Ligier devrait créer 100 nouveaux emplois avec le soutien de l'Etat #
Le constructeur de voiturettes Ligier devrait créer 100 emplois supplémentaires d'ici 2023 avec le soutien du plan de relance, a indiqué le ministre de l'Economie Bruno Le Maire vendredi.
Un soutien financier étatique de 3,4 millions d'euros doit intervenir dans le cadre d'un plan stratégique d'un total de 20 millions d'euros, qui prévoit le développement d'un nouveau véhicule sans permis 100% électrique, la dépollution de ses moteurs thermiques et la modernisation de son outil productif.
"Ca va donner un coup de booster spectaculaire à la production de Ligier ici à Vichy, et ça va créer des emplois", a souligné Bruno Le Maire, en visite vendredi chez l'entreprise à Abrest, près de Vichy (Allier). "L'idée est d'avoir 100 emplois industriels d'ici deux ans chez Ligier."
Ligier compte plus de 400 salariés répartis sur deux sites de production en France, à Abrest ainsi qu'à Boufféré (Vendée).
Le groupe a récemment été racheté par le fonds d'investissement Edify (ex-Somfy Participations) aux côtés du dirigeant de l'entreprise François Ligier.
"Notre plan d'investissements engagés sur trois ans, de 2021 à 2023, s'élève à 20 millions d'euros", a indiqué M. Ligier vendredi à l'AFP.
Le programme répond à "trois objectifs : la mutation de nos véhicules vers la motorisation électrique, une réduction des émissions polluantes pour ceux qui conserveront un moteur thermique et une modernisation de l'outil de production", a détaillé le dirigeant du constructeur automobile auvergnat.
"À cet horizon, notre effectif devrait atteindre 450 CDI, soit 500 personnes en comptant intérimaires et apprentis, contre 400 aujourd'hui", a précisé François Ligier.
L'entreprise -avec ses marques Ligier et Microcar- revendique la place de "co-leader sur le marché européen des véhicules sans permis pour les particuliers et des véhicules utilitaires légers, principalement électriques". Elle dispose d'un réseau de 550 points de vente répartis dans 11 pays européens.
boc-tsz-sbo/ak/esp
Diesel: Rodez sous le choc, Bosch supprime 750 postes #
"Coup de massue" dans l'Aveyron: Bosch a annoncé vendredi qu'il allait supprimer 750 emplois dans son usine de Rodez d'ici 2025, un séisme dans ce bassin d'emploi où l'équipementier automobile allemand était le premier employeur privé.
"On va réduire les équipes dans les années à venir, d'ici 2025, à 500 personnes", a déclaré le président de Bosch pour la France et le Benelux, Heiko Carrie, jugeant la mesure "indispensable" dans le contexte actuel de chute des vente des véhicules à moteur diesel.
Les 1.250 salariés de l'usine Bosch de Rodez fabriquent des injecteurs et des bougies pour véhicules diesel, dont la demande a considérablement diminué.
"La volonté est d'éviter les départs contraints" par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires, avance le dirigeant.
La réduction des effectifs débutera dès 2021. A la fin de l'année, le nombre de salariés baissera à 1.100, prévoit Heiko Carrie.
Cette restructuration, assure le patron de Bosch France, "donne une vraie perspective pour le site et une stabilité nécessaire pour les années à venir. (...) On n'est plus dans une logique de fermeture du site".
Dans un communiqué, la direction de Bosch pointe que "la part du diesel en Europe a considérablement diminué ces dix dernières années. En France, les immatriculations de véhicules neufs particuliers équipés d'un moteur diesel ont diminué de plus de la moitié, passant de 73% en 2012 à environ seulement 34% aujourd'hui".
A son apogée au début des années 2000, l'usine a compté jusqu'à 2.400 salariés. Aussi, la perspective 500 emplois à l'horizon 2025 a du mal à passer.
"Nous sommes en colère. Indirectement, ils nous annoncent la fin du site. Pour sauver le site à moyen terme, il faudrait des investissements, mais il n'y a rien", a réagi Vanessa Negre, secrétaire CGT, syndicat majoritaire chez Bosch à Rodez.
Elle se montre dubitative sur l'absence de licenciements. "S'il n'y a pas 700 volontaires, il y aura un PSE derrière". Et elle voit mal les salariés se porter volontaires, s'ils n'ont pas une alternative professionnelle.
Pour le délégué SUD Cédric Belledent, "cette annonce est un véritable coup de massue, un couteau dans le dos! On fera tout pour éviter ce drame. Autant de suppressions d'emplois, on ne s'y attendait pas et c'est difficile à avaler".
"Une usine à 500 employés, ce n'est pas acceptable: cela veut aussi dire que si dans cinq ou six ans, le marché connaît encore des difficultés, le couperet tombera", dit le syndicaliste, en référence à la garantie sur le maintien des 500 emploi qui court seulement jusqu'en 2027.
"N'oublions pas que la baisse du marché du diesel est la résultante de politiques qui n'ont jamais pris en considération les pertes d'emplois", ajoute Cédric Belledent.
De son côté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire souligne que "la fermeture du site est désormais écartée (...) grâce à la mobilisation de tous, au premier rang desquels les salariés".
Il appelle Bosch à éviter des "départs contraints" et à "compenser la perte d'emplois industriels", par exemple en accompagnant des "partenaires extérieurs qui pourraient s'installer sur le site pour y créer de nouvelles activités".
En revanche, le maire de Rodez Christian Teyssèdre juge ce plan social "inacceptable" et l'attitude de Bosch "scandaleuse". "Ils ont gagné des millions d'euros ici depuis 50 ans, ils nous ont menés en bateau depuis trois ans", a-t-il déclaré.
Pour la présidente PS de la région d'Occitanie Carole Delga, "la décision du groupe allemand, présent depuis près de 60 ans à Rodez, est un véritable coup dur". Elle estime que "les actions engagées par Bosch pour relancer et maintenir l'activité n'ont pas été à la hauteur".
Présente dans l'automobile, l'électronique et l'énergie, Bosch dispose de neuf usines en France où elle emploie environ 6.000 salariés. Dans le monde, elle compte près de 400.000 salariés.
En décembre, Bosch a annoncé l'arrêt fin 2021 d'une ligne de production de colonnes de direction à assistance électrique, qui emploie 75 salariés sur son site de Vendôme (Loir-et-Cher), qui compte 500 salariés.
cor-ap/cpy/dmc/LyS
Diesel: Rodez sous le choc, Bosch supprime 750 postes #
"Coup de massue" dans l'Aveyron: Bosch a annoncé vendredi qu'il allait supprimer 750 emplois dans son usine de Rodez d'ici 2025, un séisme dans ce bassin d'emploi où l'équipementier automobile allemand était le premier employeur privé.
"On va réduire les équipes dans les années à venir, d'ici 2025, à 500 personnes", a déclaré le président de Bosch pour la France et le Benelux, Heiko Carrie, jugeant la mesure "indispensable" dans le contexte actuel de chute des vente des véhicules à moteur diesel.
Les 1.250 salariés de l'usine Bosch de Rodez fabriquent des injecteurs et des bougies pour véhicules diesel, dont la demande a considérablement diminué.
"La volonté est d'éviter les départs contraints" par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires, avance le dirigeant.
La réduction des effectifs débutera dès 2021. A la fin de l'année, le nombre de salariés baissera à 1.100, prévoit Heiko Carrie.
Cette restructuration, assure le patron de Bosch France, "donne une vraie perspective pour le site et une stabilité nécessaire pour les années à venir. (...) On n'est plus dans une logique de fermeture du site".
Dans un communiqué, la direction de Bosch pointe que "la part du diesel en Europe a considérablement diminué ces dix dernières années. En France, les immatriculations de véhicules neufs particuliers équipés d'un moteur diesel ont diminué de plus de la moitié, passant de 73% en 2012 à environ seulement 34% aujourd'hui".
A son apogée au début des années 2000, l'usine a compté jusqu'à 2.400 salariés. Aussi, la perspective 500 emplois à l'horizon 2025 a du mal à passer.
"Nous sommes en colère. Indirectement, ils nous annoncent la fin du site. Pour sauver le site à moyen terme, il faudrait des investissements, mais il n'y a rien", a réagi Vanessa Negre, secrétaire CGT, syndicat majoritaire chez Bosch à Rodez.
Elle se montre dubitative sur l'absence de licenciements. "S'il n'y a pas 700 volontaires, il y aura un PSE derrière". Et elle voit mal les salariés se porter volontaires, s'ils n'ont pas une alternative professionnelle.
Pour le délégué SUD Cédric Belledent, "cette annonce est un véritable coup de massue, un couteau dans le dos! On fera tout pour éviter ce drame. Autant de suppressions d'emplois, on ne s'y attendait pas et c'est difficile à avaler".
"Une usine à 500 employés, ce n'est pas acceptable: cela veut aussi dire que si dans cinq ou six ans, le marché connaît encore des difficultés, le couperet tombera", dit le syndicaliste, en référence à la garantie sur le maintien des 500 emploi qui court seulement jusqu'en 2027.
"N'oublions pas que la baisse du marché du diesel est la résultante de politiques qui n'ont jamais pris en considération les pertes d'emplois", ajoute Cédric Belledent.
De son côté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire souligne que "la fermeture du site est désormais écartée (...) grâce à la mobilisation de tous, au premier rang desquels les salariés".
Il appelle Bosch à éviter des "départs contraints" et à "compenser la perte d'emplois industriels", par exemple en accompagnant des "partenaires extérieurs qui pourraient s'installer sur le site pour y créer de nouvelles activités".
En revanche, le maire de Rodez Christian Teyssèdre juge ce plan social "inacceptable" et l'attitude de Bosch "scandaleuse". "Ils ont gagné des millions d'euros ici depuis 50 ans, ils nous ont menés en bateau depuis trois ans", a-t-il déclaré.
Pour la présidente PS de la région d'Occitanie Carole Delga, "la décision du groupe allemand, présent depuis près de 60 ans à Rodez, est un véritable coup dur". Elle estime que "les actions engagées par Bosch pour relancer et maintenir l'activité n'ont pas été à la hauteur".
Présente dans l'automobile, l'électronique et l'énergie, Bosch dispose de neuf usines en France où elle emploie environ 6.000 salariés. Dans le monde, elle compte près de 400.000 salariés.
En décembre, Bosch a annoncé l'arrêt fin 2021 d'une ligne de production de colonnes de direction à assistance électrique, qui emploie 75 salariés sur son site de Vendôme (Loir-et-Cher), qui compte 500 salariés.
cor-ap/cpy/dmc/LyS
Diesel: Rodez sous le choc, Bosch supprime 750 postes #
"Coup de massue" dans l'Aveyron: Bosch a annoncé vendredi qu'il allait supprimer 750 emplois dans son usine de Rodez d'ici 2025, un séisme dans ce bassin d'emploi où l'équipementier automobile allemand était le 1er employeur privé.
"On va réduire les équipes dans les années à venir, d'ici 2025, à 500 personnes", a déclaré le président de Bosch pour la France et le Benelux, Heiko Carrie, jugeant la mesure "indispensable" dans le contexte actuel de chute des vente des véhicules à moteur diesel.
Les 1.250 salariés de l'usine Bosch de Rodez fabriquent des injecteurs et des bougies pour véhicules diesel, dont la demande a considérablement diminué.
"La volonté est d'éviter les départs contraints" par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires, avance le dirigeant.
La réduction des effectifs débutera dès 2021. A la fin de l'année, le nombre de salariés baissera à 1.100, prévoit Heiko Carrie.
Cette restructuration, assure le patron de Bosch France, "donne une vraie perspective pour le site et une stabilité nécessaire pour les années à venir. (...) On n'est plus dans une logique de fermeture du site".
Dans un communiqué, la direction de Bosch pointe que "la part du diesel en Europe a considérablement diminué ces dix dernières années. En France, les immatriculations de véhicules neufs particuliers équipés d'un moteur diesel ont diminué de plus de la moitié, passant de 73% en 2012 à environ seulement 34% aujourd'hui".
A son apogée au début des années 2000, l'usine a compté jusqu'à 2.400 salariés. Aussi, la perspective 500 emplois à l'horizon 2025 a du mal à passer.
"Nous sommes en colère. Indirectement, ils nous annoncent la fin du site. Pour sauver le site à moyen terme, il faudrait des investissements, mais il n'y a rien", a réagi Vanessa Negre, secrétaire CGT, syndicat majoritaire chez Bosch à Rodez.
Elle se montre dubitative sur l'absence de licenciements. "S'il n'y a pas 700 volontaires, il y aura un PSE derrière". Et elle voit mal les salariés se porter volontaires, s'ils n'ont pas une alternative professionnelle.
Pour le délégué SUD Cédric Belledent, "cette annonce est un véritable coup de massue, un couteau dans le dos! On fera tout pour éviter ce drame. Autant de suppressions d'emplois, on ne s'y attendait pas et c'est difficile à avaler".
"Une usine à 500 employés, ce n'est pas acceptable: cela veut aussi dire que si dans cinq ou six ans, le marché connaît encore des difficultés, le couperet tombera", dit le syndicaliste, en référence à la garantie sur le maintien des 500 emploi qui court seulement jusqu'en 2027.
"N'oublions pas que la baisse du marché du diesel est la résultante de politiques qui n'ont jamais pris en considération les pertes d'emplois", ajoute Cédric Belledent.
Pour la présidente PS de la région d'Occitanie Carole Delga, "la décision du groupe allemand, présent depuis près de 60 ans à Rodez, est un véritable coup dur". Elle estime que "les actions engagées par Bosch pour relancer et maintenir l'activité n'ont pas été à la hauteur".
Présente dans l'automobile, l'électronique et l'énergie, Bosch dispose de neuf usines en France où elle emploie environ 6.000 salariés. Dans le monde, elle compte près de 400.000 salariés.
En décembre, Bosch a annoncé l'arrêt fin 2021 d'une ligne de production de colonnes de direction à assistance électrique, qui emploie 75 salariés sur son site de Vendôme (Loir-et-Cher), qui compte 500 salariés.
cor-ap/cpy/oaa
Jeux vidéo: Octave Klaba (fondateur OVHCloud) candidat à la reprise de Blade/Shadow #
Octave Klaba, le fondateur du groupe français de cloud OVHcloud, va déposer une offre de reprise de la start-up française de jeu vidéo en ligne Blade/Shadow, une vedette de la tech française qui vient de déposer son bilan, a-t-il annoncé vendredi.
"A travers Jezby Ventures (NDLR la société d'investissement personnelle d'Octave Klaba) je ferai une offre de reprise" de Blade/Shadow, a-t-il indiqué vendredi sur Twitter.
L'entreprise Blade propose une offre de +cloud gaming+ baptisée Shadow, qui permet d'accéder à distance à un ordinateur haut de gamme pouvant faire tourner des jeux vidéos avec une qualité élevée. Les joueurs payent un abonnement pour accéder à leur ordinateur dans le +cloud+, et peuvent y installer eux-mêmes des jeux et des applications.
La société qui a levé 108 millions d'euros depuis sa création compte 138 salariés en France et 25 dans ses deux filiales étrangères, dont l'une aux Etats-Unis, selon les chiffres publiés par Octave Klaba.
Elle était en 2020 membre du Next 40, le club des start-up françaises les plus prometteuses, avant de passer en 2021 dans celui du French Tech 120, un peu moins exigeant.
Dans sa déclaration, Octave Klaba explique qu'il veut reprendre la société avec l'objectif notamment "de développer une alternative européenne à Office365 / G-Suite", les services d'outils de bureautique de Microsoft et de Google.
Selon les chiffres publiés par l'iconoclaste entrepreneur, Blade/Shadow a vu son nombre d'utilisateurs progresser à 97.000 en 2020 (67.000 en 2019), mais son chiffre d'affaires consolidé a baissé à 17 millions d'euros (contre 20 millions en 2019).
Le besoin de financement identifié est de 30-35 millions d'euros, selon la note publiée par Octave Klaba.
"Cela fait deux mois que Jezby travaille sur ce dossier", avec aujourd'hui "une équipe de douze personnes à plein temps", a indiqué un porte-parole de Jesby.
Octave Klaba via Jezby a déjà acquis une brique de son projet de service bureautique européen avec Hubic, un service de stockage de fichiers en ligne.
Quant au service de jeux en ligne, il "continuera" et continuera de s'améliorer, a-t-il précisé. "il faut repenser le modèle industriel" de Blade, a-t-il ajouté.
Le +cloud gaming+ a selon les experts le potentiel de remplacer à terme les consoles de jeu, grâce au développement de centres informatiques géants et à l'accès du grand public au très haut débit.
Mais les projets les plus ambitieux semblent traverser un trou d'air. Le service Stadia de Google a raté selon Bloomberg les objectifs initiaux du géant du web, tandis qu'Amazon tarde à étendre l'accès à son service Luna annoncé en septembre, et dont le patron est parti en février.
lby/jub/ico/eb
Diesel: Bosch va supprimer 750 postes dans son usine de Rodez (direction) #
L'équipementier automobile allemand Bosch va supprimer 750 emplois sur 1.250 dans son usine de Rodez d'ici 2025, une décision liée à la chute des ventes des véhicules à moteur diesel, a annoncé le groupe vendredi.
"On va réduire les équipes dans les années à venir, d'ici 2025, à 500 personnes", a déclaré le président de Bosch pour la France et le Benelux, Heiko Carrie, jugeant la mesure "indispensable" dans le contexte actuel.
"La volonté est d'éviter les départs contraints" par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires, selon lui.
Premier employeur privé du département de l'Aveyron, l'usine Bosch de Rodez fabrique des injecteurs et des bougies pour véhicules diesel, dont la demande a considérablement diminué, du fait de la chute des ventes de véhicules diesel.
Les effectifs seront réduits dès 2021. A la fin de l'année, le nombre de salarié baissera à 1.100, prévoit Heiko Carrie.
Cette restructuration, assure le patron de Bosch France, "donne une vraie perspective pour le site et une stabilité nécessaire pour les années à venir. (...) On n'est plus dans une logique de fermeture du site".
La part du diesel en Europe a beaucoup diminué ces dix dernières années. En France, les immatriculations de véhicules neufs particuliers équipés d'un moteur diesel ont diminué de plus de la moitié, passant de 73% en 2012 à environ seulement 34% aujourd'hui.
"Un redressement n'est pas attendu. Et les réflexions actuelles sur la future législation européenne en matière d'émissions augmentent l'incertitude", ajoute la direction de Bosch dans un communiqué.
Présente dans l'automobile, l'électronique et l'énergie, la multinationale allemande Bosch dispose de neuf usines en France et emploie 6.600 salariés en France.
En décembre, Bosch a annoncé l'arrêt fin 2021 d'une ligne de production de colonnes de direction à assistance électrique, qui emploie 75 salariés sur son site de Vendôme (Loir-et-Cher), qui compte 500 salariés.
cor-ap/cpy/oaa
Bosch va supprimer 750 postes dans son usine de Rodez (direction) #
L'équipementier automobile allemand Bosch va supprimer 750 emplois sur 1.250 dans son usine de Rodez d'ici 2025, une décision liée à la chute des ventes des véhicules à moteur diesel, a annoncé le groupe vendredi.
"On va réduire les équipes dans les années à venir, d'ici 2025, à 500 personnes", a déclaré le président de Bosch pour la France et le Benelux, Heiko Carrie, jugeant la mesure "indispensable" dans le contexte actuel. "La volonté est d'éviter les départs contraints" par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires, selon lui.
cor-ap/cpy/bow
Lancement du premier "écosystème territorial hydrogène" à Auxerre #
Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a lancé vendredi à Auxerre le premier "écosystème territorial hydrogène" de France, associant une unité de production de ce carburant non polluant et divers utilisateurs, dont des trains.
Le coup d'envoi du projet a été donné par la formalisation d'une commande - la première en France - de trains fonctionnant à l'hydrogène pour un montant de 51,9 millions d'euros.
"Nous préparons les transitions de ces 20-30 prochaines années (...). L'enjeu, c'est la massification de la production d'hydrogène décarboné", a déclaré M. Djebbari lors de la signature du bon de commande à Alstom de trois TER bi-mode hydrogène (électrique et H2) pouvant atteindre une vitesse maximale de 160 kilomètres/heure avec 220 passagers et une autonomie de 400 à 600 km.
La Bourgogne-Franche-Comté devient ainsi la première région de France à officialiser une commande de trains à hydrogène.
Ces rames doivent effectuer leurs premiers essais en 2023 pour une entrée en exploitation un an à un an et demi plus tard, selon la région.
"Les potentiels sont considérables. D'ici à 2030, plusieurs centaines de rames pourraient parcourir nos territoires", a ajouté M. Djebbari.
Trois autres régions se sont déclarées prêtes à expérimenter le train à hydrogène: Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Occitanie.
En Bourgogne-Franche-Comté, les trains H2 relieront Auxerre à Laroche-Migennes pour y remplacer les TER diesel. Ce carburant fournit encore 25% de l'énergie consommée par les trains régionaux et est responsable de 75% de leurs émissions de CO2.
"C'est un événement historique, c'est la première fois qu'on touche du doigt ce rêve de faire marcher des trains à hydrogène" (qui roulent déjà en Allemagne), a estimé Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, dans un discours retransmis par vidéo.
"La France rejoint le cercle des pays fondateurs du train à hydrogène", s'est pour sa part félicité Henri Poupart-Lafarge, son homologue d'Alstom, cité dans un communiqué.
A Auxerre, la venue du train à hydrogène s'accompagne de l'installation, d'ici à la fin de l'année, d'un écosytème complet qui comprendra un centre de production de cette énergie verte, réalisé par Hynamics, filiale du groupe EDF. L'hydrogène sera produit entièrement à base de sources renouvelables.
Le site alimentera non seulement des trains mais également, d'ici à la fin 2021, cinq bus à hydrogène ainsi que, à terme, des véhicules utilitaires de flottes privées et publiques, des équipementiers locaux voire de la navigation fluviale.
"Il y a encore plein de champs d'application", a lancé le secrétaire d'Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, également conseiller départemental de l'Yonne.
lv/fga/bow
Ligier devrait créer 100 nouveaux emplois avec le soutien de l'Etat (Le Maire) #
Le constructeur de voiturettes Ligier devrait créer 100 emplois supplémentaires d'ici 2023 avec le soutien du plan de relance, a indiqué le ministre de l'Economie Bruno Le Maire vendredi.
Un soutien financier étatique de 3,4 millions d'euros doit intervenir dans le cadre d'un plan stratégique d'un total de 120 millions d'euros, qui prévoit le développement d'un nouveau véhicule sans permis 100% électrique, la dépollution de ses moteurs thermiques et la modernisation de son outil productif.
"Ca va donner un coup de booster spectaculaire à la production de Ligier ici à Vichy, et ça va créer des emplois", a souligné Bruno Le Maire, en visite vendredi chez l'entreprise à Abrest, près de Vichy (Allier). "L'idée est d'avoir 100 emplois industriels d'ici deux ans chez Ligier."
Ligier compte plus de 400 salariés répartis sur deux sites de production en France, à Abrest ainsi qu'à Boufféré (Vendée).
Le groupe a récemment été racheté par le fonds d'investissement Edify (ex-Somfy Participations) aux côtés du dirigeant de l'entreprise François Ligier.
L'entreprise -avec ses marques Ligier et Microcar- revendique la place de "coleader sur le marché européen des véhicules sans permis pour les particuliers et des véhicules utilitaires légers, principalement électriques". Elle dispose d'un réseau de 550 points de vente répartis dans 11 pays européens.
boc-tsz/soe/spi
Malgré la crise, Airbus en passe d'échapper aux licenciements #
Airbus est en passe d'éviter tout licenciement pour les 15.000 emplois qu'il supprime pour s'adapter à la crise historique du secteur aéronautique provoquée par la pandémie, grâce aux départs volontaires et aux aides des États.
L'avionneur, qui a réduit de près de 40% ses cadences de production d'avions commerciaux face à l'effondrement du trafic aérien et ses conséquences durables pour les compagnies aériennes, ne prévoit pas de licenciements en France, en Allemagne ni au Royaume-Uni, pays les plus touchés par les suppressions d'emplois.
"Grâce à l'efficacité de toutes les mesures sociales déployées jusqu'à présent, Airbus ne voit pas la nécessité de procéder à des licenciements forcés en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, en attendant le déploiement réussi des mesures de mobilité interne en cours", explique le groupe dans une déclaration transmise à l'AFP.
Airbus, qui comptait 131.349 salariés au 31 décembre, avait annoncé fin juin la suppression de 5.100 postes en Allemagne, 5.000 en France, 1.700 au Royaume-Uni, 900 en Espagne et 1.300 sur ses autres sites dans le monde.
La situation n'est pas encore tranchée en Espagne, où "le processus social a débuté plus tard". "Les efforts se poursuivent pour atteindre les objectifs du plan d'adaptation dans ce pays", ajoute l'avionneur européen.
Le grand concurrent Boeing, qui fait par ailleurs face aux déboires de son 737 MAX, a de son côté prévu de supprimer 30.000 emplois en deux ans.
Les suppressions de postes au sein d'Airbus touchent quasi exclusivement la branche commerciale du groupe, qui employait près de 78.500 personnes fin 2020.
L'annonce a été faite mercredi lors d'un comité d'entreprise européen au cours duquel Airbus a "confirmé aux partenaires sociaux que son plan d'adaptation au Covid-19 serait formellement conclu au plus tard à l'été 2021". Il précise qu'il "continuera d'évaluer au cours des prochaines semaines les dernières mesures à mettre en oeuvre".
Si le syndicat Force ouvrière affirmait dès le mois d'octobre qu'il n'y aurait pas de licenciements en France, le président exécutif du groupe Guillaume Faury s'était jusqu'ici refusé à s'engager sur ce point.
En Allemagne, c'est un "grand soulagement", "les menaces de licenciements sont écartées" et "à la place, des solutions intelligentes ont été trouvées", s'est félicité dans un communiqué Daniel Friedrich, responsable du syndicat IG Metall pour la région de Hambourg (nord)
Départs volontaires, chômage partiel, reconversions: pour y parvenir, l'entreprise et les syndicats ont déployé tout un arsenal de mesures.
En Allemagne, l'accord d'entreprise prévoit que les mesures de chômage partiel soient prolongées jusqu'à la fin de 2021. Pour la suite, un dispositif sur la sauvegarde des sites et des emplois permettra de réduire le temps de travail pour une partie ou la totalité des salariés d'une usine.
Comme en Allemagne avec le "Kurzarbeit", le dispositif français d'activité partielle de longue durée (APLD) mis en place par l'État a permis de sauvegarder une part importante des emplois. Au début du processus, Guillaume Faury tablait sur la préservation de 1.500 emplois en Allemagne et plus de 1.000 en France grâce à ces dispositifs.
L'investissement accru des États pour accélérer le développement de l'avion décarboné a également permis de préserver des compétences en matière de recherche-développement.
En France par exemple, dans le cadre de son plan de soutien au secteur aéronautique le gouvernement a alloué 1,5 milliard d'euros d'ici à 2022 pour financer les recherches en ce sens.
L'avionneur a enregistré en 2020 une perte nette de 1,1 milliard d'euros - quand Boeing perdait de son côté 11,9 milliards de dollars - pour un chiffre d'affaires en recul de 29%. Il a provisionné 1,2 milliard d'euros pour financer son plan de restructuration.
Alors que le trafic ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu'entre 2023 et 2025, l'avionneur européen prévoit de livrer en 2021 le "même nombre d'avions commerciaux qu'en 2020" et une remontée des cadences de production de ses monocouloirs A320 de 40 à 45 avions par mois d'ici à la fin de l'année.
Le groupe Airbus comptait fin 2019 49.000 salariés en France, 45.500 en Allemagne, 12.500 en Espagne, 11.000 au Royaume-Uni et plus de 15.000 dans le reste du monde.
mra/tq/aue/LyS
Le Covid à l'assaut du bastion industriel de Châtellerault #
Gaël se voyait un "bel avenir" dans le secteur aérien mais c'était compter sans la pandémie, "la goutte d'eau" de trop sur le bassin industriel de Châtellerault qui affronte une nouvelle crise avec des centaines d'emplois supprimés ou menacés dans ses deux fleurons : automobile et aéronautique.
A Leigné-sur-Usseau, banlieue rurale de cette sous-préfecture de la Vienne, Gaël Flusin aménage dans son garage l'atelier de ferronnerie qui lui permettra de se reconvertir dans l'artisanat. En formation de chaudronnerie, il tourne la page de 14 ans chez "Mecafi", sous-traitant aéronautique spécialisé dans l'usinage haute précision.
L'entreprise qui produit des pièces complexes de moteur équipant Boeing, Airbus et Comac, avec Safran comme client, a supprimé fin 2020, 211 emplois (sur 500) dont 97 en licenciements et 114 en départs volontaires avec des reconversions à la clé, la voie choisie par Gaël, 37 ans.
En quelques mois, l'entreprise, présentée comme une belle réussite du bassin de Châtellerault (40.000 habitants), n'a pas résisté aux turbulences amenées par le Covid, comme d'autres dans ce bastion industriel en pleine zone rurale.
"Fonderies du Poitou, Mecafi, peut-être Thales, sans compter les emplois indirects... ça va être énorme, énorme. La crise du Covid a eu tendance à amplifier et accélérer le mouvement de crise sociale", estime Julien Delhoume, secrétaire de l'union locale CGT.
La région a déjà affronté des crises majeures : 1968 avec la fermeture de la Manufacture d'armes, symbole de son identité industrielle; puis les retombées du marasme mondial de 2008-2009, "un souvenir très lourd" pour le maire centriste et président de l'agglo Jean-Pierre Abelin.
La région fait alors la Une avec l'épisode des "bonbonnes de gaz" que des salariés d'un équipementier automobile menaçaient de faire sauter s'ils n'obtenaient pas une prime. "Mais le territoire a toujours su rebondir", assure le maire.
Pour l'instant, le taux de chômage reste autour de 8%, une stabilité trompeuse liée au recours massif au chômage partiel. "L'impact attendu est très fort", pense Stéphane Daudon, délégué général du Medef 86, "autour de 800 emplois perdus dans l'industrie", locomotive du bassin qui emploie près d'un salarié sur deux (42%).
"On n'a vraiment pas eu de bol", estime Thomas Guenard, secrétaire CGT à Mecafi. D'abord en 2019, les deux crashs du Boeing 737 Max, synonymes de commandes à l'arrêt, "ont fait du mal". Puis est arrivé le Covid, "la goutte d'eau" de trop. "On avait signé des gros contrats sur des nouveaux moteurs qui allaient être produits sur 10, 15 ans, on se voyait un bel avenir à Mecafi", soupire Gaël Flusin.
Le fleuron aéronautique Thales AVS, gros employeur, est lui aussi fragilisé, surtout dans le civil. Si quelque 160 suppressions d'emplois, chiffre non confirmé, sont évoquées par la presse locale, le groupe assure vouloir "éviter les licenciements" et s'appuyer sur la "mobilité interne" vers les secteurs porteurs, comme la défense.
L'automobile vit le même coup d'arrêt. Chez l'emblème du bassin, les Fonderies du Poitou (Alvance), une usine construite par Renault en 1980, la moitié des 600 postes doivent être supprimés avec la disparition au 11 juin de l'usine Liberty Fonderie Poitou, dont les carters diesel ne trouvent plus preneurs.
Ici, "le Covid a été un accélérateur foudroyant de la baisse des volumes sur les moteurs diesel", avance Arnaud Tronche, directeur "aval" à Alvance, branche alu de Gupta Family Group Alliance.
La direction évoque le possible transfert de 40 postes vers l'usine jumelle Liberty Aluminium Poitou, qu'elle veut développer en pariant sur le marché de la voiture électrique, tandis que le reconditionnement de véhicules d'occasion est à l'étude. Des perspectives insuffisantes pour la CGT. "On n'a plus confiance", assure Thierry Waye, délégué CGT en dénonçant une "improvisation totale".
"Digérer la période": les acteurs locaux misent sur la reconversion des salariés vers des secteurs porteurs, le BTP mais aussi des entreprises innovantes, comme ici dans l'écologie industrielle ou l'industrie médicale. "Il y aura encore du dégât mais on va tout faire pour limiter la casse", assure le maire.
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