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Le verdict possible dès samedi au procès de Trump, son acquittement probable #

2/13/2021, 3:02 AM
Washington, USA

Donald Trump pourrait être acquitté dès samedi à l'issue d'un procès mené tambour battant dans l'enceinte du Congrès, là même où ses partisans avaient semé la violence et le chaos le 6 janvier.

Les sénateurs, à la fois témoins, juges et jurés, doivent reprendre à 10H00 (15H00 GMT) le procès de l'ancien président, un mois jour pour jour après sa mise en accusation pour "incitation à l'insurrection".

Donald Trump, le seul président américain à avoir subi à deux reprises l'infamie d'un "impeachment", a toutes les chances d'être acquitté, comme lors de son premier procès en destitution il y a un an.

Compte tenu de sa forte popularité à droite, il semble peu probable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates et forment la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voix à une peine d'inéligibilité.

Vendredi, son successeur démocrate Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs du Sénat, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains allaient faire, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Un premier vote à l'ouverture du procès mardi a esquissé les rapports de force: 56 élus, dont six républicains, avaient jugé le procès conforme à la Constitution, même si Donald Trump a quitté la Maison Blanche.

- "La mèche" -

Depuis, les élus de la Chambre des représentants, chargés de porter l'accusation contre l'ancien magnat de l'immobilier, ont déroulé sur deux jours un exposé implacable des faits.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, ils ont accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour se glisser dans les habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée", par des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "battez-vous comme des diables".

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux", délaissant, selon les procureurs démocrates, son serment de protéger les institutions. Au final, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

- "Injuste" -

Vendredi, les avocats du 45e président des Etats-Unis ont contre-attaqué dans un argumentaire concis - trois heures - et musclé.

Selon eux, l'attaque était "horrible" mais le procès est "injuste": c'est un acte "de vengeance politique" destiné "à interdire les discours que la majorité n'aime pas", ont-il lancé.

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", utilisée à gauche comme à droite et protégée par le Premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression.

Ils ont notamment projeté un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate, y compris Joe Biden, promettent de "se battre" sur tous les tons.

La défense a également jugé "absurde" de lier les violences au discours du 6 janvier, soulignant que Donald Trump avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Le coup de force "avait été planifié à l'avance" par des "criminels" et ne peut pas être imputé au président, ont-ils encore plaidé.

- "Incendiaire" -

Lors d'une séance de questions-réponses tendue, les procureurs ont rétorqué que Donald Trump n'avait utilisé le terme "pacifique" qu'à une reprise dans son discours, dont la tonalité globale était selon eux "incendiaire". Et ils ont martelé que le coup de force sanglant n'était pas survenu "dans le vide".

Samedi, les deux parties pourront réclamer, si elles le souhaitent, des documents ou des témoignages complémentaires et il reviendra aux sénateurs de valider, par un vote à la majorité simple, leur demande.

Si l'accusation et la défense s'abstiennent, ou si leur requête est rejetée, elles auront alors deux heures maximum chacune pour leur réquisitoire et leur plaidoyer.

Les cent élus pourront se retirer un moment pour délibérer, avant de passer au vote sur le verdict.

chp/iba

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FEB 13

Le verdict possible dès samedi au procès de Trump, son acquittement probable #

2/13/2021, 3:02 AM
Washington, USA

Donald Trump pourrait être acquitté dès samedi à l'issue d'un procès mené tambour battant dans l'enceinte du Congrès, là même où ses partisans avaient semé la violence et le chaos le 6 janvier.

Les sénateurs, à la fois témoins, juges et jurés, doivent reprendre à 10H00 (15H00 GMT) le procès de l'ancien président, un mois jour pour jour après sa mise en accusation pour "incitation à l'insurrection".

Donald Trump, le seul président américain à avoir subi à deux reprises l'infamie d'un "impeachment", a toutes les chances d'être acquitté, comme lors de son premier procès en destitution il y a un an.

Compte tenu de sa forte popularité à droite, il semble peu probable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates et forment la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voix à une peine d'inéligibilité.

Vendredi, son successeur démocrate Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs du Sénat, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains allaient faire, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Un premier vote à l'ouverture du procès mardi a esquissé les rapports de force: 56 élus, dont six républicains, avaient jugé le procès conforme à la Constitution, même si Donald Trump a quitté la Maison Blanche.

- "La mèche" -

Depuis, les élus de la Chambre des représentants, chargés de porter l'accusation contre l'ancien magnat de l'immobilier, ont déroulé sur deux jours un exposé implacable des faits.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, ils ont accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour se glisser dans les habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée", par des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "battez-vous comme des diables".

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux", délaissant, selon les procureurs démocrates, son serment de protéger les institutions. Au final, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

- "Injuste" -

Vendredi, les avocats du 45e président des Etats-Unis ont contre-attaqué dans un argumentaire concis - trois heures - et musclé.

Selon eux, l'attaque était "horrible" mais le procès est "injuste": c'est un acte "de vengeance politique" destiné "à interdire les discours que la majorité n'aime pas", ont-il lancé.

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", utilisée à gauche comme à droite et protégée par le Premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression.

Ils ont notamment projeté un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate, y compris Joe Biden, promettent de "se battre" sur tous les tons.

La défense a également jugé "absurde" de lier les violences au discours du 6 janvier, soulignant que Donald Trump avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Le coup de force "avait été planifié à l'avance" par des "criminels" et ne peut pas être imputé au président, ont-ils encore plaidé.

- "Incendiaire" -

Lors d'une séance de questions-réponses tendue, les procureurs ont rétorqué que Donald Trump n'avait utilisé le terme "pacifique" qu'à une reprise dans son discours, dont la tonalité globale était selon eux "incendiaire". Et ils ont martelé que le coup de force sanglant n'était pas survenu "dans le vide".

Samedi, les deux parties pourront réclamer, si elles le souhaitent, des documents ou des témoignages complémentaires et il reviendra aux sénateurs de valider, par un vote à la majorité simple, leur demande.

Si l'accusation et la défense s'abstiennent, ou si leur requête est rejetée, elles auront alors deux heures maximum chacune pour leur réquisitoire et leur plaidoyer.

Les cent élus pourront se retirer un moment pour délibérer, avant de passer au vote sur le verdict.

chp/iba

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FEB 13

La défense de Trump demande son acquittement dans un procès "injuste" #

2/13/2021, 12:23 AM
Washington, USA

Un procès "injuste", un acte de "vengeance politique": les avocats de Donald Trump ont demandé vendredi l'acquittement de l'ancien président en qualifiant d'"absurde" son renvoi devant le Sénat des Etats-Unis pour "incitation à l'insurrection" au Capitole.

Le rythme s'est accéléré au quatrième jour de ce procès historique, qui pourrait se conclure dès samedi: après deux jours consacrés à l'accusation, la défense a bouclé en trois heures un argumentaire musclé et très politique.

"Soyons clairs, ce procès ne porte pas uniquement sur Donald Trump: il vise à faire taire et à interdire les discours que la majorité n'aime pas", a lancé Me Bruce Castor. Les procureurs démocrates, qui réclament de condamner l'ancien président à l'inéligibilité, veulent juste "éliminer un adversaire", a-t-il ajouté.

Donald Trump se voit notamment reprocher d'avoir lancé "Battez-vous comme des diables" à ses partisans, juste avant qu'ils ne se lancent à l'attaque du siège du Congrès le 6 janvier, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Usant des mêmes armes que les procureurs démocrates, ses avocats ont diffusé de nombreuses vidéos, soigneusement montées, pour rappeler que ses opposants ont eux-même fréquemment tenu des discours enflammés.

Dénonçant "l'hypocrisie" de l'accusation, ils ont notamment projeté un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate promettent de "se battre", selon des extraits joués et rejoués jusqu'à créer un sentiment de vertige.

Ce terme fait partie de "la rhétorique politique ordinaire", a assuré Michael van der Veen. Elle est "devenue excessive" mais elle est protégée par le premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression, a poursuivi l'avocat.

- "Impatient" -

Donald Trump n'assiste pas à ce procès, dont l'issue semble jouée d'avance. Il est en effet peu probable que 17 sénateurs républicains se joignent aux 50 sénateurs démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire à sa condamnation.

Il est "très optimiste", avait affirmé jeudi un autre de ses avocats, David Schoen.

Une poignée d'élus du Grand Old Party ont tout de même semblé perturbés par la présentation implacable des procureurs démocrates au cours des deux derniers jours.

D'autres ont applaudi la défense. "Ils ont laminé légalement les procureurs" et "ont surtout démontré que le Premier amendement s'appliquait aux discours politiques", a commenté le sénateur Ron Johnson.

Dans la matinée, Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs de la Chambre haute du Congrès, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du vote, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Le président, resté en retrait depuis le début du procès, a précisé qu'il n'évoquerait pas le dossier avec des sénateurs.

- "Tragiquement" -

Ces derniers jours, les procureurs démocrates ont inscrit la funeste journée du 6 janvier dans le contexte du "grand mensonge" proféré selon eux par Donald Trump qui a dénoncé une élection "volée" sans en apporter la moindre preuve, attisant la colère de ses partisans.

L'attaque sanglante n'est pas survenue "dans le vide", c'était "l'apogée des actions du président", a lancé le procureur en chef Jamie Raskin, en diffusant plusieurs extraits de ses discours enflammés et de ses tweets au vitriol.

A la barre, Me David Schoen a rétorqué que les démocrates avaient "sélectionné" les propos du président et déformé ses propos. Il a rejoué d'autres extraits de son discours du 6 janvier, dans lequel l'ex-président appelle ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Les avocats du président ont aussi assuré que le coup de force sanglant sur le Capitole, qui a semé la mort et le chaos au sein même du temple de la démocratie américaine, "avait été planifié à l'avance" et ne pouvait donc pas être imputé au président.

- Unité -

Lors d'une séance de questions-réponses tendue, les procureurs ont rétorqué que Donald Trump n'avait utilisé le terme "pacifique" qu'à une reprise dans son discours, dont la tonalité globale était selon eux "incendiaire".

"Plutôt que de nous crier dessus, et de vous plaindre que nous n'avons pas réuni assez de faits, faites venir votre client, qu'il témoigne sous serment!, leur a lancé Jamie Raskin.

La journée s'est toutefois terminée sur une note d'unité: l'ensemble des sénateurs ont applaudi, debout, un policier du Capitole qui a reçu une médaille pour ses actes de bravoure le jour de l'attaque. Sans Eugene Goodman, certains n'auraient peut-être pas "pu s'en sortir sains et saufs", a noté le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell.

Le procès reprendra samedi à 10H00. Les parties pourront demander l'audition de témoins et il reviendra aux sénateurs de trancher. Si aucun nouvel élément n'est réclamé, ils pourront passer au vote.

cyj-chp/iba

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FEB 12

La défense de Trump demande son acquittement dans un procès "injuste" #

2/12/2021, 9:38 PM
Washington, USA

Un procès "injuste", un acte de "vengeance politique": les avocats de Donald Trump ont demandé vendredi l'acquittement de l'ancien président en qualifiant d'"absurde" son renvoi devant le Sénat des Etats-Unis pour "incitation à l'insurrection" au Capitole.

"Soyons clair, ce procès ne porte pas uniquement sur Donald Trump: il vise à faire taire et à interdire les discours que la majorité n'aime pas", a déclaré Me Bruce Castor, en bouclant l'exposé de la défense largement centré autour de la liberté d'expression.

Les procureurs démocrates, qui réclament de condamner l'ancien président à l'inéligibilité, veulent "éliminer un adversaire politique", a-t-il lancé aux sénateurs, juges et jurés dans ce procès historique qui pourrait se terminer dès ce week-end.

Donald Trump se voit notamment reprocher d'avoir lancé "Battez-vous comme des diables" à ses partisans, juste avant qu'ils ne se lancent à l'attaque du siège du Congrès le 6 janvier, au moment où les élus étaient en train de certifier la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.

Usant des mêmes armes que les procureurs démocrates, les avocats du milliardaire républicain ont diffusé de nombreuses vidéos, soigneusement montées, pour rappeler que leur client s'était régulièrement présenté comme le protecteur de "la loi et de l'ordre", mais aussi que ses opposants ont eux-même fréquemment tenu des discours enflammés.

Dénonçant "l'hypocrisie" de l'accusation, ils ont notamment diffusé un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate promettent de "se battre", selon des extraits joués et rejoués jusqu'à créer un sentiment de vertige.

Ce terme fait partie de "la rhétorique politique ordinaire utilisée par tous les partis depuis des centaines d'années", a plaidé Michael van der Veen. Elle est "devenue excessive" mais elle est protégée par le premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression, a-t-il ajouté.

- "Impatient" -

Donald Trump n'assiste pas à ce procès, dont l'issue semble jouée d'avance. Il est en effet très peu probable que 17 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire à sa condamnation.

Il est "très optimiste", avait affirmé jeudi sur Fox News l'un de ses avocats, David Schoen.

Une poignée d'élus du Grand Old Party ont tout de même semblé perturbés par la présentation implacable des procureurs démocrates au cours des deux derniers jours.

D'autres ont applaudi la présentation de la défense.

"Ils ont laminé légalement les procureurs" et "ont surtout démontré que le Premier amendement s'appliquait aux discours politiques", a commenté le sénateur Ron Johnson lors d'une suspension d'audience.

Dans la matinée, Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs de la Chambre haute du Congrès, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du vote, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Le président, resté en retrait depuis le début du procès, a précisé qu'il n'évoquerait pas le dossier avec des sénateurs. La veille, il avait estimé que l'exposé des procureurs avait peut-être fait bouger les lignes.

- "Tragiquement" -

Lors de leur exposé, les procureurs démocrates ont plaidé que Donald Trump "savait à quel point la situation était explosive" lorsqu'il alimentait la colère de ses partisans, en criant, sans apporter de preuves, aux "fraudes massives" pendant des mois, avant et après l'élection présidentielle qui l'opposait à Joe Biden.

L'attaque sanglante fut "l'apogée des actions du président, pas une anomalie", a lancé Jamie Raskin, qui dirige l'équipe d'élus de la Chambre des représentants chargée de porter l'accusation.

"Qui, dans cette chambre, peut croire qu'il arrêtera d'inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s'il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?", avait-il demandé, en soulignant ses propos par de nombreux extraits des diatribes présidentielles ou de ses tweets au vitriol.

A la barre vendredi, Me David Schoen a rétorqué que les démocrates avaient "sélectionné" les propos du président et déformé ses propos. Il a rejoué dans l'hémicycle d'autres extraits de son discours du 6 janvier, dans lequel l'ex-président appelle ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Les avocats du président ont aussi assuré que le coup de force sanglant sur le Capitole, qui a semé la mort et le chaos au sein même du temple de la démocratie américaine, "avait été planifié à l'avance" et ne pouvait donc pas être imputé au discours du président.

"Tragiquement, le 6 janvier, un petit groupe de personnes s'est livré à des violences et à pris en otage" une manifestation qui devait être "pacifique", a plaidé Me van der Veen.

Les sénateurs disposent désormais de quatre heures pour poser, par écrit, leurs questions aux parties.

cyj-chp/rle

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FEB 12

Trump ne pourra pas briguer un nouveau mandat, selon Nikki Haley #

2/12/2021, 7:33 PM
Washington, USA

Donald Trump ne pourra pas briguer un mandat en 2024, a estimé l'ex-ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley dans un entretien publié vendredi, estimant qu'il avait "laissé tomber" le parti républicain en s'obstinant à refuser sa défaite à la présidentielle.

L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud, une fidèle de M. Trump, actuellement jugé au Sénat pour "incitation à l'insurrection", s'est aussi dite "profondément troublée" par l'attitude de l'ancien président, qui n'a cessé de contester le résultat de l'élection du 3 novembre.

"Il ne briguera pas de mandat fédéral", a-t-elle dit lors de cet entretien à Politico, réalisé quelques jours après l'assaut des partisans de Donald Trump contre le Capitole du 6 janvier, au moment où les élus certifiaient le résultat du scrutin.

"Je ne pense pas qu'il sera présent, je ne pense pas qu'il puisse, il est tombé trop bas", a-t-elle expliqué.

L'ex-ambassadrice a aussi critiqué le parti républicain pour avoir soutenu les accusations de M. Trump, qui dénonçait, sans apporter de preuves, des "fraudes massives" avant et après l'élection qui a porté Joe Biden au pouvoir.

"Nous devons reconnaître qu'il nous a laissés tomber", a déclaré Nikki Haley, dans cette première critique publique de Donald Trump, dont elle était très proche.

"Il a pris un chemin qu'il n'aurait pas dû prendre, et nous n'aurions pas dû le suivre et nous n'aurions pas dû l'écouter. Et nous ne devons jamais laisser cela recommencer", a-t-elle ajouté.

"Je ne le reconnais plus", a-t-elle dit à propos de l'ex-président. "La personne avec laquelle j'ai travaillé n'est pas celle que j'ai regardée depuis l'élection."

Selon elle, "tout le monde a menti" aux électeurs républicains pour les convaincre que les démocrates avaient volé l'élection.

Nikki Haley, à qui l'on prête régulièrement des vues sur la Maison Blanche, a confirmé qu'elle songeait à une candidature à la présidentielle de 2024.

Fille d'immigrés indiens, au caractère affirmé, elle était devenue la femme la plus en vue du gouvernement et l'un des membres les plus populaires de l'administration républicaine jusqu'à sa démission en octobre 2018.

Le procédure de destitution au Sénat, engagée par les démocrates pour empêcher tout retour de M. Trump en politique, "est une perte de temps", a-t-elle affirmé.

L'ex-président conserve une grande influence sur le parti républicain et une majorité de sénateurs républicains devraient refuser de s'associer aux démocrates pour le condamner.

pmh/cyj/vgr/rle

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FEB 12

La défense de Trump dégaine ses vidéos pour dénoncer "l'hypocrisie" des démocrates #

2/12/2021, 7:09 PM
Washington, USA

Les avocats de Donald Trump ont à leur tour dégainé des vidéos soigneusement éditées, vendredi au quatrième jour du procès de l'ancien président, pour dénoncer "l'hypocrisie" de ses accusateurs démocrates.

En miroir des images choc projetées par les procureurs démocrates, les défenseurs du milliardaire républicain ont diffusé dans l'enceinte du Sénat plusieurs montages, dont l'un d'une dizaine de minutes, montrant toutes les figures du parti démocrate utilisant le terme "se battre".

Le président Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris, plusieurs sénateurs et les élus de la Chambre qui servent de procureurs dans le procès: le film les montre tous avec ce mot à la bouche, selon des extraits joués et rejoués jusqu'à créer un sentiment de vertige.

Donald Trump est jugé depuis mardi au Sénat pour "incitation à l'insurrection". Il se voit notamment reprocher d'avoir lancé "Battez-vous comme des diables", à ses partisans, juste avant qu'ils ne se lancent à l'assaut du Capitole le 6 janvier, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Pour ses avocats, ce terme fait partie de "la rhétorique politique ordinaire", utilisée par les élus des deux partis.

Pour preuve, ils ont diffusé une autre vidéo, dans laquelle des démocrates utilisent des propos menaçants à l'égard de leurs adversaires ("Vous allez payer le prix, faites gaffe"...)

"Cette rhétorique est devenue excessive" mais elle est protégée par le premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression, a estimé Michael van der Veen, pour qui les poursuites contre l'ancien président sont "absurdes" et "injustes".

Quant à la violence inouïe de l'attaque sur le siège du Capitole, que les procureurs démocrates ont rappelé avec d'autres films mercredi et jeudi, elle a été condamnée par Donald Trump, au même titre que d'autres violences, ont plaidé ses avocats, en diffusant des images des émeutes ayant entaché certaines des manifestations antiracistes du printemps.

"Arrêtez l'hypocrisie", a conclu Me David Schoen.

L'ancien magnat de l'immobilier a toutes les chances d'être acquitté, peut-être dès ce week-end, la Constitution imposant une majorité des deux tiers, quasi inatteignable, pour un verdict de culpabilité.

chp/dax

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FEB 12

Assaut du Capitole: la défense de Trump demande son acquittement dans un procès "injuste" #

2/12/2021, 5:58 PM
Washington, USA

Un procès "injuste", un acte de "vengeance politique": les avocats de Donald Trump ont demandé vendredi l'acquittement de l'ancien président en qualifiant d'"absurde" son renvoi devant le Sénat des Etats-Unis pour "incitation à l'insurrection".

"Comme toutes les chasses aux sorcières initiées par la gauche au cours des quatre dernières années, l'acte d'accusation n'a rien à voir avec les faits, les preuves et les intérêts des Américains", a lancé Michael van der Veen en entamant l'exposé de la défense.

Usant des mêmes armes que les procureurs démocrates, il a immédiatement diffusé des vidéos, notamment pour montrer que Donald Trump s'est régulièrement présenté comme le protecteur de "la loi et de l'ordre", mais aussi que ses opposants ont eux-même parfois tenu des discours enflammés.

Le 45e président des Etats-Unis se voit notamment reprocher d'avoir lancé "Battez-vous comme des diables" à ses partisans, juste avant qu'ils ne se lancent à l'attaque du siège du Congrès, où les élus étaient en train de certifier la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.

"C'est de la rhétorique politique ordinaire, pas différente du language utilisé par tous les partis depuis des centaines d'années", a plaidé M. van der Veen, en mettant en garde contre un procès qui, selon lui "divise la Nation".

Donald Trump n'assiste pas à ce procès, dont l'issue semble jouée d'avance. Il est en effet très peu probable que 17 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire à sa condamnation.

- "Impatient" -

"Le président (Donald Trump, ndlr) est très optimiste", avait affirmé jeudi sur Fox News l'un de ses avocats, David Schoen, en promettant un court exposé, de moins de quatre heures, devant les cent sénateurs, juges, jurés et témoins de ce procès historique.

Une poignée d'élus du Grand Old Party ont tout de même semblé perturbés par la présentation implacable des procureurs démocrates au cours des deux derniers jours.

"C'est ce qui arrive quand on fait appel à un studio de cinéma", a rétorqué Me Schoen. Les démocrates "n'ont absolument pas relié Donald Trump à tout ça".

Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs de la Chambre haute du Congrès, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du vote qui pourrait intervenir ce week-end, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Le président, resté en retrait depuis le début du procès, a précisé qu'il n'évoquerait pas le dossier avec des sénateurs. La veille, il avait espéré que l'exposé des procureurs ait fait bouger les lignes et convaincu certains élus républicains.

- "Récidive" -

Lors de leur exposé, les procureurs démocrates ont plaidé que Donald Trump "savait à quel point la situation était explosive" lorsqu'il alimentait la colère de ses partisans, en criant, sans apporter de preuves, aux "fraudes massives" pendant des mois, avant et après l'élection présidentielle qui l'opposait à Joe Biden.

"Il a allumé la mèche et l'a lancée directement vers cette enceinte, vers nous", a dénoncé l'un des procureurs démocrates, Joe Neguse.

L'attaque sanglante fut "l'apogée des actions du président, pas une anomalie", a renchéri Jamie Raskin, qui dirige l'équipe d'élus de la Chambre des représentants chargée de porter l'accusation.

Installé en Floride, Donald Trump a refusé de témoigner. Mais sa voix n'a cessé de retentir dans l'hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours, et reproduit ses tweets incendiaires.

"Qui, dans cette chambre, peut croire qu'il arrêtera d'inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s'il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?", a insisté Jamie Raskin.

C'est en brandissant cette crainte d'une récidive que les procureurs ont appelé les sénateurs à condamner Donald Trump, car ce verdict serait immédiatement suivi d'un vote pour le rendre inéligible.

A la barre vendredi, Me Schoen a rétorqué que les démocrates avaient "sélectionné" les propos du président et donné une image déformée de ses propos. Il a rejoué dans l'hémicycle d'autres extraits de son discours du 6 janvier, dans lequel l'ex-président appelle ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Après les arguments de la défense, ce sera au tour des sénateurs de poser par écrit leurs questions aux deux parties.

Le rythme du procès s'est accéléré, au point que David Schoen avançait jeudi qu'un verdict pourrait être rendu avant lundi.

elc-chp/vgr

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FEB 12

Le Sénat doit rejeter une mise en accusation "inconstitutionnelle" (avocat de Trump) #

2/12/2021, 5:26 PM
Washington, USA

Les avocats de Donald Trump ont appelé vendredi le Sénat à ne pas condamner l'ancien président américain, estimant que sa mise en accusation était "de façon flagrante inconstitutionnelle".

L'article de mise en accusation adopté par les démocrates contre M. Trump pour "incitation à l'insurrection", en lien avec l'assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier, est une "vengeance politique injuste et de façon flagrante inconstitutionnelle", a assuré Michael T. Van der Veen, en débutant sa plaidoirie.

mlm/cyj/dax

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FEB 12

Trump ne pourra pas briguer un nouveau mandat, selon Nikki Haley #

2/12/2021, 4:06 PM
Washington, USA

Donald Trump ne pourra pas briguer un mandat en 2024, a estimé l'ex-ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley dans un entretien publié vendredi, estimant qu'il avait "laissé tomber" le parti républicain en s'obstinant à refuser sa défaite à la présidentielle.

L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud, une fidèle de M. Trump, actuellement jugé au Sénat pour "incitation à l'insurrection", s'est aussi dite "profondément troublée" par l'attitude de l'ancien président, qui n'a cessé de contester le résultat de l'élection du 3 novembre.

"Il ne briguera pas de mandat fédéral", a-t-elle dit lors de cet entretien réalisé quelques jours après l'assaut des partisans de Donald Trump contre le Capitole, le 6 janvier, alors que les élus certifiaient le résultat du scrutin.

"Je ne pense pas qu'il sera présent, je ne pense pas qu'il puisse, il est tombé trop bas", a-t-elle expliqué.

L'ex-ambassadrice a aussi critiqué le parti républicain pour avoir soutenu les accusations de M. Trump, qui dénonçait, sans apporter de preuves, des "fraudes massives" avant et après l'élection qui a porté Joe Biden au pouvoir.

"Nous devons reconnaître qu'il nous a laissés tomber", a déclaré Nikki Haley, dans cette première critique publique de Donald Trump, dont elle était très proche.

"Il a pris un chemin qu'il n'aurait pas dû prendre, et nous n'aurions pas dû le suivre et nous n'aurions pas dû l'écouter. Et nous ne devons jamais laisser cela recommencer", a-t-elle ajouté.

"Je ne le reconnais plus", a-t-elle dit à propos de l'ex-président. "La personne avec laquelle j'ai travaillé n'est pas celle que j'ai regardée depuis l'élection."

Selon elle, "tout le monde a menti" aux électeurs républicains pour les convaincre que les démocrates avaient volé l'élection.

Nikki Haley, à qui l'on prête régulièrement des vues sur la Maison Blanche, a confirmé qu'elle songeait à une candidature à la présidentielle de 2024.

Fille d'immigrés indiens, au caractère affirmé, elle était devenue la femme la plus en vue du gouvernement et l'un des membres les plus populaires de l'administration républicaine jusqu'à sa démission en octobre 2018.

Le procédure de destitution au Sénat, engagée par les démocrates pour empêcher tout retour de M. Trump en politique, "est une perte de temps", a-t-elle affirmé.

L'ex-président conserve une grande influence sur le parti républicain et une majorité de sénateurs républicains devraient refuser de s'associer aux démocrates pour le condamner.

pmh/cyj/vgr

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FEB 12

Assaut du Capitole: place aux avocats de Trump qui visent un acquittement rapide #

2/12/2021, 2:34 PM
Washington, USA

Une "tragédie" sans "aucun lien" avec Donald Trump: la défense prend la parole vendredi au Sénat, en espérant un acquittement rapide de l'ex-président américain accusé d'"incitation à l'insurrection" dans l'assaut du Capitole.

Le président Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs de la Chambre haute du Congrès, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du vote qui pourrait intervenir ce week-end, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

A partir de midi (17H00 GMT), les avocats du 45e président des Etats-Unis tenteront de démonter l'argumentaire des procureurs démocrates qui, pendant deux jours, sont revenus sur l'attaque sanglante du 6 janvier dans un exposé implacable, truffé de vidéos choc.

"Le président (Donald Trump, ndlr) est très optimiste", a affirmé jeudi sur Fox News l'un de ses avocats, David Schoen, en promettant un court exposé, de moins de quatre heures, devant les cent sénateurs, juges, jurés et témoins de ce procès historique.

"Comme je le disais depuis le début de ce truc, ce procès n'aurait jamais dû arriver et s'il devait se produire, il devrait être aussi court que possible, compte tenu de l'absence totale de preuves", a-il asséné.

Le ton est donné.

Non seulement la défense rejette en bloc toute responsabilité de son client dans l'assaut donné par des centaines de ses partisans à la fin de son grand discours, le 6 janvier. Mais elle estime en outre que la procédure en destitution dans son ensemble n'est pas conforme à la Constitution, puisqu'il n'est plus président.

L'émotion provoquée jusque dans les rangs des républicains par les dures images de l'assaut? "C'est ce qui arrive quand on fait appel à un studio de cinéma", a rétorqué David Schoen. "Ils n'ont absolument pas relié Donald Trump à tout ça."

- "Récidive" -

Pour les procureurs démocrates, au contraire, le milliardaire républicain "savait à quel point la situation était explosive" lorsqu'il alimentait la colère de ses partisans, en criant, sans apporter de preuves, aux "fraudes massives" pendant des mois, avant et après l'élection présidentielle contre Joe Biden.

"Il a allumé la mèche et l'a lancée directement vers cette enceinte, vers nous", a dénoncé l'un des procureurs démocrates, Joe Neguse.

Au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival Biden, Donald Trump a appelé ses partisans à marcher sur le Capitole. "Battez-vous comme des diables", leur a-t-il lancé.

L'attaque sanglante fut "l'apogée des actions du président, pas une anomalie", a renchéri Jamie Raskin, qui dirige l'équipe d'élus de la Chambre des représentants chargée de porter l'accusation.

"Qui, dans cette chambre, peut croire qu'il arrêtera d'inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s'il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?", a-t-il insisté.

C'est en brandissant cette crainte d'une récidive que les procureurs ont appelé les sénateurs à condamner Donald Trump, car ce verdict serait immédiatement suivi d'un vote pour le rendre inéligible.

Des policiers hurlant de douleur, des élus terrifiés, des assaillants menaçants: mêlant des extraits de caméra de surveillance, parfois inédits, aux vidéos mises en ligne par les émeutiers, l'accusation a rappelé aux sénateurs qu'ils avaient eux-mêmes échappé de peu "au pire".

Et que les séquelles restaient visibles au Capitole, toujours sous haute sécurité, gardés par des militaires de la Garde nationale. Du jamais vu.

Joe Biden, resté en retrait depuis le début du procès, a dit vendredi qu'il n'évoquerait pas le dossier avec des sénateurs. La veille, il avait espéré que l'exposé des procureurs ait fait bouger les lignes et convaincu certains élus républicains.

- Verdict rapide attendu -

L'ancien magnat de l'immobilier reste toutefois très populaire dans son parti et il est très peu probable que 17 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire à sa condamnation.

Installé en Floride, il a refusé de témoigner. Mais sa voix n'a cessé de retentir dans l'hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours, et reproduit ses tweets incendiaires.

Après l'échec de ses plaintes en justice et de ses multiples pressions sur les agents électoraux des Etats-clés, "le président Trump s'est retrouvé à court d'options non violentes pour se maintenir au pouvoir", a estimé l'élu Ted Lieu.

Quand ils se sont lancés à l'assaut du Capitole, "ils pensaient suivre les ordres de leur commandant-en-chef", a souligné l'élue Diana DeGette, en citant les propos tenus devant la justice par les dizaines de personnes inculpées.

Après les arguments de la défense, ce sera au tour des sénateurs de poser par écrit leurs questions aux deux parties.

Le rythme du procès s'est accéléré, au point que David Schoen avançait jeudi qu'un verdict pourrait être rendu avant lundi.

elc-chp/cyj/vgr

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FEB 12

Procès Trump: Biden "impatient" de voir ce que les républicains vont faire #

2/12/2021, 1:47 PM
Washington, USA

Le président américain Joe Biden s'est dit vendredi "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du procès en destitution de Donald Trump où un vote pourrait intervenir ce week-end.

"Je suis juste impatient de voir ce que mes amis républicains vont faire, s'ils prennent leurs responsabilités", a déclaré M. Biden lors d'un bref échange avec les journalistes à la Maison Blanche.

Il a par ailleurs réaffirmé qu'il n'avait aucunement l'intention d'évoquer ce dossier avec tel ou tel sénateur en particulier.

La défense doit prendre la parole vendredi au Sénat, en espérant un acquittement rapide de l'ex-président, accusé d'"incitation à l'insurrection" dans l'assaut du Capitole.

jca/dax

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FEB 12

Assaut du Capitole: place aux avocats de Trump qui visent un acquittement rapide #

2/12/2021, 4:00 AM
Washington, USA

Une "tragédie" sans "aucun lien" avec Donald Trump: la défense prendra la parole vendredi au Sénat, en espérant un acquittement rapide de l'ex-président, accusé d'"incitation à l'insurrection" dans l'assaut du Capitole.

A partir de midi (17H00 GMT), les avocats du 45e président des Etats-Unis tenteront de démonter l'argumentaire des procureurs démocrates qui, pendant deux jours, sont revenus sur l'attaque sanglante du 6 janvier dans un exposé implacable, truffé de vidéos choc.

"Le président est très optimiste", a affirmé jeudi sur Fox News l'un de ses avocats, David Schoen, en promettant un court exposé, de moins de quatre heures, devant les cent sénateurs, juges, jurés, et témoins de ce procès historique.

"Comme je le disais depuis le début de ce truc, ce procès n'aurait jamais dû arriver et s'il devait se produire, il devrait être aussi court que possible, compte tenu de l'absence totale de preuves", a-il asséné.

Le ton est donné.

Non seulement la défense rejette en bloc toute responsabilité de son client dans l'assaut donné par des centaines de ses partisans à la fin de son grand discours, le 6 janvier. Mais elle estime en outre que la procédure en destitution dans son ensemble n'est pas conforme à la Constitution, puisqu'il n'est plus président.

L'émotion provoquée jusque dans les rangs des républicains par les dures images de l'assaut? "C'est ce qui arrive quand on fait appel à un studio de cinéma", a rétorqué David Schoen. "Ils n'ont absolument pas relié Donald Trump à tout ça".

- "Récidive" -

Pour les procureurs démocrates, au contraire, le milliardaire républicain "savait à quel point la situation était explosive" lorsqu'il alimentait la colère de ses partisans, en criant, sans apporter de preuves, aux "fraudes massives" pendant des mois, avant et après l'élection présidentielle contre Joe Biden.

"Il a allumé la mèche et l'a lancée directement vers cette enceinte, vers nous", a dénoncé l'un des procureurs démocrates, Joe Neguse.

Au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival Biden, le 6 janvier, Donald Trump a appelé ses partisans à marcher sur le Capitole. "Battez-vous comme des diables", leur a-t-il lancé.

L'attaque sanglante fut "l'apogée des actions du président, pas une anomalie", a renchéri Jamie Raskin, qui dirige l'équipe d'élus de la Chambre des représentants chargée de porter l'accusation.

"Qui, dans cette chambre, peut croire qu'il arrêtera d'inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s'il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?", a-t-il insisté.

C'est en brandissant cette crainte d'une récidive que les procureurs ont appelé les sénateurs à condamner Donald Trump, car ce verdict serait immédiatement suivi d'un vote pour le rendre inéligible.

Des policiers hurlant de douleur, des élus terrifiés, des assaillants menaçants: mêlant des extraits de caméra de surveillance, parfois inédits, aux vidéos mises en ligne par les émeutiers, l'accusation a rappelé aux sénateurs qu'ils avaient eux-mêmes échappé de peu "au pire".

Et que les séquelles restaient visibles au Capitole, toujours sous haute sécurité, gardés par des militaires de la Garde nationale. Du jamais vu.

Resté jusque-là en retrait, Joe Biden a voulu croire jeudi que le procès pourrait faire bouger les lignes. Sa porte-parole Jen Psaki s'est empressée de préciser qu'il ne s'agissait pas d'une certitude mais d'un reflet des émotions du président démocrate, "touché" par les vidéos.

- Verdict rapide attendu -

L'ancien magnat de l'immobilier reste toutefois très populaire dans son parti et il est très peu probable que 17 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité nécessaire à sa condamnation.

Installé en Floride, il a refusé de témoigner. Mais sa voix n'a cessé de retentir dans l'hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours, et reproduit ses tweets incendiaires.

Après l'échec de ses plaintes en justice et de ses multiples pressions sur les agents électoraux des Etats-clés, "le président Trump s'est retrouvé à court d'options non violentes pour se maintenir au pouvoir", a estimé l'élu Ted Lieu.

Quand ils se sont lancés à l'assaut du Capitole, "ils pensaient suivre les ordres de leur commandant-en-chef", a souligné l'élue Diana DeGette, en citant les propos tenus devant la justice par les dizaines de personnes inculpées.

Après les arguments de la défense, ce sera au tour des sénateurs de poser par écrit leurs questions aux deux partis.

Le rythme du procès s'est accéléré, au point que David Schoen avançait jeudi qu'un verdict pourrait être rendu avant lundi.

elc-chp/rle/ybl

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FEB 11

Trump a "cultivé la violence": les arguments de l'accusation #

2/11/2021, 11:55 PM
Washington, USA

"L'apogée" d'une longue campagne mensongère: l'accusation démocrate a exhorté jeudi les sénateurs à condamner Donald Trump, qualifié d'"incitateur-en-chef" de l'assaut sanglant sur le Capitole.

Voici les principaux arguments présentés par les élus de la Chambre des représentants, qui servent de procureurs dans ce procès historique devant le Sénat:

- "Pas dans le vide" -

L'attaque n'était "pas un accident", "pas une anomalie" mais "l'apogée" d'une longue campagne, ont-ils plaidé.

Selon le procureur en chef, Jamie Raskin, Donald Trump a "flatté, encouragé, cultivé la violence" de ses supporteurs pendant des mois, afin de s'en servir pour se maintenir au pouvoir.

Le milliardaire républicain a attisé leur colère en prétendant que la victoire à la présidentielle lui avait été "volée" par des "fraudes massives", dont il n'a jamais apporté la preuve. C'était "un grand mensonge", ont dénoncé les démocrates.

- "L'étincelle" -

Après l'échec de ses plaintes en justice et de ses multiples pressions sur les agents électoraux des Etats clés, "le président Trump s'est retrouvé à court d'options non violentes pour se maintenir au pouvoir" (Ted Lieu).

Il a alors appelé ses supporteurs à se réunir le 6 janvier à Washington, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de son rival Joe Biden. "Battez-vous comme des diables", a-t-il lancé aux manifestants. "Il était convaincu de ce qu'il disait" (Raskin).

Certes, il leur a demandé de marcher "pacifiquement" sur le Capitole, mais "on a vérifié les 11.000 mots de son discours, et le président n'a utilisé le terme +pacifique+ qu'une seule fois, contre plus de 20 +se battre+" (Madeleine Dean).

Avec ce discours, "il a allumé la mèche" qui a mis le feu aux poudres, "et il l'a lancée vers cette enceinte, vers nous" (Joe Neguse).

D'ailleurs, les assaillants arrêtés dans les jours suivants ont expliqué aux forces de l'ordre qu'"ils pensaient suivre les ordres de leur commandant en chef" (Diana DeGette).

- "Il savait" -

Le président ne peut pas prétendre avoir été mal compris: "Les violences étaient prévisibles, il y avait des centaines de signaux d'alerte" (Joe Neguse).

Dans le passé, ses tweets incendiaires contre la gouverneure du Michigan avaient déjà été suivis de l'intrusion de milices armées d'extrême droite dans le capitole de cet Etat, c'était "une répétition" (Jamie Raskin).

Et une fois l'assaut donné, "il n'a rien fait, il n'a pas envoyé de renforts" (Joe Neguse).

Il a fallu attendre plus de quatre heures pour qu'il appelle ses partisans à "rentrer chez eux" dans un message vidéo où, loin de les condamner, il leur a lancé: "Nous vous aimons."

- Risque de récidive -

Pour les démocrates, il n'a "aucun remord" et pourrait bien récidiver.

"S'il revient au pouvoir et recommence, on ne pourra s'en prendre qu'à nous-mêmes", a lancé Jamie Raskin à l'adresse des cent sénateurs, à la fois juges, jurés et témoins.

Pour lui, il est donc impératif de condamner le milliardaire républicain, qui a caressé l'idée d'une nouvelle candidature en 2024, à une peine d'inéligibilité.

- Un message pour le monde et l'avenir -

"Laissez-nous montrer au monde que le 6 janvier ne représentait pas l'Amérique" (Joaquin Castro).

Si "nous prétendons que ce n'est pas arrivé, ou pire, si nous le laissons passer sans réponse, qui peut dire que cela ne se reproduira pas?" (Joe Neguse).

chp/elc/vgr

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FEB 11

"Il a allumé la mèche": les démocrates appellent à condamner Trump pour éviter une récidive #

2/11/2021, 10:30 PM
Washington, USA

Après deux jours d'un exposé implacable, truffé d'images choc, les procureurs démocrates ont exhorté jeudi les sénateurs à condamner Donald Trump pour "incitation à l'insurrection" lors de l'assaut meurtrier du Capitole, se disant convaincus qu'il récidiverait s'il revenait à la Maison Blanche.

Le 45e président des Etats-Unis "savait à quel point la situation était explosive", a lancé l'un des procureurs démocrates, Joe Neguse.

"Il a allumé la mèche et l'a lancé directement vers cette enceinte, vers nous", a-t-il poursuivi en direction des 100 sénateurs, juges, jurés, et témoins de ce procès historique.

"Nous vous demandons humblement de condamner le président Trump pour le délit dont il est incontestablement coupable. Car si vous ne le faites pas, si nous prétendons que cela n'est pas arrivé, ou pire, si nous le laissons passer sans réponse, qui peut dire que cela ne se reproduira pas?"

Vidéos des violences du 6 janvier et citations choisies à l'appui, l'accusation a passé deux jours à revenir sur l'attaque du siège du Congrès américain. Un exposé uppercut qui a peut-être fait bouger les lignes, a voulu croire le président Joe Biden.

Mais l'ancien magnat de l'immobilier reste très populaire à droite et il est peu probable que 17 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité nécessaire à sa condamnation.

Il pourrait être acquitté dès les prochains jours.

Vendredi, ce sera au tour de la défense de prendre la parole à midi, pour un maximum de deux jours.

L'attaque sanglante fut "l'apogée des actions du président, pas une anomalie", a affirmé Jamie Raskin, qui dirige l'équipe d'élus de la Chambre des représentants chargée de porter l'accusation contre le milliardaire républicain.

"Qui, dans cette chambre, peut croire qu'il arrêtera d'inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s'il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?", a-t-il insisté.

Resté jusque-là en retrait, Joe Biden a voulu croire jeudi que le procès pourrait changer la donne. "Je pense que certains ont peut-être changé d'avis", a-t-il déclaré à la presse.

Sa porte-parole Jen Psaki s'est empressée de préciser qu'il ne s'agissait pas d'une certitude mais d'un reflet de ses émotions. Selon elle, le nouveau président a été "touché" par les vidéos, qui ont rappelé la violence inouïe de l'assaut, et ses propos reflétaient "à quel point il (était) choqué et triste".

- "Des diables" -

Des policiers hurlant de douleur, des élus terrifiés, des assaillants menaçants: mêlant des extraits de caméra de surveillance, parfois inédits, aux vidéos mises en ligne par les émeutiers, l'accusation a rappelé aux sénateurs qu'ils avaient eux-mêmes échappé de peu "au pire".

Ils ont aussi replacé l'assaut dans le contexte de la croisade post-électorale du 45e président américain. "Le grand mensonge": c'est ainsi qu'ils ont décrit la longue campagne de désinformation sur l'élection entretenue par le républicain qui a répété pendant des semaines, sans preuves, qu'il avait été victime de fraudes électorales massives.

Installé en Floride, il a refusé de témoigner. Mais sa voix n'a cessé de retentir dans l'hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours, et reproduit ses tweets incendiaires.

Après l'échec de ses plaintes en justice et de ses multiples pressions sur les agents électoraux des Etats-clés, "le président Trump s'est retrouvé à court d'options non violentes pour se maintenir au pouvoir", a estimé l'élu Ted Lieu.

Et le 6 janvier, il a appelé ses partisans à manifester à Washington au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival Biden. "Battez-vous comme des diables", leur a-t-il lancé.

Quand ils se sont lancés à l'assaut du Capitole, "ils pensaient suivre les ordres de leur commandant en chef", a souligné l'élue et procureure Diana DeGette, en citant les propos tenus devant la justice par les dizaines de personnes inculpées.

- "Brutalité" -

Trois agents sont morts dans l'attaque ou en lien avec elle: l'un a été frappé avec un extincteur, les deux autres se sont suicidés dans les jours suivants ont soutenu les démocrates, en insistant aussi sur le "traumatisme" durable infligé à tous les employés présents au Congrès.

"Un des employés de l'équipe de ménage m'a confié combien il s'est senti mal, humilié, quand il a dû nettoyer les étrons sur les murs, le sang d'une émeutière tuée, les vitres brisées, les objets jetés au sol...", a rappelé l'élu David Cicilline.

L'exposé des faits avait été salué mercredi par le sénateur républicain John Thune: "un bon travail". Mais il n'a pas fait bouger plusieurs alliés de Donald Trump, comme Lindsey Graham, convaincu que "le vote +non coupable+ en sortirait renforcé".

"Ils font un film", a critiqué jeudi l'avocat de l'ex-président, David Schoen, en dénonçant des vidéos "insultantes".

elc-chp/rle

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FEB 11

Trump doit être tenu à l'écart du pouvoir, plaide l'accusation démocrate #

2/11/2021, 7:54 PM
Washington, USA

Convaincus que Donald Trump récidiverait s'il revenait au pouvoir, les procureurs démocrates ont exhorté jeudi les sénateurs américains à condamner l'ancien président à l'inéligibilité pour avoir "incité" ses partisans à se lancer à l'assaut du Capitole.

Vidéos des violences et citations choisies à l'appui, l'accusation a repris son exposé implacable au troisième jour d'un procès historique qui, selon le président Joe Biden, a peut-être fait bouger les lignes.

L'attaque sanglante du 6 janvier "était l'apogée des actions du président, pas une anomalie", a lancé Jamie Raskin, qui dirige l'équipe d'élus de la chambre des représentants chargée de porter l'accusation contre le milliardaire républicain.

"Qui, dans cette chambre, peut croire qu'il arrêtera d'inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s'il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?", a-t-il lancé à l'adresse des cent sénateurs, à la fois juges, jurés et témoins. "S'il revient au pouvoir et recommence, on ne pourra s'en prendre qu'à nous-mêmes."

L'ancien magnat de l'immobilier reste très populaire à droite et il est peu probable que 17 des 50 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité nécessaire à un verdict de culpabilité.

Joe Biden, qui était jusque-là resté en retrait, a toutefois estimé jeudi que le procès pourrait changer la donne. "Je pense que certains ont peut-être changé d'avis", a-t-il déclaré à la presse.

Sa porte-parole Jen Psaki s'est empressée de préciser qu'il ne s'agissait pas d'une prédiction, mais d'un reflet de ses émotions. Selon elle, Joe Biden a été "affecté" par les vidéos projetées mercredi, qui ont rappelé la violence inouïe de l'assaut, et ses propos reflétaient "à quel point il est choqué et triste".

- "Des diables" -

Des policiers hurlant de douleur, des élus terrifiés, des assaillants menaçants: mêlant des extraits de caméra de surveillance, parfois inédits, aux vidéos mises en ligne par les émeutiers, l'accusation a rappelé aux sénateurs qu'ils avaient eux-mêmes échappé de peu "au pire".

Ils ont aussi replacé l'assaut dans le contexte de la croisade post-électorale du 45e président américain. "Le grand mensonge": c'est ainsi qu'ils ont décrit la longue campagne de désinformation sur l'élection entretenue par le républicain qui a répété pendant des semaines, sans preuves, qu'il avait été victime de fraudes électorales massives.

Installé en Floride, il a refusé de témoigner. Mais sa voix n'a cessé de retentir dans l'hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours, reproduit ses tweets incendiaires, cité ses propos les plus polémiques.

Après l'échec de ses plaintes en justice et de ses multiples pressions sur les agents électoraux des Etats-clés, "le président Trump s'est retrouvé à court d'options non violentes pour se maintenir au pouvoir", a estimé l'élu Ted Lieu.

Et le 6 janvier, il a appelé ses partisans à manifester à Washington au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival. "Battez-vous comme des diables", leur a-t-il lancé.

Quand ils se sont lancés à l'assaut du Capitole, "ils pensaient suivre les ordres de leur commandant en chef ", a souligné la procureure Diana DeGette, en citant les propos tenus devant la justice par les dizaines de personnes inculpées pour ce coup de force sanglant.

- "Brutalité" -

Trois agents sont morts dans ou en lien avec l'attaque: l'un a été frappé par un extincteur, les deux autres se sont suicidés dans les jours suivants, ont rappelé les démocrates, en insistant sur les "brutalités" subies par les forces de l'ordre en ce jour funeste, et le "traumatisme" durable infligé à tous les employés présents dans le temple de la démocratie américaine.

"Un des employés de l'équipe de ménage m'a confié combien il s'est senti mal, humilié, quand il a dû nettoyer les étrons sur les murs, le sang d'une émeutière tuée, les vitres brisées,les objets jetés au sol...", a rappelé David Cicilline.

L'exposé des faits avait été salué mercredi par le sénateur républicain John Thune. "Ils ont fait un bon travail pour souligner les liens... pour remonter le temps", a-t-il déclaré à des journalistes.

C'était "agressif et absurde", a au contraire commenté son confrère Lindsey Graham, convaincu que "le vote +non coupable+ en sortirait renforcé".

Si certains sénateurs du "Grand Old Party" lui ont imputé une responsabilité dans l'attaque, il semble peu probable que 17 fassent défection au moment du verdict. Donald Trump pourrait être acquitté dès les prochains jours.

elc-chp/iba

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FEB 11

Facebook estime avoir "joué son rôle" lors des émeutes du Capitole #

2/11/2021, 7:31 PM
San Francisco, USA

Facebook a fait part jeudi de ses progrès dans la modération des contenus pouvant mener à des violences, notamment en rapport avec les émeutes du 6 janvier à Washington, qui valent à l'ex-président américain Donald Trump d'être jugé au Sénat pour "incitation à l'insurrection".

"Nous avons pris beaucoup de mesures visant spécifiquement les attaques du Capitole pour nous assurer que nous jouions bien notre rôle", a souligné Monika Bickert, la vice-présidente du géant des réseaux sociaux en charge des règlements sur les contenus.

Elle a rappelé lors d'une conférence de presse que la plateforme avait banni en tout 890 milices et mouvements armés, soit plus de 3.000 pages et plus de 19.000 groupes, dont une bonne partie en amont de la cérémonie de certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Pendant les attaques et après, Facebook a aussi communiqué avec les forces de l'ordre, notamment pour les aider à identifier les personnes qui publiaient des photos d'elles-mêmes au Capitole.

Un mois après, les Etats-Unis continuent de se demander comment une telle situation a pu avoir lieu - des centaines de partisans de Donald Trump s'étaient engouffrés violemment dans le siège du Parlement américain, choquant le pays et à l'étranger.

Le milliardaire républicain est dans le collimateur, avec ses allégations répétées (et mensongères) de fraude électorale.

Mais de nombreux ONG et élus pointent aussi du doigt les réseaux sociaux, où des mouvements violents ont pu s'organiser depuis des années, propager des fausses rumeurs et rallier de nombreux utilisateurs.

Facebook avait commencé à bloquer les messages comportant le slogan "Stop the steal" ("Stop au vol" des élections) en novembre, mais seulement s'ils incitaient aussi à la violence.

En janvier, après les émeutes, "nous avons vu que l'expression était associée avec l'apologie des attaques ou de la violence en général, et donc nous avons décidé de ne plus l'autoriser du tout", a rappelé Monika Bickert.

Le groupe californien, comme ses voisins de la Silicon Valley, a aussi fini par durcir le ton contre l'ancien président, banni des plateformes dans la foulée de l'invasion du Capitole, et contre QAnon, cette mouvance conspirationniste dont les fidèles sont persuadés que Donald Trump devait sauver le monde d'élites pédophiles et corrompues.

En tout, plus de 3.000 pages, 10.000 groupes et 500 événements liés à cette nébuleuse ont été supprimés.

La plateforme s'est par ailleurs félicitée des progrès de ses technologies d'intelligence artificielle, qui ont permis de réduire la prévalence des contenus haineux ou violents.

"Au quatrième trimestre, sur 10.000 visionnages de contenus, il y en a eu 7 ou 8 de discours de haine", a noté Guy Rosen, vice-président en charge de l'intégrité.

juj/jum/vgr

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FEB 11

Le procès de Trump pourrait faire bouger les lignes, selon Biden #

2/11/2021, 4:54 PM
Washington, USA

Le président américain Joe Biden a estimé jeudi que le procès de Donald Trump au Sénat avait peut-être fait évoluer les opinions sur son prédécesseur, au lendemain d'un exposé implacable de l'assaut sur le Capitole, ponctué de vidéos chocs et de citations choisies.

Reflet de la force de leur présentation, Joe Biden, qui était jusque-là resté en retrait, s'est fendu d'un premier commentaire, prudent, sur le procès du milliardaire républicain: "Je pense que certains ont peut-être changé d'avis", a-t-il déclaré à la presse.

Même s'il avait raison, il reste peu probable que les procureurs démocrates parviennent à convaincre deux tiers des sénateurs, le seuil nécessaire pour déclarer l'ancien président coupable d'"incitation à l'insurrection".

Ils reprendront malgré tout leur argumentaire à midi dans l'hémicycle même où s'étaient engouffrés violemment, le 6 janvier, des centaines de partisans de Donald Trump, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Des policiers hurlant de douleur, des élus terrifiés, des assaillants menaçants: mêlant des extraits de caméra de surveillance, parfois inédits, aux vidéos mises en ligne par les émeutiers, l'accusation a rappelé mercredi aux cent sénateurs, à la fois juges, jurés et témoins, qu'ils avaient eux-mêmes échappé de peu "au pire".

Les élus démocrates de la Chambre des représentants, chargés de porter l'accusation, ont aussi replacé l'assaut dans le contexte de la croisade post-électorale du milliardaire républicain.

"Le président Trump n'a pas été le témoin innocent d'un accident", comme ses avocats le suggèrent, mais il "a abandonné son rôle de commandant-en-chef pour devenir l'incitateur-en-chef d'une dangereuse insurrection", a lancé Jamie Raskin, qui supervise l'équipe des procureurs.

- "Le grand mensonge" -

Installé en Floride, l'ancien magnat de l'immobilier a refusé de témoigner. Mais sa voix n'a cessé de retentir dans l'hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours, reproduit ses tweets incendiaires, cité ses propos les plus polémiques.

"Le grand mensonge": c'est ainsi qu'ils ont décrit la longue campagne de désinformation sur l'élection entretenue par le 45e président américain qui a répété pendant des semaines, sans preuves, qu'il avait été victime de fraudes électorales massives.

Après l'échec de ses plaintes en justice et de ses multiples pressions sur les agents électoraux des Etats-clés, "le président Trump s'est retrouvé à court d'options non-violentes pour se maintenir au pouvoir", a estimé l'élu Ted Lieu.

Il s'est alors tourné vers "des groupes qu'il a cultivés pendant des mois", comme celui d'extrême droite Proud Boys, dont plusieurs membres se trouvaient parmi les assaillants du Capitole, a ajouté sa consoeur Stacey Plaskett, en rappelant que le président les avait appelés, en octobre, à "se tenir prêts".

Et le 6 janvier, il a lancé à ses partisans rassemblés à Washington, juste avant l'intrusion dans le temple de la démocratie américaine: "Battez-vous comme des diables".

- "Cible dans le dos" -

Affirmer que l'ex-président pourrait être responsable d'un "petit groupe de criminels" qui l'ont "absolument mal compris" est "tout simplement absurde", avaient insisté ses avocats par écrit lundi, en soulignant qu'il les avait "exhortés à rester pacifiques".

"On a vérifié les 11.000 mots de son discours, le président n'a utilisé le terme +pacifique+ qu'une seule fois, contre plus de 20 +se battre+", a rétorqué mercredi l'élue Madeleine Dean.

Pire, selon Mme Plaskett, il a désigné à la vindicte son propre vice-président Mike Pence, qui avait refusé de stopper la certification du résultat des élections, ou la cheffe des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi. Il "a mis une cible sur leur dos", a-t-elle lancé.

Leur exposé des faits a été salué par le sénateur républicain John Thune. "Ils ont fait un bon travail pour souligner les liens... pour remonter le temps", a-t-il déclaré à des journalistes.

C'était "agressif et absurde", a toutefois commenté son confrère Lindsey Graham, convaincu que le vote +non coupable+ en sortirait renforcé.

Donald Trump reste très populaire dans une partie de l'électorat et exerce encore une forte influence sur le parti républicain.

Si certains sénateurs du "Grand Old Party" lui ont imputé une responsabilité dans l'attaque, il semble peu probable que 17 joignent leur voix aux démocrates pour le déclarer coupable, et in fine le rendre inéligible.

Il pourrait être acquitté dès les prochains jours.

elc-chp/dax

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FEB 11

Birmanie: la mobilisation se poursuit contre le coup d'Etat, Biden annonce des sanctions #

2/11/2021, 4:00 AM
Washington, USA

Les Birmans descendaient jeudi pour une sixième journée consécutive dans les rues contre le coup d'Etat qui a renversé Aung San Suu Kyi, tandis que Washington a annoncé des sanctions contre la junte.

La peur des représailles est dans tous les esprits, deux jours après l'usage de la force par la police qui a fait plusieurs blessés, dont deux dans un état grave. Une jeune femme a reçu une balle dans la tête et sa situation est critique.

Plus de 200 personnes, dont des membres de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, ont été interpellés depuis le putsch du 1er février, d'après une ONG d'aide aux prisonniers politiques.

Malgré cela, des manifestants commençaient à se rassembler jeudi matin pour exiger la libération des personnes détenues, la fin de la dictature et l'abolition de la constitution de 2008, très favorable à l'armée.

"N'allez pas au bureau!", a scandé un groupe de protestataires devant la banque centrale de Birmanie à Rangoun, la capitale économique, répondant aux appels à "la désobéissance civile" lancés dès les premières heures qui ont suivi le coup d'Etat.

"Nous manifesterons jusqu'à ce qu'Aung San Suu Kyi (ex-cheffe de facto du gouvernement civil) et Win Myint (ex-président de la République) soient libérés", a déclaré à l'AFP un employé de la banque. Des rassemblements se tenaient dans plusieurs autres villes du pays, comme à Mandalay (centre).

- "Libération immédiate" -

L'escalade de la violence contre les manifestants a été condamnée à l'international.

Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi que son administration réduisait l'accès des généraux birmans à 1 milliard de dollars de fonds aux Etats-Unis et allait dévoiler de nouvelles sanctions dans la semaine. "Un signal fort", pour l'analyste politique basé en Birmanie, Richard Horsey.

"J'appelle une nouvelle fois l'armée à libérer immédiatement tous les dirigeants politiques élus démocratiquement et les activistes", a ajouté Joe Biden. La Birmanie est son premier dossier diplomatique majeur depuis son élection.

L'Union européenne pourrait aussi prendre de nouvelles sanctions, a averti Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne.

Elles pourraient viser le chef de l'armée Min Aung Hlaing, auteur du putsch, et d'autres généraux. Ils font déjà l'objet de mesures de rétorsions depuis les exactions des militaires contre la minorité musulmane rohingya en 2017.

Les puissants conglomérats contrôlés par l'armée pourraient être également ciblés, les sanctions les visant ayant été levées pendant la fragile parenthèse démocratique de 10 ans, refermée brutalement par le coup d'Etat.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va tenir vendredi une session extraordinaire sur les événements. La position de Pékin et de Moscou, soutiens traditionnels de l'armée birmane aux Nations unies, sera scrutée de près.

Depuis le 6 février, les Birmans descendent par centaines de milliers dans les rues.

Ce vent de contestation est inédit depuis le soulèvement populaire de 2007, la "Révolution de safran" menée par les moines et violemment réprimée par les militaires.

Mais les foules étaient moins importantes ces derniers jours. Les autorités ont interdit depuis lundi soir les rassemblements de plus de cinq personnes à Rangoun, Napypidaw, la capitale administrative, et dans d'autres villes, et ont décrété un couvre-feu.

- Nouvelles arrestations -

Le risque de répression est réel dans le pays qui a déjà vécu près de 50 ans sous le joug des militaires depuis son indépendance en 1948.

De nouvelles arrestations ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, dont celle du vice-président de la chambre basse du parlement et d'un proche d'Aung San Suu Kyi.

Les militaires avaient déjà porté un nouveau coup à la LND en menant un raid mardi soir contre les locaux de la formation à Rangoun.

Le rapporteur spécial des Nations unies pour la Birmanie, Tom Andrews, a condamné l'usage de la force. "Ils ne peuvent pas voler l'espoir et la détermination d'un peuple", a-t-il écrit.

L'armée conteste la régularité des législatives de novembre, remportées massivement par la LND même si des observateurs internationaux n'ont pas constaté de problèmes majeurs.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire d'Aung San Suu Kyi, qui aurait pu vouloir modifier la Constitution.

Très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité lors des exactions contre les rohingyas, la prix Nobel de la paix, en résidence surveillée pendant 15 ans pour son opposition à la junte, reste adulée dans son pays.

Elle serait "en bonne santé", assignée à résidence à Naypyidaw, d'après son parti.

bur-sde/ybl

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FEB 10

Birmanie: Biden annonce des sanctions contre la junte, la mobilisation se poursuit #

2/10/2021, 7:28 PM
Washington, USA

Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi des sanctions contre la junte militaire qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, tandis que la mobilisation des Birmans dans la rue se poursuit en dépit de l'interdiction de se rassembler.

"Aujourd'hui, j'appelle une nouvelle fois l'armée birmane à libérer immédiatement tous les dirigeants politiques élus démocratiquement, dont Aung San Suu Kyi", a lancé M. Biden dans une brève allocution depuis la Maison Blanche.

"L'armée doit rendre le pouvoir", a-t-il martelé, annonçant le rétablissement de sanctions après la levée progressive de ces dernières au cours de la décennie écoulée, après la libération d'Aung San Suu Kyi en 2010 et un début de démocratisation.

Annonçant voir signé un décret permettant de sanctionner "immédiatement" les responsables militaires qui ont organisé le coup d'Etat du 1er février ainsi que leur famille proche, il a précisé qu'une première série de cibles seraient identifiées cette semaine.

L'ouverture du pays asiatique après des années de fermeture avait été considérée comme un succès diplomatique majeur de l'ex-président Barack Obama, dont Joe Biden fut le bras droit pendant huit ans.

Le nouveau locataire de la Maison Blanche a aussi annoncé le gel des avoirs américains qui bénéficient aux généraux, tout en maintenant l'aide dans le domaine de la santé et tout "ce qui bénéficie directement au peuple birman".

- "Pas rester sous la dictature" -

Mercredi, les Birmans sont descendus par dizaines de milliers dans la rue pour le cinquième jour consécutif, au lendemain d'un raid nocturne de l'armée contre le siège du parti d'Aung San Suu Kyi.

"Nous ferons tout pour rejeter le gouvernement militaire", a déclaré à l'AFP Kyaw Kyaw, un employé d'hôtel rencontré dans un cortège à Rangoun, où la mobilisation a été la plus forte mercredi, malgré l'interdiction.

"Nous ne voulons pas rester sous la dictature. J'ai aussi un peu peur après la répression d'hier", a déclaré Khin Nyein Wai, un étudiant.

Une manifestation réunissant plusieurs milliers de personnes a également eu lieu à Naypyidaw, la capitale administrative de la Birmanie, dans le centre du pays.

Dans la ville de Loikaw, dans l'Etat de Kayah (Est), des policiers se sont joints à la manifestation, selon des médias locaux.

- Femme blessée par balle -

Les manifestations se sont déroulées dans le calme, alors que la veille la répression était montée d'un cran avec l'utilisation par les forces de l'ordre de balles en caoutchouc et de canons à eau à Naypyidaw et Mandalay (centre) contre les manifestants.

Le rapporteur spécial des Nations unies pour la Birmanie, Tom Andrews, a condamné l'usage de la force, et assuré que la police avait tiré sur une jeune femme à Naypyidaw, la blessant. Les images de cette action ont été massivement partagées sur les réseaux sociaux.

"Ils peuvent tirer sur une jeune femme, mais ils ne peuvent pas voler l'espoir et la détermination d'un peuple", a écrit l'envoyé des droits de l'homme. "Le monde est solidaire des manifestants de Birmanie".

Les militaires ont par ailleurs porté un nouveau coup à la Ligue nationale pour la démocratie, le parti d'Aung San Suu Kyi, en menant un raid mardi soir contre les locaux de la formation à Rangoun.

Un membre de la LND, Soe Win, a déclaré à l'AFP qu'un gardien avait vu le raid mené par les forces de sécurité via un système de vidéosurveillance à distance, mais qu'il n'avait pas pu intervenir en raison du couvre-feu.

Les autorités ont interdit depuis lundi soir les rassemblements de plus de cinq personnes à Rangoun, Napypidaw et dans d'autres villes. Un couvre-feu a été décrété et les manifestants se sont dispersés en début de soirée.

Ces derniers jours, des centaines de milliers de manifestants ont défilé à travers le pays, réclamant la libération des personnes détenues, la fin de la dictature et l'abolition de la constitution de 2008, très favorable à l'armée.

Depuis le coup d'Etat le 1er février, le nombre de personnes arrêtées a atteint 190, selon une ONG d'aide aux prisonniers politiques.

Ce vent de contestation est inédit depuis le soulèvement populaire de 2007, la "Révolution de safran" menée par les moines et violemment réprimée par les militaires.

Le risque de répression est réel dans le pays qui a déjà vécu près de 50 ans sous le joug des militaires depuis son indépendance en 1948.

- Suu Kyi "en bonne santé" -

L'armée conteste la régularité des législatives de novembre, remportées massivement par la LND. Mais des observateurs internationaux n'ont pas constaté de problèmes majeurs lors de ce scrutin.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire d'Aung San Suu Kyi, qui aurait pu vouloir modifier la Constitution.

Très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité lors des exactions contre les musulmans rohingyas, la prix Nobel de la paix, en résidence surveillée pendant 15 ans pour son opposition à la junte, reste adulée dans son pays.

L'ex-dirigeante serait "en bonne santé", assignée à résidence à Naypyidaw, d'après son parti.

bur-sde-jca/iba

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FEB 10

Ouverture d'une enquête sur les pressions post-électorales de Trump en Géorgie #

2/10/2021, 6:06 PM
Washington, USA

Une procureure de Géorgie a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête préliminaire sur "les tentatives d'influencer les opérations électorales de Géorgie", un Etat-clé où Donald Trump a multiplié les pressions sur les responsables des élections pour contester sa défaite à la présidentielle.

"Cette enquête inclura, mais ne se limitera pas, aux potentielles violations des lois électorales de Géorgie qui interdisent de demander aux agents locaux et de l'Etat de commettre des fraudes ou des faux témoignages", a écrit la procureure du comté de Fulton dans un courrier adressé à plusieurs responsables.

Fani Willis, une démocrate afro-américaine récemment élue à ce poste, leur demande de "conserver tous les documents relatifs aux élections" et notamment ceux qui "attestent de tentatives d'influencer" des agents électoraux, selon une copie de son courrier reproduit par plusieurs médias locaux.

Cette lettre a notamment été adressée au secrétaire d'Etat de Géorgie, le républicain Brad Raffensperger, qui a fait l'objet de nombreuses pressions de la part de Donald Trump.

Le milliardaire républicain lui a notamment demandé, dans un appel téléphonique rendu public le 3 janvier, de "trouver" près de 12.000 bulletins de vote à son nom, de quoi rattraper son retard sur Joe Biden dans cet Etat. "Il n'y a pas de mal à dire que vous avez recalculé", avait-il déclaré.

L'annonce de cette enquête représente une nouvelle menace pour l'ancien président, qui fait actuellement l'objet d'un procès au Sénat pour "incitation à l'insurrection" en lien avec l'assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier.

Il fait également l'objet d'investigations à New York, qui portaient initialement sur des sommes versées à d'anciennes maîtresses présumées pour acheter leur silence pendant la campagne de 2016, mais portent désormais plus largement sur de possibles fraudes bancaires ou fiscales.

pmh-chp/rle

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FEB 10

L'assaut contre le Capitole apparait de plus en plus avoir été planifié #

2/10/2021, 5:45 AM

Le 19 décembre, une coiffeuse de Beverly Hills répondait à un tweet de Donald Trump qui appelait ses millions d'abonnés à une "grande manifestation" à Washington le 6 janvier. "Venez, ça va être fou!", ajoutait-il.

"Nous serons là", a promis Gina Bisignano.

Au même moment, deux dirigeants du groupe ultranationaliste Proud Boys faisaient des plans pour le 6 janvier.

Depuis son domicile de l'Etat de Washington (nord-ouest), Ethan Nordean lançait un appel de fonds pour acheter des équipements de protection et de communication, tandis qu'en Floride, Enrique Tarrio appelait dans un podcast ses partisans à porter du noir, leur disant de se préparer au combat.

"C'est du sérieux", affirmait Tarrio. "Nous sommes en guerre".

A l'ouverture du procès en destitution de l'ex-président Donald Trump, les dépositions et témoignages rassemblés par la justice américaine montrent que l'assaut avait été prémédité.

Dans les rangs des Proud Boys, au sein de la milice antigouvernementale des Oath Keepers, parmi les adeptes du mouvement conspirationniste QAnon et chez les partisans de Donald Trump, le message était clair des semaines à l'avance: le président a besoin de vous pour empêcher le Congrès de certifier la victoire électorale de Joe Biden.

- "Ca va chauffer" -

Après le tweet de Donald Trump, de nombreux fidèles de l'ex-président ont annoncé qu'ils prévoyaient de se rendre à Washington. Certains voulaient juste participer à une dernière manifestation pro-Trump mais d'autres disaient vouloir empêcher la certification du scrutin et punir les "traîtres" du Congrès.

Plusieurs dizaines d'entre eux se sont équipés de casques de combat, de pistolets paralysants de type Taser, de gilets pare-balles, d'aérosols anti-agression. Une poignée d'entre eux avait des armes à feu.

La veille, des bombes artisanales ont été déposées devant deux immeubles près du Capitole. Les bombes n'ont jamais explosé et elles pourraient avoir été destinées à éloigner la police du Capitole juste avant l'assaut.

Selon des documents de justice, les plus organisés étaient les Proud Boys et la milice des Oath Keepers, composée d'anciens militaires et d'ex-policiers.

Fin décembre, à Berryville, à 100 km à l'ouest de Washington, Thomas Caldwell, décrit comme le "commandant" des Oath Keepers, appelait ses partisans à le rejoindre dans la banlieue de la capitale américaine pour une réunion préparatoire.

"Qu'ils essaient de certifier cette merde sur Capitol Hill alors qu'il y aura un million de patriotes dans les rues", écrivait-il sur Facebook. "Ca va chauffer".

"Il faut les frapper et les écraser", ajoutait-il.

- Attaquer le Capitole -

A Bridgeville, en Pennsylvanie, le conspirationniste pro-QAnon et membre des Proud Boy Kenneth Grayson, 51 ans, se préparait lui aussi.

Le 23 décembre, selon des documents légaux, il annonçait dans un texto à sa famille et ses amis: "Je suis là si Trump nous dit d'attaquer cette saloperie de Capitole. (...) Ils ne voleront pas cette élection".

Le 29 décembre, William Calhoun, un avocat de Géorgie, affirmait sur Facebook qu'être "physiquement présent à Washington le 6 janvier" était "d'une importance cruciale".

"Nous le peuple n'avons pas d'autres options réalistes pour communiquer notre intention d'exiger des élections justes aujourd'hui et à l'avenir. Sinon....", prévenait-il.

Une semaine plus tard il annonçait être en route pour Washington "pour leur faire savoir que c'est leur dernière chance" de rectifier la fraude. "Sinon, ils auront de plus gros problèmes."

- "On l'a fait!" -

Le matin du 6 janvier, Ronnie Sandlin, de Memphis, dans le Tennessee (sud) et Nathan Degrave, de Las Vegas (ouest), ont fait une vidéo de leurs projets.

"Je pense qu'il est temps de prendre le Capitole, et je ne dis pas ça à la légère", a dit M. Sandlin. "S'il faut occuper le Capitole, nous occuperons le Capitole. C'est à 13H00 que tout va se jouer".

Après l'attaque, les émeutiers se sont filmés pour clamer victoire et ont posté les vidéos sur Facebook.

"Aujourd'hui, nous le peuple américain, avons prouvé que nous avons le pouvoir", a affirmé l'avocat William Calhoun.

Deux Proud Boys, Nicholas Ochs, venu d'Hawaï, et Nicholas DeCarlo, du Texas, ont diffusé en direct une vidéo depuis le Capitole.

"On est venus empêcher le vol" de l'élection, a dit M. Ochs.

"C'est pour ça que j'étais venu. Et on l'a fait!", a ajouté Nicholas DeCarlo.

pmh/ec/sl/dax/cn

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