Algérie: libération des manifestants du Hirak arrêtés vendredi à Alger #
Les sept manifestants arrêtés vendredi à Alger lors de la manifestation hebdomadaire du Hirak, mouvement de contestation antirégime en Algérie, ont été libérés dimanche, a indiqué à l'AFP l'un de leurs avocats.
"Ils ont tous été remis en liberté" en fin d'après-midi, a déclaré Abdelghani Badi.
Ils avaient auparavant été entendus par un juge d'instruction du tribunal de Sidi Mhamed, dans le centre d'Alger.
Ces protestataires avaient été arrêtés vendredi par la police dans le centre d'Alger alors qu'ils participaient à la grande manifestation hebdomadaire du Hirak, dont les marches ont repris le 22 février à l'occasion du 2e anniversaire de ce mouvement, après une année d'interruption due à la pandémie du Covid-19.
Le militant Mohamed Tadjadit, surnommé le "poète" du Hirak, et trois étudiants figuraient parmi les sept personnes interpellées à la fin de ce rassemblement de plusieurs milliers de personnes.
Une centaine de personnes s'étaient regroupées près du tribunal pendant leur comparution pour réclamer leur libération, selon un journaliste de l'AFP.
"Nous ne partirons qu'après la libération d'Abdenour Aït-Said (l'un des étudiants, NDLR) et de Mohamed Tadjadit. Nous poursuivrons notre combat jusqu'au départ du régime en place", a lancé Nadjib Khimoud, un militant du Hirak.
"Nous avons organisé ce sit-in pour protester contre l'arrestation arbitraire de notre camarade Abdenour Aït-Said", a indiqué Anfel, étudiante de 23 ans.
Né en février 2019 du rejet massif d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962, synonyme aux yeux des manifestants de corruption, de népotisme et d'autoritarisme.
abh-vid/elm
Algérie: marche du Hirak empêchée par la police à Alger #
Des centaines de manifestants du Hirak, mouvement antirégime en Algérie, ont tenté de défiler samedi dans la capitale Alger mais ils ont été rapidement dispersés par la police, a constaté l'AFP.
Les protestataires qui se sont rassemblés en début d'après-midi au niveau de la place de l'émir Abdelkader, au centre d'Alger, ont été empêchés par la police de poursuivre en direction de la Grande Poste, lieu de ralliement emblématique du mouvement prodémocratie.
Un jeune homme a été blessé par un coup de matraque et transporté à l'hôpital, a constaté un journaliste de l'AFP.
La police a par ailleurs interpellé une quinzaine de personnes, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d'opinion en Algérie.
Le journaliste Khaled Drareni, qui couvrait la manifestation via son compte Twitter, a subi un contrôle d'identité, toujours d'après le CNLD.
Le reporter, devenu un symbole de la liberté de la presse, est récemment sorti de prison et se trouve en liberté provisoire en attendant d'être rejugé.
"Etat civil et non militaire", "Policiers, ayez honte! Il s'agit de nos droits constitutionnels", scandaient les manifestants, d'après une vidéo diffusée par le site d'information Radio M.
Des marches du Hirak rassemblant des milliers de personnes ont eu lieu vendredi, traditionnel jour de mobilisation hebdomadaire du mouvement, à Alger et dans d'autres grandes villes.
Elles ont été marquées par des dizaines d'interpellations à travers tout le pays, selon des organisations de défense des droits humains.
Tandis que la plupart ont été relâchées en fin de journée vendredi, sept personnes maintenues en détention à Alger doivent êtres présentées dimanche au tribunal de Sidi M'hamed.
Le Hirak, mouvement populaire inédit en Algérie et né en février 2019, est pacifique, pluriel --des laïcs aux islamistes-- et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour, ce qui lui vaut des critiques pour son manque d'unité et de propositions politiques.
Ses partisans, qui réclament un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962, fustigent la décision du président Abdelmadjid Tebboune d'organiser des élections législatives anticipées le 12 juin pour tenter de répondre à la grave crise politique et socio-économique qui ébranle le pays.
ad-sc/agr/awa
Algérie: des dizaines d'interpellations lors des marches du Hirak #
Les marches du mouvement pro-démocratie du Hirak en Algérie ont été marquées vendredi par des dizaines d'arrestations à travers tout le pays, selon des organisations de défense des droits humains.
La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) a fait état de "dizaines d'interpellations dans plusieurs wilayas (préfectures) à Alger, Blida, Tiaret et Relizane". La plupart des personnes arrêtées ont été relâchées en fin de journée, a-t-elle précisé.
"La LADDH, tout en exprimant sa pleine solidarité avec le mouvement Hirak, dénonce cette répression et réitère son appel à l'arrêt de la répression et de la diabolisation du Hirak, et rappelle le respect des libertés publiques et des droits humains", a affirmé le vice-président de la Ligue, Saïd Salhi.
A Alger, le militant hirakiste Mohamed Tadjadit, un ex-détenu, et trois étudiants ont été arrêtés à la fin de la manifestation hebdomadaire qui a rassemblé des milliers de personnes dans le centre de la capitale, a indiqué le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d'opinion.
"Le militant et poète Mohamed Tajadit arrêté à la fin de la manifestation (...) dans la rue Didouche Mourad à Alger-centre, et embarqué dans une Toyota blanche, aucune nouvelle de lui", a tweeté le journaliste indépendant Khaled Drareni.
Par ailleurs, les forces de l'ordre ont dispersé, en faisant usage de spray de gaz liquide, les manifestants à Oran (nord-ouest) ainsi que dans la ville voisine de Mostaganem dès le début du défilé, a précisé à l'AFP un journaliste local sous couvert de l'anonymat.
Des marches ont également eu lieu à Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa, villes de Kabylie (nord-est), ainsi qu'à Constantine et Annaba (est), selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Les rassemblements sont en principe interdits en raison de la pandémie de Covid-19.
Comme chaque vendredi depuis la reprise du Hirak le 22 février, les protestataires --dont le nombre est difficile à évaluer en l'absence de chiffres officiels-- ont lancé des slogans hostiles au pouvoir et à l'armée, le pilier du régime.
Ils ont fustigé la décision du président Abdelmadjid Tebboune d'organiser des élections législatives anticipées le 12 juin pour tenter de répondre à la grave crise politique et socio-économique qui ébranle le pays le plus peuplé du Maghreb.
Illustration des difficultés quotidiennes des Algériens: une bouteille d'huile vide tenue par une canne à pêche, brandie par un hirakiste, en écho à la pénurie d'huile de table et la cherté de la sardine, deux produits alimentaires de base.
"Pas d'élections avec la Bande (au pouvoir)", a scandé le cortège dans les rues d'Alger.
"L'Algérie est le seul pays au monde à vouloir organiser des élections sans peuple", a déploré un manifestant, Aziz Boucheban.
"La Caserne, à travers sa façade civile, convoque le corps électoral officiel, et le Peuple répond avec le vrai corps électoral dans la rue", a résumé ce commerçant de 33 ans.
Face à la contestation populaire qui persiste, malgré des divisions, le régime apparaît déterminé à appliquer sa "feuille de route", à savoir le recours à un 3e scrutin depuis la fin 2019, en restant sourd aux aspirations du Hirak et alternant gestes d'apaisement et répression.
La présidentielle de décembre 2019 et le référendum constitutionnel de novembre 2020 ont été sanctionnés par des taux d'abstention record.
Né en février 2019 du rejet massif d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962, synonyme à ses yeux de corruption, de népotisme et d'autoritarisme.
"Le peuple algérien a décidé qu'il veut une gouvernance civile et non militaire", a affirmé à l'AFP, Kamel, un fonctionnaire de 59 ans. "Nous patientons depuis 1962 et c'est comme si nous n'avions pas vécu l'indépendance. C'est maintenant notre indépendance si Dieu le veut", a-t-il ajouté.
Le mouvement populaire inédit en Algérie est pacifique, pluriel -des laïcs aux islamistes- et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour. Ce qui lui vaut des critiques pour son manque d'unité et de propositions politiques.
ad-sc/agr/awa
Algérie: répression policière lors des marches du Hirak #
Les marches du mouvement pro-démocratie du Hirak en Algérie ont été marquées vendredi par des arrestations à Alger et la dispersion des manifestants par la police à Oran (nord-ouest), deuxième métropole du pays, et dans la ville voisine de Mostaganem.
A Alger, le militant et poète Mohamed Tadjadit et trois étudiants ont été arrêtés à la fin de la manifestation hebdomadaire qui a rassemblé des milliers de personnes dans le centre de la capitale, a indiqué le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d'opinion.
Par ailleurs, les forces de l'ordre ont dispersé, en faisant usage de spray de gaz liquide, les manifestants à Oran ainsi qu'à Mostaganem dès le début du défilé, a précisé à l'AFP un journaliste local sous couvert de l'anonymat.
Comme chaque vendredi depuis la reprise du Hirak le 22 février, les protestataires -- dont le nombre est difficile à évaluer en l'absence de chiffres officiels -- ont lancé des slogans hostiles au pouvoir et à l'armée, le pilier du régime.
Ils ont fustigé la décision du président Abdelmadjid Tebboune d'organiser des élections législatives anticipées le 12 juin pour tenter de répondre à la grave crise politique et socio-économique qui ébranle le pays le plus peuplé du Maghreb.
"Pas d'élections avec la Bande (au pouvoir)", a scandé le cortège dans les rues d'Alger.
"L'Algérie est le seul pays au monde à vouloir organiser des élections sans peuple", a déploré un manifestant, Aziz Boucheban.
"La Caserne, à travers sa façade civile, convoque le corps électoral officiel, et le Peuple répond avec le vrai corps électoral dans la rue", a résumé ce commerçant de 33 ans.
Face à la contestation populaire qui persiste, malgré des divisions, le régime apparaît déterminé à appliquer sa "feuille de route", à savoir le recours à un 3e scrutin depuis la fin 2019, en restant sourd aux aspirations du Hirak et alternant gestes d'apaisement et répression.
Né en février 2019 du rejet massif d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962, synonyme à ses yeux de corruption, de népotisme et d'autoritarisme.
Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pacifique, pluriel - des laïcs aux islamistes - et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour.
ad-sc/agr/vl