EDF a atteint en 2020 son objectif de production d'origine nucléaire, bien moindre qu'en 2019 #
Le géant français de l'énergie EDF a annoncé lundi avoir atteint en 2020 son objectif - réajusté mi-décembre - de production d'origine nucléaire en France, à un niveau "très légèrement supérieur à 335 térawattheures (TWh)".
Les centrales françaises avaient produit 379,5 TWh en 2019 et le groupe visait initialement une fourchette de 375 à 390 TWh pour 2020, mais la crise sanitaire a bousculé son organisation et l'a conduit à revoir cet objectif à la baisse.
Ramené dans un premier temps à environ 300 TWh en avril, il a ensuite été plusieurs fois relevé pour être finalement fixé à un niveau "proche de 335 TWh" mi-décembre.
A cette occasion, EDF avait également revu à la hausse son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) à "un montant égal ou légèrement supérieur" à 16 milliards d'euros en 2020, alors qu'il tablait jusqu'alors sur une fourchette de 15,2 à 15,7 milliards d'euros.
mch/soe/spi
Stellantis: ce qu'il faut savoir sur le futur quatrième groupe automobile mondial #
La fusion de PSA (Peugeot-Citroën) et FCA (Fiat Chrysler) va donner naissance à Stellantis, quatrième groupe automobile mondial, mariant 14 marques renommées comme Peugeot, Alfa Romeo, Opel ou Jeep.
Le nouveau groupe devient le quatrième groupe mondial en volume avec huit millions de véhicules livrés dans le monde au total en 2019, avant donc la crise sanitaire qui a affecté les marchés.
PSA en a vendu 3,5 millions en 2019, pour 74,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Il en a écoulé 3 millions en Europe, où il est le deuxième constructeur derrière Volkswagen, et a bien résisté à la crise du Covid-19.
FCA a écoulé 4,41 millions de véhicules en 2019. Victime au premier semestre 2020 de l'effondrement du marché, le groupe italo-américain a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre, avec un résultat meilleur qu'attendu.
Le président du directoire de PSA Carlos Tavares avait affirmé fin 2019 qu'il ne voyait "pas de nécessité de supprimer des marques" parmi les 14 que va compter le groupe.
FCA apporte à Stellantis de fameuses marques italiennes et américaines: Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati et Ram. Fiat s'était séparé de Ferrari en 2016.
PSA amène de son côté les françaises Peugeot, Citroën et DS, ainsi que l'allemande Opel et la britannique Vauxhall, rachetées en 2017 à General Motors.
Stellantis comprendra également l'équipementier Faurecia, les branches sidérurgique et robotique de Fiat, Teksid et Comau, les offres de financement de PSA Finance et Leasys, les sites de pièces détachées Mister Auto et de véhicules d'occasions Spoticar, et l'offre de mobilité Free2Move.
FCA affiche "plus de 100" sites industriels dans le monde, dont 22 en propre en Europe et en Turquie, en Italie et en Pologne notamment, et 26 en Amérique du Nord, autour de Detroit et au Mexique. Le groupe comptait 192.000 salariés fin 2019.
PSA est présent sur une soixantaine de sites à travers le monde, avec 209.000 salariés, en France et en Allemagne notamment mais aussi en Chine et en Amérique latine.
Le groupe Stellantis sera coté à Paris sur Euronext (code "STLA"), sur le New York Stock Exchange (NYSE) aux États-Unis et sur le Mercato Telematico Azionario (MTA) en Italie. Les actionnaires de PSA recevront 1,742 action Stellantis pour chaque titre aujourd'hui détenu.
Stellantis ne remplacera pas les marques sur les capots des voitures mais se substituera à PSA et FCA comme nom du groupe. Il a été choisi avec Publicis.
Stellantis est le participe présent du verbe latin "stello", et peut être traduit par "étincelant" ou "parsemé d'étoiles", comme d'autant de marques automobiles.
Les origines latines du nom "rendent hommage à l'histoire riche des deux entreprises fondatrices", selon PSA et FCA. L'évocation de l'astronomie, avec une constellation de marques, "suggère le véritable esprit d'optimisme, l'énergie et la capacité de renouvellement inspirant cette fusion qui va changer l'industrie automobile".
tsz-bh/tq/rhl
Stellantis: Peugeot et Fiat se marient pour affronter un futur compliqué #
Les actionnaires de Peugeot et Fiat doivent valider lundi l'union des deux groupes, un mariage franco-italo-américain conçu pour atteindre une taille critique sur un marché automobile en pleine révolution.
L'union des groupes français PSA et italo-américain FCA doit donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et au troisième en chiffre d'affaires derrière le japonais Toyota et l'allemand Volkswagen.
La nouvelle entité, baptisée Stellantis, comptera plus de 400.000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques comme Citroën et Maserati (déjà brièvement mariées il y a 50 ans), Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep.
"Cette fusion était une question de survie, et ça vaut pour Fiat comme pour PSA", selon Giuliano Noci, professeur de stratégie à l'école de commerce de Polytechnique à Milan. Les deux groupes sont confrontés à "d'énormes défis technologiques et stratégiques" (véhicules électriques, numérisation, conduite autonome) et aux effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19.
"Seuls les plus agiles, dans un esprit darwinien, survivront", avait lancé en novembre Carlos Tavares, président du directoire de PSA et futur directeur général de Stellantis.
Les marques du groupe vont notamment réduire leurs coûts de développement et de construction, et compléter leur offre dans toutes les gammes.
"Grâce à son union avec PSA, Fiat-Chrysler pourra renforcer sa présence en Europe", ajoute Giuseppe Berta, professeur à l'université Bocconi de Milan et spécialiste de Fiat. "A l'inverse, le groupe français pourra reprendre pied aux Etats-Unis grâce à son allié italo-américain".
Pas de grand suspense en France ce lundi: les actionnaires de PSA ont déjà voté en juin 2020 à plus de 99% en faveur de quatre résolutions marquant leur soutien au mariage de la Fiat 500 et de la Peugeot 208.
Mais leur vote scellera cette union envisagée depuis 2018, annoncée fin 2019, et dont la préparation a été ralentie par la crise du coronavirus.
Fin décembre, la Commission européenne a donné son feu vert à l'union, sous condition que les deux groupes respectent leurs engagements pris pour préserver la concurrence dans les petits utilitaires, où ils détiennent de larges parts de marché.
Les constructeurs avaient auparavant amendé leur contrat pour que leur union reste un mariage entre égaux, alors que la pandémie a affecté leurs comptes respectifs.
FCA a notamment accepté d'abaisser le montant d'un dividende exceptionnel versé à ses actionnaires. De son côté, PSA a décidé de céder 7% de l'équipementier français Faurecia avant de distribuer le reste aux actionnaires de Stellantis. La participation du groupe chinois Dongfeng doit être également réduite.
C'est insuffisant selon le fonds Phitrust, qui détient moins de 1% du capital de PSA et critique depuis l'annonce de la fusion un manque d'"équilibre entre les parties" au profit des Italo-Américains.
"FCA a plus besoin de PSA pour la mise en oeuvre des synergies que l'inverse" et "PSA est plus performant que FCA sur différents aspects clés", a notamment souligné le fonds dans un communiqué.
Dans les documents fournis aux autorités financières, PSA et Fiat estiment que leur rapprochement devrait coûter 4 milliards d'euros, et que les synergies permettront d'économiser à terme jusqu'à 5 milliards par an.
Carlos Tavares avait souligné fin 2019 qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue. Les syndicats se permettent d'en douter.
"Globalement c'est une bonne assurance pour l'avenir de notre groupe. Ceux qui ne prendront pas ce virage-là risqueront de rester sur le carreau", commente Franck Don, délégué syndical central CFTC chez PSA.
"Aujourd'hui, le groupe FCA est une grande inconnue pour nous", tempère cependant le syndicaliste. "Quelles synergies vont être trouvées? Quelles conséquences potentielles sur les sites situés en France?"
Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale CFDT, attend un engagement ferme de Stellantis sur les usines comme sur les centres de recherche. "C'est le volet social et éthique qui permettra de dire si cette fusion est une réussite ou pas", souligne-t-elle.
Phitrust avertit que Fiat n'a pas de marges de manoeuvre en Italie, où il a contracté un prêt garanti par l'Etat à hauteur de 6 milliards d'euros. "Les usines françaises de PSA pourraient devenir la variable d'ajustement, entraînant de lourdes pertes d'emplois", avance le fonds.
tsz-bh-agu/tq/soe/ybl
Stellantis: Peugeot et Fiat se marient pour affronter un avenir compliqué #
Les actionnaires de Peugeot et Fiat doivent valider lundi l'union des deux groupes, un mariage franco-italo-américain conçu pour atteindre une taille critique sur un marché automobile en pleine révolution.
L'union des groupes français PSA et et italo-américain FCA doit donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et au troisième en chiffre d'affaires derrière le japonais Toyota et l'allemand Volkswagen.
La nouvelle entité, baptisée Stellantis, comptera plus de 400.000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques comme Citroën et Maserati (déjà brièvement mariées il y a 50 ans), Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep.
"Cette fusion était une question de survie, et ça vaut pour Fiat comme pour PSA", selon Giuliano Noci, professeur de stratégie à l'école de commerce de Polytechnique à Milan. Les deux groupes sont confrontés à "d'énormes défis technologiques et stratégiques" (véhicules électriques, numérisation, conduite autonome) et aux effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19.
"Seuls les plus agiles, dans un esprit darwinien, survivront", avait lancé en novembre Carlos Tavares, président du directoire de PSA et futur directeur général de Stellantis.
Les marques du groupe vont notamment réduire leurs coûts de développement et de construction, et compléter leur offre dans toutes les gammes.
"Grâce à son union avec PSA, Fiat-Chrysler pourra renforcer sa présence en Europe", ajoute Giuseppe Berta, professeur à l'université Bocconi de Milan et spécialiste de Fiat. "A l'inverse, le groupe français pourra reprendre pied aux Etats-Unis grâce à son allié italo-américain."
Pas de grand suspense en France ce lundi: les actionnaires de PSA ont déjà voté en juin 2020 à plus de 99% en faveur de quatre résolutions marquant leur soutien au mariage de la Fiat 500 et de la Peugeot 208.
Mais leur vote scellera cette union envisagée depuis 2018, annoncée fin 2019, et dont la préparation a été ralentie par la crise du coronavirus.
Fin décembre, la Commission européenne a donné son feu vert à l'union, sous condition que les deux groupes respectent leurs engagements pris pour préserver la concurrence dans les petits utilitaires, où ils détiennent de larges parts de marché.
Les constructeurs avaient auparavant amendé leur contrat pour que leur union reste un mariage entre égaux, alors que la pandémie a affecté leurs comptes respectifs.
FCA a notamment accepté d'abaisser le montant d'un dividende exceptionnel versé à ses actionnaires. De son côté, PSA a décidé de céder 7% de l'équipementier français Faurecia avant de distribuer le reste aux actionnaires de Stellantis. La participation du groupe chinois Dongfeng doit être également réduite.
C'est insuffisant selon le fonds Phitrust, qui détient moins de 1% du capital de PSA, et critique, depuis l'annonce de la fusion, un manque d'"équilibre entre les parties" au profit des Italo-Américains.
"FCA a plus besoin de PSA pour la mise en oeuvre des synergies que l'inverse" et "PSA est plus performant que FCA sur différents aspects clés", a notamment souligné le fonds dans un communiqué.
Dans les documents fournis aux autorités financières, PSA et Fiat estiment que leur rapprochement devrait coûter 4 milliards d'euros, et que les synergies permettront d'économiser à terme jusqu'à 5 milliards par an.
Carlos Tavares avait souligné fin 2019 qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue. Les syndicats se permettent d'en douter.
"Globalement c'est une bonne assurance pour l'avenir de notre groupe. Ceux qui ne prendront pas ce virage-là risqueront de rester sur le carreau", commente Franck Don, délégué syndical central CFTC chez PSA.
"Aujourd'hui, le groupe FCA est une grande inconnue pour nous", tempère cependant le syndicaliste. "Quelles synergies vont être trouvées? Quelles conséquences potentielles sur les sites situés en France?"
Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale CFDT, attend un engagement ferme de Stellantis sur les usines comme sur les centres de recherche. "C'est le volet social et éthique qui permettra de dire si cette fusion est une réussite ou pas", souligne-t-elle.
Phitrust avertit que Fiat n'a pas de marges de manoeuvre en Italie, où il a contracté un prêt garanti par l'Etat à hauteur de 6 milliards d'euros. "Les usines françaises de PSA pourraient devenir la variable d'ajustement, entraînant de lourdes pertes d'emplois", avance le fonds.
tsz-bh-agu/tq/soe/rhl
La Bourse de New York va retirer trois sociétés des télécoms chinoises de la cote #
Le New York Stock Exchange a annoncé vendredi le retrait prochain de la Bourse de trois sociétés chinoises des télécoms, conformément à un décret présidentiel interdisant les transactions sur des entreprises accusées d'êtres mêlées au développement du complexe militaire chinois.
Les trois sociétés en question sont China Mobile Communications, China Telecommunications Corp et China Unicom (Hong Kong) Limited. Elles sont également cotées à la Bourse de Hong Kong.
Les titres de ces groupes s'échangent jusqu'à présent aux Etats-Unis sous la forme d'"ADR", American Depositary Shares, des titres attribués aux entreprises étrangères désireuses d'accéder à Wall Street.
Le processus de gel des transactions devrait être engagé entre le 7 et le 11 janvier, prélude à un retrait de la Bourse, a indiqué le NYSE dans un communiqué diffusé vendredi, "conséquence" du décret présidentiel du 12 novembre.
Dans ce décret signé par Donald Trump, les Etats-Unis affirment que la Chine "accroît la taille de son complexe militaro-industriel en convainquant les sociétés civiles chinoises de soutenir ses activités militaires et son renseignement".
"Dans le même temps, ces entreprises lèvent du capital en vendant des actions à des investisseurs aux Etats-Unis", poursuit le décret, jugeant que "de cette manière, la Chine exploite les investisseurs américains pour financer le développement et la modernisation de son complexe militaire".
En conséquence, il interdit à partir du 11 janvier au matin "toute transaction sur des titres cotés en Bourse ou sur des produits qui sont dérivés de ces titres, ou ont été conçus pour fournir une exposition financière à ces titres", lorsque le produit en question est lié à une société considérée trop proche de l'armée.
L'administration Trump et Pékin s'imposent depuis plusieurs années une bataille sans merci sur le front économique et technologique, à coup de taxes douanières punitives et de listes noires qui ont notamment affecté le géant des télécoms Huawei et l'application ultra-populaire TikTok.
alb/tq/lch