"Ne pariez jamais contre l'Amérique", conseille Warren Buffett #
Le milliardaire américain Warren Buffett, 90 ans, reste un fervent partisan du rêve américain et conseille, dans sa fameuse lettre annuelle, de ne jamais parier contre l'Amérique.
"Au cours de sa brève existence, 232 ans, il n'y a eu aucun incubateur capable de libérer le potentiel humain comme l'Amérique", écrit le dirigeant dans ce courrier adressé aux actionnaires du conglomérat Berkshire Hattaway et publiée samedi.
Il souligne qu'en dépit d'une année 2020 particulièrement difficile, marquée par la pandémie de Covid-19 qui a plongé la première économie dans la récession et précipité des millions de personnes dans la pauvreté, "les progrès économiques de notre pays ont été époustouflants".
"Notre conclusion inébranlable: ne pariez jamais contre l'Amérique", dit-il.
Cette lettre annuelle est toujours très attendue par le monde des affaires, Warren Buffett étant reconnu pour être un investisseur prudent et misant sur le long terme.
S'agissant du conglomérat Berkshire Hattaway, Warren Buffett reconnaît avoir commis "une erreur" en rachetant en 2016 Precision Castparts (PCC), ce qui a mené à une dépréciation d'actifs de 11 milliards de dollars.
"J'ai payé trop cher cette entreprise", admet le milliardaire. "Personne ne m'a induit en erreur, j'étais tout simplement trop optimiste quant au potentiel de PCC", a-t-il souligné.
M. Buffett a par ailleurs indiqué que l'assemblée annuelle du groupe, qui draine habituellement des milliers d'actionnaires et qui se tiendra le 1er mai prochain, se tiendra comme l'an passé en mode virtuel du fait de la pandémie.
"L'année dernière, nous n'avons atteint aucun objectif: Berkshire n'a fait aucune acquisition importante et le bénéfice d'exploitation a baissé de 9%", a par ailleurs déploré le dirigeant.
"Nous avons cependant augmenté la valeur intrinsèque par action de Berkshire en conservant les bénéfices et en rachetant environ 5% de nos actions", a-t-il expliqué.
Il s'est dit toutefois convaincu "qu'au fil du temps, les plus-values de Berkshire sur ses placements seront substantielles".
Se tournant vers l'avenir, il a indiqué que le conglomérat "restera un ensemble d'entreprises contrôlées et non contrôlées".
Le capital des actionnaires sera en outre investi "en fonction des atouts concurrentiels et durables d'une entreprise, des capacités et du caractère de sa gestion et du prix".
Warren Buffett a par ailleurs expliqué que Charlie Munger et lui-même répondraient le 1er mai aux questions des actionnaires, depuis Los Angeles.
En 2020, Berkshire a dégagé un bénéfice net de 42,5 milliards de dollars en 2020, tirée par son activité d'assurance mais en baisse de près de 48%.
L'année dernière, Berkshire s'est désengagée de compagnies aériennes et a investi plus d'argent dans les produits pharmaceutiques.
Dt/nth
Beyond Meat s'allie à McDonald's et à KFC sur le long terme #
La start-up américaine Beyond Meat, qui fabrique des steaks et saucisses à base d'aliments végétaux uniquement, a annoncé jeudi avoir signé des partenariats avec les géants du fast-food McDonald's et Yum! Brands (KFC, Pizza Hut, et Taco Bell).
Ces partenariats sont qualifiés de "stratégiques" et portent sur une période de trois ans pour McDonald's) et sur "plusieurs années" pour Yum! Brands, selon deux communiqués distincts.
Beyond Meat va être le principal fournisseur du steak contenu dans le McPlant, le hamburger à base de plantes actuellement en phase de test dans les restaurants McDonald's à travers le monde.
Les deux groupes, qui collaborent depuis 2019, envisagent aussi d'explorer et de développer ensemble d'autres plats et produits, comme des options de poulet, porc, et oeufs à base de plantes, ajoutent-ils. L'objectif est de permettre à McDonald's d'offrir une large gamme de produits végétaux.
Cet accord "stratégique" est un "pas important dans notre voyage pour apporter des menus de qualité et des produits délicieux à base de plantes à nos clients", s'enthousiasme Francesca DeBiase, une dirigeante de McDonald's, citée dans le communiqué.
Quant à Yum! Brands, le groupe a été le premier à proposer un substitut de poulet à base de plantes via sa chaîne KFC dès 2019 aux Etats-Unis grâce à une collaboration avec Beyond Meat. Il s'en était suivi, l'an dernier, d'une offre de pizzas, au travers de Pizza Hut, avec des saucisses végétales fournies par la jeune pousse.
"Nous espérons que ce partenariat (stratégique) avec Beyond Meat va renforcer nos marques", a tenu à souligner Chris Turner, le directeur financier, cité dans le communiqué.
Les termes financiers des deux accords n'ont pas été dévoilés.
lo/jum/rle/alc
Twitter veut ses influenceurs maison, une possible alternative à la pub #
Twitter envisage de proposer des abonnements et des services payants à ses utilisateurs comme moyen de diversifier ses revenus à l'heure où le modèle économique des plateformes internet, fondé sur la publicité, semble de plus en plus remis en cause.
"Nous explorons des opportunités de financement par le public comme les +Super Follows+ (+super abonnés+, ndlr) qui permettra aux créateurs et publications d'être soutenus directement par leurs audiences et les encouragera à continuer de créer des contenus que leur public adore", a expliqué un porte-parole du groupe californien jeudi à l'AFP.
Twitter a présenté les "Super Follows" lors de son rendez-vous annuel pour les investisseurs et devrait en dire plus dans les prochains mois sur ce nouveau produit.
Il pourrait donner la possibilité aux fans d'une personnalité de s'abonner à son compte, pour quelques dollars par mois, en échange de contenus exclusifs, de remises sur des produits dérivés, de newsletters ou encore d'accès à un groupe privé.
Le réseau des gazouillis, fréquenté en moyenne au quotidien par quelques 192 millions d'usagers dits "monétisables", cherche à convaincre le marché de sa capacité à attirer plus d'utilisateurs et à diversifier ses revenus.
"Nous sommes critiqués pour trois raisons: nous sommes lents, nous ne sommes pas innovants et on ne nous fait pas confiance", a déclaré Jack Dorsey, le fondateur du groupe, en discours d'ouverture jeudi.
En réponse, il a détaillé les efforts de ses équipes ces dernières années, et s'est donné pour objectif d'atteindre les 315 millions d'utilisateurs "monétisables" d'ici 2023.
Il entend aussi réaliser, à la même échéance, au moins 7,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel, soit plus du double des 3,7 milliards engrangés l'an dernier.
C'est la première fois que Twitter fait part d'objectifs financiers sur le long terme, et cet optimisme a provoqué un bond de l'action à Wall Street.
Ces ambitions nécessitent cependant des investissements majeurs, alors que les régulateurs, les annonceurs et la société civile attaquent le modèle des grandes plateformes internet qui fournissent des services gratuits en échange des données des utilisateurs "monétisables" - Les marques payent pour cibler les bons profils, à grande échelle et de façon personnalisée.
Mais les autorités ont entrepris de réguler la confidentialité des informations personnelles et le pistage des internautes dans leur navigation.
Apple, qui contrôle l'une des deux plateformes mobiles dominantes (iOS, sur les iPhone et iPad, notamment), a en outre prévu d'imposer cette année aux éditeurs d'applications de demander à leurs utilisateurs la permission de récolter leurs données.
Ce changement de paradigme, "toute l'industrie va le sentir passer", a reconnu Bruce Falck, directeur des revenus chez Twitter, tout en assurant que son entreprise était bien préparée à la mise à jour qui suscite la colère de nombreux voisins de San Francisco et de la Silicon Valley, à commencer par Facebook.
La société de l'oiseau bleu ne détient que 0,9% du marché de la publicité numérique mondiale, d'après le cabinet eMarketer, loin derrière Google et Facebook (30% et 24% respectivement).
"Je pense que Twitter craint d'atteindre un plafond en matière d'utilisateurs, et donc d'être moins attirant aux yeux des annonceurs", remarque Carolina Milanesi, de Creative Strategies. "Et puis s'ils rajoutent trop de pub, cela peut déplaire aux usagers".
D'où l'intérêt pour le réseau social de se tourner vers le modèle du petit mécénat, largement popularisé par des plateformes comme Patreon, Twitch ou YouTube (Google), où les divers systèmes d'abonnements et de pourboires, combinés parfois avec la publicité, ont permis la création de l'industrie des influenceurs.
"Mais un tweet ne requiert pas les coûts de production d'une chaîne YouTube", souligne l'analyste.
Selon elle, la valeur ajoutée de Twitter tient plus aux échanges de personnes intéressantes avec d'autres utilisateurs, que juste aux personnes elles-mêmes, comme les créateurs de contenus ou les professionnels des jeux vidéo qui diffusent leurs parties en direct.
L'idée des newsletters, en revanche, a retenu son attention. La société a racheté fin janvier une start-up, Revue, spécialisée dans la production de ces documents qui récapitulent des informations et sont envoyés à des listes d'abonnés.
Des utilisateurs pourraient ainsi générer des newsletters, plus ou moins automatiquement à partir de leurs tweets, contre rétribution.
Twitter compte aussi sur sa flopée de nouveaux produits pour monétiser de nouveaux espaces, des "fleets" (les tweets éphémères, copiés sur les "stories" de Snap et Instagram) aux salons audio (sans doute inspirés de l'étoile montante des réseaux sociaux, Clubhouse).
juj/lo/rle
Beyond Meat s'allie à McDonald's et à KFC sur le long terme #
La start-up américaine Beyond Meat, qui fabrique des steaks et saucisses à base d'aliments végétaux uniquement, a annoncé jeudi avoir signé des partenariats avec les géants du fast-food McDonald's et Yum! Brands (KFC, Pizza Hut, et Taco Bell).
Ces partenariats sont qualifiés de "stratégiques" et portent sur une période de trois ans pour McDonald's) et sur "plusieurs années" pour Yum! Brands, selon deux communiqués distincts.
Beyond Meat va être le principal fournisseur du steak contenu dans le McPlant, le hamburger à base de plantes actuellement en phase de test dans les restaurants McDonald's à travers le monde.
Les deux groupes, qui collaborent depuis 2019, envisagent aussi d'explorer et de développer ensemble d'autres plats et produits, comme des options de poulet, porc, et oeufs à base de plantes, ajoutent-ils. L'objectif est de permettre à McDonald's d'offrir une large gamme de produits végétaux.
Cet accord "stratégique" est un "pas important dans notre voyage pour apporter des menus de qualité et des produits délicieux à base de plantes à nos clients", s'enthousiasme Francesca DeBiase, une dirigeante de McDonald's, citée dans le communiqué.
Quant à Yum! Brands, le groupe a été le premier à proposer un substitut de poulet à base de plantes via sa chaîne KFC dès 2019 aux Etats-Unis grâce à une collaboration avec Beyond Meat. Il s'en était suivi, l'an dernier, d'une offre de pizzas, au travers de Pizza Hut, avec des saucisses végétales fournies par la jeune pousse.
"Nous espérons que ce partenariat (stratégique) avec Beyond Meat va renforcer nos marques", a tenu à souligner Chris Turner, le directeur financier, cité dans le communiqué.
Les termes financiers des deux accords n'ont pas été dévoilés.
lo/jum/rle
USA: la future ambassadrice au Commerce défend l'utilité des droits de douane #
La future représentante au Commerce américaine Katherine Tai a défendu jeudi l'usage des droits de douane dans les relations entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux, s'inscrivant dans le sillage de l'administration Trump.
"Les tarifs douaniers sont un élément très important de notre boîte à outils pour obtenir un commerce équitable", a-t-elle déclaré au cours de son audition devant le Sénat en vue de sa confirmation.
Elle a aussi semblé vouloir maintenir les droits de douane supplémentaires dans le secteur de l'acier et l'aluminium qui avaient été imposés par l'administration républicaine.
En ce qui concerne les tarifs sur ces deux métaux, "nous devons reconnaître que dans l'ensemble, il s'agit d'un problème de marché mondial (...) principalement dû à la surcapacité de la Chine dans la production de ces matériaux, mais (...) ce n'est pas seulement un problème dû à la Chine".
"Et ce dont nous aurons besoin dans une politique commerciale centrée sur les travailleurs, c'est d'une solution efficace qui examine toute une série d'outils politiques pour résoudre ce problème plus vaste", a-t-elle ajouté.
S'agissant de l'accord commercial avec la Chine, négocié par Donald Trump et signé en janvier 2020, elle a souligné que Pékin devait tenir ses promesses.
Mme Tai a aussi plaidé pour un "examen complet" de la relation commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
"La Chine a fait un travail incroyable en articulant ses ambitions dans ses plans quinquennaux et en accomplissant une grande partie des objectifs qu'elle s'est fixés", a reconnu l'ambassadrice, citant la domination chinoise dans la fabrication des semi-conducteurs au coeur de toutes les attentions aujourd'hui en raison de la pénurie mondiale qui pénalise notamment le secteur automobile.
Elle a souligné que l'administration Biden allait façonner "de manière plus stratégique" les chaînes d'approvisionnement des Etats-Unis.
"Les Chinois n'hésitent pas à exprimer leurs ambitions et les semi-conducteurs ne sont qu'une partie de ce avec quoi nous devons rivaliser", a-t-elle relevé. "Nous ne pouvons pas rivaliser en faisant ce que fait la Chine, nous devons donc déterminer comment nous sommes concurrentiels en rassemblant tous les outils et ressources dont nous disposons au sein du gouvernement américain", a-t-elle également commenté.
Interrogée par ailleurs sur un potentiel accord bilatéral avec le Royaume-Uni dont la négociation a démarré sous l'ère Trump, Mme Tai a, là encore, plaidé pour un passage en revue de la situation, le début du processus datant de deux ans et demi.
"Si je suis confirmée (au poste de USTR), il sera important pour moi de passer en revue les progrès réalisés jusqu'à présent dans les discussions", a-t-elle dit.
Dt/jul/pcm
USA: la future ambassadrice au commerce défend l'utilité des droits de douane (audition) #
La future représentante au Commerce américaine Katherine Tai a défendu jeudi l'usage des droits de douane dans les relations entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux, s'inscrivant dans le sillage de l'administration Trump.
"Les tarifs douaniers sont un élément très important de notre boîte à outils pour obtenir un commerce équitable", a-t-elle déclaré au cours de son audition devant le Sénat en vue de sa confirmation.
Elle a aussi semblé vouloir maintenir les droits de douanes supplémentaires dans le secteur de l'acier et l'aluminium qui avaient été imposés par l'administration républicaine.
En ce qui concerne les tarifs sur l'acier et l'aluminium, "nous devons reconnaître que dans l'ensemble, il s'agit d'un problème de marché mondial (...) principalement dû à la surcapacité de la Chine dans la production de ces matériaux, mais (...) ce n'est pas seulement un problème dû à la Chine".
"Et ce dont nous aurons besoin dans une politique commerciale centrée sur les travailleurs, c'est d'une solution efficace qui examine toute une série d'outils politiques pour résoudre ce problème plus vaste", a-t-elle ajouté.
S'agissant de l'accord commercial avec la Chine, négocié par Donald Trump et signé en janvier 2020, elle a souligné que Pékin devait tenir ses promesses.
Mme Tai a aussi plaidé pour un "examen complet" de la relation commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
Interrogée par ailleurs sur un potentiel accord bilatéral avec le Royaume-Uni dont la négociation a démarré sous l'ère Trump, Mme Tai a là encore plaidé pour un passage en revue de la situation, le début du processus datant de deux ans et demi.
"Si je suis confirmée (au poste de USTR), il sera important pour moi de passer en revue les progrès réalisés jusqu'à présent dans les discussions", a-t-elle dit.
Dt/lo/sr