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Aux Antilles, les carnavaliers bravent le Covid-19... et les autorités #

2/17/2021, 11:18 AM
Fort-de-France, FRA

Chantant et dansant sous leurs déguisements, des habitants de Fort-de-France et Pointe-à-Pitre ont bravé cette semaine l'interdit de défiler lors du traditionnel carnaval pour cause de Covid-19.

Vêtues de rouge et de noir, près de 500 personnes ont défilé mardi soir dans les rues de Fort-de-France, dont les accès étaient pourtant fermés aux carnavaliers.

Loup sur le nez mais sans masque sur la bouche, l'un d'eux confie à l'AFP être venu "pour montrer aux autorités que ce n'est pas eux qui décident".

Car ce carnaval est illégal. Chaque jour, depuis dimanche, ils sont des centaines à "courir le vidé". C'est ainsi que se nomment ces déambulations populaires traditionnelles. Covid-19 oblige, elles ont été interdites cette année. La ville a donc été fermée à la circulation tous les après-midi.

A la place, la mairie de Fort-de-France et plusieurs associations carnavalesques ont organisé un "carnaval autrement", dans l'enceinte du stade Pierre Aliker avec une jauge de 5.000 personnes par jour. Un événement rapidement boudé par le public au profit des carnavals illégaux.

Mardi, plusieurs fourgons de gendarmerie avaient été positionnés devant les accès du centre de Fort-de-France pour empêcher le passage des carnavaliers.

Un barrage qui a donné lieu à quelques échauffourées en fin de journée, certains mécontents jetant des cailloux sur les forces de l'ordre qui ripostaient à coup de bombes lacrymogènes. Plusieurs poubelles ont également été incendiées.

Le préfet de la Martinique a condamné les manifestations non autorisées et les violences qui ont eu lieu contre les forces de sécurité, mardi dans un communiqué.

- "C'est notre tradition" -

Loin des heurts, les "vidés" ont continué. Chacun sait qu'il est dans l'illégalité et fuit les caméras, tenant à rester anonyme.

"C'est notre tradition, notre carnaval c'est à nous. Leur stade ne nous intéresse pas !", déclare l'une des participantes, un peu à l'écart de la foule, tenant sa fille en bas âge par la main.

Un peu plus loin, une autre confie souffrir du dos mais "le carnaval me manquait, j'avais envie de perpétuer la tradition comme chaque année. C'est complètement politique, c'est comme un engagement pour dire qu'on veut la liberté et que ce n'est pas légitime. (...) Fêter le carnaval dans un stade ça n'a pas de sens. Cependant, j'ai mis un masque parce que je suis quand même alertée sur ce qui se passe et sur le Covid qui circule."

Au bord de la route, Juliette est sortie regarder le spectacle. A son âge, elle a déjà vu de nombreux carnavals. Celui-là la fait sourire: "on désobéit un petit peu. Nous sommes tellement habitués à notre carnaval et avec tous ces problèmes de Covid, les gens sont enfermés chez eux, ils sont brimés donc ils ont besoin de se défouler quand même".

- "Ce qui fait vibrer tout Guadeloupéen" -

A Pointe-à-Pitre, chef lieu de l'île de la Guadeloupe, une quarantaine de Guadeloupéens fêtaient eux-aussi mardi-gras au son d'un groupe de ka, la musique traditionnelle, dans une zone un peu isolée de la ville, bravant mardi soir l'interdiction des défilés.

"C'est vrai qu'il y a le Covid, il y a les variants. On essaie de faire très attention, de garder les distances de sécurité, même si c'est difficile. C'est vrai que c'est un rassemblement, mais on se doit de marquer ce que nous ont laissé les anciens", explique un jeune homme, le visage masqué par un bandana.

"C'est super important parce que le ka, c'est ce qui fait vibrer tout Guadeloupéen", renchérit un autre jeune homme.

"Plusieurs centaines de personnes", selon les médias locaux, s'étaient déjà rassemblées pour défiler lors du dimanche gras, provoquant l'ire de la Préfecture qui a annoncé qu'elle allait lancer des poursuites.

Début février, un "déboulé (défilé) sauvage" à Morne-à-l'Eau au nord de la Grande-Terre, avait abouti, après identification des participants, à une trentaine de contraventions dressées pour "violation de l'interdiction de rassemblements de plus de 6 personnes".

bur-fam/etr/ib/mpm

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FEB 15

Nouvelle tranche sur France 3: le blocage se poursuit sur la Côte d'Azur #

2/15/2021, 7:38 PM
Nice, FRA

La grève qui a perturbé France 3 en janvier se poursuit sur la Côte d'Azur, à raison d'une heure par jour, et est entrée dans sa quatrième semaine, à l'appel de la plupart des syndicats qui dénoncent un manque de moyens pour réaliser la nouvelle tranche régionale du "18.30", a-t-on appris de sources concordantes.

"On a de plus en plus de temps d'antenne, ce qui nous réjouit, mais avec de moins en moins de personnel et ça conduit à une baisse de la qualité et une pression sur le personnel. A chaque fois, on dépouille le JT en effectif pour faire réaliser d'autres programmes. Dans notre journal, on en arrive à avoir 40% de rediffusions", affirment à l'AFP Ariane Nathalie Masseglia, déléguée syndicale SNRT-CGT et SNJ-CGT et Pierre-Olivier Casabianca, délégué Sud Médias, syndicat majoritaire.

"Les discussions sont au point mort", selon eux, ce que le directeur régional de France 3 Paca Samuel Peltier a confirmé à l'AFP en déplorant que les organisations syndicales aient posé comme préalable la suspension du nouveau programme alors qu'il proposait pour sa part des moyens supplémentaires et le dégel de plusieurs postes.

"C'est une grève de 18h05 à 19h04", a-t-il regretté, en précisant que la nouvelle tranche, testée la première semaine de février avec une réalisation effectuée à Antibes et un rédacteur en chef adjoint comme présentateur, a été un succès d'audience.

Le "18.30", diffusé du lundi au vendredi depuis le 25 janvier, propose un espace de débats autour de "la question du jour". Deux invités, issus de la région, échangent, avec les réseaux sociaux en toile de fond.

Cette nouvelle tranche d'information s'inscrit dans une stratégie de transformation de France 3 en réseau de chaînes à dominante locale, en s'appuyant sur France Bleu, dont la chaîne codiffusera les 44 matinales d'ici 2022. La formule a été étrennée sur la Côte d'Azur il y a deux ans, avant d'être généralisée.

BFM TV est de son côté à l'offensive avec le rachat annoncé de 100% de la chaîne régionale Azur TV, dans laquelle le magnat Iskandar Safa avait pris une participation.

clr/ol/ide

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FEB 15

Nouvelle tranche sur France 3: le blocage se poursuit sur la Côte d'Azur #

2/15/2021, 4:43 PM
Nice, FRA

La grève qui a perturbé France 3 en janvier se poursuit sur la Côte d'Azur, à raison d'une heure par jour, et est entrée dans sa quatrième semaine, à l'appel de la plupart des syndicats (FO, CGT, CFDT, Sud) qui protestent contre le manque de moyens pour réaliser la nouvelle tranche régionale du "18.30", a-t-on appris de sources concordantes.

"On a de plus en plus de temps d'antenne, ce qui nous réjouit, mais avec de moins en moins de personnel et ça conduit à une baisse de la qualité et une pression sur le personnel. A chaque fois, on dépouille le JT en effectif pour faire réaliser d'autres programmes. Dans notre journal, on en arrive à avoir 40% de rediffusions", expliquent à l'AFP Nathalie Masseglia, déléguée syndicale SNRT-CGT et SNJ-CGT et Pierre-Olivier Casabianca, délégué Sud Médias, syndicat majoritaire.

"Les discussions sont au point mort", selon eux, ce que le directeur régional de France 3 Paca Samuel Peltier a confirmé à l'AFP en déplorant que les organisations syndicales aient posé comme préalable la suspension du nouveau programme alors qu'il proposait pour sa part des moyens supplémentaires et le dégel de plusieurs postes.

"C'est une grève de 18h05 à 19h04", a-t-il regretté, en précisant que la nouvelle tranche, testée la première semaine de février avec une réalisation effectuée à Antibes et un rédacteur en chef adjoint comme présentateur, a été un succès d'audience.

Le "18.30", diffusé du lundi au vendredi depuis le 25 janvier, propose un espace de débats autour de "la question du jour". Deux invités, issus de la région, échangent, avec les réseaux sociaux en toile de fond.

Cette nouvelle tranche d'information s'inscrit dans une stratégie de transformation de France 3 en réseau de chaînes à dominante locale, en s'appuyant sur France Bleu, dont la chaîne codiffusera les 44 matinales d'ici 2022. La formule a été étrennée sur la Côte d'Azur il y a deux ans, avant d'être généralisée.

BFM TV est de son côté à l'offensive avec le rachat annoncé de 100% de la chaîne régionale Azur TV, dans laquelle le magnat Iskandar Safa avait pris une participation.

clr/ol/ide

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FEB 15

Nouvelle tranche sur France 3: le blocage se poursuit sur la Côte d'Azur #

2/15/2021, 4:41 PM
Nice, FRA

La grève qui a perturbé France 3 en janvier se poursuit sur la Côte d'Azur, à raison d'une heure par jour, et est entrée dans sa quatrième semaine, à l'appel de la plupart des syndicats (FO, CGT, CFDT, Sud) qui protestent contre le manque de moyens pour réaliser la nouvelle tranche régionale du "18.30", a-t-on appris de sources concordantes.

"On a de plus en plus de temps d'antenne, ce qui nous réjouit, mais avec de moins en moins de personnel et ça conduit à une baisse de la qualité et une pression sur le personnel. A chaque fois, on dépouille le JT en effectif pour faire réaliser d'autres programmes. Dans notre journal, on en arrive à avoir 40% de rediffusions", expliquent à l'AFP Nathalie Masseglia, déléguée syndicale SNRT-CGT et SNJ-CGT et Pierre-Olivier Casabianca, délégué Sud Médias, syndicat majoritaire.

"Les discussions sont au point mort", selon eux, ce que le directeur régional de France 3 Paca Samuel Peltier a confirmé à l'AFP en déplorant que les organisations syndicales aient posé comme préalable la suspension du nouveau programme alors qu'il proposait pour sa part des moyens supplémentaires et le dégel de plusieurs postes.

"C'est une grève de 18h05 à 19h04", a-t-il regretté, en précisant que la nouvelle tranche, testée la première semaine de février avec une réalisation effectuée à Antibes et un rédacteur en chef adjoint comme présentateur, a un succès d'audience.

Le "18.30", diffusé du lundi au vendredi depuis le 25 janvier, propose un espace de débats autour de "la question du jour". Deux invités, issus de la région, échangent, avec les réseaux sociaux en toile de fond.

Cette nouvelle tranche d'information s'inscrit dans une stratégie de transformation de France 3 en réseau de chaînes à dominante locale, en s'appuyant sur France Bleu, dont la chaîne codiffusera les 44 matinales d'ici 2022. La formule a été étrennée sur la Côte d'Azur il y a deux ans, avant d'être généralisée.

BFM TV est de son côté à l'offensive avec le rachat annoncé de 100% de la chaîne régionale Azur TV, dans laquelle le magnat Iskandar Safa avait pris une participation.

clr/ol/ide

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FEB 15

RTE: les agents qui aiguillent l'électricité en grève depuis une semaine #

2/15/2021, 1:14 PM
Paris, FRA

Les "dispatcheurs" de RTE, ces agents qui aiguillent l'électricité dans le réseau, sont en grève depuis le 8 février pour protester contre le passage programmé d'ici 2025 de huit à trois centres régionaux, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"Les dispatcheurs sont en grève reconductible contre le projet RTE 2025 remettant en cause la sûreté du système électrique dans un contexte actuellement très tendu", a indiqué dans un communiqué la fédération CGT Mines et Énergie.

Selon la direction du gestionnaire du réseau, qui a recensé "8%" de grévistes vendredi au sein de la branche Exploitation (environ 800 personnes dont 250 dispatcheurs), "le mouvement n'affecte pas la sécurité d'approvisionnement car ces professions ont obligation d'assurer les tâches essentielles".

"Ce matin, avec 17 agents grévistes sur 32 parmi les dispatcheurs de quart, le taux de grévistes est de 53%", a précisé à l'AFP Jean-Louis Oumeila, secrétaire CGT du CSE central. "Les opérations programmées de maintenance et les chantiers sont annulés".

La direction renégocie actuellement et jusqu'à fin mars un accord temps de travail, à la baisse selon les syndicats (équipes travaillant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7), qui ont déposé des préavis de grève jusqu'au 12 mars pour la CFDT et au 26 mars pour la CGT.

"Le Comité social et économique central de RTE a rendu un avis négatif sur le projet", a expliqué la CGT. "Le rapport de l'expertise indépendante fait ressortir les motivations de gains de productivité à l'origine de la réorganisation".

Citant un contexte électrique complexifié par le développement des énergies renouvelables, les opérations de marchés et les crises climatiques, la CGT assure que "cette réforme pourrait amener à une dégradation de la qualité de conduite des réseaux électriques pouvant aller jusqu'au black-out" et regrette l'absence de prise en compte du "risque pandémique".

"En cas d'incident généralisé, il y a nécessité de pouvoir répartir la gestion du réseau sur une multiplicité de salles. C'est actuellement le cas", poursuit la FNME-CGT qui se demande ce qu'il adviendrait si un cluster lié au Covid devait par exemple apparaître dans l'une des trois salles qui subsisteront à Saint-Denis, Nantes et Marseille.

cd-cho/lum/swi

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FEB 15

RTE: les agents qui aiguillent l'électricité en grève depuis une semaine #

2/15/2021, 12:45 PM
Paris, FRA

Les "dispatcheurs" de RTE, ces agents qui aiguillent l'électricité dans le réseau, sont en grève depuis le 8 février pour protester contre le passage programmé d'ici 2025 de huit à trois centres régionaux, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"Les dispatcheurs sont en grève reconductible contre le projet RTE 2025 remettant en cause la sûreté du système électrique dans un contexte actuellement très tendu", a indiqué dans un communiqué la fédération CGT Mines et Énergie.

Selon la direction du gestionnaire du réseau, qui recense "3%" de grévistes lundi (8% vendredi) au sein de la branche Exploitation (environ 800 personnes dont 250 dispatcheurs), "le mouvement n'affecte pas la sécurité d'approvisionnement car ces professions ont obligation d'assurer les tâches essentielles".

"Ce matin, avec 17 agents grévistes sur 32 parmi les dispatcheurs de quart, le taux de grévistes est de 53%", a précisé à l'AFP Jean-Louis Oumeila, secrétaire CGT du CSE central. "Les opérations programmées de maintenance et les chantiers sont annulés".

La direction renégocie actuellement et jusqu'à fin mars un accord temps de travail, à la baisse selon les syndicats (équipes travaillant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7), qui ont déposé des préavis de grève jusqu'au 12 mars pour la CFDT et au 26 mars pour la CGT.

"Le Comité social et économique central de RTE a rendu un avis négatif sur le projet", a expliqué la CGT. "Le rapport de l'expertise indépendante fait ressortir les motivations de gains de productivité à l'origine de la réorganisation".

Citant un contexte électrique complexifié par le développement des énergies renouvelables, les opérations de marchés et les crises climatiques, la CGT assure que "cette réforme pourrait amener à une dégradation de la qualité de conduite des réseaux électriques pouvant aller jusqu'au black-out" et regrette l'absence de prise en compte du "risque pandémique".

"En cas d'incident généralisé, il y a nécessité de pouvoir répartir la gestion du réseau sur une multiplicité de salles. C'est actuellement le cas", poursuit la FNME-CGT qui se demande ce qu'il adviendrait si un cluster lié au Covid devait par exemple apparaître dans l'une des trois salles qui subsisteront à Saint-Denis, Nantes et Marseille.

cd-cho/lum/nm

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FEB 14

France: manifestation à Paris contre le projet de loi dit "séparatisme" #

2/14/2021, 4:55 PM
Paris, FRA

Près de 200 personnes ont manifesté dimanche à Paris contre le projet de loi "séparatisme" du gouvernement, texte visant à renforcer l'arsenal contre l'islamisme radical, accusé de "renforcer les discriminations envers les musulmans", et pour le droit de ces derniers à "être des citoyens comme les autres".

Le rassemblement, sans incidents, a eu lieu dans l'après-midi place du Trocadéro, face à la Tour Eiffel, à l'appel d'une coordination rassemblant plusieurs militants des droits de l'homme et associations telles que l'Union des démocrates musulmans français (UDMF), le Parti des Indigènes de la République (PIR), ou l'Union juive française pour la paix (UJFP).

Présenté au Conseil des ministres le 9 décembre, le projet de loi confortant le respect des principes de la République (dit "projet de loi contre le séparatisme") veut être un "marqueur" du quinquennat du président français Emmanuel Macron.

L'examen de ce texte, hautement sensible, en première lecture par les députés français s'est achevé samedi.

Il veut répondre à l'inquiétude des Français sur le terrorisme jihadiste, exacerbée après la décapitation de Samuel Paty, un enseignant tué mi-octobre pour avoir montré des caricatures de Mahomet, qui avait été suivie d'un attentat contre une église à Nice.

"Le projet de loi +séparatisme+ donne au gouvernement la possibilité de dissoudre ou interdire des associations comme il l'entend. Or on a vu qu'il a déjà dissous abusivement des associations humanitaires ou des droits de l'homme (...) qui n'avaient rien à se reprocher et aidaient concrètement les gens. C'est un signal terrible pour les musulmans", a déclaré Medhi Meftah, du PIR, en dénonçant un "racisme d'Etat".

"Je ne fais partie d'aucune association, mais je suis venue aujourd'hui pour réclamer la fin des discriminations contre les musulmans, qui se sont accentuées depuis les attentats de 2015 et nous empêchent d'être des citoyens comme les autres", a expliquée à l'AFP Nour, 39 ans, venue de Saint-Germain-en-Laye (région parisienne) et qui travaille dans les assurances.

"On a juste envie de vivre ensemble avec les autres, comme les autres, sans qu'on nous empêche, parce qu'on porte tel nom ou qu'on vient de tel quartier, d'avoir accès à tel emploi ou tel logement, ou qu'on se fasse sans cesse contrôler ou, comme ça nous arrive régulièrement, traiter de +sale bougnoule+", a-t-elle ajouté.

Les attentats du 13 novembre 2015 en France, revendiqués par l'organisation terroriste État islamique (Daech), sont une série d'attaques perpétrées dans la soirée à Paris et dans sa périphérie par des commandos distincts. Le bilan officiel des victimes fait état de 130 morts.

"Après la présidentielle de 2017, on ne pensait pas que ce gouvernement ferait la politique de Marine Le Pen présidente du Rassemblement national, extrême droite) en instrumentalisant le terrorisme pour masquer son incompétences à gérer les crises sanitaire, sociale et économique", a déploré à l'AFP Najib Azergui, fondateur de l'Union des Démocrates Musulmans Français (UDMF).

emd/dch/fio

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FEB 14

Séparatisme: manifestation à Paris contre les "discriminations anti-musulmanes" #

2/14/2021, 4:15 PM
Paris, FRA

Près de 200 personnes ont manifesté dimanche à Paris contre le projet de loi "séparatisme" du gouvernement, accusé de "renforcer les discriminations envers les musulmans", et pour le droit de ces derniers à "être des citoyens comme les autres".

Le rassemblement, sans incidents, a eu lieu dans l'après-midi place du Trocadéro à Paris, à l'appel d'une coordination rassemblant plusieurs militants des droits de l'homme et associations telles que l'Union des démocrates musulmans français (UDMF), le Parti des Indigènes de la République (PIR), ou l'Union juive française pour la paix (UJFP).

"Le projet de loi +séparatisme+ donne au gouvernement la possibilité de dissoudre ou interdire des associations comme il l'entend. Or on a vu qu'il a déjà dissous abusivement des associations humanitaires ou des droits de l'homme comme BarakaCity ou le CCIF, qui n'avaient rien à se reprocher et aidaient concrètement les gens. C'est un signal terrible pour les musulmans", a déclaré Medhi Meftah, du PIR, en dénonçant un "racisme d'Etat".

"Je ne fais partie d'aucune association, mais je suis venue aujourd'hui pour réclamer la fin des discriminations contre les musulmans, qui se sont accentuées depuis les attentats de 2015 et nous empêchent d'être des citoyens comme les autres", a expliquée à l'AFP Nour, 39 ans, venue de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) et qui travaille dans les assurances.

"On a juste envie de vivre ensemble avec les autres, comme les autres, sans qu'on nous empêche, parce qu'on porte tel nom ou qu'on vient de tel quartier, d'avoir accès à tel emploi ou tel logement, ou qu'on se fasse sans cesse contrôler ou, comme ça nous arrive régulièrement, traiter de +sale bougnoule+", a-t-elle ajouté.

"Après la présidentielle de 2017, on ne pensait pas que ce gouvernement ferait la politique de Marine Le Pen, en instrumentalisant le terrorisme pour masquer son incompétences à gérer les crises sanitaire, sociale et économique", a déploré à l'AFP Najib Azergui, fondateur de l'Union des Démocrates Musulmans Français (UDMF).

emd/dch

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FEB 14

Toulouse: "Die-in" contre un projet de méga-scierie dans les Pyrénées #

2/14/2021, 2:10 PM
Toulouse, FRA

Une centaine de personnes déguisées en arbres se sont couchées place du Capitole, à Toulouse, pour symboliser la mort de la forêt pyrénéenne, un "die-in" contre un projet de méga-scierie à Lannemezan (Hautes-Pyrénées).

"A l'aune des Pyrénées, c'est un projet démesuré", a déclaré Christine, l'une des porte-parole du collectif "Touche pas à ma forêt", qui réunit une quarantaine d'associations et d'organisations politiques et syndicales.

Selon le collectif, le groupe italien Florian, porteur du projet de scierie, prévoit "l'abattage de 400.000 à 540.000 m3 par an".

Grimés avec des branches, des perruques vertes ou des tenues militaires de camouflage, les militants se sont couchés une dizaine de minutes sur la majestueuse place toulousaine pour symboliser la mort de la forêt de hêtres. C'était leur première manifestation dans la préfecture des Hautes-Pyrénées après plusieurs rassemblements dans des communes du massif.

Sur des pancartes, on pouvait notamment lire, "Florian nous oblige pas à faire une Zad".

"C'est un projet qui va fortement impacter la forêt de hêtres des Pyrénées et s'ils n'ont plus assez de bois, ils iront se servir dans le Massif central", estime Thomas Brail, un militant de la cause des arbres. Il s'était fait connaître à l'été 2019 en passant un mois suspendu dans un platane sous les fenêtres du ministère de la Transition écologique, pour défendre un alignement de platane à Condom dans le Gers.

Plusieurs actions sont prévues, "une par mois", affirment les militants de "Touche pas à ma forêt", jusqu'à la restitution des travaux lancés par la présidente de la région Occitanie Carole Delga sur la faisabilité du projet et la concertation des acteurs locaux.

"Ce n'est pas une méga-scierie", se défendait, il y a quelques semaines, Bernard Plano, le maire de Lannemezan et président de l'intercommunalité qui pilote le projet.

Selon lui, "ces mots sont employés pour faire peur. Il y a beaucoup de scieries bien plus importantes que celle que l'on projette d'installer".

hj/swi

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FEB 14

A la ZAD de Gonesse, comme un petit air de Notre-Dame-des-Landes #

2/14/2021, 11:51 AM

Malgré le froid polaire, les cabanes ont poussé les unes après les autres au son d'une fanfare. Sur les terres agricoles proches de l'aéroport de Roissy, au nord de Paris, se dresse la première "zone à défendre" d'Ile-de-France, contre la construction d'une gare et d'une zone d'activités.

Leur combat n'a débuté que depuis une semaine, mais les militants qui l'occupent se rêvent déjà en héritiers de ceux de Notre-Dame-des-Landes. Après des années d'occupation de ce bocage nantais, le gouvernement avait fini en 2018 par renoncer à y construire un nouvel aéroport.

"On a toujours dit qu'on s'inspirait de Notre-Dame-des-Landes mais on ne fera pas du copier-coller", prévient toutefois Bernard Loup, le président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG).

Dans la nouvelle ZAD de Gonesse (Val-d'Oise), la contestation vise le projet de construction d'une gare du Grand Paris Express, qui doit relier en 2030 Saint-Denis à l'aéroport Charles-de-Gaulle, et d'une zone d'activités sur une partie des 280 hectares de terres agricoles du site.

Le secteur avait déjà échappé à l'artificialisation en novembre 2019, quand Emmanuel Macron avait annoncé l'abandon du projet de mégacomplexe commercial et de loisirs Europacity.

Aujourd'hui, les militants jugent que la future gare contraire aux enjeux écologiques actuels et défendent un projet alternatif agricole.

Par roulement, une trentaine de personnes assurent une présence permanente sur le site, où se dressent quelques cabanes en bois, palettes et tôles qui font office de dortoirs ou salle de bain. En journée, les effectifs grimpent jusqu'à une centaine de personnes qui se retrouvent à la "bibliothèque", au "saloon" ou pour construire au plus vite de nouveaux abris.

"En se rassemblant en nombre avec juste de la récup', de l'énergie et beaucoup de courage, on peut s'opposer à ce genre de projets immenses que sont des aéroports, des grands centres commerciaux, des pistes de skis, des gares...", confie près d'un dortoir de fortune Malal (prénom d'emprunt), un militant du mouvement Extinction Rebellion.

- "Tenir" -

"Ça donne du courage Notre-Dame-des-Landes, ça prouve que ces combats peuvent être gagnés", ajoute ce technicien audiovisuel de 22 ans avant de céder sa place à la relève après deux nuits glaciales sur place.

Face à la mobilisation, le propriétaire du terrain, l'Etablissement public foncier d'Ile-de-France (EPFIF), a fait constater son occupation illégale. Le litige doit être étudié par le tribunal de Pontoise mercredi matin.

D'ici à une éventuelle évacuation, "notre but est de tenir la ZAD le plus longtemps possible. On ne perturbe en rien l'ordre public", assure Bernard Loup. "On n'a pas d'agriculteurs avec des tracteurs pour venir bloquer les camions de CRS", ajoute-t-il, assurant que le collectif "reste dans la non-violence".

L'occupation de Notre-Dame-des-Landes a donné lieu à de nombreuses violences entre forces de l'ordre et "zadistes", jusqu'à une grande opération d'évacuation en avril 2018, trois mois après l'abandon du projet d'aéroport.

"Ici, c'est pas le bocage. La mobilisation n'est pas du même ordre, on est proche de Paris", confie Aline Pires, sympathisante du CPTG et occupante de la ZAD, "c'est aussi une force pour nous car ça veut dire que les lieux de pouvoir sont proches et les forces militantes aussi".

Les autorités locales, elles, fulminent. Marie-Christine Cavecchi, la présidente (LR) du département du Val-d'Oise, fustige des "militants extrémistes" qu'elle accuse de "prendre en otage l'avenir de tout un territoire" défavorisé.

Quant à la présidente (Libres!) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, elle a dénoncé "une occupation illégale du domaine public qui bloque la réalisation d'un métro qui est attendu par 1,5 million d'habitants dans le Val-d'Oise."

Samedi, quelques dizaines d'habitants de Villiers-le-Bel et Gonesse se sont rassemblés pour réclamer plutôt la modernisation des transports existants.

Usagère du RER D, Ilham Sehhouli peste contre les "complications" régulières sur cette ligne, une problématique plus urgente selon elle que de construire une gare sur le Triangle de Gonesse, "trop éloigné de la ville". "Pourquoi supprimer la verdure ?", ajoute-t-elle, "c'est le peu qu'il nous reste ici."

fan/pa/zl

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