, tandis que les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi et de l'Agence atomique russe Rosatom Alexeï Likhatchev se sont rencontrés à Istanbul pour discuter d'une inspection de ces installations.
Autre illustration de la grande inquiétude de la communauté internationale à ce sujet, le pape François a exhorté le même jour à prendre des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.
La Russie doit stopper sans conditions son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé Volodymyr Zelensky dans un message vidéo diffusé au Conseil de sécurité des Nations unies.
"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", avait auparavant proclamé le chef de l'État ukrainien, précisant qu'il s'agissait de "l' Ukraine toute entière (...) sans aucune concession ni compromis", englobant le bassin du Donbass (est), en partie aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.
Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Américains depuis le début du conflit. Et ce, a expliqué le président américain, pour permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".
Après un semestre de guerre, cet anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités.
Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - aux couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de la capitale, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie, auquel les chefs des principales confessions religieuses ont participé.
Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi et, dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.
Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.
"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré à Mykolaïv, une cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où les Russes ont lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente.
Allié de Moscou, le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui a ouvert le territoire de son pays aux troupes russes pour qu'elles lancent l'assaut sur l' Ukraine en février, a néanmoins félicité le peuple ukrainien pour sa fête nationale, lui souhaitant "un ciel pacifique".
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, a qualifié cette démarche de "cynique" et de "bouffonnerie", évoquant "la participation active aux crimes contre l' Ukraine " de M. Loukachenko.
De leur côté, les Européens avaient réaffirmé leur soutien à Kiev mardi pendant le sommet de la "plateforme de Crimée", pré-existante à l'offensive russe et réunissant les principaux alliés de l' Ukraine .
Le président français Emmanuel Macron a adressé mercredi un nouveau message de soutien aux Ukrainiens, disant qu'ils pouvaient "être fiers" de leurs 31 années d'indépendance et de leur "résistance exceptionnelle" face à l'armée russe depuis six mois.
"Nous nous mobilisons aujourd'hui et nous nous mobiliserons demain pour aider à la résistance militaire de l' Ukraine et des Ukrainiens, et aussi pour aider demain à reconstruire", a-t-il assuré.
burx-jg-bds/at
Ukraine: Jour de l'indépendance sous tension après six mois de guerre #
Six mois jour pour jour après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mercredi que son pays se battrait "jusqu'au bout" pour reconquérir tout son territoire, dans un discours à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance ukrainienne vis-à-vis de l'URSS.
En ce jour symbolique, le président américain Joe Biden a confirmé l'octroi d'une nouvelle aide militaire à l' Ukraine , la plus importante des États-Unis depuis le début du conflit le 24 février, pour lui permettre "d'acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".
Les États-Unis "sont déterminés à soutenir le peuple ukrainien (...). Dans le cadre de cet engagement, je suis fier d'annoncer notre plus grande tranche d'assistance sécuritaire à ce jour: environ 2,98 milliards de dollars d'armes et d'équipement", a-t-il annoncé.
Ce Jour de l'indépendance intervient dans un contexte de forte tension, l' Ukraine redoutant de possibles "provocations russes répugnantes".
"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", a déclaré le chef de l'État ukrainien en précisant qu'il s'agissait de "l' Ukraine toute entière (...) sans aucune concession ni compromis", englobant le bassin du Donbass (est), en partie aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.
Après un semestre de guerre, des dizaines de milliers de morts et d'immenses destructions, cet anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne donnera pas lieu à festivités.
Le président et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et déposant des bouquets jaune et bleu - aux couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie, auquel les chefs des principales confessions religieuses ont participé.
Les autorités de Kiev, où des sirènes anti-aériennes ont retenti dans la matinée, ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi dans la capitale, et dans le nord-est le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.
Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.
"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", raconte Mykola, un soldat de 33 ans rencontré à Mykolaïv, une ville du sud du pays sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente. La Russie continue cependant régulièrement de viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.
Allié de Moscou, le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui a ouvert le territoire de son pays aux troupes russes pour qu'elles lancent l'assaut sur l' Ukraine en février, a néanmoins adressé mercredi un message de félicitation au peuple ukrainien pour sa fête nationale, lui souhaitant "un ciel pacifique" et appelant à un "renforcement des contacts amicaux".
"Il semble que Loukachenko croit vraiment que le monde ne remarque pas sa participation active aux crimes contre l' Ukraine ", a rétorqué sur Twitter un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, en dénonçant une "bouffonnerie" et un message "cynique" qui "aura des conséquences".
De leur côté, les Européens avaient réaffirmé leur soutien à Kiev mardi lors du sommet de la "plateforme de Crimée", pré-existante à l'invasion du 24 février et réunissant les principaux alliés de l' Ukraine .
Le président français Emmanuel Macron a adressé mercredi un nouveau message de soutien aux Ukrainiens, en affirmant qu'ils pouvaient "être fiers" de leurs 31 années d'indépendance et de leur "résistance exceptionnelle" face à l'armée russe depuis six mois.
"Nous nous mobilisons aujourd'hui et nous nous mobiliserons demain pour aider à la résistance militaire de l' Ukraine et des Ukrainiens, et aussi pour aider demain à reconstruire", assure-t-il dans un message vidéo.
À Rome, dénonçant une nouvelle fois la "folie de la guerre", le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia", la centrale nucléaire du centre de l' Ukraine que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de mettre en péril.
La veille, le secrétariat général de l'ONU avait appelé les belligérants à cesser toute activité militaire autour du site tandis que Moscou et Paris évoquaient une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le directeur de l'AIEA Rafael Grossi et celui de l'Agence atomique russe Rosatom Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés mercredi à Istanbul pour discuter d'une telle inspection, selon l'agence russe.
À la demande notamment de Washington, Paris et Londres, une autre réunion du Conseil de sécurité est prévue mercredi matin pour marquer les six mois de l'invasion de l' Ukraine par la Russie.
burs-jg
Ukraine: Jour de l'indépendance sous tension après six mois de guerre #
Six mois jour pour jour après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mercredi que son pays se battrait "jusqu'au bout" pour reconquérir tout son territoire, dans un discours à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance ukrainienne vis-à-vis de l'URSS.
Ce Jour de l'indépendance intervient dans un contexte de forte tension, l' Ukraine redoutant de possibles "provocations russes répugnantes". L'ambassade des États-Unis à Kiev a également mis en garde contre de possibles bombardements russes "ces prochains jours" et exhorté les citoyens américains à quitter immédiatement le pays.
"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", a déclaré le chef de l'État ukrainien en précisant qu'il s'agissait de "l' Ukraine toute entière (...) sans aucune concession ni compromis", englobant le bassin du Donbass (est), en partie aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.
"Qu'est-ce qui signifie pour nous la fin de la guerre ? Avant on disait +la paix+. Maintenant on dit +la victoire+", a-t-il lancé.
Après un semestre de guerre, avec des dizaines de milliers de morts et d'immenses destructions, cet anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne donnera pas lieu à festivités.
Les autorités de Kiev, où deux sirènes anti-aériennes avaient déjà retenti dans la matinée, ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi dans la capitale, et dans le nord-est le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.
Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.
À Bakhmout (est), un civil a été tué au cours des dernières 24 heures, selon le chef du district du Donetsk.
"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", raconte Mykola un soldat de 33 ans rencontré à Mykolaïv, une grande ville du sud du pays sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente. La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.
Allié de Moscou, le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui a ouvert le territoire de son pays aux troupes russes pour qu'elles lancent l'assaut sur l' Ukraine le 24 février dernier, a néanmoins adressé mercredi un message de félicitation au peuple ukrainien pour sa fête nationale, lui souhaitant "un ciel pacifique" et appelant à un "renforcement des contacts amicaux".
C'est à cette date hautement symbolique que les États-Unis devraient annoncer une nouvelle aide militaire d'environ 3 milliards de dollars à l' Ukraine , selon un responsable américain. Cette aide, la plus importante accordée à Kiev par Washington depuis six mois, provient d'un fonds du Pentagone qui peut être utilisé pour des opérations immédiates ou pour l'acquisition d'armements.
L'enveloppe est différente d'un autre fonds qui permet au président Joe Biden d'ordonner le transfert immédiat à l' Ukraine d'armes, matériel et équipements à partir des stocks existants.
Vendredi, le Pentagone avait annoncé y puiser 775 millions de dollars, pour une nouvelle aide comprenant notamment des missiles supplémentaires pour les systèmes américains d'artillerie de précision Himars, qui ont "changé la donne sur le champ de bataille".
Mardi, les Européens ont réaffirmé leur soutien à Kiev lors du sommet de la "plateforme de Crimée", pré-existante à l'invasion du 24 février et réunissant les principaux alliés de l' Ukraine .
Le président français Emmanuel Macron a exhorté à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie. Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l' Ukraine "dans la durée", a-t-il assuré.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l' Ukraine que ce soit", a aussi affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.
"Nous devons continuer à fournir à l' Ukraine toute l'aide nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l' Ukraine ", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des États membres doit être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien avec l'AFP.
À l'ONU, le secrétariat général a appelé les belligérants à cesser toute activité militaire autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (centre), tandis que Moscou et Kiev se sont mutuellement accusés mardi de la mettre en péril.
L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a fustigé les Occidentaux qui "vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège". "Personne ne peut imaginer que l' Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a rétorqué son homologue ukrainien Sergiy Kyslytsya.
À la demande notamment de Washington, Paris et Londres, une autre réunion du Conseil de sécurité est prévue mercredi matin pour marquer les six mois de l'invasion de l' Ukraine par la Russie.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire.
Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici à quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a indiqué le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi.
A Rome, le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia", dénonçant une nouvelle fois la "folie de la guerre".
burs-jg/emd
Ukraine: six mois ont passé et Mykolaïv s'est habituée à la guerre #
Six mois après le début de la guerre, les missiles pleuvent quotidiennement sur Mykolaïv, grande ville du sud de l' Ukraine , mais les habitants constatent avec horreur ou résignation s'être adaptés à cette nouvelle réalité.
Dans la file d'attente pour faire le plein d'eau potable, dans le quartier mal nommé de Soukhiï Fontan ("Fontaine sèche" en ukrainien), une dizaine de voisins discutent, des bidons vides de 5 ou 10 litres au bout des bras.
Depuis que les combats ont mis hors service un pipeline en avril, l'eau du robinet, après avoir été longtemps coupée, est salée et l'eau potable n'est accessible qu'aux fontaines de distribution installées dans chaque quartier.
Mais ce n'est déjà plus ce qui perturbe la population de Mykolaïv. "Récemment, il y a eu une explosion près de chez moi. C'est effrayant mais ce qui est terrible, c'est que j'ai déjà pris le pli", confie Eva Goudzon, une photographe et chanteuse de 35 ans.
Elle ne dort plus la nuit attendant les frappes. "Ça perturbe quand même mon rythme, alors que je dois m'occuper de mes deux enfants la journée", dit-elle.
Port stratégique dans l'estuaire du fleuve Dnipro (Dniepr en russe), Mykolaïv a failli être occupé au début de la guerre, quasiment encerclé par les troupes russes.
Sa capture aurait ouvert aux Russes la route d'Odessa, à l'ouest, et sûrement changé le cours de la guerre. Au prix de lourdes pertes, l'armée ukrainienne avait jeté toutes ses forces dans la bataille pour repousser l'ennemi.
Si l'étau s'est desserré, les bombardements n'ont jamais cessé. Le plus meurtrier, le 29 mars, avait touché le bâtiment de l'administration régionale et tué 37 personnes, dont de nombreux employés municipaux.
Economiquement, la ville est asphyxiée. Le port, un des plus importants d' Ukraine , subit toujours le blocus russe et les chantiers navals sont à l'arrêt.
Le yacht-club a fermé et des ados ont pris possession des lieux, faisant fi du panneau "Interdiction de nager".
Mais le centre reste animé et les restaurants ouverts, surtout fréquentés par des militaires en permission comme Mykola, 33 ans, originaire de Kherson, ville occupée où vit sa famille.
"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", raconte le soldat.
"S'habituer aux bombardements, c'est dangereux. Il faut continuer à descendre dans les abris", s'inquiète Valentyn Raïlan, un volontaire de la Croix-Rouge qui le jour supervise les distributions d'eau le jour et le soir répare le toit de la maison de sa mère, abimé par une frappe.
Régulièrement, les sirènes d'alerte aérienne résonnent dans Mykolaïv, qui comptait presque 500.000 habitants avant la guerre. Mais plus aucun passant ne lève la tête.
Des explosions sourdes au loin rappellent que la ligne de front n'est qu'à une vingtaine de kilomètres. Mais c'est surtout la nuit que la ville est frappée: des bombardements brefs, à heure fixe, qui peuvent s'abattre n'importe où.
En juillet, deux universités ont été touchées. Puis, le 1er août, un centre médical et un entrepôt où 100 tonnes de nourriture ont brûlé, selon le gouverneur Vitali Kim.
L'université Petro Moguyla de la mer Noire, la plus réputée de la ville, a été visée deux fois les 17 et 19 août, mais ça n'a pas empêché le recteur d'annoncer que la rentrée aurait lieu comme prévu en septembre.
C'est aussi une de ces frappes nocturnes, le 31 juillet, qui a tué chez lui le magnat des céréales Oleksiï Vadatoursky et son épouse.
Andriï, un docker au chômage de 40 ans qui ne souhaite donner que son prénom, ne s'y habituera lui jamais. Le 4 avril, son père a été tué dans la rue avec 11 autres personnes.
L'ONG Médecins sans Frontières (MSF), dont une équipe était par hasard présente sur place ce jour-là, dit y avoir relevé des "éléments pouvant suggérer l'utilisation de bombes à fragmentation".
"C'est vraiment difficile. Vous pouvez avoir vu des films ou des documentaires mais quand le son d'une explosion retentit, que tu entends les sirènes ou la chute d'un toit, c'est autre chose, c'est effrayant", confie Andriï d'une voix sourde.
"Les gens souffrent, la ville souffre et l' Ukraine souffre. Personne ne s'attendait à ça. Mais on tient le choc".
bur-tbm/ant/emd
L'Ukraine se battra "jusqu'au bout", lance Zelensky le Jour de l'indépendance #
L' Ukraine se battra "jusqu'au bout" sans "aucune concession ni compromis" avec la Russie, a lancé mercredi le président Volodymyr Zelensky dans un discours à la Nation le Jour de l'indépendance de son pays, qui marque aussi six mois d'invasion russe.
"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", a-t-il déclaré.
"Nous tenons bon depuis six mois. C'est dur mais nous avons serré les poings et nous nous battons pour notre destin" et "nous n'allons lever les mains en l'air qu'une seule fois, pour célébrer notre victoire".
"Pour nous l' Ukraine c'est l' Ukraine toute entière. Toutes les 25 régions, sans aucune concession ni compromis", a-t-il poursuivi promettant notamment de reprendre le bassin du Donbass (est), aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.
"Le Donbass c'est l' Ukraine . Et nous allons le récupérer quelle que soit cette voie. La Crimée c'est l' Ukraine . Et nous allons la récupérer quelle que soit cette voie", a martelé M. Zelensky.
Kiev ne prônait depuis des années que la voie diplomatique pour la restauration de son contrôle sur territoires.
"Qu'est-ce qui est pour nous la fin de la guerre ? Avant on disait +la paix+. Maintenant on dit +la victoire+. Nous n'allons pas chercher à nous entendre avec les terroristes" russes, a encore lancé M. Zelensky vêtu de son traditionnel t-shirt kaki de style militaire.
Il a de nouveau enjoint à la Russie de retirer ses troupes du territoire ukrainien : "Vous ne voulez pas que vos soldats meurent ? Libérez nos terres !", a-t-il lancé.
"L'ennemi croyait que nous allions l'accueillir avec des fleurs et du champagne. Il a reçu des couronnes mortuaires et des cocktails Molotov. Il attendait des ovations mais il entend des explosions", a poursuivi le chef de l'État.
L' Ukraine et ses alliés occidentaux ont mis en garde contre une intensification possible des bombardements russes de villes ukrainiennes, y compris Kiev, à l'occasion du Jour de l'indépendance.
Les autorités ukrainiennes ont interdit tout rassemblement public dans la capitale mercredi craignant des frappes russes et appelé les Ukrainiens à travers le pays à rester vigilants et à descendre dans les abris en cas de sirènes anti-aériennes.
A Kiev, deux sirènes ont déjà retenti dans la matinée.
bur-ant/jg
L'Ukraine se battra "jusqu'au bout", lance Zelensky le Jour de l'indépendance #
L' Ukraine se battra "jusqu'au bout" sans "aucune concession ni compromis" avec la Russie, a lancé mercredi le président Volodymyr Zelensky dans un discours à la Nation le Jour de l'indépendance de son pays, qui marque aussi six mois d'invasion russe.
"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", a-t-il déclaré. "Nous tenons bon depuis six mois. C'est dur mais nous avons serré les poings et nous nous battons pour notre destin".
"Pour nous l' Ukraine c'est l' Ukraine toute entière. Toutes les 25 régions, sans aucune concession ni compromis", a-t-il poursuivi.
"Qu'est-ce qui est pour nous la fin de la guerre ? Avant on disait +la paix+. Maintenant on dit +la victoire+. Nous n'allons pas chercher à nous entendre avec les terroristes" russes, a martelé M. Zelensky.
but-ant/jg
L'Ukraine se battra "jusqu'au bout", lance Zelensky le Jour de l'indépendance #
L' Ukraine se battra "jusqu'au bout" sans "aucune concession ou compromis" avec la Russie, a lancé le président Volodymyr Zelensky dans son adresse à la Nation le Jour de l'indépendance de son pays, qui marque aussi mercredi six mois d'invasion russe.
"Nous allons nous battre pour (notre armée) jusqu'au bout", a-t-il déclaré en s'engageant à ne faire "aucune concession ou compromis" avec la Russie.
but-ant/emd
Ukraine: Jour de l'indépendance à haut risque après six mois de guerre #
La fête nationale de l' Ukraine intervient mercredi sous forte tension six mois pile après le lancement de l'invasion russe, au moment où les Etats-Unis vont annoncer une nouvelle aide militaire de 3 milliards de dollars, la plus élevée jamais octroyée à Kiev.
"Nous devons être conscients que demain (mercredi), des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde mardi soir Volodymyr Zelensky.
"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a ajouté le président ukrainien, qui avait déjà avancé samedi dernier que "la Russie pourrait s'efforcer de faire quelque chose de particulièrement dégoûtant, particulièrement cruel".
Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv (nord-est), Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.
Mardi matin, l'ambassade des Etats-Unis à Kiev a d'ailleurs diffusé un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait davantage encore bombarder "ces prochains jours" l' Ukraine et recommandé aux citoyens américains de quitter "dès maintenant" le pays.
Depuis le retrait des forces russes des environs de la capitale ukrainienne fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente. La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.
L' Ukraine fête le 24 août son indépendance de l'URSS en 1991, une date marquant aussi un semestre de guerre, qui a fait des dizaines de milliers de morts et causé d'immenses destructions dans ce pays.
Dans ce contexte macabre, "fêter" n'est pas vraiment le verbe idoine, d'autant plus que nombre d'habitants seront confinés: les autorités de Kiev ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi dans la capitale, et le gouverneur de la région de Kharkiv (centre-est) a de son côté ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.
"En six mois, la vie paisible a été brisée dans chaque famille", a dit Nina Mikhailovna, une retraitée de 80 ans, rencontrée sur la place de l'Indépendance, au coeur de Kiev. "Combien de destructions, combien de morts, qu'est-ce que c'est que ça?", s'est-elle interrogée.
C'est à cette date hautement symbolique que les Etats-Unis vont annoncer une nouvelle aide militaire d'environ 3 milliards de dollars à l' Ukraine , selon un responsable américain.
Il s'agira de la plus grosse enveloppe d'aide militaire américaine depuis le début de la guerre, qui permettra à Kiev d'acquérir de nouvelles armes ou de financer des formations ou opérations. L'argent provient d'un fonds du Pentagone qui peut être utilisé pour des opérations immédiates ou pour l'acquisition d'armements.
Cette enveloppe est différente d'un autre fonds qui permet au président Joe Biden d'ordonner le transfert immédiat à l' Ukraine d'armes, matériel et équipements à partir des stocks existants.
Vendredi dernier, le Pentagone avait annoncé une tranche d'aide militaire à l' Ukraine provenant de ce fonds, pour un montant de 775 millions de dollars. Cette nouvelle tranche d'aide comprenait notamment des missiles supplémentaires pour les systèmes américains d'artillerie de précision Himars, qui ont "changé la donne sur le champ de bataille", avait indiqué une haute responsable du ministère américain de la Défense.
Mardi, les Européens ont réaffirmé leur soutien à Kiev lors du sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l' Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.
Le président français Emmanuel Macron a exhorté la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie. Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l' Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l' Ukraine que ce soit", a ainsi martelé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.
"Nous devons continuer à fournir à l' Ukraine toute l'aide (économique, militaire, etc.) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l' Ukraine ", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres doit être "maintenue au jour le jour", a dans ce contexte souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, au cours d'un entretien avec l'AFP.
Du côté des tensions autour de la centrale nucléraire de Zaporijjia, dans le centre de l' Ukraine , la Russie et l' Ukraine se sont à nouveau mutuellement accusées mardi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, de la mettre en péril, tandis que le secrétariat général de l'ONU les appelait à cesser toute activité militaire autour du site.
L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a fustigé les Occidentaux qui "vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège". "Personne ne peut imaginer que l' Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a répondu l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya.
A la demande notamment de Washington, Paris et Londres, une autre réunion du Conseil de sécurité est prévue mercredi matin pour marquer les six mois de l'invasion de l' Ukraine par la Russie.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire.
Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.
bur-ybl/cn
Ukraine: Occidentaux et Russes haussent le ton, la guerre entre dans son septième mois #
Washington a accusé Moscou de vouloir "intensifier" ses bombardements en Ukraine, où la guerre entre mercredi dans son septième mois, tandis que la Russie a averti qu'il n'y aurait "aucune pitié" après l'assassinat, qu'elle attribue aux services ukrainiens, de la fille d'un idéologue proche du Kremlin.
La France a de son côté appelé à ne rien céder à Moscou, même si sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a dans le même temps discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sur lequel ont eu lieu des frappes dont s'accusent les deux belligérants.
Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.
La Russie et l'Ukraine se sont tout de même à nouveau mutuellement accusées mardi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, de mettre en péril la centrale nucléaire, tandis que le secrétariat général de l'ONU les appelait à cesser toute activité militaire autour du site.
L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a fustigé les Occidentaux qui "vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège". "Personne ne peut imaginer que l'Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a répondu l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya.
L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a diffusé dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait davantage encore bombarder "ces prochains jours" l'Ukraine et recommandé aux citoyens américains à quitter "dès maintenant" le pays.
Depuis le retrait des forces russes des environs de la capitale ukrainienne fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.
"Nous devons être conscients que demain, des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde dans son traditionnel message-vidéo du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant la fête de l'indépendance mercredi en Ukraine.
"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a-t-il ajouté, après s'être entretenu dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, dont le pays l'appuie de manière inconditionnelle.
Le président français Emmanuel Macron lui aussi a haussé le ton mardi, exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie.
Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky, s'adressant au sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.
Dans leurs messages, les autres dirigeants occidentaux ont également continué à fermement condamner l'offensive russe.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a ainsi martelé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.
"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire, etc.) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres doit être "maintenue au jour le jour", a dans ce contexte souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, au cours d'un entretien avec l'AFP.
Les Etats-Unis annonceront mercredi une nouvelle aide militaire d'environ 3 milliards de dollars à l'Ukraine pour marquer le jour de son indépendance ainsi que les six mois de conflit, a indiqué mardi un responsable américain.
Il s'agira de la plus grosse enveloppe d'aide militaire américaine depuis le début de la guerre, qui permettra à Kiev d'acquérir de nouvelles armes ou de financer des formations ou opérations.
L'ONU a quant à elle exprimé mardi son inquiétude sur les possibles procès de militaires ukrainiens faits prisonniers à Marioupol (sud-est), une cité portuaire conquise en mai par les forces russes, relevant que "le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux uniquement destinés à juger" de tels détenus.
En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste proche du Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.
Daria Douguina, journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement en faveur de l'offensive russe en Ukraine.
"Cela a été un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...) Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a lâché M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.
Le FSB (sécurité d'Etat russe) a affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens.
Kiev a démenti en bloc ces allégations et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique de moins en moins favorable à la guerre.
"Ce n'est certainement pas notre responsabilité. Ce n'est pas une citoyenne de notre pays. Elle ne nous intéresse pas", a sèchement répliqué mardi le président Zelensky.
burx-emd-ial-bds/mba/cn
Ukraine : Occidentaux et Russes haussent le ton, la guerre entre dans son septième mois #
Washington a accusé Moscou de vouloir "intensifier" ses bombardements en Ukraine, où la guerre entre mercredi dans son septième mois, tandis que la Russie a averti qu'il n'y aurait "aucune pitié" après l'assassinat, qu'elle attribue aux services ukrainiens, de la fille d'un idéologue proche du Kremlin.
La France a de son côté appelé à ne rien céder à Moscou, même si sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a dans le même temps discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sur lequel ont eu lieu des frappes dont s'accusent les deux belligérants.
Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.
L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a diffusé dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait davantage encore bombarder "ces prochains jours" l'Ukraine et recommandé aux citoyens américains à quitter "dès maintenant" le pays.
Depuis le retrait des forces russes des environs de la capitale ukrainienne fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.
"Nous devons être conscients que demain, des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde dans son traditionnel message-vidéo du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant la fête de l'indépendance mercredi en Ukraine.
"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a-t-il ajouté, après s'être entretenu dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, dont le pays l'appuie de manière inconditionnelle.
Le président français Emmanuel Macron lui aussi a haussé le ton mardi, exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie.
Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky, s'adressant au sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.
Dans leurs messages, les autres dirigeants occidentaux ont également continué à fermement condamner l'offensive russe.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a ainsi martelé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.
"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire, etc) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres doit être "maintenue au jour le jour", a dans ce contexte souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, au cours d'un entretien avec l'AFP.
L'ONU a quant à elle exprimé mardi son inquiétude sur les possibles procès de militaires ukrainiens faits prisonniers à Marioupol (sud-est), une cité portuaire conquise en mai par les forces russes, relevant que "le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux uniquement destinés à juger" de tels détenus.
En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste proche du Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.
Daria Douguina, journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement en faveur de l'offensive russe en Ukraine.
"Cela a été un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...) Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a lâché M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.
Le FSB (sécurité d'Etat russe) a affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens.
Kiev a démenti en bloc ces allégations et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique de moins en moins favorable à la guerre.
"Ce n'est certainement pas notre responsabilité. Ce n'est pas une citoyenne de notre pays. Elle ne nous intéresse pas", a sèchement répliqué mardi le président Zelensky.
burx-emd-ial-bds/mba
Ukraine: Occidentaux et Russes haussent le ton au terme de six mois de guerre #
Les Etats-Unis ont accusé mardi la Russie de vouloir intensifier ses bombardements dans le pays, et la France a appelé à n'avoir "aucune faiblesse" face à Moscou dans ce conflit qui entrera mercredi dans son septième mois.
Le ton est également monté en Russie, où le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'il n'y aurait "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue pro-Kremlin tuée samedi, par les Ukrainiens selon les services de sécurité russes.
L'ambassade américaine en Ukraine a publié dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait intensifier "ces prochains jours" ses bombardements, et appelé les citoyens américains à quitter le pays "dès maintenant".
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, visant toutefois rarement la capitale Kiev et ses environs.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté estimé mardi qu'il existait "chaque jour" une menace de nouvelles frappes russes sur Kiev.
"Ils visent en priorité des infrastructures ou des bâtiments gouvernementaux", le premier jour de l'invasion, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "C'est ce que la Russie fait en permanence", a ajouté M. Zelensky tout en promettant une "réponse puissante" en cas de frappes.
Le président ukrainien s'est entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda, arrivé à Kiev dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février.
M. Duda compte continuer à aider Kiev, y compris politiquement en aidant à "persuader d'autres pays" de soutenir les Ukrainiens, et réclamé des sanctions plus sévères envers Moscou, ont expliqué ses services.
La Pologne figure au sein de l'UE parmi les soutiens les plus inconditionnels de l'Ukraine et les plus grands critiques de la Russie, quand d'autres pays comme l'Allemagne ou la France affichent des positions parfois plus mesurées et critiquées par Kiev.
Le président français Emmanuel Macron a haussé le ton mardi en exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie", dans un message vidéo au Sommet de la "plateforme de Crimée".
Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention du président Zelensky.
Dans leurs adresses au sommet, les autres dirigeants occidentaux ont continué à condamner fermement l'invasion russe.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz.
"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire...) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a abondé le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres nécessite d'être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien à l'AFP.
L'ONU a exprimé mardi son inquiétude sur les possibles procès de prisonniers de guerre ukrainiens à Marioupol, capturée en mai par la Russie, soulignant qu'il est "interdit" de créer des tribunaux destinés uniquement à juger de tels détenus.
"Le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux destinés uniquement à juger les prisonniers de guerre", ", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani.
L'Ukraine a accusé de son côté Moscou d'organiser des adoptions illégales massives d'enfants ukrainiens transférés de zones occupées vers la Russie.
"La Russie continue de kidnapper des enfants à partir du territoire ukrainien et d'arranger leur adoption illégale par des citoyens russes", a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste pro Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.
Daria Douguina, une journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.
"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.
Les services de sécurité russes ((FSB)FSBont affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens.
L'Ukraine a démenti en bloc, et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique selon lui de moins en moins favorable à la guerre.
burx-emd/thm/ial/thm
Ukraine: Occidentaux et Russes haussent le ton au terme de six mois de guerre #
Les Etats-Unis ont accusé mercredi la Russie de vouloir intensifier ses bombardements dans le pays, et la France a appelé à n'avoir "aucune faiblesse" face à Moscou dans ce conflit qui entrera mercredi dans son septième mois.
Le ton est également monté en Russie, où le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'il n'y aurait "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue pro-Kremlin tuée samedi, par les Ukrainiens selon les services de sécurité russes.
L'ambassade américaine en Ukraine a publié dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait intensifier "ces prochains jours" ses bombardements, et appelé les citoyens américains à quitter le pays "dès maintenant".
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, visant toutefois rarement la capitale Kiev et ses environs.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté estimé mardi qu'il existait "chaque jour" une menace de nouvelles frappes russes sur Kiev.
"Ils visent en priorité des infrastructures ou des bâtiments gouvernementaux", le premier jour de l'invasion, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "C'est ce que la Russie fait en permanence", a ajouté M. Zelensky tout en promettant une "réponse puissante" en cas de frappes.
Le président ukrainien s'est entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda, arrivé à Kiev dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février.
M. Duda compte continuer à aider Kiev, y compris politiquement en aidant à "persuader d'autres pays" de soutenir les Ukrainiens, et réclamé des sanctions plus sévères envers Moscou, ont expliqué ses services.
La Pologne figure au sein de l'UE parmi les soutiens les plus inconditionnels de l'Ukraine et les plus grands critiques de la Russie, quand d'autres pays comme l'Allemagne ou la France affichent des positions parfois plus mesurées et critiquées par Kiev.
Le président français Emmanuel Macron a haussé le ton mardi en exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie", dans un message vidéo au Sommet de la "plateforme de Crimée".
Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention du président Zelensky.
Dans leurs adresses au sommet, les autres dirigeants occidentaux ont continué à condamner fermement l'invasion russe.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz.
"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire...) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a abondé le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres nécessite d'être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien à l'AFP.
L'ONU a exprimé mardi son inquiétude sur les possibles procès de prisonniers de guerre ukrainiens à Marioupol, capturée en mai par la Russie, soulignant qu'il est "interdit" de créer des tribunaux destinés uniquement à juger de tels détenus.
"Le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux destinés uniquement à juger les prisonniers de guerre", ", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani.
L'Ukraine a accusé de son côté Moscou d'organiser des adoptions illégales massives d'enfants ukrainiens transférés de zones occupées vers la Russie.
"La Russie continue de kidnapper des enfants à partir du territoire ukrainien et d'arranger leur adoption illégale par des citoyens russes", a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste pro Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.
Daria Douguina, une journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.
"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.
Les services de sécurité russes ((FSB)FSBont affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens.
L'Ukraine a démenti en bloc, et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique selon lui de moins en moins favorable à la guerre.
burx-emd/thm/ial/thm
Kiev accuse la Russie d'adoptions illégales d'enfants ukrainiens #
L'Ukraine a accusé mardi Moscou d'organiser des adoptions illégales massives d'enfants ukrainiens transférés de zones occupées vers la Russie.
"La Russie continue de kidnapper des enfants à partir du territoire ukrainien et d'arranger leur adoption illégale par des citoyens russes", a déclaré dans un communiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
"Plus de 1.000 enfants de Marioupol", une cité portuaire du sud-est de l'Ukraine tombée aux mains de l'armée russe, "ont été illégalement donnés à des étrangers à Tioumen, Irkoutsk, Kemerovo et dans le district de l'Altaï", en Sibérie, a affirmé le ministère, citant des informations publiées par les autorités de Krasnodar, une ville du sud-ouest de la Russie située non loin de l'Ukraine.
Plus de 300 enfants ukrainiens sont par ailleurs gardés dans des "établissements spécialisés" de la région de Krasnodar, a-t-il soutenu.
Ces actes de la Russie constituent une "grave violation de la Convention de Genève" sur la protection des civils pendant la guerre et de la convention de l'ONU sur les droits des enfants, a accusé le ministère.
"Tous les enfants ukrainiens illégalement transférés sur le territoire russe doivent être rendus à leurs parents ou à leurs tuteurs légaux", a-t-il souligné.
Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février, Kiev accuse Moscou de forcer des Ukrainiens, notamment des enfants, des zones occupées par les troupes russes à aller en Russie plutôt que vers d'autres régions de l'Ukraine, une politique comparée à des "déportations" par les autorités ukrainiennes.
Plusieurs familles de Marioupol ont raconté à l'AFP avoir été obligées d'aller en Russie contre leur gré pour fuir les combats.
Ce port stratégique sur la mer d'Azov ayant compté un demi-million d'habitants avant la guerre a été attaqué par l'armée russe dans les premières heures de son offensive.
Après de semaines de siège et de pilonnage russes ayant fait au moins 20.000 morts parmi ses habitants, selon les estimations de Kiev, Marioupol est entièrement passée sous le contrôle des troupes de Moscou.
bur-ant/bds
Les Occidentaux mettent en garde la Russie contre toute annexion du territoire ukrainien #
Les dirigeants occidentaux ont mis en garde mardi la Russie contre toute annexion du territoire ukrainien et apporté une nouvelle fois leur soutien à Kiev, confronté depuis bientôt sept mois à une invasion des forces de Moscou.
Ils étaient réunis par vidéo dans le cadre du sommet de la "plateforme de Crimée", un format qui rassemble les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui avait été créé par Kiev avant la guerre lancée le 24 février.
Le président français Emmanuel Macron a appelé à n'avoir "aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie", appelant une nouvelle fois Moscou "à cesser les hostilités, à retirer ses troupes de l'intégralité du sol ukrainien et à faire le choix de la diplomatie pour rebâtir la paix".
"Nous condamnons la Russie. Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changer le statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré de son côté le chancelier allemand Olaf Scholz.
Dénonçant "l'agression aucunement provoquée de l'Ukraine par la Russie", il a promis de poursuivre les sanctions contre Moscou et d'envoyer une nouvelle aide militaire à Kiev incluant des système de défense anti-aérienne.
Alors que des responsables prorusses dans les territoires occupés ont évoqué l'idée d'un référendum de rattachement à la Russie, comme en Crimée en 2014, M. Scholz a martelé "qu'aucun simulacre de référendum ou d'autres tentatives de modifier le statut de certaines parties du territoire ukrainien ne sera reconnu".
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé que le président russe Vladimir Poutine "veut faire à toute l'Ukraine ce qu'il a fait à la Crimée", péninsule annexée en 2014 par Moscou après une intervention de ses forces spéciales et un référendum de rattachement dénoncé par Kiev et les Occidentaux.
"Nous ne pouvons permettre que les frontières ne soient modifiées par la force des armes. Nous ne reconnaîtrons jamais l'annexion par la Russie du territoire de l'Ukraine", a-t-il poursuivi.
M. Johnson, tout comme son homologue canadien Justin Trudeau, a promis de poursuivre les aides à Kiev et le politique de sanctions visant Moscou jusqu'à ce que "la Russie mette fin à la guerre et retire ses troupes".
bur-pop/thm
Ukraine: Occidentaux et Russes haussent le ton au terme de six mois de guerre #
Les Etats-Unis ont accusé mercredi la Russie de vouloir intensifier ses bombardements dans le pays, et la France a appelé à n'avoir "aucune faiblesse" face à Moscou dans ce conflit qui entrera mercredi dans son septième mois.
Le ton est également monté en Russie, où le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'il n'y aurait "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue pro-Kremlin tuée samedi, par les Ukrainiens selon les services de sécurité russes.
L'ambassade américaine en Ukraine a publié dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait intensifier "ces prochains jours" ses bombardements, et appelé les citoyens américains à quitter le pays "dès maintenant".
"Le Département d'État dispose d'informations selon lesquelles la Russie intensifie ses efforts pour lancer des frappes contre l'infrastructure civile et les installations gouvernementales de l'Ukraine", a indiqué l'ambassade sur son site internet, sans plus de précisions sur les lieux potentiellement concernés.
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, visant toutefois rarement la capitale Kiev et ses environs.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté estimé mardi qu'il existait "chaque jour" une menace de nouvelles frappes russes sur Kiev.
"Nous savons qu'ils visent en priorité des infrastructures ou des bâtiments gouvernementaux, mais rien n'a fondamentalement changé depuis le 24 février", le premier jour de l'invasion, a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
"C'est ce que la Russie fait en permanence", a ajouté M. Zelensky tout en promettant une "réponse puissante" en cas de frappes.
Le président ukrainien devait s'entretenir dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, arrivé dans la matinée à Kiev dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février.
M. Duda compte continuer à aider Kiev, y compris politiquement en aidant à "persuader d'autres pays" de soutenir les Ukrainiens, et réclamé des sanctions plus sévères envers Moscou, ont expliqué ses services.
La Pologne figure au sein de l'UE parmi les soutiens les plus inconditionnels de l'Ukraine et les plus grands critiques de la Russie, quand d'autres pays comme l'Allemagne ou la France affichent des positions parfois plus mesurées et critiquées par Kiev.
Le président français Emmanuel Macron a haussé le ton mardi en exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie", dans un message vidéo au Sommet de la "plateforme de Crimée".
Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention du président Zelensky.
Dans leurs adresses au sommet, les autres dirigeants occidentaux ont continué à condamner fermement l'invasion russe.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz.
"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire...) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a abondé le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre déclenchée par Moscou en Ukraine et l'unité des Etats membres nécessite d'être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien à l'AFP.
Face à cette guerre qui "dure" et "semble devoir durer", l'Union européenne avait indiqué lundi envisager une mission "d'entraînement et d'assistance" à l'armée ukrainienne dans les pays voisins, une proposition qui sera discutée la semaine prochaine à Prague par les ministres de la Défense européens.
Kiev dit également préparer ses troupes à l'idée d'un conflit de longue haleine. Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, a affirmé lundi à l'AFP que Moscou, en dépit de ses appels du pied à l'Ukraine pour négocier, souhaitait en réalité obtenir "une pause opérationnelle pour son armée" avant de lancer "une nouvelle offensive".
Lundi, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, a reconnu que près de 9.000 de ses soldats avaient été tués depuis le début de l'invasion, une des rares déclarations des Ukrainiens au sujet de leurs pertes militaires dans cette guerre.
En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste pro Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.
Daria Douguina, une journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.
"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.
Les services de sécurité russes ((FSB)FSBont affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens. Dès samedi, des médias russes avaient accusé Kiev, estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine.
L'Ukraine a démenti en bloc, et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique selon lui de moins en moins favorable à la guerre.
Ce meurtre a mis à mal les efforts des autorités russes qui cherchent à convaincre la population que l'offensive en Ukraine n'a aucune conséquence négative pour elle.
Or, le conflit est devenu de plus en plus visible ces dernières semaines, avec notamment une série d'explosions en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où de nombreux Russes passent traditionnellement leurs vacances.
burx-emd/thm
Ukraine: la Russie pourrait "intensifier" ses frappes sur les infrastructures civiles (ambassade américaine) #
L'ambassade américaine en Ukraine a averti mardi que la Russie pourrait frapper "dans les prochains jours" des infrastructures civiles et bâtiments gouvernementaux, et a appelé les citoyens américains à "quitter l'Ukraine dès maintenant".
"Le Département d'État dispose d'informations selon lesquelles la Russie intensifie ses efforts pour lancer des frappes contre l'infrastructure civile et les installations gouvernementales de l'Ukraine dans les prochains jours", a indiqué l'ambassade dans un message publié sur son site internet, sans plus de précisions sur les lieux potentiellement concernés.
Elle a appelé les citoyens américains à "quitter l'Ukraine dès maintenant en utilisant les moyens de transport terrestres privés disponibles".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté reconnu mardi qu'il existait "chaque jour" une menace de nouvelles frappes russes sur Kiev.
"Nous savons qu'ils visent en priorité des infrastructures ou des bâtiments gouvernementaux, mais rien n'a fondamentalement changé depuis le 24 février", le premier jour de l'invasion, a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
"C'est ce que la Russie fait en permanence", a ajouté M. Zelensky tout en promettant une "réponse puissante" en cas de frappes.
Le conflit lancé par la Russie entrera mercredi dans son septième mois.
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, même si ces frappes visent rarement la capitale ou ses environs.
bur-pop/thm
Le président polonais en Ukraine, Washington craint une intensification des tirs russes #
Le président polonais Andrzej Duda est en visite mardi en Ukraine, alors que les Etats-Unis accusent la Russie de vouloir intensifier ses bombardements dans le pays qui entrera mercredi dans le septième mois d'un conflit où Kiev a reconnu avoir perdu près de 9.000 soldats.
"Nous accueillons notre ami dans la capitale !", a écrit le service des gardes-frontières ukrainiens sur Telegram, accompagnant son message d'une vidéo montrant M. Duda reçu à la gare de Kiev après être arrivé en train.
La Pologne figure au sein de l'UE parmi les soutiens les plus inconditionnels de l'Ukraine et les plus grands critiques de la Russie, quand d'autres pays comme l'Allemagne ou la France affichent des positions parfois plus mesurées et critiquées par Kiev.
M. Duda compte continuer à aider Kiev, y compris politiquement en aidant à "persuader d'autres pays" de soutenir les Ukrainiens, a expliqué mardi Pawel Szrot, le chef de l'administration présidentielle polonaise.
Le président polonais réclame également de sanctionner encore plus Moscou par des "mesures restrictives décisives" qui permettront selon lui aux citoyens russes de "comprendre la grave agression commise par (leur) pays", a ajouté M. Szrot.
Sa visite s'inscrit dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février. Elle intervient alors que le conflit, qui s'éternise avec peu de mouvements sur le terrain, entrera mercredi dans son septième mois.
L'ambassade américaine en Ukraine a de son côté publié un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait intensifier "ces prochains jours" ses bombardements, et appelé les citoyens américains à quitter le pays "dès maintenant" par "les moyens de transport terrestres privés disponibles".
"Le Département d'État dispose d'informations selon lesquelles la Russie intensifie ses efforts pour lancer des frappes contre l'infrastructure civile et les installations gouvernementales de l'Ukraine", a indiqué l'ambassade sur son site internet, sans plus de précisions sur les lieux potentiellement concernés.
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, visant toutefois rarement la capitale Kiev et ses environs.
Lundi, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, a reconnu que près de 9.000 de ses soldats avaient été tués depuis le début de l'invasion, une des rares déclarations des Ukrainiens au sujet de leurs pertes militaires dans cette guerre.
Le même jour, face à cette "guerre qui dure et qui semble devoir durer", le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a annoncé que l'Union envisageait d'organiser une mission "d'entraînement et d'assistance" à l'armée ukrainienne dans les pays voisins. La proposition sera discutée la semaine prochaine à Prague par les ministres de la Défense européens.
L'armée ukrainienne dit également préparer ses troupes à l'idée d'un conflit de longue haleine.
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, a affirmé lundi à l'AFP que Moscou, en dépit de ses appels du pied à l'Ukraine pour négocier, souhaitait en réalité obtenir "une pause opérationnelle pour son armée" avant de lancer "une nouvelle offensive".
En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste pro Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.
Daria Douguina, une journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.
Des proches de la famille et des responsables politiques, notamment, se sont recueillis devant son cercueil, au-dessus duquel avait été accroché un portrait d'elle souriant, a constaté l'AFP.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.
Les services de sécurité russes ((FSB)FSBont affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens. Dès samedi, des médias russes ont accusé Kiev, estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine.
L'Ukraine a démenti en bloc. Mardi, son secrétaire du Conseil de sécurité et de défense nationale, Oleksiï Danilov, a accusé en retour la Russie d'avoir commencé avec cette attaque à mener chez elle "une série d'attaques terroristes" qui feront "des victimes en masse", pour tenter de remobiliser une population selon lui de moins en moins favorable à la guerre.
La mort de Daria Douguina a suscité un choc en Russie, réveillant le douloureux souvenir des multiples assassinats qui ont ensanglanté la période instable ayant suivi la chute de l'Union soviétique en 1991.
burs-emd/at
Ukraine: la Russie pourrait "intensifier" ses frappes sur les infrastructures civiles (ambassade américaine) #
L'ambassade américaine en Ukraine a averti mardi que la Russie pourrait frapper "dans les prochains jours" des infrastructures civiles et bâtiments gouvernementaux, et appelé les citoyens américains à "quitter l'Ukraine dès maintenant".
"Le Département d'État dispose d'informations selon lesquelles la Russie intensifie ses efforts pour lancer des frappes contre l'infrastructure civile et les installations gouvernementales de l'Ukraine dans les prochains jours", a indiqué l'ambassade dans un message publié sur son site internet, sans plus de précisions sur les lieux potentiellement concernés.
Elle a appelé les citoyens américains à "quitter l'Ukraine dès maintenant en utilisant les moyens de transport terrestres privés disponibles".
Le conflit, lancé le 24 février par l'invasion russe, entrera mercredi dans son septième mois.
Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, même si ces frappes visent rarement la capitale ou ses environs.
bur-pop/emd
Ukraine: le président polonais à Kiev pour réaffirmer son ferme soutien face à la Russie #
Le président polonais Andrzej Duda est arrivé mardi à Kiev pour s'entretenir avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et réaffirmer la détermination de la Pologne à aider son pays face à l'invasion russe, et à faire sanctionner Moscou en conséquence.
"Le président polonais Andrzej Duda est arrivé à Kiev (...) Nous accueillons notre ami dans la capitale !", a écrit le service des gardes-frontières ukrainiens sur Telegram, accompagnant son message d'une vidéo montrant M. Duda reçu à la gare après être arrivé en train.
Sa venue s'inscrit dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie lancée il y a près de six mois jour pour jour, le 24 février.
"Les présidents discuteront certainement de la manière dont la Pologne peut aider, y compris politiquement afin de persuader d'autres pays d'offrir leur soutien et de le poursuivre", a expliqué lors d'une conférence de presse mardi Pawel Szrot, le chef de l'administration présidentielle polonaise.
Selon lui, Varsovie insistera sur la nécessité de sanctionner Moscou par des "mesures restrictives décisives" qui permettraient aux citoyens russes de "comprendre la grave agression commise par (leur) pays".
"Le président est également convaincu que tous les pays occidentaux, l'UE, l'Otan, doivent agir de manière solidaire", a-t-il ajouté.
La Pologne, comme les pays baltes, figure parmi les soutiens les plus inconditionnels de l'Ukraine au sein de l'UE, mais également les plus grands critiques de la Russie, par opposition notamment à l'Allemagne et la France, dont les positions parfois plus mesurées sont critiquées par Kiev.
bur-pop/emd
Kiev reconnaît 9.000 soldats tués, l'UE envisage une mission d'entraînement #
L'Ukraine a reconnu lundi que près de 9.000 de ses soldats avaient été tués depuis le début de l'invasion russe, il y a six mois, tandis que l'UE envisage une mission "d'entraînement" de l'armée ukrainienne face à une "guerre qui dure".
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un "crime ignoble" après la mort de la fille d'un idéologue soutenant l'offensive en Ukraine, tuée par l'explosion de sa voiture près de Moscou. Les autorités russes accusent Kiev, qui nie et évoque des affrontements internes dans les services russes.
S'exprimant lundi devant un forum à Kiev, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, a déclaré que des enfants ukrainiens avaient besoin d'une attention particulière car leur pères étaient partis sur le front et "se trouvaient probablement parmi les près de 9.000 héros qui avaient été tués".
Il s'agit d'une des rares déclarations de responsables ukrainiens au sujet de leurs pertes militaires dans cette guerre, lancée le 24 février par Moscou et qui a mis l'Ukraine à feu et à sang.
La précédente estimation date de mi-avril, lorsque le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évoqué 3.000 militaires ukrainiens tués et environ 10.000 blessés.
Lundi soir, M. Zelensky a déclaré lors de son allocution quotidienne que "le nombre total des différents missiles de croisière que la Russie a lancés sur notre territoire atteint presque les 3.500" et qu"'il est impossible de compter les bombardements de l'artillerie russe - ils sont trop intenses".
Alors que de nombreux pays européens fournissent de l'équipement militaire à l'Ukraine, l'UE envisage d'organiser une mission "d'entraînement et d'assistance" à l'armée ukrainienne qui se déroulerait dans les pays voisins, a indiqué lundi le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.
La proposition sera discutée la semaine prochaine à Prague lors du Conseil des ministres de la Défense des pays membres de l'UE.
"Une guerre qui dure et qui semble devoir durer nécessite un effort non seulement en terme de fourniture d'équipement, mais aussi d'entraînement et d'assistance à l'organisation de l'armée", a commenté M. Borrell lors d'une conférence de presse en Espagne.
"Nous sommes face à une guerre à grande échelle", "une guerre conventionnelle" avec "des moyens extraordinairement importants et des centaines de milliers de soldats" , a-t-il expliqué.
Même son de cloche à Kiev, où l'armée ukrainienne a préparé ses troupes à l'idée d'un conflit de longue haleine.
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, a affirmé lundi à l'AFP que depuis des semaines, le Kremlin "cherche à convaincre l'Ukraine d'entrer en négociations" pour "geler le conflit tout en préservant le statu quo dans les territoires ukrainiens occupés".
M. Podoliak estime qu'en réalité, Moscou "ne souhaite pas un dialogue" de paix sérieux mais cherche à obtenir "une pause opérationnelle pour son armée" avant de lancer "une nouvelle offensive".
Deux bombardiers américains B-52 "Stratofortress" basés au Royaume-Uni ont survolé lundi plusieurs pays d'Europe du Sud-Est à basse altitude, une démonstration de force visant à souligner "l'engagement" des Etats-Unis aux côtés des membres de l'Otan sur fond de guerre en Ukraine, a annoncé le commandement américain.
Sur le terrain, "on est dans un moment où le front se stabilise. Même si l'armée russe continue de tenter des offensives (limitées), on voit un essoufflement; Moscou est en position défensive sur une grande partie du front et une partie de son arrière en Ukraine", estime Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Le ministère de la Défense russe a affirmé lundi que ses troupes avaient tué jusqu'à 100 soldats ukrainiens dans trois différentes localités de la région de Donetsk (est de l'Ukraine), 30 dans la région de Zaporijjia (sud), ainsi que 50 dans la région de Mykolaïv (sud).
Des dizaines de véhicules blindés ukrainiens y ont été détruits, ainsi que huit postes de commandement, un lanceur de système de missiles antiaériens Buk-M1 et six dépôts d'armes et de munitions pour roquettes et artillerie, selon le ministère.
A Kharkiv (nord-est), deuxième ville d'Ukraine, les secours ont dégagé 19 morts au total des décombres d'un immeuble détruit vendredi par une frappe russe, a annoncé lundi la présidence ukrainienne.
Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les "services spéciaux" ukrainiens d'avoir tué Daria Douguina, la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte samedi soir dans l'explosion de sa voiture près de Moscou.
Selon un communiqué du FSB cité par les agences de presse russes, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure. Cette femme ukrainienne se serait ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.
De la "propagande russe", a réagi sur Twitter le conseiller ukrainien Mikhaïlo Podoliak, réitérant son démenti de la veille. Pour lui, dans cette affaire, "les vipères des services spéciaux russes ont commencé à se battre entre elles".
"Un crime ignoble, cruel, a mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe", a déclaré M. Poutine dans un message de condoléances aux proches de Daria Douguina.
Journaliste et politologue née en 1992, elle était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l'offensive russe en Ukraine.
Kiev avait été mis en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine.
La mort de Daria Douguina a suscité un choc en Russie, réveillant le douloureux souvenir des multiples assassinats qui ont ensanglanté la période instable ayant suivi la chute de l'Union soviétique en 1991.
Sur le plan diplomatique, le président ukrainien a annoncé dans son allocution quotidienne la création de "l'initiative de Kiev", "un nouveau format diplomatique et sécuritaire" qui rassemble déjà "la Pologne, la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie et les Etats Baltes" et vise à "renforcer la coopération régionale (...) principalement en matière de sécurité".
bur-cm/ial/thm/mba/cls
Des soldats ukrainiens capturés affirment avoir été passés à tabac en captivité #
Des soldats ukrainiens du régiment Azov ayant été faits prisonniers par la Russie après la bataille de Marioupol et détenus avant d'être échangés ont assuré lundi avoir été passés à tabac au cours de leur captivité.
"En captivité, j'ai vu comment nos gars ont été passés à tabac (...) ils nous ont déshabillés, nous ont forcé à nous baisser en étant nus. Si quelqu'un levait la tête, ils commençaient à le frapper immédiatement", a raconté lors d'une conférence de presse en ligne Denys Tcherpouko, qui répond au nom de guerre "Mango".
"J'ai vu un soldat être emmené de notre cellule et deux jours plus tard, ils l'ont ramené. Il ne pouvait plus bouger, ses côtes et ses jambes étaient cassées. Je ne connais pas son sort", a poursuivi M. Tcherpouko.
Un autre ex-prisonnier, Vladislav Jaïvoronok, au nom de guerre "Wikipedia", a affirmé ne pas avoir été pleinement soigné de sa blessure reçue lors des combats à Marioupol, mais "simplement laissé en vie pour qu'on puisse vivre jusqu'au moment où on pourra être échangés".
Il affirme avoir observé des cas de "graves tortures". "Certains avaient des aiguilles enfoncées dans leurs blessures, d'autres ont été torturés avec de l'eau", a-t-Il accusé.
"il y avait une forte pression psychologique. On n'avait aucun contact avec nos proches, avec le monde extérieur", dit-il.
Ces accusations étaient invérifiables de source indépendante.
Vladislav Jaïvoronok et Denys Tcherpouko faisaient partie des soldats ukrainiens s'étant rendus à l'issue de la bataille pour Marioupol, que la Russie a capturé en mai au prix de nombreuses destructions.
Ils étaient détenus dans la prison d'Olenivka, en territoire séparatiste dans l'Est de l'Ukraine, victime d'une frappe fin juillet dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement, qui a fait des dizaines de morts.
Les deux soldats sont membres du régiment Azov, une unité militaire honnie en Russie et chez les combattants prorusses car réputée proche des milieux ultranationalistes ukrainiens.
bur-pop/ial/
La Russie veut négocier avec l'Ukraine pour préparer une nouvelle attaque, selon Kiev #
La Russie cherche à engager l'Ukraine dans de nouvelles négociations pour avoir le temps de restaurer ses capacités militaires et lancer une nouvelle offensive, a affirmé lundi à l'AFP un conseiller de la présidence ukrainienne.
Depuis des semaines, le Kremlin "cherche à convaincre l'Ukraine d'entrer en négociations" pour "geler le conflit tout en préservant le statu quo dans les territoires ukrainiens occupés", a affirmé Mikhaïlo Podoliak au sixième mois de la guerre lancée par Moscou.
La Russie "transmet ses propositions via divers intermédiaires", a-t-il ajouté sans les nommer, alors que selon Kiev aucun contact politique avec la Russie n'existe actuellement.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine début août avant de se rendre en Ukraine vendredi pour la première fois en six mois, s'était déjà à plusieurs reprises déclaré prêt à jouer l'intermédiaire entre Kiev et Moscou.
L'Ukraine estime qu'en réalité, Moscou "ne souhaite pas un dialogue" de paix sérieux mais cherche à obtenir "une pause opérationnelle pour son armée" avant de lancer "une nouvelle offensive" contre son voisin, selon M. Podoliak.
Kiev rejette de son côté toute solution négociée pour les territoires sous occupation russe, qu'elle aspire à reprendre tout comme ceux sous contrôle des séparatistes prorusses dans l'Est et la Crimée annexée en 2014.
"Tous les autres scénarios (...) ne représentent qu'une pause opérationnelle dangereuse avant un nouveau round de la guerre", a dit M. Podoliak, tout en assurant que "les Ukrainiens vont résister le temps qu'il le faudra".
"C'est une guerre existentielle, nous n'avons pas d'autre solution. Abandonner la lutte signifiera non seulement la destruction de l'Etat ukrainien mais aussi celle de tous ses civils", a-t-il insisté.
De premières négociations entre Kiev et Moscou aux premières semaines de la guerre n'avaient pas donné de résultats.
ant/pop/thm
Kiev reconnaît 9.000 soldats tués, l'UE envisage une mission d'entraînement #
L'Ukraine a reconnu lundi que près de 9.000 de ses soldats avaient été tués depuis le début de l'invasion russe, il y a six mois, tandis que l'UE envisage une mission "d'entraînement" de l'armée ukrainienne face à une "guerre qui dure".
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un "crime ignoble" après la mort de la fille d'un idéologue soutenant l'offensive en Ukraine dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, que les autorités russes imputent à Kiev.
S'exprimant devant un forum à Kiev, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, a lui déclaré que des enfants ukrainiens avaient besoin d'une attention particulière car leur pères étaient partis sur le front et "se trouvaient probablement parmi près de 9.000 héros qui avaient été tués".
Il s'agit d'une des rarissimes déclarations de responsables ukrainiens au sujet de pertes militaires de Kiev dans cette guerre, lancée le 24 février par Moscou et qui a mis l'Ukraine à feu et à sang.
La précédente estimation date de la mi-avril, lorsque le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évoqué le chiffre de 3.000 militaires ukrainiens tués et environ 10.000 blessés depuis le début de l'offensive russe.
Alors que de nombreux pays européens fournissent de l'équipement militaire à l'Ukraine, l'UE envisage d'organiser une mission "d'entraînement et d'assistance" à l'armée ukrainienne qui se déroulerait dans les pays voisins, a précisé lundi le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell.
La proposition sera discutée la semaine prochaine à Prague lors du Conseil des ministres de la Défense des pays membres de l'UE.
"Une guerre qui dure et qui semble devoir durer nécessite un effort non seulement en terme de fourniture d'équipement, mais aussi d'entraînement et d'assistance à l'organisation de l'armée", a commenté M. Borrell lors d'une conférence de presse en Espagne.
"Nous sommes face à une guerre à grande échelle", "une guerre conventionnelle" avec "de moyens extraordinairement importants et des centaines de milliers de soldats" , a-t-il expliqué.
"Dix millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays, c'est comme si 20% des Espagnols avaient quitté l'Espagne", a insisté le Haut représentant de l'UE, de nationalité espagnole.
"On est dans un moment où le front se stabilise. Même si l'armée russe continue de tenter des offensives (limitées), on voit un essoufflement; Moscou est en position défensive sur une grande partie du front et une partie de son arrière en Ukraine", a déclaré à l'AFP Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Deux bombardiers américains du type B-52 Stratofortress basés au Royaume-Uni ont survolé lundi plusieurs pays en Europe du Sud-Est à basse altitude, une nouvelle démonstration de force pour souligner "l'engagement" des Etats-Unis aux côtés des membres de l'Otan sur fond de guerre en Ukraine, a annoncé le commandement américain.
Sur le terrain en Ukraine, le ministère de la Défense russe a affirmé lundi que ses troupes avaient tué jusqu'à 100 soldats ukrainiens dans trois différentes localités de la région de Donetsk, 30 dans la région de Zaporojie, ainsi que 50 dans la région de Mykolaïv, dans l'Est de l'Ukraine.
Des dizaines de véhicules blindés ukrainiens y ont été détruits, ainsi que huit postes de commandement, un lanceur de système de missiles antiaériens Buk-M1 et six dépôts d'armes et de munitions pour roquettes et artillerie, selon le ministère.
Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les "services spéciaux" ukrainiens d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte samedi soir dans l'explosion de sa voiture près de Moscou.
Selon un communiqué du FSB cité par les agences de presse russes, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure. Cette femme ukrainienne se serait ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.
"Un crime ignoble, cruel, a mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe", a déclaré M. Poutine dans un message de condoléances adressé aux proches de la jeune femme tuée samedi.
Journaliste et politologue née en 1992, Daria Douguina était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l'offensive russe en Ukraine.
Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine, l'Ukraine avait démenti dimanche toute implication dans la mort de Douguina.
"L'Ukraine n'a certainement rien à voir avec l'explosion (de samedi), parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", avait déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
bur-cm/ial/thm
Invasion de l'Ukraine: Kiev reconnaît la mort de 9.000 soldats en six mois de conflit #
L'Ukraine a reconnu lundi que près de 9.000 de ses soldats avaient été tués depuis le début de l'invasion russe, il y a six mois, tandis que l'UE envisage une mission "d'entrainement" de l'armée ukrainienne face à une "guerre qui dure".
S'exprimant devant un forum à Kiev, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, a déclaré que des enfants ukrainiens avaient besoin d'une attention particulière car leur pères étaient partis sur le front et "se trouvaient probablement parmi près de 9.000 héros qui avaient été tués".
Il s'agit d'une des rarissimes déclarations de responsables ukrainiens au sujet de pertes militaires de Kiev dans cette guerre, lancée le 24 février par Moscou et qui a mis l'Ukraine à feu et à sang.
La précédente estimation date de la mi-avril, lorsque le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évoqué le chiffre de 3.000 militaires ukrainiens tués et environ 10.000 blessés depuis le début de l'offensive russe.
Alors que de nombreux pays européens fournissent de l'équipement militaire à l'Ukraine, l'UE envisage d'organiser une mission "d'entraînement et d'assistance" à l'armée ukrainienne qui se déroulerait dans les pays voisins, a précisé lundi le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell.
La proposition sera discutée la semaine prochaine à Prague lors du Conseil des ministres de la Défense des pays membres de l'UE.
"Une guerre qui dure et qui semble devoir durer nécessite un effort non seulement en terme de fourniture d'équipement, mais aussi d'entraînement et d'assistance à l'organisation de l'armée", a commenté M. Borrell lors d'une conférence de presse en Espagne.
"Nous sommes face à une guerre à grande échelle", "une guerre conventionnelle" avec "de moyens extraordinairement importants et des centaines de milliers de soldats" , a-t-il expliqué.
"Il ne s'agit pas d'une petite guerre", a insisté le Haut représentant de l'UE, de nationalité espagnole. "Dix millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays, c'est comme si 20% des Espagnols avaient quitté l'Espagne".
"On est dans un moment où le front se stabilise. Même si l'armée russe continue de tenter des offensives (limitées), on voit un essoufflement; Moscou est en position défensive sur une grande partie du front et une partie de son arrière en Ukraine", a déclaré à l'AFP Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Deux avions de l'armée américaine vont survoler lundi plusieurs pays en Europe du Sud-Est, une nouvelle démonstration de force pour souligner "l'engagement" des Etats-Unis aux côtés des membres de l'Otan sur fond de guerre en Ukraine, a annoncé pour sa part le commandement américain.
Lundi après-midi, les bombardiers du type B-52 Stratofortress basés au Royaume-Uni "effectueront des survols à basse altitude du Sud-Est de l'Europe", a expliqué l'armée dans un communiqué.
Sur le terrain en Ukraine, le ministère de la Défense russe a affirmé lundi que ses troupes avaient tué jusqu'à 100 soldats ukrainiens dans trois différentes localités de la région de Donetsk, 30 dans la région de Zaporojie, ainsi que 50 dans la région de Mykolaïv, dans l'Est de l'Ukraine.
Des dizaines de véhicules blindés ukrainiens y ont été détruits, ainsi que huit postes de commandement, un lanceur de système de missiles antiaériens Buk-M1 et six dépôts d'armes et de munitions pour roquettes et artillerie, selon le ministère.
Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les "services spéciaux" ukrainiens d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte samedi soir dans l'explosion de sa voiture près de Moscou.
Selon un communiqué du FSB cité par les agences de presse russes, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure. Cette femme ukrainienne se serait ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.
Journaliste et politologue née en 1992, Daria Douguina était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l'offensive russe en Ukraine.
Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine, l'Ukraine avait démenti dimanche toute implication dans la mort de Douguina.
"L'Ukraine n'a certainement rien à voir avec l'explosion (de samedi), parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", avait déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
bur-cm/thm
Environ 9.000 soldats ukrainiens tués depuis le début de l'invasion russe, selon Kiev #
Environ 9.000 soldats ukrainiens ont été tués en six mois d'invasion russe, a déclaré lundi le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny, cité par l'agence Interfax-Ukraine.
S'exprimant devant un forum à Kiev, M. Zaloujny a déclaré que des enfants ukrainiens avaient besoin d'une attention particulière car leur pères étaient partis sur le front et "se trouvaient probablement parmi près de 9.000 héros qui avaient été tués".
Il s'agit d'une des rarissimes déclarations de responsables ukrainiens au sujet de pertes militaires de Kiev dans cette guerre, lancée le 24 février par Moscou et qui a mis l'Ukraine à feu et à sang.
La précédente estimation date de la mi-avril, lorsque le président Zelensky avait déclaré que jusqu'à 3.000 militaires ukrainiens avaient été tués et environ 10.000 blessés depuis le début de l'offensive russe.
bur-ant/thm
Environ 9.000 soldats ukrainiens tués depuis le début de l'invasion russe (armée) #
Environ 9.000 soldats ukrainiens ont été tués en six mois d'invasion russe, a déclaré lundi le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny, cité par l'agence Interfax-Ukraine.
"Près de 9.000 héros ont été tués", a déclaré le général Zaloujny lors d'un rassemblement public.
bur-ant/thm
Une attaque du Hezbollah contre Karish pourrait mener à une guerre, prévient Israël #
Une attaque du Hezbollah contre le champ gazier de Karish, en Méditerranée orientale, pourrait mener à une nouvelle guerre entre le mouvement chiite libanais et l'Etat hébreu, a prévenu lundi le ministre israélien de la Défense Benny Gantz.
Le Liban et Israël, deux pays voisins officiellement en état de guerre, mènent des négociations par l'intermédiaire de Washington pour régler un différend frontalier et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures.
Des tensions ont surgi en juin avec l'arrivée d'un navire sur le champ offshore de Karish --situé selon Beyrouth dans les eaux contestées-- qui devait commencer à l'exploiter pour le compte d'Israël.
Depuis, le Hezbollah, puissant mouvement armé qui domine la vie politique au Liban, a mis en garde à plusieurs reprises Israël contre toute activité dans le champ. Et début juillet, l'armée israélienne a intercepté des drones non armés envoyés par le Hezbollah vers Karish.
"Le gouvernement israélien a dit clairement que le gisement de Karish était situé au sud de la zone disputée, il n'y a pas débat à ce sujet. Et le gisement produira (du gaz naturel) lorsqu'il sera prêt à produire", a déclaré lundi M. Gantz dans une interview à la radio 103 FM.
"L'Etat d'Israël est à la fois prêt à protéger ses actifs et prêt à arriver à un accord avec le gouvernement libanais via la médiation américaine sur le gisement de Sidon", un autre champ nommé Qana par les Libanais, a ajouté M. Gantz.
"Je crois que dans le futur, il y aura deux plateformes gazières, une de notre côté, une du leur. Et j'espère que nous n'aurons pas à passer par un nouveau round d'affrontements avant cela", a ajouté le ministre.
Interrogé sur la possibilité qu'une attaque du Hezbollah contre un "champ gazier israélien" puisse mener à une "escalade" militaire, voire une "guerre", le ministre a répondu par l'affirmative.
"Oui, car cela pourrait engendrer une réaction, conduire à plusieurs jours de combats et à une campagne militaire. Nous sommes forts et préparés à ce scénario, mais nous n'en voulons pas", a déclaré M. Gantz.
Initialement, les négociations portaient sur une zone de 860 km2, conformément aux revendications libanaises enregistrées auprès de l'ONU en 2011.
Mais le Liban a ensuite réclamé un droit supplémentaire sur 1.430 km2, qui comprend une partie du champ de Karish. Pour Israël, ce champ se trouve dans sa zone économique exclusive (ZEE) reconnue par l'ONU.
gl/alv/cgo/vl
Six mois de guerre en Ukraine et toujours aucun signe de fin #
"On doit être préparés au fait que cela pourrait durer longtemps", dit un médecin militaire ukrainien, nom de guerre Doc, posté sur la ligne de front dans le sud de l'Ukraine.
"Il y a beaucoup de larmes, beaucoup de sang. Vous pleurez dans votre coeur", ajoute cet homme de 40 ans, un prothésiste dentaire dans la vie civile.
"L'histoire de plusieurs générations est en train d'être détruite".
Dans un complexe de bunkers souterrains, entouré d'obstacles anti-char rouillés et rempli de chats et de chiens errants, ses camarades se versent des bols copieux de soupe chaude.
En tête de table, est assis un homme sur le bras duquel est tatoué en anglais "Never give up" ("N'abandonne jamais).
"Six mois de guerre, ce n'est pas seulement une grande douleur pour le pays, c'est aussi une petite douleur pour chacun personnellement", dit Mykola, un soldat de 41 ans assis à sa gauche.
Le commandant adjoint du bataillon, Artem, 30 ans, ne le cache pas: "Nous avons informé nos soldats que le conflit pourrait traîner des années".
La Russie a déclenché son attaque sur l'Ukraine le 24 février, tentant de s'emparer de la capitale Kiev dans une offensive éclair.
Mais les forces ukrainiennes ont opposé une résistance farouche, obligeant les troupes russes à la retraite et déplaçant les combats vers le bassin du Donbass, dans l'est du pays, et dans son sud agricole.
L'Ukraine, depuis quelques semaines, annonce une contre-offensive dans le sud, retardée, selon Kiev, par la lenteur des livraisons d'armes occidentales.
Interrogé sur ses espoirs pour l'avenir durant une visite à Odessa (sud de l'Ukraine) vendredi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fermé les yeux, ralenti ses propos, et évoqué une "situation très difficile, où les perspectives de paix ne sont pas évidentes".
A Mykolaïv, important centre régional qui comptait presque un demi-million d'habitants avant l'offensive russe, la guerre semble n'avoir plus rien de neuf.
Les affiches de soutien aux troupes ont été détrempées par l'hiver, déchirées par les vents du printemps et blanchies par la chaleur de l'été.
Les coutures des sacs de sable empilés autour des barrages commencent à se déchirer et des herbes sauvages poussent dans les interstices.
Dans les premières semaines de la guerre, un missile russe s'est abattu sur le siège du gouvernement régional, tuant 37 personnes. Le trou béant toujours visible est maintenant l'une des nombreuses cicatrices de cette ville portuaire, qui demeure la cible de bombardements incessants.
La semaine dernière, l'université d'État Petro-Moguyla de la mer Noire a été frappée deux fois. L'entrée principale a été soufflée, les panneaux du plafond démolis et les fenêtres brisées en morceaux.
L'effondrement de la façade laisse à voir les intérieur des salles de classe.
"Ils attaquent les écoles, les hôpitaux, le port et les infrastructures de la ville", lance le recteur, Leonid Klymenko, depuis dans une salle d'étude éventrée.
"Il est clair qu'ils veulent complètement détruire l'éducation ukrainienne, détruire l'esprit ukrainien, détruire tout ce qui est ukrainien".
Alors que la guerre atteint son septième mois, peu de signes de progrès sont visibles.
Le mois dernier, l'ONU et la Turquie ont négocié un accord céréalier qui assoupli le blocus russe des ports ukrainiens de la mer Noire, permettant à Kiev de reprendre ses exportations de céréales, cruciales pour de nombreux pays.
Vendredi, Antonio Guterres a visité le port d'Odessa pour observer en oeuvre de cet accord, qui semble fonctionner.
Mais son voyages a été assombri par des inquiétudes grandissantes autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.
Située à 200 km au nord-est de Mykolaïv, cette centrale, la plus grande d'Europe, est occupée par les troupes russes depuis le début de la guerre et essuie régulièrement des bombardements faisant craindre une catastrophe majeure.
"Ce ne sera pas facile de trouver un chemin pour la paix à court terme, mais il faut persister, car la paix est le bien le plus important dans le monde", résume M. Guterres auprès de l'AFP.
jts/dt/ant/tbm/roc
Un soldat ukrainien d'Azovstal raconte ses six mois de guerre en Ukraine #
Au milieu de foules estivales dans le centre de Kiev, le militaire ukrainien Vladyslav Jaïvoronok raconte l'enfer du siège de Marioupol, son amputation de la jambe et ses semaines de captivité.
"C'était de pire en pire, de plus en plus dur. Nous avons tenu la défense aussi longtemps que possible", raconte à l'AFP ce soldat du régiment Azov qui a participé à la bataille de l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol, symbole de la farouche résistance ukrainienne à l'invasion russe.
S'appuyant sur des béquilles après l'amputation de sa jambe gauche, Vladyslav, 29 ans, parle à l'AFP devant une immense affiche accrochée à la façade de la mairie de Kiev sur laquelle on peut lire "Libérez les défenseurs de Marioupol".
Moscou a lancé son invasion de l'Ukraine le 24 février: en quelque jours, Marioupol, un port stratégique sur la mer d'Azov, était encerclé.
Vladyslav et ses camarades ont alors pris position dans l'immense et labyrinthique complexe d'Azovstal pour continuer à se battre.
Sous les bombardements incessants, il s'est installé dans un bunker à moitié en ruine, sortant la journée pour exercer ses fonctions d'opérateur de drone.
"Toute la zone était jonchée de morceaux de bâtiments" et les soldats manquaient constamment d'eau, de nourriture et de munitions, se souvient le jeune homme tandis que les passants du centre de Kiev, où une vie presque normale a repris, fixent la jambe vide de son bermudas marron.
Malgré la dégradation rapide de la situation, les soldats gardaient le moral, dit Vladyslav: "Les derniers jours, j'anticipais une sorte de dernière bataille. Nous l'attendions et nous y étions prêts".
Puis, le 15 mai, un missile antichar l'a touché.
Transporté d'urgence au "bunker médical", le soldat s'est retrouvé sur une table d'opération improvisée, au seuil de la mort.
Le lendemain matin, il se fait amputer la jambe. Il est aussi grièvement blessé à l'oeil droit.
Après avoir repris connaissance quelques secondes, puis s'être à nouveau évanoui, Vladyslav est transporté hors de l'aciérie dans le cadre d'un accord grâce auquel Kiev espérait sauver les défenseurs d'Azovstal.
Il se souvient, allongé, avoir vu les insignes des soldats russes portant le symbole "Z" utilisés par ses ennemis.
En raison de ses blessures, il n'a pas eu le même sort que ses camarades envoyés dans la tristement célèbre prison d'Olenivka, dans la partie occupée de la région ukrainienne de Donetsk, où des dizaines de prisonniers ont été tués par une explosion en juillet.
Mais des semaines de captivité dans un hôpital de Donetsk lui ont apporté des souffrances d'un autre genre.
"Il y avait une pression morale. Aucun contact avec les proches, aucun accès au téléphone", raconte le soldat.
Les soins médicaux étaient "de très bas niveau" et les médicaments manquaient.
"Je dégoulinais comme une viande pourrie car après avoir été grièvement blessé, je n'ai commencé à recevoir des antibiotiques qu'au cinquième jour", déclare-t-il.
Selon Vladyslav, lui et trois autres soldats de sa chambre recevaient juste assez de nourriture "pour que le coeur ne s'arrête pas".
"Et on nous disait tous les jours que personne n'avait besoin de nous, qu'on ne nous échangerait pas, que tout le monde nous avait abandonnés".
Puis ses six semaines de captivité ont brusquement pris fin.
"On nous a réveillés à 4h du matin, on a lu les listes (des prisonniers, ndlr), on nous a emmenés, chargés dans des bus et transportés jusqu'au soir", se souvient Vladyslav.
Plus d'une centaine de prisonniers ukrainiens ont été échangés ce jour-là.
"Je ne pouvais pas respirer tant que je n'étais pas du côté ukrainien, hors de portée de l'artillerie" russe, confie l'homme, dont les blessures ne l'empêchent pas de continuer à plaisanter.
"J'ai donné beaucoup de travail à nos médecins", sourit ce militaire de carrière, qui dit continuer à respecter certaines obligations militaires.
Il s'exprime très calmement. Sa voix ne se brise qu'une seule fois - quand il parle des milliers de prisonniers ukrainiens toujours en captivité chez les Russes.
"Ça ne me laisse pas en paix. C'est ce qui me presse à l'intérieur. Quand les gars seront de retour, je pourrai respirer plus librement".
dg/ant/tbm/mav