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Jordanie: HRW craint un durcissement du pouvoir #

4/5/2021, 6:24 PM
Londres, GBR

L'ONG Human Rights Watch s'est inquiétée lundi d'un nouveau durcissement des autorités jordaniennes à la suite des accusations visant le prince Hamza, qui viendrait aggraver une tendance récente selon elle au recul de la liberté d'expression.

Accusé d'implication dans un complot "maléfique" contre son pays, le prince Hamza de Jordanie, demi-frère du roi Abdallah II, a nié dès samedi les allégations à son encontre et a accusé en retour le pouvoir de "corruption" et d'"incompétence", scellant ainsi la fracture au sein de la famille royale.

Les autorités ont indiqué avoir contré une "sédition" et fait état de l'arrestation d'une quinzaine de personnes dont Bassem Awadallah, un ex-conseiller du roi.

"Il y a une certaine colère de la population et frustration concernant la situation économique ainsi qu'une tendance perçue à l'autoritarisme, une réduction de la place laissée à la liberté d'expression et au dialogue politique", a expliqué à l'AFP Adam Coogle, directeur adjoint de la branche Moyen Orient de HRW.

La vidéo du prince "n'est pas un accident, il répond à la frustration du public sur ces questions", a-t-il ajouté.

"Si cela mène à des actions (de protestation) publiques, à des critiques publiques de l'Etat ou de la gestion de cette affaire par le gouvernement, on pourrait voir de nouvelles arrestations, c'est quelque chose qui nous préoccupe", a-t-il poursuivi.

Selon lui, ces dernières années ont été marquées en Jordanie par des atteintes à la liberté d'expression, avec une presse de moins en moins libre de se faire le relais des critiques du pouvoir, la répression de mouvements de protestations, par exemple de la part des syndicats enseignants ou encore l'arrestation l'an dernier du caricaturiste Emad Hajjaj, depuis libéré.

Ce durcissement, pour HRW, a suivi une place de plus en plus forte des services de sécurité au sein des autorités, notamment depuis les avancées du groupe jihadiste Etat islamique en Irak.

La Jordanie qui reçoit plus d'un milliard de dollars d'aide annuelle des Etats-Unis, est considérée comme un allié clé de Washington qui a dirigé en 2014 une coalition internationale contre le groupe jihadiste Etat islamique en Syrie et en Irak.

Dans son dernier rapport annuel sur les droits humains en Jordanie, le département d'Etat américain relève cependant des arrestations arbitraires, y compris de journalistes, ainsi que de graves restrictions à la liberté d'expression ou de rassemblement.

L'ONG Reporters sans frontières constate de son côté un contrôle renforcé de la presse et d'internet ces dernières années avec des "centaines de sites bloqués depuis 2013" et des poursuites contre des journalistes pour des motifs sécuritaires.

gmo/lb

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APR 4

Irlande du Nord: la police cible d'une "attaque orchestrée" lors d'une nouvelle nuit de violences #

4/4/2021, 2:55 PM
Londres, GBR

La police nord-irlandaise a déclaré dimanche avoir fait l'objet d'une "attaque orchestrée" et avoir arrêté un homme lors d'une nouvelle nuit de violences dans la province britannique, dans un contexte de tensions exacerbées après le Brexit.

"La nuit dernière, des gens sont de nouveau descendus dans les rues d'Irlande du Nord pour manifester violemment", quand 20 à 30 personnes se sont rassemblées samedi soir à Newtownabbey, dans la banlieue nord de Belfast, a déclaré un responsable de la police nord-irlandaise, Davy Beck, dans un communiqué.

"Au total, 30 cocktails Molotov ont été jetés sur la police et trois véhicules (...) ont été incendiés", a-t-il ajouté. "C'était une attaque orchestrée contre la police".

Un homme de 47 ans a été arrêté et demeurait en garde à vue dimanche.

Le responsable policier a appelé à l'arrêt des violences. "Personne ne veut retourner à la période sombre où les émeutes étaient monnaie courante dans les rues d'Irlande du Nord", a-t-il dit.

Samedi, le ministre britannique chargée de l'Irlande du Nord et la police avaient déjà appelé au calme au lendemain d'incidents violents à Londonderry (nord) et dans un quartier loyaliste de Belfast, au cours desquels plusieurs policiers ont été blessés.

Ils interviennent dans un contexte de mécontentement croissant en Irlande du Nord au sujet des conséquences du Brexit, pleinement mis en oeuvre depuis le 1er janvier.

Les unionistes, partisans du maintien dans le Royaume-Uni, rejettent le protocole négocié entre Londres et Bruxelles qui introduit des contrôles sur les marchandises arrivant en Irlande du Nord depuis la Grande-Bretagne.

Ce protocole est destiné à éviter le retour d'une frontière entre la province britannique et la République d'Irlande (membre de l'UE) qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998, après trois décennies de troubles meurtriers.

Les tensions se sont aussi accrues cette semaine à la suite d'une décision controversée de ne pas poursuivre 24 membres du parti républicain Sinn Fein, dont la vice-première ministre Michelle O'Neill, pour leur participation aux funérailles d'une ancienne figure de proue de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) en juin 2020, malgré les restrictions en place contre le coronavirus.

mpa/cls

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APR 3

Irlande du Nord: appels au calme après une manifestation qui dégénère #

4/3/2021, 2:13 PM
Londres, GBR

Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord et la police nord-irlandaise ont appelé au calme samedi, au lendemain d'une manifestation ayant dégénéré dans un quartier loyaliste de Belfast.

Huit policiers ont été blessés vendredi soir après avoir été pris pour cibles, dans le quartier de Sandy Row, dans le sud de la capitale nord-irlandaise, par des jets de plaques d'égout, de briques et d'engins incendiaires, a indiqué la police irlandaise dans un communiqué.

Sept personnes ont été arrêtées sur place, des médias évoquant jusqu'à 200 manifestants loyalistes, principalement des jeunes.

"J'appelle tous ceux qui sont impliqués de cesser immédiatement ce comportement affligeant", a déclaré dans le communiqué un responsable de la police nord-irlandaise, Simon Walls.

"Les communautés locales ne veulent pas retomber dans le passé", a-t-il ajouté, faisant allusion aux trois décennies de troubles ayant ensanglanté la province britannique. "Elles méritent de vivre dans des quartiers sûrs et paisibles".

Le ministre chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis, a également condamné ces violences, "totalement inacceptables".

"La violence n'est jamais la réponse. Elle n'a pas sa place dans la société", a-t-il ajouté sur Twitter, soutenant "pleinement" l'appel au calme de la police.

Ces incidents interviennent dans un contexte de mécontentement croissant en Irlande du Nord au sujet des conséquences du Brexit, pleinement mis en oeuvre depuis le 1er janvier.

Les unionistes, partisans du maintien dans le Royaume-Uni, rejettent le protocole négocié entre Londres et Bruxelles qui introduit des contrôles sur les marchandises arrivant en Irlande du Nord depuis la Grande-Bretagne.

Ce protocole est destiné à éviter le retour d'une frontière entre la province britannique et la République d'Irlande (membre de l'UE) qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998.

Les tensions se sont aussi accrues cette semaine à la suite d'une décision controversée de ne pas poursuivre 24 membres du Sinn Fein, parti prônant la réunification avec l'Irlande, pour leur participation aux funérailles d'une ancienne figure de proue de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) malgré les restrictions en place contre le coronavirus.

Les unionistes ont réclamé la démission de la vice-Première ministre républicaine Michelle O'Neill, qui figurait parmi les quelque 1.800 personnes, selon les médias, venues rendre un dernier hommage à Bobby Storey en juin 2020.

mpa/fio

TWITTER

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APR 3

Irlande du Nord: appels au calme après une manifestation qui dégénère #

4/3/2021, 1:55 PM

Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord et la police nord-irlandaise ont appelé au calme samedi, au lendemain d'une manifestation ayant dégénéré dans un quartier loyaliste de Belfast.

Huit policiers ont été blessés vendredi soir après avoir été pris pour cibles, dans le quartier de Sandy Row, dans le sud de la capitale nord-irlandaise, par des jets de plaques d'égout, de briques et d'engins incendiaires, a indiqué la police irlandaise dans un communiqué.

Sept personnes ont été arrêtées sur place, des médias évoquant jusqu'à 200 manifestants loyalistes, principalement des jeunes.

"J'appelle tous ceux qui sont impliqués de cesser immédiatement ce comportement affligeant", a déclaré dans le communiqué un responsable de la police nord-irlandaise, Simon Walls.

"Les communautés locales ne veulent pas retomber dans le passé", a-t-il ajouté, faisant allusion aux trois décennies de troubles ayant ensanglanté la province britannique. "Elles méritent de vivre dans des quartiers sûrs et paisibles".

Le ministre chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis, a également condamné ces violences, "totalement inacceptables".

"La violence n'est jamais la réponse. Elle n'a pas sa place dans la société", a-t-il ajouté sur Twitter, soutenant "pleinement" l'appel au calme de la police.

Ces incidents interviennent dans un contexte de mécontentement croissant en Irlande du Nord au sujet des conséquences du Brexit, pleinement mis en oeuvre depuis le 1er janvier.

Les unionistes, partisans du maintien dans le Royaume-Uni, rejettent le protocole négocié entre Londres et Bruxelles qui introduit des contrôles sur les marchandises arrivant en Irlande du Nord depuis la Grande-Bretagne.

Ce protocole est destiné à éviter le retour d'une frontière entre la province britannique et la République d'Irlande (membre de l'UE) qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998.

Les tensions se sont aussi accrues cette semaine à la suite d'une décision controversée de ne pas poursuivre 24 membres du Sinn Fein, parti prônant la réunification avec l'Irlande, pour leur participation aux funérailles d'une ancienne figure de proue de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) malgré les restrictions en place contre le coronavirus.

Les unionistes ont réclamé la démission de la vice-Première ministre républicaine Michelle O'Neill, qui figurait parmi les quelque 1.800 personnes, selon les médias, venues rendre un dernier hommage à Bobby Storey en juin 2020.

mpa/fio

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