Logo

Un homme arrêté pour avoir induit en erreur des électeurs d'Hillary Clinton en 2016 #

1/27/2021, 9:55 PM
New York, USA

Un "influenceur" pro-Trump a été arrêté mercredi, accusé d'avoir propagé de fausses informations sur Twitter en 2016 afin de supprimer des milliers de votes destinés à Hillary Clinton pour l'élection présidentielle qui l'opposait au magnat new-yorkais.

Selon l'acte d'accusation rendu public mercredi, Douglass Mackey, 31 ans, plus connu sous le pseudonyme Ricky Vaughn, avait posté une série de messages sur Twitter dans les semaines précédant la présidentielle du 8 novembre 2016, encourageant des milliers d'électeurs d'Hillary Clinton à envoyer leur suffrage par simple texto - leur faisant croire que leur voix serait comptabilisée et qu'ils n'auraient pas besoin d'aller voter pour de bon.

La plainte ne nomme pas directement Hillary Clinton ou Donald Trump. Mais les messages de M. Mackey et ses amis, cités dans la plainte, ne laissent aucun doute sur les électeurs qu'ils entendaient berner, en utilisant notamment des qualificatifs insultants pour les démocrates.

L'idée était apparemment venue de la campagne britannique pour le référendum sur le Brexit de juin 2016: un partisan de Donald Trump avait relevé un message trompeur appelant les tenants d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne à envoyer un texto au lieu de voter en personne au référendum.

La plainte ne dit pas précisément combien de personnes ont ainsi raté l'occasion de voter pour Hillary Clinton.

Mais la société de télécommunications qui possédait le numéro donné par M. Mackey pour envoyer les textos, iVisionMobile, a recensé "au moins 4.900 messages provenant de numéros uniques" respectant la fausse consigne de vote, indique la plainte.

Bien que banni à deux reprises de Twitter, Douglass Mackey avait réussi à chaque fois à revenir avec un nouveau compte, relève aussi le document juridique.

Avec quelque 58.000 abonnés début 2016, il arrivait au 107e rang des "influenceurs" de l'élection, devant la chaîne télévisée NBC News ou le présentateur Stephen Colbert, selon le Media Lab du MIT cité par le FBI.

Arrêté en Floride mercredi, il risque jusqu'à 10 ans de prison en cas de condamnation.

cat/dax

permalink
JAN 26

Après la Fed, le Trésor: avec Janet Yellen, encore une première historique #

1/26/2021, 11:57 PM
Washington, USA

Avec Janet Yellen, l'ex-présidente de la Fed qui devient la première femme à diriger le Trésor américain, Joe Biden a choisi une économiste progressiste, spécialiste du chômage, et favorable à un massif soutien budgétaire.

Celle qui était déjà entrée dans l'histoire en 2014 en devenant la première femme à la tête de la plus puissante Banque centrale du monde réitère la performance en accédant à 74 ans à la direction du ministère des Finances des Etats-Unis. Elle y remplace Steven Mnuchin.

Sa nomination ayant été largement confirmée par le Sénat, c'est la vice-présidente Kamala Harris --elle aussi la première femme à ce poste--, qui a officiellement investi mardi Janet Yellen aux commandes du Trésor américain.

"+Félicitations Madame la Secrétaire+", "+Merci Madame la Vice-présidente+", ont échangé les deux responsables à la Maison Blanche.

Cette passionnée d'économie, ancienne professeure d'Harvard au discours savant, parfois jargonnant, mariée à un prix Nobel d'économie (George Akerlof), accède à un poste crucial pour relancer la première économie du monde, plombée par la pandémie de Covid-19.

Son expertise du marché de l'emploi alors que le taux de chômage a doublé depuis la crise sanitaire, à 6,7%, ainsi que ses efforts pour normaliser la politique monétaire menée après la crise financière de 2009 lui ont gagné le respect de nombreux membres du Congrès.

"Nous devons aider le peuple américain à endurer les derniers mois de cette pandémie en veillant à ce que (chacun) ait un toit au-dessus de sa tête et de la nourriture sur la table", puis à "reprendre le travail en toute sécurité", a-t-elle souligné dans une lettre transmise mardi au personnel du secrétariat au Trésor.

Elle y ajoute qu'il faut utiliser la politique économique "pour répondre aux inégalités, au racisme, et au changement climatique", a-t-Elle ajouté.

Lors d'un grand oral devant les élus la semaine dernière, celle qui va tenir les cordons du budget américain avait vigoureusement appuyé le massif plan de relance proposé par Joe Biden.

Il faut "voir grand", avait plaidé Mme Yellen. L'administration Biden veut faire passer un gigantesque plan d'aide d'urgence à l'économie de 1.900 milliards de dollars. Celui-ci comprend des aides d'urgence pour les ménages les plus vulnérables et les petites entreprises.

Pour convaincre de voter le nouveau plan de Joe Biden, Mme Yellen a relevé que les taux d'intérêt proches de zéro permettent d'emprunter de l'argent sans que le coût des intérêts n'alourdisse encore la dette des Etats-Unis.

"A long terme, je pense que les avantages seront bien plus grands que les coûts financiers de ce plan", a-t-elle souligné devant les élus.

Elle aura fort à faire car des réticences existent même dans le camp démocrate.

Conseillère économique de la campagne de Joe Biden, elle a défendu des mesures de lutte contre le réchauffement climatique et soutient une taxe sur le carbone, ce qui lui vaut la sympathie de l'aile progressiste du parti démocrate.

"Nous avons besoin d'une politique publique orientée pour faire une grande différence sur le changement climatique", a-t-elle affirmé récemment.

A la tête de la Réserve fédérale de 2014 à 2018, elle était vue par les marchés comme "une colombe", moins encline que les "faucons" à relever les taux d'intérêt pour prévenir l'inflation qu'a favorisé le plein emploi. Lors de sa première campagne électorale, Donald Trump lui reprochait en gardant les taux bas d'encourager la formation d'"une grosse bulle" financière au profit des démocrates.

Mme Yellen connaît bien Jerome Powell, son successeur à la présidence de la Banque centrale, dont le mandat court jusqu'en 2022, et qui a été son lieutenant lorsqu'elle tenait les rênes du Comité monétaire.

Elle avait été écartée de la présidence de la Fed en 2018 par Donald Trump après y avoir été nommée par Barack Obama.

Diplômée de la prestigieuse université de Yale, cette fille de médecin juif au fort accent de Brooklyn était entrée dans l'institution monétaire par la petite porte parmi les bataillons de chercheurs économistes, et y a passé un tiers de sa carrière.

En 2010, elle était devenue numéro 2 de la Banque centrale et avait supervisé, dans l'ombre de Ben Bernanke, le plus vaste plan de soutien monétaire pour sortir de la crise financière.

Quatre ans plus tard, cette femme affable de petite taille, au visage encadré d'un casque de cheveux blancs, lui avait succédé à la tête de la Fed pour devenir en 2014 "la deuxième femme la plus puissante du monde", selon Forbes, derrière Angela Merkel.

vmt-jul/lo/dax

permalink
JAN 26

Après la Fed, le Trésor: avec Janet Yellen, encore une première historique #

1/26/2021, 6:12 PM
Washington, USA

Avec Janet Yellen, l'ex-présidente de la Fed qui devient la première femme à diriger le Trésor américain, Joe Biden a choisi une économiste progressiste, spécialiste du chômage, et favorable à un massif soutien budgétaire.

Celle qui était déjà entrée dans l'histoire en 2014 en devenant la première femme à la tête de la plus puissante Banque centrale du monde réitère la performance en accédant à 74 ans à la direction du ministère des Finances des Etats-Unis. Elle y remplace Steven Mnuchin.

Sa nomination ayant été largement confirmée par le Sénat, c'est la vice-présidente Kamala Harris --elle aussi la première femme à ce poste--, qui a officiellement investi mardi Janet Yellen aux commandes du Trésor américain.

"+Félicitations Madame la Secrétaire+", "+Merci Madame la Vice-présidente+", ont échangé les deux responsables à la Maison Blanche.

Cette passionnée d'économie, ancienne professeure d'Harvard au discours savant, parfois jargonnant, mariée à un prix Nobel d'économie (George Akerlof), accède à un poste crucial pour relancer la première économie du monde, plombée par la pandémie de Covid-19.

Son expertise du marché de l'emploi alors que le taux de chômage a doublé depuis la crise sanitaire, à 6,7%, ainsi que ses efforts pour normaliser la politique monétaire menée après la crise financière de 2009 lui ont gagné le respect de nombreux membres du Congrès.

Lors d'un grand oral devant les élus la semaine dernière, celle qui va tenir les cordons du budget américain avait vigoureusement appuyé le massif plan de relance proposé par Joe Biden.

Il faut "voir grand", avait plaidé Mme Yellen. L'administration Biden veut faire passer un gigantesque plan d'aide d'urgence à l'économie de 1.900 milliards de dollars. Celui-ci comprend des aides d'urgence pour les ménages les plus vulnérables et les petites entreprises.

"Il y a un consensus à présent: sans nouvelle action, nous risquons une récession plus longue et plus dure et des cicatrices sur l'économie à long terme", avait justifié Janet Yellen devant les sénateurs.

Pour convaincre de voter le nouveau plan de Joe Biden, Mme Yellen a relevé que les taux d'intérêt proches de zéro permettent d'emprunter de l'argent sans que le coût des intérêts n'alourdisse encore la dette des Etats-Unis.

"A long terme, je pense que les avantages seront bien plus grands que les coûts financiers de ce plan", a-t-elle souligné devant les élus.

Elle aura fort à faire car des réticences existent même dans le camp démocrate.

Conseillère économique de la campagne de Joe Biden, elle a défendu des mesures de lutte contre le réchauffement climatique et soutient une taxe sur le carbone, ce qui lui vaut la sympathie de l'aile progressiste du parti démocrate.

"Nous avons besoin d'une politique publique orientée pour faire une grande différence sur le changement climatique", a-t-elle affirmé récemment.

A la tête de la Réserve fédérale de 2014 à 2018, elle était vue par les marchés comme "une colombe", moins encline que les "faucons" à relever les taux d'intérêt pour prévenir l'inflation qu'à favoriser le plein emploi. Lors de sa première campagne électorale, Donald Trump lui reprochait en gardant les taux bas d'encourager la formation d'"une grosse bulle" financière au profit des démocrates.

Mme Yellen connaît bien Jerome Powell, son successeur à la présidence de la Banque centrale, dont le mandat court jusqu'en 2022, et qui a été son lieutenant lorsqu'elle tenait les rênes du Comité monétaire.

Elle avait été écartée de la présidence de la Fed en 2018 par Donald Trump après y avoir été nommée par Barack Obama.

Diplômée de la prestigieuse université de Yale, cette fille de médecin juif au fort accent de Brooklyn était entrée dans l'institution monétaire par la petite porte parmi les bataillons de chercheurs économistes, et y a passé un tiers de sa carrière.

Professeure à l'université de Californie à Berkeley, elle a aussi été conseillère économique du président démocrate Bill Clinton de 1997 à 1999 avant de présider l'antenne régionale de la Fed de San Francisco.

En 2010, elle était devenue numéro 2 de la Banque centrale et avait supervisé, dans l'ombre de Ben Bernanke, le plus vaste plan de soutien monétaire pour sortir de la crise financière.

Quatre ans plus tard, cette femme affable de petite taille, au visage encadré d'un casque de cheveux blancs, lui avait succédé à la tête de la Fed pour devenir en 2014 "la deuxième femme la plus puissante du monde", selon Forbes, derrière Angela Merkel.

vmt/lo/sr

permalink
JAN 26

Antony Blinken, un interventionniste dans une Amérique qui ne veut plus l'être #

1/26/2021, 5:55 PM
Washington, USA

Le nouveau secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, un diplomate francophone attaché aux alliances transatlantiques bousculées par Donald Trump, est un proche de Joe Biden malgré une tendance nettement plus interventionniste que ne partage pas toujours le nouveau président -- ni l'opinion publique américaine.

Chargé par le démocrate de mettre en musique le "retour" des Etats-Unis sur le devant de la scène internationale après quatre années d'unilatéralisme et de désengagement, "Tony" Blinken, 58 ans, martèle que "le leadership américain compte encore".

"Lorsque nous ne sommes pas en première ligne", "soit un autre pays tente de prendre notre place, mais probablement pas de manière à promouvoir nos intérêts ou valeurs, soit aucun ne le fait, et c'est le chaos", a-t-il expliqué devant les sénateurs qui ont confirmé mardi sa nomination.

Il a aussi promis de "revigorer" les alliances de Washington pour "contrer" ses principaux adversaires.

La rupture est visible jusque dans le style de cet homme courtois et élégant sous sa chevelure poivre et sel, aux antipodes de son prédécesseur Mike Pompeo, plus brut de décoffrage, toujours prompt à s'enflammer lorsqu'une question lui déplaisait.

"On peut difficilement faire plus affable, humble et discret que lui", estime son ami d'enfance Robert Malley, président de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group. "Personne ne se souvient l'avoir jamais vu s'emporter ou avoir un accès de colère."

Cette personnalité consensuelle a séduit pour l'instant plusieurs républicains qui lui ont offert une majorité beaucoup plus large que pour le faucon Pompeo.

Malgré la volonté de tourner la page, le nouveau ministre des Affaires étrangères a d'ailleurs marqué les esprits lorsqu'il a estimé que Donald Trump avait "eu raison d'avoir une position plus ferme face à la Chine".

"C'est un bon début", s'est réjoui le sénateur Lindsey Graham, fidèle soutien de l'ex-président.

Mais les désaccords risquent de surgir vite lorsqu'il s'agira de revenir dans l'accord sur le nucléaire iranien.

A la différence de ses plus illustres prédécesseurs récents, Antony Blinken n'est pas un poids lourd politique. Surtout, rarement secrétaire d'Etat aura été aussi proche du président de la première puissance mondiale: il a été conseiller de Joe Biden au Sénat puis lorsqu'il était vice-président de Barack Obama, avant d'être lui-même nommé vice-secrétaire d'Etat de 2015 à 2017.

Pourtant, les deux hommes ne sont pas toujours sur la même longueur d'ondes.

Joe Biden, après avoir voté pour la guerre en Irak en 2003, a pris un tournant moins interventionniste, au diapason d'une Amérique lassée des "guerres éternelles".

Marqué par l'impuissance des Etats-Unis lors du génocide de 1994 au Rwanda, Antony Blinken a lui continué à se prononcer en faveur d'interventions militaires au nom des droits humains sous l'administration Obama.

Parfois avec succès, comme lorsqu'il avait plaidé pour l'envoi de renforts en Afghanistan malgré l'opposition de Joe Biden.

Parfois non, comme en Syrie, où l'ex-président démocrate avait opté pour une implication limitée. "Nous avons échoué à empêcher une horrible tragédie humaine", a-t-il regretté en mai sur la chaîne CBS. "C'est quelque chose que je n'oublierai jamais."

Cet attachement aux droits humains tient pour beaucoup à son beau-père, Samuel Pisar, l'un des plus jeunes rescapés de la Shoah, qui a survécu aux camps de concentration avant de parvenir à s'enfuir.

Lors de son audition devant le Sénat, Antony Blinken a raconté comment, face à un tank américain approchant de sa cachette, l'enfant, à genoux, avait "prononcé les trois seuls mots d'anglais que sa mère lui avait enseignés: "God bless America", "Que Dieu bénisse l'Amérique".

Samuel Pisar, avocat natif de Pologne, s'est installé avec sa famille à Paris, où Antony Blinken a fréquenté la prestigieuse école Jeannine Manuel. Son père biologique est un important banquier d'affaires et sa mère, Judith Pisar, a dirigé pendant des années le Centre américain de Paris, une institution culturelle et artistique.

Les années parisiennes d'Antony Blinken ont d'ailleurs vu l'éclosion de sa fibre musicale.

Sa passion pour le rock l'a suivi à Washington où, après des études à l'université de Harvard, le guitariste a joué dans un groupe reprenant les classiques des Beatles et plus récemment profité du confinement pour composer ses propres morceaux. Avec un succès très relatif.

Avant sa nomination, une cinquantaine de personnes écoutaient en moyenne chaque mois sur la plateforme Spotify les deux chansons d'ABlinken -- son nom d'artiste --, des ballades rock agrémentées de sa voix de ténor. Un nombre multiplié par 50 depuis deux mois.

sct-fff/cjc

permalink
JAN 26

USA: Google cesse de financer les élus s'étant opposés à la certification de la présidentielle #

1/26/2021, 4:29 PM

Google va cesser ses contributions aux parlementaires américains ayant tenté de bloquer la certification des résultats de l'élection présidentielle du 3 novembre, une décision qui fait suite à l'invasion du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier.

"Après les événements troublants du Capitole, NetPAC (le comité d'action politique de Google, ndlr) a mis en suspens toutes ses contributions le temps de procéder à un examen", a indiqué un porte-parole de l'entreprise dans un communiqué transmis mardi matin à l'AFP.

"Suite à cet examen, le conseil d'administration de NetPAC a décidé qu'il ne ferait pas de contributions durant le cycle électoral actuel à tout membre du Congrès ayant voté contre la certification des résultats de l'élection" présidentielle, a ajouté ce responsable.

Plusieurs géants technologiques américains, dont Google, Amazon et Facebook, ont annoncé la semaine dernière suspendre leurs donations politiques après les émeutes du 6 janvier.

Haranguée par Donald Trump, une foule de soutiens du milliardaire républicain avait envahi le Capitole à Washington, siège du Congrès américain, pour protester contre les résultats de l'élection du 3 novembre.

M. Trump et ses partisans ont contesté pendant des semaines la légitimité de la victoire du démocrate Joe Biden sans pour autant prouver que le scrutin avait été manipulé.

Plusieurs élus républicains, dont le sénateur du Texas Ted Cruz et le sénateur du Missouri Josh Hawley, ont pour leur part contesté la validation officielle des résultats de plusieurs Etats-clés, notamment en Arizona, en Pennsylvanie ou dans le Michigan.

Selon le site OpenSecrets, NetPAC a fait une donation de 6.000 dollars à M. Cruz lors de sa campagne de réélection en 2018.

dho/lo/rle

permalink