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Policiers agressés à Lyon: un troisième suspect placé en détention #

Un troisième homme a été mis en examen et écroué dans l'enquête concernant l'agression de trois policiers en civil le 20 juillet dernier dans le quartier de la Guillotière à Lyon, a indiqué dimanche le parquet de Lyon.

"Trois suspects sont actuellement mis en examen et détenus dans le cadre de cette affaire", a-t-il déclaré à l'AFP, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. Aucune autre information n'a été communiquée.

Selon le journal, l'individu aurait été interpellé jeudi dans ce même quartier, situé à cheval entre les 7e et 3e arrondissements de la ville.

Le 26 juillet, le premier des trois suspects, un homme de 26 ans, en situation irrégulière et sans casier judiciaire, avait été mis en examen pour violences volontaires aggravées sur fonctionnaire de police et placé en détention provisoire. Il "n'a pas contesté les faits" et a "présenté ses excuses", avait alors dit à l'AFP Me Laurent Bohé, avocat des victimes.

Lundi, le deuxième d'entre-eux, du même âge que le premier suspect, avait été également poursuivi pour un motif similaire puis écroué.

Le 20 juillet au soir, deux des trois policiers agressés avaient été blessés en tentant avec leur collègue d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les avait violemment pris à partie.

Diffusée peu après sur les réseaux sociaux, une vidéo montrait les trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l'entrée d'une supérette. Un premier suspect avait d'abord été arrêté puis mis hors de cause.

La sécurité à la Guillotière est sujet de polémiques, notamment concernant le renforcement de la police municipale et l'installation de caméras de vidéoprotection, entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le maire écologiste lyonnais Grégory Doucet.

Les deux hommes doivent se voir à Lyon le 5 septembre prochain pour discuter de la situation.

dfa/dch

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AUG 7

Compiègne: quatre individus interpellés, soupçonnés d'avoir prostitué et séquestré une adolescente #

8/7/2022, 1:31 PM
Lille, FRA

Trois hommes et une femme étaient dimanche en garde à vue à Compiègne, soupçonnés de "proxénétisme aggravé", après qu'une adolescente de 15 ans, séquestrée et prostituée de force selon elle, a réussi a contacter la police, a-t-on appris auprès du parquet.

La victime, "âgée de 15 ans depuis juillet 2022, a appelé un ami, lequel aurait appelé le 17 pour dénoncer des faits de prostitution et de séquestration", a expliqué la procureure Marie-Céline Lawrysz à l'AFP, confirmant une information du Parisien.

Originaire des environs de Reims, l'adolescente "placée en foyer par un juge des enfants de Châlons-en-Champagne depuis environ deux ans" aurait "fugué depuis le mois de mai", selon la procureure.

"Elle dit qu'elle s'est prostituée d'abord sur Paris, puis aurait voulu échapper à ses proxénètes parisiens, et aurait été prise en charge par un homme qui l'aurait emmenée sur Amiens, où elle se serait prostituée également, avant d'arriver à Compiègne", a précisé Mme Lawrysz.

"Elle se serait prostituée depuis à peu près trois semaines à Compiègne. Elle dit qu'au départ elle se prostituait de son plein gré, puis la situation s'est envenimée, et elle aurait été séquestrée", a-t-elle poursuivi, précisant que les faits "restaient à éclaircir".

Les trois hommes mis en cause sont originaires de l'Essonne, de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine, et connus, pour au moins deux d'entre eux, pour des faits de violences, trafic de stupéfiants ou vol.

La quatrième est originaire de Compiègne, et soupçonnée d'avoir "hébergé la victime dans un appartement compiégnois". La victime "déclare qu'elle se rendait chez les clients" pour les passes, a-t-elle précisé.

L'implication de chacun "reste à déterminer", a-t-elle dit. Mais dans les faits de proxénétisme sur mineurs, "on est souvent face à des jeunes filles qui sont dans une situation psychologique difficile ou de précarité financière. Seules, à la rue, elles doivent être hébergées à droite à gauche et vont se prostituer rapidement pour gagner de l'argent".

Les mis en cause peuvent avoir agi "par opportunité pure", en "profitant de sa faiblesse".

Interpellés samedi vers 15H30, ils pourraient rester en garde à vue 96 heures. L'adolescente a aussi "dénoncé plusieurs autres personnes".

eva/zap/dch

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AUG 6

France: un ex-pompier volontaire écroué pour incendies volontaires #

8/6/2022, 8:44 PM
Marseille, FRA

Un ancien pompier volontaire, soupçonné d'être l'auteur de deux incendies début août dans l'Hérault, dans le sud de la France, a été placé jeudi en détention provisoire, a annoncé samedi la justice française.

L'homme âgé de 33 ans comparaitra le 28 septembre devant le tribunal correctionnel de Béziers (sud) pour ces deux incendies. Il encourt 10 ans d'emprisonnement, a précisé le procureur Raphaël Balland.

Le 2 août, vers 19H00, les pompiers du département de l'Hérault étaient intervenus sur un incendie de végétation dans la zone naturelle et agricole de Pezenas. Le feu, éteint en deux heures, s'était propagé sur 500 m2 sans causer de dégâts aux habitations.

Les gendarmes de Pezenas étaient alors alertés sur la présence sur les lieux d'un individu au comportement suspect qui avait également été vu dans l'après-midi près d'un premier départ de feu, rapidement circonscrit par les pompiers.

Interpellé le jour des faits alors qu'il était alcoolisé, il finissait par reconnaître, après son dégrisement, être l'auteur de l'incendie de la soirée. Il contestait en revanche toute responsabilité dans le premier départ de feu et expliquait son geste par son alcoolisation, a précisé le parquet.

Devant les gendarmes, il déclarait vivre à Villeurbanne (est), avoir été pompier volontaire en Ardèche (sud) entre 2008 et 2011 et être venu dans l'Hérault avec sa compagne pour rendre visite à la famille de celle-ci.

L'homme, déjà condamné pour des faits de violences par conjoint, a été déféré le 4 août au parquet de Béziers.

Fin juillet, déjà dans l'Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale".

Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, a annoncé vendredi le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

pr/mpm/mba

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AUG 6

Val-de-Marne: un homme poignardé à mort en pleine rue, un suspect hospitalisé #

8/6/2022, 7:30 PM
Créteil, FRA

Un suspect a été placé samedi en garde à vue puis hospitalisé à la suite d'un examen psychiatrique, dans l'enquête sur l'agression mortelle au couteau d'un homme en pleine rue, vendredi à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), a indiqué le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.

L'homme, né en Afghanistan, a été hospitalisé sous contrainte, a précisé le ministère public.

La victime avait été grièvement blessée par arme blanche, vendredi vers 20H00, et son pronostic vital était engagé, a précisé une source policière à l'AFP. L'homme avait ensuite été déclaré mort.

Une autopsie est prévue dimanche, a dévoilé une source proche du dossier à l'AFP, et des auditions de témoins sont en cours.

Le suspect interpellé était "manifestement en état d'alcoolémie", probablement sans domicile fixe et avec "une problématique +psy+ potentielle", a détaillé la même source.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des passants abasourdis, circulant autour d'une tache et des éclaboussures de sang sur le trottoir, à côté d'affaires personnelles abandonnées.

Une enquête de flagrance du chef d'homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Créteil, a déclaré ce dernier.

ola-sm/lbx/mpm

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AUG 6

Hérault: un ex-pompier volontaire écroué pour incendies volontaires #

8/6/2022, 7:00 PM
Marseille, FRA

Un ancien pompier volontaire, soupçonné d'être l'auteur de deux incendies début août dans l'Hérault, a été placé jeudi en détention provisoire, a annoncé samedi le procureur de la République de Béziers.

L'homme âgé de 33 ans comparaitra le 28 septembre devant le tribunal correctionnel de Béziers pour ces deux incendies. Il encoure 10 ans d'emprisonnement, a précisé le procureur Raphaël Balland.

Le 2 août, vers 19H00, les services d'incendie et de secours de l'Hérault étaient intervenus sur un incendie de végétation dans la zone naturelle et agricole de Pezenas. Le feu, éteint en deux heures, s'était propagé sur 500 m2 sans causé de dégâts aux habitations.

Les gendarmes de Pezenas étaient alors alertés sur la présence sur les lieux d'un individu au comportement suspect qui avait également été vu dans l'après-midi près d'un premier départ de feu, rapidement circonscrit par les pompiers.

Interpellé le jour des faits alors qu'il était alcoolisé, il finissait par reconnaitre, après son dégrisement, être l'auteur de l'incendie de la soirée. Il contestait en revanche toute responsabilité dans le premier départ de feu et expliquait son geste par son alcoolisation, a précisé le parquet.

Devant les gendarmes, il déclarait vivre à Villeurbanne (Rhône), avoir été pompier volontaire en Ardéche entre 2008 et 2011 et être venu dans l'Hérault avec sa compagne pour rendre visite à la famille de celle-ci.

L'homme, déjà condamné pour des faits de violences par conjoint, a été déféré le 4 août au parquet de Béziers.

Fin juillet, déjà dans l'Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale".

Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, a annoncé vendredi le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

pr/mpm

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AUG 6

Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #

8/6/2022, 6:34 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif historique de Paris, attribué au groupe palestinien extrémiste d'Abou Nidal, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche d'"un coupable à tout prix".

Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis inculpé d'assassinats et de tentatives d'assassinats et en détention provisoire.

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des auteurs de l'attentat.

Le 9 août 1982, un commando de trois à cinq hommes était arrivé, en deux groupes, rue des Rosiers, dans le quartier parisien du Marais.

Le premier avait jeté une grenade en direction du restaurant Jo Goldenberg et le second avait ouvert le feu dans l'établissement.

Quelques instants après, les assaillants remontaient en courant la rue, tirant sur des passants affolés, qui cherchaient désespérément un refuge.

L'attentat, qui a fait six morts et 22 blessés, a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, un groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

- "Limbes de l'histoire" -

M. Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.

"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", soulignent ses avocats, Bruno Gendrin et Romain Ruiz.

"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'histoire", avancent-ils.

Aîné de huit enfants, M. Abou Zayed est né en 1958 en Cisjordanie, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981 et part dans un camp d'entraînement en Syrie, selon son récit résumé dans des documents consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il dit avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien en savoir.

Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.

- Trois témoignages "concordants" -

Selon M. Ruiz, M. Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'est jamais allé en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir fait partie du commando.

Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 pendant ses interrogatoires.

Les magistrats s'appuient également sur des notes des services de renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres du groupe Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.

Deux évoquent M. Abou Zayed en tant que membre du commando; l'un d'eux, sous couvert de l'anonymat, l'a décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation, tombée en désuétude après la mort de son chef à Bagdad en 2002.

Pour la chambre de l'instruction de Paris, qui a validé son inculpation, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer ces témoignages, par ailleurs "concordants".

Les juges pensent avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises l'extradition de ses ressortissants.

Les chances pour qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Avi Bitton, un avocat des parties civiles qui "attendent désespérément" un procès.

"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Pauline Manesse et Gérard Chemla, les avocats d'une famille et de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs.

Quelques jours avant une cérémonie, mardi, de commémoration de l'attentat, les avocats des parties civiles appellent à des actions concrètes des autorités françaises et internationales pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.

"Le président de la République a redit le 17 juillet à Pithiviers (France) sa détermination à lutter contre l'antisémitisme. Le procès des assassins de la rue des Rosiers en fait partie", estiment dans le journal dominical JDD Ariel Goldmann, Alain Jakubowicz, David Père et Francis Szpiner, d'autres avocats des parties civiles.

Ils considèrent également qu'il est "indispensable que les victimes de cet attentat puissent être reconnues dans leur statut de victimes d'un acte de terrorisme".

jpa-mk/bds/mba

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AUG 6

Couple retrouvé mort dans le Vaucluse: la piste d'un féminicide évoquée #

8/6/2022, 6:04 PM
Marseille, FRA

Les corps d'un homme et d'une femme d'une trentaine d'années, mortellement blessés par arme blanche, ont été découverts samedi à leur domicile dans le Vaucluse, a indiqué le parquet de Carpentras évoquant la piste d'un féminicide suivi d'un suicide.

Le couple a été retrouvé à son domicile de Pernes-Les-Fontaines, a indiqué le parquet confirmant une information de France 3.

"La première thèse nous permet d'envisager l'hypothèse d'un féminicide, un homicide conjugal, suivi d'un suicide", a-t-on ajouté de même source en précisant que l'autopsie des corps aura lieu lundi.

Peu de temps avant les faits, la victime avait alerté des proches des difficultés qu'elle rencontrait avec son mari. Ceux-ci avaient prévenu les gendarmes qui se sont rendus au domicile du couple où ils ont découvert les deux corps.

Le 26 juillet dernier dans le même département, une femme de 51 ans a été tuée à coups de couteau sur le parking de son lieu de travail à Cavaillon par son compagnon avec lequel elle était vraisemblablement en instance de séparation, selon le parquet d'Avignon.

D'après les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019 et 102 en 2020. Le collectif "Féminicides par compagnons ou ex" a lui dénombré en 2021 113 féminicides.

Au total, en France, plus de 200.000 femmes sont victimes de violences chaque année, selon le ministère.

pr/dch

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AUG 6

Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #

Etait-il un "Palestinien militant" ou un "exécutant" du groupe Abou Nidal? Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif de Paris, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix".

Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis mis en examen pour assassinats et tentatives d'assassinats et incarcéré.

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des tireurs de l'attentat. Au total six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier juif historique du Marais.

L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

- "Limbes de l'Histoire" -

Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.

"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", pointent ses avocats Mes Bruno Gendrin et Romain Ruiz.

"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'Histoire", avancent-ils. "La justice antiterroriste ne consiste pas à faire plaisir à la société, aux victimes ou à leurs ayants droit, elle est là pour mettre de la raison là où il n'y en a plus".

Aîné de huit enfants, Abou Zayed est né en 1958 en Palestine, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981, et part dans un camp d'entraînement en Syrie, selon son récit résumé dans des documents consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il raconte avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien vouloir en savoir.

Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.

- Trois témoignages "concordants" -

Selon Me Ruiz, Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'est jamais allé en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir appartenu au commando.

Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 lors de ses interrogatoires.

Les magistrats s'appuient également sur des notes du renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres d'Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.

Deux évoquent Abou Zayed comme membre du commando; l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, le décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation.

Pour la chambre de l'instruction, qui a validé sa mise en examen, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer leurs témoignages, par ailleurs "concordants".

Les juges pensent avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises leur extradition.

Les chances qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Me Avi Bitton, avocat de parties civiles qui "attendent désespérément" un procès.

"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Mes Pauline Manesse et Gérard Chemla, avocats d'une famille et de la Fédération nationale des attentats et des victimes d'accidents collectifs.

A la veille de la célébration mardi du 40e anniversaire de l'attentat, en présence du ministre de la Justice, les avocats des parties civiles appellent les autorités françaises et internationales à des actions concrètes pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.

"Le président de la République a redit le 17 juillet à Pithiviers sa détermination à lutter contre l'antisémitisme. Le procès des assassins de la rue des Rosiers en fait partie", estiment dans le JDD Mes Ariel Goldmann, Alain Jakubowicz, David Père et Francis Szpiner, autres avocats de parties civiles.

Ils jugent "également indispensable que les victimes de cet attentat puissent être reconnues dans leur statut de victimes d'acte de terrorisme".

jpa/mk/lbx/dch

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AUG 6

Loire: une nourrice incarcérée après le décès d'un bébé "secoué" #

8/6/2022, 5:28 PM
Saint-Étienne, FRA

La nourrice d'une fillette de six mois, décédée du syndrome du bébé secoué, a été mise en examen et écrouée, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Saint-Etienne.

"L'assistante maternelle agréée domiciliée à L'Horme (Loire) a été présentée le week-end dernier à un juge d'instruction, qui l'a mise en examen pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et placée en détention provisoire", a déclaré à l'AFP le procureur adjoint de la République de Saint-Etienne, André Merle, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

Le 26 juillet dernier, vers 17H00, la suspecte avait alerté le père de la fillette de six mois, en période d'adaptation chez elle, de la dégradation de l'état de santé du bébé.

Hospitalisé, ce dernier était décédé deux jours plus tard à l'hôpital. L'autopsie de l'enfant avait montré qu'il avait succombé au syndrome du bébé secoué.

En outre, une vidéo réalisée par la mère de la fillette à l'intention du père, au moment de la déposer chez la nourrice, le matin du 26 juillet, avait montré l'enfant en bonne santé, selon le magistrat.

DM/dfa/mpm

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AUG 6

Essonne: hommage à un jeune de 17 ans roué de coups à mort #

8/6/2022, 5:23 PM
Fleury-Mérogis, FRA

Près de 200 personnes ont marché samedi à Fleury-Mérogis (Essonne) en hommage à Lucas, garçon de 17 ans "qui n'aimait pas les embrouilles" selon son entourage, roué de coups à mort par plusieurs jeunes fin juillet, en pleine rue.

Regroupés dans l'après-midi dans le parc de la Greffière, ces habitants étaient souvent vêtues de T-shirts à l'effigie du jeune souriant - originaire de Fleury-Mérogis et de famille réunionnaise. Ils ont déambulé jusqu'au lieu où il avait été agressé, un bout de trottoir devant une papeterie-tabac en briques, a constaté une journaliste de l'AFP.

Ce jour-là, le mardi 27 juillet, Lucas allait "voir un copain", a raconté son oncle, la voix brisée, lors d'une prise de parole publique. Il est décédé "à cause de quelques individus qui ont voulu coûte que coûte prendre la vie de quelqu'un de Fleury-Mérogis", a-t-il poursuivi, anonymement et ne souhaitant pas parler à la presse.

Grièvement blessé à la tête et en état de mort cérébrale après l'attaque par une bande de jeunes d'Evry, l'adolescent est mort le lendemain, mercredi, à 23H00.

Ce mardi-là, plusieurs affrontements avaient eu lieu à Fleury-Mérogis dont une rixe ayant opposé des jeunes de la ville à une bande rivale venue d'Evry, se soldant par l'hospitalisation d'un protagoniste. Lucas a pu être agressé lors d'un "match retour", une expédition punitive menée plus tard dans la soirée du mardi pour venger le jeune d'Evry blessé.

Une information judiciaire pour homicide volontaire en bande organisée et violences aggravées a été ouverte par le parquet d'Evry.

Lors de la "marche blanche", les habitants paraissaient sonnés par le déchaînement de violence ayant pris la vie d'un jeune sans histoire, au casier judiciaire vierge, qui "ne traînait pas dehors", a raconté à l'AFP Christelle, une voisine du quartier des Aunettes ne souhaitant pas donner son nom. "Il allait à la messe, c'était un enfant de choeur", s'est aussi souvenue une retraitée, Geneviève Juraver.

Un jeune homme "fier d'avoir eu son bac, qui voulait passer son permis et des concours" pour travailler dans l'aide à la personne, a décrit son oncle, pour qui "ce n'est pas concevable qu'on ne puisse pas se balader dans une petite ville comme Fleury".

L'Essonne, au sud de Paris, est le théâtre régulier d'affrontements parfois très violents entre jeunes de cités ou de villes rivales, même si l'origine de cette concurrence reste souvent nébuleuse.

En 2020, un quart des rixes recensées en France a ainsi eu lieu dans ce département. En 2021, trois jeunes, dont deux de 14 ans, y ont été tués.

ola/lbx/dch

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AUG 6

Carcassonne: mise en examen du fuyard qui avait heurté un policier #

8/6/2022, 3:39 PM
Carcassonne, FRA

Un homme qui avait heurté un policier en tentant de fuir un contrôle de police fin juin à Carcassonne avant d'être grièvement blessé a été mis en examen pour tentative d'homicide, a-t-on appris auprès du parquet de Narbonne samedi.

Le 23 juin, le chauffard d'une quarantaine d'années s'était engagé dans une course poursuite dans les rues étroites du centre de Carcassonne. Il avait légèrement blessé un policier.

Le conducteur avait lui été grièvement touché par arme à feu. Sa famille avait alors porté plainte auprès du parquet de Carcassonne pour coups et blessures volontaires. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait alors été saisie.

A son réveil, après 40 jours dans le coma, il a été présenté au parquet mardi sur son fauteuil roulant, sous oxygène, relate son avocat Franck Alberti.

Mis en examen pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", cet homme a été placé sous contrôle judiciaire, avant d'être de nouveau hospitalisé au CHU de Purpan, à Toulouse, en raison d'une forte fièvre inexpliquée. Il n'a pas pu être entendu sur les faits en raison de son état.

Le parquet, qui avait requis son placement en détention provisoire, a fait appel.

La famille de l'homme, s'appuyant sur une vidéo de l'interpellation tournée par un riverain, affirmait fin juin qu'il a été touché par les tirs alors qu'il était déjà sorti de son véhicule.

L'IGPN de Marseille avait alors été saisie du chef de "violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique".

cor-fby/ap/dch

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AUG 6

Val-de-Marne: un homme poignardé à mort en pleine rue, un suspect en garde à vue #

8/6/2022, 12:34 PM
Créteil, FRA

Un suspect était samedi en garde à vue après l'agression mortelle au couteau d'un homme en pleine rue, vendredi soir à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), a indiqué le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP et confirmant une information de Valeurs Actuelles.

La victime a été grièvement blessée par arme blanche, vers 20H00, et son pronostic vital était engagé, a précisé une source policière à l'AFP. Il a ensuite été déclaré mort.

Le suspect interpellé était "manifestement en état d'alcoolémie", probablement sans-domicile-fixe et avec "une problématique +psy+ potentielle", a détaillé une source proche du dossier à l'AFP.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des passants abasourdis, circulant autour d'une tache et des éclaboussures de sang sur le trottoir, à côté d'affaires personnelles abandonnées.

Une enquête de flagrance du chef d'homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Créteil, a déclaré ce dernier.

ola-sm/lbx/dch

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AUG 6

Pyrénées-Atlantiques : découverte d'explosifs dans une "probable ancienne cache de l'ETA" #

8/6/2022, 12:29 PM
Bordeaux, FRA

Cinq bidons d'explosifs, constituant probablement une "ancienne cache" de l'organisation séparatiste basque ETA, ont été découverts fin juillet à Accous, une commune de montagne dans le Béarn, a indiqué samedi le parquet de Pau.

Ces vieux explosifs, découverts le 29 juillet par un agriculteur dans un muret de pierres bordant une parcelle isolée de cette commune de la vallée d'Aspe, ont été ensuite "enlevés" par une équipe de démineurs, a ajouté la procureure de la République de Pau Cécile Gensac, confirmant une information du journal Sud-Ouest.

Selon le maire d'Accous Dany Barraud, qui s'est rendu sur place le soir de la découverte, la mention "nitrate d'ammonium" et le poids étaient inscrits en basque sur l'ensemble des "jerricans", évalués à une trentaine de kilos chacun.

Cette "probable ancienne cache de l'ETA" selon le parquet, se trouve "dans un espace où les gens laissent leur véhicule pour les randonnées ou les estives", un secteur "écobué régulièrement, ce qui aurait pu être beaucoup plus grave en cas d'écobuage mal maîtrisé", a expliqué le maire à l'AFP.

Le parquet de Pau s'est dessaisi de l'enquête a profit du Parquet national anti-terroriste.

Créée en 1959 sous la dictature espagnole de Franco, l'ETA est accusée d'avoir tué au moins 853 personnes durant quatre décennies de violences au nom de l'indépendance du Pays basque.

En 2018, l'organisation a annoncé son auto-dissolution, après avoir déposé les armes.

tsq/dch

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AUG 6

Quatre jeunes tués sur la route à Bayonne: enquête pour homicide involontaire #

Une information judiciaire pour "homicide involontaire contre X" a été ouverte début août après la mort de quatre jeunes dans un accident de voiture mi-avril à Bayonne, a indiqué samedi le parquet.

Quatre hommes âgés de 20 et 21 ans originaires de Dordogne, occupants d'une même voiture, avaient trouvé la mort après une sortie de route et un choc contre arbre le samedi 16 avril à l'aube, lors du week-end de la Foire au jambon de Bayonne, un grand rassemblement festif et populaire de la ville basque.

Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte après la découverte de traces sur la voiture des victimes, qui impliquerait la présence d'un véhicule tiers à l'origine de la sortie de route, a indiqué le parquet de Bayonne, confirmant une information de France Bleu Pays basque.

Au printemps, la première piste des enquêteurs mettait en avant la vitesse excessive et le taux d'alcoolémie positif du conducteur de la voiture des victimes.

"Aucune de ces deux hypothèses n'est complétement exclue", a ajouté le parquet de Bayonne.

tsq/npk

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AUG 6

Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #

8/6/2022, 9:20 AM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif historique de Paris, attribué au groupe palestinien extrémiste d'Abou Nidal, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix".

Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis mis en examen (ndlr, inculpé) pour assassinats et tentatives d'assassinats et placé en détention provisoire.

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des auteurs de l'attentat.

Le 9 août 1982, un commando de trois à cinq hommes était arrivé, en deux groupes, rue des Rosiers dans le quartier du Marais.

Le premier avait jeté une grenade en direction du restaurant Jo Goldenberg, où se trouvaient une cinquantaine de personnes, et le second avait pénétré dans l'établissement et ouvert le feu.

Quelques instants plus tard, les assaillants remontaient en courant la rue des Rosiers, tirant sur des passants affolés, qui cherchaient désespérément un refuge et couraient en tous sens en hurlant.

L'attentat, qui a fait six morts et 22 blessés, a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

- "Limbes de l'Histoire" -

Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.

"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", pointent ses avocats, Mes Bruno Gendrin et Romain Ruiz.

"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'Histoire", avancent-ils.

Aîné de huit enfants, Abou Zayed est né en 1958 en Cisjordanie, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981 et part dans un camp d'entraînement en Syrie, selon son récit résumé dans des éléments de l'enquête consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il dit avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien en savoir.

Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.

- Trois témoignages "concordants" -

Selon Me Ruiz, Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'a jamais mis les pieds en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir fait partie du commando.

Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 lors de ses différents interrogatoires.

Les magistrats s'appuient également sur des notes du renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres du groupe Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.

Deux évoquent Abou Zayed comme membre du commando; l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, le décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation, tombée en désuétude après la mort de son chef à Bagdad en 2002.

Pour la chambre de l'instruction, qui a validé sa mise en examen, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer leurs témoignages, par ailleurs "concordants".

Les juges pensent également avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises l'extradition de ses ressortissants.

Les chances pour qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Me Avi Bitton, avocat de parties civiles qui "attendent désespérément" la tenue d'un procès.

"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Mes Pauline Manesse et Gérard Chemla, avocats d'une famille et de la Fédération nationale des attentats et des victimes d'accidents collectifs.

A la veille d'une cérémonie de commémoration de l'attentat, ils appellent à des "actions concrètes de la part des acteurs politiques français mais aussi internationaux" pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.

jpa/mk/or/at/bpi

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AUG 6

Le 9 août 1982, l'attentat de la rue des Rosiers #

8/6/2022, 7:02 AM
Paris, FRA

Il y a 40 ans, le 9 août 1982, un commando attaquait le restaurant casher "Jo Goldenberg", en plein quartier juif de Paris, rue des Rosiers, faisant six morts et vingt-deux blessés.

Il est 13H15 ce 9 août. Une cinquantaine de personnes sont présentes dans le restaurant, situé dans une petite rue très passante du vieux quartier juif de Paris, dans le IVe arrondissement.

Un commando de trois à cinq hommes arrive rue des Rosiers, en deux groupes.

Le premier groupe jette une grenade en direction du restaurant. Le second pénètre dans l'établissement et ouvre le feu avec des pistolets-mitrailleurs "WZ-63" de fabrication polonaise.

Quelques instants plus tard, les assaillants remontent en courant la rue des Rosiers. Ils tirent sur des passants affolés, qui cherchent désespérément un refuge et courent en tous sens en hurlant. Des corps ensanglantés gisent sur les trottoirs et la chaussée.

Au total, cette attaque qui aura duré trois minutes fait six morts et 22 blessés.

En France, où l'on a encore en mémoire l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic (4 morts le 3 octobre 1980), le choc est immense.

Le président François Mitterrand interrompt ses vacances dans le Sud-Ouest et assiste le soir même du drame à un office organisé dans la synagogue de la rue Pavée, toute proche de la rue des Rosiers. Il sera conspué par une centaine de manifestants.

Le restaurant baptisé du nom de son propriétaire, Jo Goldenberg, lieu emblématique de la vie communautaire juive parisienne, devient un symbole du terrorisme antisémite international.

Le Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, un groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), est très vite soupçonné. Mais pendant des années, l'enquête ne connaît pas d'avancée notable.

Abou Nidal, de son vrai nom Sabri al-Banna, meurt à Bagdad en 2002, à 65 ans. Un suicide selon les autorités irakiennes, "assassiné" par les services secrets irakiens, selon son groupe.

En 2015, des mandats d'arrêt internationaux sont délivrés contre quatre hommes soupçonnés de responsabilités dans l'attentat et vivant en Cisjordanie, en Jordanie et en Norvège.

La justice jordanienne refuse à plusieurs reprises d'extrader ses deux ressortissants concernés, d'origine palestinienne.

Le seul suspect à ce jour aux mains de la justice française est un Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, Abou Zayed, soupçonné d'avoir été l'un des tireurs et extradé le 4 décembre 2020 par la Norvège.

doc-paj/ber/lbx/mpm

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AUG 6

Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #

Etait-il un "Palestinien militant" ou un "exécutant" du groupe Abou Nidal? Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers à Paris, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix".

Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis lors mis en examen pour assassinats et tentatives d'assassinats et placé en détention provisoire.

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des tireurs de l'attentat. Au total six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier juif historique du Marais à Paris.

L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

- "Limbes de l'Histoire" -

Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.

"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", pointent ses avocats Mes Bruno Gendrin et Romain Ruiz.

"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'Histoire", avancent-ils. "La justice antiterroriste ne consiste pas à faire plaisir à la société, aux victimes ou à leurs ayants droit, elle est là pour mettre de la raison là où il n'y en a plus".

Aîné de huit enfants, Abou Zayed est né en 1958 en Palestine, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981, et part dans un camp d'entraînement en Syrie, près de Damas, pendant plusieurs mois, selon son récit résumé dans des éléments de l'enquête consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il raconte avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien vouloir en savoir.

Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.

- Trois témoignages "concordants" -

Selon Me Ruiz, Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'a jamais mis les pieds en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir fait partie du commando.

Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 lors de ses différents interrogatoires.

Les magistrats s'appuient également sur des notes du renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres d'Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.

Deux évoquent Abou Zayed comme membre du commando; l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, le décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation.

Pour la chambre de l'instruction, qui a validé sa mise en examen, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer leurs témoignages, par ailleurs "concordants".

Les juges pensent également avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises leur extradition.

Les chances pour qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Me Avi Bitton, avocat de parties civiles qui "attendent désespérément" la tenue d'un procès.

"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Mes Pauline Manesse et Gérard Chemla, avocats d'une famille et de la Fédération nationale des attentats et des victimes d'accidents collectifs.

A la veille de la célébration du 40e anniversaire de l'attentat, en présence du ministre de la Justice, ils appellent à des "actions concrètes de la part des acteurs politiques français mais aussi internationaux" pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.

jpa/mk/or

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AUG 5

Meurtre à la prison d'Avignon: deux co-détenus mis en examen #

Deux hommes soupçonnés d'avoir participé au meurtre d'un détenu de 22 ans, tué mercredi d'un coup de couteau au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet lors d'une promenade de prisonniers du quartier disciplinaire, ont été mis en examen vendredi, a-t-on appris de source judiciaire.

Le premier, âgé de 19 ans, soupçonné d'être l'auteur du coup mortel porté avec un couteau en céramique, a été mis en examen pour "homicide volontaire". Il a reconnu les faits durant son placement en garde à vue, a confirmé à l'ADP la procureure d'Avignon.

Le second dont l'âge n'a pas été précisé a été mis en examen pour "complicité d'homicide volontaire", a-t-on ajouté de même source sans fournir de précisions sur le mobile des agresseurs. Les deux hommes ont été placés en détention pour ces faits.

Interrogé mercredi après le drame par l'AFP, le syndicat Force ouvrière (FO) avait expliqué qu'"une violente bagarre" avait éclaté entre détenus et que l'un d'eux avait été "poignardé".

La procureure d'Avignon, Florence Galtier, avait précisé à l'AFP que seulement six détenus du quartier disciplinaire se trouvaient dans la cour lorsque l'un d'eux avait reçu un coup de couteau fatal. Entendus en garde à vue, les trois autres co-détenus, mis hors de cause, ont pu réintégrer la prison avignonnaise.

"Les surveillants n'avaient pas hésité à rentrer dans la cour pour extraire la victime afin de lui prodiguer les premiers soins, en vain car elle est décédée des suites de ses blessures", avait précisé FO.

"C'est un drame absolu, la mort d'un jeune homme est toujours un drame" avait déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti le jour des faits lors d'un point presse en marge d'un déplacement à Marseille.

pr/mpm

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AUG 5

Un suspect écroué après un tir de paint-ball sur un policier à Saint-Brieuc #

8/5/2022, 6:15 PM
Rennes, FRA

Un homme âgé de 25 ans a été placé en détention provisoire vendredi avant son jugement en septembre pour avoir blessé à l'oeil un policier d'une bille de paint-ball en juillet, a-t-on appris auprès du parquet de Saint-Brieuc.

Déjà condamné pour des faits "de violences, outrages et rébellion", l'auteur présumé s'est "rendu de lui-même à la police le 3 août" après avoir été confondu par les "investigations techniques et les témoignages recueillis auprès de ses proches" mais il ne "reconnaît pas son implication", selon le procureur de la République Nicolas Heitz.

"Dans le cadre d'une comparution à délai rapproché, il est convoqué le 23 septembre 2022" pour être jugé, pouvait-on lire dans ce communiqué de M. Heitz.

Il répondra "de l'infraction de violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et avec usage ou menace d'une arme", lui faisant encourir une peine de 10 ans d'emprisonnement.

Le tir de paint-ball a eu lieu lors d'un contrôle routier à Saint-Brieuc dans la soirée du 22 juillet.

Les deux équipages de police s'apprêtaient à reprendre la route après minuit lorsqu'un policier a reçu une bille de peinture au visage, le blessant à l'oeil gauche. Un médecin légiste avait alors estimé son interruption totale de travail à 10 jours.

L'enquête confiée au commissariat de police de Saint-Brieuc a donné lieu à des perquisitions dans les quatre appartements susceptibles d'avoir hébergé le tireur, dont l'un était "loué par une personne dont le compagnon avait pratiqué le paint-ball", a précisé M. Heitz.

Activement recherché, il s'était finalement rendu à la police. Placé en garde à vue, il a été déféré vendredi et écroué.

mac/mb/bow

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AUG 5

Le père de Sébastien Raoult, incarcéré au Maroc, en appelle désormais à Emmanuel Macron #

8/5/2022, 5:13 PM
Strasbourg, FRA

Le père de Sébastien Raoult, un Français suspecté de cybercriminalité envers des entreprises américaines et incarcéré depuis deux mois au Maroc, a adressé vendredi une lettre ouverte au président Emmanuel Macron, "garant de l'autorité judiciaire".

"Je vous demande officiellement de veiller à ce qu'aucune autorité judiciaire, ministérielle ou étrangère, ne vienne entraver le travail des procureurs ni ne cherche à les influencer dans leurs décisions", écrit notamment Paul Raoult au président de la République.

Les autorités américaines réclament au Maroc l'extradition de son fils Sébastien, un étudiant de 21 ans originaire d'Epinal, pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité visant des entreprises, américaines notamment. Selon L'Obs, Microsoft en ferait partie.

Ce dernier est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Il encourrait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis s'il était déclaré coupable des faits qui lui sont imputés, selon son avocat, Me Philippe Ohayon.

"La diplomatie, les relations internationales ou le risque de froisser une puissance étrangère ne doit pas prévaloir sur la décision d'un juge", estime le père de famille dans cette missive envoyée à l'Elysée et partagée sur son compte Facebook.

Il affirme également qu'une "enquête a été diligentée en France sous commission rogatoire d'un juge français, dans le cadre d'une demande américaine d'entraide internationale", se disant "inquiet sur le fait que les Etats-Unis puissent s'ingérer sur une enquête française".

En parallèle, Me Ohayon a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait auparavant dans les Vosges.

"Nous voulons une ouverture d'enquête qui sans doute débouchera sur une demande d'extradition", espère aujourd'hui son père.

Après un premier refus, le procureur d'Epinal avait confirmé mardi soir à l'AFP avoir reçu de l'avocat de nouveaux éléments qui "vont également être étudiés".

Egalement interpellé par M. Raoult, Eric Dupont-Moretti avait expliqué mercredi que son ministère n'avait "pas la possibilité" d'intervenir "à ce stade" dans cette affaire.

"La justice marocaine est une justice souveraine et indépendante", avait-il fait valoir, convenant toutefois que l'affaire "nous concerne puisqu'il s'agit d'un ressortissant français extrêmement jeune qui encourt aux États-Unis (...) de très lourdes peines de prison".

ari-jpa/ha/or

MICROSOFT

META

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AUG 5

Le PDG de Paprec, mis en examen pour corruption, autorisé à diriger son groupe à l'international #

La cour d'appel de Paris a modifié le contrôle judiciaire de Jean-Luc Petithuguenin, mis en examen dans une enquête à Paris sur des soupçons de corruption, lui permettant de diriger à nouveau le groupe Paprec à l'international, a-t-on appris vendredi de sources proches.

Le patron du spécialiste du traitement et de la valorisation des déchets avait été mis en examen fin mai dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en 2020 pour "favoritisme", "corruption", "prise illégale d'intérêts" et "entente illicite".

Il avait fait appel de son contrôle judiciaire lui interdisant de diriger son groupe et ses 12.500 salariés.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a modifié son contrôle judiciaire le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire, confirmant une information du Parisien.

Il lui est toujours interdit de diriger les sociétés françaises du groupe Paprec, mais pas le pôle étranger, ont expliqué les sources proches.

M. Petithuguenin "reprend donc à compter du 1er août la présidence de Paprec International qui opère dans dix pays", selon un communiqué transmis à l'AFP.

"Paprec est totalement étranger à toute affaire de corruption, d'entente ou de favoritisme et j'espère obtenir la levée complète de mon contrôle judiciaire aussitôt après que le juge d'instruction aura pu entendre mes explications", précise dans ce communiqué M. Petithuguenin.

Dans cette affaire, le maire LR de Compiègne et ancien sénateur Philippe Marini a été mis en examen le 1er juin pour favoritisme, corruption passive et prise illégale d'intérêt.

Au moins deux autres personnes sont également poursuivies dans ce dossier financier portant sur l'attribution de deux marchés publics dans le secteur du traitement des déchets.

Dans un entretien au Parisien mi-juin, M. Petithuguenin avait expliqué que le juge d'instruction s'intéressait "principalement" à deux marchés publics remportés par son groupe, dont l'un pour la construction d'un centre de traitement de déchets dans l'Oise.

Il est soupçonné d'avoir "sponsorisé le concours hippique de la femme" de Philippe Marini "à hauteur de 10.000 puis 15.000 euros", avait-il précisé, se défendant de toute pratique illégale.

De son côté, M. Marini, qui dirige le syndicat mixte du département de l'Oise (SMDO) chargé du traitement des déchets d'une partie du département, avait assuré qu'aucun soupçon d'enrichissement personnel n'avait "été exprimé" par la justice.

Paprec, actuel numéro 3 français des déchets et de la valorisation énergétique et leader dans le recyclage, a réalisé en 2021 plus de 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

mk/lbx/it

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AUG 5

Attentats de Trèbes et Carcassonne en 2018: procès requis pour une femme et six hommes #

8/5/2022, 4:06 PM
Paris, FRA

Les attentats meurtriers de Trèbes et Carcassonne en 2018 avaient été marqués par le courage du gendarme Arnaud Beltrame, égorgé par l'assaillant. Le parquet antiterroriste requiert que sept personnes, de l'entourage de l'auteur - tué à l'époque - soient jugées par la cour d'assises spéciale.

Le matin du 23 mars 2018, Radouane Lakdim, 25 ans, vole une voiture à Carcassonne. Armé, il tue le passager de 61 ans et blesse le conducteur de 26 ans.

Il tire ensuite sur un groupe de CRS (compagnies républicaines de sécurité) à proximité de leur caserne, blessant l'un d'eux, avant de rejoindre un supermarché Super U à Trèbes (Aude).

Se présentant comme un soldat du groupe Etat islamique et criant "Allah Akbar", il tue un boucher et un client. Il égorge ensuite le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame qui s'était livré à la place d'une otage, avant d'être lui-même tué sur place par le GIGN.

Dans ses réquisitions, signées vendredi et consultées par l'AFP, le parquet national antiterroriste (Pnat) considère que les attaques de Radouane Lakdim, délinquant de droit commun fiché en raison de sa radicalisation, "ont été inspirées par la propagande mortifère" et les "appels répétés au jihad global" des organisations jihadistes.

L'EI avait revendiqué ces attaques, une revendication jugée "opportuniste" par l'accusation: les investigations n'ont pas établi de contacts entre Radouane Lakdim et l'organisation, ni de complice ou de co-auteur.

Au terme de quatre ans d'investigations, le Pnat demande qu'une femme et six hommes, âgés de 24 à 33 ans et appartenant à l'entourage de l'auteur soient jugés par la cour d'assises spéciale pour leur aide matérielle ou intellectuelle.

Le parquet antiterroriste requiert que la petite amie et le plus proche ami de assaillant, Marine P., 24 ans, et Samir M., 27 ans, comparaissent pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle".

La jeune femme, "ardente défenseur du jihad", "partageait la même vision radicale de la religion que Radouane Lakdim" qu'elle fréquentait depuis plusieurs années. Pour l'accusation, elle savait qu'il projetait de passer à l'acte, ce qu'elle a contesté lors de sa garde à vue.

Samir M. était "le plus proche ami" de l'auteur. Ensemble, "ils traînaient" dans le quartier Ozanam de Carcassonne, faisaient du sport et du trafic de stupéfiants. "Pourtant éclairé sur la dangerosité de Radouane Lakdim", il l'a conduit dans une armurerie pour qu'il achète un poignard deux semaines avant les faits, souligne l'accusation.

- Suivi "mis en sommeil" -

Sofian B., 24 ans et déjà condamné quand il était mineur pour avoir projeté de se rendre en zone irako-syrienne en 2017, devra être jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim, considère le Pnat.

Il avait échangé avec lui sur un forum de discussion acquis à l'idéologie jihadiste, notamment sur l'interprétation de publications religieuses. Pour le Pnat, le jeune homme "a oeuvré au projet mortifère de l'assaillant" et lui a fourni "des arguments religieux justifiant un passage à l'acte meurtrier".

Le parquet antiterroriste réclame que deux autres hommes soient jugés pour "non-dénonciation de crime terroriste". L'un deux, beau-frère de l'auteur, est aussi accusé d'avoir nettoyé le domicile des Lakdim, emmenant un sac volumineux avec lui avant une perquisition des policiers.

"En matière de terrorisme, la justice déraisonne car il est incompréhensible que mon client soit renvoyé devant une cour d'assises et qu'il soit encore détenu", a réagi auprès de l'AFP son avocate, Me Emmanuelle Franck.

"Nous ne savons toujours pas ce qui lui est matériellement reproché à part le fait d'être le beau-frère de Lakdim", a-t-elle ajouté.

Deux autres hommes sont sous la menace d'un procès, notamment pour détention d'armes.

Le parquet sollicite en revanche un non-lieu pour un informateur des renseignements, soupçonné d'avoir fourni des armes à l'assaillant.

Les investigations ont révélé qu'il avait signalé la radicalisation de Radouane Lakdim en 2014, puis son "intensification". Une note de janvier 2018 "ne mentionne pourtant aucun élément d'inquiétude et conclut à la mise en sommeil de son suivi", relève le Pnat.

Il revient désormais aux juges d'instruction d'ordonner ou non un procès aux assises en suivant ou non les qualifications du parquet antiterroriste.

Les autres avocats contactés n'ont pas répondu ou n'ont pas souhaité réagir.

mk/jpa/or

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AUG 5

Une femme soupçonnée d'avoir maquillé le meurtre de son mari dans la Loire #

8/5/2022, 3:44 PM
Saint-Étienne, FRA

Une comptable de 55 ans suspectée d'avoir maquillé en accident le meurtre de son mari à Usson-en-Forez (Loire) a été mise en examen vendredi pour "meurtre sur conjoint", a indiqué le parquet de Saint-Etienne.

Cette femme a été "placée en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD)" à l'issue de 48 heures de garde à vue, a précisé le procureur-adjoint de la République de Saint-Etienne, André Merle, ajoutant qu'elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité.

La suspecte, comptable auprès d'un ascensoriste stéphanois, avait été placée en garde à vue mercredi par la gendarmerie à sa sortie du service psychiatrie du CHU de Saint-Etienne où elle avait été admise durant la nuit du 19 au 20 juillet, dans les heures qui ont suivi le drame.

La quinquagénaire avait évoqué "un accident" pour expliquer les circonstances du décès de son mari, âgé de 54 ans. Elle affirmait avoir "dans un premier temps pensé avoir percuté un mouton" dans un pré du domicile familial.

L'enquête confiée à la Brigade de recherches de Montbrison (Loire), ainsi que les expertises et l'autopsie ordonnées par le parquet ont remis en cause sa version.

"Selon les deux médecins légistes requis, la victime a été percutée à deux reprises, d'abord à hauteur de la hanche gauche, puis à hauteur de la tête avant que la voiture ne lui roule dessus", a expliqué le parquet stéphanois.

L'homme, père de ses trois enfants, dont elle vivait séparée, était employé chez un fabricant de cartes électroniques. Il avait succombé à ses blessures à l'arrivée des sapeurs-pompiers.

dm/cca/or

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AUG 5

La justice administrative suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen #

8/5/2022, 3:10 PM
Paris, FRA

La justice administrative a suspendu vendredi en urgence l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen vers le Maroc, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale", une décision dont le ministère de l'Intérieur a immédiatement annoncé faire appel.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.

Le jugement du tribunal administratif de Paris, dont l'AFP a obtenu une copie, a estimé que les propos de l'imam lors d'une conférence en 2018 selon lesquels un homme ne devait pas laisser sa femme sortir seule du foyer constituaient bien "des actes de provocation (...) à la discrimination envers les femmes".

Mais ce seul motif "ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a-t-il conclu.

Son avocate Lucie Simon a salué auprès de l'AFP "une victoire du droit", tandis que le ministre a annoncé faire appel devant le Conseil d'Etat, se disant dans un communiqué "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".

M. Darmanin "est plus déterminé que jamais" à l'expulser, a commenté auprès de l'AFP une source proche du gouvernement, en rappelant son intention de légiférer pour y parvenir par le biais notamment du projet de loi immigration.

Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".

- "Décision mesurée" -

"Par suite, la condition de l'urgence étant satisfaite compte tenu de l'imminence de l'expulsion, (...) il y a lieu de suspendre la décision portant retrait de son titre de séjour et celle fixant le pays de renvoi", ajoute le jugement.

Le tribunal demande également au ministère de l'Intérieur de délivrer à M. Iquioussen "une autorisation provisoire de séjour dans le délai de trois jours" et de procéder "au réexamen" de sa situation d'ici à trois mois.

Cette juridiction administrative se prononçait sur un "référé-liberté" déposé mardi par l'avocate de Hassan Iquioussen, une procédure d'urgence prévue lorsqu'on estime qu'une décision de l'administration porte atteinte de manière grave et illégale à une liberté fondamentale.

"M. Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a réagi Me Simon, saluant "une décision mesurée et salutaire", le tribunal ayant notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine".

Le tribunal a de même jugé que les pièces du dossier n'établissaient pas que l'imam ait "réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014", ni qu'il ait encouragé "son auditoire au séparatisme".

L'avocate a ajouté avoir saisi le tribunal administratif d'une requête au fond.

"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi pour l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen. "Il n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a-t-il ajouté, affirmant ignorer où se trouvait son père. Ce dernier n'est plus rattaché à une mosquée mais prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, "là où on lui demande", a-t-il précisé.

Né à Denain et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme avoir renoncé à 17 ans sous l'influence de son père à la nationalité française et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), également saisie par Me Simon, avait refusé jeudi de suspendre l'expulsion, expliquant qu'elle n'accordait des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant était exposé "à un risque réel de dommages irréparables".

abb-obo-sm-cab/cb/or

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AUG 5

Attentats de Trèbes et Carcassonne en 2018: procès requis pour une femme et six hommes #

Le parquet antiterroriste a requis vendredi le renvoi devant la cour d'assises spéciale d'une femme et six hommes appartenant à l'entourage de l'auteur des attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018, qui avaient fait quatre morts dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Les investigations, qui ont duré quatre ans, ont conclu que l'assaillant, Radouane Lakdim - tué sur place - avait agi sans complice mais bénéficié d'une aide logistique et intellectuelle dans la préparation de ses attaques, marquées par le geste courageux d'Arnaud Beltrame. Le gendarme, âgé de 45 ans, s'était livré comme otage à la place d'une femme avant d'être égorgé.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) requiert que la petite amie et le plus proche ami de l'assaillant, Marine P., 24 ans, et Samir M., 27 ans, soient jugés pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Sofian B., aujourd'hui âgé de 24 ans et déjà condamné quand il était mineur pour avoir projeté de se rendre en zone irako-syrienne en 2017, devra lui être jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim, estime le Pnat.

Dans ses réquisitions, consultées par l'AFP, le parquet antiterroriste réclame que deux autres hommes soient jugés pour "non-dénonciation de crime terroriste". L'un deux, beau-frère de l'auteur, devra aussi être jugé pour avoir nettoyé le domicile des Lakdim, emmenant un sac volumineux avec lui, avant une perquisition des policiers, considère le Pnat.

Deux autres suspects devront être jugés pour des délits connexes notamment la détention d'armes, demande le Pnat.

Le parquet sollicite en outre un non-lieu pour un informateur des renseignements, mis en examen depuis 2019 pour participation à une association de malfaiteurs terroristes criminelle.

Il revient désormais aux juges d'instruction d'ordonner ou non un procès aux assises en suivant ou non les qualifications retenues par le parquet antiterroriste.

Délinquant de droit commun fiché en raison de sa radicalisation, Radouane Lakdim avait volé une voiture à Carcassonne le matin du 23 mars 2018. Armé, il avait tué le passager de 61 ans, et blessé le conducteur de 26 ans.

Il avait ensuite tiré sur un groupe de CRS (compagnies républicaines de sécurité) à proximité de leur caserne, blessant l'un d'eux, avant de rejoindre un supermarché Super U à Trèbes. Se présentant comme un soldat du groupe Etat islamique et criant "Allah Akbar", il avait tué un boucher, un client puis le lieutenant-colonel Beltrame.

L'EI avait revendiqué ces attaques dans l'après-midi, une revendication jugée "opportuniste" par l'accusation. Les investigations n'ont pas établi que Radouane Lakdim avait eu des contacts avec l'organisation avant de passer à l'acte.

mk/jpa/lbx/or

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AUG 5

Attentats de Trèbes et Carcassonne en 2018: procès requis pour une femme et six hommes #

Le parquet antiterroriste a requis vendredi le renvoi devant la cour d'assises spéciale d'une femme et six hommes appartenant à l'entourage de l'auteur des attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018, qui avaient fait quatre morts dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Les investigations, qui ont duré quatre ans, ont conclu que l'assaillant, Radouane Lakdim - tué sur place - avait agi sans complice mais bénéficié d'une aide logistique et intellectuelle dans la préparation de ses attaques, marquées par le geste courageux d'Arnaud Beltrame. Le gendarme, âgé de 45 ans, s'était livré comme otage à la place d'une femme avant d'être égorgé.

mk/jpa/lbx/or

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AUG 5

La justice administrative suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen #

8/5/2022, 1:23 PM
Paris, FRA

La justice administrative a suspendu vendredi en urgence l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen vers le Maroc, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale", une décision dont le ministère de l'Intérieur a immédiatement annoncé faire appel.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.

Le jugement du tribunal administratif de Paris, dont l'AFP a obtenu une copie, a estimé que les propos de l'imam lors d'une conférence en 2018 selon lesquels un homme ne devait pas laisser sa femme sortir seule du foyer constituaient bien "des actes de provocation (...) à la discrimination envers les femmes".

Mais ce seul motif "ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a-t-il conclu.

Son avocate Lucie Simon a salué auprès de l'AFP "une victoire du droit", tandis que le ministre de l'Intérieur a annoncé son intention de faire appel devant le Conseil d'Etat, se disant dans un communiqué "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".

Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".

- "Décision mesurée" -

"Par suite, la condition de l'urgence étant satisfaite compte tenu de l'imminence de l'expulsion, (...) il y a lieu de suspendre la décision portant retrait de son titre de séjour et celle fixant le pays de renvoi", ajoute le jugement.

Le tribunal demande également au ministère de l'Intérieur de délivrer à M. Iquioussen "une autorisation provisoire de séjour dans le délai de trois jours" et de procéder "au réexamen" de sa situation d'ici à trois mois.

Cette juridiction administrative se prononçait sur un "référé-liberté" déposé mardi par l'avocate de Hassan Iquioussen, une procédure d'urgence prévue lorsqu'on estime qu'une décision de l'administration porte atteinte de manière grave et illégale à une liberté fondamentale.

"M. Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a réagi Me Simon, saluant "une décision mesurée et salutaire", le tribunal ayant notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine".

Le tribunal a de même jugé que les pièces du dossier n'établissaient pas que l'imam ait "réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014", ni qu'il ait encouragé "son auditoire au séparatisme".

L'avocate a ajouté avoir saisi le tribunal administratif d'une requête au fond.

"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi pour l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen. "Il n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a-t-il ajouté, affirmant ignorer où se trouvait son père. Ce dernier n'est plus rattaché à une mosquée mais prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, "là où on lui demande", a-t-il précisé.

Né à Denain et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme avoir renoncé à 17 ans sous l'influence de son père à la nationalité française et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), également saisie par Me Simon, avait refusé jeudi de suspendre l'expulsion, expliquant qu'elle n'accordait des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant était exposé "à un risque réel de dommages irréparables".

abb-obo-sm-cab/cb/or

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AUG 5

France: la justice suspend l'expulsion d'un imam vers le Maroc #

8/5/2022, 1:16 PM
Paris, FRA

La justice française a suspendu vendredi l'expulsion vers le Maroc d'un imam, réputé proche des Frères musulmans et accusé notamment d'antisémitisme, réclamée par le ministre français de l'Intérieur, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale".

Sitôt connue la décision du tribunal, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé son intention de faire appel devant le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative.

Le ministre avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine d'Hassan Iquioussen, prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.

"Le seul motif tiré de l'existence d'actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination à l'égard des femmes ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a estimé le tribunal administratif de Paris dans son jugement, dont l'AFP a obtenu une copie.

Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".

C'est "une décision mesurée et salutaire" du tribunal, qui a notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine", a salué l'avocate du prédicateur, Me Lucie Simon.

"Monsieur Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a-t-elle ajouté.

"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi auprès de l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen.

L'imam qui prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, selon son fils, est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.

Le Maroc, selon le ministre français de l'Intérieur, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen, inscrit au fichier des personnes recherchées.

L'imam "n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a précisé son fils, affirmant ignorer où se trouvait son père.

abb-obo-sm-cab/cb/sp/bat

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AUG 5

Olivier Dubois: une carte postale au président français Macron pour ses 500 jours de captivité #

8/5/2022, 12:23 PM
Paris, FRA

La famille d'Olivier Dubois, seul otage français recensé dans le monde, appelle vendredi à envoyer au président Emmanuel Macron une carte postale pour demander sa libération, à l'approche de ses 500 jours de captivité au Mali.

La mère, la soeur et le beau-frère d'Olivier Dubois demandent à ceux qui veulent le soutenir de se procurer "une carte postale respectueuse de son destinataire" et d'y écrire ce message: "Bonjour M. le président, quand Olivier Dubois journaliste, rentrera-t-il en France? 500 jours... Libérons Olivier Dubois".

Il faut ensuite envoyer cette carte postale à M. Macron à l'Elysée à Paris, ("sans timbre, c'est gratuit", précise le communiqué de la famille).

Les 500 jours de l'enlèvement d'Olivier Dubois tomberont le 21 août, et il fête son 48e anniversaire en captivité ce samedi, rappelle sa famille.

Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.

En janvier, sa famille a lancé une pétition en ligne pour demander sa libération. Et en avril dernier, pour le premier anniversaire de son enlèvement, elle avait réalisé une vidéo pour sensibiliser le public, avec la participation de plusieurs journalistes.

pr/elc/sp/cl

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AUG 5

La justice administrative suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen #

8/5/2022, 11:41 AM
Paris, FRA

Le tribunal administratif de Paris a suspendu vendredi l'expulsion vers le Maroc de l'imam du Nord Hassan Iquioussen, qui avait été ordonnée par le ministère de l'Intérieur, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette décision devant le Conseil d'Etat.

Il avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.

"Le seul motif tiré de l'existence d'actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination à l'égard des femmes ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a estimé le tribunal dans son jugement, dont l'AFP a obtenu une copie.

Sitôt connue la décision du tribunal administratif, le ministre de l'Intérieur a fait valoir dans un communiqué qu'il était "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".

Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".

"Monsieur Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a réagi son avocate, Lucie Simon, auprès de l'AFP, saluant "une décision mesurée et salutaire", le tribunal ayant notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine".

L'avocate a ajouté avoir saisi le tribunal administratif d'une requête au fond.

"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi pour l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen. "Il n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a-t-il ajouté, affirmant ignorer où se trouvait son père. Ce dernier n'est plus rattaché à une mosquée, mais prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, "là où on lui demande", a-t-il précisé.

abb-obo-sm-cab/cb/sp

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AUG 5

Femme enceinte tuée: le mari et sa deuxième compagne déférés pour meurtre et acte de torture #

8/5/2022, 11:31 AM
Montargis, FRA

L'homme soupçonné d'avoir tué son épouse enceinte de huit mois mercredi à Montargis (Loiret) va être présenté vendredi, avec sa deuxième compagne, devant le pôle criminel d'Orléans pour meurtre avec acte de torture et barbarie, a annoncé le procureur de la République de Montargis.

"Les infractions qui seront reprochées peuvent être qualifiées de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, (...) constitué d'actes de torture et barbarie", a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République Loïc Abrial, en précisant que l'information judiciaire serait confiée à un juge d'instruction du pôle criminel d'Orléans.

Le procureur a requis les placements en détention provisoire du mari de la victime et de sa deuxième compagne, elle aussi enceinte. Ils sont tous deux de nationalité sénégalaise.

La victime était décédée mercredi à l'hôpital de Montargis, après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile. Agée de 31 ans et de nationalité française, elle présentait de "nombreuses lésions et nombreuses fractures", notamment au visage, selon M. Abrial.

"La cause de sa mort est un traumatisme crânien grave (...) probablement consécutif des nombreux coups reçus au niveau de la tête. Ce traumatisme crânien est en outre associé à un traumatisme cervical antérieur, qui pourrait être consécutif de gestes de strangulation", a détaillé le procureur, citant les premiers éléments de l'autopsie.

"Certaines des blessures constatées s'apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d'âges différents (...) et ont été constatées sur l'ensemble du corps", a-t-il ajouté.

Des analyses anatomopathologiques sont toujours en cours.

La petite fille portée par la victime était "quasiment à terme" et "viable" et "son décès semble lié à celui de la mère", selon le parquet.

Lors de leur intervention, les policiers avaient constaté que l'appartement était "insalubre". Les trois enfants du couple âgés de 5, 3 et 2 ans, comme celui de la seconde compagne, âgé de 3 ans, présentaient un "aspect rachitique" et un "état de saleté".

Les quatre enfants ont été placés provisoirement auprès de l'aide sociale à l'enfance.

Lors de ses auditions, l'époux, âgé de 35 ans, a admis une dispute avec la victime, "mais il a nié toute intention homicide", selon le magistrat.

"Il a tenté de se dédouaner du décès de son épouse et du manque de soins des enfants. (...) Il a également tenté de rejeter la responsabilité du drame sur sa seconde compagne, également présente dans le logement lors des faits. Cette dernière a contesté toutes les accusations portées contre elle", a expliqué M. Abrial.

Le mari était déjà connu de la justice uniquement pour des délits routiers.

Le parquet a indiqué qu'aucun "signe avant-coureur de violence" n'avait été "porté à la connaissance (...) de toutes les autorités qui sont à même de signaler la situation".

mam/mb/sp

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AUG 5

Suspension de l'expulsion de I'imam Iquioussen: Darmanin fait appel devant le Conseil d'Etat #

Gérald Darmanin a annoncé vendredi faire appel devant le Conseil d'Etat de la décision, rendue le jour-même, du tribunal administratif de Paris de suspendre l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen.

Sitôt connue la décision du tribunal administratif, le ministre de l'Intérieur a fait valoir dans un communiqué qu'il était "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".

sm/cb/sp

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AUG 5

La justice administrative suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen #

8/5/2022, 11:15 AM
Paris, FRA

Le tribunal administratif de Paris a suspendu vendredi l'expulsion de l'imam du Nord Hassan Iquioussen vers le Maroc, qui avait été ordonnée par le ministère de l'Intérieur, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.

abb-obo/cb/sp

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AUG 5

Femme enceinte tuée: le mari et sa deuxième compagne déférés pour meurtre et acte de torture #

8/5/2022, 11:08 AM
Montargis, FRA

L'homme soupçonné d'avoir tué son épouse enceinte de huit mois mercredi à Montargis (Loiret) va être présenté vendredi, avec sa deuxième compagne, devant le pôle criminel d'Orléans pour meurtre avec acte de torture et barbarie, a annoncé le procureur de la République de Montargis.

"Les infractions qui seront reprochées peuvent être qualifiées de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, (...) constitué d'actes de torture et barbarie", a délaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République Loïc Abrial, en précisant que l'information judiciaire serait confiée à un juge d'instruction du pôle criminel d'Orléans.

Le procureur a requis les placements en détention provisoire du mari de la victime et de sa deuxième compagne, elle aussi enceinte. Ils sont tous deux de nationalité sénégalaise.

La victime était décédée mercredi à l'hôpital de Montargis, après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile. Agée de 31 ans et de nationalité française, elle présentait de "nombreuses lésions et nombreuses fractures", notamment au visage, selon M. Abrial.

"La cause de sa mort est un traumatisme crânien grave (...) probablement consécutif des nombreux coups reçus au niveau de la tête. Ce traumatisme crânien est en outre associé à un traumatisme cervical antérieur, qui pourrait être consécutif de gestes de strangulation", a détaillé le procureur, citant les premiers éléments de l'autopsie.

"Certaines des blessures constatées s'apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d'âges différents (...) et ont été constatées sur l'ensemble du corps", a-t-il ajouté.

Des analyses anatomopathologiques sont toujours en cours.

La petite fille portée par la victime était "quasiment à terme" et "viable" et "son décès semble lié à celui de la mère", selon le parquet.

Lors de ses auditions, l'époux, âgé de 35 ans, a admis une dispute avec la victime, "mais il a nié toute intention homicide", a précisé le magistrat.

mam/mb/sp

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AUG 5

Patrick Balkany est sorti de prison, fatigué mais "soulagé" #

8/5/2022, 9:25 AM

L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany, sorti de prison vendredi, s'est dit "soulagé" et est apparu affaibli après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

Amaigri en chemise verte devenue trop grande, les cheveux longs plaqués en arrière et rasé, Patrick Balkany s'est dit "soulagé" lors d'une interview impromptue devant le portail du moulin de Cossi, son domicile à Giverny (Eure)

"Je suis heureux de venir me reposer, de retrouver mon épouse, de retrouver mes chiens et ma maison", a-t-il ajouté aux côtés d'Isabelle Balkany, visiblement heureuse de retrouver son époux.

Plus tôt dans la matinée, elle avait tweeté "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticônes.

"Soulagé, c'est pas le bon mot et je n'en trouve pas un autre; je ne trouve pas le mot. Quand un bonheur est trop intense, on n'arrive pas à le qualifier", a-t-elle ajouté, également interrogée devant le portail du manoir.

La sortie de prison de l'ancien élu avait été discrète, avant qu'il ne décide de parler à la presse qui l'attendait à son domicile de Giverny où il est arrivé peu avant 09H30.

Jeudi, la cour d'appel de Paris avait accédé à la demande d'aménagement de peine de M. Balkany.

Les juges ont pris en compte "les efforts du condamné pour enfin initier depuis le mois de février 2022 le règlement des sommes considérables dues au Trésor public", peut-on lire dans la décision.

Cette "prise de conscience", associée au "quantum de peine qu'il a désormais exécuté" et au "risque extrêmement faible de récidive" a conduit la chambre de l'application des peines à accéder à sa demande.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.

Une centaine d'"incidents" avait notamment fait sonner les bracelets électroniques du couple, obligés de vivre à leur domicile de Giverny.

"La prison c'est très dur, très difficile (...) C'est un enfer d'être là, on n'arrive pas à dormir, jusqu'à deux heures du matin ça hurle, ça tape. Pour un homme de mon âge ou n'importe qui c'est difficile", a-t-il insisté vendredi.

Son épouse, dont le port du bracelet électronique avait également été révoqué, avait, elle, été hospitalisée quatre mois après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février.

Elle avait regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Dans sa décision du 3 février demandant la réincarcération de M. Balkany, la cour d'appel de Rouen (compétente en raison du domicile dans l'Eure) estimait que les époux Balkany n'avaient "jamais accepté les contraintes inhérentes à la détention à domicile sous surveillance électronique", relevant leur "attitude et propos véhéments ou ironiques, parfois outranciers voire outrageants" à l'égard du personnel de l'administration pénitentiaire ou du juge d'application des peines.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

obo-law-jfm-lv-am/cb/pb

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