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Un homme arrêté pour avoir induit en erreur des électeurs d'Hillary Clinton en 2016 #

1/27/2021, 9:55 PM
New York, USA

Un "influenceur" pro-Trump a été arrêté mercredi, accusé d'avoir propagé de fausses informations sur Twitter en 2016 afin de supprimer des milliers de votes destinés à Hillary Clinton pour l'élection présidentielle qui l'opposait au magnat new-yorkais.

Selon l'acte d'accusation rendu public mercredi, Douglass Mackey, 31 ans, plus connu sous le pseudonyme Ricky Vaughn, avait posté une série de messages sur Twitter dans les semaines précédant la présidentielle du 8 novembre 2016, encourageant des milliers d'électeurs d'Hillary Clinton à envoyer leur suffrage par simple texto - leur faisant croire que leur voix serait comptabilisée et qu'ils n'auraient pas besoin d'aller voter pour de bon.

La plainte ne nomme pas directement Hillary Clinton ou Donald Trump. Mais les messages de M. Mackey et ses amis, cités dans la plainte, ne laissent aucun doute sur les électeurs qu'ils entendaient berner, en utilisant notamment des qualificatifs insultants pour les démocrates.

L'idée était apparemment venue de la campagne britannique pour le référendum sur le Brexit de juin 2016: un partisan de Donald Trump avait relevé un message trompeur appelant les tenants d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne à envoyer un texto au lieu de voter en personne au référendum.

La plainte ne dit pas précisément combien de personnes ont ainsi raté l'occasion de voter pour Hillary Clinton.

Mais la société de télécommunications qui possédait le numéro donné par M. Mackey pour envoyer les textos, iVisionMobile, a recensé "au moins 4.900 messages provenant de numéros uniques" respectant la fausse consigne de vote, indique la plainte.

Bien que banni à deux reprises de Twitter, Douglass Mackey avait réussi à chaque fois à revenir avec un nouveau compte, relève aussi le document juridique.

Avec quelque 58.000 abonnés début 2016, il arrivait au 107e rang des "influenceurs" de l'élection, devant la chaîne télévisée NBC News ou le présentateur Stephen Colbert, selon le Media Lab du MIT cité par le FBI.

Arrêté en Floride mercredi, il risque jusqu'à 10 ans de prison en cas de condamnation.

cat/dax

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JAN 27

Discret comme jamais, Trump reste profondément influent #

1/27/2021, 12:29 AM
Washington, USA

Depuis sa luxueuse résidence en Floride, l'ex-président Donald Trump continue d'exercer une forte influence sur le parti républicain, soutenant ses alliés dans leurs visées électorales tout en tentant d'étouffer, au Sénat, toute volonté de le condamner dans son procès en destitution.

L'une de ses fidèles au Congrès, la nouvelle élue ultra-trumpiste Marjorie Taylor Greene, avait lancé un "avertissement" clair à ses collègues, au jour de son départ de la Maison Blanche.

"La vaste majorité des électeurs, bénévoles et donateurs républicains ne sont plus loyaux au parti républicain et à ses candidats juste parce qu'ils ont un +R+ à côté de leur nom. Leur loyauté revient désormais à Donald J. Trump", a-t-elle tweeté le 20 janvier.

Même privé de son compte Twitter et des projecteurs braqués sur la Maison Blanche, le milliardaire domine encore l'actualité américaine, avec l'ouverture formelle, lundi soir, de son procès historique en destitution. Et il occupe les esprits des sénateurs républicains qui seront chargés de le juger en février.

Tout le week-end, l'entourage de Donald Trump a bruissé d'avertissements et contre-avertissements, tous convergeant vers un point: le magnat de l'immobilier, vainqueur choc de la présidentielle de 2016, qui a promis de revenir, "d'une façon ou d'une autre", compte bien maintenir son influence.

Il aurait fait circuler l'idée de créer une nouvelle formation, le "parti patriote", selon le Washington Post. Une "menace" sur les sénateurs conservateurs, inquiets de voir leurs électeurs le rejoindre dans ce cas.

Mais il aurait aussi fait dire qu'il ne comptait pas créer de nouveau parti pour au contraire imprimer profondément son influence sur le Grand Old Party, selon Politico. Une façon aussi de signaler à ceux qui voudraient le condamner qu'il encouragerait des opposants à se présenter contre eux lors de leurs prochaines primaires.

Les 100 sénateurs américains ont prête serment mardi pour le procès doublement historique, qui démarrera en plein le 9 février.

Donald Trump est le premier président des Etats-Unis à tomber deux fois sous le coup d'un "impeachment", et sera également le premier à être jugé après avoir quitté la Maison Blanche.

Le tempétueux New-Yorkais est accusé d'avoir incité l'assaut meurtrier de certains de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier, lorsque le Congrès votait pour certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle qu'il venait, à nouveau, de nier devant eux.

Les démocrates contrôlent désormais le Sénat d'une très infime majorité, et auraient besoin de 17 voix républicaines pour le condamner. Un nombre qui semble difficile, voire quasi impossible à atteindre, comme l'a admis Joe Biden lui-même lundi soir sur CNN.

Même si les violences ont provoqué un profond malaise, y compris chez les républicains, très rares sont ceux qui soutiennent le procès.

Mardi, 45 des 50 sénateurs républicains ont même défendu une initiative pour tenter de bloquer la procédure, arguant qu'il est anticonstitutionnel de juger au Sénat un ex-président.

Parmi eux: le puissant chef des républicains Mitch McConnell, qui n'a pourtant pas exclu de condamner, in fine, Donald Trump.

Pour Rand Paul, ce résultat signifie que le procès est "mort-né". Et si certains ont bien souligné que ce vote ne préjugeait pas de leur décision finale au terme du procès, il témoigne pour le moins de l'influence encore forte du milliardaire sur son parti.

La rupture est en tout cas prononcée entre MM. McConnell et Trump, deux ex-alliés: le sénateur a déclaré mardi qu'il n'avait pas parlé à l'ex-président depuis qu'il avait reconnu publiquement, à la mi-décembre, la victoire de Joe Biden.

Et alors qu'il avait tout fait, lors du premier procès du 45e président des Etats-Unis, pour défendre son acquittement, M. McConnell laissera cette fois ses rangs voter "en conscience".

Rare voix ouvertement critique chez les républicains du Congrès, le sénateur Mitt Romney défend lui la tenue du procès.

Cible des partisans de Donald Trump, il avait répondu d'un rire lorsqu'un militant lui avait prédit qu'il rencontrerait une opposition au moment de la prochaine primaire aux sénatoriales dans son fief de l'Utah.

L'ex-président a néanmoins démontré ce week-end qu'il pouvait encore peser sur les élections, en faisant pencher la balance pour qu'une fervente supportrice, Kelli Ward, reste à la tête du parti républicain dans l'Arizona.

Le sceau d'approbation de Donald Trump est donc encore précieux pour de nombreux candidats. Comme son ancienne porte-parole Sarah Sanders, qui brigue le poste de gouverneure de l'Arkansas en 2022 et affiche fièrement sur Twitter un communiqué du milliardaire.

"Merci président Trump pour votre soutien."

elc/la

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JAN 27

Discret comme jamais, Trump reste profondément influent #

1/27/2021, 12:29 AM
Washington, USA

Depuis sa luxueuse résidence en Floride, l'ex-président Donald Trump continue d'exercer une forte influence sur le parti républicain, soutenant ses alliés dans leurs visées électorales tout en tentant d'étouffer, au Sénat, toute volonté de le condamner dans son procès en destitution.

L'une de ses fidèles au Congrès, la nouvelle élue ultra-trumpiste Marjorie Taylor Greene, avait lancé un "avertissement" clair à ses collègues, au jour de son départ de la Maison Blanche.

"La vaste majorité des électeurs, bénévoles et donateurs républicains ne sont plus loyaux au parti républicain et à ses candidats juste parce qu'ils ont un +R+ à côté de leur nom. Leur loyauté revient désormais à Donald J. Trump", a-t-elle tweeté le 20 janvier.

Même privé de son compte Twitter et des projecteurs braqués sur la Maison Blanche, le milliardaire domine encore l'actualité américaine, avec l'ouverture formelle, lundi soir, de son procès historique en destitution. Et il occupe les esprits des sénateurs républicains qui seront chargés de le juger en février.

Tout le week-end, l'entourage de Donald Trump a bruissé d'avertissements et contre-avertissements, tous convergeant vers un point: le magnat de l'immobilier, vainqueur choc de la présidentielle de 2016, qui a promis de revenir, "d'une façon ou d'une autre", compte bien maintenir son influence.

Il aurait fait circuler l'idée de créer une nouvelle formation, le "parti patriote", selon le Washington Post. Une "menace" sur les sénateurs conservateurs, inquiets de voir leurs électeurs le rejoindre dans ce cas.

Mais il aurait aussi fait dire qu'il ne comptait pas créer de nouveau parti pour au contraire imprimer profondément son influence sur le Grand Old Party, selon Politico. Une façon aussi de signaler à ceux qui voudraient le condamner qu'il encouragerait des opposants à se présenter contre eux lors de leurs prochaines primaires.

Les 100 sénateurs américains ont prête serment mardi pour le procès doublement historique, qui démarrera en plein le 9 février.

Donald Trump est le premier président des Etats-Unis à tomber deux fois sous le coup d'un "impeachment", et sera également le premier à être jugé après avoir quitté la Maison Blanche.

Le tempétueux New-Yorkais est accusé d'avoir incité l'assaut meurtrier de certains de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier, lorsque le Congrès votait pour certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle qu'il venait, à nouveau, de nier devant eux.

Les démocrates contrôlent désormais le Sénat d'une très infime majorité, et auraient besoin de 17 voix républicaines pour le condamner. Un nombre qui semble difficile, voire quasi impossible à atteindre, comme l'a admis Joe Biden lui-même lundi soir sur CNN.

Même si les violences ont provoqué un profond malaise, y compris chez les républicains, très rares sont ceux qui soutiennent le procès.

Mardi, 45 des 50 sénateurs républicains ont même défendu une initiative pour tenter de bloquer la procédure, arguant qu'il est anticonstitutionnel de juger au Sénat un ex-président.

Parmi eux: le puissant chef des républicains Mitch McConnell, qui n'a pourtant pas exclu de condamner, in fine, Donald Trump.

Pour Rand Paul, ce résultat signifie que le procès est "mort-né". Et si certains ont bien souligné que ce vote ne préjugeait pas de leur décision finale au terme du procès, il témoigne pour le moins de l'influence encore forte du milliardaire sur son parti.

La rupture est en tout cas prononcée entre MM. McConnell et Trump, deux ex-alliés: le sénateur a déclaré mardi qu'il n'avait pas parlé à l'ex-président depuis qu'il avait reconnu publiquement, à la mi-décembre, la victoire de Joe Biden.

Et alors qu'il avait tout fait, lors du premier procès du 45e président des Etats-Unis, pour défendre son acquittement, M. McConnell laissera cette fois ses rangs voter "en conscience".

Rare voix ouvertement critique chez les républicains du Congrès, le sénateur Mitt Romney défend lui la tenue du procès.

Cible des partisans de Donald Trump, il avait répondu d'un rire lorsqu'un militant lui avait prédit qu'il rencontrerait une opposition au moment de la prochaine primaire aux sénatoriales dans son fief de l'Utah.

L'ex-président a néanmoins démontré ce week-end qu'il pouvait encore peser sur les élections, en faisant pencher la balance pour qu'une fervente supportrice, Kelli Ward, reste à la tête du parti républicain dans l'Arizona.

Le sceau d'approbation de Donald Trump est donc encore précieux pour de nombreux candidats. Comme son ancienne porte-parole Sarah Sanders, qui brigue le poste de gouverneure de l'Arkansas en 2022 et affiche fièrement sur Twitter un communiqué du milliardaire.

"Merci président Trump pour votre soutien."

elc/la

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JAN 26

Après la Fed, le Trésor: avec Janet Yellen, encore une première historique #

1/26/2021, 11:57 PM
Washington, USA

Avec Janet Yellen, l'ex-présidente de la Fed qui devient la première femme à diriger le Trésor américain, Joe Biden a choisi une économiste progressiste, spécialiste du chômage, et favorable à un massif soutien budgétaire.

Celle qui était déjà entrée dans l'histoire en 2014 en devenant la première femme à la tête de la plus puissante Banque centrale du monde réitère la performance en accédant à 74 ans à la direction du ministère des Finances des Etats-Unis. Elle y remplace Steven Mnuchin.

Sa nomination ayant été largement confirmée par le Sénat, c'est la vice-présidente Kamala Harris --elle aussi la première femme à ce poste--, qui a officiellement investi mardi Janet Yellen aux commandes du Trésor américain.

"+Félicitations Madame la Secrétaire+", "+Merci Madame la Vice-présidente+", ont échangé les deux responsables à la Maison Blanche.

Cette passionnée d'économie, ancienne professeure d'Harvard au discours savant, parfois jargonnant, mariée à un prix Nobel d'économie (George Akerlof), accède à un poste crucial pour relancer la première économie du monde, plombée par la pandémie de Covid-19.

Son expertise du marché de l'emploi alors que le taux de chômage a doublé depuis la crise sanitaire, à 6,7%, ainsi que ses efforts pour normaliser la politique monétaire menée après la crise financière de 2009 lui ont gagné le respect de nombreux membres du Congrès.

"Nous devons aider le peuple américain à endurer les derniers mois de cette pandémie en veillant à ce que (chacun) ait un toit au-dessus de sa tête et de la nourriture sur la table", puis à "reprendre le travail en toute sécurité", a-t-elle souligné dans une lettre transmise mardi au personnel du secrétariat au Trésor.

Elle y ajoute qu'il faut utiliser la politique économique "pour répondre aux inégalités, au racisme, et au changement climatique", a-t-Elle ajouté.

Lors d'un grand oral devant les élus la semaine dernière, celle qui va tenir les cordons du budget américain avait vigoureusement appuyé le massif plan de relance proposé par Joe Biden.

Il faut "voir grand", avait plaidé Mme Yellen. L'administration Biden veut faire passer un gigantesque plan d'aide d'urgence à l'économie de 1.900 milliards de dollars. Celui-ci comprend des aides d'urgence pour les ménages les plus vulnérables et les petites entreprises.

Pour convaincre de voter le nouveau plan de Joe Biden, Mme Yellen a relevé que les taux d'intérêt proches de zéro permettent d'emprunter de l'argent sans que le coût des intérêts n'alourdisse encore la dette des Etats-Unis.

"A long terme, je pense que les avantages seront bien plus grands que les coûts financiers de ce plan", a-t-elle souligné devant les élus.

Elle aura fort à faire car des réticences existent même dans le camp démocrate.

Conseillère économique de la campagne de Joe Biden, elle a défendu des mesures de lutte contre le réchauffement climatique et soutient une taxe sur le carbone, ce qui lui vaut la sympathie de l'aile progressiste du parti démocrate.

"Nous avons besoin d'une politique publique orientée pour faire une grande différence sur le changement climatique", a-t-elle affirmé récemment.

A la tête de la Réserve fédérale de 2014 à 2018, elle était vue par les marchés comme "une colombe", moins encline que les "faucons" à relever les taux d'intérêt pour prévenir l'inflation qu'a favorisé le plein emploi. Lors de sa première campagne électorale, Donald Trump lui reprochait en gardant les taux bas d'encourager la formation d'"une grosse bulle" financière au profit des démocrates.

Mme Yellen connaît bien Jerome Powell, son successeur à la présidence de la Banque centrale, dont le mandat court jusqu'en 2022, et qui a été son lieutenant lorsqu'elle tenait les rênes du Comité monétaire.

Elle avait été écartée de la présidence de la Fed en 2018 par Donald Trump après y avoir été nommée par Barack Obama.

Diplômée de la prestigieuse université de Yale, cette fille de médecin juif au fort accent de Brooklyn était entrée dans l'institution monétaire par la petite porte parmi les bataillons de chercheurs économistes, et y a passé un tiers de sa carrière.

En 2010, elle était devenue numéro 2 de la Banque centrale et avait supervisé, dans l'ombre de Ben Bernanke, le plus vaste plan de soutien monétaire pour sortir de la crise financière.

Quatre ans plus tard, cette femme affable de petite taille, au visage encadré d'un casque de cheveux blancs, lui avait succédé à la tête de la Fed pour devenir en 2014 "la deuxième femme la plus puissante du monde", selon Forbes, derrière Angela Merkel.

vmt-jul/lo/dax

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JAN 26

Discret comme jamais, Trump reste profondément influent #

1/26/2021, 6:57 PM
Washington, USA

Depuis sa luxueuse résidence en Floride, l'ex-président Donald Trump continue d'exercer une forte influence sur le parti républicain, soutenant ses alliés dans leurs visées électorales tout en tentant d'étouffer, au Sénat, toute volonté de le condamner dans son procès en destitution.

L'une de ses fidèles au Congrès, la nouvelle élue ultra-trumpiste Marjorie Taylor Greene, avait lancé un "avertissement" clair à ses collègues, au jour de son départ de la Maison Blanche.

"La vaste majorité des électeurs, bénévoles et donateurs républicains ne sont plus loyaux au parti républicain et à ses candidats juste parce qu'ils ont un +R+ à côté de leur nom. Leur loyauté revient désormais à Donald J. Trump", a-t-elle tweeté le 20 janvier.

Même privé de son compte Twitter et des projecteurs braqués sur la Maison Blanche, le milliardaire domine encore l'actualité américaine, avec l'ouverture formelle, lundi soir, de son procès historique en destitution. Et il occupe les esprits des sénateurs républicains qui seront chargés de le juger en février.

Tout le weekend, l'entourage de Donald Trump a bruissé d'avertissements et contre-avertissements, tous convergeant vers un point: le magnat de l'immobilier, vainqueur choc de la présidentielle de 2016, qui a promis de revenir, "d'une façon ou d'une autre", compte bien maintenir son influence.

Il aurait fait circuler l'idée de créer une nouvelle formation, le "parti patriote", selon le Washington Post. Une "menace" sur les sénateurs conservateurs, inquiets de voir leurs électeurs le rejoindre dans ce cas.

Mais il aurait aussi fait dire qu'il ne comptait pas créer de nouveau parti pour au contraire imprimer profondément son influence sur le Grand Old Party, selon Politico. Une façon aussi de signaler à ceux qui voudraient le condamner qu'il encouragerait des opposants à se présenter contre eux lors de leurs prochaines primaires.

Les 100 sénateurs américains prêteront serment mardi après-midi pour le procès doublement historique, qui démarrera en plein le 9 février.

Le tempétueux New-Yorkais est accusé d'avoir incité l'assaut meurtrier de certains de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier, lorsque le Congrès votait pour certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Donald Trump est le premier président des Etats-Unis à tomber deux fois sous le coup d'un "impeachment", et sera également le premier à être jugé après avoir quitté la Maison Blanche.

Les démocrates contrôlent désormais le Sénat d'une très infime majorité, et auront besoin de 17 voix républicaines pour le condamner. Un nombre qui semble aujourd'hui très difficile à atteindre, comme l'a admis Joe Biden lui-même lundi soir sur CNN.

Même si les violences ont provoqué un profond malaise chez les républicains, très rares sont ceux qui justifient publiquement un tel procès.

Mardi, c'est le bien-fondé constitutionnel de juger au Sénat un ex-président qui sera mis au coeur des débats par le républicain libertarien Rand Paul.

Il forcera dans l'après-midi un vote sur le sujet. Voué à l'échec, il obligera cependant les républicains à se prononcer publiquement sur la pertinence d'une telle procédure.

Alors qu'il avait tout fait, lors du premier procès du 45e président des Etats-Unis, pour défendre son acquittement, le puissant chef des républicains Mitch McConnell laissera cette fois ses rangs voter "en conscience".

Dans une remarque fracassante, cet habile ex-allié du milliardaire, aux mots toujours très mesurés, a toutefois fait savoir qu'il n'excluait pas de le condamner.

Rare voix ouvertement critique chez les républicains du Congrès, le sénateur Mitt Romney défend lui la tenue du procès, sans indiquer encore le sens de son vote.

Cible des partisans de Donald Trump qui voient en lui un "traître", il avait répondu d'un rire lorsqu'un militant lui avait prédit qu'il rencontrerait une opposition au moment de la prochaine primaire aux sénatoriales dans son fief de l'Utah.

L'ex-président a néanmoins démontré ce week-end qu'il pouvait encore peser sur les élections, en faisant pencher la balance pour qu'une fervente supportrice, Kelli Ward, reste à la tête du parti républicain dans l'Arizona.

Le sceau d'approbation de Donald Trump reste donc encore précieux pour de nombreux candidats. Comme son ancienne porte-parole Sarah Sanders, qui brigue le poste de gouverneure de l'Arkansas en 2022 et affiche fièrement sur Twitter un communiqué du milliardaire.

"Merci président Trump pour votre soutien."

elc/rle

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JAN 26

Après la Fed, le Trésor: avec Janet Yellen, encore une première historique #

1/26/2021, 6:12 PM
Washington, USA

Avec Janet Yellen, l'ex-présidente de la Fed qui devient la première femme à diriger le Trésor américain, Joe Biden a choisi une économiste progressiste, spécialiste du chômage, et favorable à un massif soutien budgétaire.

Celle qui était déjà entrée dans l'histoire en 2014 en devenant la première femme à la tête de la plus puissante Banque centrale du monde réitère la performance en accédant à 74 ans à la direction du ministère des Finances des Etats-Unis. Elle y remplace Steven Mnuchin.

Sa nomination ayant été largement confirmée par le Sénat, c'est la vice-présidente Kamala Harris --elle aussi la première femme à ce poste--, qui a officiellement investi mardi Janet Yellen aux commandes du Trésor américain.

"+Félicitations Madame la Secrétaire+", "+Merci Madame la Vice-présidente+", ont échangé les deux responsables à la Maison Blanche.

Cette passionnée d'économie, ancienne professeure d'Harvard au discours savant, parfois jargonnant, mariée à un prix Nobel d'économie (George Akerlof), accède à un poste crucial pour relancer la première économie du monde, plombée par la pandémie de Covid-19.

Son expertise du marché de l'emploi alors que le taux de chômage a doublé depuis la crise sanitaire, à 6,7%, ainsi que ses efforts pour normaliser la politique monétaire menée après la crise financière de 2009 lui ont gagné le respect de nombreux membres du Congrès.

Lors d'un grand oral devant les élus la semaine dernière, celle qui va tenir les cordons du budget américain avait vigoureusement appuyé le massif plan de relance proposé par Joe Biden.

Il faut "voir grand", avait plaidé Mme Yellen. L'administration Biden veut faire passer un gigantesque plan d'aide d'urgence à l'économie de 1.900 milliards de dollars. Celui-ci comprend des aides d'urgence pour les ménages les plus vulnérables et les petites entreprises.

"Il y a un consensus à présent: sans nouvelle action, nous risquons une récession plus longue et plus dure et des cicatrices sur l'économie à long terme", avait justifié Janet Yellen devant les sénateurs.

Pour convaincre de voter le nouveau plan de Joe Biden, Mme Yellen a relevé que les taux d'intérêt proches de zéro permettent d'emprunter de l'argent sans que le coût des intérêts n'alourdisse encore la dette des Etats-Unis.

"A long terme, je pense que les avantages seront bien plus grands que les coûts financiers de ce plan", a-t-elle souligné devant les élus.

Elle aura fort à faire car des réticences existent même dans le camp démocrate.

Conseillère économique de la campagne de Joe Biden, elle a défendu des mesures de lutte contre le réchauffement climatique et soutient une taxe sur le carbone, ce qui lui vaut la sympathie de l'aile progressiste du parti démocrate.

"Nous avons besoin d'une politique publique orientée pour faire une grande différence sur le changement climatique", a-t-elle affirmé récemment.

A la tête de la Réserve fédérale de 2014 à 2018, elle était vue par les marchés comme "une colombe", moins encline que les "faucons" à relever les taux d'intérêt pour prévenir l'inflation qu'à favoriser le plein emploi. Lors de sa première campagne électorale, Donald Trump lui reprochait en gardant les taux bas d'encourager la formation d'"une grosse bulle" financière au profit des démocrates.

Mme Yellen connaît bien Jerome Powell, son successeur à la présidence de la Banque centrale, dont le mandat court jusqu'en 2022, et qui a été son lieutenant lorsqu'elle tenait les rênes du Comité monétaire.

Elle avait été écartée de la présidence de la Fed en 2018 par Donald Trump après y avoir été nommée par Barack Obama.

Diplômée de la prestigieuse université de Yale, cette fille de médecin juif au fort accent de Brooklyn était entrée dans l'institution monétaire par la petite porte parmi les bataillons de chercheurs économistes, et y a passé un tiers de sa carrière.

Professeure à l'université de Californie à Berkeley, elle a aussi été conseillère économique du président démocrate Bill Clinton de 1997 à 1999 avant de présider l'antenne régionale de la Fed de San Francisco.

En 2010, elle était devenue numéro 2 de la Banque centrale et avait supervisé, dans l'ombre de Ben Bernanke, le plus vaste plan de soutien monétaire pour sortir de la crise financière.

Quatre ans plus tard, cette femme affable de petite taille, au visage encadré d'un casque de cheveux blancs, lui avait succédé à la tête de la Fed pour devenir en 2014 "la deuxième femme la plus puissante du monde", selon Forbes, derrière Angela Merkel.

vmt/lo/sr

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JAN 26

Antony Blinken, un interventionniste dans une Amérique qui ne veut plus l'être #

1/26/2021, 5:55 PM
Washington, USA

Le nouveau secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, un diplomate francophone attaché aux alliances transatlantiques bousculées par Donald Trump, est un proche de Joe Biden malgré une tendance nettement plus interventionniste que ne partage pas toujours le nouveau président -- ni l'opinion publique américaine.

Chargé par le démocrate de mettre en musique le "retour" des Etats-Unis sur le devant de la scène internationale après quatre années d'unilatéralisme et de désengagement, "Tony" Blinken, 58 ans, martèle que "le leadership américain compte encore".

"Lorsque nous ne sommes pas en première ligne", "soit un autre pays tente de prendre notre place, mais probablement pas de manière à promouvoir nos intérêts ou valeurs, soit aucun ne le fait, et c'est le chaos", a-t-il expliqué devant les sénateurs qui ont confirmé mardi sa nomination.

Il a aussi promis de "revigorer" les alliances de Washington pour "contrer" ses principaux adversaires.

La rupture est visible jusque dans le style de cet homme courtois et élégant sous sa chevelure poivre et sel, aux antipodes de son prédécesseur Mike Pompeo, plus brut de décoffrage, toujours prompt à s'enflammer lorsqu'une question lui déplaisait.

"On peut difficilement faire plus affable, humble et discret que lui", estime son ami d'enfance Robert Malley, président de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group. "Personne ne se souvient l'avoir jamais vu s'emporter ou avoir un accès de colère."

Cette personnalité consensuelle a séduit pour l'instant plusieurs républicains qui lui ont offert une majorité beaucoup plus large que pour le faucon Pompeo.

Malgré la volonté de tourner la page, le nouveau ministre des Affaires étrangères a d'ailleurs marqué les esprits lorsqu'il a estimé que Donald Trump avait "eu raison d'avoir une position plus ferme face à la Chine".

"C'est un bon début", s'est réjoui le sénateur Lindsey Graham, fidèle soutien de l'ex-président.

Mais les désaccords risquent de surgir vite lorsqu'il s'agira de revenir dans l'accord sur le nucléaire iranien.

A la différence de ses plus illustres prédécesseurs récents, Antony Blinken n'est pas un poids lourd politique. Surtout, rarement secrétaire d'Etat aura été aussi proche du président de la première puissance mondiale: il a été conseiller de Joe Biden au Sénat puis lorsqu'il était vice-président de Barack Obama, avant d'être lui-même nommé vice-secrétaire d'Etat de 2015 à 2017.

Pourtant, les deux hommes ne sont pas toujours sur la même longueur d'ondes.

Joe Biden, après avoir voté pour la guerre en Irak en 2003, a pris un tournant moins interventionniste, au diapason d'une Amérique lassée des "guerres éternelles".

Marqué par l'impuissance des Etats-Unis lors du génocide de 1994 au Rwanda, Antony Blinken a lui continué à se prononcer en faveur d'interventions militaires au nom des droits humains sous l'administration Obama.

Parfois avec succès, comme lorsqu'il avait plaidé pour l'envoi de renforts en Afghanistan malgré l'opposition de Joe Biden.

Parfois non, comme en Syrie, où l'ex-président démocrate avait opté pour une implication limitée. "Nous avons échoué à empêcher une horrible tragédie humaine", a-t-il regretté en mai sur la chaîne CBS. "C'est quelque chose que je n'oublierai jamais."

Cet attachement aux droits humains tient pour beaucoup à son beau-père, Samuel Pisar, l'un des plus jeunes rescapés de la Shoah, qui a survécu aux camps de concentration avant de parvenir à s'enfuir.

Lors de son audition devant le Sénat, Antony Blinken a raconté comment, face à un tank américain approchant de sa cachette, l'enfant, à genoux, avait "prononcé les trois seuls mots d'anglais que sa mère lui avait enseignés: "God bless America", "Que Dieu bénisse l'Amérique".

Samuel Pisar, avocat natif de Pologne, s'est installé avec sa famille à Paris, où Antony Blinken a fréquenté la prestigieuse école Jeannine Manuel. Son père biologique est un important banquier d'affaires et sa mère, Judith Pisar, a dirigé pendant des années le Centre américain de Paris, une institution culturelle et artistique.

Les années parisiennes d'Antony Blinken ont d'ailleurs vu l'éclosion de sa fibre musicale.

Sa passion pour le rock l'a suivi à Washington où, après des études à l'université de Harvard, le guitariste a joué dans un groupe reprenant les classiques des Beatles et plus récemment profité du confinement pour composer ses propres morceaux. Avec un succès très relatif.

Avant sa nomination, une cinquantaine de personnes écoutaient en moyenne chaque mois sur la plateforme Spotify les deux chansons d'ABlinken -- son nom d'artiste --, des ballades rock agrémentées de sa voix de ténor. Un nombre multiplié par 50 depuis deux mois.

sct-fff/cjc

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JAN 26

USA: Google cesse de financer les élus s'étant opposés à la certification de la présidentielle #

1/26/2021, 4:29 PM
New York, USA

Google va cesser ses contributions aux parlementaires américains ayant tenté de bloquer la certification des résultats de l'élection présidentielle du 3 novembre, une décision qui fait suite à l'invasion du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier.

"Après les événements troublants du Capitole, NetPAC (le comité d'action politique de Google, ndlr) a mis en suspens toutes ses contributions le temps de procéder à un examen", a indiqué un porte-parole de l'entreprise dans un communiqué transmis mardi matin à l'AFP.

"Suite à cet examen, le conseil d'administration de NetPAC a décidé qu'il ne ferait pas de contributions durant le cycle électoral actuel à tout membre du Congrès ayant voté contre la certification des résultats de l'élection" présidentielle, a ajouté ce responsable.

Plusieurs géants technologiques américains, dont Google, Amazon et Facebook, ont annoncé la semaine dernière suspendre leurs donations politiques après les émeutes du 6 janvier.

Haranguée par Donald Trump, une foule de soutiens du milliardaire républicain avait envahi le Capitole à Washington, siège du Congrès américain, pour protester contre les résultats de l'élection du 3 novembre.

M. Trump et ses partisans ont contesté pendant des semaines la légitimité de la victoire du démocrate Joe Biden sans pour autant prouver que le scrutin avait été manipulé.

Plusieurs élus républicains, dont le sénateur du Texas Ted Cruz et le sénateur du Missouri Josh Hawley, ont pour leur part contesté la validation officielle des résultats de plusieurs Etats-clés, notamment en Arizona, en Pennsylvanie ou dans le Michigan.

Selon le site OpenSecrets, NetPAC a fait une donation de 6.000 dollars à M. Cruz lors de sa campagne de réélection en 2018.

dho/lo/rle

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JAN 25

Croisade post-électorale de Trump: enquête au sein du ministère de la Justice #

1/25/2021, 6:41 PM
Washington, USA

Une enquête administrative a été ouverte lundi pour déterminer si des responsables au sein du ministère américain de la Justice ont tenté de peser pour "altérer les résultats de l'élection présidentielle" en faveur de Donald Trump.

L'inspecteur général du ministère, Michael Horowitz, a annoncé ces investigations après des articles de presse mettant en cause Jeffrey Clark, un juriste en charge des affaires de droit civil au sein de cette puissante administration.

Assurant contre toute évidence avoir été victime de fraudes, Donald Trump a, selon le New York Times et le Washington Post, comploté début janvier avec M. Clark pour tenter d'évincer le ministre par intérim Jeffrey Rosen, qui refusait de le suivre dans sa croisade.

L'idée était que M. Clark le remplace et intervienne au nom du ministère pour refuser de certifier la victoire du démocrate Joe Biden dans l'Etat-clé de Géorgie.

Le président aurait, selon ces médias, renoncé face à la menace de démissions massives au sein du ministère.

L'enquête de l'inspecteur général vise à déterminer "si des responsables actuels ou passés du ministère se sont livrés à des actions inappropriées" en vue de modifier le résultat de l'élection, selon un communiqué.

Elle ne s'étendra pas "aux autres responsables gouvernementaux", a précisé M. Horowitz, excluant ainsi de se pencher sur les actes de Donald Trump et de son entourage à la Maison Blanche.

Jeffrey Clark a assuré dans les médias que ses échanges avec le président avaient été mal rapportés et qu'ils étaient restés "dans le cadre de la loi".

Les allégations de Donald Trump ont échoué à convaincre les juges mais ont semé le doute dans l'esprit de millions de ses partisans, si bien que certains se sont lancés à l'assaut du Capitole le 6 janvier au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival.

Cette attaque, qui a fait cinq morts, vaut à l'ancien président d'être renvoyé en procès au Sénat. Il sera jugé en février pour "incitation à l'insurrection".

chp/la

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JAN 25

Théorie complotiste de fraude électorale: l'avocat de Trump, Rudy Giuliani, attaqué pour diffamation #

1/25/2021, 4:31 PM
New York, USA

L'avocat de Donald Trump avait affirmé que les machines électorales de la société Dominion Voting Systems avaient contribué à "voler l'élection" au président républicain: celle-ci a attaqué lundi en justice Rudy Giuliani pour diffamation, lui réclamant 1,3 milliard de dommages et intérêts pour avoir nui à sa réputation et mis en danger ses employés.

Dans une plainte déposée lundi au tribunal fédéral de la capitale Washington, Dominion Voting Systems accuse l'ex-maire de New York d'avoir été l'un des principaux propagateurs du "Grand mensonge", théorie complotiste selon laquelle cette société, l'un des principaux fabricants de machines et logiciels pour les élections américaines, aurait truqué le scrutin pour "renverser" des votes destinés au président sortant et les attribuer à son rival démocrate Joe Biden.

La plainte de 107 pages cite d'innombrables déclarations de Rudy Giuliani en ce sens: lors de ses apparitions à la télévision, dans son émission sur Youtube, sur Twitter, lors d'une conférence de presse mémorable mi-novembre. Il avait affirmé que la société, fondée au Canada, appartenait à des proches du de l'ex-président vénézuelien Hugo Chavez.

Bien que de nombreux tribunaux eurent jugé ces accusations infondées, M. Giuliani les avait répétées le jour de l'assaut du Capitole, et jusqu'à ce week-end, souligne la plainte.

Surtout, des millions de personnes y ont cru, et y croient toujours.

"Suite à cette campagne virale de désinformation, l'entreprise et ses employés ont été pris pour cibles, recevant des menaces d'emprisonnement et des menaces de mort", souligne la plainte, en citant là encore des tweets en ce sens.

La société affirme aussi que ses contrats avec près d'une trentaine d'Etats et des centaines de comtés américains "sont menacés". Elle estime qu'elle pourrait y perdre quelque 200 millions de dollars de bénéfices sur les cinq prochaines années.

M. Giuliani, 76 ans, menacé par ailleurs d'exclusion du barreau new-yorkais, n'a pas immédiatement réagi à la plainte.

Dominion avait début janvier déjà attaqué en justice une autre avocate de Donald Trump, Sidney Powell, pour les torts causés par ces théories complotistes, lui réclamant 1,4 milliard de dollars. M. Giuliani avait affirmé le 22 novembre qu'elle ne travaillait plus pour Donald Trump.

Contactée, Dominion n'a pas immédiatement précisé si d'autres attaques en justice étaient prévues.

cat/la

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JAN 25

Sarah Sanders, ex-porte-parole de Trump, veut être gouverneure de l'Arkansas #

1/25/2021, 12:59 PM

Sarah Sanders, ancienne porte-parole de Donald Trump dont elle est restée très proche, a annoncé lundi sa candidature au poste de gouverneur de l'Arkansas.

Dans cet Etat très républicain, elle bénéficiera pour l'étape des primaires d'un atout de poids: son père, Mike Huckabee, figure de la politique américaine, fut gouverneur de cet Etat de 1996 à 2007.

Dans une vidéo d'une dizaine de minutes postée sur Twitter, elle donne le ton en indiquant sans détour qu'elle revendique l'héritage de Donald Trump, et sa rhétorique.

"Avec la gauche radicale désormais au pouvoir au Washington, votre gouverneur est votre dernière ligne de défense", avance-t-elle.

Petite, elle baignait déjà dans la politique grâce à son père, dont elle fut la directrice de campagne lors de la primaire républicaine pour la présidentielle de 2016 avant de rejoindre l'équipe de Donald Trump. Elle est rapidement montée en grade auprès de ce dernier jusqu'à devenir porte-parole de la Maison Blanche à l'été 2017.

Régulièrement interrogée sur les sorties agressives de Donald Trump à l'encontre des médias, elle a été critiquée pour ses approximations et ses contre-vérités dans ses interactions parfois tendues avec les journalistes.

Mère de trois enfants, elle évoquait souvent sa famille et sa foi depuis la salle de presse.

"Je pense que Dieu nous appelle tous à occuper différents rôles à différents moments", expliquait-elle début 2019. "Et je pense qu'il voulait que Donald Trump devienne président et c'est la raison pour laquelle il est là".

En annonçant son départ à l'été 2019, Donald Trump avait longuement loué la combativité de cette "guerrière" et jugé qu'elle serait "fantastique" au poste de gouverneur de l'Arkansas.

Lors de la présidentielle du 3 novembre, Donald Trump a remporté cet Etat du sud avec une très large avance (plus de 62% des voix) face à Joe Biden.

jca/la

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LocationWashington - USA
Date1/25/2021, 12:59 PM