Logo

Macron achève sa visite en Algérie avec un partenariat "renouvelé" #

8/27/2022, 1:28 PM
Oran, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, a visité un sanctuaire chrétien et le temple du raï à Oran, au dernier jour de sa visite en Algérie, avant de retourner sceller officiellement la relance de la relation bilatérale à Alger.

Le cortège du chef de l'Etat a grimpé jusqu'au Fort de Santa Cruz sur les hauteurs d'Oran (ouest), découvrant une vue plongeante sur la baie de la deuxième ville d'Algérie, baignée par la Méditerranée.

La chapelle attenante, lieu de pèlerinage très prisé durant la colonisation française (1830-1962), reste un lieu de recueillement, et de promenade pour les Algériens.

Il a rejoint ensuite la mini-boutique du label Disco Maghreb, emblématique du raï, courant musical très populaire dans les années 80, remis au goût du jour par le dernier morceau de DJ Snake.

En bras de chemise et verre de thé à la main, il a devisé avec le patron du label, Boualem Benhaoua, 68 ans, qui lui a annoncé que "de nouveaux talents seraient prochainement enregistrés dans un studio du bord de mer". M. Macron a souri en observant le titre d'une K7: "malheureux toujours".

En sortant, il s'est réjoui qu'Oran et Disco Maghreb soient "encore l'épicentre du raï, d'une culture populaire, d'immenses d'artistes", avant de s'offrir un bain de foule impromptu.

L'ambiance était chahutée et le bain de foule a été écourté, des policiers empêchant les curieux de s'approcher du président français. Sur des images diffusées par l'Elysée, on voit des gens lui lancer tout sourire "bonjour" ou brandir un téléphone pour un selfie.

M. Macron devait ensuite rencontrer de jeunes sportifs, notamment des champions de breakdance.

Avant de quitter Alger, il avait rencontré des jeunes entrepreneurs et du milieu associatif qui l'ont interpellé sur les problèmes de visas, le recul du français en Algérie et le contentieux mémoriel entre les deux pays.

Après des mois de crise diplomatique, liée à ce passé toujours douloureux, les présidents français et algérien Abdelmadjid Tebboune ont annoncé dès le premier jour de la visite de M. Macron jeudi une nouvelle dynamique dans la relation bilatérale.

Ils la scelleront samedi par la signature solennelle d'une déclaration commune pour un "partenariat renouvelé, concret et ambitieux", étape ajoutée à la dernière minute au programme de M. Macron.

Il s'agira d'"un partenariat nouveau pour et par la jeunesse", a anticipé vendredi le président français, annonçant d'ores et déjà l'acceptation de 8.000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30.000 jeunes.

Outre le dossier mémoriel autour de la colonisation française, la question des visas a empoisonné la relation bilatérale quand Paris a décidé à l'automne 2021 d'en diviser par deux le nombre octroyé en Algérie, jugée pas assez prompte à réadmettre ses ressortissants expulsés de France.

Il s'agira de lutter contre l'immigration clandestine tout en assouplissant les procédures pour "les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale".

Une commission mixte d'historiens français et algériens va aussi être créée pour "regarder" en face l'ensemble de la période de la colonisation, "sans tabou".

A Paris, Thomas Ménagé, député du Rassemblement national (extrême droite) a critiqué un président qui "s'est couché" en annonçant cette commission, accusant l'Algérie d'"utiliser le passé".

A Alger non plus, la visite de M. Macron ne faisait pas l'unanimité, beaucoup d'Algériens attendant des excuses en bonne et due forme de la part de M. Macron pour la colonisation et pour ses propos de l'automne 2021, doutant de l'existence d'une nation algérienne avant le débarquement de l'armée française en juin 1830.

"L'histoire ne peut pas s'écrire avec des mensonges (...) l'un des plus gros mensonges est de dire que l'Algérie a été créée par la France? On attendait que cette grossière contre-vérité soit effacée par Macron lors de cette visite", a affirmé Le Soir d'Algérie paru samedi.

vl/fka/bfi

permalink
AUG 27

Macron achève sa visite en Algérie avec un partenariat "renouvelé" #

8/27/2022, 11:24 AM
Oran, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, a visité un sanctuaire chrétien et le temple du raï à Oran, au dernier jour de sa visite en Algérie, avant de retourner sceller officiellement la relance de la relation bilatérale à Alger.

Le cortège du chef de l'Etat a grimpé jusqu'au Fort de Santa Cruz sur les hauteurs d'Oran (ouest), découvrant une vue plongeante sur la baie de la deuxième ville d'Algérie, baignée par la Méditerranée.

La chapelle attenante, lieu de pèlerinage très prisé durant la colonisation française (1830-1962), reste un lieu de recueillement, et de promenade pour les Algériens.

Il a rejoint ensuite la mini-boutique du label Disco Maghreb, emblématique du raï, courant musical très populaire dans les années 80, remis au goût du jour par le dernier morceau de DJ Snake.

En bras de chemise et verre de thé à la main, il a devisé avec le patron du label, Boualem Benhaoua, 68 ans, qui lui a annoncé que "de nouveaux talents seraient prochainement enregistrés dans un studio du bord de mer". M. Macron a souri en observant le titre d'une K7: "malheureux toujours".

En sortant, il s'est réjoui qu'Oran et Disco Maghreb soient "encore l'épicentre du raï, d'une culture populaire, d'immenses d'artistes", avant de s'offrir un bain de foule impromptu, salué au cri de "Macron, Macron".

Le président, arrivé vendredi soir dans cette ville réputée pour son ouverture d'esprit, a dîné avec l'écrivain Kamel Daoud et d'autres personnalités oranaises.

Avant de quitter Alger, il avait rencontré des jeunes entrepreneurs et du milieu associatif qui l'ont interpellé sur les problèmes de visas, le recul du français en Algérie et le contentieux mémoriel entre les deux pays.

Après des mois de crise diplomatique, liée à ce passé toujours douloureux, les présidents français et algérien Abdelmadjid Tebboune ont annoncé dès le premier jour de la visite de M. Macron jeudi une nouvelle dynamique dans la relation bilatérale.

Ils la scelleront par la signature solennelle d'une déclaration commune pour un "partenariat renouvelé, concret et ambitieux", étape ajoutée à la dernière minute au programme du président Macron.

Avec l'Algérie, c'est "une histoire qui n'a jamais été simple. Mais une histoire de respect, d'amitié et, oserais-je le dire, d'amour", a lancé vendredi M. Macron, en décrivant un partenariat élaboré "dans l'enthousiasme du moment", lors de multiples entrevues avec M. Tebboune et ses ministres.

Il s'agira d'"un partenariat nouveau pour et par la jeunesse", a anticipé le président français, annonçant d'ores et déjà l'acceptation de 8.000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30.000 jeunes.

Outre le dossier mémoriel autour de la colonisation française, la question des visas a empoisonné la relation bilatérale quand Paris a décidé à l'automne 2021 d'en diviser par deux le nombre octroyé en Algérie, jugée pas assez prompte à réadmettre ses ressortissants expulsés de France.

Il s'agira de lutter contre l'immigration clandestine tout en assouplissant les procédures pour "les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale".

Une commission mixte d'historiens français et algériens va aussi être créée pour "regarder" en face l'ensemble de la période de la colonisation, "sans tabou".

A Alger, la visite du président français ne faisait pas l'unanimité, beaucoup d'Algériens attendant des excuses en bonne et due forme de la part de M. Macron pour la colonisation et pour ses propos de l'automne 2021, doutant de l'existence d'une nation algérienne avant le débarquement de l'armée française en juin 1830.

"L'histoire ne peut pas s'écrire avec des mensonges (...) l'un des plus gros mensonges est de dire que l'Algérie a été créée par la France? On attendait que cette grossière contre-vérité soit effacée par Macron lors de cette visite", a affirmé Le Soir d'Algérie paru samedi.

vl/fka/bfi

permalink
AUG 27

Macron achève sa visite en Algérie avec un partenariat "renouvelé" #

8/27/2022, 8:24 AM
Oran, DZA

Le président français Emmanuel Macron achève samedi une visite de trois jours en Algérie par une rencontre avec des sportifs et des artistes à Oran avant de retourner sceller officiellement la relance de la relation bilatérale à Alger.

Le chef de l'Etat se rendra d'abord au port et à la chapelle de Santa Cruz sur les hauteurs d'Oran, qui offrent une vue plongeante sur la baie de la deuxième ville d'Algérie, baignée par la Méditerranée.

Il se rendra ensuite dans le magasin du label Disco Maghreb, emblématique du raï --courant musical devenu très populaire à Oran dans les années 80 avant de conquérir un public mondial-- puis ira à la rencontre de jeunes et de sportifs lors d'une démonstration de breakdance.

Le président, arrivé vendredi soir à Oran, ville réputée pour son ouverture d'esprit dans l'ouest du pays, a dîné avec l'écrivain Kamel Daoud et d'autres personnalités oranaises.

Avant de quitter Alger, il avait rencontré des jeunes entrepreneurs et du milieu associatif qui l'ont interpellé sur les problèmes de visas, le recul du français en Algérie et le contentieux mémoriel entre les deux pays.

L'Algérie a été colonisée pendant 132 ans par la France avant d'obtenir son indépendance en 1962, au terme de huit ans d'une guerre sanglante.

Après des mois de crise diplomatique, liée à ce passé toujours douloureux, les présidents français et algérien Abdelmadjid Tebboune ont annoncé dès le premier jour de la visite de M. Macron jeudi une nouvelle dynamique dans la relation entre les deux pays.

Ils la scelleront par la signature solennelle d'une déclaration commune, étape ajoutée à la dernière minute au programme du président Macron. Il s'agira, selon l'Elysée, d'un "partenariat renouvelé, concret et ambitieux".

Avec l'Algérie, c'est "une histoire qui n'a jamais été simple. Mais qui est et restera, parce que nous le voulons, une histoire de respect, d'amitié et, oserais-je le dire, d'amour", a lancé vendredi M. Macron, en décrivant un partenariat élaboré "dans l'enthousiasme du moment", lors de multiples entrevues jeudi et vendredi avec M. Tebboune et ses ministres.

Il s'agira d'"un partenariat nouveau pour et par la jeunesse", a anticipé le président français, annonçant d'ores et déjà l'acceptation de 8.000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30.000 jeunes.

Outre le dossier mémoriel autour de la colonisation française, la question des visas a empoisonné la relation bilatérale quand Paris a décidé à l'automne 2021 d'en diviser par deux le nombre octroyé en Algérie, jugée pas assez prompte à réadmettre ses ressortissants expulsés de France.

Il s'agira de lutter contre l'immigration clandestine mais tout en assouplissant les procédures pour "les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale".

Une commission mixte d'historiens français et algériens va aussi être créée pour "regarder" en face l'ensemble de la période de la colonisation, "sans tabou", a annoncé Le président Macron.

De la gauche à l'extrême droite française, des responsables politiques ont été outrés par les propos du président ou par l'annonce de la création de la commission, signe que les plaies peinent à se refermer dans la société française.

En 2017, Emmanuel Macron disait "la colonisation est 1a crime contre l'Humanité", a tweeté le patron des socialistes, Olivier Faure. Mais "en 2021 il s'interrogeait sur l'existence d'une nation algérienne avant la colonisation. La légèreté du traitement du PR (président de la République, ndlr) insulte les mémoires blessées".

Pour le député du Rassemblement national (extrême droite), Thomas Ménagé, "le président s'est couché" en annonçant la commission mixte, et l'Algérie doit arrêter "d'utiliser ce passé pour ne pas être dans de vraies relations diplomatiques et d'amitié."

A Alger non plus, la visite ne faisait pas l'unanimité, beaucoup d'Algériens attendant des excuses en bonne et due forme de la part de M. Macron pour la colonisation et pour ses propos de l'automne 2021, doutant de l'existence d'une nation algérienne avant le débarquement de l'armée française en juin 1830.

"L'histoire ne peut pas s'écrire avec des mensonges (...) l'un des plus gros mensonges est de dire que l'Algérie a été créée par la France ? On attendait que cette grossière contre-vérité soit effacée par Macron lors de cette visite", a affirmé Le Soir d'Algérie paru samedi, dénonçant un manque de "courage de Macron" pour "reconnaître ses propres fautes et celles de son pays".

vl/fka/bk

permalink
AUG 26

Macron prône un "partenariat renouvelé" pour l'"histoire d'amour avec l'Algérie" #

Le président français Emmanuel Macron a prôné vendredi un "partenariat renouvelé" fondé sur la jeunesse, la diaspora et l'innovation pour relancer "l'histoire d'amour" qui lie la France à l'Algérie, au deuxième jour de sa visite officielle dans ce pays.

Devant la communauté française à Alger, il a annoncé par surprise qu'il reviendrait après Oran dans la capitale samedi pour "signer une déclaration commune" avec son homologue Abdelmajid Tebboune. il s'agira, selon l'Elysée, d'un "partenariat renouvelé, concret et ambitieux".

Avec l'Algérie, c'est "une histoire qui n'a jamais été simple. Mais qui est et restera, parce que nous le voulons, une histoire de respect, d'amitié et, oserais-je le dire, d'amour", a dit M. Macron, en décrivant un partenariat élaboré "dans l'enthousiasme du moment", lors de multiples entrevues jeudi avec M. Tebboune et ses ministres.

Il s'agira d'"un partenariat nouveau pour et par la jeunesse", a anticipé le président français, annonçant d'ores et déjà l'acceptation de 8.000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30.000 jeunes.

Outre le dossier mémoriel autour de la colonisation française de l'Algérie (1830-1962), cette question a empoisonné la relation bilatérale quand Paris a décidé à l'automne 2021 de diviser par deux le nombre de visas octroyés en Algérie, jugée pas assez prompte à réadmettre ses ressortissants expulsés de France.

M. Macron a dit avoir discuté avec M. Tebboune de ce problème "jusqu'au milieu de la nuit". Tous deux ont appelé leurs ministres à faire avancer la question "dans les prochaines semaines".

Il s'agira de lutter contre l'immigration clandestine mais tout en assouplissant les procédures pour "les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale".

Paris veut aider à "la formation de la jeunesse" algérienne, une "chance" pour les deux pays, avec l'implantation d'une école 42, un cursus de codage ouvert aux non-diplomés existant en France.

En matinée, après avoir visité le cimetière européen Saint-Eugène, le principal d'Alger au temps de la colonisation, M. Macron avait surtout abordé le délicat dossier mémoriel, à l'origine d'une grave brouille à l'automne avec Alger.

En scellant la réconciliation bilatérale jeudi, M. Macron avait annoncé la création d'une commission mixte d'historiens "pour regarder ensemble cette période historique" du début de la colonisation jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance, "sans tabous".

Pas question toutefois pour la France de présenter des excuses pourtant attendues en Algérie, a réitéré M. Macron.

"J'entends souvent que, sur la question mémorielle, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité, la reconnaissance (car) sinon on n'avancera jamais", a dit M. Macron vendredi.

Appelé avant sa venue à "ne pas occulter" à Alger la "dégradation des droits humains dans le pays", M. Macron a assuré avoir abordé le sujet avec le président Tebboune "avec beaucoup de liberté".

A propos du gaz algérien qui suscite toutes les convoitises, M. Macron s'est défendu d'être "allé à Canossa", c'est-à-dire d'en avoir quémandé à l'Algérie, soulignant le faible poids du gaz dans le mix énergétique français (environ 20%).

Il a "remercié l'Algérie" d'avoir accru ses livraisons via le gazoduc Transmed à l'Italie, permettant d'"améliorer la diversification de l'Europe", auparavant trop dépendante du gaz russe.

Il a également plaidé pour "renforcer le partenariat avec l'Algérie" dans la lutte contre la menace jihadiste au Sahel, notamment pour "éviter que des mercenaires puissent fleurir dans la région, en particulier ceux de Wagner".

Ce groupe privé russe est actif au Mali dont l'armée française s'est récemment retirée.

La Russie est un allié traditionnel de l'Algérie à laquelle elle fournit l'essentiel de son armement.

Dans un contexte régional tendu, MM. Macron, Tebboune ont présidé vendredi une réunion inédite des responsables des services de sécurité des deux pays, a indiqué la présidence algérienne.

Cette "réunion de coordination" à laquelle participaient le chef d'état-major algérien Saïd Chanegriha, son homologue français Thierry Burkhard, le ministre des Armées français Sébastien Lecornu et les dirigeants des principaux organismes de sécurité, était "la première à ce niveau depuis l'indépendance", a précisé Alger.

Après s'être rendu à la grande mosquée d'Alger en soirée, M. Macron est parti pour Oran, ville de l'ouest connue pour sa liberté d'esprit et sa créativité, où il rencontrera samedi des jeunes artistes et sportifs et visitera la boutique du célèbre label de musique raï Disco Maghreb.

bur-vl-fka/bk

permalink
AUG 26

Macron prône un "partenariat renouvelé" pour l'"histoire d'amour avec l'Algérie" #

Le président français Emmanuel Macron a prôné vendredi un "partenariat renouvelé" fondé sur la jeunesse, la diaspora et l'innovation pour relancer "l'histoire d'amour" qui lie la France à l'Algérie, au deuxième jour de sa visite officielle dans ce pays.

Devant la communauté française à Alger, il a annoncé par surprise qu'il reviendrait après Oran dans la capitale samedi pour "signer une déclaration commune" avec son homologue Abdelmajid Tebboune. il s'agira, selon l'Elysée, d'un "partenariat renouvelé, concret et ambitieux".

Avec l'Algérie, c'est "une histoire qui n'a jamais été simple. Mais qui est et restera, parce que nous le voulons, une histoire de respect, d'amitié et, oserais-je le dire, d'amour", a dit M. Macron, en décrivant un partenariat élaboré "dans l'enthousiasme du moment", lors de multiples entrevues jeudi avec M. Tebboune et ses ministres.

Il s'agira d'"un partenariat nouveau pour et par la jeunesse", a anticipé le président français, annonçant d'ores et déjà l'acceptation de 8.000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30.000 jeunes.

Outre le dossier mémoriel autour de la colonisation française de l'Algérie (1830-1962), cette question a empoisonné la relation bilatérale quand Paris a décidé à l'automne 2021 de diviser par deux le nombre de visas octroyés en Algérie, jugée pas assez prompte à réadmettre ses ressortissants expulsés de France.

M. Macron a dit avoir discuté avec M. Tebboune de ce problème "jusqu'au milieu de la nuit". Tous deux ont appelé leurs ministres à faire avancer la question "dans les prochaines semaines".

Il s'agira de lutter contre l'immigration clandestine mais tout en assouplissant les procédures pour "les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale".

Après avoir rencontré de jeunes entrepreneurs, M. Macron a souligné que la diaspora algérienne souvent polyglotte et les jeunes des deux rives de la Méditerranée étaient "une chance" pour les deux pays.

Paris veut aider à "la formation de la jeunesse" algérienne, avec l'implantation d'une école 42, un cursus de codage ouvert aux non-diplomés déjà installé en France.

En outre, un incubateur commun de start-ups opérant dans le domaine du numérique sera mis en place.

En matinée, après avoir visité le cimetière européen Saint-Eugène, le principal d'Alger au temps de la colonisation, M. Macron avait surtout abordé le délicat dossier mémoriel, à l'origine d'une grave brouille à l'automne avec Alger.

En scellant la réconciliation bilatérale jeudi, M. Macron avait annoncé la création d'une commission mixte d'historiens "pour regarder ensemble cette période historique" du début de la colonisation (1830) jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance (1962), "sans tabous et avec une ouverture complète des archives".

Pas question toutefois pour la France de présenter des excuses pourtant attendues en Algérie, a réitéré M. Macron.

"J'entends souvent que, sur la question mémorielle, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité, la reconnaissance (car) sinon on n'avancera jamais", a dit M. Macron vendredi.

Il a ajouté qu'un match amical de football "serait une bonne chose pour conjurer le passé".

Appelé avant sa venue à "ne pas occulter" à Alger la "dégradation des droits humains dans le pays", M. Macron a assuré avoir abordé le sujet avec le président Tebboune "avec beaucoup de liberté".

M. Macron a dit avoir parlé de "cas que nous connaissons" et préconisé "la transparence, les libertés politiques et leur respect". "Je sais qu'il y est sensible (..) qu'il est attaché à cela. Ces cas se règleront en plein respect de la souveraineté algérienne", a assuré M. Macron.

A propos du gaz algérien qui suscite toutes les convoitises, M. Macron s'est défendu d'être "allé à Canossa", c'est-à-dire d'avoir quémander, auprès de l'Algérie, soulignant le faible poids du gaz dans le mix énergétique français (environ 20%).

Il a "remercié l'Algérie" d'avoir accru ses livraisons via le gazoduc Transmed à l'Italie, permettant d'"améliorer la diversification de l'Europe", auparavant trop dépendante du gaz russe.

Il a également plaidé pour "renforcer le partenariat avec l'Algérie" dans la lutte contre la menace jihadiste au Sahel, notamment pour "éviter que des mercenaires puissent fleurir dans la région, en particulier ceux de Wagner".

Ce groupe privé russe est actif au Mali dont l'armée française s'est récemment retirée.

La Russie est un allié traditionnel de l'Algérie à laquelle elle fournit l'essentiel de son armement.

Après s'être rendu à la grande mosquée d'Alger en soirée, M. Macron ira à Oran, ville de l'Ouest connue pour sa liberté d'esprit et sa créativité, où il rencontrera samedi des jeunes artistes et sportifs.

Il visitera aussi la boutique du célèbre label de musique raï Disco Maghreb, remise au goût du jour par le Français DJ Snake.

bur-vl-fka/sbh

permalink
AUG 26

Macron signera samedi à Alger un accord de "partenariat renouvelé" avec Tebboune (officiel) #

Evoquant une "histoire d'amour avec l'Algérie", le président français Emmanuel Macron a annoncé qu'il prolongera sa visite dans ce pays en revenant samedi à Alger pour signer un "partenariat renouvelé" avec son homologue Abdelmajid Tebboune.

"Je reviendrai après Oran à Alger pour saluer le président Tebboune et ses ministres et signer une déclaration commune, décidée hier et pendant la nuit, car les choses se font bien dans l'enthousiasme du moment", a-t-il dit devant la communauté française à Alger.

L'Elysée a évoqué un "partenariat renouvelé, concret et ambitieux".

Avec l'Algérie, c'est "une histoire qui n'a jamais été simple. Mais qui est et qui restera, parce que nous le voulons, une histoire de respect, d'amitié et, oserais-je le dire, d'amour", a dit M. Macron.

Il a précisé qu'Il s'agirait d'"un partenariat nouveau pour et par la jeunesse", annonçant d'ores et déjà l'acceptation de 8.000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30.000 jeunes.

Avec l'Algérie, "soyons idéalistes et besogneux", a ajouté M. Macron en disant vouloir "faire émerger des projets de coopération dans tous les domaines".

"L'Algérie est un grand pays de cinéma", a souligné M. Macron, prônant le "développement de capacités de création communes".

Il a défendu l'idée d'une "mobilité choisie" pour l'attribution de visas aux Algériens, pour former "une nouvelle génération franco-algérienne dans l'économie, les arts, etc..."

Après avoir rencontré de jeunes entrepreneurs algériens, M. Macron a appelé à "structurer des projets d'innovation" dans lesquels la banque publique d'investissement Bpifrance aura "un rôle-clef pour promouvoir aussi des projets de la diaspora".

Pour M. Macron, la diaspora algérienne qui parle souvent français, arabe, anglais et d'autres langues ainsi que les jeunesses des deux rives de la Méditerranée sont "une chance" pour les deux pays.

Paris veut aider à "la formation de la jeunesse" en Algérie, avec l'implantation d'une école 42 (école de codage ouverte aux non diplomés) à l'initiative du propriétaire du groupe de télécommunications Iliad, Xavier Niel.

En outre, un incubateur commun de start-ups opérant dans le domaine du numérique sera mis en place.

Le programme de M. Macron prévoit qu'il se rende dès vendredi soir à Oran, ville de l'Ouest connue pour sa liberté d'esprit et sa créativité.

Il y rencontrera samedi des jeunes artistes et des sportifs dont des champions de breakdance. Il doit aussi aller visiter la boutique du célèbre label de musique raï Disco Maghreb, remise au goût du jour par le Français DJ Snake.

MM. Macron et Tebboune ont eu plusieurs entrevues jeudi, en tête-à-tête ou avec divers ministres notamment de la Défense.

Ils ont discuté "jusqu'au milieu de la nuit" de la question des visas, selon M. Macron, après que la France a décidé à l'automne 2021 de diviser le nombre de visas octroyés par deux pour l'Algérie, jugée trop peu coopérative dans la réadmission de ses ressortissants expulsés de France.

Outre le dossier mémoriel autour de la colonisation française de l'Algérie (1830-1962), cette question a empoisonné ces derniers mois les relations bilatérales.

vl-fka/sbh

ILIAD

permalink
AUG 26

Macron signera samedi à Alger un accord de "partenariat renouvelé" avec Tebboune (officiel) #

Le président français Emmanuel Macron prolongera samedi sa visite en Algérie en revenant dans la capitale pour signer un accord de "partenariat renouvelé" avec son homologue Abdelmajid Tebboune, a annoncé la présidence française.

Samedi, le président français reviendra "à Alger, après Oran, pour signer avec le président Tebboune une déclaration commune pour un partenariat renouvelé, concret et ambitieux", a annoncé l'Elysée.

Le programme de M. Macron prévoit qu'il se rende dès vendredi soir à Oran, dans l'Ouest, ville connue pour sa liberté d'esprit et sa créativité.

Il y rencontrera samedi des jeunes artistes et des sportifs dont des champions de breakdance. Il doit aussi aller visiter la boutique du célèbre label de musique raï Disco Maghreb, remise au goût du jour par le Français DJ Snake.

MM. Macron et Tebboune ont eu plusieurs entrevues jeudi, en tête-à-tête ou avec divers ministres notamment de la Défense.

Ils ont discuté "jusqu'au milieu de la nuit" de la question des visas, selon M. Macron, après que la France a décidé à l'automne 2021 de diviser le nombre de visas octroyés par deux pour l'Algérie, jugée trop peu coopérative dans la réadmission de ses ressortissants expulsés de France.

Outre le dossier mémoriel autour de la colonisation française de l'Algérie (1830-1962), cette question a empoisonné ces derniers mois les relations bilatérales.

vl-fka/sbh

permalink
AUG 26

Macron signera samedi à Alger un accord de "partenariat renouvelé" avec Tebboune (officiel) #

Le président français Emmanuel Macron prolongera samedi sa visite en Algérie en revenant dans la capitale pour signer un accord de "partenariat renouvelé" avec son homologue Abdelmajid Tebboune, a annoncé la présidence française.

Samedi, le président français reviendra "à Alger, après Oran, pour signer avec le président Tebboune une déclaration commune pour un partenariat renouvelé, concret et ambitieux", a annoncé l'Elysée.

vl-fka/sbh

permalink
AUG 26

Il faut enseigner davantage l'histoire de la colonisation française, estime Benjamin Stora #

8/26/2022, 1:19 PM
Alger, DZA

L'historien Benjamin Stora a estimé vendredi que l'apaisement des mémoires entre la France et l'Algérie passait aussi par un travail de "transmission" aux futures générations de l'histoire de la colonisation française.

"Cette histoire ne peut pas être lue, interprétée par sa fin, c'est-à-dire 1962, la guerre, la tragédie, les massacres de tous ordres", a déclaré Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, à des journalistes durant la visite du président Emmanuel Macron à Alger.

"On doit essayer de la comprendre par ses origines", "avoir une vision plus large de ce qu'a été l'arrivée française en Algérie" en 1830, la "confiscation de terres, les massacres", "les déplacements de population", les "combats et les résistances", a-t-il pointé.

"Le problème, c'est la transmission, c'est la connaissance. il n'y a pas de circulation de cette information", a-t-il constaté, en appelant à enseigner plus largement cette page de l'histoire dans les écoles françaises.

"La fabrication de la mémoire s'opère aussi à partir d'une transmission ou non transmission", a-t-il insisté.

"Beaucoup de Français vont être très étonnés de découvrir les grottes enfumées (les massacres de civils par +enfumades+ perpétrés par l'armée française, ndlr), les déplacements de populations. Ils ne savent pas tout cela", a-t-il dit, à propos des 50 premières années particulièrement sanglantes de la colonisation.

"Ce n'est pas avec un seul discours, un seul geste, un seul mot et un seul acte qu'on va apaiser l'effervescence extraordinaire qui existe dans les deux sociétés", selon lui: "Il faut du temps, de la pédagogie, de l'inscription de tout cela dans les manuels scolaires".

En scellant leur réconciliation jeudi, M. Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont annoncé la création d'une commission mixte d'historiens "pour regarder ensemble cette période historique" du début de la colonisation (1830) jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance (1962). L'idée est d'aborder le sujet "sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a souligné M. Macron.

"L'arrivée des pieds-noirs, de l'armée, les combats, les résistances, tout cela fabrique un récit national, tout cela fabrique aussi des trous de mémoire", a poursuivi l'historien.

"C'est une question du présent sur laquelle insistent malheureusement beaucoup d'extrémistes, qui jouent de ces trous de mémoires, de ces silences pour reconstruire des récits fantasmés et fabriquer des identités meurtrières", a-t-il analysé.

vl/fka/bfi

permalink
AUG 26

Guerre d'Algérie: Macron récuse toute "repentance" et appelle à regarder le passé "avec courage" #

Le président français, Emmanuel Macron, a estimé vendredi que la recherche de "la vérité" et de "la reconnaissance" était plus importante que la "repentance" sur les questions de la colonisation et de la guerre d'Algérie qui empoisonnent la relation entre Paris et Alger.

"J'entends souvent que, sur la question mémorielle et la question franco-algérienne, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance", a déclaré le président français lors d'un point presse à Alger au deuxième jour de sa visite en Algérie.

"Moi, je veux la vérité, la reconnaissance (car) sinon on n'avancera jamais", a-t-il martelé, en relevant que l'exercice s'annonçait plus aisé pour la nouvelle génération qui, comme lui, n'est "pas enfant de la guerre d'Algérie".

"Cette histoire, on doit la regarder en face avec courage, avec lucidité, avec vérité", a-t-il dit.

C'est le but de la commission franco-algérienne d'historiens dont la création a été annoncé à l'issue d'entretiens avec le président algérien Abelmadjid Tebboune, a-t-il expliqué.

"Ce n'est pas du tout de la repentance", a ajouté le chef de l'Etat, répondant par avance aux critiques des nostalgiques de l'Algérie française tout en excluant une nouvelle fois de présenter des excuses très attendues à Alger.

La commission se penchera sur les "premiers temps de la colonisation avec leur dureté, avec la brutalité de ces événements" mais aussi sur les "disparus", a relevé Emmanuel Macron.

L'Algérie demande depuis longtemps un travail de mémoire sur les pages sombres des 132 années de colonisation française, et pas seulement sur les sept dernières années de la guerre d'indépendance (1954-1962).

La question des disparus algériens et européens durant la guerre reste aussi un sujet d'interrogations des familles des deux côtés de la Méditerranée.

Cette commission sera composée de cinq à six historiens de chaque côté, avec "peut-être de premiers travaux d'ici un an, que nous jalonnerons ensuite avec des gestes communs", a esquissé Emmanuel Macron.

"On va leur ouvrir la totalité des archives (..) Le président algérien m'a dit: j'ouvre aussi les miennes", a-t-il noté.

La relation franco-algérienne est une "histoire d'amour qui a sa part de tragique", a poursuivi M. Macron, interrogé sur la crise diplomatique provoquée par ses propos sur la "rente mémorielle" du système "politico-militaire algérien" et la nation algérienne.

"il faut pouvoir se fâcher pour se réconcilier", a-t-il estimé.

Le président français a aussi insisté sur l'importance de ce travail de mémoire pour permettre aux deux pays d'avancer. "La France ne peut pas avancer sans avancer sur ce sujet, l'Algérie non plus", a-t-il dit.

"C'est presque psychanalytique dans la vie des nations", a-t-il dit, soulignant qu'après les guerres, il y a toujours une période d'"oubli" mais que "ces dernières décennies, on assiste au retour du refoulé", du "ressentiment" et au "fantasme sur l'histoire".

vl-jri/fka/bfi

permalink
AUG 26

Macron en Algérie appelle à "regarder le passé avec courage" #

Le président français, Emmanuel Macron, a appelé vendredi à regarder le passé colonial français "avec courage" et à rechercher "la vérité" plutôt que la "repentance", au deuxième jour de sa visite officielle en Algérie qui a déjà permis de relancer la relation bilatérale.

En visitant le cimetière européen Saint-Eugène, le principal d'Alger du temps de la colonisation française, il a déposé une gerbe au pied du monument aux "morts pour la France", avant que le choeur de l'armée française n'entonne la Marseillaise.

Ensuite, au milieu des pins et cyprès, il a longuement déambulé dans les secteurs chrétien, militaire et s'est particulièrement attardé dans le carré juif où repose l'acteur metteur en scène Roger Hanin.

A sa sortie, il a abordé de nombreux sujets devant la presse, en particulier le délicat dossier mémoriel qui avait causé une grave brouille à l'automne dernier avec Alger.

En scellant leur réconciliation jeudi, M. Macron et son homologue, Abdelmadjid Tebboune, ont annoncé la création d'une commission mixte d'historiens "pour regarder ensemble cette période historique" du début de la colonisation (1830) jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance (1962).

C'est la deuxième fois que M. Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017. Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune chef d'Etat, né après 1962, qui avait qualifié avant son élection la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles avaient tourné court, rattrapées par des mémoires traumatisées par 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le rapatriement douloureux d'un million de Français d'Algérie.

"J'entends souvent que, sur la question mémorielle, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité, la reconnaissance (car) sinon on n'avancera jamais", a-t-il complété vendredi.

Aux jeunes Algériens et aux jeunes Africains en général, il a aussi lancé une mise en garde contre "l'immense manipulation" de réseaux sociaux téléguidés "en sous-main" par des puissances étrangères qui présentent la France comme l'ennemie de leur pays, en citant tour à tour la Turquie, la Russie ou la Chine.

Le président français a aussi été interrogé sur le dossier sensible des visas, dont Paris avait divisé le nombre par deux à l'automne 2021 arguant d'un manque de coopération d'Alger dans les expulsions d'indésirables.

M. Macron et M. Tebboune en ont discuté "jusqu'au milieu de la nuit" de jeudi à vendredi et ont mandaté leurs ministres pour le faire "avancer dans les prochaines semaines", selon M. Macron.

L'idée est de "lutter ensemble contre l'immigration clandestine" tout en ayant "une approche beaucoup plus souple sur l'immigration choisie", a-t-il dit, en citant "les binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale".

Alors qu'il avait été appelé avant sa venue à "ne pas occulter" à Alger la "dégradation des droits humains dans le pays", M. Macron a dit avoir abordé le sujet avec le président Tebboune "avec beaucoup de liberté".

M. Macron a dit avoir parlé de "cas que nous connaissons" et préconisé "la transparence, les libertés politiques et leur respect". "Je sais qu'il y est sensible (..) qu'il est attaché à cela. Ces cas se règleront en plein respect de la souveraineté algérienne", a assuré M. Macron.

A propos du gaz algérien qui suscite toutes les convoitises, M. Macron s'est défendu d'être "allé à Canossa" pour en quémander en Algérie, soulignant son faible poids dans le mix énergétique français (environ 20%).

Il a au contraire "remercié l'Algérie" d'avoir accru ses livraisons via le gazoduc Transmed à l'Italie, ce qui permet d'"améliorer la diversification de l'Europe", auparavant trop dépendante du gaz russe pour ses approvisionnements.

Toujours sur les dossiers internationaux, il a plaidé pour "renforcer le partenariat avec l'Algérie" dans la lutte contre la menace terroriste au Sahel.

Il s'agit notamment d'"éviter que des mercenaires puissent fleurir dans la région, en particulier ceux de Wagner", a-t-il ajouté, en faisant référence au groupe privé russe actif au Mali, d'où est récemment partie l'armée française.

La Russie est un allié traditionnel de l'Algérie à laquelle elle fournit l'essentiel de son armement.

Le voyage de M. Macron se poursuit vendredi avec des rencontres avec la communauté française et de jeunes entrepreneurs locaux. Il doit aussi visiter la Grande mosquée d'Alger, avant de rejoindre Oran (ouest), deuxième ville du pays réputée pour son ouverture d'esprit.

bur-vl-fka/bfi

permalink
AUG 26

Macron aux jeunes Africains: "votre avenir, ce n'est pas l'anti-France" #

Le président français, Emmanuel Macron, a appelé vendredi à Alger les jeunes Algériens et Africains à "ne pas se laisser embarquer" par "l'immense manipulation" de "réseaux" téléguidés "en sous-main" par des puissances étrangères qui présentent la France comme "l'ennemie" de leurs pays.

"Je veux dire simplement la jeunesse africaine: expliquez-moi le problème et ne vous laissez pas embarquer parce que votre avenir, ça n'est pas l'anti-France", a déclaré M. Macron, interrogé par la presse sur "le désamour de la France" dans certains pays africains, au deuxième jour de sa visite en Algérie.

"Oui, la France est critiquée. Elle est critiquée pour le passé, (...) parce qu'on a laissé trop longtemps des malentendus s'installer, et aussi parce qu'il y a une immense manipulation", a-t-il ajouté.

"Soyons clairs: beaucoup des activistes de l'islam politique ont un ennemi: la France; beaucoup des réseaux qui sont poussés en sous-main, qui par la Turquie, qui par la Russie, qui par la Chine, ont un ennemi: la France", a-t-il poursuivi, en dénonçant l'"agenda d'influence, néo-colonial et impérialiste" de ces pays.

"Il y a un ennemi, c'est la France. Ca met tout le monde d'accord, c'est trop facile", selon lui. "Cela a peut-être été le combat de vos grands-parents, de vos parents, mais, partout en Afrique, on vous raconte des cracks, des carabistouilles".

"Avançons", a-t-il ajouté, en reconnaissant que cela prenait "du temps pour rétablir la confiance". "Mais je le fais avec patience, engagement et affection pour le continent africain et pour l'Algérie".

Emmanuel Macron avait tenu un discours similaire lors d'une visite fin juillet dans trois pays africains parmi lesquels le Cameroun où il avait vivement dénoncé la "présence hybride" de la Russie en Afrique, qui "passe par la désinformation et des milices", et qui "est une préoccupation d'abord pour le continent africain".

A Alger, il a plaidé pour "renforcer le partenariat avec l'Algérie" dans la lutte contre la menace terroriste au Sahel. il s'agit notamment d'"éviter que des mercenaires puissent fleurir dans la région, en particulier ceux de Wagner", a-t-il ajouté, en faisant référence au groupe privé russe actif au Mali, d'où est récemment partie l'armée française.

vl-jri/fka/bfi

permalink
AUG 26

Algérie: Macron veut être "plus souple" sur l'immigration "choisie" #

Le président français, Emmanuel Macron, a souhaité vendredi à Alger "travailler ensemble" avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, pour être "plus efficace" dans la lutte contre l'immigration clandestine et en même temps "plus souple" sur l'immigration "choisie".

"Ce que nous avons décidé, c'est de travailler ensemble et avec aussi une certaine confiance collective (...). On va être très rigoureux pour, ensemble, lutter contre l'immigration clandestine et les réseaux et être beaucoup plus efficaces pour prévenir et pouvoir raccompagner (les clandestins, ndlr) plus efficacement", a déclaré M. Macron lors d'un point presse.

"Et nous souhaitons avoir une approche beaucoup plus souple sur l'immigration choisie, c'est-à-dire les familles de binationaux, mais aussi les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et les politiques qui nourrissent la relation bilatérale", a-t-il ajouté.

"Dans ce cadre-là, on souhaite pouvoir améliorer les délais" d'obtention des visas et "si on simplifie un peu les procédures, (ça permet) d'avoir une lisibilité plus rapide et d'éviter d'engager trop de frais", a fait valoir le chef de l'Etat.

La question des visas fait partie des sujets "sensibles" et sources de "tensions" entre les deux pays, a reconnu le président français.

"C'est un dossier sur lequel on a longuement parlé hier, jusqu'au milieu de la nuit, avec le président" algérien, a souligné Emmanuel Macron, "et sur lequel nous avons mandaté nos ministres et donc qui va avancer dans les prochaines semaines et prochains mois".

Il a estimé que ce dossier nécessitait "précaution", "exigence" et "délicatesse communes" pour éviter les "malentendus".

Paris a réduit de 50% le nombre de visas accordés à l'Algérie - comme au Maroc - pour mettre la pression sur des gouvernements jugés trop peu coopératifs dans la réadmission de leurs ressortissants expulsés de France.

vl-are/fka/bfi

permalink
AUG 26

Accord sur le nucléaire: "la balle est dans le camp des Iraniens", selon Macron #

"La balle est dans le camp des Iraniens", a déclaré vendredi le président français, Emmanuel Macron, jugeant qu'un accord sur le nucléaire iranien serait "utile" même s'il "ne règle pas tout".

Interrogé sur la perspective de la relance de l'accord de 2015 entre Téhéran et des grandes puissances, Emmanuel Macron ne s'est pas prononcé sur la possibilité d'un succès dans les jours ou semaines à venir.

"il ne m'appartient pas de faire des pronostics" mais "nous avons été très vigilants à ce que les équilibres d'un accord sérieux soient préservés" au cours de "discussions importantes avec le président (américain Joe) Biden, le chancelier (allemand Olaf) Scholz et le Premier ministre (britannique Boris) Johnson pour avancer", a-t-il déclaré face à la presse. "Maintenant, la balle est dans le camp des Iraniens", a-t-il ajouté.

"Je pense que c'est un accord, s'il est conclu dans les termes qui sont aujourd'hui présentés, qui est utile" et qui "vaut mieux qu'un non-accord", a poursuivi M. Macron.

"Mais c'est aussi un accord qui ne règle pas tout, nous le savons" et qui nécessitera donc "de parler" avec l'Iran "du balistique, de l'influence régionale, des déstabilisations multiples", selon lui.

Les espoirs d'un retour à l'accord historique de 2015 dont l'ancien président Donald Trump s'était retiré avec fracas en 2018 ont été ravivés ces derniers jours lorsque les Etats-Unis ont répondu à un plan européen soumis également aux Iraniens.

Téhéran a indiqué qu'il allait "examiner attentivement l'avis des Etats-Unis" et qu'il transmettrait ensuite "son opinion au coordinateur" de l'UE, Josep Borrell, qui pilote ce dossier.

La France est l'un des six pays signataires de l'accord de 2015 conclu entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU -- France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie et Chine -- plus l'Allemagne.

vl-jri/fka/bfi

permalink
AUG 26

Guerre d'Algérie: Macron récuse toute "repentance" et appelle à regarder le passé "avec courage" #

Emmanuel Macron a estimé vendredi que la recherche de "la vérité" et de "la reconnaissance" était plus importante que la "repentance" sur les questions de la colonisation et de la guerre d'Algérie qui empoisonnent la relation entre Paris et Alger.

"J'entends souvent que, sur la question mémorielle et la question franco-algérienne, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité, la reconnaissance (car) sinon on n'avancera jamais", a déclaré le président français lors d'un point presse à Alger au deuxième jour de sa visite en Algérie.

vl-jri/fka/bfi

permalink
AUG 26

Ukraine: "le nucléaire civil ne doit pas être un instrument de guerre", plaide Macron #

Emmanuel Macron a appelé vendredi à ce que le "nucléaire civil" ne soit pas "un instrument de guerre", après les bombardements qui ont endommagé la gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l' Ukraine .

"La guerre en aucun cas ne doit porter atteinte à la sûreté nucléaire du pays, de la sous-région et de nous tous. Le nucléaire civil doit être totalement protégé", a insisté le président français lors de déclarations à la presse en marge d'un déplacement à Alger.

vl-jmt/fka/bfi

permalink
AUG 26

Accord sur le nucléaire: "la balle est dans le camp des Iraniens", selon Macron #

"La balle est dans le camp des Iraniens", a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron, en jugeant qu'un accord sur le nucléaire iranien serait "utile" même s'il "ne règle pas tout".

Interrogé sur la perspective de la relance de l'accord de 2015 entre Téhéran et des grandes puissances, Emmanuel Macron ne s'est pas prononcé sur la possibilité d'un succès, estimant qu'après "des discussions importantes" menées notamment avec les Etats-Unis, "maintenant la balle est dans le camp des Iraniens".

vl-jri/fka/bfi

permalink
AUG 26

Macron poursuit sa visite en Algérie pour "bâtir l'avenir" #

8/26/2022, 9:58 AM
Alger, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, poursuit vendredi une visite de trois jours en Algérie, destinée à "bâtir l'avenir" sans rien occulter du passé colonial, en mettant l'accent sur les jeunes entrepreneurs et start-up.

Le chef de l'Etat est arrivé au cimetière européen Saint-Eugène, le principal de la capitale du temps de la colonisation française de l'Algérie. Il a déposé une gerbe devant un monument aux "morts pour la France", pendant que retentissait la "sonnerie aux morts" avant la Marseillaise entonnée par le choeur de l'armée française.

Ensuite, au milieu des pins et cyprès, il a longuement déambulé entre les différents secteurs, chrétien, militaire, puis s'est particulièrement attardé dans le carré juif. Devant la tombe en marbre de Roger Hanin, acteur metteur en scène né en Algérie, il s'est recueilli avec à ses côtés le réalisateur Alexandre Arcady et l'économiste Jacques Attali, tous deux nés en Algérie.

Autre temps fort de la journée placée sous le signe de la relance du partenariat bilatéral, M. Macron rencontrera de jeunes entrepreneurs avec l'ambition de créer un incubateur franco-algérien de start-up numériques.

Il visitera aussi la Grande mosquée d'Alger, avec son minaret monumental, avant de rejoindre Oran (ouest), deuxième ville du pays réputée pour son ouverture d'esprit et sa créativité.

Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont scellé leur réconciliation jeudi lors d'un entretien de plus de deux heures, après des mois de brouille diplomatique.

M. Tebboune s'est félicité de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie".

France et Algérie vont relancer plusieurs comités intergouvernementaux notamment dans les domaines économique et stratégique, a-t-il annoncé.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le président français a souligné la volonté des deux pays de regarder vers l'avenir et "travailler ensemble sur ce "passé commun(...) complexe, douloureux".

Alger et Paris vont créer "une commission mixte d'historiens" afin de "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a dit M. Macron.

Les deux dirigeants ont aussi abordé la situation du Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, du reste du Sahel, de la Libye et du Sahara occidental qui "requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a relevé M. Tebboune.

Le Sahara occidental, revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, exacerbe la rivalité régionale entre l'Algérie et le Maroc, qui revendique la "marocanité" de ce terriroire.

Les livraisons de gaz algérien à l'Europe sont aussi dans tous les esprits. Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune président français, né après 1962, qui avait qualifié avant son élection la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues. En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron sur le "système politico-militaire" algérien et la nation algérienne ont provoqué une grave rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont remis progressivement en route le partenariat bilatéral.

Mais la question délicate des visas attribués par la France, dont le nombre a été divisé par deux, a notamment continué de peser sur les relations mutuelles.

M. Macron y a fait allusion jeudi en évoquant des décisions prises pour "une mobilité choisie" en faveur des sportifs, entrepreneurs ou universitaires afin de "bâtir davantage de projets communs".

bur-vl/fka/bfi

permalink
AUG 26

Macron poursuit sa visite en Algérie pour "bâtir l'avenir" #

8/26/2022, 9:58 AM
Alger, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, poursuit vendredi une visite de trois jours en Algérie, destinée à "bâtir l'avenir" sans rien occulter du passé colonial, en mettant l'accent sur les jeunes entrepreneurs et start-up.

Le chef de l'Etat est arrivé au cimetière européen Saint-Eugène, le principal de la capitale du temps de la colonisation française de l'Algérie. Il a déposé une gerbe devant un monument aux "morts pour la France", pendant que retentissait la "sonnerie aux morts" avant la Marseillaise entonnée par le choeur de l'armée française.

Ensuite, au milieu des pins et cyprès, il a longuement déambulé entre les différents secteurs, chrétien, militaire, puis s'est particulièrement attardé dans le carré juif. Devant la tombe en marbre de Roger Hanin, acteur metteur en scène né en Algérie, il s'est recueilli avec à ses côtés le réalisateur Alexandre Arcady et l'économiste Jacques Attali, tous deux nés en Algérie.

Autre temps fort de la journée placée sous le signe de la relance du partenariat bilatéral, M. Macron rencontrera de jeunes entrepreneurs avec l'ambition de créer un incubateur franco-algérien de start-up numériques.

Il visitera aussi la Grande mosquée d'Alger, avec son minaret monumental, avant de rejoindre Oran (ouest), deuxième ville du pays réputée pour son ouverture d'esprit et sa créativité.

Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont scellé leur réconciliation jeudi lors d'un entretien de plus de deux heures, après des mois de brouille diplomatique.

M. Tebboune s'est félicité de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie".

France et Algérie vont relancer plusieurs comités intergouvernementaux notamment dans les domaines économique et stratégique, a-t-il annoncé.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le président français a souligné la volonté des deux pays de regarder vers l'avenir et "travailler ensemble sur ce "passé commun(...) complexe, douloureux".

Alger et Paris vont créer "une commission mixte d'historiens" afin de "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a dit M. Macron.

Les deux dirigeants ont aussi abordé la situation du Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, du reste du Sahel, de la Libye et du Sahara occidental qui "requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a relevé M. Tebboune.

Le Sahara occidental, revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, exacerbe la rivalité régionale entre l'Algérie et le Maroc, qui revendique la "marocanité" de ce terriroire.

Les livraisons de gaz algérien à l'Europe sont aussi dans tous les esprits. Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune président français, né après 1962, qui avait qualifié avant son élection la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues. En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron sur le "système politico-militaire" algérien et la nation algérienne ont provoqué une grave rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont remis progressivement en route le partenariat bilatéral.

Mais la question délicate des visas attribués par la France, dont le nombre a été divisé par deux, a notamment continué de peser sur les relations mutuelles.

M. Macron y a fait allusion jeudi en évoquant des décisions prises pour "une mobilité choisie" en faveur des sportifs, entrepreneurs ou universitaires afin de "bâtir davantage de projets communs".

bur-vl/fka/bfi

permalink
AUG 26

Algérie: longue visite de Macron au cimetière européen Saint Eugène #

8/26/2022, 9:39 AM
Alger, DZA

Le président français, Emmnanuel Macron, a effectué vendredi une longue visite au cimetière européen de Saint-Eugène, dans la banlieue d'Alger, au deuxième jour de sa visite en Algérie.

Le président français et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont scellé jeudi leur réconciliation après des mois de brouille diplomatique, notamment autour de la colonisation française (1830-1962).

Sous un soleil de plomb, il a d'abord déposé une gerbe devant le monument aux "morts pour la France" avant que le Choeur de l'armée française n'entonne la Marseillaise dans le principal cimetière d'Alger du temps de la colonisation française.

M. Macron était accompagné du ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, et de représentants d'associations d'anciens combattants.

Ensuite, il a déambulé dans les différents secteurs du cimetière, avec le responsable algérien des lieux à ses côtés, au milieu de pins et cyprès dans une atmosphère paisible et recueillie.

Il s'est arrêté dans le carré militaire, puis longuement dans le carré juif.

M. Macron s'est notamment recueilli sur la tombe de l'acteur et metteur en scène Roger Hanin, né en Algérie et enterré en 2015 sous une dalle de marbre très sobre.

M. Macron était alors entouré de personnalités françaises connues comme le réalisateur Alexandre Arcady et l'économiste Jacques Attali, tous deux nés en Algérie.

Ensuite, il s'est arrêté notamment devant un monument aux "trois frères, trois héros morts glorieusement pour la France" pendant la guerre 1914-18, Maurice, Léon et Paul Mayer.

vl-fka/bfi

permalink
AUG 26

Macron poursuit sa visite en Algérie pour "bâtir l'avenir" #

8/26/2022, 9:07 AM
Alger, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, poursuit vendredi une visite de trois jours en Algérie, destinée à "bâtir l'avenir" sans rien occulter du passé colonial, en mettant l'accent sur les jeunes entrepreneurs et start-up.

Le chef de l'Etat est arrivé au cimetière européen Saint-Eugène, le principal de la capitale du temps de la colonisation française de l'Algérie. Il a déposé une gerbe devant un monument aux "morts pour la France", pendant que retentissait la "sonnerie aux morts" avant la Marseillaise entonnée par le choeur de l'armée française.

Autre temps fort de la journée placée sous le signe de la relance du partenariat bilatéral, M. Macron rencontrera de jeunes entrepreneurs avec l'ambition de créer un incubateur franco-algérien de start-up numériques.

Il visitera aussi la Grande mosquée d'Alger, avec son minaret monumental, avant de rejoindre Oran (ouest), deuxième ville du pays réputée pour son ouverture d'esprit et sa créativité.

Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont scellé jeudi leur réconciliation après des mois de brouille diplomatique.

A l'issue d'un entretien de plus de deux heures, les deux dirigeants ont fait montre de courtoisie et d'optimisme.

M. Tebboune s'est félicité de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie".

France et Algérie vont relancer plusieurs comités intergouvernementaux notamment dans les domaines économique et stratégique, a-t-il annoncé.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le président français a souligné la volonté des deux pays de regarder vers l'avenir et "travailler ensemble sur ce "passé commun(...) complexe, douloureux".

Alger et Paris vont créer "une commission mixte d'historiens" afin de "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a dit M. Macron.

Les deux dirigeants ont aussi abordé la situation du Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, du reste du Sahel, de la Libye et du Sahara occidental qui "requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a relevé M. Tebboune.

Le Sahara occidental, revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, exacerbe la rivalité régionale entre l'Algérie et le Maroc, qui revendique la "marocanité" de ce terriroire.

Les livraisons de gaz algérien à l'Europe sont aussi dans tous les esprits, même si l'Elysée assure que ce n'est "pas l'objet de la visite".

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune président français, né après 1962, qui avait qualifié avant son élection la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues. En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron sur le "système politico-militaire" algérien et la nation algérienne ont provoqué une grave rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont remis progressivement en route le partenariat bilatéral.

Mais la question délicate des visas attribués par la France, dont le nombre a été divisé par deux, a notamment continué de peser sur les relations mutuelles.

M. Macron y a fait allusion jeudi en évoquant des décisions prises pour "une mobilité choisie" en faveur des sportifs, entrepreneurs ou universitaires afin de "bâtir davantage de projets communs".

bur-vl/fka/bfi

permalink
AUG 26

Macron poursuit sa visite en Algérie pour "bâtir l'avenir" #

8/26/2022, 2:00 AM
Alger, DZA

Le président français Emmanuel Macron poursuit vendredi une visite de trois jours en Algérie, destinée à "bâtir l'avenir" sans rien occulter du passé colonial, en mettant l'accent sur les jeunes entrepreneurs et start-up.

Le chef de l'Etat se rendra dans la matinée au cimetière européen Saint-Eugène, le principal de la capitale du temps de la colonisation française de l'Algérie, pour un hommage aux soldats "morts pour la France".

Jeudi, au premier jour de sa visite, il s'était recueilli au mémorial des martyrs algériens de la guerre d'indépendance (1954-62) face à la France.

Autre temps fort de la journée, placée sous le signe de la relance du partenariat bilatéral, il rencontrera de jeunes entrepreneurs avec l'ambition de créer un incubateur franco-algérien de start-up numériques.

Emmanuel Macron visitera aussi la Grande mosquée d'Alger, avec son minaret monumental, avant de rejoindre Oran (ouest), deuxième ville du pays réputée pour son ouverture d'esprit et sa créativité.

Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont scellé jeudi leur réconciliation après des mois de brouille diplomatique.

A l'issue d'un entretien de plus de deux heures, les deux dirigeants ont fait montre de courtoisie et d'optimisme.

M. Tebboune, qui était allé à l'aéroport pour accueillir son invité, s'est félicité de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie".

France et Algérie vont relancer plusieurs comités intergouvernementaux notamment dans les domaines économique et stratégique, a-t-il annoncé.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le président français a souligné la volonté des deux pays de regarder vers l'avenir et "travailler ensemble sur ce "passé commun(...) complexe, douloureux".

Alger et Paris vont créer "une commission mixte d'historiens" afin de "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a dit M. Macron.

Les deux dirigeants ont aussi abordé la situation du Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, du reste du Sahel, de la Libye et du Sahara occidental qui "requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a relevé M. Tebboune.

Le Sahara occidental, revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, exacerbe la rivalité régionale entre l'Algérie et le Maroc, qui revendique la "marocanité" de ce terriroire.

Les livraisons de gaz algérien à l'Europe sont aussi dans tous les esprits, même si l'Elysée assure que ce n'est "pas l'objet de la visite".

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune président français, né après 1962, qui avait qualifié avant son élection la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues. En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron sur le "système politico-militaire" algérien et la nation algérienne ont provoqué une grave rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont remis progressivement en route le partenariat bilatéral.

Mais la question délicate des visas attribués par la France, dont le nombre a été divisé par deux, a notamment continué de peser sur les relations mutuelles.

M. Macron y a fait allusion jeudi en évoquant des décisions prises pour "une mobilité choisie" en faveur des sportifs, entrepreneurs ou universitaires afin de "bâtir davantage de projets communs".

bur-vl/fka/ybl

permalink
AUG 26

Macron poursuit sa visite en Algérie pour "bâtir l'avenir" #

8/26/2022, 2:00 AM
Alger, DZA

Le président français Emmanuel Macron poursuit vendredi une visite de trois jours en Algérie, destinée à "bâtir l'avenir" sans rien occulter du passé colonial, en mettant l'accent sur les jeunes entrepreneurs et start-up.

Le chef de l'Etat se rendra dans la matinée au cimetière européen Saint-Eugène, le principal de la capitale du temps de la colonisation française de l'Algérie, pour un hommage aux soldats "morts pour la France".

Jeudi, au premier jour de sa visite, il s'était recueilli au mémorial des martyrs algériens de la guerre d'indépendance (1954-62) face à la France.

Autre temps fort de la journée, placée sous le signe de la relance du partenariat bilatéral, il rencontrera de jeunes entrepreneurs avec l'ambition de créer un incubateur franco-algérien de start-up numériques.

Emmanuel Macron visitera aussi la Grande mosquée d'Alger, avec son minaret monumental, avant de rejoindre Oran (ouest), deuxième ville du pays réputée pour son ouverture d'esprit et sa créativité.

Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont scellé jeudi leur réconciliation après des mois de brouille diplomatique.

A l'issue d'un entretien de plus de deux heures, les deux dirigeants ont fait montre de courtoisie et d'optimisme.

M. Tebboune, qui était allé à l'aéroport pour accueillir son invité, s'est félicité de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie".

France et Algérie vont relancer plusieurs comités intergouvernementaux notamment dans les domaines économique et stratégique, a-t-il annoncé.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le président français a souligné la volonté des deux pays de regarder vers l'avenir et "travailler ensemble sur ce "passé commun(...) complexe, douloureux".

Alger et Paris vont créer "une commission mixte d'historiens" afin de "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a dit M. Macron.

Les deux dirigeants ont aussi abordé la situation du Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, du reste du Sahel, de la Libye et du Sahara occidental qui "requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a relevé M. Tebboune.

Le Sahara occidental, revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, exacerbe la rivalité régionale entre l'Algérie et le Maroc, qui revendique la "marocanité" de ce terriroire.

Les livraisons de gaz algérien à l'Europe sont aussi dans tous les esprits, même si l'Elysée assure que ce n'est "pas l'objet de la visite".

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune président français, né après 1962, qui avait qualifié avant son élection la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues. En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron sur le "système politico-militaire" algérien et la nation algérienne ont provoqué une grave rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont remis progressivement en route le partenariat bilatéral.

Mais la question délicate des visas attribués par la France, dont le nombre a été divisé par deux, a notamment continué de peser sur les relations mutuelles.

M. Macron y a fait allusion jeudi en évoquant des décisions prises pour "une mobilité choisie" en faveur des sportifs, entrepreneurs ou universitaires afin de "bâtir davantage de projets communs".

bur-vl/fka/ybl

permalink
AUG 26

Macron poursuit sa visite en Algérie pour "bâtir l'avenir" #

8/26/2022, 2:00 AM
Alger, DZA

Le président français Emmanuel Macron poursuit vendredi une visite de trois jours en Algérie, destinée à "bâtir l'avenir" sans rien occulter du passé colonial, en mettant l'accent sur les jeunes entrepreneurs et start-up.

Le chef de l'Etat se rendra dans la matinée au cimetière européen Saint-Eugène, le principal de la capitale du temps de la colonisation française de l'Algérie, pour un hommage aux soldats "morts pour la France".

Jeudi, au premier jour de sa visite, il s'était recueilli au mémorial des martyrs algériens de la guerre d'indépendance (1954-62) face à la France.

Autre temps fort de la journée, placée sous le signe de la relance du partenariat bilatéral, il rencontrera de jeunes entrepreneurs avec l'ambition de créer un incubateur franco-algérien de start-up numériques.

Emmanuel Macron visitera aussi la Grande mosquée d'Alger, avec son minaret monumental, avant de rejoindre Oran (ouest), deuxième ville du pays réputée pour son ouverture d'esprit et sa créativité.

Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont scellé jeudi leur réconciliation après des mois de brouille diplomatique.

A l'issue d'un entretien de plus de deux heures, les deux dirigeants ont fait montre de courtoisie et d'optimisme.

M. Tebboune, qui était allé à l'aéroport pour accueillir son invité, s'est félicité de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie".

France et Algérie vont relancer plusieurs comités intergouvernementaux notamment dans les domaines économique et stratégique, a-t-il annoncé.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le président français a souligné la volonté des deux pays de regarder vers l'avenir et "travailler ensemble sur ce "passé commun(...) complexe, douloureux".

Alger et Paris vont créer "une commission mixte d'historiens" afin de "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a dit M. Macron.

Les deux dirigeants ont aussi abordé la situation du Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, du reste du Sahel, de la Libye et du Sahara occidental qui "requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a relevé M. Tebboune.

Le Sahara occidental, revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, exacerbe la rivalité régionale entre l'Algérie et le Maroc, qui revendique la "marocanité" de ce terriroire.

Les livraisons de gaz algérien à l'Europe sont aussi dans tous les esprits, même si l'Elysée assure que ce n'est "pas l'objet de la visite".

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune président français, né après 1962, qui avait qualifié avant son élection la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues. En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron sur le "système politico-militaire" algérien et la nation algérienne ont provoqué une grave rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont remis progressivement en route le partenariat bilatéral.

Mais la question délicate des visas attribués par la France, dont le nombre a été divisé par deux, a notamment continué de peser sur les relations mutuelles.

M. Macron y a fait allusion jeudi en évoquant des décisions prises pour "une mobilité choisie" en faveur des sportifs, entrepreneurs ou universitaires afin de "bâtir davantage de projets communs".

bur-vl/fka/ybl

permalink
AUG 26

Macron poursuit sa visite en Algérie pour "bâtir l'avenir" #

8/26/2022, 2:00 AM
Alger, DZA

Le président français Emmanuel Macron poursuit vendredi une visite de trois jours en Algérie, destinée à "bâtir l'avenir" sans rien occulter du passé colonial, en mettant l'accent sur les jeunes entrepreneurs et start-up.

Le chef de l'Etat se rendra dans la matinée au cimetière européen Saint-Eugène, le principal de la capitale du temps de la colonisation française de l'Algérie, pour un hommage aux soldats "morts pour la France".

Jeudi, au premier jour de sa visite, il s'était recueilli au mémorial des martyrs algériens de la guerre d'indépendance (1954-62) face à la France.

Autre temps fort de la journée, placée sous le signe de la relance du partenariat bilatéral, il rencontrera de jeunes entrepreneurs avec l'ambition de créer un incubateur franco-algérien de start-up numériques.

Emmanuel Macron visitera aussi la Grande mosquée d'Alger, avec son minaret monumental, avant de rejoindre Oran (ouest), deuxième ville du pays réputée pour son ouverture d'esprit et sa créativité.

Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont scellé jeudi leur réconciliation après des mois de brouille diplomatique.

A l'issue d'un entretien de plus de deux heures, les deux dirigeants ont fait montre de courtoisie et d'optimisme.

M. Tebboune, qui était allé à l'aéroport pour accueillir son invité, s'est félicité de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie".

France et Algérie vont relancer plusieurs comités intergouvernementaux notamment dans les domaines économique et stratégique, a-t-il annoncé.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le président français a souligné la volonté des deux pays de regarder vers l'avenir et "travailler ensemble sur ce "passé commun(...) complexe, douloureux".

Alger et Paris vont créer "une commission mixte d'historiens" afin de "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a dit M. Macron.

Les deux dirigeants ont aussi abordé la situation du Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, du reste du Sahel, de la Libye et du Sahara occidental qui "requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a relevé M. Tebboune.

Le Sahara occidental, revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, exacerbe la rivalité régionale entre l'Algérie et le Maroc, qui revendique la "marocanité" de ce terriroire.

Les livraisons de gaz algérien à l'Europe sont aussi dans tous les esprits, même si l'Elysée assure que ce n'est "pas l'objet de la visite".

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune président français, né après 1962, qui avait qualifié avant son élection la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues. En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron sur le "système politico-militaire" algérien et la nation algérienne ont provoqué une grave rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont remis progressivement en route le partenariat bilatéral.

Mais la question délicate des visas attribués par la France, dont le nombre a été divisé par deux, a notamment continué de peser sur les relations mutuelles.

M. Macron y a fait allusion jeudi en évoquant des décisions prises pour "une mobilité choisie" en faveur des sportifs, entrepreneurs ou universitaires afin de "bâtir davantage de projets communs".

bur-vl/fka/ybl

permalink
AUG 25

Macron annnonce une "page nouvelle" entre la France et l'Algérie #

8/25/2022, 9:20 PM
Alger, DZA

Le président francais Emmanuel Macron a dit vouloir ouvrir "une page nouvelle" dans les relations bilatérales avec l'Algérie, jeudi, au premier jour de sa visite dans ce pays, avec un travail commun de mémoire sur le passé colonial.

"Nous avons un passé commun, il est complexe, douloureux et il a pu parfois comme empêcher de regarder l'avenir", a estimé Emmanuel Macron, appelant à le "regarder en face avec beaucoup d'humilité".

"Le passé nous ne l'avons pas choisi, nous en héritons, c'est un bloc, il faut le regarder le reconnaître, mais nous avons une responsabilité, c'est de construire notre avenir pour nous-mêmes et nos jeunesses", a-t-il ajouté, dans une déclaration faite aux côtés de son homologue Abdelmajid Tebboune.

Le président français a annoncé la création d'une "commission mixte d'historiens, ouvrant nos archives et permettant de regarder l'ensemble de cette période historique, qui est déterminante pour nous, du début de la colonisation à la guerre de libération".

Ceci doit être fait "sans tabous, avec une volonté de travail libre, historique, d'accès complet à nos archives", a-t-il souligné.

Un projet commun d'"incubateur de start-ups" va aussi être lancé, a dit M. Macron, soulignant les "talents" des deux pays dans le domaine du numérique.

Il a également proposé de "développer des programmes (communs) de création cinématographique et de studios", ainsi que de "formation" dans ces métiers. "Il n'est d'avenir que s'Il y a des récits d'avenir", a-t-Il noté.

Concernant, la question délicate des visas attribués par la France aux Algériens, le président français a fait état d'un travail commun "pour traiter les sujets les plus sensibles de sécurité". Emmanuel Macron avait décidé en 2021 de diviser leur nombre par deux face à la réticence d'Alger à réadmettre des ressortissants indésirables en France.

Mais ces discussions ne vont "pas empêcher de déployer une mobilité choisie pour nos artistes, nos sportifs, nos entrepreneurs, nos universitaires nos scientifiques, nos associations, nos responsables politiques, permettant de bâtir davantage de projets communs", a dit M. Macron.

Il a aussi évoqué avec M. Tebboune la question de l'Ukraine et appelé l'Algérie, qui s'est abstenue de condamner son invasion par la Russie et reste un proche allié de Moscou, à faire de la "fin à la guerre en Ukraine une cause commune".

"Cette crise, l'ensemble des crises qui sont le fruit de cette guerre lancée par la Russie, qu'il s'agisse de crises humanitaire, diplomatique, alimentaire, énergétique, déstabilisent profondément l'ensemble de la planète, et tout particulièrement le continent africain, faisant courir des risques de pénuries et je crois que notre responsabilité est aussi de les traiter ensemble", a-t-il insisté.

bur-vl/fka/bds

permalink
AUG 25

Macron et Tebboune relancent le "partenariat spécial" entre France et Algérie #

8/25/2022, 8:42 PM
Alger, DZA

"Des perspectives prometteuses pour améliorer un partenariat spécial" pour Abdelmajid Tebboune, "une page nouvelle qui s'écrit dans la relation bilatérale" pour Emmanuel Macron. Les présidents algérien et français ont scellé jeudi à Alger leur réconciliation après des mois de brouilles.

A l'issue d'un entretien de plus de deux heures pour la première visite de M. Macron en Algérie depuis le début du nouveau quinquennat, les deux dirigeants ont fait montre de courtoisie et d'optimisme lors de déclarations devant les médias.

M. Tebboune, qui était allé dans l'après-midi à l'aéroport pour accueillir son invité, s'est félicité de "résultats encourageants" des discussions qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie".

Il a aussi souligné la détermination de Paris et d'Alger d'"aller de l'avant" et d'"intensifier les efforts afin de rehausser les relations" bilatérales.

France et Algérie vont relancer plusieurs comités intergouvernementaux notamment dans les domaines économique et stratégique. Elles vont accroître la coopération à tous les niveaux et les échanges commerciaux et il y aura "une intensification des visites de haut niveau", a dit M. Tebboune.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Dans son discours, le président français a souligné la volonté des deux pays de regarder vers l'avenir et "travailler ensemble sur ce "passé commun(...) complexe, douloureux".

Alger et Paris vont créer "une commission mixte d'historiens" afin de "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a dit M. Macron.

Selon M. Tebboune, la rencontre entre les deux dirigeants a été aussi "l'occasion d'évoquer la situation sécuritaire et politique d'intérêt commun sur le plan régional et international".

Du point de vue d'Alger, cette visite marque "une reconnaissance du rôle axial de l'Algérie dans la région" et un "retour en force de la diplomatie algérienne sur la scène internationale".

"Nous avons échangé nos points de vue, particulièrement sur la situation en Libye, au Mali, au Sahel et au Sahara occidental qui requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a précisé M. Tebboune.

"Eu égard au risque d'instabilité au Maghreb, aux conflits au Sahel et à la guerre en Ukraine, l'amélioration des rapports entre la France et l'Algérie s'impose comme une nécessité politique", analyse le politologue algérien Mansour Kedidir.

L'Algérie joue un rôle central dans la région en raison de ses milliers de kilomètres de frontières avec le Mali d'où l'armée française vient de se retirer, le Niger et la Libye. Elle est en outre proche de la Russie, son premier fournisseur d'armes, qui joue un rôle grandissant en Afrique.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est également très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

Le gaz algérien n'est "vraiment pas l'objet de la visite" et il n'y aura "pas d'annonces de grands contrats", a assuré l'Elysée, même si la patronne du géant énergétique Engie, Catherine MacGregor, fait partie de la délégation.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays étaient alors au beau fixe avec un jeune président français, né après 1962 et libéré du poids de l'histoire, qui avait qualifié la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues.

En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron reprochant au "système politico-militaire" algérien de surfer sur la "rente mémorielle" et ses interrogations sur l'existence d'une nation algérienne avant la colonisation ont provoqué une grave rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont remis progressivement en route le partenariat bilatéral.

Mais, la question délicate des visas attribués par la France, dont le nombre a été divisé par deux, a notamment continué de peser sur les relations mutuelles.

M. Macron y a fait allusion jeudi évoquant des décisions prises pour "une mobilité choisie pour nos artistes, nos sportifs, nos entrepreneurs, nos universitaires nos scientifiques, nos associations, nos responsables politiques permettant de bâtir davantage de projets communs".

Dans les rues d'Alger, les expectatives étaient en phase avec la volonté du pouvoir d'une relation "d'égal à égal".

"Macron on lui dit +bienvenue en Algérie, si les intérêts sont communs, nous sommes d'accord, s'ils ne sont que du côté (français) alors c'est non", renchérit Remdhan Elbaz, 60 ans, un retraité.

bur-vl/fka/ial/

permalink
AUG 25

Macron en Algérie : Tebboune salue des "perspectives prometteuses" pour la relation bilatérale #

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'est félicité jeudi de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses dans le partenariat spécial qui nous lie", au premier jour de la visite en Algérie de son homologue français Emmanuel Macron.

Dans une déclaration commune aux médias, M. Tebboune a souligné la détermination de Paris et d'Alger d'"aller de l'avant" et d'"intensifier les efforts afin de rehausser les relations entre les deux pays".

Il a évoqué la relance de plusieurs comités intergouvernementaux dont le comité de haut niveau CHN, le comité mixte économique franco-algérien, le comité de dialogue stratégique algéro-français et "une intensification des visites de haut niveau". Il est prévu aussi d'"intensifier la coopération à tous les niveaux et les échanges commerciaux".

La rencontre entre les deux dirigeants a par ailleurs "été l'occasion d'évoquer la situation sécuritaire et politique d'intérêt commun sur le plan régional et international", a ajouté le président algérien.

"Nous avons échangé nos points de vue, particulièrement sur la situation en Libye, au Mali, au Sahel et au Sahara occidental qui requièrent des efforts conjugués pour consolider la stabilité dans la région", a précisé M. Tebboune.

bur-fka/bds

permalink
AUG 25

Macron annonce la création d'une commission d'historiens français et algériens sur la colonisation #

8/25/2022, 7:49 PM
Alger, DZA

Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi à Alger l'établissement d'une commission mixte d'historiens algériens et français pour étudier les archives sur la colonisation et la guerre d'Algérie.

"Nous avons un passé commun" qui "est complexe, douloureux" et "nous avons décidé ensemble" de créer "une commission mixte d'historiens" pour "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a déclaré M. Macron au cours d'une déclaration commune avec son homologue Abdelmadjid Tebboune au premier jour de sa visite en Algérie.

vl-jri/fka/rm

permalink
AUG 25

Macron en Algérie: Tebboune salue des "perspectives prometteuses" #

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'est félicité jeudi de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses", au premier jour de la visite en Algérie de son homologue français Emmanuel Macron.

Lors d'une déclaration aux médias, M. Tebboune a souligné la détermination de Paris et Alger d'"aller de l'avant" et d'"intensifier les efforts afin de rehausser les relations entre les deux pays", évoquant la relance de plusieurs comités intergouvernementaux et "une intensification des visites de haut niveau".

bur-fka/vl

permalink
AUG 25

Macron en Algérie pour "refonder" les relations bilatérales #

8/25/2022, 4:41 PM
Alger, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé jeudi en Algérie pour une visite de trois jours, destinée à "refonder" les relations bilatérales, et qui, pour Alger, marque une reconnaissance de son importance stratégique dans la région.

L'avion du chef de l'Etat, qui est accompagné d'une délégation de plus de 90 personnes, a atterri vers 15H30 (14H30 GMT).

Il a été accueilli par son homologue, Abdelmadjid Tebboune. Les deux hommes se sont fait l'accolade avant d'écouter les hymnes nationaux joués par une fanfare militaire puis de s'entretenir brièvement dans un salon de l'aéroport.

M. Macron s'est ensuite rendu au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d'indépendance (1954-1962) face à la France, pour y déposer une gerbe et observer une minute de silence.

Le cortège, au milieu de rues pavoisées avec des drapeaux algériens et français, est ensuite arrivé à la présidence où ils auront un entretien en tête-à-tête, suivi d'une déclaration aux médias et d'un dîner au Palais du peuple.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962. Mais le président français s'est dit avant tout déterminé à l'orienter vers "la jeunesse et l'avenir".

Côté algérien, la venue de M. Macron a été saluée comme marquant la volonté "d'impulser une vision nouvelle basée sur un traitement d'égal à égal et l'équilibre des intérêts", selon l'agence officielle APS.

Le choix de M. Macron d'effectuer ce voyage au début de son deuxième quinquennat correspond aussi, selon Alger, à "une reconnaissance du rôle axial de l'Algérie dans la région" et à un "retour en force de la diplomatie algérienne sur la scène internationale".

"Eu égard au risque d'instabilité au Maghreb, aux conflits au Sahel et à la guerre en Ukraine, l'amélioration des rapports entre la France et l'Algérie s'impose comme une nécessité politique", analyse le politologue algérien Mansour Kedidir.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

Le gaz algérien n'est "vraiment pas l'objet de la visite" et il n'y aura "pas d'annonces de grands contrats ou de grande négociation", assure l'Elysée, même si la patronne du géant énergétique Engie, Catherine MacGregor, fait partie de la délégation.

Les deux présidents s'entretiendront aussi de la situation au Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, et de l'influence russe grandissante en Afrique.

L'Algérie joue un rôle central dans la région en raison de ses milliers de kilomètres de frontières avec le Mali, le Niger et la Libye. Elle est en outre proche de la Russie, son premier fournisseur d'armes.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays s'annonçaient alors prometteuses avec un jeune président français, né après 1962 et libéré du poids de l'histoire, qui avait qualifié la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires qui restent difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Encore candidat à la présidentielle, M. Macron a certes qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité" et durant son premier quinquennat, il a multiplié les gestes mémoriels.

Mais les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues, contrariant la main tendue mémorielle du président français et ajoutant aux malentendus.

En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron reprochant au "système politico-militaire" algérien de surfer sur la "rente mémorielle" et ses interrogations sur l'existence d'une nation algérienne avant la colonisation ont fini de consommer la rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont décidé de remettre sur les rails le partenariat entre les deux pays.

La question délicate des visas attribués par la France sera aussi au coeur des discussions, Emmanuel Macron ayant décidé en 2021 de les diviser par deux face à la réticence d'Alger à réadmettre des ressortissants indésirables en France.

Lors de sa visite, M. Macron rencontrera aussi vendredi de jeunes entrepreneurs algériens.

Kamel Moula, un industriel à la tête du Conseil du renouveau économique algérien a dit, au site TSA, attendre "un nouveau mode de coopération" entre France et Algérie, basé sur "l'investissement et la coproduction" pour "un partenariat gagnant-gagnant".

Mêmes expectatives dans les rues d'Alger. "Macron on lui dit +bienvenue en Algérie, si les intérêts sont communs, nous sommes d'accord, s'ils ne sont que du côté (français) alors c'est non", renchérit Remdhan Elbaz, 60 ans, un retraité.

bur-vl/fka/rm

permalink
AUG 25

Macron en Algérie pour "refonder" les relations bilatérales #

8/25/2022, 4:26 PM
Alger, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé jeudi en Algérie pour une visite de trois jours, destinée à "refonder" les relations bilatérales, et qui, pour Alger, marque une reconnaissance de son importance stratégique dans la région.

L'avion du chef de l'Etat, qui est accompagné d'une délégation de plus de 90 personnes, a atterri vers 15H30 (14H30 GMT).

Il a été accueilli par son homologue, Abdelmadjid Tebboune. Les deux hommes se sont fait l'accolade avant d'écouter les hymnes nationaux joués par une fanfare militaire puis de s'entretenir brièvement dans un salon de l'aéroport.

Les deux dirigeants sont ensuite allés déposer une gerbe et observer une minute de silence au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d'indépendance (1954-1962) face à la France.

Le cortège, au milieu de rues pavoisées avec des drapeaux algériens et français, est ensuite arrivé à la présidence où ils auront un entretien en tête-à-tête, suivi d'une déclaration aux médias et d'un dîner au Palais du peuple.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962. Mais le président français s'est dit avant tout déterminé à l'orienter vers "la jeunesse et l'avenir".

Côté algérien, la venue de M. Macron a été saluée comme marquant la volonté "d'impulser une vision nouvelle basée sur un traitement d'égal à égal et l'équilibre des intérêts", selon l'agence officielle APS.

Le choix de M. Macron d'effectuer ce voyage au début de son deuxième quinquennat correspond aussi, selon Alger, à "une reconnaissance du rôle axial de l'Algérie dans la région" et à un "retour en force de la diplomatie algérienne sur la scène internationale".

"Eu égard au risque d'instabilité au Maghreb, aux conflits au Sahel et à la guerre en Ukraine, l'amélioration des rapports entre la France et l'Algérie s'impose comme une nécessité politique", analyse le politologue algérien Mansour Kedidir.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

Le gaz algérien n'est "vraiment pas l'objet de la visite" et il n'y aura "pas d'annonces de grands contrats ou de grande négociation", assure l'Elysée, même si la patronne du géant énergétique Engie, Catherine MacGregor, fait partie de la délégation.

Les deux présidents s'entretiendront aussi de la situation au Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, et de l'influence russe grandissante en Afrique.

L'Algérie joue un rôle central dans la région en raison de ses milliers de kilomètres de frontières avec le Mali, le Niger et la Libye. Elle est en outre proche de la Russie, son premier fournisseur d'armes.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays s'annonçaient alors prometteuses avec un jeune président français, né après 1962 et libéré du poids de l'histoire, qui avait qualifié la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires qui restent difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Encore candidat à la présidentielle, M. Macron a certes qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité" et durant son premier quinquennat, il a multiplié les gestes mémoriels.

Mais les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues, contrariant la main tendue mémorielle du président français et ajoutant aux malentendus.

En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron reprochant au "système politico-militaire" algérien de surfer sur la "rente mémorielle" et ses interrogations sur l'existence d'une nation algérienne avant la colonisation ont fini de consommer la rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont décidé de remettre sur les rails le partenariat entre les deux pays.

La question délicate des visas attribués par la France sera aussi au coeur des discussions, Emmanuel Macron ayant décidé en 2021 de les diviser par deux face à la réticence d'Alger à réadmettre des ressortissants indésirables en France.

Lors de sa visite, M. Macron rencontrera aussi vendredi de jeunes entrepreneurs algériens.

Kamel Moula, un industriel à la tête du Conseil du renouveau économique algérien a dit, au site TSA, attendre "un nouveau mode de coopération" entre France et Algérie, basé sur "l'investissement et la coproduction" pour "un partenariat gagnant-gagnant".

Mêmes expectatives dans les rues d'Alger. "Macron on lui dit +bienvenue en Algérie, si les intérêts sont communs, nous sommes d'accord, s'ils ne sont que du côté (français) alors c'est non", renchérit Remdhan Elbaz, 60 ans, un retraité.

bur-vl/fka/rm

permalink
AUG 25

Macron en Algérie pour "refonder" les relations bilatérales #

8/25/2022, 3:05 PM
Alger, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé jeudi en Algérie pour une visite de trois jours, destinée à "refonder" les relations bilatérales, et qui, pour Alger, marque une reconnaissance de son importance stratégique dans la région.

L'avion du chef de l'Etat, qui est accompagné d'une délégation de plus de 90 personnes, a atterri vers 15H30 (14H30 GMT).

Il a été accueilli à sa descente d'avion par son homologue, Abdelmadjid Tebboune, avec les honneurs militaires. Les deux hommes se sont fait l'accolade avant de se rendre sous un chapiteau pour écouter les hymnes nationaux joués par une fanfare militaire.

Les deux dirigeants iront ensuite au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d'indépendance (1954-1962) face à la France.

Suivront un tête-à-tête à la présidence, une déclaration aux médias, puis un dîner au Palais du peuple.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962. Mais le président français s'est dit avant tout déterminé à l'orienter vers "la jeunesse et l'avenir".

Côté algérien, la venue de M. Macron a été saluée comme marquant la volonté "d'impulser une vision nouvelle basée sur un traitement d'égal à égal et l'équilibre des intérêts", selon l'agence officielle APS.

Le choix de M. Macron d'effectuer ce voyage au début de son deuxième quinquennat correspond aussi, selon Alger, à "une reconnaissance du rôle axial de l'Algérie dans la région" et à un "retour en force de la diplomatie algérienne sur la scène internationale".

"Eu égard au risque d'instabilité au Maghreb, aux conflits au Sahel et à la guerre en Ukraine, l'amélioration des rapports entre la France et l'Algérie s'impose comme une nécessité politique", analyse le politologue algérien Mansour Kedidir.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

Le gaz algérien n'est "vraiment pas l'objet de la visite" et il n'y aura "pas d'annonces de grands contrats ou de grande négociation", assure l'Elysée, même si la patronne du géant énergétique Engie, Catherine MacGregor, fait partie de la délégation.

Les deux présidents s'entretiendront aussi de la situation au Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, et de l'influence russe grandissante en Afrique.

L'Algérie joue un rôle central dans la région en raison de ses milliers de kilomètres de frontières avec le Mali, le Niger et la Libye. Elle est en outre proche de la Russie, son premier fournisseur d'armes.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017.

Les relations entre les deux pays s'annonçaient alors prometteuses avec un jeune président français, né après 1962 et libéré du poids de l'histoire, qui avait qualifié la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires qui restent difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Encore candidat à la présidentielle, M. Macron a certes qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité" et durant son premier quinquennat, il a multiplié les gestes mémoriels.

Mais les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues, contrariant la main tendue mémorielle du président français et ajoutant aux malentendus.

En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron reprochant au "système politico-militaire" algérien de surfer sur la "rente mémorielle" et ses interrogations sur l'existence d'une nation algérienne avant la colonisation ont fini de consommer la rupture.

Le locataire de l'Elysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont décidé de remettre sur les rails le partenariat entre les deux pays.

La question délicate des visas attribués par la France sera aussi au coeur des discussions, Emmanuel Macron ayant décidé en 2021 de les diviser par deux face à la réticence d'Alger à réadmettre des ressortissants indésirables en France.

Lors de sa visite, M. Macron rencontrera aussi vendredi de jeunes entrepreneurs algériens.

Kamel Moula, un industriel à la tête du Conseil du renouveau économique algérien a dit, au site TSA, attendre "un nouveau mode de coopération" entre France et Algérie, basé sur "l'investissement et la coproduction" pour "un partenariat gagnant-gagnant".

Mêmes expectatives dans les rues d'Alger. "Macron on lui dit +bienvenue en Algérie, si les intérêts sont communs, nous sommes d'accord, s'ils ne sont que du côté (français) alors c'est non", renchérit Remdhan Elbaz, 60 ans, un retraité.

bur-vl/fka/rm

permalink
AUG 25

Le président Macron est arrivé en Algérie pour relancer les liens bilatéraux #

8/25/2022, 2:55 PM
Alger, DZA

Le président français Emmanuel Macron est arrivé jeudi pour une visite officielle de trois jours en Algérie destinée à "refonder" une relation bilatérale qui a pâti de brouilles liées au poids du passé.

L'avion du chef de l'Etat qui est accompagné d'une délégation de plus de 90 personnes, a atterri vers 15H30 (14H30 GMT).

Il devait être accueilli à sa descente d'avion par son homologue, Abdelmadjid Tebboune, avant les hymnes nationaux des deux pays joués par une fanfare militaire.

Pour Paris, la visite a pour principal objectif de "refonder" la relation bilatérale en misant sur "la jeunesse et l'avenir".

Pour Alger, elle consacre son importance stratégique et diplomatique en Afrique du Nord et au Sahel.

bur-vl/fka/rm

permalink
AUG 25

Le président Macron est arrivé en Algérie pour relancer les liens bilatéraux #

8/25/2022, 2:38 PM
Alger, DZA

Le président français Emmanuel Macron est arrivé jeudi pour une visite officielle de trois jours en Algérie destinée à "refonder" une relation bilatérale qui a pâti de brouilles liées au poids du passé.

L'avion du chef de l'Etat qui est accompagné d'une délégation de plus de 90 personnes, a atterri vers 15H30 (14H30 GMT). Il doit être accueilli à sa descente d'avion par son homologue, Abdelmadjid Tebboune, avant les hymnes nationaux des deux pays.

bur-vl/fka/rm

permalink
AUG 25

Macron attendu en Algérie pour relancer la relation bilatérale #

8/25/2022, 8:57 AM
Alger, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, entame jeudi une visite officielle de trois jours en Algérie, destinée à tourner la page des brouilles et à "refonder" une relation qui reste marquée par le poids du passé.

Accompagné d'une délégation de plus de 90 personnes, dont sept ministres, le chef de l'Etat sera accueilli à sa descente d'avion à Alger par son homologue, Abdelmadjid Tebboune, à 15H00 (14H00 GMT).

Les deux présidents se rendront ensuite au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d'indépendance (1954-1962) face à la France.

Suivront un tête-à-tête à la présidence et un dîner au Palais du peuple en l'honneur d'Emmanuel Macron, auquel participera toute sa délégation.

Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, fils de juifs nés en Algérie, testé positif au Covid-19, a dû renoncer à la dernière minute à faire le voyage.

La perspective de sa venue, inédite en Algérie, avait été critiquée par le chef des islamistes algériens, Abderrazak Makri et avait fait grincer des dents sur les réseaux sociaux dans un pays qui soutient fortement la cause palestinienne.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Mais le président s'est dit avant tout déterminé à l'orienter vers "la jeunesse et l'avenir". Il rencontrera longuement vendredi de jeunes entrepreneurs algériens avant de se rendre à Oran (ouest), la deuxième ville du pays, réputée pour son esprit de liberté, incarné par le raï.

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017, au début de son premier quinquennat.

Les relations entre les deux pays s'annonçaient alors prometteuses avec un jeune président français, né après 1962 et libéré du poids de l'histoire, qui avait qualifié la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires qui restent difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

Encore candidat à la présidentielle, M. Macron a certes qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité". Durant son premier quinquennat, il a multiplié les gestes mémoriels.

Mais les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues, contrariant la main tendue mémorielle du président français et ajoutant aux malentendus et frustrations.

En octobre 2021, des propos d'Emmanuel Macron reprochant au "système politico-militaire" algérien de surfer sur la "rente mémorielle" et ses interrogations sur l'existence d'une nation algérienne avant la colonisation ont fini de consommer la rupture.

Le locataire de l'ELysée a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont décidé de remettre sur les rails le partenariat entre les deux pays.

"Eu égard au risque d'instabilité au Maghreb, aux conflits au Sahel et à la guerre en Ukraine, l'amélioration des rapports entre la France et l'Algérie s'impose comme une nécessité politique", estime le politologue algérien Mansour Kedidir.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des dix premiers au monde, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

Le gaz algérien n'est "vraiment pas l'objet de la visite" et il n'y aura "pas d'annonces de grands contrats ou de grande négociation de ce type", assure toutefois l'Elysée.

Les deux présidents s'entretiendront notamment de la situation au Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, et de l'influence russe grandissante en Afrique.

L'Algérie joue un rôle central dans la région en raison de ses milliers de kilomètres de frontières avec le Mali, le Niger et la Libye. Elle est en outre proche de la Russie, son premier fournisseur d'armes.

La question des visas attribués par la France sera aussi au coeur des discussions, Emmanuel Macron ayant décidé en 2021 de les diviser par deux face à la réticence d'Alger à réadmettre des ressortissants indésirables en France.

Dans les rues d'Alger, le président français est attendu cette fois avec circonspection.

"En 2017, avant qu'il ne soit président, il a bien parlé, il a fait sa visite, mais juste après son retour en France, il a changé, il a tenu un autre discours", déplore Othmane Abdellouche, 62 ans, docteur en informatique.

"Macron on lui dit +bienvenue en Algérie, si les intérêts sont communs, nous sommes d'accord, s'ils ne sont que du côté (français) alors c'est non", renchérit Remdhan Elbaz, 60 ans, un retraité.

bur-vl/fka/hj

permalink
AUG 25

Macron attendu en Algérie pour relancer la relation bilatérale #

8/25/2022, 2:00 AM
Alger, DZA

Le président français, Emmanuel Macron, entame jeudi une visite officielle de trois jours en Algérie, destinée à tourner la page des brouilles et à "refonder" une relation qui reste marquée par le poids du passé.

Accompagné d'une importante délégation comprenant sept ministres, le chef de l'Etat sera accueilli à sa descente d'avion par son homologue, Abdelmadjid Tebboune, vers 15H00 (14H00 GMT).

Les deux présidents se rendront ensuite au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d'indépendance (1954-1962) face à la France, avant un tête-à-tête et un dîner au palais présidentiel.

La visite coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Déterminé à orienter cette visite vers "la jeunesse et l'avenir", M. Macron rencontrera aussi de jeunes entrepreneurs algériens avant de se rendre à Oran (ouest), la deuxième ville du pays, réputée pour son esprit de liberté, incarné par le raï dans les années 80.

C'est la deuxième fois que M. Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017, au tout début de son premier quinquennat.

Les relations entre les deux pays s'annonçaient alors prometteuses avec un jeune président français, né après 1962 et libéré du poids de l'histoire, qui avait qualifié la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Mais elles ont rapidement tourné court, rattrapées par des mémoires qui restent difficilement conciliables après 132 ans de colonisation, une guerre sanglante et le départ d'un million de Français d'Algérie en 1962.

M. Macron a multiplié les gestes mémoriels, reconnaissant la responsabilité de l'armée française dans la mort du mathématicien Maurice Audin ou de l'avocat nationaliste Ali Boumendjel durant la "Bataille d'Alger" en 1957.

Il a dénoncé des "crimes inexcusables" lors du massacre de manifestants algériens pacifiques à Paris le 17 octobre 1961.

Mais les excuses attendues par Alger pour la colonisation ne sont jamais venues, contrariant la main tendue mémorielle de M. Macron et ajoutant aux malentendus et frustrations.

En octobre 2021, des propos du président français reprochant au "système polico-militaire" algérien de surfer sur la "rente mémorielle" et les interrogations du chef de l'Etat sur l'existence d'une nation algérienne avant la colonisation ont fini de consommer la rupture.

M. Macron a fait depuis amende honorable et les deux présidents ont décidé de remettre sur les rails le partenariat entre les deux pays.

"Eu égard au risque d'instabilité au Maghreb, aux conflits au Sahel et à la guerre en Ukraine, l'amélioration des rapports entre la France et l'Algérie s'impose comme une nécessité politique", estime le politologue algérien Mansour Kedidir.

Depuis le début de la guerre en Ukraine fin février, l'Algérie, un des dix premiers producteurs mondiaux de gaz, est très sollicitée par des Européens pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe.

Le gaz algérien n'est "vraiment pas l'objet de la visite", assure toutefois l'Elysée.

Les deux présidents s'entretiendront notamment de la situation au Mali, d'où l'armée française vient de se retirer, et de l'influence russe grandissante en Afrique.

L'Algérie joue un rôle central dans la région en raison de ses milliers de kilomètres de frontières avec le Mali, le Niger et la Libye. Elle est en outre proche de la Russie, son premier fournisseur d'armes.

La question des visas attribués par la France sera aussi au coeur des discussions, Emmanuel Macron ayant décidé en 2021 de les diviser par deux face à la réticence d'Alger à réadmettre des ressortissants indésirables en France.

Le président Macron ne mettra en revanche pas en avant le travail de mémoire, qui reste compliqué des deux côtés de la Méditerranée.

Dans les rues d'Alger, la question mémorielle lui a fait perdre une bonne partie de son capital de sympathie des débuts.

"En 2017, avant qu'il ne soit président, il a bien parlé, il a fait sa visite, mais juste après son retour en France, il a changé, il a tenu un autre discours", déplore Othmane Abdellouche, 62 ans, docteur en informatique.

"Macron on lui dit +bienvenue en Algérie, si les intérêts sont communs, nous sommes d'accord, s'ils ne sont que du côté (français) alors c'est non", renchérit Remdhan Elbaz, 60 ans, un retraité.

bur-vl/fka/bfi/ybl

permalink
AUG 24

En Algérie, "Disco Maghreb" renaît de ses cendres grâce à DJ Snake #

8/24/2022, 1:44 PM

Label mythique du raï, "Disco Maghreb" a été un phare de ce genre musical né dans l'Ouest de l'Algérie, avant de tomber aux oubliettes. Depuis peu, il est de nouveau en tête d'affiche, porté par le succès phénoménal du dernier titre de DJ Snake.

A tel point que sa boutique noire et jaune dans le centre d'Oran sera une étape de la visite samedi en Algérie du président français Emmanuel Macron -- un déplacement qu'il veut axé sur la jeunesse.

Si "Disco Maghreb" est soudainement devenu tendance, c'est grâce à la star planétaire franco-algérienne DJ Snake.

D'habitude, il signe des collaborations avec Lady Gaga, Cardi B ou Justin Bieber. Cette fois-ci, William Sami Grigahcine, 36 ans, élevé en France par une maman algérienne, s'est allié à Boualem Benhaoua, 68 ans.

Dans les années 1980, il a lancé les stars du raï adulées tant dans les cabarets d'Algérie que sur les scènes de Paris ou de Marseille.

"J'ai beaucoup de souvenirs dans la musique, beaucoup de souvenirs avec les chanteurs de raï, ils sont tous passés par ici", se remémore auprès de l'AFP le patron de "Disco Maghreb".

Cheb Khaled, Cheb Mami, Cheb Hasni, Cheba Zahouania... Tous ont enregistrés leurs cassettes à "Disco Maghreb".

Pour des générations entières, ce nom a incarné un magasin, un éditeur de disques et La Mecque des nostalgiques du raï dans un pays où la décennie noire des années 1990 a vu son lot de chanteurs assassinés et s'éclipser sur internet les genres locaux au profit des musiques occidentales.

DJ Snake dit avoir voulu rendre hommage à un lieu mythique, blotti dans une ruelle d'Oran que beaucoup pensaient oublié de tous.

Son titre, qui mêle rythmes électro et musique raï --avec un magnifique épilogue du "roi" Cheb Khaled sur fond de course de jeunes à mobylette-- a été vu plus de 78 millions de fois en deux mois sur YouTube.

Depuis, une nouvelle génération afflue pour prendre des selfies sous l'enseigne "Disco Maghreb".

A l'intérieur, le propriétaire reçoit tout sourire, au milieu des cassettes qui s'empilent sur les étagères de sa boutique, fermée depuis des années et restée dans son jus. Ca et là, les visiteurs peuvent découvrir du matériel audio d'époque qui pourrait figurer dans un musée d'antiquités.

La plupart n'ont jamais eu de cassettes audio entre les mains, mais c'est avec plaisir qu'il prennent des photos avec M. Benhaoua et ses vinyles.

Nawel, 36 ans, a fait le détour exprès.

"On visite Oran et on en profite pour faire un passage ici pour des photos souvenirs", raconte à l'AFP cette pilote de ligne.

"C'est un endroit emblématique de l'Oranie et avec le dernier clip de DJ Snake, ça lui a donné encore plus d'écho", explique-t-elle.

Pour de nombreux internautes d'ailleurs, DJ Snake a fait avec un seul clip une bien meilleure promotion de la destination Algérie que ne le feront jamais les professionnels du secteur.

Sur son compte Twitter, celui dont plusieurs vidéos dépassent le milliard de vues, écrit avoir imaginé "Disco Maghreb" comme un "pont entre différentes générations et origines, reliant l'Afrique du Nord, le monde arabe et au-delà...".

"C'est une lettre d'amour à mon peuple", affirme l'artiste dont la tournée actuelle va de l'Europe, à l'Amérique du Nord en passant par l'Inde et le Chili.

DJ Snake "n'est pas un simple chanteur, c'est comme quelqu'un de ma famille", assure M. Benhaoua.

"J'ai trouvé en lui les qualités d'un grand homme, c'est un homme complet, il compatit avec les personnes aux revenus modestes, il a lui-même grandi dans ces conditions", souligne-t-il.

Et pour préparer une nouvelle génération de Cheb Khaled, de DJ Snake et autre Cheb Mami, "Disco Maghreb" est bien décidé à en finir avec sa longue traversée du désert.

La boutique oranaise "va devenir un lieu de rencontre pour les artistes, pour découvrir de nouveaux talents", indique M. Benhaoua.

bur-fa/fka/sbh

GOOGLE

TWITTER

permalink