Paraguay: le vice-président, visé par Washington pour corruption, va démissionner #
Le vice-président du Paraguay Hugo Velazquez, visé par des sanctions du département d'Etat américain pour faits de corruption, a annoncé vendredi dans la foulée sa prochaine démission et son retrait de la course à la présidentielle de 2023.
Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a mis en cause Hugo Velazquez, ainsi qu'un proche collaborateur, un ex-procureur, "pour participation à d'importants actes de corruption, y compris la corruption d'un agent public et l'ingérence dans des processus publics".
Le département d'Etat accuse Juan Carlos Duarte, un proche du vice-président, d'avoir offert un pot-de-vin à un haut fonctionnaire paraguayen afin de faire obstruction à une enquête liée aux intérêts financiers du vice-président. Ce montant, sur proposition de M. Velazquez, est de plus d'un million de dollars, a par ailleurs dit à la presse l'ambassadeur américain au Paraguay, Marc Osfield.
Les sanctions des Etats-Unis visant MM. Velazquez et Duarte leur interdisent l'entrée sur le territoire américain, ainsi qu'à leurs proches.
Dans la matinée à Asuncion, M. Velazquez, vice-président depuis 2018, membre du Parti colorado (conservateur) hégémonique depuis plusieurs décennies dans la politique paraguayenne, a clamé son innocence et assuré avoir la "conscience tranquille".
Il a souligné qu'Il souhaitait se défendre "comme un simple citoyen", et qu'à ce titre présenterait la semaine prochaine sa démission de la vice-présidence pour ne pas nuire au chef de l'Etat Mario Abdo Benitez.
"Ma décision de me retirer est pour éviter d'affecter l'environnement du président de la République ou du Parti colorado", a déclaré M. Velazquez sur la radio Monumental 1080 AM.
Il a également affirmé qu'Il se retirait de la course à l'investiture pour la présidentielle de 2023, pour lequel Il était candidat aux primaires de décembre prochain, pour l'un des courants du Parti colorado, en vue de l'élection présidentielle d'avril 2023 . "Si je reste, je vais nuire au mouvement".
M. Velazquez, 54 ans, ancien président de la Chambre des députés, avait été élu sur un ticket avec Mario Abdo Benitez, remportant en 2018 l'investiture interne au parti, puis le scrutin présidentiel.
Il a évoqué vendredi son retrait pur et simple de la vie politique. "C'était (la course présidentielle) la dernière étape de ma carrière. Si cela ne peut se faire, que peut-on faire ? Ce sont les desseins de Dieu", a-t-il ajouté.
Le président Abdo Benitez a salué la "maturité" de son vice-président qui par sa démission privilégie "la crédibilité de notre nation". "Poursuivre à la vice-présidence était inacceptable dans ces circonstances", a-t-il ajouté devant des journalistes à Mayor Otaño (sud).
Dans son communiqué, le département d'Etat américain accuse par ailleurs M. Duarte d'abus de confiance en tant que conseiller juridique de la centrale hydroélectrique de Yacyreta, construite entre le Paraguay et l'Argentine.
En prenant ces sanctions contre les deux responsables paraguayens, les Etats-Unis "réaffirment leur engagement à combattre la corruption" partout dans le monde, a poursuivi M. Blinken.
En juillet, les Etats-Unis avaient annoncé l'interdiction d'entrée sur leur territoire de l'ancien président paraguayen (de 2013 à 2018) Horacio Cartes, accusant l'homme d'affaires, grande fortune de l'industrie du tabac devenu politicien, de corruption et de liens avec des "organisations terroristes étrangères".
erl-hro/pbl/lab/ial/
Paraguay: le vice-président, visé par Washington pour corruption, va démissionner #
Le vice-président du Paraguay Hugo Velasquez, visé par des sanctions du département d'Etat américain pour faits de corruption, a annoncé vendredi dans la foulée sa prochaine démission, et son retrait de la course à la présidentielle de 2023.
Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a mis en cause Hugo Velasquez , ainsi qu'un proche collaborateur, un ex-procureur, "pour participation à d'importants actes de corruption, y compris la corruption d'un agent public et l'ingérence dans des processus publics".
Le département d'Etat accuse Juan Carlos Duarte, proche du vice-président, d'avoir offert un pot-de-vin au montant non dévoilé à un haut fonctionnaire paraguayen afin de faire obstruction à une enquête liée aux intérêts financiers du vice-président.
Cette désignation par les Etats-Unis interdit à MM. Velasquez et Duarte l'entrée sur le territoire américain, ainsi qu'à leurs proches.
Dans la matinée à Asuncion, Hugo Velasquez, vice-président depuis 2018, membre du Parti colorado (conservateur) hégémonique depuis des décennies dans la politique paraguayenne, a clamé son innocence et assuré avoir la "conscience tranquille".
Mais il a indiqué qu'il souhaitait se défendre "comme un simple citoyen", et à ce titre présenterait la semaine prochaine sa démission de la vice-présidence, pour ne pas nuire au chef de l'Etat Mario Abdo Benitez.
"Ma décision de me retirer est pour éviter d'affecter l'environnement du président de la République ou du Parti colorado", a déclaré M. Velasquez sur la radio Monumental 1080 AM.
Il a également indiqué qu'Il se retirait de la course à l'investiture pour la présidentielle de 2023, pour lequel Il était candidat aux primaires de décembre prochain, pour l'un des courants du Parti colorado. "Si je reste, je vais nuire au mouvement".
M. Velasquez, 54 ans, ancien président de la Chambre des députés, avait été élu sur un ticket avec Mario Abdo Benitez, remportant en 2018 l'investiture interne au parti, puis le scrutin présidentiel.
Il a évoqué vendredi son retrait pur et simple de la vie politique. "C'était (la course présidentielle) la dernière étape de ma carrière. Si cela ne peut se faire, que peut-on faire ? Ce sont les desseins de Dieu", a-t-il ajouté.
Dans son communiqué, le département d'Etat américain accuse par ailleurs M. Duarte d'abus de confiance en tant que conseiller juridique de la centrale hydroélectrique de Yacyreta, construite entre le Paraguay et l'Argentine.
En adoptant ces sanctions contre les deux responsables paraguayens, les Etats-Unis "réaffirment leur engagement à combattre la corruption" partout dans le monde, poursuit M. Blinken.
En juillet, les Etats-Unis avaient annoncé l'interdiction d'entrée sur leur territoire de l'ancien président paraguayen Horacio Cartes (de 2013 à 2018), en accusant l'homme d'affaires devenu homme politique de corruption et de liens avec des groupes "terroristes".
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