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Même évincé de Facebook, Trump cimente son influence sur les républicains #

5/5/2021, 10:48 PM
Washington, USA

Malgré le maintien de son interdiction sur Facebook, Donald Trump a voulu afficher mercredi son influence sur les républicains en éreintant, dans une salve de communiqués, l'une des rares élues critiques de son parti et en réitérant ses accusations, sans fondement, de fraudes électorales.

En dépit de sa défaite face à Joe Biden en 2020 et d'une deuxième procédure infamante en destitution, déclenchée après l'assaut meurtrier du Capitole par des manifestants pro-Trump, le tempétueux milliardaire reste très populaire auprès des électeurs républicains. Et il le sait.

Privé de réseaux sociaux depuis cette attaque, c'est par des communiqués que l'ex-président s'en est pris à Liz Cheney, l'une des rares parlementaires de son parti à avoir voté en faveur de sa mise en accusation pour "incitation à l'insurrection".

De tout son poids d'ex-président, le magnat de l'immobilier a appelé a écarter cette dernière de son poste de numéro trois des républicains à la Chambre des représentants, pour la remplacer par une jeune élue pro-Trump, Elise Stefanik.

"Liz Cheney est une imbécile va-t-en-guerre qui n'a rien à faire dans la hiérarchie du parti républicain", a écrit Donald Trump.

Le républicain n'a jamais concédé explicitement sa défaite à la présidentielle du 3 novembre 2020 face à Joe Biden.

Malgré les échecs à répétition de ses recours en justice, il avait entretenu sur les réseaux sociaux le mythe d'une fraude électorale massive jusqu'au 6 janvier, lorsque le Congrès devait certifier la victoire de son rival démocrate.

Rassemblés ce jour-là à Washington pour l'écouter, certains de ses partisans s'étaient ensuite lancés à l'assaut du Capitole.

Les réseaux sociaux avaient réagi rapidement, en suspendant les comptes du milliardaire. Et le conseil de surveillance de Facebook, dont les décisions sont contraignantes, a jugé mercredi que l'ancien locataire de la Maison Blanche "avait créé un environnement où un risque sérieux de violence était possible" le 6 janvier.

Agée de 36 ans, Elise Stefanik avait voté ce même jour au Congrès contre la certification de la victoire de Joe Biden dans plusieurs Etats clés.

A l'issue d'un procès en destitution mené tambour battant en février au Congrès, Donald Trump avait été acquitté.

Liz Cheney "continue" d'affirmer "bêtement qu'il n'y a pas eu de fraude électorale", a tonné le magnat de l'immobilier mercredi, "alors qu'en fait, les preuves (...) démontrent le contraire".

L'annonce du soutien de l'influent ex-président à sa rivale survient tandis qu'un vote interne sur son maintien au poste de numéro trois pourrait survenir dès la semaine prochaine, lorsque les parlementaires républicains, en vacances, reviendront à Washington.

Les chefs républicains de la Chambre, Kevin McCarthy, numéro un, et Steve Scalise, numéro deux, ont déjà affirmé cette semaine que Liz Cheney ne disposait plus du soutien du groupe parlementaire.

Tandis que d'autres républicains visés par les attaques de l'ex-président évitent soigneusement de réagir publiquement, l'élue du Wyoming clame que Donald Trump, qui caresse l'idée de se représenter en 2024, ne devrait pas "jouer un rôle dans l'avenir" du pays.

Et c'est en appelant ses collègues, dans une tribune, à tourner le dos "au culte de la personnalité Trump" qu'elle a réagi mercredi à ses communiqués incendiaires.

Le parti "est à un tournant décisif", a-t-elle écrit dans les pages du Washington Post.

"Nous républicains devons décider si nous allons choisir la vérité" ou "rejoindre la croisade de Trump pour délégitimer le résultat" de la présidentielle.

"L'Histoire nous jugera".

Dans un contraste saisissant, les républicains pro-Trump courtisent le milliardaire chez lui, en Floride. Dernier en date: Ted Cruz, qui a posté mardi soir une photo des deux hommes, sourires aux lèvres.

En face, les défenseurs républicains de Liz Cheney sont rares. Elle "refuse de mentir", avait salué mardi soir le sénateur Mitt Romney, autre bête noire de Donald Trump.

Face à ces divisions, Joe Biden a estimé mercredi que les républicains étaient "au beau milieu d'une espèce de mini-révolution".

Pour donner aux électeurs les informations "venant directement du bureau de Donald J Trump", l'ex-président a lancé cette semaine un site reprenant ses communiqués.

Mais son impact reste loin de l'immense caisse de résonance qu'il trouvait sur Twitter, Facebook et Instagram, souligne Joshua Tucker, professeur à l'université de New York:

"Soyons clairs, si vous êtes Trump et que vous voulez avoir une influence en 2022 et (...) peut-être vous présenter en 2024, il vaut mieux être sur les réseaux sociaux."

mlm-elc-bur/led

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MAY 5

Même évincé de Facebook, Trump cimente son influence sur les républicains #

5/5/2021, 8:41 PM
Washington, USA

Malgré le maintien de son interdiction sur Facebook, Donald Trump a voulu afficher mercredi son influence sur les républicains en éreintant, dans une salve de communiqués, l'une des rares élues critiques de son parti et en réitérant ses accusations de fraudes électorales.

En dépit de sa défaite face à Joe Biden en 2020 et une deuxième procédure infamante en destitution, déclenchée après l'assaut meurtrier du Capitole par des manifestants pro-Trump, le tempétueux milliardaire reste très populaire auprès des électeurs républicains. Et il le sait.

Privé de réseaux sociaux depuis cette attaque, c'est par des communiqués que l'ex-président s'en est pris à plusieurs grands noms républicains: le chef de la minorité au Sénat Mitch McConnell et Liz Cheney, l'une des rares parlementaires de son parti à avoir voté en faveur de sa mise en accusation pour "incitation à l'insurrection".

De tout son poids d'ex-président, le magnat de l'immobilier a appelé a écarter cette dernière de son poste de numéro trois des républicains à la Chambre des représentants, pour la remplacer par une jeune élue pro-Trump, Elise Stefanik.

"Liz Cheney est une imbécile va-t-en-guerre qui n'a rien à faire dans la hiérarchie du parti républicain", a écrit Donald Trump, en ajoutant qu'il voulait des dirigeants défenseurs "du mouvement Rendre à l'Amérique sa grandeur" et "des valeurs de l'Amérique d'abord".

Donald Trump n'a jamais concédé explicitement sa défaite à la présidentielle du 3 novembre 2020 face à Joe Biden.

Malgré les échecs à répétition de ses recours en justice, il avait entretenu le mythe d'une fraude électorale massive jusqu'au 6 janvier, lorsque le Congrès devait certifier la victoire de son rival démocrate.

Rassemblés ce jour-là à Washington pour l'écouter, certains de ses partisans s'étaient ensuite lancés à l'assaut du Capitole.

Les réseaux sociaux avaient réagi rapidement après l'attaque, en suspendant les comptes du milliardaire.

Le conseil de surveillance de Facebook, dont les décisions sont contraignantes, a jugé mercredi que l'ancien locataire de la Maison Blanche "avait créé un environnement où un risque sérieux de violence était possible".

Agée de 36 ans, Elise Stefanik avait voté ce même jour au Congrès contre la certification de la victoire de Joe Biden dans plusieurs Etats clés.

A l'issue d'un procès en destitution mené tambour battant en février au Congrès, Donald Trump avait été acquitté. Seule une poignée de républicains avaient voté contre lui. Dont Liz Cheney.

Elle "continue" d'affirmer "bêtement qu'il n'y a pas eu de fraude électorale", a tonné le magnat de l'immobilier mercredi, "alors qu'en fait, les preuves (...) démontrent le contraire".

L'annonce du soutien de Donald Trump pour sa rivale survient tandis qu'un vote interne sur son maintien au poste de numéro trois pourrait survenir dès la semaine prochaine, lorsque les parlementaires républicains, en vacances, reviendront à Washington.

Les chefs républicains de la Chambre, Kevin McCarthy, numéro un, et Steve Scalise, numéro deux, ont déjà affirmé cette semaine que Liz Cheney ne disposait plus du soutien du groupe parlementaire.

Tandis que Mitch McConnell évite soigneusement de commenter les attaques de l'ex-président, l'élue du Wyoming a affirmé que Donald Trump, qui caresse l'idée de se représenter en 2024, ne devrait pas "jouer un rôle dans l'avenir de notre parti, ou du pays".

Dans un contraste saisissant, les républicains pro-Trump courtisent régulièrement le milliardaire chez lui, en Floride. Dernier en date: Ted Cruz, qui a posté mardi soir une photo des deux hommes, sourires aux lèvres.

Face à ces divisions, Joe Biden a estimé mercredi que les républicains étaient "au beau milieu d'une espèce de mini-révolution".

"On dirait que le parti républicain essaye de définir quelles sont ses valeurs", a jugé le président démocrate depuis la Maison Blanche.

Pour donner aux électeurs les informations "venant directement du bureau de Donald J Trump", l'ex-président a lancé cette semaine un site reprenant ses communiqués.

Mais son impact reste loin de l'immense caisse de résonance qu'il trouvait sur Twitter, Facebook et Instagram.

"Soyons clairs, si vous êtes Trump et que vous voulez avoir une influence en 2022 et (...) peut-être vous présenter en 2024, il vaut mieux être sur les réseaux sociaux", souligne Joshua Tucker, professeur à l'université de New York.

Et selon Emerson Brooking, spécialiste de la désinformation à l'Atlantic Council, un groupe de réflexion, son interdiction de poster des messages sur les réseaux sociaux" a dans les faits ôté un certain lien crucial entre les franges de l'extrême droite et l'orthodoxie républicaine".

mlm-elc-bur/rle

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MAY 5

Californie: un candidat au poste de gouverneur fait campagne avec un ours #

5/5/2021, 1:01 AM

John Cox, l'un des nombreux candidats républicains sur les rangs pour remplacer le gouverneur de Californie, menacé de révocation lors d'un prochain référendum, a fait sensation mardi en invitant un ours brun à son meeting.

Le candidat a en effet décidé de faire campagne sur le thème de "la belle et la bête", "la belle" étant pour lui le gouverneur démocrate Gavin Newsom, réputé pour son sourire hollywoodien et son physique de cinéma, tandis que lui-même se présente comme "la bête" qui va bousculer la routine politique californienne.

"Les jolis politiciens ont échoué en Californie", a lancé le candidat lors d'un meeting à Sacramento, capitale administrative de l'Etat. "Nous avons besoin de grands changements bestiaux pour la sauver. Je vais réduire les impôts, rendre la Californie plus abordable et secouer Sacramento", a-t-il assuré.

L'ours brun est en outre le symbole de la Californie et figure en bonne place sur son drapeau.

Pour son coup de publicité, John Cox a eu recours à un ours kodiak, considéré comme la plus grande espèce d'ours. Il s'agit en l'occurrence d'un animal baptisé "Tag", 500 kg environ, né en captivité et dressé pour figurer dans des films et séries.

De caractère visiblement placide, Tag s'est contenté mardi d'attendre patiemment la fin de l'allocution de John Cox, grignotant des friandises données par son dresseur ou faisant sa toilette à grands coups de langue.

L'utilisation de l'ours à des fins politiques et publicitaires a été vivement critiquée par des défenseurs des animaux, comme l'organisation PETA qui a jugé "malheureux et honteux que Tag l'ours kodiak ait été exploité de la sorte". "Les ours doivent être laissés en paix, pas retenus dans un enclos sur du bitume et transportés à des événements", a réagi l'ONG sur Twitter, exhortant "quiconque ayant une once de décence à laisser les animaux sauvages en dehors de leurs opérations publicitaires."

Le nombre de signatures requis pour organiser un référendum sur la révocation du gouverneur Newsom a été atteint (environ 1,5 million). Aucune date n'a encore été fixée pour le scrutin, qui devra demander aux électeurs de l'Etat s'ils veulent remplacer M. Newsom et si oui, par qui.

C'est grâce à un tel référendum que la star Arnold Schwarzenegger avait été élue en 2003 à la tête de l'Etat le plus peuplé des Etats-Unis pour le compte du Parti républicain.

Sondages et experts estiment que Gavin Newsom devrait être en mesure de conserver son poste, les électeurs californiens ayant majoritairement voté pour le camp démocrate lors des dernières élections.

ban/cjc

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LocationLos Angeles - USA
Date5/5/2021, 1:01 AM