Guyane: quatre personnes renvoyées en correctionnelle pour dégradation de la préfecture #
Quatre hommes ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour "destruction ou dégradation volontaire par incendie" de la façade de la préfecture de Cayenne en Guyane en juillet, a-t-on appris auprès du parquet samedi.
"J'ai pris la décision de renvoi devant le tribunal correctionnel (...) suite à une enquête préliminaire de la police. Ils devront répondre de destruction ou dégradation volontaire par incendie devant le tribunal", a indiqué le procureur de Cayenne, Samuel Finielz, à l'AFP.
Les faits ont eu lieu le 21 juillet dernier en marge d'une manifestation d'une centaine de personnes demandant davantage de moyens dans la lutte anti-Covid.
"Des pneus et des palettes de bois brûlaient devant la préfecture. Nous avons été à deux doigts d'un incendie généralisé. C'est un acte inacceptable qui aurait pu avoir des conséquences gravissimes", avait alors relaté le préfet de l'époque, Marc Del Grande, à l'AFP.
Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue mercredi dans cette affaire. Parmi eux figurent Gilles Beaudi, syndicaliste UTG (Union des travailleurs guyanais, principal syndicat de Guyane) de la mairie de Cayenne, ainsi que Stéphane Palmot et Richard Cimonard, deux militants du collectif des 500 Frères contre la délinquance.
Richard Cimonard avait déjà été condamné pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique" pour avoir projeté à terre en 2018 un policier au cours d'une manifestation.
Selon l'avocat guyanais Alex Leblanc, qui a assisté MM. Cimonard et Palmot en garde à vue mercredi, "les policiers essayaient de savoir si la personne cagoulée (protagoniste du départ de feu, ndlr) était Stéphane Palmot. Monsieur Palmot nie. Monsieur Cimonard dit qu'il n'est pas au courant, qu'il n'a pas vu Palmot. Le troisième non plus".
Mais, de source judiciaire, un quatrième suspect interpellé, pour sa part jeudi, et renvoyé lui aussi en correctionnelle, aurait été "bavard" au cours de sa garde à vue. Pour Me Leblanc, "nous remettons ça en cause. Il était seul, sans avocat, face à la pression des policiers".
L'audience est prévue le 14 octobre.
ff/jk/cal
Fête clandestine dans le Calvados: les trois gardes à vue levées #
Les trois gardes à vue d'organisateurs d'une fête "qui leur a échappé" à Ernes (Calvados) ont été levées, a indiqué samedi le parquet de Caen à l'AFP, précisant qu'il n'y avait "a priori pas d'infraction délictuelle".
"C'était une fête privée qui a échappé aux organisateurs. Les gardes à vue des trois organisateurs, un mineur de 17 ans et deux personnes âgées d'une vingtaine d'années, ont été levées", a déclaré à l'AFP Amélie Cladière, procureur de la République à Caen. "Ce n'était pas une soirée payante", a-t-elle précisé, soulignant qu'il y avait moins d'une centaine de personnes, sans que l'on puisse déterminer le chiffre précis.
Dans la matinée, le préfet avait communiqué sur cette fête. "La Gendarmerie_14 est intervenue à Ernes pour mettre fin à une fête clandestine. L'organisateur a été interpellé et les participants verbalisés. Une procédure judiciaire est en cours. Face à la #COVID19, l'heure n'est pas au relâchement".
sm-mas/or
Droits des femmes: plusieurs centaines de manifestants à Nice, Lille et Strasbourg #
Plusieurs centaines de personnes, en grande majorité des femmes, ont manifesté samedi à Nice, Lille et Strasbourg, en préambule à la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Nice, la mobilisation avait été autorisée malgré le confinement de la ville durant le weekend. Derrière une banderole "Contre les violences sexistes et sexuelles", le cortège s'est élancé en début d'après-midi du centre-ville, sous le soleil, au chant de "Nous sommes fortes, nous sommes fières, des féministes radicales et en colère".
"On sera féministe tant que ce sera nécessaire et aujourd'hui c'est plus que jamais nécessaire", explique Kim, 38 ans qui ne souhaite pas donner son nom.
Tenant une pancarte "Tremble patriarcat", la trentenaire dit vouloir dénoncer "un système organisé qui tue" et évoque les femmes tuées sous les coups d'un homme.
En 2020, 90 femmes ont été tuées par leurs conjoints et ex-conjoints, contre 146 féminicides comptabilisés par le gouvernement en 2019.
"Nous nous battons pour qu'il y ait moins d'inégalités entre les hommes et les femmes dans le travail par exemple, mais aussi contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel ou dans la vie de tous les jours", explique Alexia Dominey, 26 ans, coordinatrice du collectif "Nous Toutes" des Alpes-Maritimes.
Selon l'organisme européen des statistiques Eurostat, "les femmes sont payées, en moyenne, 14,1% de moins que les hommes" dans l'UE (chiffre de 2018).
"La charge mentale est portée presque toujours par les femmes", pointe également la jeune femme.
A Strasbourg, la manifestation était organisée par plusieurs collectifs, notamment le Witch Bloc et Super Momes, qui avaient appelé à une marche "en mixité choisie", fermée aux "hommes cisgenres" (nés et se définissant comme hommes). Plusieurs hommes ont d'ailleurs été écartés par le service d'ordre féminin de la mobilisation.
"On ne naît pas femme, mais on en meurt", "Plus de meufs, moins de keufs", ou "Le Patricarcat au feu, Darmanin au milieu", proclamaient les pancartes brandies par les manifestantes, qui scandaient "Un violeur à l'Intérieur, un complice à la Justice".
"On est mobilisé aujourd'hui pour dire que les chiffres des violences faites aux femmes ne baissent pas, et que les pouvoirs publics ne font pas leur travail", avance Emilie, 31 ans, membre du collectif "Nous Toutes".
"Il y a à peu près 200 femmes victimes de viol tous les jours en France. Si on avait 200 boulangers victimes d'agressions tous les jours, les pouvoirs publics seraient en première ligne", estime-t-elle.
Au sein du cortège, près d'un tiers des manifestantes étaient des militantes du Mouvement des femmes kurdes. Meryem Tekiner, leur porte-parole, a lancé un appel à "l'union des femmes du monde entier, pour la liberté et contre le fascisme".
A Lille, la marche, organisée par le "Collectif 8 mars", regroupant des associations féministes, a réuni entre 800 et 900 manifestants, selon l'estimation de la préfecture. Parmi leurs revendications figuraient la "fin de l'impunité pour les violences sexistes et sexuelles, et l'inceste" et la "PMA pour tou.te.s".
Le 8 mars est célébré depuis plus d'un siècle à travers le monde, journée symbole des luttes et revendications pour le droit des femmes, contre le sexisme et les inégalités face aux hommes.
vxm-est-apz-jpa/bdx/bow
Calvados: les gendarmes mettent fin à une fête clandestine #
Les gendarmes du Calvados sont intervenus vendredi soir pour mettre fin à une fête clandestine à laquelle participaient une centaine de personnes à Ernes, a-t-on appris samedi de sources concordantes.
La gendarmerie du Calvados "est intervenue à Ernes pour mettre fin à une fête clandestine. L'organisateur a été interpellé et les participants verbalisés. Une procédure judiciaire est en cours. Face à la covid-19, l'heure n'est pas au relâchement", a indiqué le préfet du département sur twitter.
Selon les gendarmes, la fête, qui était payante, a eu lieu dans un gîte à Ernes, village de 300 habitants, et une centaine de personnes y ont participé.
Le parquet de Caen a indiqué à l'AFP qu'une enquête était ouverte et n'était pas en mesure de chiffrer le nombre de participants.
"Nous allons avoir un certain nombre de gardes à vue ce matin", a déclaré à l'AFP Amélie Cladière, procureur de la République de Caen.
Interrogée sur les chefs de l'enquête, la magistrate a indiqué en être "encore sur des suppositions qui sont la base de notre travail".
"La question de savoir si c'était une fête payante fait que nous travaillons sur un éventuel travail dissimulé. Il y aurait la question de la dégradation dans le gîte. Et il y aurait une éventuelle mise en danger d'autrui mais la mise en danger d'autrui est une infraction qui est assez contrainte en terme de qualification: il faut que les personnes aient été exposées à un risque immédiat, c'est une hypothèse pour le moment", a-t-elle précisé.
sm-mas/rhl
Photographe agressé à Reims: un homme en garde à vue, deux jours après une première mise en examen #
Un homme a été placé vendredi en garde à vue dans le cadre de l'enquête menée après l'agression d'un photo-journaliste du journal l'Union samedi, deux jours après la mise en examen du principal suspect, a annoncé le parquet.
L'homme qui s'est présenté au commissariat de Reims en fin d'après-midi a été placé en garde à vue pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "non assistance à personne en péril", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République à Reims, Matthieu Bourrette.
Mercredi, un jeune homme de 21 ans de nationalité algérienne, déjà condamné à huit reprises en 2018 et 2019, avait été mis en examen pour "tentative de meurtre aggravée" et placé en détention provisoire.
Il est soupçonné d'être celui qui a "porté les coups" à la tête, "d'abord avec les poings, ensuite avec l'appareil photo" du journaliste, notamment lorsqu'il était au sol, alors que ce dernier "exerçait son métier, et pour ce motif", dans le quartier sensible de Croix-Rouge, avait expliqué M. Bourrette.
Venu couvrir les apparents préparatifs d'une rixe, le photographe avait été pris à partie par un groupe de 13 individus, alors qu'il se trouvait près de sa voiture floquée du logo du journal.
Christian Lantenois, âgé de 65 ans, restait vendredi dans un "état très préoccupant, toujours sous coma artificiel", a indiqué à l'AFP la rédactrice en chef du quotidien régional, Géraldine Baehr-Pastor.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est rendu dans l'après-midi dans les locaux du quotidien, après une visite hors presse à la sous-préfecture et à la mairie, portant un message "de soutien et de détermination à ce que l'enquête aboutisse", a-t-elle indiqué.
"Il y a eu deux temps d'échange, très appréciés avec l'ensemble des collaborateurs puis avec la direction" au cours desquels "la question de savoir comment nous pouvons continuer à travailler dans des conditions de sécurité" lui a été posée, a-t-elle détaillé.
"Notre message est que nous ne voulons pas en rester là, et il nous a engagés à remonter des propositions" auprès du gouvernement.
Invité sur France 5 vendredi soir dans l'émission C à Vous, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a dit sa "révolte" "face à cette violence insupportable" et sa "tristesse".
"Pour le reste, cette affaire est une affaire en cours et si dans le parcours de cet homme des dysfonctionnements sont avérés, je prendrai les mesures qui s'imposent", a-t-il ajouté en référence au suspect mis en examen. "Je vais examiner dans les heures qui viennent (...) les éléments qui me seront communiqués par mes services".
bj-cab-jpa/cab/sp
Photographe agressé à Reims: un homme en garde à vue, deux jours après une première mise en examen #
Un homme a été placé vendredi en garde à vue dans le cadre de l'enquête menée après l'agression d'un photo-journaliste du journal l'Union samedi, deux jours après la mise en examen du principal suspect, a annoncé le parquet.
L'homme qui s'est présenté au commissariat de Reims en fin d'après-midi a été placé en garde à vue pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "non assistance à personne en péril", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République à Reims, Matthieu Bourrette.
Mercredi, un jeune homme de 21 ans de nationalité algérienne, déjà condamné à huit reprises en 2018 et 2019, avait été mis en examen pour "tentative de meurtre aggravée" et placé en détention provisoire.
Il est soupçonné d'être celui qui a "porté les coups" à la tête, "d'abord avec les poings, ensuite avec l'appareil photo" du journaliste, notamment lorsqu'il était au sol, alors que ce dernier "exerçait son métier, et pour ce motif", dans le quartier sensible de Croix-Rouge, avait expliqué M. Bourrette.
Venu couvrir les apparents préparatifs d'une rixe, le photographe avait été pris à partie par un groupe de 13 individus, alors qu'il se trouvait près de sa voiture floquée du logo du journal.
Christophe Lantenois, âgé de 65 ans, restait vendredi dans un "état très préoccupant, toujours sous coma artificiel", a indiqué à l'AFP la rédactrice en chef du quotidien régional, Géraldine Baehr-Pastor.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est rendu dans l'après-midi dans les locaux du quotidien, après une visite hors presse à la sous-préfecture et à la mairie, portant un message "de soutien et de détermination à ce que l'enquête aboutisse", a-t-elle indiqué.
"Il y a eu deux temps d'échange, très appréciés avec l'ensemble des collaborateurs puis avec la direction" au cours desquels "la question de savoir comment nous pouvons continuer à travailler dans des conditions de sécurité" lui a été posée, a-t-elle détaillé.
"Notre message est que nous ne voulons pas en rester là, et il nous a engagés à remonter des propositions" auprès du gouvernement.
Invité sur France 5 vendredi soir dans l'émission C à Vous, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a dit sa "révolte" "face à cette violence insupportable" et sa "tristesse".
"Pour le reste, cette affaire est une affaire en cours et si dans le parcours de cet homme des dysfonctionnements sont avérés, je prendrai les mesures qui s'imposent", a-t-il ajouté en référence au suspect mis en examen. "Je vais examiner dans les heures qui viennent (...) les éléments qui me seront communiqués par mes services".
bj-cab-jpa/cab/swi
Photographe agressé à Reims: un homme en garde à vue, deux jours après une première mise en examen #
Un homme a été placé vendredi en garde à vue dans le cadre de l'enquête menée après l'agression d'un photo-journaliste du journal l'Union samedi, deux jours après la mise en examen du principal suspect, a annoncé le parquet.
L'homme qui s'est présenté au commissariat de Reims en fin d'après-midi a été placé en garde à vue pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "non assistance à personne en péril", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République à Reims, Matthieu Bourrette.
Mercredi, un jeune homme de 21 ans de nationalité algérienne, déjà condamné à huit reprises en 2018 et 2019, avait été mis en examen pour "tentative de meurtre aggravée" et placé en détention provisoire.
Il est soupçonné d'être celui qui a "porté les coups" à la tête, "d'abord avec les poings, ensuite avec l'appareil photo" du journaliste, notamment lorsqu'il était au sol, alors que ce dernier "exerçait son métier, et pour ce motif", dans le quartier sensible de Croix-Rouge, avait expliqué M. Bourrette.
Venu couvrir les apparents préparatifs d'une rixe, le photographe avait été pris à partie par un groupe de 13 individus, alors qu'il se trouvait près de sa voiture floquée du logo du journal.
Christophe Lantenois, âgé de 65 ans, restait vendredi dans un "état très préoccupant, toujours sous coma artificiel", a indiqué à l'AFP la rédactrice en chef du quotidien régional, Géraldine Baehr-Pastor.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est rendu dans l'après-midi dans les locaux du quotidien, après une visite hors presse à la sous-préfecture et à la mairie, portant un message "de soutien et de détermination à ce que l'enquête aboutisse", a-t-elle indiqué.
"Il y a eu deux temps d'échange, très appréciés avec l'ensemble des collaborateurs puis avec la direction" au cours desquels "la question de savoir comment nous pouvons continuer à travailler dans des conditions de sécurité" lui a été posée, a-t-elle détaillé.
"Notre message est que nous ne voulons pas en rester là, et il nous a engagés à remonter des propositions" auprès du gouvernement.
bj-cab/jpa/sp