Logo

Il y a 40 ans, un attentat meurtrier vise la synagogue de la rue Copernic #

1/27/2021, 3:58 PM
Paris, FRA

Vendredi 3 octobre 1980, 18h35. Le grand rabbin Williams est en train de lire la prière des morts à la synagogue de la rue Copernic à Paris, lorsqu'une forte explosion retentit. La communauté juive en France vient d'être visée par le premier attentat mortel depuis la Libération.

En cette veille de Shabbat, le temple de l'Union libérale israélite, à mi-chemin entre l'Arc de Triomphe et le Trocadéro, est comble avec quelque 300 fidèles rassemblés, relatent les dépêches AFP de l'époque.

Lorsque les dix kilos de pentrite, dissimulés dans la sacoche d'une moto garée devant la synagogue, explosent, la salle est plongée dans l'obscurité, le faux plafond s'écroule.

Quatre personnes sont tuées à l'extérieur: un passant, un motard, le gardien du bâtiment d'en face et une journaliste israélienne en visite à Paris. On dénombre une quarantaine de blessés.

Les dégâts matériels sont très importants dans toute la rue. De nombreuses voitures sont carbonisées, des vitres soufflées, les immeubles des alentours ébranlés.

Des Parisiens accourent sur les lieux, inquiets pour leurs proches. Des jeunes menacent de se venger des "fascistes", la colère monte contre "les autorités".

Déjà, à cinq reprises, une semaine auparavant, des institutions juives à Paris avaient été prises pour cibles: des inconnus avaient mitraillé une école, une crèche, deux synagogues et le mémorial du martyr juif inconnu, sans faire de victimes.

Moins d'une heure après l'explosion, un appel téléphonique anonyme à l'AFP revendique l'attentat au nom des Faisceaux nationalistes européens (FNE), une organisation d'extrême-droite, comme cela avait déjà été le cas des cinq précédents actes antisémites dans la capitale. Le dirigeant des FNE dément aussitôt.

- "Français innocents" -

Dans la soirée, environ 200 à 300 manifestants devant la synagogue scandent "Giscard-Bonnet, complices, assassins", reprochant au président de la République et au ministre de l'Intérieur leur impuissance.

Rentré de Lyon après l'attentat, le Premier ministre Raymond Barre fait des déclarations qui alimentent la colère. Il exprime au micro de TF1 son "indignation" face à "cet attentat odieux qui voulait frapper des israélites qui se rendaient à la synagogue, et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic".

Le lendemain, des milliers de personnes manifestent sur les Champs-Elysées à l'appel de l'organisation "Renouveau juif" pour protester contre l'attentat et demander la "démission" du ministre de l'Intérieur Christian Bonnet. Quelque dizaines de jeunes courent vers les grilles de l'Elysée et un petit groupe prend à partie la présidente du Parlement européen et ancienne ministre Simone Veil, qui doit être exfiltrée par les forces de l'ordre.

Le 7 octobre, une manifestation contre le fascisme, le racisme et l'antisémitisme rassemble 200.000 personnes à Paris.

La police creuse sans succès la piste de l'extrême-droite. Des dizaines de personnes sont arrêtées dans les jours qui suivent l'attentat, puis relâchées.

Les enquêteurs finissent par se concentrer sur le terrorisme palestinien. L'unique suspect, le Libano-Canadien Hassan Diab, un ancien membre du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), bénéficie en 2018 d'un non lieu dont le parquet fait appel. Après trois ans de détention provisoire en France, il s'envole immédiatement pour le Canada.

Plus de quarante ans après l'attentat, le 27 janvier 2021, la cour d'appel de Paris décide de le renvoyer aux assises. Un procès qui se déroulerait probablement en son absence.

doc-paj/mw/it

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

permalink
JAN 27

L'EPR, fleuron du nucléaire français aux multiples déboires #

1/27/2021, 11:55 AM
Paris, FRA

L'EPR, dont la construction a pris du retard en Grande-Bretagne, est un réacteur nucléaire de troisième génération conçu pour offrir une puissance et une sûreté améliorées, mais qui a subi de nombreuses déconvenues.

Lancée en 1992, cette technologie présentée comme le fleuron de la filière nucléaire française a été codéveloppée par le français Areva et l'allemand Siemens au sein de leur filiale commune, dont Siemens s'est depuis retiré.

EDF a finalement pris le contrôle de cette activité lors de la réorganisation de la filière nucléaire française orchestrée par l'État.

Conçu pour fonctionner pendant 60 ans, l'"European Pressurized Water Reactor" se fonde sur la technologie des réacteurs à eau sous pression, la plus utilisée dans le monde.

Il offre une puissance très élevée (1.650 mégawatts) et bénéficie d'une multiplication des systèmes de sauvegarde pour refroidir le coeur du réacteur en cas de défaillance, d'une coque de protection en béton et acier et d'un récupérateur de corium censé réduire les conséquences en cas d'accident grave.

- Retards en France et Finlande -

Le premier chantier a été lancé à Olkiluoto (Finlande) en 2005, pour le compte de l'électricien TVO, avec Areva et Siemens comme maîtres d'oeuvre. Mais les contretemps et dérapages budgétaires se sont accumulés.

Le chargement du combustible n'est prévu désormais que l'an prochain, avec plus de dix ans de retard, pour une production d'électricité en février 2022.

Le deuxième EPR, en chantier depuis 2007 à Flamanville (Manche) en France, a également accumulé les déboires, à cause notamment d'anomalies découvertes sur la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve.

L'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a exigé que le couvercle de la cuve soit remplacé avant la fin 2024.

EDF s'est aussi heurté à des problèmes de soudures et le groupe vise maintenant un chargement du combustible à fin 2022. Un planning que le président de l'ASN vient de qualifier de "très serré" mais "possible".

- En service en Chine, surcoûts en Angleterre -

Deux autres EPR ont été commandés par la Chine. Taishan 1 a été le premier au monde à fonctionner, bien que le chantier ait commencé en 2009, après celui de Flamanville. Le deuxième réacteur de Taishan est aussi entré en service commercial.

L'EPR a aussi été retenu pour un projet de deux réacteurs à Hinkley Point en Angleterre, qui a dernièrement été affecté par la pandémie de Covid-19.

Le début de production d'électricité par le premier réacteur est à présent prévu en juin 2026 au lieu de fin 2025 comme annoncé initialement, a annoncé mercredi EDF.

Les coûts du projet ont aussi été rehaussés: entre 22 et 23 milliards de livres désormais, contre 21,5-22,5 milliards auparavant.

Il reste par ailleurs toujours un "risque" de retard de respectivement 15 et 9 mois sur les deux réacteurs, qui se traduirait par un nouveau surcoût.

Le gouvernement britannique a aussi engagé des discussions pour la construction d'une nouvelle centrale nucléaire, Sizewell C, dans le Suffolk sur la côté Est de l'Angleterre. Elle doit être une quasi réplique de Hinkley Point C.

Malgré tous ces déboires, EDF a bon espoir de vendre de nouveau l'EPR à l'étranger, tablant sur la volonté de certains pays d'améliorer leur bilan climatique et notamment de moins dépendre du charbon.

En Inde, EDF et son homologue indien ont signé un accord portant sur le schéma industriel d'un projet de centrale à Jaitapur, un projet géant de six réacteurs EPR qui n'est pas finalisé.

"Les discussions techniques continuent", a précisé mercredi une source gouvernementale française avant un déplacement de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili en Inde.

EDF discute aussi avec des pays européens comme la Pologne ou la République Tchèque.

Le groupe travaille aussi sur une nouvelle version de l'EPR, pour réduire ses coûts et ses délais de construction. En France, le gouvernement veut avoir tous les éléments en main à la mi-2021 mais la décision sur d'éventuels nouveaux chantiers a été renvoyée au prochain quinquennat.

bur-jmi/aue/rhl

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

AREVA

SIEMENS

permalink
JAN 27

Génération identitaire: Marine Le Pen défend la liberté d'expression #

1/27/2021, 9:57 AM
Paris, FRA

Marine Le Pen a défendu mercredi la liberté d'expression à propos du groupe d'extrême droite radicale Génération identitaire, dont elle avait salué en 2018 l'action dans les Alpes et dont le ministre de l'Intérieur va étudier la dissolution.

Gérald Darmanin "a dit qu'il était +scandalisé+. Donc ce qui scandalise M. Darmanin doit faire l'objet d'une dissolution. Ca ce n'est pas l'Etat de droit", a estimé sur franceinfo la présidente du Rassemblement national.

"La CEDH (Cour européenne des droits de l'Homme) dit que la liberté d'expression, je le lis, +vaut non seulement pour les informations ou les idées accueillies avec faveur, ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l'Etat ou une fraction quelconque de la population+", a-t-elle fait valoir.

"Donc attention que le ministre de l'Intérieur (Gérald Darmanin) ne torde pas le droit, les grandes libertés publiques, parce qu'il n'apprécie pas tel ou tel +pas, dont les actions me choquent, me heurtent, et pour ça je ne réclame pas leur dissolution", a-t-elle ajouté.

Le prédécesseur de M. Darmanin et chef de file des députés LREM, Christophe Castaner, a affirmé sur France Inter que s'il avait "pu dissoudre Génération identitaire pour ce qu'ils représentent et font (il) l'aurait fait" mais qu'"à chaque fois on (lui) a répondu qu'ils avaient commis des actes politiques très +border line+, à la limite, mais jamais de faute juridique permettant de justifier la dissolution".

Il a cependant invoqué des "faits nouveaux" sans les spécifier et dit espérer que "ces gens-là, qui se cachent derrière un militantisme associatif et qui en réalité sont xénophobes, racistes, et provoquent de la haine dans notre société, puissent effectivement perdre cet écran derrière lequel ils se protègent comme des lâches".

La vice-présidente LR de l'Assemblée nationale Annie Genevard y a vu un "tempo assez politique" de M. Darmanin, en rapportant que pendant l'examen du projet de loi contre "le séparatisme", La France insoumise n'avait "pas cessé de lui demander la dissolution de Génération identitaire".

"Il y a de la part de Gérald Darmanin la volonté de montrer qu'il n'y a pas que les associations islamistes qu'il peut dissoudre" et qu'il "peut aussi dissoudre des associations d'extrême droite", a-t-elle expliqué sur Sud Radio.

are-ggy/tes

permalink
JAN 27

Calais: au fil des mois, les espoirs des migrants à l'épreuve des échecs répétés #

1/27/2021, 7:26 AM
Calais, FRA

A peine arrivés à Calais, certains migrants parviennent à passer en Angleterre comme des "fusées" mais d'autres, moins chanceux ou plus démunis, s'y embourbent, leurs espoirs mis à rude épreuve par l'absence d'issue et les expulsions à répétition.

"Si je suis encore là cet été, je tente avec un kayak". Le Marocain Bader (son prénom a été changé) survit à Calais depuis "seulement" trois mois mais compte déjà de nombreuses tentatives de traversées avortées.

"Dans les camions, j'ai essayé par le bas, je me suis fait sortir par un chien. Dans la marchandise, je me suis fait sortir par le scanner", liste-t-il.

Il a aussi tenté de franchir la Manche dans un canot de 3 mètres acheté avec quelques compagnons, prêts à défier le trafic intense et les courants violents. Il raconte avoir chaviré, perdu tous ses papiers et dû nager 2 km.

"Ça fait une semaine que je ne me suis pas douché. Je vis dans un squat, on vient de nous couper l'électricité. On avait juste un radiateur et on faisait du thé...", soupire-t-il.

"Même chez moi, j'ai plus de place. Les pauvres comme nous, leur seule place, c'est sous terre", conclut ce grand gaillard de 36 ans, qui veut rallier l'Irlande, où il a "des contacts pour travailler".

- "Même devenu vieux" -

Derrière Bader, rencontré à l'accueil de jour du Secours catholique, seul lieu fixe ouvert en journée à Calais pour les migrants, un groupe sèche des vêtements avec des sèche-cheveux, Bob Marley en fond sonore. D'autres jouent au foot ou au ping-pong.

En plein hiver, "dans cette ville où tout signifie que ces personnes ne sont pas les bienvenues, avoir cette bulle, c'est très important", pour un "répit physique mais aussi relationnel", souligne Juliette Delaplace, chargée de mission au Secours Catholique.

Entre les expulsions de campements quasi-quotidiennes et l'interdiction de distribuer des repas faite aux associations non-mandatées par l'Etat dans certains secteurs de la ville, les migrants sont maintenus dans un état de survie, au jour le jour, s'indigne-t-elle.

Deux jeunes Soudanais, qui préfèrent garder l'anonymat, confient se trouver à Calais depuis 2019.

Usé, l'un vient de demander l'asile en France, ce que nombre d'exilés, "dublinés", ne peuvent pas faire car ils sont enregistrés dans un autre pays européen, censé traiter leur demande. "Mais j'irai peut-être quand même en Angleterre parce que pour l'instant, je n'ai rien, ni hébergement, ni argent, et là-bas c'est tranquille, les gens ne dorment pas dehors comme en France", explique-t-il.

Pour son ami, l'Angleterre reste la seule option: "même devenu vieux j'essayerai encore".

- Hiérarchie des passages -

"Il y en a qui restent longtemps mais il y a aussi beaucoup de nouveaux", parmi lesquels des "fusées" qui réussissent tout de suite à passer en Angleterre, constate une bénévole de l'accueil, où défilent des centaines de migrants.

En 2020, plus de 9.500 traversées ou tentatives de traversée de la Manche sur des embarcations de fortune ont été recensées, soit quatre fois plus qu'en 2019. Les autorités ont empêché 47% de ces tentatives, indique le ministère de l'Intérieur.

Selon les associations, ce mode de passage a été lancé par des Iraniens et il est très utilisé par les migrants du Moyen-Orient, aux filières de passeurs très organisées. Parmi ceux qui ne peuvent débourser les milliers d'euros souvent exigés figurent, entre autres, de nombreux exilés de la Corne de l'Afrique.

En Erythrée, mais aussi au Soudan ou en Somalie, "l'émigration est un phénomène de masse, pas seulement des classes moyennes ou aisées", contrairement à l'Iran ou la Syrie, explique Roland Marchal, du centre de recherches internationales de Sciences Po.

Les candidats à l'exil "demandent quelques centaines ou milliers de dollars à leurs proches à l'étranger, ça marche plus ou moins, c'est pour cela que leurs trajets peuvent être très longs".

Pour ces migrants, "il y a aussi des passeurs, mais l'essentiel de l'effort est porté sur la traversée de la Méditerranée, après ils sont plus démunis". "Mais c'est une question de temps, cela va s'organiser, c'est un secteur criminel très profitable", souligne le chercheur.

bj/cab/swi/shu

permalink
JAN 26

Les migrants qui ont occupé une ancienne école à Paris logés en centres d'hébergement #

1/26/2021, 7:08 PM
Paris, FRA

Les personnes exilées, qui avaient occupé quelques heures dimanche une ancienne école maternelle désaffectée du XVIe arrondissement de Paris, ont été orientées vers des "centres d'hébergement adaptés", a annoncé mardi la préfecture de la région Ile-de-France.

La préfecture explique dans un communiqué avoir "réorienté (lundi) l'ensemble des personnes vers des centres d'hébergement adaptés, soit 172 personnes".

Ces centres sont des "structures d'hébergement temporaires" et "des places d'hébergement d'urgence", a précisé la Préfecture à l'AFP.

Ces migrants, pour l'essentiel des demandeurs d'asile afghans, qui avaient investi cet établissement à l'abandon depuis deux ans dimanche après-midi, estimaient être les oubliés d'une série d'opérations de mise à l'abri, notamment depuis le démantèlement violent d'un campement place de la République, à Paris, fin novembre.

Dans la nuit du dimanche à lundi, ils avaient été temporairement hébergés dans deux gymnases mis à disposition par la mairie de Paris.

"On est content que ce soit allé aussi vite", se félicite Kerill Theurillat, un responsable d'Utopia56, une des association à l'origine de l'occupation avec le DAL (Droit au logement), Solidarité migrants Wilson et la Coordination des sans-papiers de Paris (CSP75). "Maintenant, on va être vigilant à ce qu'il n'y ait pas de remise à la rue prochainement car on n'a aucune information sur le temps d'hébergement" prévu par la préfecture.

"Depuis l'évacuation du campement de la place de la République (...), ce sont plus de 700 personnes qui ont été prises en charge. La préfecture d'Île-de-France réalise régulièrement des opérations de mise à l'abri sur des sites identifiés par les maraudes de France Terre d'asile, en lien avec les équipes de la Ville de Paris et de la préfecture de Police, témoignant de la volonté commune d'apporter des réponses aux situations d'errance et le souhait partagé d'éviter la reconstitution de nouveaux campements", écrit pour sa part la préfecture, soulignant que le "parc d'hébergement d'urgence francilien peut accueillir près de 136.000 personnes chaque nuit".

Depuis mi-janvier, à la demande du gouvernement, la préfecture de région pilote une cellule de coordination, avec les associations du champ social et de l'asile, pour tenter de prévenir la reconstitution de campements de migrants et "améliorer leurs conditions d'accueil".

sha/pga/caz

permalink
JAN 26

Nucléaire: l'Iran doit "respecter" ses engagements avant un retour des Etats-Unis dans l'accord (présidence française) #

1/26/2021, 5:57 PM
Paris, FRA

L'Iran doit cesser toute "provocation" et revenir au "respect" de ses propres engagements avant un retour des États-Unis dans l'accord nucléaire de 2015, a déclaré mardi la présidence française.

"S'ils sont sérieux sur les négociations et s'ils veulent obtenir un réengagement de l'ensemble des parties prenantes au JCPOA (l'accord sur le nucléaire, ndlr), d'abord il faut qu'il s'abstiennent d'autres provocations et deuxièmement qu'ils respectent ce qu'ils ne respectent plus, c'est-à-dire leurs obligations", a souligné un conseiller de l'Élysée lors d'un échange avec l'Association de la Presse diplomatique française.

"Il y a un premier temps qui est celui de l'exigence : l'Iran au titre du JCPOA, au titre aussi des modalités du réengagement du dialogue doit revenir en conformité (avec ses engagements, ndlr)", a-t-il insisté.

En 2015, la République islamique d'Iran et le Groupe des Six (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avaient conclu à Vienne un Plan d'action global commun (JCPOA en anglais) censé régler la question nucléaire iranienne après douze années de tensions.

Mais il menace de voler en éclats depuis que Donald Trump en a sorti unilatéralement les États-Unis en 2018, rétablissant puis intensifiant les sanctions américaines contre Téhéran, accusé de chercher à se doter en catimini de l'arme atomique.

En riposte, Téhéran s'est affranchi depuis 2019 de la plupart de ses engagements, tout en démentant chercher à obtenir une capacité nucléaire militaire.

L'arrivée au pouvoir de Joe Biden, qui considère la politique de Donald Trump vis-à-vis de l'Iran comme un échec, pourrait à cet égard changer la donne.

La Russie et l'Iran ont déclaré mardi vouloir "sauver" l'accord sur le nucléaire iranien. Mais Moscou a aussi pris le contrepied de Washington en soulignant que la nouvelle administration américaine devait revenir à l'accord pour qu'il soit respecté par l'Iran.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a aussi exclu un premier pas iranien. "Pourquoi l'Iran (...) devrait-il être le premier à faire montre de bonne volonté ? Ce sont les États-Unis qui ont rompu l'accord, sans raison. Il doivent réparer leurs torts, ensuite l'Iran répondra".

Paris n'a pas explicité selon quel séquençage les Iraniens pourraient revenir au respect de leurs engagements et les Américains pourraient lever les sanctions réintroduites après leur sortie de l'accord en 2018.

"Il va falloir, ça c'est un débat que nous aurons avec les Américains, voir comment au fond le retour des États-Unis au JCPOA se paie de gestes vérifiables de la part des Iraniens", a souligné l'Elysée.

Mais la France et la nouvelle administration américaine sont sur la même longueur d'ondes, a insisté Paris. "Nous sommes au clair sur ce qu'il faut faire et la manière dont il faut le faire", a dit la présidence française.

"Les Russes et les Chinois ne sont pas forcément disposés à jouer immédiatement le jeu des Américains parce que ces derniers ont changé de président", a-t-elle également noté.

Le futur secrétaire d'État américain Antony Blinken a confirmé que le gouvernement de Joe Biden était prêt à revenir dans l'accord sur le nucléaire iranien à condition que Téhéran respecte à nouveau ses engagements.

vl/jg/lpt

permalink
JAN 26

Dissolution de Génération identitaire envisagée, enquête pour provocation à la haine #

1/26/2021, 4:53 PM
Paris, FRA

La dissolution de Génération identitaire a été évoquée pour la première fois mardi par Gérald Darmanin, "scandalisé" par la récente opération anti-migrants du groupuscule d'extrême droite dans les Pyrénées, qui a donné lieu à une enquête préliminaire pour provocation à la haine raciale.

"J'ai demandé aux services du ministère de l'Intérieur de réunir les éléments qui permettraient (...) de proposer la dissolution de Génération identitaire", réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques, a déclaré le ministre de l'Intérieur.

"Si les éléments sont réunis, je n'hésiterais pas à proposer la dissolution", a ajouté M. Darmanin, "scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire", qui ont mené la semaine dernière une opération anti-migrants entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne.

Une trentaine de leurs militants dans des voitures sérigraphiées +Défend Europe+ s'étaient installées au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.

Cette action entrait dans le cadre d'une campagne pour lutter, selon le groupe basé à Lyon, contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

Le ministère agira "évidemment dans le cadre des lois et des règlements de la République en proposant notamment, une fois que ces éléments seront réunis, le contradictoire dû à chaque association", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse.

- "provocation publique à la haine" -

Le même jour, une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte à la suite de l'opération pyrénéenne, a déclaré à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne).

Ces investigations sont justifiées par "des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée", a précisé Christophe Amunzateguy. Une plainte de SOS Racisme a également été recueillie.

"Les gendarmes étaient partis initialement sur un simple renseignement judiciaire au regard de la nature de l'intrusion sur un site EDF (pour déployer la banderole). Les lieux n'étant pas clos, il n'y avait pas eu d'infraction", a précisé le procureur.

Mais au regard des images de la banderole et des auditions des organisateurs, le procureur a souhaité "aller plus loin et voir" si des poursuites étaient possibles.

"II y a déjà beaucoup d'études qui ont été lancées pour nous dissoudre mais on n'a rien à nous reprocher, la justice approuve toutes nos actions", a réagi auprès de l'AFP Clément Gandelin dit "Galant", président de Génération identitaire (GI), association créée en 2012 qui revendique quelque 2.800 adhérents.

"Gérald Darmanin n'arrivera pas à nous dissoudre facilement. On n'a jamais été condamné", a-t-il assuré.

En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble pour des précédentes opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.

- "Difficulté juridique" -

En 2019, les dissolutions de plusieurs groupuscules d'ultradroite, dont Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, ont été prononcées à la demande d'Emmanuel Macron, mais celle de Génération identitaire apparaît plus difficile à matérialiser.

"Ils sont plus malins que les autres, essaient autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin", souligne à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

Les actions du groupuscule pourraient relever de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine" ou "présentant, par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées".

"La difficulté est juridique. Il faut matérialiser (ces) éléments. Génération Identitaire fait bien attention à ne pas tomber dedans dans toute sa production littéraire, sur le net ou ailleurs", explique à l'AFP une source sécuritaire.

Plusieurs cadres du Rassemblement national, qui avaient récemment pris leurs distances avec le groupuscule, ont indirectement pris sa défense mardi.

"De nombreuses mosquées radicales signalées en France, mais pour Darmanin c'est Génération identitaire qu'il faut dissoudre ! Le sens des priorités dangereuses de ce gouvernement me choquera toujours...", a tweeté l'eurodéputé RN Gilbert Collard.

Le vice-président du parti Jordan Bardella a pour sa part réagi en demandant la dissolution de l'association pro-migrants Utopia 56.

are-ag-alh-cpy/dch

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

permalink
JAN 26

France: le gouvernement étudie la dissolution d'un groupuscule anti-migrants #

1/26/2021, 4:43 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi "scandalisé" par les opérations anti-migrants du groupuscule d'extrême droite, Génération identitaire (GI), actif dans les Alpes et les Pyrénées, et envisage sa dissolution.

Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte après une opération anti-migrants de ce groupe la semaine dernière, a indiqué à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), dans le sud-ouest du pays.

"Si les éléments sont réunis, je n'hésiterai pas à proposer la dissolution", a expliqué, de son côté, le ministre, "scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire".

C'est la première fois que M. Darmanin condamne publiquement les agissements de ce groupuscule et évoque sa possible dissolution.

Ces dernières semaines, son ministère a obtenu la dissolution d'associations soupçonnées d'accointances avec l'islamisme (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine).

Le numéro deux du parti d'extrême droite Rassemblement national, Jordan Bardella, a indirectement défendu GI mardi, en appelant M. Darmanin à interdire l'association pro-migrants Utopia 56. "Et cette association qui promeut l'illégalité et défie l'Etat, on la dissout quand Gérald Darmanin?", a-t-il dit sur Twitter.

Plusieurs élus du sud-ouest, dont la présidente socialiste de région, Carole Delga, ont demandé au ministère de l'Intérieur la dissolution de "ce groupuscule d'extrême droite violent et dangereux" après une action coup de poing dans les Pyrénées.

Le 19 janvier, une trentaine de militants de GI "dans des voitures sérigraphiées +Défend Europe+" se sont installées au Col du Portillon, entre Luchon (sud-ouest) et l'Espagne, et ont utilisé un drone pour surveiller la frontière.

L'enquête ouverte par le parquet est justifiée par "des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée", a précisé le procureur Christophe Amunzateguy.

Selon un message de Génération identitaire, posté sur les réseaux sociaux, sa campagne entendait lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

"II y a déjà beaucoup d'études qui ont été lancées pour nous dissoudre mais on n'a rien à nous reprocher, la justice approuve toutes nos actions", a réagi auprès de l'AFP Clément Gandelin dit "Galant", président de Génération identitaire (GI), association créée en 2012 qui revendique quelque 2.800 adhérents.

"Gérald Darmanin n'arrivera pas à nous dissoudre facilement. On n'a jamais été condamné", a-t-il assuré.

Le groupuscule, qui dénonce "l'immigration-invasion" et fustige la société multiculturelle, a fait également parler de lui dans les Alpes, en multipliant les démonstrations d'hostilité aux migrants à la frontière franco-italienne. Ils avaient notamment organisé en 2018 des patrouilles de nuit et le déploiement d'une chaîne humaine sous la bannière "Défend Europe".

Mais en décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres ont été relaxés par la cour d'appel de Grenoble, qui a estimé notamment que la chaîne humaine était une action "purement de progagande politique".

En 2019, les dissolutions de plusieurs autres groupuscules d'ultradroite ont été prononcées à la demande du président Emmanuel Macron, mais pas celle de Génération identitaire. "Ils sont plus malins que les autres, essaient autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin", souligne auprès de l'AFP le ministère de l'Intérieur.

alh/jt/cf-fka/sg

TWITTER

permalink
JAN 26

Génération identitaire dans les Pyrénées: enquête préliminaire pour provocation à la haine #

1/26/2021, 4:03 PM
Toulouse, FRA

Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte mardi après une opération anti-migrants dans les Pyrénées du groupe d'extrême droite Génération identitaire, a déclaré à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne).

Cette enquête confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Saint-Gaudens est justifiée par "des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée", a précisé Christophe Amunzateguy. Une plainte de SOS Racisme a également été recueillie.

La semaine dernière, une trentaine de militants s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées +Défend Europe+, ils s'étaient installées au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.

La dissolution de Génération identitaire, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques, a été évoquée pour la première fois mardi par Gérald Darmanin, "scandalisé" par la récente opération dans les Pyrénées.

Concernant cette dernière action le 19 janvier, "les gendarmes étaient partis initialement sur un simple renseignement judiciaire au regard de la nature de l'intrusion sur un site EDF (pour déployer la banderole). Les lieux n'étant pas clos, il n'y avait pas eu d'infraction", a précisé le procureur.

Mais au regard des images de cette banderole et des auditions des organisateurs expliquant les raisons de leur action, "j'ai considéré que nous n'étions pas sur une simple question d'intrusion et que je souhaitais aller plus loin et voir si je pouvais engager des poursuites".

Selon un message de Génération identitaire posté sur les réseaux sociaux, cette campagne baptisée "Défend Europe" entend lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

"Cette immigration massive contre laquelle les différents gouvernements n'ont jamais lutté véritablement, nous, Génération identitaire (...) avons décidé de nous y opposer concrètement donc nous avons voulu prêter main forte aux forces de l'ordre", avait indiqué par téléphone Thaïs d'Escufon une porte-parole de Génération identitaire à Toulouse, présente sur l'opération pyrénéenne.

En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble, dans l'affaire des opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.

Les organisateurs de l'action dans les Pyrénées devraient être rapidement entendus par les enquêteurs.

Le procureur entend se "donner le temps de la réflexion et de l'analyse pour voir s'il engage des poursuites au regard de la qualification" retenue. Au terme de l'enquête, les organisateurs seront renvoyés en correctionnelle ou le dossier sera classé sans suite.

cpy/mm

permalink
JAN 26

Le sommet du G5 Sahel les 15-16 février, format à confirmer (Paris) #

1/26/2021, 3:34 PM
Paris, FRA

Le sommet sur la situation au Sahel, qui réunira la France et ses partenaires africains, se tiendra les 15 et 16 février à N'Djamena, a indiqué mardi la présidence française, sans préciser si le président Macron pourrait ou non se déplacer.

La France et ses alliés du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) doivent se retrouver un an après le sommet de Pau (sud de la France) pour faire le point sur la situation sécuritaire face aux groupes jihadistes, un possible redimensionnement de la force française Barkhane et l'aspect politique de la crise régionale.

"Le sommet est programmé à N'Djamena pour les 15 et 16 février", a indiqué l'Elysée lors d'un échange avec l'Association de la Presse diplomatique française, ajoutant que le président s'y rendrait si le contexte sanitaire le permettait. "Le sommet aura lieu en présentiel ou en visioconférence, avec les partenaires du G5, les partenaires européens, les institutions européennes engagés. Les Américains sont intéressés par l'exercice".

Au Sahel, la France mobilise plus de 5.000 militaires pour Barkhane, mais cherche à réduire sa présence. Elle souhaite notamment un engagement croissant de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats africains sur le terrain.

En dépit de la mort récente de cinq soldats français, Paris estime avoir obtenu d'importants résultats sur le plan militaire et attend une reprise en main politique de vastes zones délaissées par les pouvoirs centraux.

La France compte aussi sur sa coopération avec les Etats-Unis, qui fournissent de précieuses capacités de renseignement et de surveillance, du ravitaillement en vol et du transport logistique, pour un coût de 45 millions de dollars par an.

Début 2020, l'administration Trump avait prévenu que les Etats-Unis entendaient réduire leur présence en Afrique, faisant craindre à la France une réduction de l'aide apportée à Barkhane. Il n'en a finalement rien été.

L'arrivée de l'administration Biden pourrait désormais faciliter le dialogue. "Les Américains nous disent qu'ils ont une appréciation très positive de ce que nous faisons au Sahel", a assuré à cet égard l'Elysée.

La situation sur le terrain sera en tout cas sur la table lorsqu'Emmanuel Macron recevra mercredi à déjeuner le président de transition malien Bah Ndaw, pour sa première visite en France depuis son entrée en fonction le 25 septembre à la suite d'un coup d'Etat.

La présidence malienne a évoqué sur Twitter "une visite de travail de 72 heures à l'invitation du président français".

La rencontre est organisée "dans la continuité" des récents entretiens du président français avec ses homologues mauritanien, nigérien et tchadien pour "préparer le sommet de N'Djamena", a précisé l'Elysée. Restera donc l'entretien entre Emmanuel Macron et le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, dont la date et la forme n'ont pas été fixées, selon l'Elysée.

vl-dla-jri/fz/blb

permalink
JAN 26

Génération identitaire dans les Pyrénées: enquête préliminaire pour provocation à la haine (procureur) #

1/26/2021, 3:12 PM
Toulouse, FRA

Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte mardi après une opération anti-migrants dans les Pyrénées du groupe d'extrême droite Génération identitaire, a déclaré à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne).

Cette enquête est justifiée par des "des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée", a précisé Christophe Amunzateguy. La semaine dernière, une trentaine de militants s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne.

cpy/nm

permalink
JAN 26

Le sommet du G5 Sahel les 15-16 février, format à confirmer (Paris) #

1/26/2021, 3:09 PM
Paris, FRA

Le sommet sur la situation au Sahel, qui réunira la France et ses partenaires africains, se tiendra les 15 et 16 février à N'Djamena, a indiqué mardi la présidence française, sans savoir si le président Macron pourrait ou non se déplacer.

La France et ses alliés du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) doivent se retrouver un an après le sommet de Pau (sud de la France) pour faire le point sur la situation sécuritaire face aux groupes jihadistes, un possible redimensionnement de la force française Barkhane et l'aspect politique de la crise régionale.

"Le sommet est programmé à N'Djamena pour les 15 et 16 février", a indiqué l'Elysée, précisant que le président s'y rendrait si le contexte sanitaire le permettait. "Le sommet aura lieu en présentiel ou en visioconférence, avec les partenaires du G5, les partenaires européens, les institutions européennes engagés. Les Américains sont intéressés par l'exercice".

Au Sahel, la France mobilise plus de 5.000 militaires pour Barkhane, mais cherche à réduire sa présence. Elle souhaite notamment un engagement croissant de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats africains sur le terrain.

En dépit de la mort récente de cinq soldats français, Paris estime avoir obtenu d'importants résultats sur le plan militaire et attend une reprise en main politique de vastes zones délaissées par les pouvoirs centraux.

La France compte aussi sur sa coopération avec les Etats-Unis, qui fournissent de précieuses capacités de renseignement et de surveillance, du ravitaillement en vol et du transport logistique, pour un coût de 45 millions de dollars par an.

Début 2020, l'administration Trump avait prévenu que les Etats-Unis entendaient réduire leur présence en Afrique, faisant craindre à la France une réduction de l'aide américaine apportée à Barkhane. Il n'en a finalement rien été.

L'arrivée de l'administration Biden pourrait faciliter le dialogue. "Les Américains nous disent qu'ils ont une appréciation très positive de ce que nous faisons au Sahel", a assuré à cet égard l'Elysée.

vl-dla/fz/blb

permalink
JAN 26

Le RN défend indirectement Génération identitaire #

1/26/2021, 1:36 PM
Paris, FRA

Le numéro 2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, et d'autres cadres du parti ont pris indirectement la défense du groupe d'extrême droite radicale Génération identitaire, dont le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a envisagé mardi pour la première fois la dissolution.

M. Darmanin a demandé à ses services "de réunir les éléments qui permettraient (...) de proposer la dissolution de GI", se disant "scandalisé" par leur récente opération anti-migrants dans les Pyrénées, après une action similaire dans les Alpes au printemps 2018.

"Et cette association qui promeut l'illégalité et défie l'Etat, on la dissout quand Gérald Darmanin?", a rétorqué Jordan Bardella sur Twitter en citant l'association pro-migrants Utopia 56.

Le vice-président du RN a aussi demandé, dans deux autres tweets, "quand" le ministre allait dissoudre trois fédérations qui ont refusé de signer la "charte des principes" de l'islam de France --réaffirmant la "compatibilité" de l'exercice du culte musulman avec les valeurs de la République--, ainsi que le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), qui va contester sa dissolution devant le Conseil d'Etat.

M. Darmanin "veut la dissolution de #GenerationIdentitaire ! Et la LDNA (Ligue de défense noire africaine, NDLR) qui qualifiait il y a peu les militaires Français morts au Mali de +terroristes+, vous comptez la dissoudre? Ou bien vous faites juste de la communication politique?", a tweeté un autre membre de la direction du RN, le maire de Fréjus David Rachline.

"Ce que M. Darmanin reproche surtout aux jeunes de #GenerationIdentitaire c'est de révéler, par leurs actions aux frontières ou autres, les carences d'un État qui ne protège les Français, ni de l'invasion, ni de l'islamisme, ni de la violence organisée", a tweeté de son côté l'ancien numéro deux du parti resté proche de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch.

"De nombreuses mosquées radicales signalées en France, mais pour #Darmanin c'est #GénérationIdentitaire qu'il faut dissoudre ! Le sens des priorités dangereuses de ce gouvernement me choquera toujours...", s'est indigné l'eurodéputé Gilbert Collard.

La présidente du RN Marine Le Pen avait, le 1er mai 2018, rendu "hommage" aux actions antimigrants menées dans les Alpes par GI, saluant une "belle opération de communication".

Pour le spécialiste de l'extrême droite, Jean-Yves Camus, "les opérations de GI sont tout bénéfice pour le RN" car la "dédiabolisation" du parti "passe par le fait que les jeunes ne fassent plus assaut de radicalité" comme dans les années 1980 et 1990.

Et les jeunes identitaires sont à terme un "vivier de recrutement" pour le RN, selon l'expert, à l'instar de l'ancien responsable des Identitaires (dont GI est la branche jeunesse) Philippe Vardon, entré en 2018 au Bureau national du RN (direction élargie), ou de l'ancien cadre de GI, Damien Rieu, devenu en 2019 assistant parlementaire du principal conseiller de Marine Le Pen, l'eurodéputé Philippe Olivier.

are/cs/cal

permalink
JAN 26

Nucléaire: l'Iran doit "respecter" l'accord s'il veut voir les Etats-Unis y revenir (présidence française) #

1/26/2021, 1:12 PM
Paris, FRA

L'Iran doit cesser toute "provocation" et revenir au "respect" de ses propres engagements s'il veut voir les Etats-Unis réintégrer l'accord nucléaire de 2015, a déclaré mardi la présidence française.

"S'ils sont sérieux sur les négociations et s'ils veulent obtenir un réengagement de l'ensemble des parties prenantes au JCPOA (l'accord sur le nucléaire, ndlr), d'abord il faut qu'il s'abstiennent d'autres provocations et deuxièmement qu'ils respectent ce qu'ils ne respectent plus, c'est-à-dire leurs obligations", a souligné un conseiller de l'Elysée lors d'un échange avec l'Association de la Presse diplomatique française.

En 2015, la République islamique d'Iran et le Groupe des Six (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avaient conclu à Vienne un Plan d'action global commun (JCPOA en anglais) censé régler la question nucléaire iranienne après douze années de tensions.

Mais il menace de voler en éclats depuis que Donald Trump en a sorti unilatéralement les Etats-Unis en 2018, rétablissant puis intensifiant les sanctions américaines contre Téhéran, accusé de chercher à se doter en catimini de l'arme atomique.

Téhéran s'est affranchi depuis 2019 de la plupart de ses engagements, tout en démentant chercher à chercher à obtenir une capacité nucléaire militaire.

L'arrivée au pouvoir de Joe Biden, qui considère la politique de Donald Trump vis-à-vis de l'Iran comme un échec, pourrait provoquer un changement.

La Russie et l'Iran ont déclaré mardi vouloir "sauver" l'accord sur le nucléaire iranien, Moscou soulignant que la nouvelle administration américaine devait revenir à l'accord pour qu'il soit respecté par l'Iran.

"Il y a un premier temps qui est celui de l'exigence : l'Iran au titre du JCPOA, au titre aussi des modalités du réengagement du dialogue doit revenir en conformité (avec ses obligations, ndlr)", a insisté la présidence française.

Paris n'a pas explicité selon quel séquençage les Iraniens pourraient revenir au respect de leurs engagements et les Américains procéder à la levée des sanctions qu'ils ont réintroduites après leur sortie de l'accord en 2018 sous l'impulsion de Donald Trump.

"Il va falloir, ça c'est un débat que nous aurons avec les Américains, voir comment au fond le retour des Etats-Unis au JCPOA se paie de geste vérifiables de la part des Iraniens", a souligné l'Elysée.

Mais la France et la nouvelle administration américaine sur la même longueur d'ondes, a insisté Paris. "Nous sommes au clair sur ce qu'il faut faire et la manière dont il faut le faire", a relevé la présidence française.

"Les Russes et les Chinois ne sont pas forcément disposés à jouer immédiatement le jeu des Américains parce qu'ils ont changé de président", a-t-elle également noté.

"Il y une position iranienne qui consiste à dire que +si on en est là, c'est la faute des Etats-Unis+ et que l'Iran au fond n'a rien à donner, il suffit que les Etats-Unis lèvent les sanctions et reviennent au JCPOA pour qu'on puisse parler de la suite", a pointé l'Elysée.

"En première instance, c'est ce que disent grosso modo les Russes et les Chinois. Ce n'est pas ce que nous disons et ce n'est pas ce que disent les Américains", a martelé l'Elysée.

vl/fz/thm

permalink
JAN 26

Nucléaire: l'Iran doit "respecter" l'accord s'il veut voir les Etats-Unis y revenir (présidence française) #

1/26/2021, 1:12 PM
Paris, FRA

L'Iran doit cesser toute "provocation" et revenir au "respect" de ses propres engagements s'il veut voir les Etats-Unis réintégrer l'accord nucléaire de 2015, a déclaré mardi la présidence française.

"S'ils sont sérieux sur les négociations et s'ils veulent obtenir un réengagement de l'ensemble des parties prenantes au JCPOA (l'accord sur le nucléaire, ndlr), d'abord il faut qu'il s'abstiennent d'autres provocations et deuxièmement qu'ils respectent ce qu'ils ne respectent plus, c'est-à-dire leurs obligations", a souligné un conseiller de l'Elysée lors d'un échange avec l'Association de la Presse diplomatique française.

En 2015, la République islamique d'Iran et le Groupe des Six (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avaient conclu à Vienne un Plan d'action global commun (JCPOA en anglais) censé régler la question nucléaire iranienne après douze années de tensions.

Mais il menace de voler en éclats depuis que Donald Trump en a sorti unilatéralement les Etats-Unis en 2018, rétablissant puis intensifiant les sanctions américaines contre Téhéran, accusé de chercher à se doter en catimini de l'arme atomique.

Téhéran s'est affranchi depuis 2019 de la plupart de ses engagements, tout en démentant chercher à chercher à obtenir une capacité nucléaire militaire.

L'arrivée au pouvoir de Joe Biden, qui considère la politique de Donald Trump vis-à-vis de l'Iran comme un échec, pourrait provoquer un changement.

La Russie et l'Iran ont déclaré mardi vouloir "sauver" l'accord sur le nucléaire iranien, Moscou soulignant que la nouvelle administration américaine devait revenir à l'accord pour qu'il soit respecté par l'Iran.

"Il y a un premier temps qui est celui de l'exigence : l'Iran au titre du JCPOA, au titre aussi des modalités du réengagement du dialogue doit revenir en conformité (avec ses obligations, ndlr)", a insisté la présidence française.

Paris n'a pas explicité selon quel séquençage les Iraniens pourraient revenir au respect de leurs engagements et les Américains procéder à la levée des sanctions qu'ils ont réintroduites après leur sortie de l'accord en 2018 sous l'impulsion de Donald Trump.

"Il va falloir, ça c'est un débat que nous aurons avec les Américains, voir comment au fond le retour des Etats-Unis au JCPOA se paie de geste vérifiables de la part des Iraniens", a souligné l'Elysée.

Mais la France et la nouvelle administration américaine sur la même longueur d'ondes, a insisté Paris. "Nous sommes au clair sur ce qu'il faut faire et la manière dont il faut le faire", a relevé la présidence française.

"Les Russes et les Chinois ne sont pas forcément disposés à jouer immédiatement le jeu des Américains parce qu'ils ont changé de président", a-t-elle également noté.

"Il y une position iranienne qui consiste à dire que +si on en est là, c'est la faute des Etats-Unis+ et que l'Iran au fond n'a rien à donner, il suffit que les Etats-Unis lèvent les sanctions et reviennent au JCPOA pour qu'on puisse parler de la suite", a pointé l'Elysée.

"En première instance, c'est ce que disent grosso modo les Russes et les Chinois. Ce n'est pas ce que nous disons et ce n'est pas ce que disent les Américains", a martelé l'Elysée.

vl/fz/thm

permalink
JAN 26

Nucléaire: l'Iran doit "respecter" l'accord s'il veut voir les Etats-Unis y revenir (présidence française) #

1/26/2021, 12:23 PM
Paris, FRA

L'Iran doit cesser toute "provocation" et revenir au "respect" de ses propres engagements s'il veut voir les Etats-Unis réintégrer l'accord nucléaire de 2015, a déclaré mardi la présidence française.

"S'ils sont sérieux sur les négociations et s'ils veulent obtenir un réengagement de l'ensemble des parties prenantes au JCPOA, d'abord il faut qu'il s'abstiennent d'autres provocations et deuxièmement qu'ils respectent ce qu'ils ne respectent plus, c'est-à-dire leurs obligations", a souligné un conseiller de l'Elysée lors d'un échange avec l'Association de la Presse diplomatique française (APDF).

vl/fz/sg

permalink
JAN 26

Le RN prend la défense de Génération identitaire #

1/26/2021, 11:24 AM
Paris, FRA

Le numéro 2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, a pris indirectement la défense du groupe d'extrême droite radicale Génération identitaire, dont le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a envisagé mardi pour la première fois la dissolution.

M. Darmanin a demandé à ses services "de réunir les éléments qui permettraient (...) de proposer la dissolution de GI", se disant "scandalisé" par leur récente opération anti-migrants dans les Pyrénées, après une action similaire dans les Alpes au printemps 2018.

"Et cette association qui promeut l'illégalité et défie l'Etat, on la dissout quand Gérald Darmanin ?", a rétorqué Jordan Bardella sur Twitter en citant l'association pro-migrants Utopia 56.

Le vice-président du RN a aussi demandé, dans deux autres tweets, "quand" le ministre allait dissoudre trois fédérations qui ont refusé de signer la "charte des principes" de l'islam de France --réaffirmant la "compatibilité" de l'exercice du culte musulman avec les valeurs de la République--, ainsi que le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), qui va contester sa dissolution devant le Conseil d'Etat.

M. Darmanin "veut la dissolution de #GenerationIdentitaire ! Et la LDNA (Ligue de défense noire africaine, NDLR) qui qualifiait il y a peu les militaires Français morts au Mali de +terroristes+ vous comptez la dissoudre ? Ou bien vous faites juste de la communication politique ?", a tweeté un autre membre de la direction du RN, le maire de Fréjus David Rachline.

La présidente du RN Marine Le Pen avait, le 1er mai 2018, rendu "hommage" aux actions antimigrants menées dans les Alpes par GI, saluant une "belle opération de communication".

Pour le spécialiste de l'extrême droite, Jean-Yves Camus, "les opérations de GI sont tout bénéfice pour le RN" car la "dédiabolisation" du parti "passe par le fait que les jeunes ne fassent plus assaut de radicalité" comme dans les années 80 et 90.

Et les jeunes identitaires sont à terme un "vivier de recrutement" pour le RN, selon l'expert, à l'instar de l'ancien responsable des Identitaires (dont GI est la branche jeunesse) Philippe Vardon, entré en 2018 au Bureau national du RN (direction élargie), ou de l'ancien cadre de GI, Damien Rieu, devenu en 2019 assistant parlementaire du principal conseiller de Marine Le Pen, l'eurodéputé Philippe Olivier.

are/cs/nm

permalink
JAN 26

France: le gouvernement étudie la dissolution d'un groupuscule anti-migrants #

1/26/2021, 11:23 AM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi "scandalisé" par les opérations anti-migrants du groupuscule d'extrême-droite Génération identitaire (GI), actif dans les Alpes et les Pyrénées, et envisage sa dissolution.

"Si les éléments sont réunis, je n'hésiterai pas à proposer la dissolution", a déclaré le ministre, "scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire", qui ont mené la semaine dernière une opération anti-migrants entre Luchon (sud-ouest) et l'Espagne.

C'est la première fois que M. Darmanin condamne publiquement les agissements de ce groupuscule et évoque la possibilité de sa dissolution. Ces dernières semaines, son ministère avait obtenu la dissolution d'associations soupçonnées d'accointances avec l'islamisme (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine).

Plusieurs élus du sud-ouest, dont la présidente socialiste de région, Carole Delga, avaient demandé la semaine dernière au ministère de l'Intérieur la dissolution de "ce groupuscule d'extrême droite violent et dangereux" après une action coup de poing dans les Pyrénées.

Mardi dernier, une trentaine de militants de GI "dans des voitures sérigraphiées +Défend Europe+" se sont installées au Col du Portillon, et ont utilisé un drone pour surveiller la frontière.

Selon un message de Génération identitaire posté sur les réseaux sociaux, cette campagne entendait lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

"II y a déjà beaucoup d'études qui ont été lancées pour nous dissoudre mais on n'a rien à nous reprocher, la justice approuve toutes nos actions", a réagi auprès de l'AFP Clément Gandelin dit "Galant", président de Génération identitaire (GI), association créée en 2012 qui revendique quelque 2.800 adhérents.

"Gérald Darmanin n'arrivera pas à nous dissoudre facilement. On n'a jamais été condamné", a-t-il assuré.

Le groupuscule, qui dénonce "l'immigration-invasion" et fustige la société multiculturelle, a fait également parler de lui dans les Alpes, en multipliant les démonstrations d'hostilité aux migrants à la frontière franco-italienne. Ils avaient notamment organisé en 2018 des patrouilles de nuit et le déploiement d'une chaine humaine sous la bannière "Défend Europe".

Mais en décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres ont été relaxés par la cour d'appel de Grenoble, qui a estimé notamment que la chaîne humaine était une action "purement de progagande politique".

En 2019, les dissolutions de plusieurs groupuscules d'ultradroite, dont Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, ont été prononcées à la demande d'Emmanuel Macron, mais celle de Génération identitaire apparaît plus difficile à matérialiser.

"Ils sont plus malins que les autres, essaient autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin", souligne à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

alh/jt/cf/ial/

permalink
JAN 26

Darmanin envisage pour la première fois la dissolution de Génération identitaire #

1/26/2021, 11:14 AM
Paris, FRA

La dissolution de Génération identitaire, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques, a été évoquée pour la première fois mardi par Gérald Darmanin, "scandalisé" par la récente opération anti-migrants du groupuscule d'extrême droite dans les Pyrénées.

"J'ai demandé aux services du ministère de l'Intérieur de réunir les éléments qui permettraient (...) de proposer la dissolution de Génération identitaire", a déclaré le ministre de l'Intérieur.

"Si les éléments sont réunis, je n'hésiterai pas à proposer la dissolution", a ajouté M. Darmanin, "scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire", qui ont mené la semaine dernière une opération anti-migrants entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne.

Une trentaine de leurs militants dans des voitures sérigraphiées +Défend Europe+ s'étaient installées au Col du Portillon, certains partis en randonnée et utilisant un drone pour surveiller la frontière.

Le ministère agira "évidemment dans le cadre des lois et des règlements de la République en proposant notamment, une fois que ces éléments seront réunis, le contradictoire dû à chaque association", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse consacrée à l'activité des forces de l'ordre.

Le dossier a été confié au Service central du renseignement territorial (SCRT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé à l'AFP son entourage.

C'est la première fois que Gérald Darmanin condamne publiquement les agissements de ce groupuscule et évoque la possibilité de sa dissolution.

Ces dernières semaines, son ministère s'était davantage focalisé sur l'islamisme et avait obtenu la dissolution d'associations soupçonnées d'être proches de cette mouvance (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine).

"II y a déjà beaucoup d'études qui ont été lancées pour nous dissoudre mais on n'a rien à nous reprocher, la justice approuve toutes nos actions", a réagi auprès de l'AFP Clément Gandelin dit "Galant", président de Génération identitaire (GI), association créée en 2012 qui revendique quelque 2.800 adhérents.

"Gérald Darmanin n'arrivera pas à nous dissoudre facilement. On n'a jamais été condamné", a-t-il assuré.

En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble pour des précédentes opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.

- "Difficulté juridique" -

En 2019, les dissolutions de plusieurs groupuscules d'ultradroite, dont Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, ont été prononcées à la demande d'Emmanuel Macron, mais celle de Génération identitaire apparaît plus difficile à matérialiser.

"Ils sont plus malins que les autres, essaient autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin", souligne à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

Les actions du groupuscule pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine".

Le CSI prévoit également la dissolution d'associations "présentant, par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées".

"La difficulté est juridique. Il faut matérialiser les éléments constitutifs du CSI. Génération Identitaire fait bien attention à ne pas tomber dedans dans toute sa production littéraire, sur le net ou ailleurs", explique à l'AFP une source sécuritaire.

En 2012, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait déjà déclaré que la dissolution de Génération Identitaire était "étudiée", mais ne l'a jamais présentée en Conseil des ministres.

Plusieurs cadres du Rassemblement national, qui avaient récemment pris leurs distances avec le groupuscule, ont indirectement pris sa défense mardi.

"De nombreuses mosquées radicales signalées en France, mais pour Darmanin c'est Génération identitaire qu'il faut dissoudre ! Le sens des priorités dangereuses de ce gouvernement me choquera toujours...", a tweeté l'eurodéputé RN Gilbert Collard.

Le vice-président du parti Jordan Bardella a lui réagi en demandant la dissolution de l'association pro-migrants Utopia 56, "qui promeut l'illégalité et défie l'Etat".

Le siège de Génération identitaire est installé à Lyon mais l'association dispose également d'une section historique à Paris et d'antennes à Dijon, Aix-en-Provence, Montpellier et en Normandie.

are-ag-alh/jt/nm

permalink
JAN 26

France: le gouvernement étudie la dissolution d'un groupuscule anti-migrants #

1/26/2021, 9:30 AM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi "scandalisé" par les opérations anti-migrants du groupuscule d'extrême-droite Génération identitaire (GI), actif dans les Alpes et les Pyrénées, et envisage sa dissolution.

"Si les éléments sont réunis, je n'hésiterai pas à proposer la dissolution", a déclaré le ministre, "scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire", qui ont mené la semaine dernière une opération anti-migrants entre Luchon (sud-ouest) et l'Espagne.

C'est la première fois que M. Darmanin condamne publiquement les agissements de ce groupuscule et évoque la possibilité de sa dissolution. Ces dernières semaines, son ministère avait obtenu la dissolution d'associations soupçonnées d'accointances avec l'islamisme (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine).

Plusieurs élus du sud-ouest, dont la présidente socialiste de région, Carole Delga, avaient demandé la semaine dernière au ministère de l'Intérieur la dissolution de "ce groupuscule d'extrême droite violent et dangereux" après une action coup de poing dans les Pyrénées.

Mardi dernier, une trentaine de militants de GI "dans des voitures sérigraphiées +Défend Europe+" se sont installées au Col du Portillon, et ont utilisé un drone pour surveiller la frontière.

Selon un message de Génération identitaire posté sur les réseaux sociaux, cette campagne entendait lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

Le groupuscule, qui dénonce "l'immigration-invasion" et fustige la société multiculturelle, a fait également parler de lui dans les Alpes, en multipliant les démonstrations d'hostilité aux migrants à la frontière franco-italienne. Ils avaient notamment organisé en 2018 des patrouilles de nuit et le déploiement d'une chaine humaine sous la bannière "Défend Europe".

En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres ont été relaxés par la cour d'appel de Grenoble pour ces opérations en estimant notamment que la chaîne humaine était une action "purement de progagande politique".

alh/jt/cf/ial/

permalink
JAN 26

"Scandalisé" par Génération identitaire, Darmanin met à l'étude sa dissolution #

1/26/2021, 9:05 AM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi "scandalisé" par les opérations anti-migrants de Génération identitaire (GI) dans les Alpes et les Pyrénées et a annoncé avoir demandé à ses services de réunir les éléments permettant de dissoudre le groupuscule d'extrême droite.

"Si les éléments sont réunis, je n'hésiterais pas à proposer la dissolution", a déclaré le ministre, "scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire", qui ont mené la semaine dernière une opération anti-migrants entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne.

Le ministère agira "évidemment dans le cadre des lois et des règlements de la République en proposant notamment, une fois que ces éléments seront réunis, le contradictoire dû à chaque association", a ajouté Gérald Darmanin à Paris lors de la conférence de presse mensuelle sur l'activité des forces de l'ordre.

C'est la première fois que M. Darmanin condamne publiquement les agissements de ce groupuscule et évoque la possibilité de sa dissolution. Ces dernières semaines, son ministère avait obtenu celle d'associations soupçonnées d'accointances avec l'islamisme (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine).

Plusieurs élus d'Occitanie dont la présidente socialiste de région, Carole Delga, avaient demandé la semaine dernière au ministère de l'Intérieur la dissolution de "ce groupuscule d'extrême droite violent et dangereux" après leur action coup de poing dans les Pyrénées.

Mardi dernier, une trentaine de militants de GI "dans des voitures sérigraphiées +Défend Europe+" se sont installés au Col du Portillon, certains sont "partis en randonnée" et utilisant "un drone" pour surveiller la frontière.

Selon un message de Génération identitaire posté sur les réseaux sociaux, cette campagne entendait lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble pour des précédentes opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.

alh/jt/shu

permalink
JAN 26

"Scandalisé" par Génération identitaire, Darmanin met à l'étude sa dissolution #

1/26/2021, 8:44 AM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi "scandalisé" par les opérations anti-migrants de Génération identitaire dans les Alpes et les Pyrénées et a annoncé avoir demandé à ses services de réunir les éléments permettant de dissoudre le groupuscule d'extrême droite.

"Si les éléments sont réunis, je n'hésiterais pas à proposer la dissolution", a déclaré le ministre, "scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire", qui ont mené la semaine dernière une opération anti-migrants entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne.

alh/jt/shu

permalink
JAN 25

Tarn-et-Garonne: démantèlement d'une filière de travailleurs agricoles marocains #

1/25/2021, 7:12 PM
Toulouse, FRA

Une importante filière de saisonniers marocains travaillant dans des exploitations agricoles dans toute la France a été démantelée dans le Tarn-et-Garonne et cinq personnes mises en examen, dont une placée en détention provisoire, a-t-on appris lundi auprès de la Police aux frontières de Toulouse.

Les personnes poursuivies sont des Français d'origine marocaine et des Marocains basés à Montauban qui ont fait travailler illégalement environ 250 personnes, exclusivement des ressortissants marocains, a ajouté cette source.

En deux ans d'activité, leurs sociétés ont généré un chiffre d'affaires d'1,6 million d'euros mais officiellement ces sociétés n'avaient aucun chiffre d'affaires, selon la PAF.

Lors des interpellations le 19 janvier dans le Tarn-et-Garonne, 23.000 euros en liquide ont été saisis, 30.000 euros sur des comptes bancaires ainsi que des véhicules.

Les suspects étaient prestataires de mains d'oeuvre agricole mais ne déclaraient pas leurs activités. Ils ont fait entrer illégalement en France plusieurs dizaines de personnes et en ont utilisés d'autres qui s'y trouvaient déjà mais en situation irrégulière.

Ces sociétés créées avec des prête-noms faisaient de la prestation de services agricoles pour des exploitants ayant besoin de main d'oeuvre pour des tâches spécifiques comme le ramassage de fruits ou la taille de vignes. Les saisonniers étaient employés sous des identités différentes dans plusieurs exploitations.

Les suspects géraient la filière depuis Montauban et avaient créé plusieurs sociétés dans différents départements pour éviter d'attirer l'attention et ensuite démarchaient des exploitants agricoles.

"Les exploitants avaient l'impression de faire appel à une société classique car ils avaient des documents qui donnaient l'apparence de la légalité. Ils y allaient les yeux fermés et payaient les sociétés prestataires", selon un responsable de la PAF.

L'information judiciaire avait été ouverte en juin à Montauban pour notamment aide à séjour irrégulier en bande organisée, travail dissimulé et emploi d'étrangers sans titre en bande organisée, faux et usage de faux ainsi que blanchiment aggravé.

L'enquête avait été confiée à la PAF de Haute-Garonne et au Groupe interministériel de recherches (GIR) de Toulouse.

cpy/ap/rhl

permalink
JAN 25

France : démantèlement d'une filière de travailleurs agricoles marocains #

1/25/2021, 7:09 PM
Toulouse, FRA

Une importante filière de saisonniers marocains travaillant dans des exploitations agricoles dans toute la France a été démantelée dans le Sud-Ouest du pays et cinq personnes inculpées, dont une placée en détention provisoire, a-t-on appris lundi auprès de la Police aux frontières.

Les personnes poursuivies sont des Français d'origine marocaine et des Marocains basés à Montauban (Sud-Ouest) qui ont fait travailler illégalement environ 250 personnes, exclusivement des ressortissants marocains, a ajouté cette source.

En deux ans d'activité, leurs sociétés ont généré un chiffre d'affaires d'1,6 million d'euros mais officiellement ces sociétés n'avaient aucun chiffre d'affaires, selon la PAF.

Lors des interpellations le 19 janvier dans le Tarn-et-Garonne, 23.000 euros en liquide ont été saisis, 30.000 euros sur des comptes bancaires ainsi que des véhicules.

Les suspects étaient prestataires de mains d'oeuvre agricole mais ne déclaraient pas leurs activités. Ils ont fait entrer illégalement en France plusieurs dizaines de personnes et en ont utilisés d'autres qui s'y trouvaient déjà mais en situation irrégulière.

Ces sociétés créées avec des prête-noms faisaient de la prestation de services agricoles pour des exploitants ayant besoin de main d'oeuvre pour des tâches spécifiques comme le ramassage de fruits ou la taille de vignes. Les saisonniers étaient employés sous des identités différentes dans plusieurs exploitations.

"Les exploitants avaient l'impression de faire appel à une société classique car ils avaient des documents qui donnaient l'apparence de la légalité", selon un responsable de la PAF.

cpy/ap/mm

permalink
JAN 25

Plaque en hommage au couple Audin vandalisée : un "acte indigne", selon l'Elysée #

1/25/2021, 7:07 PM
Bagnolet, FRA

L'Elysée a qualifié d'"indigne" l'acte de vandalisme commis lundi sur la plaque en hommage au couple de militants communistes Josette et Maurice Audin à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), a indiqué la présidence à l'AFP.

"Ces actes sont lâches et indignes et n'ont pas de place dans notre République", a condamné l'Elysée.

La plaque en bois portant les noms de Josette et Maurice Audin, qui fut torturé et tué par des soldats français en 1957 en Algérie, ainsi que des éléments de biographie, a été dévissée et remplacée par l'inscription "OAS", l'organisation armée clandestine des ultras de l'Algérie française, a-t-on appris lundi auprès de la municipalité.

Sur un panneau en bois jouxtant la plaque, le nom du couple a été rayé au feutre noir, peut-on voir sur une photo que la municipalité a transmise à l'AFP.

"C'est scandaleux, nous allons porter plainte", a déclaré à l'AFP le maire de Bagnolet (PS) Tony Di Martino qui a indiqué qu'une équipe était sur place lundi matin pour réparer la plaque et effacer les inscriptions.

"A Bagnolet, des nostalgiques des criminels de l'OAS ont souillé le panneau (...). Honte à ces haineux anonymes pour lesquels la guerre d'Algérie n'est jamais finie", a tweeté le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière.

Josette Audin, militante communiste et anticolonialiste, vivait à quelques mètres du parc qui a été rebaptisé six mois après son décès en février 2019 en sa mémoire. En septembre 2018, Emmanuel Macron lui avait rendu visite pour reconnaître officiellement que le meurtre de son mari avait été "rendu possible" par le "système institué alors en Algérie par la France".

Cette vandalisation intervient quelques jours après la publication d'un rapport de l'historien Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie.

we-leb/jk/bat

permalink
JAN 25

Israël extrade vers l'Australie une femme accusée de pédophilie #

1/25/2021, 12:18 PM
Jérusalem, ZZZ

Israël a extradé lundi vers l'Australie Malka Leifer, une ancienne directrice d'école juive ultra-orthodoxe accusée d'abus sexuels sur plusieurs de ses élèves dans ce pays, a indiqué le ministère de la Justice.

Un communiqué du ministère a "confirmé l'expulsion", après que des médias israéliens ont indiqué que Mme Leifer, une Israélienne, avait embarqué tôt lundi matin à bord d'un avion en direction de l'Australie, via Francfort en Allemagne.

Selon des médias australiens, elle fait face à 74 chefs d'accusation d'abus sexuels sur des fillettes.

Le site d'informations israélien Ynet a publié une photo sur laquelle on voit Mme Leifer embarquer à bord d'un avion à l'aube, avec des menottes aux chevilles. Ses mains ne sont pas visibles sur l'image.

Son extradition intervient quelques heures avant la suspension des vols internationaux depuis et vers l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, dans le cadre de nouvelles mesures sanitaires visant à limiter la propagation de variants du coronavirus.

Mme Leifer s'était enfuie d'Australie en 2008 après le dépôt d'une plainte contre elle par une ancienne élève.

Selon des médias israéliens, elle vivait avec sa famille dans la colonie israélienne d'Immanuel, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Elle avait été arrêtée en 2018.

"Je suis sûr que les juges sont très bien et seront convaincus par les arguments présentés par la défense en son nom et qu'ils lui assureront un procès équitable", a indiqué son avocat Nick Kaufman à l'AFP.

L'affaire est très suivie en Australie et cela pourrait être un obstacle, a ajouté l'avocat, précisant que la "publicité négative" contre sa cliente pourrait être une question soulevée lors du procès.

Israël avait autorisé mi-décembre son extradition après le rejet par la Cour suprême israélienne d'un recours de Mme Leifer, mettant fin à six années de bataille judiciaire.

"Après de nombreuses années, après une tentative abjecte de se faire passer comme mentalement malade et, à la lumière du jugement de la Cour suprême, il est de notre devoir moral d'autoriser à ce qu'elle soit poursuivie en justice", avait affirmé le ministre de la Justice alors en poste, Avi Nissenkorn.

L'affaire avait provoqué des tensions entre Israël et l'Australie, deux pays alliés.

"Un pas de plus vers la justice", a réagi l'ancien ambassadeur australien en Israël, Dave Sharma, sur Twitter.

"Que Leifer ait pu échapper à la justice si longtemps est une farce", a estimé lundi la Fédération sioniste australienne. "Si c'est un soulagement que le système judiciaire israélien ait finalement prévalu, le temps et la procédure ayant résulté des reports sont complètement inacceptables".

scw/cgo/hj

permalink
JAN 25

Seine-Saint-Denis: une plaque en hommage à Josette et Maurice Audin vandalisée #

1/25/2021, 10:39 AM
Bagnolet, FRA

Une plaque en hommage au couple de militants communistes Josette et Maurice Audin a été vandalisée dimanche dans un parc de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris lundi auprès de la municipalité.

La plaque en bois portant les noms de Josette et Maurice Audin, qui fut torturé et tué par des soldats français en 1957 en Algérie, ainsi que des éléments de biographie, a été dévissée et remplacée par l'inscription "OAS", l'organisation armée clandestine des ultras de l'Algérie française.

Sur un panneau en bois jouxtant la plaque, le nom du couple a été rayé au feutre noir, peut-on voir sur une photo que la municipalité a transmise à l'AFP.

"C'est scandaleux, nous allons porter plainte", a déclaré à l'AFP le maire de Bagnolet (PS) Tony Di Martino qui a indiqué qu'une équipe était sur place lundi matin pour réparer la plaque et effacer les inscriptions.

"A Bagnolet, des nostalgiques des criminels de l'OAS ont souillé le panneau (...). Honte à ces haineux anonymes pour lesquels la guerre d'Algérie n'est jamais finie", a twitté le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière.

Josette Audin, militante communiste et anticolonialiste, vivait à quelques mètres du parc qui a été rebaptisé six mois après son décès en février 2019 en sa mémoire. En septembre 2018, Emmanuel Macron lui avait rendu visite pour reconnaître officiellement que le meurtre de son mari avait été "rendu possible" par le "système institué alors en Algérie par la France".

Cette vandalisation intervient quelques jours après la publication d'un rapport de l'historien Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie.

we/jt/cal

permalink
JAN 25

Paris, Berlin et Londres condamnent des "tentatives d'attaques aériennes" sur Ryad #

1/25/2021, 10:08 AM
Paris, FRA

L'Allemagne, la France et le Royaume Uni ont "fermement" condamné lundi "les tentatives d'attaques aériennes" survenues samedi sur la capitale saoudienne Ryad, dans un communiqué commun de leurs ministères des Affaires étrangères.

"La prolifération et l'emploi de missiles et de drones sapent la sécurité et la stabilité de la région, en faveur desquelles nous sommes fortement engagés", affirme le communiqué sans plus de précision.

"Nous réitérons notre ferme attachement à la sécurité et à l'intégrité du territoire saoudien".

L'Arabie saoudite a annoncé avoir intercepté samedi une cible "hostile" au-dessus de Ryad, qui fait régulièrement l'objet d'attaques lancées par les rebelles Houthis du Yémen voisin.

Ryad n'a toutefois pas accusé les rebelles yéménites, soutenus par l'Iran. Et ces derniers ont affirmé via un de leurs médias ne pas être impliqués dans l'incident.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont cosignataires de l'accord de 2015 visant à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

La survie de cet accord est menacée depuis que Donald Trump en a fait sortir les Etats-Unis en 2018 et que l'Iran a commencé à le détricoter en 2019.

Le nouveau président américain Joe Biden a promis d'y revenir, mais sous conditions, alors que l'inquiétude grandit sur la capacité de l'Iran à se doter de l'arme nucléaire et sur son programme balistique.

vl/dla/at

permalink
JAN 25

Israël extrade vers l'Australie une femme accusée de pédophilie (officiel) #

1/25/2021, 9:47 AM
Jérusalem, ZZZ

Israël a extradé lundi vers l'Australie Malka Leifer, une ancienne directrice d'école juive ultra-orthodoxe accusée d'abus sexuels sur plusieurs de ses élèves dans ce pays, a indiqué le ministère de la Justice.

Un communiqué du ministère a "confirmé l'expulsion", après que des médias israéliens ont indiqué que Mme Leifer, une Israélienne, avait embarqué tôt lundi matin à bord d'un avion en direction de l'Australie.

Selon des médias australiens, elle fait face à 74 chefs d'accusation d'abus sexuels sur des fillettes.

Son extradition intervient quelques heures avant la suspension des vols internationaux depuis et vers l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, dans le cadre de nouvelles mesures sanitaires visant à limiter la propagation de variants du coronavirus.

Mme Leifer s'était enfuie d'Australie en 2008 après le dépôt d'une plainte contre elle par une ancienne élève.

Selon des médias israéliens, elle vivait avec sa famille dans la colonie israélienne d'Immanuel, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Elle avait été arrêtée en 2018.

Israël avait autorisé mi-décembre son extradition après le rejet par la Cour suprême israélienne d'un recours de Mme Leifer, mettant fin à six années de bataille judiciaire.

"Après de nombreuses années, après une tentative abjecte de se faire passer comme mentalement malade et, à la lumière du jugement de la Cour suprême, il est de notre devoir moral d'autoriser à ce qu'elle soit poursuivie en justice", avait affirmé le ministre de la Justice alors en poste, Avi Nissenkorn.

L'affaire avait provoqué des tensions entre Israël et l'Australie, deux pays alliés.

scw/cgo/elm

permalink
JAN 25

Migrants: les occupants de l'ancienne école hébergés dans des gymnases #

1/25/2021, 9:25 AM
Paris, FRA

Les migrants qui occupaient dimanche une école maternelle désaffectée du XVIe arrondissement de Paris ont tous été mis à l'abri temporairement dans des gymnases parisiens dans la nuit de dimanche à lundi, a-t-on appris de sources concordantes.

Près de 200 personnes, essentiellement des demandeurs d'asile afghans, ont été prises en charge par la mairie de Paris qui a ouvert ces lieux "le temps que la préfecture de la région Ile-de-France (en charge de l'hébergement des exilés, ndlr) ne prenne le relais", a indiqué à l'AFP Ian Brossat, adjoint de la maire de Paris en charge des questions migratoires et d'hébergement d'urgence.

Ces exilés sans-abri ont investi dimanche cet établissement à l'abandon depuis deux ans pour réclamer un hébergement en plein hiver et sur fond de pandémie.

Des bus ont emmené 101 personnes, dont 33 femmes et 25 enfants, vers un gymnase du Ve arrondissement et 80 hommes vers un gymnase du XVIe arrondissement, selon la mairie de Paris, qui avait jugé que l'école n'était "pas chauffée" ni "sécurisée" pour être squattée en l'attente d'une réponse de l'Etat.

Le transfert de ces personnes s'est terminé "aux alentours de 01H00 du matin" et "tout le monde a quitté l'école avec une solution", a confirmé à l'AFP Utopia56, l'une des associations organisatrices de l'occupation.

"On va rester attentif à ce que cette solution temporaire ne soit pas suivie de remises à la rue", a-t-on souligné au sein de l'association, qui s'est félicitée toutefois de cette prise en charge rapide et dans le calme.

Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la Place de la République pour demander leur mise à l'abri.

Le démantèlement dans la violence de leurs installations avait provoqué une vive émotion jusqu'au sein du gouvernement et l'ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour "violences".

sha/pa/shu

permalink
JAN 25

Israël extrade vers l'Australie une femme accusée de pédophilie (officiel) #

1/25/2021, 9:18 AM
Jérusalem, ZZZ

Israël a extradé lundi vers l'Australie Malka Leifer, une ancienne directrice d'école juive ultra-orthodoxe accusée d'abus sexuels sur plusieurs de ses élèves dans ce pays, a indiqué le ministère de la Justice.

Dans un communiqué, le ministère a "confirmé l'expulsion", après que des médias israéliens ont indiqué que Mme Leifer, une Israélienne, avait embarqué tôt lundi matin à bord d'un avion en direction de l'Australie.

scw/cgo/elm

permalink
JAN 25

Calais/Migrants: une association appelle aux dons en "détournant" Amazon #

1/25/2021, 7:10 AM
Lille, FRA

Bâches, tentes, duvets... Face aux "besoins matériels urgents" des migrants à Calais, une association appelle lundi aux dons en "détournant" la plateforme Amazon, postant les témoignages d'anciens habitants de la "jungle" en "commentaire" sur plusieurs dizaines de produits "essentiels".

"Bloqués à la frontière" entre la France et le Royaume-Uni, des centaines de migrants vivent dans des campements insalubres à Calais, leurs éprouvantes conditions de vie "n'ayant fait qu'empirer avec la crise sanitaire, alors que les dons en nature pour les aider sont insuffisants cet hiver", indique l'Auberge des migrants dans une vidéo diffusée lundi pour lancer cette campagne.

"Pour démontrer qu'une simple brosse à dents, un sac de couchage et des dizaines d'autres objets anodins pouvaient changer des vies sur place, (...) une dizaine d'anciens exilés de la Jungle de Calais - qui a rassemblé jusqu'à 10.000 personnes en 2016 - ont accepté de raconter leurs histoires directement dans les commentaires des produits qui leur étaient essentiels", explique l'association dans un communiqué.

L'association espère ainsi "alerter les acheteurs", "attirer leur attention" sur les besoins prioritaires des migrants, et les "inciter" à y répondre en achetant ces produits sur le site d'Amazon, qui "recense des records de fréquentation cet hiver".

Plusieurs dizaines de commentaires ont été postés depuis début janvier, essentiellement ce week-end, selon une porte-parole.

Sous la photo d'une brosse à dents, Riaz A. poste par exemple le commentaire suivant: "je l'accrochais à un arbre au camp de Calais pour ne pas la perdre. Elle est vert fluo, utile pour la retrouver quand elle tombe dans les feuilles mortes ou la boue".

Atif commente lui une tente "normalement faite pour une personne. Mais on a dû dormir jusqu'à trois personnes dedans plusieurs soirs, et c'était mieux que rien", raconte-t-il.

En cliquant sur le profil d'un auteur, l'acheteur peut découvrir un résumé de son histoire. Comme celle de Fawad J., infirmier dont le diplôme n'est pas reconnu en France, mais qui "soignait des gens dans +la Jungle+ et distribuait des bouillottes à ceux qui avaient de quoi chauffer de l'eau".

Les biographies renvoient vers une "wishlist", page dressant la liste des produits "cruciaux" pour l'association.

eva/cab/it

Amazon

permalink
JAN 24

Plus de 370 migrants secourus par l'Ocean Viking seront débarqués en Italie (ONG) #

1/24/2021, 7:03 PM
Marseille, FRA

Les quelque 370 personnes secourues par le navire humanitaire Ocean Viking au large de la Libye entre jeudi et vendredi vont être débarquées en Sicile, a annoncé l'ONG SOS Méditerranée dimanche.

"Grand soulagement à bord ce soir: l'#OceanViking s'est vu attribuer un lieu sûr à Augusta, Sicile. Nous y arriverons demain (lundi) matin", a tweeté l'ONG dont le siège est à Marseille (sud de la France).

Les gardes-côtes italiens n'étaient pas immédiatement joignables dimanche soir pour confirmer cette annonce.

SOS Méditerranée avait expliqué samedi avoir adressé des demandes aux autorités maritimes libyennes pour débarquer dans des lieux sûrs, puis faute de réponse sollicité le soutien des autorités de Malte et de l'Italie, pays européens les plus proches, alors que la météo se dégradait.

Au cours de trois sauvetages distincts, l'Ocean Viking avait secouru 374 migrants tentant la traversée vers l'Europe, dont une femme enceinte de huit mois qui a pu être évacuée samedi par les gardes-côtes italiens.

Parmi ces rescapés en provenance d'Afrique subsaharienne figurent 165 mineurs qui en grande majorité (131) sont non accompagnés, selon SOS Méditerranée. On compte 35 enfants (5-15 ans) et 21 bébés (moins de 4 ans).

L'Ocean Viking avait repris la mer depuis Marseille le 11 janvier après avoir été bloqué cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux à bord.

C'est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de SOS Méditerranée Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches. Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

est/iw/avz

VIKING

permalink
JAN 24

Plus de 370 migrants secourus par l'Ocean Viking seront débarqués en Italie, selon une ONG #

1/24/2021, 7:02 PM
Marseille, FRA

Les quelque 370 personnes secourues par le navire humanitaire Ocean Viking au large de la Libye entre jeudi et vendredi vont être débarquées en Sicile, a annoncé l'ONG SOS Méditerranée dimanche.

"Grand soulagement à bord ce soir: l'#OceanViking s'est vu attribuer un lieu sûr à Augusta, Sicile. Nous y arriverons demain (lundi) matin", a tweeté l'ONG dont le siège est à Marseille.

Les gardes-côtes italiens n'étaient pas immédiatement joignables dimanche soir pour confirmer cette annonce.

SOS Méditerranée avait expliqué samedi avoir adressé des demandes aux autorités maritimes libyennes pour débarquer dans des lieux sûrs, puis faute de réponse avoir sollicité le soutien des autorités de Malte et de l'Italie, pays européens les plus proches, alors que la météo se dégradait.

Au cours de trois sauvetages distincts, l'Ocean Viking avait secouru 374 migrants tentant la traversée vers l'Europe, dont une femme enceinte de huit mois qui a pu être évacuée samedi par les gardes-côtes italiens.

Parmi ces rescapés en provenance d'Afrique subsaharienne figurent 165 mineurs qui en grande majorité (131) sont non accompagnés, selon SOS Méditerranée. On compte 35 enfants (5-15 ans) et 21 bébés (0-4 ans).

L'Ocean Viking a repris la mer depuis Marseille le 11 janvier après avoir été bloqué cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux à bord.

L'Ocean Viking est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de SOS Méditerranée Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches. Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'Organisation internationale pour les migrations.

est/iw/cal

VIKING

permalink
JAN 24

"On est obligés de résister": 300 migrants occupent une école parisienne #

1/24/2021, 6:31 PM
Paris, FRA

Zubahir déblaie les morceaux du faux plafond qui s'est écroulé pour installer les couchettes: avec 300 autres migrants, cet Afghan a investi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour échapper au froid, à la pandémie... et aux "violences policières".

Il était 13H30 dimanche lorsque ces exilés, qui s'estiment oubliés des récentes opérations de mise à l'abri, se sont engouffrés dans cet établissement à l'abandon de la rue Erlanger, sous les yeux médusés des riverains, sortis sur les balcons pour voir tomber d'épais flocons de neige.

A l'intérieur, le plafond en partie éventré, les dalles arrachées, les fils électriques et les dessins d'enfants qui pendent de guingois rappellent que l'école maternelle délabrée est vide depuis deux ans, comme le soulignent les associations Utopia56, Solidarité migrants Wilson, Droit au logement (DAL) et CSP75 (Coordination des sans-papiers de Paris), qui ont monté l'opération de "visibilisation".

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, rappelant que l'établissement fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

- L'ombre de République -

"Plusieurs dizaines d'entre eux étaient place de la République et n'ont toujours eu aucune solution", peste le militant associatif, en référence au démantèlement de tentes installées dans le centre de Paris fin novembre, dont la violence avait suscité une vive émotion jusqu'au sein du gouvernement et provoqué l'ouverture de deux enquêtes pour "violences" concernant des policiers.

Zubahir, 24 ans, y était, et se retrouve encore à la rue, deux mois plus tard. "Je garde l'espoir d'une vie meilleure, mais pour l'instant, je me dis que s'il y a de nouveau des violences, ça ne peut pas être pire que dehors", juge l'Afghan, en France depuis deux ans après être passé par l'Allemagne.

Son compatriote Abbas Asghari, 25 ans, est arrivé il y a un mois pour demander l'asile, mais lui non plus n'a "nulle part où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", confie-t-il, emmitouflé dans sa doudoune sous le préau de l'école.

"On veut protéger les gens à la rue contre ce froid, cette neige, la pandémie, mais aussi contre la violence de certains policiers", résume Reza Jafari, un Franco-Afghan qui préside l'association Enfants d'Afghanistan et d'ailleurs.

- Gymnases -

Pour lui, ils sont une centaine, dans cette école, à avoir connu les événements de la place de la République: "On craint que ça ne se reproduise mais on est obligés de résister, sinon c'est eux qui vont subir encore plus de violence sous les ponts" de la région parisienne, estime-t-il.

Le préfet Didier Lallement, ironise Reza Jafari, "ne veut plus de campements dans Paris, nous sommes d'accord avec lui, il ne faut plus de campements donc il faut loger ces gens".

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", ne demande pas autre chose. "Depuis 2018", elle est sans-abri avec sa fille, qui "passe le bac cette année". "Il faut que ça change. Il faut qu'ils sachent ce qu'on vit."

Dans l'après-midi, la mairie de Paris a mis à disposition de ces exilés deux gymnases "dès ce soir", car l'école n'est "pas chauffée, pas sécurisée".

"Il n'en reste pas moins que l'hébergement des réfugiés est une compétence de l'Etat et il faudra donc que ses services prennent le relais et proposent des solutions durables à ces personnes", a insisté Ian Brossat, adjoint de la maire de Paris en charge des questions migratoires et de l'hébergement d'urgence.

Si Utopia56 se félicite d'une possible sortie de crise rapide, l'association prévient qu'elle sera attentive à ce que cette solution "ne soit pas suivie de remise à la rue".

sha/cal

permalink
JAN 24

Des migrants occupent une école parisienne pour réclamer leur mise à l'abri #

1/24/2021, 5:53 PM
Paris, FRA

Environ 300 migrants occupaient dimanche après-midi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour réclamer leur mise à l'abri "du froid et de l'épidémie", a constaté un journaliste de l'AFP.

A 13H30, ces exilés, qui se disent oubliés des récentes opérations d'hébergement notamment dans la foulée du violent démantèlement de la place de la République en novembre, ont investi cet établissement de la rue Erlanger à l'abandon depuis deux ans, selon les associations Utopia56, Droit au logement (DAL), Solidarité migrants Wilson et Coordination des sans-papiers (CSP) 75, à l'origine de l'initiative.

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, expliquant que l'école maternelle délabrée, dont le plafond est en partie éventré, fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

La mairie de Paris a proposé, dans l'après-midi, que ces exilés dorment dans des gymnases mis à disposition car l'école n'est "pas chauffée, pas sécurisée".

"Dès ce soir, nous allons mettre à disposition deux gymnases pour accueillir les personnes qui sont installées ici", a expliqué Ian Brossat, adjoint de la maire de Paris en charge des questions migratoires et d'hébergement d'urgence.

"Il n'en reste pas moins que l'hébergement des réfugiés est une compétence de l'Etat et il faudra donc que ses services prennent le relais et proposent des solutions durables à ces personnes", a-t-il insisté, après avoir visité le lieu où se sont barricadés les migrants.

Le transfert vers les gymnases doit avoir lieu dans la soirée, a indiqué à l'AFP Utopia56, qui se félicite de cette "réponse rapide" mais assure rester "attentif à ce que cette solution temporaire ne soit pas suivie de remises à la rue".

Les exilés présents assurent attendre une solution pérenne.

Abbas Asghari, un Afghan de 25 ans arrivé il y a un mois en France, a investi l'école parce qu'il n'a "nulle part ailleurs où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", expliquait le demandeur d'asile à l'AFP sous le préau de l'école maternelle.

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", espère, elle, que l'avenir s'éclaircisse pour elle et sa fille qui passe le bac cette année. Les deux femmes vivent à la rue depuis 2018 et veulent "que ça change".

Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la place de la République pour demander leur mise à l'abri. Le démantèlement de leurs installations sans ménagement avait provoqué un tollé et l'ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour "violences".

sha/tib/cal

permalink
JAN 24

"On est obligés de résister": 300 migrants occupent une école parisienne #

1/24/2021, 5:19 PM
Paris, FRA

Zubahir déblaie les morceaux du faux plafond qui s'est écroulé pour installer les couchettes: avec 300 autres migrants, cet Afghan a investi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour échapper au froid, à la pandémie... et aux "violences policières".

Il était 13H30 dimanche lorsque ces exilés, qui s'estiment oubliés des récentes opérations de mise à l'abri, se sont engouffrés dans cet établissement à l'abandon de la rue Erlanger, sous les yeux médusés des riverains, sortis sur les balcons pour voir tomber d'épais flocons de neige.

A l'intérieur, le plafond en partie éventré, les dalles arrachées, les fils électriques et les dessins d'enfants qui pendent de guingois rappellent que l'école maternelle délabrée est vide depuis deux ans, comme le soulignent les associations Utopia56, Solidarité migrants Wilson, Droit au logement (DAL) et CSP75 (Coordination des sans-papiers de Paris), qui ont monté l'opération de "visibilisation".

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, rappelant que l'établissement fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

- L'ombre de République -

"Plusieurs dizaines d'entre eux étaient place de la République et n'ont toujours eu aucune solution", peste le militant associatif, en référence au démantèlement de tentes installées dans le centre de Paris fin novembre, dont la violence avait suscité une vive émotion jusqu'au sein du gouvernement et provoqué l'ouverture de deux enquêtes pour "violences" concernant des policiers.

Zubahir, 24 ans, y était, et se retrouve encore à la rue, deux mois plus tard. "Je garde l'espoir d'une vie meilleure, mais pour l'instant, je me dis que s'il y a de nouveau des violences, ça ne peut pas être pire que dehors", juge l'Afghan, en France depuis deux ans après être passé par l'Allemagne.

Son compatriote Abbas Asghari, 25 ans, est arrivé il y a un mois pour demander l'asile, mais lui non plus n'a "nulle part où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", confie-t-il, emmitouflé dans sa doudoune sous le préau de l'école.

"On veut protéger les gens à la rue contre ce froid, cette neige, la pandémie, mais aussi contre la violence de certains policiers", résume Reza Jafari, un Franco-Afghan qui préside l'association Enfants d'Afghanistan et d'ailleurs.

- Résistance -

Pour lui, ils sont une centaine, dans cette école, à avoir connu les événements de la place de la République: "On craint que ça ne se reproduise mais on est obligés de résister, sinon c'est eux qui vont subir encore plus de violence sous les ponts" de la région parisienne, estime-t-il.

Le préfet Didier Lallement, ironise Reza Jafari, "ne veut plus de campements dans Paris, nous sommes d'accord avec lui, il ne faut plus de campements donc il faut loger ces gens".

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", ne demande pas autre chose. "Depuis 2018", elle est sans-abri avec sa fille, qui "passe le bac cette année". "Il faut que ça change. Il faut qu'ils sachent ce qu'on vit."

Moins d'une heure après l'occupation, la police faisait le siège du bâtiment.

"Il faut que ces gens soient au moins provisoirement logés ici", a pesté la sénatrice EELV de Paris Esther Benbassa, venue "soutenir l'initiative" avec d'autres élus, face à un Etat qui "préfère réprimer l'immigration clandestine plutôt qu'accueillir avec humanité".

En attendant des propositions d'hébergement, les occupants, eux, se sont barricadés à l'intérieur de l'école. Avec un toit sur la tête.

sha/tib/cal

permalink
JAN 24

Des migrants occupent une école parisienne pour réclamer leur mise à l'abri #

1/24/2021, 5:11 PM

Environ 300 migrants occupaient dimanche après-midi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour réclamer leur mise à l'abri "du froid et de l'épidémie", a constaté un journaliste de l'AFP.

A 13H30, ces exilés, qui se disent oubliés des récentes opérations d'hébergement notamment dans la foulée du violent démantèlement de la place de la République en novembre, ont investi cet établissement de la rue Erlanger à l'abandon depuis deux ans, selon les associations Utopia56, Droit au logement (DAL), Solidarité migrants Wilson et Coordination des sans-papiers (CSP) 75, à l'origine de l'initiative.

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, expliquant que l'école maternelle délabrée, dont le plafond est en partie éventré, fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

Depuis 14H30, la police est sur place devant l'école, où se sont barricadés les migrants.

Abbas Asghari, 25 ans, doudoune bleue et gants, arrivé il y a un mois en France, est là parce qu'il n'a "nulle part ailleurs où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", explique sous le préau de l'école maternelle ce jeune Afghan venu demander l'asile en France.

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", espère elle aussi une solution d'hébergement pour elle et sa fille qui passe le bac cette année. "Il faut que ça change. Il faut qu'ils sachent ce qu'on vit".

Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la place de la République pour demander leur mise à l'abri. Le démantèlement de leurs installations sans ménagement avait provoqué un tollé et l'ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour "violences".

sha-tib/cal

permalink
Infobox
LocationParis - FRA
Date1/24/2021, 5:11 PM