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Pour anticiper de futures tempêtes, le gouvernement va acquérir cinq bouées météo #

Une semaine après les vents meurtriers qui ont frappé la Corse, le gouvernement a annoncé jeudi le déploiement de cinq bouées météorologiques pour mieux prévoir les tempêtes.

"Nous avons connu un épisode exceptionnel d'une rare violence, mais cela nous oblige à mettre des moyens pour être en capacité de mieux prévenir", a déclaré à l'AFP par téléphone le secrétaire d'État à la Mer, Hervé Berville.

Après avoir placé la Corse en vigilance jaune aux orages le 17 août, Météo-France avait basculé l'île en vigilance orange seulement quelques minutes avant que les rafales ne viennent frapper les côtes le lendemain vers 08h30. Très brutale et soudaine, la tempête avait fait en quelques heures seulement d'énormes dégâts, et causé la mort de cinq personnes.

En visite sur l'île jeudi, après avoir visité les lieux les plus touchés par ces orages meurtriers à l'instar de Girolata (Corse-du-Sud) et Calvi (Haute-Corse), M. Berville a estimé qu'il fallait "s'adapter aux conséquences du changement climatique, mieux prévenir pour mieux protéger la population".

Mercredi le Conseil des ministres avait acté l'acquisition prochaine de cinq bouées météorologiques pour "renforcer nos capacités d'anticipation".

Ces bouées seront en mer mi-2023, a précisé le secrétaire d'Etat, expliquant qu'il fallait "le temps de les construire". Les bouées seront installées, en concertation avec des scientifiques et acteurs de la mer, "ni trop près ni trop loin des côtes corses".

Hervé Berville a indiqué en outre que "l'État est prêt à accompagner la collectivité de Corse pour renforcer la sécurité de la navigation et des infrastructures, notamment des ports et des mouillages légers".

L'objectif de ce déplacement était aussi de gérer l'urgence et d'évoquer "la question de l'évacuation des épaves, de leur stockage, de la lutte contre les pollutions ou encore de comment planifier la déconstruction de toutes ces épaves", notamment à Girolata, sur la commune d'Osani, où de nombreux bateaux sont toujours échoués sur les rochers.

Dans ce hameau de la côte ouest, uniquement accessible par la mer ou après une longue marche, les habitants lui ont fait part de leur sentiment d'abandon par les autorités. Une semaine après la tempête, le port reste en effet fermé et le hameau, qui peine encore à panser ses plaies, n'est toujours pas raccordé au réseau EDF.

"Nous sommes dans une phase de diagnostic, de retour d'expériences. Il faut tirer les leçons de ce qui s'est passé", a conclu M. Berville.

mp/jp/gvy

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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AUG 25

Sécheresse:"2 à 4 milliards d'euros" nécessaires pour compenser les pertes des éleveurs de ruminants #

8/25/2022, 4:34 PM
Paris, FRA

Pour compenser les pertes de production "colossales" liées à la sécheresse, les éleveurs de ruminants en ont appelé jeudi à l'État, estimant avoir besoin de "2 à 4 milliards d'euros", dans un communiqué commun de plusieurs fédérations agricoles.

A cause de la sécheresse et de plusieurs épisodes de canicule, les prairies ne sont plus vertes et les rendements du maïs, constituant la base de l'alimentation des animaux d'élevage, sont amoindris, poussant des éleveurs de ruminants (vaches, chèvres, moutons...) à déjà recourir à leurs stocks d'hiver pour nourrir leur cheptel.

"Selon les premiers calculs réalisés", il faudra plusieurs milliards d'euros pour compenser les dépenses supplémentaires liées à l'alimentation animale et les pertes de productions, alertent plusieurs fédérations d'éleveurs de ruminants (FNB, FNEC, FNO et FNPL).

"Notre pays a déjà perdu 24% de ses éleveurs de bovins, d'ovins et de caprins, depuis dix ans", précisent les fédérations, soulignant un "état d'urgence absolue pour l'élevage de ruminants".

Les représentants des différentes filières, qui réclament "un soutien de l'État", appellent le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, à revoir les seuils d'accès et d'indemnisation du régime des calamités agricoles (cofinancé par les agriculteurs et l'État, et dont les délais sont jugés trop lents).

Les fédérations demandent à ce que le seuil de perte de chiffre d'affaires de 13% soit abaissé et à ce que le seuil d'indemnisation des pertes à hauteur de 28% soit quant à lui "fortement augmenté".

Marc Fesneau a annoncé lundi des mesures destinées à soulager les acteurs du monde agricole, parmi lesquelles une hausse du plafond d'avance des aides de la PAC à partir de la mi-octobre, représentant une enveloppe de 1,5 milliard d'euros.

Mais cette avance des versements d'aides de la PAC "ne constitue qu'un infime début de réponse à l'ampleur de la catastrophe annoncée pour les éleveurs", estiment les fédérations.

str-mgi/ico/gvy

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AUG 25

Incendies en Isère: un ex-sapeur-pompier volontaire écroué #

8/25/2022, 1:30 PM
Lyon, FRA

Un ex-sapeur-pompier volontaire âgé de 35 ans, suspecté d'être à l'origine de plusieurs incendies survenus sur la commune de Vif (Isère) ce mois d'août, a été écroué, a annoncé jeudi le parquet de Grenoble.

Son placement en détention provisoire mardi fait suite à sa mise en examen pour "destruction par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation d'autrui pouvant causer un dommage aux personnes", a détaillé le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant, dans un message aux rédactions.

Ces faits, revêtant une qualification criminelle, sont punis d'une peine de 15 ans de réclusion criminelle, a-t-il ajouté.

Le pyromane présumé, qui "nie les faits", est soupçonné d'avoir déclenché plusieurs incendies à Vif les 4, 11 et 21 août. L'enquête a été menée par les gendarmes de la brigade de recherches de la Gendarmerie de Grenoble.

Le feu le plus significatif a concerné 20 hectares de végétation sur la montagne du Petit Brion et menaçait une zone habitée. Environ 80 sapeurs-pompiers avaient été mobilisés.

Le service départemental d'incendie et de secours de l'Isère a indiqué jeudi à l'AFP que le suspect était "resté très peu de temps sapeur-pompier volontaire" dans ses "effectifs".

Un ancien pompier volontaire soupçonné d'être l'auteur de deux incendies début août dans l'Hérault a également été placé en détention provisoire pour incendies volontaires.

Fin juillet, toujours dans l'Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale".

Un comportement qu'a confirmé en juillet dans un entretien à l'AFP le psychiatre Pierre Lamothe, spécialiste en criminologie: "Pour les pompiers pyromanes, il y a souvent un besoin de se sentir indispensable. On se crée la possibilité d'être un sauveur, on devient un héros en quelques heures".

anr/rl/tes

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AUG 25

Sécheresse: les naufragés du Canal de Bourgogne #

8/25/2022, 7:00 AM
Saint-Florentin, FRA

"C'est la catastrophe": le long d'une partie du Canal de Bourgogne, fermée pour manque d'eau comme 919 km de voies fluviales en France, les ports autonomes sont au bord du naufrage.

Depuis le 16 juillet, aucune embarcation, sauf dérogation, n'emprunte les 40 km du Canal de Bourgogne entre Tonnerre et Migennes, dans l'Yonne profonde. Entre canicule et sècheresse, le niveau des rivières est trop bas pour alimenter les canaux, 14% des 6.700 km de réseau fluvial sont inutilisables, selon les chiffres officiels.

"Les journées sont longues": Vincent Le Goff, chef du port de Saint-Florentin (Yonne), regrette les "4-5 bateaux" qu'il accueillait chaque jour dans sa capitainerie, aujourd'hui vide.

Dans le petit port de Saint-Florentin, les canards ne sont plus dérangés et les emplacements vides se succèdent. La société de location Nicols a déplacé ses embarcations sur les quelque 200 km encore ouverts du Canal de Bourgogne reliant le bassin de la Seine à celui du Rhône.

Rares sont les plaisanciers qui ont rejoint leur bateau amarré à l'année, car nul ne peut naviguer.

"C'est détente, grasse matinée et jeux vidéos pour les enfants", raconte Jean-Philippe Tesson, bloqué depuis début août sur le Cézanne. "On est bien mais il ne faudrait pas que ce soit tous les ans!".

C'est justement le problème. En 2019 et en 2020, la sécheresse avait déjà interdit la navigation. "Sur les quatre dernières années, seul 2021 a été une saison entière", regrette Vincent Le Goff.

"Ca va être comme ça chaque année?", se demande Nathalie Piller. La Parisienne a mis "l'Interlock" à l'eau en 2019 et depuis ne l'a quasiment pas sorti.

"Cet été, on voulait en profiter mais on n'a pas pu bouger", regrette-t-elle. "Alors on est sur liste d'attente pour un autre port".

Les plaisanciers sont en effet de plus en plus nombreux à changer de lieu d'amarrage. "On avait 80 bateaux en hivernage en 2018, une cinquantaine maintenant", confie M. Le Goff.

- "Une passoire" -

Le port était pourtant en plein essor. "On a investi 1,5 million d'euros. On avait atteint l'équilibre mais maintenant, on est déficitaire", regrette Yves Delot, président de la Communauté de communes Serein et Armance qui englobe Saint-Florentin et exploite le port.

A quelques km, la situation est encore plus délicate pour le port privé de Brienon-sur-Armançon. "C'est la catastrophe. On se demande si on va continuer", confesse Manuel De Oliveira, le responsable.

Le chiffre d'affaires a chuté "de 50.000 euros en 2016 à 15.000 euros cette année". "On ne se donne plus de salaire", résume-t-il.

Les communes de cette région désertifiée, très dépendante du tourisme, font elles aussi un calcul angoissant. "Un bateau, c'est 5-6 personnes: nos commerçants souffrent", souligne M. Delot, également maire de Saint-Florentin (4.600 habitants).

"Ah oui, on a perdu des clients. Bien 25%", confirme Normann Lin, patron de la "Guinguette de l'Armance", ouverte à l'aide d'argent public. Le maire, lui, espère que les investissements ne partiront pas à vau-l'eau avec les fermetures du canal.

La sécheresse a bon dos, selon le maire, qui accuse plutôt les Voies navigables de France (VNF), organisme public gérant le canal, de "très mal l'entretenir".

"C'est une passoire", estime Vincent Le Goff, blâmant en particulier les écluses fuyardes.

"On en a eu des sécheresses mais le canal n'avait jamais fermé" avant, souligne Didier Raphat, gérant du chantier fluvial de Saint-Florentin.

"De l'eau, il y en a plus haut mais ici, plus rien. Elle part où?", s'interroge Michel Piat, propriétaire du Vigilant. Cet homme né il y a 84 ans sur une péniche a "mal au coeur" de voir ce qu'est devenu "le Bourgogne", nom affectif du canal ouvert en 1832, "un pan de patrimoine".

Face aux critiques, Virginie Pucelle, directrice adjointe chez VNF Centre Bourgogne, évoque le vaste plan visant à moderniser les écluses sur les 6.700 km de voies gérées par VNF en France.

Selon elle, ce ne sont pas les fuites mais bel et bien la sécheresse qui provoque le problème. Le canal ne peut plus s'alimenter en puisant dans l'Armançon, la rivière toute proche, actuellement trop basse. "Avant on avait "le droit de puiser dans la rivière comme on voulait" mais "aujourd'hui, on doit préserver l'environnement".

lv/sof/dch

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AUG 25

L'état de catastrophe naturelle reconnu pour les orages meurtriers de Corse (Journal officiel) #

8/25/2022, 1:32 AM
Paris, FRA

L'état de catastrophe naturelle a été reconnu pour plusieurs communes de Corse frappées par des orages meurtriers le 18 août, selon le Journal officiel de jeudi.

Les ministres de l'Economie, de l'Intérieur et le ministre délégué chargé des Comptes publics ont reconnu l'état de catastrophe naturelle pour des communes de Corse-du-Sud et de Haute-Corse.

La Corse a été frappée jeudi 18 août par des orages meurtriers qui ont fait cinq morts à travers l'île.

Parmi les communes reconnues en état de catastrophe naturelle figure celle de Calvi (Haute-Corse), où un homme de 45 ans a trouvé la mort, et où plusieurs bungalows étaient écrasés par d'immenses pins déracinés.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait promis une reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle et la mise en place d'un "guichet unique" pour que les entreprises affectées puissent "toucher très rapidement leur assurance".

Soulignant que l'alerte météo n'avait "pas permis de qualifier comme il le fallait ces vents" qui ont été "absolument exceptionnels", M. Darmanin avait annoncé une enquête de la Sécurité civile.

dth/ybl

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AUG 24

Jura: un ancien pompier volontaire incarcéré après un incendie #

8/24/2022, 5:19 PM
Strasbourg, FRA

Un ancien pompier volontaire a été incarcéré mercredi après avoir reconnu être à l'origine d'un incendie ayant ravagé 230 hectares de forêt dans le Jura à la mi-août, a annoncé le parquet de Lons-le-Saunier.

Le jurassien de 27 ans, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement jeudi par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, en comparution immédiate, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville Lionel Pascal.

Le suspect avait signalé un départ de feu le 10 août dernier, peu avant midi, dans le secteur de Cornod, au sud-ouest du département. Cependant des incohérences entre ses déclarations et celles d'autres témoins avaient conduit à son interpellation et à son placement en garde à vue.

L'homme, marié et père de deux enfants, avait reconnu face aux enquêteurs avoir mis le feu à des brindilles avec un briquet, arguant avoir voulu tenter une expérience pour vérifier "si le feu pouvait prendre aussi rapidement que ça".

L'ancien soldat du feu, auto-entrepreneur à la ville et au casier judiciaire vierge, a fait part de ses regrets au cours de sa garde à vue. Une expertise psychiatrique a été ordonnée, ses résultats devraient être communiqués dans les prochaines 24 heures, selon le procureur.

L'incendie, qui s'était propagé aux communes de Vosbles-Valfin et Thoirette-Coisia, au sein d'une zone Natura 2000, avait mobilisé 60 pompiers et 24 engins pendant 48 heures, ainsi que 40 gendarmes. Le village de Chavagna avait dû être évacué, mais aucune victime n'était à déplorer.

Dans un premier rapport, l'ONF a estimé que l'incendie a entraîné le rejet de 24.000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, avec près de 14.000 mètres cube de bois calciné pour un préjudice de 2,7 millions d'euros.

Début août, plus de 1.000 hectares de forêts avaient été réduits en cendres dans le sud-est du Jura, en une semaine, par des incendies à "l'envergure inédite", selon les autorités. Le département est classé en situation de "crise" sécheresse, le niveau ultime, depuis le 1er août.

Lundi, le parquet a également annoncé qu'un ouvrier en conflit avec son fils pompier volontaire, avait été incarcéré après avoir reconnu être à l'origine d'un feu à Champagnole. Le sinistre avait détruit environ 400 m² de végétation avant d'être rapidement circonscrit par les pompiers.

ari/ha/rhl

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AUG 24

Haute-Vienne: une sexagénaire sera jugée pour 20 départs de feu depuis 2019 #

8/24/2022, 10:24 AM
Bordeaux, FRA

Une sexagénaire a reconnu avoir allumé 20 incendies de végétation entre 2019 et 2022 dans un même secteur du sud de la Haute-Vienne et sera jugée le 13 janvier à Limoges, a indiqué mercredi la gendarmerie nationale dans un communiqué.

Selon une source proche du dossier, cette femme de 68 ans a expliqué son comportement par un "mal être" et de l'"ennui".

L'enquête a débuté alors que 26 incendies ont été constatés début août dans le secteur de Saint-Hilaire-les-Places, Ladignac-le-Long, La Meyze, Bussière-Galand, Flavignac et Les Cars, "pour plus d'une dizaine d'hectares de végétations brûlés".

La brigade de recherches de Limoges s'est rapidement orientée vers la piste criminelle et, à l'issue des investigations, a placé en garde à vue une femme de 68 ans résidant en Haute-Vienne. Cette dernière a reconnu avoir allumé 20 incendies entre 2019 et 2022 dans ces communes. Placée sous contrôle judiciaire, elle fait l'objet d'une obligation de soins.

En 2019, des incendies du même type, "essentiellement partis en bordure de route à proximité d'une forêt", avaient été constatés dans ce même secteur, selon la gendarmerie.

Il s'agit du troisième incendiaire présumé arrêté en Haute-Vienne cet été.

La semaine dernière, la police avait interpellé une femme de 55 ans qui a reconnu avoir provoqué huit départs de feu en août à Couzeix, près de Limoges.

Elle a expliqué avoir agi notamment "par ennui, aimant regarder le départ de feu avant de quitter les lieux". Son procès est fixé au 16 décembre.

Par ailleurs, un homme arrêté par la gendarmerie et soupçonné d'être l'auteur de huit incendies entre le 12 juin et le 19 juillet à Saint-Sulpice-les-Feuilles, dans le nord du département, est actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Limoges, en attente de procès.

tll-bpe/ff/mpm

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AUG 23

Sécheresse en France: 11 tonnes de poissons asphyxiés retrouvés dans un étang #

8/23/2022, 2:50 PM
Saint-Étienne, FRA

Onze tonnes de poissons ont été retrouvés asphyxiés dans un étang du centre-est de la France, à Mably, à cause de la sécheresse, a déclaré mardi la Fédération de pêche de la Loire, précisant qu'une opération de sauvetage a permis de sauver un pour cent d'entre eux.

Au total, 80 bénévoles ont "retiré 10,5 tonnes d'animaux morts lundi et encore 500 kilos ce (mardi) matin" de l'étang Cornillon, près de la Loire, le plus long fleuve s'écoulant entièrement en France avec 1.006 kilomètres de long, a indiqué à l'AFP Vincent Garnier, le responsable du développement de la Fédération de pêche locale.

Lors d'une opération de sauvetage organisée via les réseaux sociaux, les volontaires sont allés "rechercher, avec de grandes épuisettes, l'infime pourcentage de poissons encore en vie afin de vite les relâcher dans la Loire", a poursuivi le responsable, ce qui a permis d'en sauver une centaine de kilos, a-t-il précisé.

Près des trois-quarts des animaux asphyxiés étaient des carpes et il s'agissait pour le reste de carnassiers tels que sandres, black-bass, anguilles, ainsi que des silures ramenés par les crues de la Loire, et des poissons blancs, a détaillé cette même source.

"Afin d'éviter une catastrophe sanitaire, nous avons décidé dans l'urgence de ne pas attendre l'arrivée d'un équarrisseur mais de creuser une fosse où les cadavres ont été déposés et recouverts de chaux vive, puis de terre", a expliqué le technicien de la fédération.

L'abaissement du niveau de la Loire, dont les nappes souterraines alimentent l'étang, a rendu l'eau stagnante. "Combiné à l'élévation de sa température qui réduit son taux d'oxygène, cela a constitué le cocktail parfait pour le développement d'une abondante végétation aquatique", a détaillé Vincent Garnier.

"La forte consommation d'oxygène par ces algues durant la nuit y a réduit en 15 jours son taux de 12 milligrammes à 0,4 milligramme par litre d'eau", a-t-il détaillé.

La France, à l'instar de nombreux pays européens, a vécu un des pires étés avec des températures exceptionnellement élevées et une sécheresse historique, avec moins d'un centimètre de pluie tombée en moyenne sur le pays en juillet. Les nappes phréatiques se vident à un niveau préoccupant, a averti récemment le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

dm/anr/abl/bat

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AUG 23

Sécheresse: onze tonnes de poissons asphyxiés dans un étang de la Loire #

8/23/2022, 1:57 PM
Saint-Étienne, FRA

Onze tonnes de poissons ont été retrouvés asphyxiés dans un étang à Mably (Loire) à cause de la sécheresse, a déclaré mardi la Fédération de pêche de la Loire, qui a ajouté qu'une opération de sauvetage a permis de sauver un pour cent d'entre eux.

80 bénévoles ont "retiré 10,5 tonnes d'animaux morts lundi et encore 500 kilos ce (mardi) matin" de l'étang Cornillon, situé sur la commune de Mably, en aval du barrage de Villerest (Loire), a indiqué à l'AFP Vincent Garnier, le responsable du développement de la Fédération de pêche du département de la Loire.

Lors d'une opération de sauvetage organisée via les réseaux sociaux, les volontaires sont, "en priorité", allés "rechercher avec de grandes épuisettes l'infime pourcentage de poissons encore en vie afin de vite les relâcher dans la Loire", a poursuivi le responsable, ce qui a permis d'en sauver une centaine de kilos, a-t-il précisé.

Près des trois-quarts des animaux asphyxiés étaient des carpes et il s'agissait pour le reste de carnassiers tels que sandres, black-bass, anguilles, ainsi que des silures ramenés par les crues de la Loire et des poissons blancs, a détaillé cette même source.

"Afin d'éviter une catastrophe sanitaire, nous avons décidé dans l'urgence de ne pas attendre l'arrivée d'un équarrisseur mais de creuser une fosse où les cadavres ont été déposés et recouverts de chaux vive, puis de terre", explique le technicien de la fédération de pêche qui a reçu l'aide d'une pelleteuse de la commune de Mably et d'une tractopelle prêtée par une entreprise pour mener à bien l'opération.

L'abaissement du niveau de la Loire, dont les nappes souterraines alimentent l'étang, a rendu l'eau stagnante. "Combiné à l'élévation de sa température qui réduit son taux d'oxygène, cela a constitué le cocktail parfait pour le développement d'une abondante végétation aquatique", a expliqué Vincent Garnier.

"La forte consommation d'oxygène par ces algues durant la nuit y a réduit en 15 jours son taux de 12 milligrammes à 0,4 milligramme par litre d'eau", a-t-il enchaîné, promettant qu'un "état des lieux précis de cet étang" sera réalisé par la fédération de pêche avant d'engager un plan d'action.

dm/anr/abl

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AUG 23

Le gouvernement redoute des inondations dans le Sud et lance une campagne de prévention #

8/23/2022, 12:17 PM
Conques-sur-Orbiel, FRA

Le gouvernement va lancer mercredi une campagne de sensibilisation, redoutant que les orages saisonniers dans 15 départements du sud de la France ne provoquent des inondations, qui pourraient être aggravées par la sécheresse.

"Nous allons faire en sorte de communiquer massivement dans les 15 départements du pourtour méditerranéen sur les risques de phénomènes méditerranéens qui commencent à partir de la fin du mois d'août", a annoncé mardi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, lors d'un déplacement dans l'Aude, où 14 personnes avaient trouvé la mort lors d'inondations en 2018.

La campagne se déclinera dans la presse régionale, sur les radios, les réseaux sociaux, et mettra l'accent sur les mesures de précaution à prendre en cas d'inondation: ne pas prendre sa voiture, ne pas se déplacer en cas de risque d'orage, s'installer dans les étages, ne pas descendre dans un sous-sol.

"Neuf millions d'habitants peuvent être victimes de ces orages cévenols qui peuvent atteindre jusqu'à 200 mm par mètre carré, et malheureusement la température de la mer augmente la probabilité d'avoir ce type de catastrophe", a souligné Christophe Béchu.

Les sols sont tellement secs du fait de la sècheresse, ajoute le ministre, qu'on redoute que "des orages puissants ne remplissent pas les nappes et conduisent à du ruissèlement, et au risque d'inondation".

Pour le ministre de la Transition écologique, "il faut arrêter de parler de réchauffement climatique au futur, on est en plein dedans, c'est bien la somme de tout ce qui a été annoncé qui est en train de se produire".

cor-fby-ap/swi

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AUG 23

Les forêts, un investissement en vogue au défi des incendies #

8/23/2022, 9:40 AM
Paris, FRA

Être propriétaire d'une parcelle de forêt plutôt que d'une action d'une entreprise: l'investissement sylvicole a le vent en poupe depuis plusieurs années mais doit désormais faire face au risque grandissant d'incendies et d'événements climatiques extrêmes.

En France, environ 75% des 17 millions d'hectares de forêts sont privés et il est possible pour les particuliers d'investir dans l'achat de parcelles en vue de leur exploitation, ou dans des groupements gérant des forêts, de la même manière qu'un placement dans des actions.

Ce sont ces mêmes groupements forestiers qui se retrouvent en première ligne alors que plus de 60.000 hectares ont brûlé en France cet été.

"Autour de Landiras (lieu d'un vaste incendie en Gironde en août, ndlr), près de la moitié des parcelles incendiées appartenait à des adhérents", déplore auprès de l'AFP Stéphane Vieban, directeur général de l'Alliance Forêts Bois, une coopérative forestière qui représente un million d'hectares de forêts.

Surtout, à peine "10%" de ces forêts touchées étaient assurées contre les incendies, qui ont consumé les revenus à attendre de l'exploitation du bois. Et quand assurance il y a, celle-ci ne couvre que rarement l'entièreté du manque à gagner ou des travaux de reboisement.

De quoi grever le retour sur investissement, autour de 2 ou 3% par an, même si des incitations fiscales existent par ailleurs.

Les propriétaires de ces parcelles n'ont pas tout perdu pour autant. En plus des fruits de l'exploitation du bois, investir dans des forêts peut aussi rapporter grâce à la hausse du prix des terrains, indépendant de l'arbre qui y pousse.

Or, les prix ont doublé en 25 ans: en moyenne, un hectare valait 2.180 euros en 1997 contre 4.410 euros en 2021 selon l'indicateur du marché des forêts avec des données des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer). Autre signe d'une montée en puissance du secteur: le nombre de transactions a augmenté de plus de 70% entre 2009 et 2021.

Pour les particuliers, les risques de pertes sont limités car les investissements ne se font pas sur une parcelle spécifique mais sont mutualisés, expliquent les acteurs du secteur. "On veille à la diversité des localités, des essences d'arbres et en terme de maturité", présente Arnaud Filhol, directeur général de France Valley, qui compte 22.000 hectares sur 142 forêts en France et en Europe.

- Préserver les forêts -

Face aux multiples conséquences du changement climatique sur les forêts, avec les incendies, mais aussi les sécheresses, la question d'aller investir dans les forêts les plus à risque se pose, notamment pour les nouvelles structures.

"Nous ne sélectionnons pas de forêts situées au sud de l'Auvergne pour limiter le risque d'incendie (...) sauf avec des critères bien particuliers", notamment si elles se trouvent en montagne et exposées à un climat humide et frais, explique Benoît Gueguen, analyste de Vatel Capital, 2.000 hectares sous gestion depuis 2014.

De même, très peu d'investisseurs se risquent à aller dans l'arc méditerranéen. La nature des massifs, le temps sec et la difficulté d'installer des aménagements pour limiter le départ ou la propagation des flammes a de quoi refroidir bien des ardeurs.

Cependant, les plus grosses structures, souvent issues de regroupements d'entités locales, y sont déjà installées.

"Nous avons aussi un engagement de participer au développement des territoires" et de préservation de la forêt, détaille Jean-Pierre Mesnil, directeur des investissements forestiers et fonciers à la Société Forestière, une filiale de la Caisse des Dépôts qui gère plus de 300.000 hectares, dont 45.000 hectares en Aquitaine.

"On surveille toutes nos forêts. On les entretient, passe les débroussailleuses le long des routes", dit-il. Les propriétaires paient aussi des cotisations pour financer les Associations de défense contre l'incendie (DFCI).

Selon M. Filhol, "demain sera plus dur qu'aujourd'hui. Les coûts vont augmenter, mais cela reste corrélé au prix de vente", espère-t-il.

En 2021, le prix du bois, toutes essences confondues est de 81 euros le mètre cube, selon l'interprofession, le niveau le plus haut atteint depuis le début de l'étude, en 2001, et malgré une offre importante cette année-là. Soit un bond de 33% par rapport à 2020.

fs/jnb/jbo/mla/oaa

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AUG 23

L'incendie dans les Alpilles fixé, près de 120 hectares parcourus par le feu #

8/23/2022, 7:14 AM
Marseille, FRA

L'incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône), qui avait débuté sur un relief escarpé lundi après-midi, ne progressait plus mardi matin et a pu être fixé, ont indiqué les pompiers.

Ils ont réévalué la surface parcourue par le feu à 117 hectares de végétation, contre 136 hectares annoncés la veille au soir.

Cette nuit, "les objectifs de noyage et de sécurisation des lisières ont été atteints", ont-ils ajouté dans un point de situation.

Mardi, le massif restera fermé face au risque incendies de forêt (vigilance rouge) et 250 sapeurs-pompiers resteront mobilisés pour "la sécurisation des lisières et le traitement de points chauds" de ce feu qui n'a menacé aucune habitation.

Au plus fort du sinistre lundi, 600 pompiers avaient été déployés pour attaquer rapidement l'incendie qui a pris sur la pointe du massif, au niveau de la commune d'Aureille, pour une raison inconnue.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var).

san/iw/cal

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AUG 23

L'incendie dans les Alpilles n'évolue plus mais pas encore fixé #

L'incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône) "n'évolue plus" mais n'est pas encore totalement fixé, ont indiqué mardi les pompiers.

Ils ont réévalué la surface parcourue par le feu à 117 hectares de végétation, contre 136 hectares annoncés la veille au soir.

Cette nuit, "les objectifs de noyage et de sécurisation des lisières ont été atteints", ont-ils ajouté dans un point de situation.

Mardi, le massif restera fermé face au risque incendies de forêt (vigilance rouge) et 250 sapeurs-pompiers resteront mobilisés pour "la sécurisation des lisières et le traitement de points chauds" de ce feu qui n'a menacé aucune habitation. Ils seront appuyés par trois moyens aériens pour atteindre un relief escarpé.

Au plus fort du sinistre, qui a débuté lundi après-midi, 600 pompiers avaient été déployés pour attaquer rapidement l'incendie qui a pris sur la pointe du massif, au niveau de la commune d'Aureille, pour une raison inconnue.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var).

san/iw/cal

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AUG 23

Les forêts, un investissement en vogue au défi des incendies #

8/23/2022, 5:00 AM
Paris, FRA

Être propriétaire d'une parcelle de forêt plutôt que d'une action d'une entreprise: l'investissement sylvicole a le vent en poupe depuis plusieurs années mais doit désormais faire face au risque grandissant d'incendies et d'événements climatiques extrêmes.

En France, environ 75% des 17 millions d'hectares de forêts sont privés et il est possible pour les particuliers d'investir dans l'achat de parcelles en vue de leur exploitation, ou dans des groupements gérant des forêts, de la même manière qu'un placement dans des actions.

Ce sont ces mêmes groupements forestiers qui se retrouvent en première ligne alors que plus de 60.000 hectares ont brûlé en France cet été.

"Autour de Landiras (lieu d'un vaste incendie en Gironde en août, ndlr), près de la moitié des parcelles incendiées appartenait à des adhérents", déplore auprès de l'AFP Stéphane Vieban, directeur général de l'Alliance Forets Bois, une coopérative forestière qui représente un million d'hectares de forêts.

Surtout, à peine "10%" de ces forêts touchées étaient assurées contre les incendies, qui ont consumé les revenus à attendre de l'exploitation du bois. Et quand assurance il y a, celle-ci ne couvre que rarement l'entièreté du manque à gagner ou des travaux de reboisement.

De quoi grever le retour sur investissement, autour de 2 ou 3% par an, même si des incitations fiscales sont par ailleurs de mise.

Les propriétaires de ces parcelles n'ont pas tout perdu pour autant. En plus des fruits de l'exploitation du bois, investir dans des forêts peut aussi rapporter grâce à la hausse du prix des terrains, qui est indépendant de l'arbre qui y pousse.

Or, les prix ont doublé en 25 ans: en moyenne, un hectare valait 2.180 euros en 1997 contre 4.410 hectares en 2021 selon l'indicateur du marché des forêts avec des données des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer). Autre signe d'une montée en puissance du secteur: le nombre de transactions a augmenté de plus de 70% entre 2009 et 2021.

Pour les particuliers, les risques de pertes sont limités car les investissements ne se font pas sur une parcelle spécifique mais sont mutualisés, expliquent tous les acteurs du secteur. "On veille à la diversité des localités, des essences d'arbres et en terme de maturité", présente Arnaud Filhol, directeur général de France Valley, qui compte 22.000 hectares sur 142 forêts en France et en Europe.

- Préserver la forêt ? -

Face aux multiples conséquences du changement climatique sur les forêts, avec les incendies, mais aussi les sécheresses, la question d'aller investir dans les forêts les plus à risque se pose, notamment pour les nouvelles structures.

"Nous ne sélectionnons pas de forêts situées au sud de l'Auvergne pour limiter le risque d'incendie (...) sauf avec des critères bien particuliers", notamment si elles se trouvent en montagne et exposées à un climat humide et frais, explique Benoît Gueguen, analyste de Vatel Capital, 2.000 hectares sous gestion depuis 2014.

De même, très peu d'investisseurs se risquent à aller dans l'arc méditerranéen. La nature des massifs, le temps sec et la difficulté d'installer des aménagements pour limiter le départ ou la propagation des flammes a de quoi refroidir bien des ardeurs.

Mais les plus grosses structures, souvent issues de regroupements d'entités locales, y sont déjà installées.

"Nous avons aussi un engagement de participer au développement des territoires" et de préservation de la forêt, détaille Jean-Pierre Mesnil, directeur des investissements forestiers et fonciers à la Société Forestière, une filiale de la Caisse des Dépôts qui gère plus de 300.000 hectares sous gestion, dont 45.000 hectares en Aquitaine.

"On surveille toutes nos forêts. On les entretient, passe les débroussailleuses le long des routes" illustre M. Mesnil. Les propriétaires paient aussi des cotisations pour financer les Associations de défense contre l'incendie (DFCI).

Selon M. Filhol, "demain sera plus dur qu'aujourd'hui. Les coûts vont augmenter, mais cela reste corrélé au prix de vente", espère-t-il.

En 2021, le prix du bois, toutes essences confondues est de 81 euros le mètre cube, selon l'interprofession, le niveau le plus haut atteint depuis le début de l'étude, en 2001, et malgré une offre importante cette année-là. C'est un bond de 33% par rapport à 2020.

fs/jnb/jbo/pb

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AUG 22

L'incendie dans les Alpilles "évolue peu", 136 ha parcourus par le feu #

8/22/2022, 9:12 PM
Marseille, FRA

L'incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône) était en partie fixé lundi soir et avait parcouru 136 hectares de végétation sans menacer aucune habitation, a-t-on appris auprès des secours.

Les flammes, attisées par des rafales de vent allant jusqu'à 90 km/h, ont parcouru depuis le milieu d'après-midi une végétation basse sur le territoire de la commune d'Aureille.

Peu avant 23H00, "la superficie du feu évoluait peu" et il "n'était pour l'heure pas encore fixé dans sa totalité", ont indiqué les pompiers des Bouches-du-Rhône, appuyés sur le terrain par leurs collègues des départements limitrophes et des marins-pompiers de Marseille.

Le relief, très escarpé, a nécessité la mobilisation au plus fort du sinistre de 600 pompiers et d'une douzaine de moyens aériens.

Pour la nuit, quelques 440 soldats du feu resteront sur le terrain afin de tenter de "cantonner le feu à sa superficie actuelle" aidés par la "fraicheur et l'humidité".

Mais la vigilance sera de mise mardi avec le vent persistant annoncé cumulé à la chaleur. D'ailleurs, la préfecture des Bouches-du-Rhône maintiendra fermé le massif des Alpilles comme trois autres massifs proches, placés en vigilance rouge feux de forêt.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var).

san/gvy

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AUG 22

Dans les Alpilles, un incendie a parcouru 125 hectares de végétation #

8/22/2022, 6:39 PM
Marseille, FRA

Un incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône) avait parcouru 125 hectares de végétation et mobilisait lundi soir quelque 600 pompiers et des moyens aériens sans menacer aucune habitation, a-t-on appris auprès des secours.

Les flammes, attisées par des rafales de vent allant jusqu'à 90 km/h, parcouraient une végétation basse sur le territoire de la commune d'Aureille, loin de toute habitation.

"Aucun enjeu matériel et humain n'est menacé" pour l'instant, ont insisté les pompiers des Bouches-du-Rhône, appuyés sur le terrain par leurs collègues des départements limitrophes et des marins-pompiers de Marseille.

Le relief, très escarpé, nécessitait la mobilisation d'une douzaine de moyens aériens dont huit avions bombardiers d'eau Canadair et trois Dash.

Peu après 20H00 le feu n'était toujours pas fixé, ont précisé les secours qui se préparaient à "une opération de longue durée afin d'endiguer la propagation" d'un feu dont l'origine n'est pas connue.

Mardi, le massif des Alpilles comme trois autres massifs proches seront fermés étant en vigilance rouge feux de forêt, a prévenu la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var).

san/iw/gvy

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AUG 22

Pompiers: une mission d'élus auprès des Sdis pour trouver des pistes de financement #

L'Assemblée des départements de France a annoncé lundi déployer une mission de terrain dans les zones sinistrées cet été par les incendies pour faire remonter les besoins des pompiers et élaborer des propositions d'urgence sur leur financement.

Cette "mission flash" devra être menée d'ici "mi-septembre" auprès de différents Services départementaux d'incendie et de secours (Sdis), ces centres de sapeurs-pompiers gérés et financés en partie par les départements.

"Il s'agit notamment, à partir d'échanges avec les élus locaux et les acteurs du secours, de réfléchir à de nouvelles pistes pour le financement des Sdis et de favoriser le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires", a déclaré François Sauvadet, président de l'Assemblée des départements de France dans un communiqué.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué dimanche une nécessaire augmentation de la part réelle de la taxe spéciale sur les conventions d'assurances (TSCA) reversée aux Sdis par les départements, une demande récurrente des élus et des pompiers.

"Seuls 40 à 60% du produit de cette taxe leur revient effectivement aujourd'hui. Je pose donc la question aux élus départementaux, dont je fais partie, peut-être faudrait-il déjà en reverser une plus grande part aux Sdis", a fait valoir le ministre dans un entretien au Journal du dimanche.

Des consultations post-crise sont prévues à la rentrée entre le gouvernement et les acteurs des départements touchés par les feux de forêt (pompiers, pilotes, agriculteurs, élus) pour revoir le modèle de prévention et de lutte contre les incendies.

dar/cb/gvy

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