L'affrontement entre Suez et Veolia monte encore d'un cran #
L'affrontement entre les deux géants français de l'eau et des déchets, entamé cet été, est brusquement monté en intensité lundi, l'Autorité des marchés financiers se retrouvant en arbitre après l'annonce d'une OPA hostile de Veolia sur Suez, aussitôt suspendue par la justice.
Dimanche soir, Veolia a annoncé lancer une offre publique d'achat sans l'accord de Suez, poussant ce dernier à saisir en urgence le tribunal de commerce de Nanterre.
Celui-ci a ordonné tôt lundi matin à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a dans la foulée annoncé que le gendarme de la Bourse allait être saisi.
"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a expliqué M. Le Maire sur Europe 1.
Selon l'ordonnance en référé du tribunal de commerce, consultée par l'AFP, Suez devra délivrer une assignation sur le fond à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février. La procédure, faite d'échanges d'écritures entre les parties, pourrait prendre un à trois mois.
Mais dans le même temps, Veolia a formellement déposé lundi à 07H00 son offre auprès de l'AMF, affirmant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 7H23. "Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse.
L'AMF a simplement indiqué pour sa part qu'elle "communiquera sur le dossier le moment venu."
"Veolia passe en force", a déploré Franck Reinhold von Essen (CGT), secrétaire du Comité d'entreprise européen de Suez et membre de l'intersyndicale. "Dès que Frérot a vu une ouverture, il s'est engouffré dedans. C'est le Trump du capitalisme à la française. Heureusement qu'il y a en France des structures qui permettent de freiner de telles manoeuvres."
Dans un marché mondial hyper concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur et a lancé ouvertement son offensive fin août.
Le groupe avait déjà acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie. Et il a justifié dimanche sa décision de lancer une OPA sur le reste des actions par le fait que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de Suez.
Il propose 18 euros par action, sur les 70,1% de Suez restant, soit une opération de 7,9 milliards d'euros.
La direction de Suez, soutenue par les syndicats, s'oppose au projet de fusion, dont elle redoute une casse sociale et industrielle. Elle s'alarme en particulier du sort de l'activité Eau, que Veolia devra revendre pour respecter les règles de la concurrence.
Mi-janvier, Suez avait fait état d'une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.
Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez Bertrand Camus se sont finalement vus vendredi, mais leurs positions semblaient peu conciliables.
"Suez n'est pas sincère quand il prétendait vouloir discuter, il ne voulait que gagner du temps (...). M. Camus non seulement a refusé de suspendre les travaux avec les deux fonds, mais il n'a cessé de me proposer de discuter de leur offre et non pas de la mienne", a relaté Antoine Frérot lundi, brandissant la menace d'"un projet financier" porté par "un fonds américain" (GIP).
Quant à M. Le Maire, "c'est quand même Bercy qui a initié toute l'opération en demandant à Engie en juillet de clarifier sa stratégie", a répliqué M. Frérot. L'Etat est le premier actionnaire d'Engie qui était lui-même le principal actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre. Veolia les a rachetées.
Lundi, M. Frérot n'a pas souhaité dire si le vote de son conseil sur le lancement de l'OPA avait été unanime ou pas.
cho/kd/swi
France: l'affrontement entre Veolia et Suez s'envenime #
Le lancement d'une offre hostile de quelque huit milliards d'euros par Veolia pour racheter son compatriote Suez, aussitôt contrée par la justice, a brusquement envenimé l'affrontement qui oppose depuis des mois les deux champions français de l'eau et des déchets.
Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le gendarme de la Bourse de Paris, l'Autorité des marchés financiers (AMF), allait être saisi.
"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a expliqué M. Le Maire sur la radio Europe 1.
Réuni dans la nuit, selon les avocats de Suez qui l'ont saisi en urgence dimanche soir après l'annonce de l'offre, le tribunal de commerce de Nanterre, en banlieue parisienne, a ordonné tôt lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute offre publique d'achat (OPA) contre Suez dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité. La procédure pourrait prendre un à trois mois.
Mais Veolia a formellement déposé lundi à 06H00 GMT son offre auprès de l'AMF, expliquant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 06H23.
"Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse, ajoutant à l'imbroglio général.
L'AMF a simplement indiqué qu'elle "communiquera sur le dossier le moment venu."
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien français Engie, a décidé dimanche de lancer une OPA sur le reste des actions, pour 18 euros par action en numéraire soit 7,9 milliards d'euros au total, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Dans un marché mondial hyper concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur et a lancé ouvertement son offensive fin août.
Mais la direction de Suez, soutenue par les syndicats, s'oppose au projet de fusion, redoutant une casse sociale et industrielle. Elle s'inquiète surtout pour l'activité Eau que Veolia devra revendre pour respecter les règles de la concurrence.
Mi-janvier, Suez a annoncé une proposition alternative de reprise par les fonds français Ardian et américain GIP, appelant Veolia à dialoguer.
Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez Betrand Camus se sont enfin vus vendredi.
Mais les positions semblent peu conciliables, entre projet de fusion de l'un et souhait de maintien de deux groupes indépendants de l'autre.
"Suez n'est pas sincère quand il prétendait vouloir discuter, il ne voulait que gagner du temps", a lancé lundi Antoine Frérot, évoquant la menace d'"un projet financier" porté par "un fonds américain" (GIP).
Répliquant au ministre de l'Economie, M. Frérot a également assuré que c'était le gouvernement français qui avait "initié toute l'opération en demandant à Engie en juillet de clarifier sa stratégie".
L'Etat est le premier actionnaire d'Engie qui était lui même premier actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre à Veolia.
Après avoir semblé soutenir le projet de Veolia, le gouvernement a réclamé un projet amical puis voté, en vain, contre la cession des actions d'Engie.
ho/pn/nth/lch
Le patron de Veolia "passe en force", déplore la CGT de Suez #
"Veolia passe en force", a déploré lundi Franck Reinhold von Essen (CGT), le secrétaire du CEE de Suez et membre de l'intersyndicale, après la tentative d'OPA du premier pour absorber le second, déclenchée dimanche soir et suspendue lundi par la justice.
"Veolia passe en force. Dès que Frérot (son patron, ndlr) a vu une ouverture, il s'est engouffré dedans. C'est le Trump du capitalisme à la française. Heureusement qu'il y a en France des structures qui permettent de freiner de telles manoeuvres", a indiqué le représentant syndical.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé dimanche de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Saisi en urgence dimanche soir par Suez, le tribunal de commerce de Nanterre s'est réuni dans la nuit avant d'ordonner à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond.
Mercredi, le tribunal de Nanterre avait considéré que Veolia n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent, permettant ainsi au groupe opérant dans l'eau et les déchets de récupérer ses droits d'actionnaires liés à sa prise de participation initiale de 29,9% du capital de Suez.
"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia, a assuré lundi sur Europe 1 le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Elle pose aussi des questions de transparence".
"M. Le Maire a toujours été droit dans ses bottes jusque-là, même s'il a été mis en minorité", a poursuivi M. Reinhold von Essen.
"Le projet industriel de Veolia, si ce n'est démanteler son concurrent, on ne le voit toujours pas. Il se sert de cette opération pour acquérir des actifs à l'international et au niveau national, il s'en moque", a ajouté le responsable syndical. "Il a fait une liste de ce qu'il veut ne pas vendre, et il y a dedans peu d'actifs en France".
Le personnel de Suez redoute depuis plusieurs mois d'être démantelé si Veolia venait à racheter leur groupe.
cd/lum/nth
Suez-Veolia: après des mois d'affrontements, un projet de rachat de nouveau en suspens #
L'OPA annoncée dimanche soir par Veolia pour racheter son concurrent Suez a été suspendue par le tribunal de commerce de Nanterre lundi matin, ajoutant un nouveau rebondissement à six mois d'affrontements entre les deux géants de l'eau et des déchets.
Vendredi 31 juillet, après des années d'indécision, Engie se dit prêt à céder sa participation de 32% dans Suez.
Le PDG de Veolia Antoine Frérot raconte avoir appelé le 3 août le directeur général de Suez Bertrand Camus pour "envisager un rapprochement".
Il expose aussi son projet au Premier ministre Jean Castex.
Le 30 août, Veolia annonce vouloir racheter à Engie 29,9% des parts de Suez (au-delà de 30% il aurait dû déclencher une OPA immédiatement) pour 2,9 milliards d'euros, et dit son intention de lancer ensuite une OPA sur le solde des actions. Le but : créer un "champion français de la transformation écologique".
Le 31 août, le conseil d'administration de Suez juge l'offre "porteuse de grandes incertitudes" puis le 2 septembre, dans une lettre aux salariés, Bertrand Camus décrit une opération "hostile", avec "des risques majeurs pour nos emplois".
Les syndicats embrayent, s'alarment notamment pour la branche Eau, que Veolia prévoit de céder au fonds Meridiam pour répondre aux obligations antitrust.
Le 8 septembre, première journée de grève à l'appel de l'intersyndicale de Suez. Veolia certifie que tous les emplois seront préservés.
Le 3 septembre, Jean Castex estime que le plan de Veolia "fait sens".
Le 16 septembre, le ministre de l'Economie joue l'apaisement en recevant la direction de Suez.
Le 4 octobre, Bruno Le Maire appelle les deux rivaux à conclure rapidement "un accord amiable".
Le 22 septembre, Suez dégaine une arme surprise: la création d'une fondation destinée à mettre à l'abri son activité Eau France.
Le 30 septembre, Veolia améliore son offre à près de 3,4 milliards d'euros et s'engage auprès de Suez à ne déposer pendant six mois "une offre publique portant sur 70,1% du capital de Suez qu'à la condition qu'elle soit amicale".
Suez repousse immédiatement ces propositions "floues", et redemande du temps à Engie.
Le 5 octobre, le conseil d'administration d'Engie valide la vente de 29,9% de Suez à Veolia, en dépit du vote contraire de l'Etat, son principal actionnaire.
Le 9 octobre, le tribunal judiciaire de Paris suspend l'opération d'acquisition tant que les comités sociaux et économiques (CSE) de Suez et Suez Eau France n'auront pas été consultés - sans remettre en cause l'acquisition sur le fond.
Le 19 novembre, la cour d'appel de Paris confirme la suspension de l'opération d'acquisition.
Le 7 janvier, Veolia adresse à Suez le détail de son projet d'offre et juge "inéluctable" le rapprochement des deux rivaux.
Le 12 janvier, les comités d'entreprise de Suez assignent en justice Suez, Veolia et Engie pour obtenir "les documents nécessaires à un avis éclairé et motivé".
Le 17 janvier, Suez annonce avoir obtenu le soutien des fonds français Ardian et américain Global Infrastructure Partners (GIP) pour proposer une "solution amicale" et "rapide" à Veolia, afin de sortir du "blocage".
Différents scénarios sont à l'étude, s'adressant à "tous les actionnaires". L'un d'eux inclurait de... racheter les actions acquises par Veolia. Mais Veolia refuse tout net.
Le 2 février, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire assure "qu'une solution amiable est à portée de main".
Les deux groupes devraient se parler "très, très prochainement", confie le lendemain à l'AFP, le président de Suez Philippe Varin.
Le 3 février, le tribunal de Nanterre juge que les instances représentatives de Suez n'avaient pas à demander à Veolia l'ouverture d'une procédure d'information-consultation dans le cadre du rachat de 29,9% de son capital. Veolia a le champ libre pour poursuivre son opération.
Le 7 février au soir, Veolia annonce lancer une OPA sur les 70,1% du capital de Suez qu'il ne possède pas, pour 7,9 milliards d'euros au total.
Pour Suez, le dépôt d'une telle OPA à son encontre est "irrégulier et illégal".
Après s'être réuni dans la nuit du 7 au 8 février, le tribunal de commerce de Nanterre ordonne à Veolia de suspendre toute OPA contre son concurrent.
Le ministre de l'Economie juge que l'offre "manque de transparence" et annonce "saisir l'Autorité des marchés financiers".
"Nous maintenons donc que notre offre est valable", rétorque le PDG de Veolia Antoine Frérot à la presse, ajoutant à l'imbroglio général.
bur-tsq/ak/nth
La justice suspend l'OPA sur Suez, Veolia pas impressionné #
Veolia annonce une OPA sur son concurrent Suez, aussitôt suspendue par la justice: l'affrontement des deux champions français du secteur de l'eau et des déchets est brusquement monté en intensité, avec l'Autorité des marchés financiers en arbitre.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi. "Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a expliqué M. Le Maire sur Europe 1.
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi en urgence dimanche soir par Suez, s'est réuni dans la nuit, selon les avocats du requérant. Dans son ordonnance, il ordonne à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers (AMF) destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
Suez devra délivrer une assignation sur le fond à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février, ajoute le tribunal. La procédure, faite d'échanges d'écritures entre les parties, pourrait prendre un à trois mois.
Mais dans le même temps, Veolia a formellement déposé lundi à 07H00 son offre auprès de l'AMF, expliquant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 7h23.
"Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse, ajoutant à l'imbroglio général.
L'AMF a simplement indiqué pour sa part qu'elle "communiquera sur le dossier le moment venu."
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé dimanche de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% restant, soit une opération de 7,9 milliards d'euros.
Dans un marché mondial hyper concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur et a lancé ouvertement son offensive fin août.
Mais la direction de Suez, soutenue par les syndicats, s'oppose au projet de fusion, dont elle redoute une casse sociale et industrielle. Elle s'alarme en particulier du sort de l'activité Eau, que Veolia devra revendre pour respecter les règles de la concurrence.
Mi-janvier, Suez a annoncé une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.
Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez Betrand Camus se sont finalement vus vendredi.
Mais les deux positions semblent peu conciliables, entre projet de fusion de l'un et souhait de maintien de deux groupes indépendants de l'autre.
"Suez n'est pas sincère quand il prétendait vouloir discuter, il ne voulait que gagner du temps (...). M. Camus non seulement a refusé de suspendre les travaux avec les deux fonds, mais il n'a cessé de me proposer de discuter de leur offre et non pas de la mienne", a relaté Antoine Frérot lundi, brandissant la menace d'"un projet financier" porté par "un fonds américain" (GIP).
Quant à M. Le Maire, "c'est quand même Bercy qui a initié toute l'opération en demandant à Engie en juillet de clarifier sa stratégie", a répliqué M. Frérot. L'Etat est le premier actionnaire d'Engie qui était lui même le principal actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre. Veolia les a rachetées.
Après avoir semblé soutenir le projet de Veolia, le gouvernement a réclamé un projet amical puis voté, en vain, contre la cession des actions d'Engie. La Caisse des dépôts, actionnaire à 6,1% de Veolia, s'est récemment dite prête à soutenir "une solution négociée qui permettrait de consolider deux grands groupes français".
Lundi, M. Frérot n'a pas souhaité dire si le vote de son conseil sur le lancement de l'OPA avait été unanime ou pas.
cho/pn/nth
La justice ordonne à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Branle-bas de combat après l'annonce de Veolia dimanche soir: la justice a ordonné lundi au géant de l'eau et des déchets de suspendre l'OPA qu'il comptait engager immédiatement sur Suez en renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part annoncé dans la matinée que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi. "Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a expliqué M. Le Maire sur Europe 1.
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi en urgence dimanche soir par Suez, s'est réuni dans la nuit, selon les avocats du requérant. Dans son ordonnance, il ordonne à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers (AMF) destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
Dans l'intervalle, Veolia avait formellement déposé à 07H00 son offre auprès de l'AMF. Mais elle se trouve désormais suspendue par la décision de justice.
Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février, ajoute le tribunal de Nanterre. Cette audience sera suivie d'échanges d'écritures entre les parties, la procédure pouvant prendre de un à trois mois environ.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé dimanche de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Dans un marché mondial porteur et de plus en plus soutenu, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt l'actionnaire principal de Suez, Engie, s'était dit "ouvert" à la cession de ses titres.
Mais la direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.
Mi-janvier elle a annoncé une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.
Antoine Frérot et le directeur général de Suez Betrand Camus se sont finalement vus vendredi.
Mais les deux positions semblaient peu conciliables, entre le projet de fusion de l'un et le projet de maintien de deux groupes indépendants de l'autre.
"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", a tonné de son côté dimanche l'intersyndicale de Suez (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".
cho/pn/nth
OPA de Veolia sur Suez: Le Maire annonce saisir le gendarme de la Bourse "dès ce matin" #
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi "dès ce matin", au lendemain de la décision de Veolia de lancer une offre hostile de rachat sur son concurrent Suez.
"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a déclaré M. Le Maire sur Europe 1.
"Elle peut poser des problèmes de concurrence et elle clairement précipitée", a ajouté le ministre, qui a "appelé l'ensemble des parties prenantes à retrouver le chemin de la raison et du dialogue".
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
M. Le Maire, qui avait encore estimé la semaine passée qu'une solution amiable entre les deux groupes était "à portée de main", a répété que, selon lui, "une opération de cette ampleur entre deux champions industriels français ne peut réussir que si elle est amicale".
"Vous ne pouvez pas réussir une opération de cette importance contre les salariés (de Suez), qui se sont exprimés, contre le conseil d'administration, contre les clients, contre les usagers", a martelé le ministre de l'Economie à l'adresse de Veolia.
mch-boc/nth
OPA de Veolia sur Suez: Le Maire annonce saisir le gendarme de la Bourse "dès ce matin" #
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi "dès ce matin", au lendemain de la décision de Veolia de lancer une offre hostile de rachat sur son concurrent Suez.
"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a déclaré M. Le Maire sur Europe 1.
mch/pn/oaa
La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une audience le 18 février, ajoute le tribunal.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.
cho/pn/nth
La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une audience le 18 février, ajoute le tribunal.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.
cho/pn/nth
La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique la décision en référé, prise après le choix de Veolia, annoncé dimanche, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
cho/pn/nth
France: Veolia lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion français de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", ont déclaré de leur côté conjointement les syndicats de Suez dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté, des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia. Mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est brutalement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'Etat français a semblé prendre ses distances ces dernières semaines et appelait plutôt au dialogue.
ref/pn/roc
Veolia accélère et lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent, après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", a déclaré de son côté l'intersyndicale de Suez (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia: mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est brutalement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", dont le dépôt formel permet de lancer la consultation des instances représentatives du personnel et d'espérer boucler "les négociations permettant la création d'un nouveau Suez", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
Et le géant de l'eau et des déchets avait prévenu, quelques jours auparavant, qu'il s'opposerait à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'État a semblé prendre ses distances ces dernières semaines et appelait plutôt au dialogue.
ref/pn/ao
Suez juge que le dépôt d'une OPA par Veolia serait "irrégulier et illégal" #
Le groupe Suez a estimé dimanche soir que le dépôt d'une OPA à son encontre par son concurrent Veolia serait "irrégulier et illégal", dernier épisode du feuilleton de la tentative de rapprochement des deux géants français de l'eau et des déchets.
"Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné auprès de l'AFP une porte-parole de Suez, une heure après que Veolia a annoncé une offre de 7,9 milliards d'euros pour racheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas.
"C'est une rupture de l'engagement d'amicalité" pris auparavant par Veolia "devant plusieurs parties, dont l'Etat", a aussi dénoncé cette porte-parole, pour qui "Veolia défie l'Etat qui voulait promouvoir une solution amicale entre les deux groupes".
Le 3 février, Veolia avait marqué un point en justice: le tribunal de Nanterre a jugé que les instances représentatives de Suez n'avaient pas à demander à Veolia l'ouverture d'une procédure d'information-consultation dans le cadre du rachat de 29,9% de son capital. Ceci a remis Veolia en position de pouvoir poursuivre son opération.
Mais d'après la porte-parole de Suez, cette décision de justice "reposait sur l'engagement d'amicalité pris par Veolia", aussi l'annonce de l'OPA lancée par Veolia dimanche soir "détourne"-t-elle la décision du tribunal de Nanterre.
La représentante de Suez a rappelé que cet engagement d'amicalité signifiait que Veolia ne pouvait lancer d'OPA sur Suez sans avoir reçu le feu vert de son conseil d'administration.
"Cette démarche montre que Veolia n'a eu aucune volonté de rechercher de bonne foi l'amicalité", a déploré la porte-parole.
D'après une source au fait des discussions, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, et le directeur général de Suez, Bertrand Camus, se sont rencontrés vendredi dernier et une autre rencontre destinée à trouver un terrain d'entente était prévue pour cette semaine.
pn/ref/cbn
Veolia met 7,9 mds EUR sur la table pour acheter la totalité de Suez #
Le groupe Veolia annonce dimanche soir mettre 7,9 milliards d'euros sur la table pour acheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent.
Considérant que "l'intérêt social de Veolia et la bonne information du marché méritent une clarification face aux manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", le conseil d'administration du champion de l'eau et des déchets a décidé de faire "une offre publique d'acquisition en numéraire au prix de 18 euros" par action, précise un communiqué.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, "constate que ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", se justifie le groupe. Celles-ci "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier dernier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Depuis des mois, Suez se démène pour éviter d'être racheté par son concurrent Veolia, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.
Mi-janvier, Suez avait annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, lequel avait immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
L'Etat français, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a de son côté pris ses distances.
Début février, un tribunal français avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
ref/pn/cbn/fjb
Veolia passe à la vitesse supérieure, lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent, après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia: mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est visiblement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", dont le dépôt formel permet de lancer la consultation des instances représentatives du personnel et d'espérer boucler "les négociations permettant la création d'un nouveau Suez", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
Et le géant de l'eau et des déchets avait prévenu, quelques jours auparavant, qu'il s'opposerait à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'État a semblé prendre ses distances ces dernières semaines.
ref/pn/cbn
Veolia met 7,9 mds EUR sur la table pour acheter la totalité de Suez #
Le groupe Veolia annonce dimanche soir mettre 7,9 milliards d'euros sur la table pour acheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent.
Considérant que "l'intérêt social de Veolia et la bonne information du marché méritent une clarification face aux manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", le conseil d'administration du champion de l'eau et des déchets a décidé de faire "une offre publique d'acquisition en numéraire au prix de 18 euros" par action, précise un communiqué.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, "constate que ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible, poursuit-il.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", se justifie le groupe. Celles-ci "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier dernier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Depuis des mois, Suez se démène pour éviter d'être racheté par son concurrent Veolia, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.
Mi-janvier, Suez avait annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, lequel avait immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
L'État, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a de son côté pris ses distances.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
ref/pn/cbn
La CFDT dénonce un plan social déguisé chez GL Events #
La CFDT dénonce "la mauvaise recette" du leader de l'événementiel GL Events, qui perçoit des aides de l'Etat et des collectivités locales tout en licenciant du personnel à Lyon, Nantes, Metz et Reims notamment.
Selon le syndicat, une quarantaine de salariés ont été licenciés ou "remerciés conventionnellement" depuis l'automne dans ces quatre villes, en particulier Lyon où ce groupe d'envergure mondiale a son siège social et gère plusieurs sites importants.
Interrogée vendredi par l'AFP, leur directrice, Anne-Marie Baezner, a répondu que GL n'allait pas s'exprimer sur le sujet "pour le moment".
Opérateur de salons, gestionnaire de centres d'exposition et spécialiste de la logistique des grands événements comme les Jeux olympiques, le groupe a vu ses revenus s'effondrer avec la crise sanitaire: de 1,17 milliard d'euros en 2019 à 500 millions attendus pour 2020, selon ses dernières prévisions établies à la mi-octobre.
Le groupe, qui compte environ 3.000 salariés sur de nombreux sites en France, avait alors relevé de 40 millions d'euros, à 170 millions, son programme d'économies en fin d'exercice, sans évoquer de suppressions d'emplois.
"Nous n'envisageons pas de plan social aujourd'hui", déclarait à l'époque le directeur général du pôle "Venues", Christophe Cizeron, tandis que le président de GL, Olivier Ginon, assurait disposer d'une trésorerie et de lignes de crédit suffisantes pour "passer l'année 2021 sans problème".
Des suppressions d'emplois étaient pourtant bien en cours, comme l'a révélé le site d'information Mediacités: en septembre, la direction du Centre des Congrès lyonnais avait présenté un "projet de licenciement collectif pour motif économique de moins de 10 salariés". Sept agents sur une cinquantaine en ont fait les frais.
"Ça s'est fait très rapidement. On m'a convoqué dans un bureau pour me dire que le groupe avait des difficultés, que des postes étaient supprimés, dont le mien. C'est très douloureux", raconte l'un d'eux à l'AFP.
"Ils ne font pas beaucoup d'efforts pour nous garder, avec des propositions de reclassement totalement inadaptées", estime un autre.
Selon la CFDT, GL profite de sa structure morcelée sur le territoire pour "saucissonner" ses licenciements en dessous du seuil impliquant la mise en oeuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi. "La stratégie est bien huilée", juge Franck Hermann, représentant sectoriel du syndicat en Rhône-Loire.
Il est d'autant plus remonté que GL bénéficie dans le même temps d'aides de l'Etat, via le chômage partiel - il a concerné 70% de ses salariés lyonnais en 2020 - et des garanties bancaires.
Le groupe est aidé aussi par des collectivités comme le Grand Lyon, qui lui a accordé selon Mediacités 782.000 euros de ristourne sur le loyer 2020 du Centre des Congrès. Début janvier dans la presse, Mme Baezner avait salué la "très bonne écoute" de la nouvelle gouvernance - écologiste - de la métropole.
ppy/ag/dch