L'Iran insiste sur une levée des sanctions après les gestes américains #
L'Iran a de nouveau appelé vendredi les Etats-Unis à lever toutes les sanctions imposées par l'ex-président Donald Trump, après une offre de pourparlers de la part de l'administration du président Joe Biden.
Ces développements surviennent à la veille d'une visite à Téhéran de Rafael Grossi, directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le "chien de garde nucléaire" de l'ONU chargé des inspections des installations iraniennes.
Cette visite aura lieu alors qu'expire dimanche le délai donné par le Parlement iranien qui a adopté une loi prévoyant de restreindre l'accès de l'AIEA à des installations non nucléaires, y compris de sites militaires, suspectées d'activités nucléaires, si les sanctions américaines ne sont pas levées d'ici là. La loi doit être appliquée à partir du 23 février.
Ces inspections sont prévues par l'accord international de 2015, censé encadrer le programme nucléaire iranien, accord duquel M. Trump a retiré unilatéralement les Etats-Unis en 2018 en rétablissant les sanctions américaines qui étranglent l'économie iranienne.
Après ces mesures de Donald Trump, l'Iran s'est affranchi progressivement à partir de 2019 de nombre de limites qu'il avait accepté d'imposer à son programme nucléaire en vertu de l'accord conclu en 2015 avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, Chine).
Téhéran "annulera immédiatement" ses mesures de rétorsion si les Etats-Unis "lèvent sans condition toutes les sanctions imposées et rétablies par Trump", a tweeté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Jeudi, après une réunion virtuelle des chefs de la diplomatie française, britannique, allemande et américaine, Washington a annoncé accepter une invitation de l'Union européenne à des pourparlers avec Téhéran pour réactiver l'accord de 2015.
Les pourparlers réuniraient le groupe 5+1 et permettraient d'"évoquer la meilleure façon d'avancer concernant le programme nucléaire" iranien, selon le département d'Etat.
Les Etats-Unis, qui ont fait des gestes en vue de relancer cet accord, ont mis dans le même temps en garde, avec les Européens, l'Iran contre une décision "dangereuse" de limiter les inspections internationales.
"Les Etats-Unis doivent agir: LEVEZ les sanctions. Nous répondrons", a tweeté de son côté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.
Londres et Berlin ont rapidement salué les pourparlers proposés.
L'administration de Joe Biden a fait également un autre geste à l'égard de l'Iran en annulant une proclamation unilatérale en septembre 2020 de Donald Trump sur un retour de sanctions de l'ONU contre l'Iran. Ces sanctions "restent levées", indique une lettre de l'administration Biden adressée au Conseil de sécurité de l'ONU, obtenue par l'AFP.
Cette proclamation avait été jugée en septembre sans effet par l'ensemble des autres membres du Conseil de sécurité.
La Russie a déclaré que "ne plus appeler à des sanctions, c'est une bonne chose", appelant néanmoins les Etats-Unis à un retour complet à l'accord de 2015.
Les Etats-Unis ont par ailleurs annoncé l'allègement de restrictions aux déplacements à New York des diplomates iraniens auprès de l'ONU. L'administration Trump leur imposait de se cantonner à quelques rues autour du siège de l'ONU.
Pour le département d'Etat, "l'idée est de prendre des mesures pour supprimer les obstacles inutiles à la diplomatie multilatérale en modifiant les restrictions sur les voyages intérieurs, qui ont été extrêmement restrictives".
Depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, les Etats-Unis et l'Iran se renvoient la balle, chaque pays réclamant de l'autre de faire le premier pas.
Les deux pays n'entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980 et Donald Trump avait exercé la politique de "pression maximale" contre l'Iran accusé de soutenir le "terrorisme" et de vouloir se doter de l'arme nucléaire.
Joe Biden était vice-président de Barack Obama lorsque l'accord nucléaire fut conclu. L'Iran a toujours démenti chercher à se doter de l'arme atomique et l'accord prévoit une levée partielle des sanctions internationales, en échange de la garantie que l'Iran ne se doterait pas d'une telle arme.
ap/kam/vg/tp/bfi
L'Iran réitère son appel aux Etats-Unis pour une levée des sanctions imposées par Trump #
L'Iran a réitéré vendredi son appel aux Etats-Unis pour une levée de toutes les sanctions imposées par l'ancien président Donald Trump, après une offre de pourparlers de la part de l'administration du nouveau président Joe Biden.
Téhéran "annulera immédiatement" ses mesures de rétorsion si les Etats-Unis "lèvent sans condition et dans les actes toutes les sanctions imposées, réimposées ou rebaptisées par Trump", a tweeté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Ces déclarations interviennent au lendemain d'une réunion virtuelle des chefs de la diplomatie française, britannique, allemande et américaine, à l'issue de laquelle Washington a annoncé accepter une invitation de l'Union européenne à des pourparlers avec Téhéran pour réactiver l'accord de 2015 mis à mal par Donald Trump.
Les Etats-Unis ont fait des gestes à l'égard de l'Iran, sur fond de volonté de relancer l'accord nucléaire de 2015 et après une mise en garde avec les Européens à Téhéran contre une décision "dangereuse" de limiter les inspections internationales sur les sites d'énergie nucléaire.
Les pourparlers réuniraient les pays ayant conclu l'accord en 2015 (Iran, Etats-Unis, Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) et permettraient d'"évoquer la meilleure façon d'avancer concernant le programme nucléaire" iranien, selon le département d'Etat américain.
Un peu plus tôt, les ministres français Jean-Yves Le Drian, allemand Heiko Maas, britannique Dominic Raab et américain Antony Blinken avaient affirmé dans un communiqué, à l'issue d'une visioconférence, leur objectif de "voir l'Iran revenir au plein respect de ses engagements" prévus en 2015, afin de "préserver le régime de non-prolifération nucléaire et garantir que l'Iran ne puisse jamais acquérir une arme nucléaire".
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a lui aussi insisté sur la levée des sanctions pour relancer les pourparlers: "les États-Unis doivent agir: LEVEZ les sanctions. Nous répondrons", a-t-il tweeté.
L'administration de Joe Biden a aussi annulé une proclamation unilatérale en septembre de Donald Trump sur un retour de sanctions internationales contre l'Iran, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU. Ces sanctions "levées par la résolution 2231" de l'ONU entérinant l'accord de 2015 "restent levées", indique cette missive obtenue par l'AFP.
Alors que la Grande-Bretagne a rapidement salué les pourparlers proposés, la Russie a déclaré que "ne plus appeler à des sanctions, c'est une bonne chose", appelant néanmoins les Etats-Unis à un retour complet de l'accord de 2015.
Après le retrait des Etats-Unis de l'accord, cette proclamation avait été jugée en septembre 2020 sans effet par l'ensemble des autres membres du Conseil de sécurité qui compte 15 pays.
Le département d'Etat a enfin annoncé l'allègement de restrictions aux déplacements à New York des diplomates iraniens auprès de l'ONU, alourdies par l'administration Trump. Elles leur imposaient notamment de se cantonner à quelques rues autour du siège de l'ONU.
L'Iran va ainsi revenir à une situation antérieure, imposée aussi à Cuba et à la Corée du Nord, qui permet à leurs diplomates de se déplacer librement à New York et dans ses environs proches.
"L'idée est de prendre des mesures pour supprimer les obstacles inutiles à la diplomatie multilatérale en modifiant les restrictions sur les voyages intérieurs, qui ont été extrêmement restrictives", a expliqué le département d'Etat américain.
La réunion américano-européenne et les gestes de Washington sont intervenus alors que l'Iran prévoit de restreindre à partir de mardi l'accès des inspecteurs de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à des installations non nucléaires, y compris des sites militaires suspectés d'avoir une activité nucléaire.
Téhéran a menacé de s'affranchir de nouveaux engagements pris en vertu de l'accord de 2015 sauf si les Etats-Unis levaient leurs sanctions unilatérales imposées depuis 2018 et qui étranglent l'économie iranienne.
L'Europe et les Etats-Unis ont appelé Téhéran à évaluer "les conséquences d'une mesure aussi grave, en particulier dans ce moment d'opportunité pour un retour à la diplomatie".
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, est attendu samedi en Iran pour "trouver une solution mutuellement acceptable", selon l'organisation basée à Vienne.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, Etats-Unis et Iran se renvoient la balle sur la question de savoir qui doit faire le premier pas vers l'autre pour relancer l'accord.
Depuis mai 2019, Téhéran s'est affranchi progressivement de nombre de limites qu'il avait accepté d'imposer à son programme nucléaire.
ap/kam/bfi
L'Iran réitère son appel aux Etats-Unis pour une levée des sanctions imposées par Trump #
L'Iran a réitéré vendredi son appel aux Etats-Unis pour une levée de toutes les sanctions imposées par l'ancien président Donald Trump, après une offre de pourparlers de la part de l'administration du nouveau président Joe Biden.
Téhéran "annulera immédiatement" ses mesures de rétorsion si les Etats-Unis "lèvent sans condition et dans les actes toutes les sanctions imposées, réimposées ou rebaptisées par Trump", a tweeté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Il a souligné que l'Iran était d'accord avec la décision de l'administration Biden de revenir sur l'affirmation largement discréditée de son prédécesseur, selon lequel l'ONU avait imposé de nouvelles sanctions liées au programme nucléaire de Téhéran.
Les Etats-Unis ont fait des gestes à l'égard de l'Iran, sur fond de volonté de relancer l'accord nucléaire de 2015 et après une mise en garde avec les Européens à Téhéran contre une décision "dangereuse" de limiter les inspections internationales sur les sites d'énergie nucléaire.
Les déclarations de M. Zarif interviennent au lendemain d'une réunion virtuelle des chefs de la diplomatie française, britannique, allemande et américaine, à l'issue de laquelle Washington a annoncé accepter une invitation de l'Union européenne à des pourparlers avec Téhéran pour réactiver l'accord de 2015 mis à mal par Donald Trump.
Ces discussions réuniraient les pays ayant conclu l'accord en 2015 (Iran, Etats-Unis, Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) et permettraient d'"évoquer la meilleure façon d'avancer concernant le programme nucléaire" iranien, selon le département d'Etat américain.
Un peu plus tôt, les ministres français Jean-Yves Le Drian, allemand Heiko Maas, britannique Dominic Raab et américain Antony Blinken avaient affirmé dans un communiqué, à l'issue d'une visioconférence, leur objectif de "voir l'Iran revenir au plein respect de ses engagements" prévus en 2015, afin de "préserver le régime de non-prolifération nucléaire et garantir que l'Iran ne puisse jamais acquérir une arme nucléaire".
L'administration de Joe Biden a aussi annulé une proclamation unilatérale en septembre de Donald Trump sur un retour de sanctions internationales contre l'Iran, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU. Ces sanctions "levées par la résolution 2231" de l'ONU entérinant l'accord de 2015 "restent levées", indique cette missive obtenue par l'AFP.
Après le retrait en 2018 des Etats-Unis de l'accord, cette proclamation avait été jugée fin 2020 sans effet par l'ensemble des autres membres du Conseil de sécurité qui compte 15 pays.
Le département d'Etat a enfin annoncé l'allègement de restrictions aux déplacements à New York des diplomates iraniens auprès de l'ONU, alourdies par l'administration Trump. Elles leur imposaient notamment de se cantonner à quelques rues autour du siège de l'ONU.
L'Iran va ainsi revenir à une situation antérieure, imposée aussi à Cuba et à la Corée du Nord, qui permet à leurs diplomates de se déplacer librement à New York et dans ses environs proches.
"L'idée est de prendre des mesures pour supprimer les obstacles inutiles à la diplomatie multilatérale en modifiant les restrictions sur les voyages intérieurs, qui ont été extrêmement restrictives", a expliqué le département d'Etat américain.
La réunion américano-européenne et les gestes de Washington sont intervenus alors que l'Iran prévoit de restreindre à partir de dimanche l'accès des inspecteurs de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à des installations non nucléaires, y compris des sites militaires suspectés d'avoir une activité nucléaire.
Téhéran a menacé de s'affranchir de nouveaux engagements pris en vertu de l'accord de 2015 sauf si les Etats-Unis levaient leurs sanctions unilatérales imposées depuis 2018 et qui étranglent l'économie iranienne.
L'Europe et les Etats-Unis ont appelé Téhéran à évaluer "les conséquences d'une mesure aussi grave, en particulier dans ce moment d'opportunité pour un retour à la diplomatie".
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, est attendu samedi en Iran pour "trouver une solution mutuellement acceptable", selon l'organisation basée à Vienne.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, Etats-Unis et Iran se renvoient la balle sur la question de savoir qui doit faire le premier pas vers l'autre pour relancer l'accord.
Depuis 2018, Téhéran s'est affranchi progressivement de nombre de limites qu'il avait accepté d'imposer à son programme nucléaire.
ap/bfi
L'Iran réitère son appel aux Etats-Unis pour une levée des sanctions imposées par Trump #
L'Iran a réitéré vendredi son appel aux Etats-Unis pour une levée de toutes les sanctions imposées par l'ancien président Donald Trump, après une offre de pourparlers de la part de l'administration du nouveau président Joe Biden.
Téhéran "annulera immédiatement" ses mesures de rétorsion si les Etats-Unis "lèvent sans condition toutes les sanctions imposées, réimposées ou rebaptisées par Trump", a tweeté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Il a souligné que l'Iran était d'accord avec la décision de l'administration Biden de revenir sur l'affirmation largement discréditée de son prédécesseur, selon lequel l'ONU avait imposé de nouvelles sanctions liées au programme nucléaire de Téhéran.
kma/bfi/elm
Iran/nucléaire: le président Hassan Rohani prêt à recevoir le directeur de l'AIEA #
Le président iranien, Hassan Rohani, s'est dit mercredi prêt à recevoir le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui souhaite "trouver une solution" à la limitation d'accès des inspecteurs à certaines installations prévue dès le 23 février.
Téhéran doit réduire davantage ses engagements nucléaires à partir du 23 février, conformément à une nouvelle loi adoptée en décembre, ce qui alimente les inquiétudes internationales quant à une éventuelle expulsion des inspecteurs des Nations unies.
Celle-ci oblige le gouvernement à restreindre l'accès des inspecteurs à des installations non nucléaires, y compris de sites militaires suspectés d'avoir une activité nucléaire, sous certaines conditions, si les États-Unis ne lèvent pas leurs sanctions imposées depuis 2018.
Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le "chien de garde nucléaire" de l'ONU, a suggéré vendredi que les États membres de l'organisme se rendent en Iran pour tenter de trouver une "solution".
"La propagande étrangère a commencé, disant que vous expulsez les inspecteurs de l'AIEA. Pourquoi mentez-vous?", a réagi le président Rohani lors d'une réunion hebdomadaire de son cabinet, retransmise à la télévision.
"Non seulement nous n'expulserons pas, mais même le directeur de l'AIEA a maintenant demandé à venir à Téhéran, et il le peut", a-t-il ajouté.
"S'il veut négocier, il peut négocier", a affirmé M. Rohani, soulignant qu'il "ne s'agit pas de laisser notre activité nucléaire sans inspection".
Dans un rapport remis mardi aux États membres, Rafael Grossi a confirmé que l'Iran avait l'intention de cesser "de mettre en oeuvre des mesures volontaires de transparence", à partir du 23 février.
Depuis le retrait par l'ancien président américain Donald Trump de Washington de l'accord nucléaire multilatéral de 2015, l'Iran s'est retiré de la plupart de ses engagements clés.
La nouvelle administration du président Joe Biden a exprimé sa volonté de revenir à l'accord, mais demande à l'Iran de s'y conformer pleinement en premier lieu.
Téhéran se dit prêt à revenir à ses engagements mais réclame la levée des sanctions d'abord, et rejette les appels à élargir les termes de l'accord.
amh/kam/sc/bfi
En Iran, les amateurs de jeux vidéo rusent pour contourner les sanctions américaines #
En Iran, les amateurs de jeux vidéo usent de multiples astuces pour contourner les dommages collatéraux des sanctions américaines, qui étouffent l'économie du pays et les empêchent souvent d'acheter directement leurs jeux préférés ou d'y jouer librement sur internet.
"Le consommateur subit un problème qui oppose des gouvernements", déplore Amir Golkhani, joueur et journaliste spécialisé de 24 ans. "Nous n'avons aucune revendication politique. Nous voulons juste jouer", affirme-t-il à l'AFP.
Près de la place Imam-Khomeini, au coeur de Téhéran, les consoles les plus modernes comme la PlayStation 5 de Sony et la Xbox Series X de Microsoft sont empilées aux côtés des jeux les plus récents: un magasin de jeux vidéo comme on en trouve ailleurs dans le monde.
Mais, dans la pratique, aucune des deux sociétés n'est officiellement présente en Iran, à cause des sanctions de Washington, et leurs produits sont importés par des sociétés tierces ou introduits en contrebande via des pays voisins.
Réimposées en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump, les sanctions ne visent pas directement l'industrie du jeu vidéo mais le risque de mesures punitives incite les entreprises du secteur à priver les Iraniens de leurs services, même quand elles ne le reconnaissent pas officiellement.
L'Iran compte au moins 32 millions de joueurs pour 80 millions d'habitants, selon un rapport de la Fondation iranienne des jeux vidéo et informatiques publié en septembre.
En raison des sanctions contre le système financier iranien, ils ne peuvent acheter des jeux sur internet que grâce à des intermédiaires, la quasi-totalité des Iraniens étant privés de cartes bancaires internationales permettant des transactions à l'étranger.
Les joueurs doivent aussi souvent créer une fausse adresse numérique pour créer un compte sur les plateformes dédiées. Au risque de perdre en rapidité de connexion et donc en qualité de jeu.
"Nous avons besoin d'intermédiaires en Russie ou en Turquie", relève Sadeq Kia, 25 ans, à la sortie d'une compétition à Téhéran. Ils fournissent aux joueurs des cartes-cadeaux pour effectuer des achats en ligne, explique ce joueur, aspirant professionnel.
"Le jeu me permet d'échapper à la réalité", commente Farchad Rezayi, un chef cuisinier de 32 ans.
Pour pouvoir continuer à jouer, il recourt depuis 2018 à l'option "Gameshare", qui permet à un propriétaire de console ou de compte sur une plateforme de partager ses jeux avec d'autres.
Certaines boutiques achètent ainsi les jeux grâce à des intermédiaires et créent des comptes avec des méthodes comme les VPN (réseaux privés virtuels), puis elles en vendent l'accès à plusieurs joueurs.
Le prix est jusqu'à 60% inférieur à celui du marché (50 euros ou plus par jeu, soit un peu plus de la moitié du salaire mensuel minimum en Iran). Le site de petites annonces Divar.ir contient des centaines d'annonces pour ce type de compte.
"C'est trop cher de payer 18 ou 28 millions de rials (environ 58 à 90 euros au taux de change actuel) pour le nouveau Fifa", célèbre jeu de football, affirme Achkan Rajabi, 31 ans, propriétaire d'une boutique de jeux vidéo. "Il me suffit d'avoir un compte partagé (...) Même jeu, même sensation, mais moins cher."
Pour Farchad Rezayi, cette méthode est une alternative "légale" moralement supérieure au piratage, très courant en Iran, où les droits d'auteur sont peu voire pas du tout protégés.
Selon Omid Sedigh Imani, critique de jeux vidéo et "streamer" (ou "instavidéaste", joueur qui partage ses parties sur une plateforme de diffusion en continu) à Téhéran, le partage de compte vient de la culture de consommation iranienne qui consiste à "toujours chercher des solutions de contournement".
Lui aussi est contre le piratage et préconise l'utilisation de services comme Xbox Game Pass --une plateforme qui offre des centaines de jeux pour un abonnement de 10 dollars mensuels qui nécessite intermédiaires et VPN car les serveurs Xbox rejettent les connexions depuis l'Iran.
Microsoft n'est pas le seul à empêcher les Iraniens d'utiliser ses services: Epic Games ou Riot Games bloquent aussi leur accès.
"Nous n'avons rien fait de mal. C'est juste le fait d'être Iranien", dit Omid Sedigh Imani.
Cependant, certaines entreprises comme Sony sont plus "douces", selon lui. Elles "connaissent certainement la situation".
amh/kam/feb/mj/mdz/gk
En Iran, les amateurs de jeux vidéo rusent pour contourner les sanctions américaines #
En Iran, les amateurs de jeux vidéo usent de multiples astuces pour contourner les dommages collatéraux des sanctions américaines, qui étouffent l'économie du pays et les empêchent souvent d'acheter directement leurs jeux préférés ou d'y jouer librement sur internet.
"Le consommateur subit un problème qui oppose des gouvernements", déplore Amir Golkhani, joueur et journaliste spécialisé de 24 ans. "Nous n'avons aucune revendication politique. Nous voulons juste jouer", affirme-t-il à l'AFP.
Près de la place Imam-Khomeini, au coeur de Téhéran, les consoles les plus modernes comme la PlayStation 5 de Sony et la Xbox Series X de Microsoft sont empilées aux côtés des jeux les plus récents: un magasin de jeux vidéo comme on en trouve ailleurs dans le monde.
Mais, dans la pratique, aucune des deux sociétés n'est officiellement présente en Iran, à cause des sanctions de Washington, et leurs produits sont importés par des sociétés tierces ou introduits en contrebande via des pays voisins.
Réimposées en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump, les sanctions ne visent pas directement l'industrie du jeu vidéo mais le risque de mesures punitives incite les entreprises du secteur à priver les Iraniens de leurs services, même quand elles ne le reconnaissent pas officiellement.
L'Iran compte au moins 32 millions de joueurs pour 80 millions d'habitants, selon un rapport de la Fondation iranienne des jeux vidéo et informatiques publié en septembre.
En raison des sanctions contre le système financier iranien, ils ne peuvent acheter des jeux sur internet que grâce à des intermédiaires, la quasi-totalité des Iraniens étant privés de cartes bancaires internationales permettant des transactions à l'étranger.
Les joueurs doivent aussi souvent créer une fausse adresse numérique pour créer un compte sur les plateformes dédiées. Au risque de perdre en rapidité de connexion et donc en qualité de jeu.
"Nous avons besoin d'intermédiaires en Russie ou en Turquie", relève Sadeq Kia, 25 ans, à la sortie d'une compétition à Téhéran. Ils fournissent aux joueurs des cartes-cadeaux pour effectuer des achats en ligne, explique ce joueur, aspirant professionnel.
"Le jeu me permet d'échapper à la réalité", commente Farchad Rezayi, un chef cuisinier de 32 ans.
Pour pouvoir continuer à jouer, il recourt depuis 2018 à l'option "Gameshare", qui permet à un propriétaire de console ou de compte sur une plateforme de partager ses jeux avec d'autres.
Certaines boutiques achètent ainsi les jeux grâce à des intermédiaires et créent des comptes avec des méthodes comme les VPN (réseaux privés virtuels), puis elles en vendent l'accès à plusieurs joueurs.
Le prix est jusqu'à 60% inférieur à celui du marché (50 euros ou plus par jeu, soit un peu plus de la moitié du salaire mensuel minimum en Iran). Le site de petites annonces Divar.ir contient des centaines d'annonces pour ce type de compte.
"C'est trop cher de payer 18 ou 28 millions de rials (environ 58 à 90 euros au taux de change actuel) pour le nouveau Fifa", célèbre jeu de football, affirme Achkan Rajabi, 31 ans, propriétaire d'une boutique de jeux vidéo. "Il me suffit d'avoir un compte partagé (...) Même jeu, même sensation, mais moins cher."
Pour Farchad Rezayi, cette méthode est une alternative "légale" moralement supérieure au piratage, très courant en Iran, où les droits d'auteur sont peu voire pas du tout protégés.
Selon Omid Sedigh Imani, critique de jeux vidéo et "streamer" (ou "instavidéaste", joueur qui partage ses parties sur une plateforme de diffusion en continu) à Téhéran, le partage de compte vient de la culture de consommation iranienne qui consiste à "toujours chercher des solutions de contournement".
Lui aussi est contre le piratage et préconise l'utilisation de services comme Xbox Game Pass --une plateforme qui offre des centaines de jeux pour un abonnement de 10 dollars mensuels qui nécessite intermédiaires et VPN car les serveurs Xbox rejettent les connexions depuis l'Iran.
Microsoft n'est pas le seul à empêcher les Iraniens d'utiliser ses services: Epic Games ou Riot Games bloquent aussi leur accès.
"Nous n'avons rien fait de mal. C'est juste le fait d'être Iranien", dit Omid Sedigh Imani.
Cependant, certaines entreprises comme Sony sont plus "douces", selon lui. Elles "connaissent certainement la situation".
amh/kam/feb/mj/mdz/gk
En Iran, les amateurs de jeux vidéo rusent pour contourner les sanctions américaines #
En Iran, les amateurs de jeux vidéo usent de multiples astuces pour contourner les dommages collatéraux des sanctions américaines, qui étouffent l'économie du pays et les empêchent souvent d'acheter directement leurs jeux préférés ou d'y jouer librement sur internet.
"Le consommateur subit un problème qui oppose des gouvernements", déplore Amir Golkhani, joueur et journaliste spécialisé de 24 ans. "Nous n'avons aucune revendication politique. Nous voulons juste jouer", affirme-t-il à l'AFP.
Près de la place Imam-Khomeini, au coeur de Téhéran, les consoles les plus modernes comme la PlayStation 5 de Sony et la Xbox Series X de Microsoft sont empilées aux côtés des jeux les plus récents: un magasin de jeux vidéo comme on en trouve ailleurs dans le monde.
Mais, dans la pratique, aucune des deux sociétés n'est officiellement présente en Iran, à cause des sanctions de Washington, et leurs produits sont importés par des sociétés tierces ou introduits en contrebande via des pays voisins.
Réimposées en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump, les sanctions ne visent pas directement l'industrie du jeu vidéo mais le risque de mesures punitives incite les entreprises du secteur à priver les Iraniens de leurs services, même quand elles ne le reconnaissent pas officiellement.
L'Iran compte au moins 32 millions de joueurs pour 80 millions d'habitants, selon un rapport de la Fondation iranienne des jeux vidéo et informatiques publié en septembre.
En raison des sanctions contre le système financier iranien, ils ne peuvent acheter des jeux sur internet que grâce à des intermédiaires, la quasi-totalité des Iraniens étant privés de cartes bancaires internationales permettant des transactions à l'étranger.
Les joueurs doivent aussi souvent créer une fausse adresse numérique pour créer un compte sur les plateformes dédiées. Au risque de perdre en rapidité de connexion et donc en qualité de jeu.
"Nous avons besoin d'intermédiaires en Russie ou en Turquie", relève Sadeq Kia, 25 ans, à la sortie d'une compétition à Téhéran. Ils fournissent aux joueurs des cartes-cadeaux pour effectuer des achats en ligne, explique ce joueur, aspirant professionnel.
"Le jeu me permet d'échapper à la réalité", commente Farchad Rezayi, un chef cuisinier de 32 ans.
Pour pouvoir continuer à jouer, il recourt depuis 2018 à l'option "Gameshare", qui permet à un propriétaire de console ou de compte sur une plateforme de partager ses jeux avec d'autres.
Certaines boutiques achètent ainsi les jeux grâce à des intermédiaires et créent des comptes avec des méthodes comme les VPN (réseaux privés virtuels), puis elles en vendent l'accès à plusieurs joueurs.
Le prix est jusqu'à 60% inférieur à celui du marché (50 euros ou plus par jeu, soit un peu plus de la moitié du salaire mensuel minimum en Iran). Le site de petites annonces Divar.ir contient des centaines d'annonces pour ce type de compte.
"C'est trop cher de payer 18 ou 28 millions de rials (environ 58 à 90 euros au taux de change actuel) pour le nouveau Fifa", célèbre jeu de football, affirme Achkan Rajabi, 31 ans, propriétaire d'une boutique de jeux vidéo. "Il me suffit d'avoir un compte partagé (...) Même jeu, même sensation, mais moins cher."
Pour Farchad Rezayi, cette méthode est une alternative "légale" moralement supérieure au piratage, très courant en Iran, où les droits d'auteur sont peu voire pas du tout protégés.
Selon Omid Sedigh Imani, critique de jeux vidéo et "streamer" (ou "instavidéaste", joueur qui partage ses parties sur une plateforme de diffusion en continu) à Téhéran, le partage de compte vient de la culture de consommation iranienne qui consiste à "toujours chercher des solutions de contournement".
Lui aussi est contre le piratage et préconise l'utilisation de services comme Xbox Game Pass --une plateforme qui offre des centaines de jeux pour un abonnement de 10 dollars mensuels qui nécessite intermédiaires et VPN car les serveurs Xbox rejettent les connexions depuis l'Iran.
Microsoft n'est pas le seul à empêcher les Iraniens d'utiliser ses services: Epic Games ou Riot Games bloquent aussi leur accès.
"Nous n'avons rien fait de mal. C'est juste le fait d'être Iranien", dit Omid Sedigh Imani.
Cependant, certaines entreprises comme Sony sont plus "douces", selon lui. Elles "connaissent certainement la situation".
amh/kam/feb/mj/mdz/gk
Scientifique tué: les forces armées iraniennes critiquent le ministre des Renseignements #
Les forces armées iraniennes ont critiqué mardi le ministre des Renseignements pour avoir indiqué qu'un de leurs membres était impliqué dans l'assassinat du physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, affirmant que le suspect avait été renvoyé de l'armée des années auparavant.
Le suspect était un stagiaire de l'armée en 2014 mais "avait été renvoyé la même année pour des questions morales et d'addiction", a affirmé le général des forces armées dans un communiqué publié par l'agence officielle Irna.
L'individu n'avait "jamais été recruté officiellement" et en tant que civil "relèverait de la compétence du ministère du Renseignement" en ce qui concerne sa surveillance, a-t-il précisé, dans une rare dispute publique entre un service de sécurité et l'armée iranienne.
Le 27 novembre, le scientifique nucléaire de haut niveau Mohsen Fakhrizadeh se trouvait sur une autoroute à l'extérieur de Téhéran, accompagné d'un service de sécurité, lorsque son convoi a été visé par des tirs de mitrailleuses, selon les autorités iraniennes.
Le 8 février, le ministre des Renseignements, Mahmoud Alavi, a déclaré dans une interview à la télévision d'Etat qu'un membre des forces armées "avait mené les premiers préparatifs" du meurtre et qu'il n'était pas possible pour son ministère "de surveiller les forces armées".
Les forces armées ont répondu attendre du ministre qu'il "soit plus prudent dans ses adresses aux médias" afin de ne pas servir les intérêts des ennemis de l'Iran et de protéger "la dignité des forces armées" et de son ministère.
Dimanche, le ministre a été cité par l'agence de presse ISNA comme affirmant que le suspect était un "ex-membre des forces armées" et avait quitté le pays avant l'assassinat.
Selon les autorités iraniennes, Fakhrizadeh était vice-ministre de la Défense et menait des travaux sur la "défense nucléaire".
Les gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du pays, ont déclaré qu'une arme commandée par satellite et dotée d'une "intelligence artificielle" avait été utilisée dans l'attaque, que Téhéran a imputée à son principal ennemi, Israël.
L'Etat hébreu n'a pas répondu à cette accusation, mais son Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré en 2018 que Fakhrizadeh dirigeait un programme secret d'armes nucléaires, dont l'Iran a nié à plusieurs reprises l'existence.
amh/hc/awa/hj