L'Angola a rendu un dernier hommage à l'ex-président dos Santos #
L'Angola a rendu dimanche un dernier hommage à l'ex-président José Eduardo dos Santos, qui a marqué l'histoire du pays par 38 ans d'un règne autoritaire, entaché d'accusations de corruption et de népotisme, laissant aujourd'hui un héritage controversé.
A la tête du pays sans avoir jamais été directement élu, l'ancien chef d'Etat (1979 à 2017) est mort en juillet, à 79 ans, à Barcelone.
Ces funérailles nationales à Luanda, auxquelles certains de ses enfants étaient opposés, ont eu lieu quelques jours après des élections législatives disputées, qui doivent décider du prochain président.
Les résultats préliminaires donnent l'avance au parti au pouvoir (MPLA) mais ils sont contestés par l'opposition (Unita). Cinq des seize membres de la commission électorale ont menacé de ne pas valider le scrutin.
La commission, qui s'est réunie dimanche pour finaliser les résultats définitifs, a déclaré dans la soirée que le processus "suit son cours".
Plus d'un millier de personnes étaient présentes aux funérailles sur la place de la République, dans le centre de la capitale. Des drapeaux noirs étaient en berne et sur de grandes affiches, le message: "Adieu, président, ami".
Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents dont les présidents du Portugal, d'Afrique du Sud et de République démocratique du Congo.
Le président angolais, Joao Lourenço, 68 ans, ne s'est pas exprimé. Désigné comme successeur par dos Santos aux élections de 2017, il est proche d'un second mandat. En Angola, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives devient président.
Mais si les résultats au scrutin de mercredi se confirment, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 enregistrera son plus mauvais score (51,07%). Il l'avait emporté en 2017 avec 61%.
Dans un contexte de grandes difficultés économiques, avec plus de la moitié des 33 millions d'Angolais sous le seuil de pauvreté, l'opposition a gagné du terrain (44,05%).
"Les résultats ne sont pas conformes à notre décompte", a déclaré aux journalistes le leader de l'Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, à la cérémonie.
A la tribune, l'ancien président namibien, Sam Nujoma, a salué le défunt, un "panafricaniste dévoué". Josiane dos Santos a pleuré son père, rappelant son amour pour la musique. Son fils, José Filomeno, était aussi présent.
"Sa mort laisse un grand vide", a estimé auprès de l'AFP Manuel Kalunga, un fonctionnaire de 57 ans, rappelant que celui qui est reconnu par ses partisans comme "l'architecte de la paix", a mis fin en 2002 à la guerre civile (500.000 morts en 27 ans).
Mais dans les rues de Luanda, nombreux sont ceux qui veulent tourner la page. Femme d'affaires de 42 ans, Mariana Quissanga évoque la corruption et dit espérer que le pays "ferme un cycle".
L'ancien président né dans un bidonville de Luanda a fait du pays, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent. Mais il s'est servi de cette manne pour enrichir sa famille, tandis que le pays demeurait l'un des plus pauvres du monde.
Des militaires ont solennellement transporté son cercueil vers un bâtiment en béton non loin, où l'ancien chef d'Etat devait être enterré lors d'une cérémonie privé.
Sa dépouille avait été rapatriée la semaine dernière d'Espagne, où il vivait depuis 2019. Certains de ses enfants craignaient une instrumentalisation des obsèques dans le contexte électoral.
Sa fille "Tchizé" a dénoncé dimanche sur les réseaux sociaux une "horrible comédie".
L'aînée, Isabel, traquée par les juges pour une série d'enquêtes, n'était pas non plus présente: "Joyeux anniversaire papa", a-t-elle posté pour sa part. L'ancien chef d'Etat aurait eu 80 ans dimanche.
Usé par la maladie, dos Santos avait quitté le pouvoir à presque 75 ans. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'était imposé à l'étranger comme un poids lourd du continent.
Grâce aux lois lui assurant une large immunité judiciaire adoptées avant son départ, il n'a jamais été inquiété par la justice.
Mais ses proches ont été visés par une vaste campagne anti-corruption menée par son successeur. Le clan dos Santos a dénoncé une "chasse aux sorcières".
bur-cld/cls
L'Angola a rendu un dernier hommage à l'ex-président dos Santos #
L'Angola a rendu dimanche un dernier hommage à l'ex-président José Eduardo dos Santos, qui a marqué l'histoire du pays par 38 ans d'un règne autoritaire, entaché d'accusations de corruption et de népotisme, laissant aujourd'hui un héritage controversé.
A la tête du pays sans avoir jamais été directement élu, l'ancien chef d'Etat (1979 à 2017) est mort en juillet, à 79 ans, à Barcelone.
Ces funérailles nationales à Luanda, auxquelles certains de ses enfants étaient opposés, ont eu lieu quelques jours après des élections législatives disputées, qui doivent décider du prochain président.
Les résultats préliminaires donnent l'avance au parti au pouvoir (MPLA) mais ils sont contestés par l'opposition (Unita).
Cinq des seize membres de la commission électorale ont menacé samedi de ne pas valider le scrutin. La commission électorale a annoncé se réunir dimanche pour finaliser les résultats définitifs.
Plus d'un millier de personnes étaient à la cérémonie sur la place de la République, dans le centre de la capitale. Des drapeaux noirs étaient en berne et sur de grandes affiches, le message: "Adieu, président, ami".
Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents dont les présidents du Portugal, d'Afrique du Sud et de RDC.
Le président angolais, Joao Lourenço, 68 ans, ne s'est pas exprimé. Désigné comme successeur par dos Santos aux élections de 2017, il est proche d'un second mandat.
Mais si les résultats au scrutin de mercredi se confirment, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 enregistrera son plus mauvais score (51,07%). Il l'avait emporté en 2017 avec 61%.
Dans un contexte de grandes difficultés économiques, avec plus de la moitié des 33 millions d'Angolais sous le seuil de pauvreté, l'opposition a gagné du terrain (44,05%).
"Les résultats ne sont pas conformes à notre propre décompte", a déclaré aux journalistes le leader de l'Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, présent à la cérémonie.
A la tribune, l'ancien président namibien, Sam Nujoma, a salué le défunt, un "panafricaniste dévoué". Josiane dos Santos a pleuré son père, rappelant l'amour de l'ancien rebelle marxiste pour la musique. Son fils, José Filomeno, était également présent.
"Sa mort laisse un grand vide", a estimé auprès de l'AFP Manuel Kalunga, un fonctionnaire de 57 ans, rappelant que celui qui est reconnu par ses partisans comme "l'architecte de la paix", a mis fin en 2002 à la guerre civile (500.000 morts en 27 ans).
Mais dans les rues de Luanda, ils sont nombreux à vouloir tourner la page. Femme d'affaires de 42 ans, Mariana Quissanga évoque la corruption et dit espérer que la mort de dos Santos "ferme un cycle".
L'ancien président né dans un bidonville de Luanda a fait du pays, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent. Mais il s'est servi de cette manne pour enrichir sa famille, tandis que le pays demeurait l'un des plus pauvres de la planète.
En fin d'après-midi, des militaires ont lentement transporté le cercueil vers un bâtiment en béton non loin, où l'ancien chef d'Etat devait être enterré lors d'une cérémonie privée.
Sa dépouille avait été rapatriée la semaine dernière d'Espagne, où il vivait depuis 2019. Certains de ses enfants craignaient une instrumentalisation des obsèques dans le contexte électoral.
Sa fille "Tchizé" a dénoncé dimanche sur les réseaux sociaux une "horrible comédie". L'aînée, Isabel, traquée par les juges pour une série d'enquêtes, n'était pas non plus présente: "Joyeux anniversaire papa", a-t-elle posté pour sa part. L'ancien chef d'Etat aurait eu 80 ans dimanche.
Usé par la maladie, dos Santos avait quitté le pouvoir à presque 75 ans. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'était imposé à l'étranger comme un poids lourd du continent.
M. dos Santos, qui avait fait voter avant son départ des lois lui assurant une large immunité judiciaire, n'a jamais été inquiété par la justice.
Mais ses proches ont été visés par une vaste campagne anti-corruption lancée par son successeur. Le clan dos Santos a dénoncé une "chasse aux sorcières".
bur-cld/blb
L'Angola a rendu un dernier hommage à l'ex-président dos Santos #
L'Angola a rendu dimanche un dernier hommage à l'ex-président José Eduardo dos Santos, qui a marqué l'histoire du pays par 38 ans d'un règne autoritaire, entaché d'accusations de corruption et de népotisme, laissant aujourd'hui un héritage controversé.
A la tête du pays sans avoir jamais été directement élu, l'ancien chef d'Etat (1979 à 2017) est mort en juillet, à 79 ans, dans une clinique de Barcelone.
Ces funérailles nationales à Luanda, auxquelles certains de ses enfants étaient opposés, ont eu lieu quelques jours après des élections législatives disputées, qui doivent décider du prochain président.
Les résultats préliminaires donnent l'avance au parti au pouvoir (MPLA) mais ils sont contestés par l'opposition (Unita).
Cinq des seize membres de la commission électorale ont menacé samedi de ne pas valider le scrutin. La commission électorale a annoncé se réunir dimanche pour finaliser les résultats définitifs.
Plus d'un millier de personnes étaient à la cérémonie sur la place de la République, dans le centre de la capitale. Des drapeaux noirs étaient en berne et sur de grandes affiches, le message: "Adieu, ami, président".
Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents dont les présidents du Portugal, d'Afrique du Sud, du Zimbabwe et de RDC.
A la tribune, l'ancien président namibien, Sam Nujoma, a salué un "homme d'État et panafricaniste dévoué". Josiane dos Santos a pleuré son père, rappelant l'amour de l'ancien rebelle marxiste pour la musique.
Son fils, José Filomeno, était également présent. Le représentant de la fondation dos Santos a fait un malaise en plein discours.
"Sa mort laisse un grand vide", a confié à l'AFP, Manuel Kalunga, un fonctionnaire de 57 ans, ajoutant que "son plus grand héritage est la paix". Reconnu par ses partisans comme "l'architecte de la paix", dos Santos a mis fin en 2002 à une guerre civile (500.000 morts en 27 ans).
Mais dans les rues de Luanda, ils sont nombreux à vouloir tourner la page. Femme d'affaires, Mariana Quissanga, 42 ans, dit à l'AFP espérer que "sa mort ferme un cycle", évoquant la corruption.
L'ancien président né dans un bidonvilles de Luanda a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent. Mais il s'est servi de cette manne pour enrichir sa famille, tandis que le pays demeurait l'un des plus pauvres de la planète.
En fin d'après-midi, des militaires ont lentement transporté le cercueil vers un bâtiment en béton où l'ancien chef d'Etat devait être enterré lors d'une cérémonie privée.
La dépouille avait été rapatriée la semaine dernière d'Espagne, où dos Santos vivait depuis 2019. Certains de ses enfants craignaient une instrumentalisation politique des obsèques dans le contexte électoral.
Sa fille "Tchizé" a dénoncé dimanche sur les réseaux sociaux une "horrible comédie". L'aînée, Isabel, traquée par les juges pour une série d'enquêtes, n'était pas non plus présente: "Joyeux anniversaire papa", a-t-elle posté sur les réseaux sociaux. L'ancien chef d'Etat aurait eu 80 ans dimanche.
Usé par la maladie, José Eduardo dos Santos avait quitté le pouvoir à presque 75 ans. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'était imposé hors des frontières comme un des poids lourds du continent.
Il avait désigné comme successeur Joao Lourenço, 68 ans. Elu en 2017, ce dernier est proche d'obtenir un second mandat mais, si les résultats aux élections de mercredi se confirment, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 enregistrera son plus mauvais score. Le MPLA l'avait emporté haut la main en 2017 avec 61%.
"Les résultats ne sont pas conformes à notre propre décompte", a déclaré aux journalistes le leader de l'Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, présent à la cérémonie.
Dans un contexte de grandes difficultés économiques, avec plus de la moitié des 33 millions d'Angolais sous le seuil de pauvreté, l'opposition a gagné du terrain.
M. dos Santos, qui avait fait voter avant son départ des lois lui assurant une large immunité judiciaire, n'a jamais été inquiété par la justice.
Son successeur a lancé dès le début de son mandat une vaste campagne anti-corruption, visant ses proches. Le clan dos Santos a dénoncé une chasse aux sorcières.
bur-cld/blb
Elections en Angola: la commission électorale se réunit pour finaliser les résultats #
La commission nationale électorale (CNE) en Angola a annoncé se réunir dimanche pour finaliser les résultats définitifs des élections législatives qui doivent décider du prochain président et dont les résultats préliminaires, en faveur du parti au pouvoir, sont contestés par l'opposition.
Cinq des seize membres de la CNE ont menacé samedi soir de ne pas approuver les résultats définitifs.
"La Commission nationale électorale réunit ses membres dimanche 28 août 2022 pour entamer le processus de tabulation nationale des résultats généraux définitifs des élections", a-t-elle déclaré dans une note à la presse.
Cette réunion intervient le jour des funérailles nationales de l'ancien président angolais José Eduardo dos Santos, qui a régné sans partage sur le pays pendant 38 ans (1979-2017).
Le pays s'est rendu mercredi aux urnes pour choisir ses députés. Dans l'ancienne colonie portugaise indépendante depuis 1975, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.
Les résultats préliminaires communiqués jeudi soir, comptabilisant plus de 97% des suffrages exprimés, donnent une probable victoire au Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) du président sortant, Joao Lourenço, avec 51,07% des voix.
Le premier parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), est crédité de 44,05%.
"Les résultats ne sont pas conformes à notre propre décompte et nous pensons avoir obtenu davantage", a déclaré aux journalistes le leader de l'Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, en marge des funérailles de M. dos Santos à Luanda.
Si ces résultats sont confirmés, le MPLA décrocherait la victoire mais avec le score le plus bas jamais enregistré. Le parti l'avait emporté haut la main en 2017 avec 61% des voix.
Successeur désigné de dos Santos à ce scrutin, M. Lourenço avait surpris en lançant une vaste campagne anti-corruption qui a visé les proches de son ancien mentor. Le clan dos Santos a dénoncé une chasse aux sorcières.
strs-cld/blb
L'Angola rend un dernier hommage à l'ex-président dos Santos #
L'Angola rendait un dernier hommage dimanche à l'ex-président José Eduardo dos Santos, qui a marqué l'histoire du pays par 38 ans d'un règne autoritaire, entaché d'accusations de corruption et de népotisme, laissant aujourd'hui un héritage controversé.
A la tête du pays de 1979 à 2017, sans avoir jamais été directement élu, l'ancien chef d'Etat est mort le 8 juillet, à 79 ans, dans une clinique de Barcelone.
Ces funérailles nationales à Luanda interviennent quelques jours après des élections législatives disputées, qui doivent décider du prochain chef d'Etat.
Les résultats préliminaires donnent l'avance au parti au pouvoir (MPLA) mais ils sont contestés par l'opposition (Unita). Cinq membres de la commission électorale ont déclaré samedi qu'ils "ne signeraient en principe pas" les résultats définitifs, qui ne sont pas encore communiqués.
Plus d'un millier de personnes étaient présentes sur la place de la République, dans le centre de la capitale, à la cérémonie qui a commencé dans la matinée. Des drapeaux noirs étaient en berne et sur de grandes affiches, le message: "Adieu, ami, président".
Les chefs d'Etat du Portugal, Afrique du Sud, Zimbabwe et RDC sont notamment présents; une douzaine étaient attendus. Le leader de l'Unita, Adalberto Costa Junior, a fait le déplacement.
A la tribune, l'ancien président namibien, Sam Nujoma, a salué un "homme d'État et panafricaniste dévoué". Avant lui, Josiane dos Santos a pleuré son père, rappelant l'amour de l'ancien rebelle marxiste pour la musique.
De nombreux militants du MPLA sont dans les rangs, portant les couleurs du drapeau national, rouge, jaune et noir. "Sa mort laisse un grand vide", a confié à l'AFP, Manuel Kalunga, un fonctionnaire de 57 ans, ajoutant que "son plus grand héritage est la paix".
Dos Santos a mis fin en 2002 à une guerre civile - 500.000 morts en 27 ans - et il est reconnu par ses partisans comme "l'architecte de la paix". Mais dans les rues de Luanda, ils sont nombreux à retenir surtout une ère de corruption. Femme d'affaires, Mariana Quissanga, 42 ans, dit à l'AFP espérer que "sa mort ferme un cycle".
L'ancien président a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent. Mais il s'est servi de cette manne pour enrichir sa famille, tandis que le reste du pays demeurait l'un des plus pauvres de la planète.
Sa dépouille a été rapatriée la semaine dernière d'Espagne, où dos Santos vivait depuis 2019. Certains de ses enfants étaient opposés à ce rapatriement, craignant une instrumentalisation politique des obsèques dans le contexte électoral.
Sa fille "Tchizé", 44 ans, a dénoncé dimanche sur les réseaux sociaux une "horrible comédie". Son fils, José Filomeno, sous le coup d'une peine de prison pour corruption mais en aménagement de peine, a assisté aux funérailles.
La fille aînée, Isabel, traquée par les juges pour une série d'enquêtes, avait écrit la semaine dernière sur les réseaux sociaux qu'elle ne serait pas présente.
Usé par la maladie, José Eduardo dos Santos avait quitté le pouvoir à presque 75 ans. Celui qui était l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité s'était imposé hors des frontières comme un des poids lourds du continent.
Il avait désigné comme successeur Joao Lourenço, 68 ans, élu en 2017. Ce dernier est proche d'obtenir un second mandat mais, si les résultats aux élections de mercredi se confirment, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 enregistrera son plus mauvais score. Le MPLA l'avait emporté haut la main en 2017 avec 61%.
M. Lourenço a lancé une vaste campagne anti-corruption qui a visé les proches de son ancien mentor. Le clan dos Santos a dénoncé une chasse aux sorcières.
Dans un contexte de grandes difficultés économiques, l'opposition a gagné du terrain. Plus de la moitié des 33 millions d'Angolais vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.
Avant son départ, M. dos Santos avait fait voter des lois lui assurant une large immunité judiciaire. Il n'a jamais été inquiété par la justice.
bur-cld/blb
L'Angola rend un dernier hommage à l'ex-président dos Santos #
L'Angola rend un dernier hommage dimanche à son ex-président, José Eduardo dos Santos, qui a marqué l'histoire du pays par 38 ans d'un règne autoritaire, entaché d'accusations de corruption et de népotisme, laissant aujourd'hui un héritage controversé.
Ces funérailles nationales organisées à Luanda, interviennent quelques jours après que le pays s'est rendu aux urnes pour des élections législatives disputées, qui doivent décider du prochain chef d'Etat.
Les résultats préliminaires qui comptabilisent 97% des suffrages exprimés et donnent le parti au pouvoir (MPLA) vainqueur, sont contestés par le premier parti d'opposition (Unita). Cinq membres de la commission électorale ont déclaré samedi qu'ils "ne signeraient en principe pas" les résultats définitifs, qui n'ont pas encore été communiqués.
A la tête de l'Angola de 1979 à 2017 sans avoir jamais été directement élu, M. dos Santos est mort le 8 juillet, à 79 ans, dans une clinique de Barcelone où il avait été hospitalisé après un arrêt cardiaque.
Son corps a été rapatrié la semaine dernière d'Espagne, où il vivait depuis 2019. Une querelle avait opposé plusieurs de ses enfants refusant le rapatriement du corps, craignant une instrumentalisation politique des obsèques dans le contexte électoral, au gouvernement angolais qui souhaitait organiser des funérailles nationales en Angola. La justice espagnole a tranché.
En milieu de matinée, les délégations officielles ont commencé à arriver sur la place de la République, dans le centre de la capitale. Une douzaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus pour la cérémonie conduite par l'actuel président Joao Lourenço.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, la Première ministre gabonaise Rose Christiane Ossouka, ainsi que le président de RDC Félix Tshisekedi sont déjà présents.
Vingt coups de canon doivent être tirés, et une minute de silence sera observée. Des représentants de la famille et du parti au pouvoir, le MPLA, doivent prendre la parole. Le cercueil a été exposé au public la veille.
La fille aînée de l'ancien président, Isabel, traquée par les juges pour une série d'enquêtes pour corruption, avait écrit la semaine dernière sur les réseaux sociaux qu'elle ne serait pas présente.
Surnommée "la princesse", son père lui avait notamment confié les commandes de la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Elle a été limogée au cours de la vaste campagne anti-corruption menée par M. Lourenço, dauphin de dos Santos qui s'est retourné contre le système une fois élu.
En fin de cérémonie, un cortège funèbre conduira la dépouille au cimetière où l'ex-président sera enterré.
José Eduardo dos Santos a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Mais il s'est servi de cette manne pour s'enrichir avec sa famille, tandis que le reste du pays restait l'un des plus pauvres de la planète.
Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'était imposé hors des frontières comme un des poids lourds du continent.
Usé par la maladie, il a quitté le pouvoir à presque 75 ans, en désignant comme successeur l'actuel président, Joao Lourenço, élu en 2017 et proche d'obtenir un second mandat.
Mais le parti historique, si les résultats préliminaires se confirment, enregistre le plus mauvais score de son histoire. Il l'avait emporté haut la main en 2017 avec 61%.
Dans un contexte d'inflation galopante, de chômage et de sécheresse sévère, l'opposition du leader charismatique, Adalberto Costa Junior, 60 ans, gagne du terrain. Plus de la moitié des 33 millions d'Angolais vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.
L'opposant séduit aussi la jeunesse, part grandissante de l'électorat, qui rejette l'héritage de dos Santos, symbole de la corruption et du népotisme.
Avant son départ, l'ancien président avait fait passer des lois lui assurant une large immunité judiciaire.
bur-cld/cl
Angola: funérailles nationales de l'ex-président José Eduardo dos Santos #
L'Angola tient dimanche à Luanda des funérailles nationales pour l'ex-président, José Eduardo dos Santos, qui a marqué l'histoire du pays par 38 ans d'un règne autoritaire, entaché d'accusations de corruption et de népotisme, laissant aujourd'hui un héritage controversé.
Ces hommages interviennent quelques jours après que les Angolais ont été appelés aux urnes pour les élections législatives les plus disputées de l'histoire du pays et dont les résultats préliminaires sont déjà contestés. La tête de liste du parti vainqueur sera automatiquement investi aux fonctions de chef d'Etat.
A la tête de l'Angola de 1979 à 2017 sans avoir jamais été directement élu, avec le parti au pouvoir depuis l'indépendance (MPLA), M. dos Santos est mort le 8 juillet, à 79 ans, dans une clinique de Barcelone où il avait été hospitalisé après un arrêt cardiaque.
Son corps a été rapatrié la semaine dernière d'Espagne, où il vivait depuis 2019. Une querelle avait opposé plusieurs de ses enfants opposés au rapatriement du corps, au gouvernement angolais qui souhaitait organiser des funérailles nationales. La justice espagnole a tranché.
Une douzaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus dimanche pour la cérémonie officielle, conduite dans la matinée par l'actuel président Joao Lourenço, sur la place de la République dans le centre de la capitale.
Des coups de canon seront tirés. Après les honneurs militaires, une minute de silence sera observée. Des représentants de la famille doivent prendre la parole. Samedi, aucun des enfants de l'ancien chef d'Etat n'étaient présents lors de l'exposition du cercueil au public.
La fille aînée, Isabel, traquée par les juges pour une série d'enquêtes pour corruption, avait écrit la semaine dernière sur les réseaux sociaux qu'elle ne sera pas présente.
Un cortège funèbre conduira ensuite la dépouille au cimetière où l'ex-président sera enterré.
José Eduardo dos Santos a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Mais il s'est servi de cette manne pour s'enrichir avec sa famille, tandis que le reste du pays restait l'un des plus pauvres de la planète.
Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'était imposé hors des frontières comme un des poids lourds du continent.
Usé par la maladie, il a quitté le pouvoir à presque 75 ans, en désignant comme successeur l'actuel président, Joao Lourenço, élu en 2017 et proche d'obtenir un second mandat. Avant son départ, M. dos Santos avait fait passer des lois lui assurant une large immunité judiciaire.
bur-cld/cl
Angola: hommage à l'ex-président dos Santos, en pleine contestation électorale #
L'Angola a entamé samedi un week-end d'hommages à l'ex-président José Eduardo dos Santos, qui a régné sans partage pendant 38 ans et laissé un héritage controversé, quelques jours après des élections dont les résultats préliminaires sont contestés par l'opposition.
L'ancien chef d'Etat (1979-2017), jamais directement élu, est mort le mois dernier à 79 ans dans une clinique de Barcelone. Il est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et ses proches.
Avant des funérailles nationales dimanche, son cercueil, couvert d'un drapeau angolais, a été exposé au public dans la matinée sur la place de la République, à Luanda. Une douzaine de chefs d'État et de gouvernement sont attendus pour la cérémonie officielle.
Au passage du cortège funèbre mené par des motards et la police montée, certains pleurent, d'autres chantent, ont constaté des journalistes de l'AFP. Mais la grande majorité vaque à ses occupations.
Sur la place ouverte sur l'océan, des drapeaux noirs sont étendus tandis que des haut-parleurs diffusent une musique religieuse.
Des messages sur des affiches à la gloire de celui parfois ici surnommé "Zedu" : "Adieu Président aimé", "Pour toujours notre commandant", ou encore "Zedu, homme du peuple".
Le cercueil a été installé sous une tente, avec un portrait et des brassées de fleurs blanches. Des militants du parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) passent devant la dépouille.
"Nous sommes ici pour saluer notre président, le président de la paix, de la réconciliation nationale", dit à l'AFP Solange Quiniani, une habitante de Luanda vêtue aux couleurs du parti.
Quelques membres de la famille de l'ex-président sont présents, mais aucun de ses enfants. Certains d'entre eux étaient opposés au rapatriement du corps en Angola mais la justice espagnole a tranché.
La fille aînée, Isabel, traquée par les juges pour une série d'enquêtes pour corruption, a écrit la semaine dernière sur les réseaux sociaux qu'elle ne serait pas présente.
Des membres du gouvernement sont là mais ils quittent les lieux rapidement.
Ces hommages interviennent quelques jours après le vote des Angolais pour choisir leurs députés, dans un scrutin qui décidera du prochain président. Dans l'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.
Au pouvoir depuis 47 ans, le MPLA est en tête, selon les résultats préliminaires de la commission électorale. Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat.
Mais avec 51,07% des voix sur la quasi totalité des suffrages exprimés (97,03%), l'ancien parti unique enregistre son plus mauvais score, si ces chiffres sont confirmés.
L'opposition, avec jusqu'ici 44,05% des voix, conteste ces résultats. Leur chef de file Adalberto Costa Junior a demandé vendredi la création d'une commission de vérification.
Les observateurs étrangers ont exprimé des "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.
Les résultats définitifs du scrutin n'ont pas encore été divulgués. Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays.
Sur des promesses de réformes, d'enrayer pauvreté et corruption, l'opposition a gagné du terrain. Inflation galopante, sécheresse sévère et chômage nourrissent un désir de changement.
M. Costa Junior, 60 ans, séduit la jeunesse, une part grandissante de l'électorat qui rejette l'héritage de dos Santos, symbole de corruption et népotisme.
Ce dernier a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Mais l'ancien chef d'Etat, né dans les bidonvilles de Luanda, s'est servi de cette manne pour s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.
Successeur désigné, Joao Lourenço s'est affranchi du système en menant une campagne anticorruption et des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.
Mais beaucoup jugent que cette campagne visait à régler des comptes avec le clan dos Santos. Et plus de la moitié des 33 millions d'Angolais vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.
clt-cld/cl
Angola: hommage à l'ex-président dos Santos, en pleine contestation électorale #
L'Angola a entamé samedi un week-end d'hommages à l'ex-président José Eduardo dos Santos, qui a régné sans partage pendant 38 ans et laissé un héritage controversé, quelques jours après des élections dont les résultats préliminaires sont contestés par l'opposition.
L'ancien chef d'Etat (1979-2017), jamais directement élu, est mort le mois dernier à 79 ans dans une clinique de Barcelone. Il est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et de ses proches.
Avant des funérailles nationales dimanche, son cercueil a été exposé dans la matinée sur une place de la capitale Luanda pour permettre au public de se recueillir. Une douzaine de chefs d'État et de gouvernement sont attendus pour la cérémonie officielle.
Le cortège funèbre transportant le cerceuil, couvert d'un drapeau angolais, est entré sur la place de la République encadré par des motards et la police montée, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Des groupes se sont rassemblés sur le bord des routes, certains pleurant, d'autres chantant.
Des drapeaux noirs ont été déployés sur l'immense esplanade, proche de l'océan, tandis que des haut-parleurs diffusaient de la musique religieuse.
De grandes affichent rendent hommage à celui surnommé "Zedu" dans le pays: "Adieu Président aimé", "Pour toujours notre commandant", ou encore "Zedu, homme du peuple".
Sur la pelouse, des dizaines de rangées de chaises ont été installées mais restent vides pour la plupart. Des proches et des membres du gouvernement sont venus mais ces derniers ont rapidement quitté les lieux.
Ces hommages interviennent quelques jours après le vote des Angolais pour choisir leurs députés, dans un scrutin qui décidera du prochain président.
Dans l'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.
Le parti de l'ancien chef d'Etat, le MPLA, au pouvoir depuis 47 ans, est en tête, selon les résultats préliminaires de la commission électorale. Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat.
Mais avec 51,07% sur la quasi totalité des suffrages exprimés (97,03%) l'ancien parti unique enregistre son plus mauvais score, si ces résultats sont confirmés.
L'opposition, avec jusqu'ici 44,05% des voix, conteste ces résultats. Leur chef de file Adalberto Costa Junior a appelé à la création d'une commission de vérification.
Les observateurs étrangers ont exprimé vendredi des "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.
Les résultats définitifs du scrutin n'ont pas encore été divulgués. Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays.
Sur des promesses de réformes, d'enrayer pauvreté et corruption, l'opposition a gagné du terrain. Inflation galopante, sécheresse sévère et chômage nourrissent un désir croissant de changement.
M. Costa Junior, 60 ans, séduit la jeunesse, une part grandissante de l'électorat, qui rejette l'héritage de dos Santos, symbole de corruption et népotisme.
Ce dernier a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Mais il s'est servi de cette manne pour s'enrichir avec ses proches, tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.
Successeur désigné, Joao Lourenço s'est affranchi du système en menant une vigoureuse campagne anticorruption et des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.
Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption visait à régler des comptes avec le clan dos Santos. Et plus de la moitié des 33 millions d'Angolais vivaient encore sous le seuil de pauvreté en 2020, selon la Banque mondiale.
clt-cld/blb
Angola: hommages à l'ex-président dos Santos, en pleine contestation électorale #
La dépouille de l'ex-président angolais à l'héritage controversé, José Eduardo dos Santos, devait être exposée samedi sur une place de la capitale Luanda, quelques jours après une élection dont les résultats préliminaires ont été contestés par l'opposition.
Jamais directement élu mais à la tête du pays pendant 38 ans (1979-2017), José Eduardo dos Santos est mort le mois dernier, à 79 ans, dans une clinique de Barcelone. Il est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et de ses proches.
En milieu de matinée samedi, le cortège funèbre transportant son corps est entré sur la place de la République, dans le centre de la capitale, mené par des motards et la police montée.
Le cercueil recouvert d'un drapeau angolais était placé dans une voiture vitrée. Des groupes se sont rassemblés sur le bord des routes, certains pleurant, d'autres chantant.
Sur la vaste esplanade, près de l'océan, repose dans un immense mausolée de béton à l'architecture d'inspiration soviétique le premier président angolais, Augustinho Neto. Sa statue de bronze adresse un salut de la main en direction de la tribune où seront rendus les honneurs funèbres à son successeur.
Des drapeaux noirs flottent sur les lieux. De grandes affiches rendent hommages à "Zedu", surnom de dos Santos: "Adieu Président aimé", "Pour toujours notre commandant", ou encore "Zédu, homme du peuple".
Des funérailles nationales sont prévues dimanche à Luanda, jour où il aurait eu 80 ans. Une douzaine de chefs d'État et de gouvernement sont attendus.
Ces hommages interviennent quelques jours après le vote des Angolais mercredi pour choisir leurs députés dans un scrutin qui décidera du prochain président. Dans l'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.
L'opposition a contesté vendredi les résultats préliminaires donnant une probable victoire au parti au pouvoir, après comptage de plus de 97% des suffrages exprimés.
Le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) du président sortant, Joao Lourenço, l'emporte pour l'instant avec 51,07% des voix, selon la commission électorale.
Le premier parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), emmené par Adalberto Costa Junior, est crédité lui de 44,05%.
Les résultats définitifs n'ont pas été divulgués avant le week-end d'hommages à l'ancien président.
clt-cld/blb